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| | - Alan Desoya
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|  Sujet: Ah au fait ! Tu tombes bien, justement... (pv Lisbeth)  Jeu 3 Jan - 21:21:11 | |
| Fin Septembre 2000. Un jour entre poivre et sel. Disons, pas qu'il faisait moche en particulier, mais il ne faisait pas beau non plus. Pareil, pas qu'il faisait froid, mais faisait pas chaud non plus. Il détestait cette saison, décidément. Une saison de l'entre-deux ! Même pas capable de se décider entre deux caractéristiques, changeante à la dernière minute ! Comme si elle avait le derrière coincé entre deux chaises et qu'elle était infichue de trancher sur quoi que ce soit au final !  Satanée saison de m.... d'ennui profond. Le genre de saison où d'ordinaire, il aimait plutôt se renfermer dans sa chambre du troisième étage au campus, ou encore dans la salle commune des universitaires - internes de l'UMA, Ou au pire dans sa cache dans l'Allée des Embrumes, délaissée depuis un bon moment, ou encore dans l'un des cafés du Chemin de Traverse, ou plus encore au Chaudron Baveur, avec un bon thé bien chaud et du repos...
Donc, on était Samedi. Et, contre toute attente, il avait ressenti le besoin de sortir prendre l'air. Il avait bien contacté ses deux complices - meilleurs amis et invité ces derniers à sortir avec lui, mais tous deux avaient quelque chose de prévu avec leurs autre moitiés cette après-midi là, respectivement avec Kaelir Gammach et Maureen Doherthy. Bon, il avait rien à redire, habitué depuis le temps puisqu"étant encore le seul célibataire du trio constitué il y a bientôt deux ans. Puis ces derniers avaient aussi été conciliants quand lui-même avait été insdisponible... du temps où il sortait avec Lynn Boweer. Oh trop courte romance ! Ca avait été aussi amer à la fin que doux pendant tout le long de la route... mais si rude et amer au final... amer. Un mauvais souvenir sur lequel il ne préférait pas s'attarder pour le moment. D'abord Adler, puis Lynn... non, il ne se ferait pas avoir par le "jamais deux sans trois". Son coeur avait déjà prit assez cher comme cela, il tenait à se préserver un peu, que diable ! Surtout avec ce qu'il s'était passé ces derniers mois...
Il secoua légèrement la tête, alors sur les quais londoniens de la Tamise. Première fois qu'il y retournait depuis un bout de temps d'ailleurs. Il avait quitté l'UMA plus tôt que prévu la veille suite à un petit incident qui aurait pu assez mal tourné si quelqu'un ne l'avait pas aidé à recouvrer le contrôle de ses nerfs à vif juste à temps. Oh, juste un ou deux abrutis qui avaient dit des choses pas très correctes vis à vis de sa meilleure amie Lavande, depuis que cette dernière avait été citée dans la Gazette suite au désastre de la manifestation étