Un peu plus tôt, Yorek s'était rendu à la bibliothèque dans le but de faire des recherches pour un devoir de divination. Il aimait beaucoup ce lieu. Des dizaines d'étagères où se succèdaient d'innombrables livres, trésors du passé et du présent, témoins de l'histoire, supports de la connaissance, ... Yorek aimait feuilleter les pages épaisses des vieux livres, semblant s'approprier ainsi le savoir ancien de l'ouvrage. Oui il appréciait beaucoup ce lieu aux allures intemporelles.
Oubliant quelque peu son devoir, il avait parcouru les allées, faisant voguer son index sur les tranches des livres soigneusement rangés sur les étagères. Quelques fois il en retirait un et le feuilletait rapidement, juste par curiosité. Il erra ainsi une bonne demi-heure entre les allées de la bibliothèque avant d'arriver au rayon divination. Il s'empara d'un pavé intitulé Les bases de la Divination. Ca devrait suffir pour un devoir de première année. Il s'installa sur une table et en un quart d'heure, finit son devoir.

Il était 19h passé et en ces jours d'hiver, la nuit était déjà tombée. Avant d'aller dîner, Yorek voulut se rendre à la salle commune pour poser son sac dont il ne voulait pas s'embarasser. Commençant à bien connaitre le chemin, il arriva devant l'escalier qui menait aux cachots. Ca ne devait pas être le seul, mais c'était le seul que Yorek connaissait. Le garçon le descendit rapidement et parcourut les quelques couloirs qui menaient à la Salle Commune.

Cependant au détour d'un couloir, une voix féminine résonna dans les cachots au loin sur la gauche:
" A MOIII !!! A l'aideee!!! "
Yorek stoppa net et fit volte face. Que faire? Prendre à droite pour se rendre à la salle commune ou prendre à gauche? Yorek hésita quelques secondes puis finalement, arracha sa robe de sorcier pour dévoiler sa tenue de super héros et ses collants rouges, pris délicatement sa baguette entre ses doigts, puis tourna à gauche...
* Ma bonté me perdra... *

Il parcouru le long couloir, tourna à droite deux fois. Les cris devenaient de plus en plus nets et les couloirs de plus en plus sombres. Toutefois il renonça à utiliser sa baguette pour y voir mieux. Mieux valait rester discret. Il déboucha finalement sur un couloir où de nombreux tableaux étaient accrochés au mur, représentant un lieu lugubre ou un personnage sinistre, bizarre... Sans y faire grande attention Yorek continua son chemin. Les cris étaient maintenant tout près. Le Serpentard n'était plus qu'à 5 mètres du bout du couloir. Il ressera ses doigts fins sur sa baguette. A gauche... C'était de la gauche que les cris provenaient. Il longea le mur avec précaution tandis que son rythme cardiaque s'accélérait. Il en était sûr à présent, les cris étaient juste au tournant, à gauche.

D'un pas rapide et soudain il fit irruption dans le couloir, sa baguette tendue devant lui. Personne. Yorek tourna alors la tête vers un des tableaux accrochés au mur. Dessus, une vieille femme, aux yeux révulsés, criait sur le pas d'une maison délabrée. Elle était en chemise de nuit, coiffé d'un filet tenant ses cheveux grisonnants.
Soudain les yeux de la vieille se posèrent sur Yorek. Elle s'arrêta de crier, sourit, et rentra dans la maison sans rien dire.

Yorek abaissa sa baguette. Sur le tableau juste à droite, un homme étrangement maquillé en noir lui intima d'un geste que sa voisine n'était qu'une vieille sénile complètement folle.

* Pfff... C'est bien ma veine. Vieille bourrique. Me déranger pour rien... *
Il lança un regard noir au tableau de la maison délabrée, hésitant un instant à le décrocher pour aller le brûler dans la salle commune. Il n'en fit rien.
Yorek rangea sa baguette en soupirant et fit demi tour, se retrouvant ainsi dans le couloir précédent.

Une puissante lumière l'aveugla alors. Mettant par réflexe un bras devant ses yeux pour ne pas devenir aveugle, Yorek se décala sur la droite, là ou la lumière était moins intense. Il souleva légèrement son bras pour essayer d'apercevoir ce qui était à l'origine de cette dernière. Il constata alors, qu'au bout du faisceau lumineux, se tenait une ombre de petite taille, brandissant sa baguette droit devant elle...

[ D'après mon post le tableau se tait avant que tu n'arrives! ]

Quand Yorek put enfin ouvrir complètement les yeux sans prendre le risque de devenir aveugle il constata que l'ombre en question n'était qu'une jeune fille d'à peu près son âge.

Elle avait une allure étrange. Froide. Ses yeux ne semblaient rien exprimé. Pas plus que son visage. Le Serpentard la regarda passer devant lui sans rien dire. Elle ne le regarda même pas, ne prononça pas un mot. Un peu trop dédaigneuse au gout de Yorek.
* Et beh, quelle amabilité...*

La jeune fille avait l'air tellement étrange, presque sortie de nulle part que Yorek se demanda même si ce n'était pas un fantôme du chateau ou peut-être même... un zombie !!! Ou alors une somnambule? Peut-être... Quoi que il était tout juste 19h. Personne ne dormait à cette heure ci.
Yorek la suivit du regard d'un oeil méfiant... Oui mieux valait se méfier.

C'est là qu'il aperçut le blason bleu décoré d'un aigle.
* Une Serdaigle... Un fantôme ça aurait été plus drôle. Parait que le château en est infesté.*

Le garçon rangea sa baguette dans sa poche, replaca une mèche rebelle derrière son oreille.
Vraiment intriguante cette jeune fille. Elle avait un truc qui clochait. Yorek voulait savoir. C'était un garçon très curieux. Même pour des choses qui pouvaient paraitre insignifiantes, Yorek pouvait s'entêter à savoir et généralement, il y parvenait.
Certes des fois ça lui avait jouer des tours mais la plupart du temps il en tirait une grande satisfaction.

Yorek voulait savoir. Il ne fallait pas qu'elle parte comme ça. Surtout après l'avoir snobé comme ça.

" Et ben dis le si je te dérange? " s'exclama alors froidement le Serpentard alors que la Serdaigle était en train de touner les talons. C'était tout ce qu'il avait trouvé à dire pour que la jeune fille s'arrête. Enfin il espèrait qu'elle s'arrêterait...

[Navrée, j'avais pas compris ça lol^^ Bon on va faire style lol^^ ]

De la part d'un Serpentard, Aya s'attendait à ce qu'il la laisse partir sans dire un mot, mais aparemment il n'avait pas décidé de la laisser seule...Il l'appella en lui demandant si elle le dérangeait, et elle se stoppa automatiquement. Qui il était, elle ne souhaitait pas véritablement le savoir en vérité...Mais sa réaction l'intriga tellement qu'elle se retourna et le regarda droit dans les yeux à nouveau. Cette fois, ses yeux brillèrent en une forte lueur de curiosité, qui était particulièrement rare chez elle. Qui était cet élève au beau milieu des cachots qui s'intéressait tout d'un coup à une Serdaigle? C'était une piste à poursuivre...

Elle se rapprocha légèrement en se frottant toujours les mains, elle tremblait à vrai dire encore plus violemment de froid, mais son visage, bien que légèrement plus adoucit que précédemment, ne laissait rien paraître de sa sensation de froid. Elle hocha la tête de manière négative pour répondre à sa question. Elle ne pouvait rien dire, mais ce qu'elle pensait était bien réel, pourquoi l'aurait-il dérangée, elle? Elle se rapprocha encore, et prit sa baguette pour dessiner en lettres feu un léger "Pourquoi". Après cela, c'était évident qu'elle ne pouvait pas parler...

Cela faisait maintenant deux ans jour pour jour qu'Aya avait perdu l'usage de la parole. Elle avait subit un tel traumatisme à cause de son père que sa voix s'était littéralement figée dans sa gorge. Son père et sa mère lui avait crié qu'ils n'avaient plus besoin d'elle, et ce n'était pas le genre de chose que la jeune fille oubliait facilement. Elle avait bien gravé en elle que ce monde n'avait plus besoin d'elle, et elle comptait bien appliquer à la lettre ce qu'elle avait décidé avant de venir à Poudlard, c'est à dire ne pas se préoccuper des autres. Mais c'était plus fort qu'elle, Aya n'était pas toujours aussi froide qu'elle pouvait le laisser paraître, bien au contraire. Même si son visage restait toujours impassible, il n'était pas rare que parfois elle vienne en aide à quelqu'un qui en avait besoin. En souvenir d'un jour, où une personne qu'elle avait aimée était venue la secourir, elle, que personne n'avait jamais désirée...

Elle restait toujours devant le jeune homme et reporta doucement son regard sur lui. Elle se demandait bien comment il allait réagir en comprenant qu'elle ne pouvait pas parler, mais ce qu'il pensait n'avait pas grande importance dans l'esprit de la jeune fille...

La Serdaigle s'arrêta net et se retourna. Yorek afficha alors un petit sourire satisfait. Il avait réussi à la retenir... Peut-être n'était-ce qu'un impression mais la froideur qu'elle dégageait quelques secondes plutot semblait s'être quelque peu estompée.
Néanmoins, la jeune fille continuait de l'intriguer. Il y avait un truc chez elle. Yorek en était certain, et qui plus est, voulait découvrir ce que c'était.

Il la regarda s'approcher doucement, telle un animal méfiant. Pour une raison que Yorek ignorait, elle ne cessait de se frotter les mains, comme si elle allait le dévorer... Cette pensée élargit le sourire de Yorek. C'était stupide, si elle avait tant faim que ça elle ne se serait pas trouver une proie aussi peu consistante que Yorek. Evident... . Ou alors peut-être qu'elle combattait le froid? Il faisait frais dans les cachots et la demoiselle était légèrement vêtue.

Semblant répondre à sa question, elle hocha la tête négativement. Sa langue avait-elle gelé en même temps que son amabilité? Non, elle semblait plus avenante à présent. Bon elle n'était pas non plus d'un enthousiasme flagrant, mais Yorek sentait moins les balles qui le transperçait à chaque fois qu'elle le regardait.
A sa grande surprise, la Serdaigle sortit alors sa baguette et dessina des lettres de feu en suspension devant lui. Pourquoi?
* Quoi pourquoi...? *
" Quoi pourquoi? Ben parce que tu pourrais au moins avoir la politesse de dire bonjour ou même un petit sourire aurait fait l'affaire, au lieu de me snobé comme tu viens de le faire. Tu crois pas? " répondit Yorek du tac au tac.
" Et puis d'abord pourquoi tu te sers de ça pour parler? " ajouta t-il logiquement avec une pointe d'impatience, prenant enfin conscience que sa manière de communiquer n'était pas habituelle.

Yorek était légèrement déstabilisé par l'attitude de la jeune fille. Vraiment étrange... Il ne comprenait pas ce qu'elle cherchait justement à lui faire comprendre. D'un naturel peu patient dans ce genre de situation, Yorek, avec tout son tact d'un gamin de 11 ans, finit par lâcher avec lassitude:
" T'as perdu ta langue ou t'es victime d'un 'silencio'? "

Il n'était pas venu à l'esprit de Yorek que la jeune fille pouvait être muette. De ses grands yeux verts, il la regardait fixement, attendant que la jeune fille daigne enfin lui répondre...

A peine eut-il finit sa phrase que le visage de la jeune fille sembla se fermer instantanément. Ses yeux redevinrent froid, éteignant ainsi la faible lueur de vie que Yorek y avait vu quelques secondes plus tôt.
* Je sais pas ce que j'ai dit de mal mais finalement, peut-être qu'elle va bel et bien me dévorer la bougre!*
Ben oui qu'est ce que Yorek avait bien pu dire de mal? C'était un ange, un modèle de bonté, d'amabilité et de compréhension.
Oui bon ça va, peut-être qu'il avait été un peu trop direct. Mais en même temps elle avait qu'à être plus claire aussi! Na!

D'un oeil curieux, il regarda la jeune fille se diriger vers un tableau, un homme d'âge avancé, aux airs sérieux, hautains. Le genre de bonhomme que personne n'aurait aimé avoir affaire. La jeune fille lui fit alors plein de gestes incompréhensibles aux faux airs de Macarena .
* Mais qu'est-ce qu'elle tourne encore?! *
Décidément la jeune fille suscitait un grand nombre d'interrogations dans la cervelle bornée du Serpentard.

Puis soudain, sans qu'il n'eut compris ni le pourquoi, ni le comment, le bonhomme du tableau se tourna vers Yorek et se mit à vociférer de sa voix tonitruante, ce qui lui valut d'ailleurs un petit sursaut.
* Mais ils sont tous tarés dans ce chateau... *

Et c'est là que tout devint alors plus clair dans le cerveau atrocement embrumé du jeune garçon. Pendant quelques secondes, Yorek garda stupidement la bouche entrouverte, les yeux tourjours fixés sur le tableau sans pour autant vraiment le regarder. Toute la scène avec la jeune Serdaigle redéfila dans sa tête. Tout était plus clair, c'était même d'une évidence déconcertante. Comment avait-il pu être aussi stupide?! Il ne s'en voulait pas pour avoir malmener la jeune fille, mais plus pour n'avoir pas deviner plus tôt qu'elle était muette!

Et maintenant que faire?
La jeune fille avait du être affreusement outragée du comportement de Yorek. Et il y avait de quoi... Il avait fait là une belle démonstration de stupidité. Il s'avèrait évident que la meilleure chose à faire était de lui présenter ses plus plates excuses. Elle le méritait. Etre muette devait être un poids très lourd à porter au quotidien. Rester enfermer dans ce silence perpétuel, ne pas pouvoir exprimer clairement sa joie, sa colère, ... Yorek ne s'imaginait pas ne pas pouvoir utiliser sa langue, aussi fourchue pouvait-elle être quelques fois.
Et pourtant...
Son orgueil, sa fierté, ne pouvaient pas se résoudre à avoir la faiblesse de s'excuser. Le Serpentard ne pouvait pas s'abaisser à agir de la sorte même si il savait très bien que c'était surement la chose la plus sage à faire.
Mais alors que faire?

Yorek hésitait à poser son regard vert sur la Serdaigle car il se doutait que son regard à elle serait glacial et plein de reproches. Et Yorek ne saurait quelle attitude adopter alors.
Fier. Il fallait qu'il reste fier. Ne pas montrer la faiblesse que la jeune fille venait de faire naitre en lui. Yorek voulait conserver à tout prix l'image infaillible qu'il désirait donner de lui. Quant au tableau il hésita à répondre au ton cinglant que celui ci avait utilisé pour lui parler... même si le tableau avait plus crier que parler. Il n'en fit rien. Ce n'était qu'une vulgaire toile et d'un cadre. Yorek savait très bien que si il le voulait il pouvait facilement prendre l'ascendant sur lui.

Il déglutit un bon coup et au moment où la jeune Serdaigle se ravança vers lui, il leva la tête et plongea tête baissée ses yeux verts dans le gouffre glacial des siens.
Sans scillée, il l'observa ainsi quelques secondes. Il ne voulait pas que son regard soit froid, il voulait juste qu'en le regardant, la jeune fille comprenne qu'elle n'arriverait pas à le faire vaciller. C'était un regard dur, et confiant. Dur parce que d'une certaine manière, il lui en voulait d'avoir du se reconnaitre qu'il avait tort, même sa mauvaise foi n'y pouvait plus rien, il n'y avait plus d'échappatoire. Il avait tort, point. Et confiant parce qu'il ne voulait absolument pas que la jeune fille ne soupçonne ce qui pouvait se passer dans sa tête. C'était le genre de regard que Yorek avait appris à maitriser à la perfection.

" Yorek. Je m'appelle Yorek Wolgan." finit par lâcher sèchement, ses yeux toujours fixés sur ceux de la demoiselle plantée devant lui.
Se présenter lui était apparu comme étant la meilleure solution. Le ton qu'il avait employé n'était certes pas avenant mais il était clair que par là Yorek stoppait les hostilités... s'ouvrait à quelque chose d'autre.

[ HJ: On est dans un cachot! Je suis pas sûr qu'il y ait des fenêtres! ]

Yorek avait fait l'effort de ravaler un minimum sa fierté en se présentant et tout ce qu'il avait obtenu ce n'était qu'un simple hochement de tête et un regard toujours aussi froid, glacial, désinvolte ?!
Comme si la jeune fille n'en avait rien à faire de ce qu'il pouvait faire ou dire. Pourtant pour Yorek, l'effort qu'il venait de faire méritait au moins que la petite lueur qu'il avait vu apparaitre dans les yeux de la Serdaigle se rallume, et accompagné cela d'un sourire n'aurait pas été non plus du luxe!
Elle aurait même pu se présenter à son tour avec ses petites flammes qui vol dans les airs!

L'esprit de Yorek recommençait à s'échauffer. Il avait fait l'effort de s'ouvrir à elle, même si cette ouverture n'était qu'une brèche, et elle ne semblait pas vouloir faire l'effort de s'ouvrir à lui! Apparement la jeune fille ne voyait pas tout ce que cet effort lui avait coûté! Elle aurait dû lui baiser les pieds pour avoir daigner rester en sa compagnie, pour avoir fait abstraction quelques secondes de son orgueil et avoir indirectement reconnut ses torts! Oui bon quand même... ne nous emportons pas trop. Mais l'effort qu'avait fait Yorek lui semblait tellement énorme... Elle venait de le blesser dans son orgueil, une des choses qui lui était le plus chère!
Il aurait pu tourner les talons sans rien lui dire. L'abandonner aux milieu des cachots où il n'était que peu recommandé de traîner. Bien des Serpentards étaient davantage fier et orgueilleux que Yorek...
Yorek inspira profondément.

* Zen... Ne pas s'énerver. Chercher à comprendre. Chercher à LA comprendre. *
Yorek pouvait se montrer stupide quelques fois mais malgré ça, c'était un garçon intelligent et réfléchi. Certes la remise en question était quelque chose de très très difficile chez lui mais quelques fois, il essayait de voir ça comme une occasion de s'améliorer encore et encore, de s'élèver mentalement sur le chemin de la vertu ( faut que j'arrête de lire Malebranche moi... ), de sa propre vertu. Telles étaient les ambitions de Yorek. Apprendre, conquérir, se surpasser, repousser les limites et atteindre ainsi tous ses objectifs, ses buts, tout ce que d'après lui, il méritait amplement d'avoir.

C'est pour cela que Yorek opta, ou plutot se força, à ne pas partir tout de suite. Il était persuadé qu'il y avait de nombreuses choses à apprendre de la jeune muette. Peut-être n'était-ce que l'effet du mystère qu'elle dégageait mais Yorek avait envie d'aller au delà.
Choix cornélien: insister et apprendre, ou, rester fier et abandonner.
Yorek se décida alors à tenter une nouvelle fois d'approcher la jeune fille, ultime tentative, si elle n'était toujours pas réceptive, il s'en irait et pour les sept ans à venir la jeune fille n'existerait plus à ses yeux ou alors seulement pour venger ce qu'il considérait comme un affront.

Toutefois, avant même qu'il ne bouge quelque chose de froid lui traversa horriblement le corps. Yorek n'eut même pas le temps de sursauté... Un étourdissement, et il voyait déjà devant lui la silhouette fantomatique de Peeves.
* Satané revenant.*

Celui ci s'adressa ça alors à la jeune fille. Ainsi elle s'appelait Aya. Aya de Merwin. Mais ce que rajouta Peeves l'intrigua davantage. Une plaie? De quoi pouvait-il bien parler? Une plaie physique? Une plaie mentale?
Décidément, Aya devait être un personnage truffé de mystères.

Le front plissé par l'incompréhension, Yorek évita Peeves qui faisait machine arrière, et s'avança vers Aya qui lui tournait le dos.
" De quelle plaie parle t-il? " lui demanda le garçon, toujours de son ton monocorde. Sa question était directe et surement indiscrète, mais le Serpentard ne s'en souciait guère...
Il se tenait derrière elle, attendant qu'elle se retourne et qu'elle lui réponde, de la manière qui lui convenait.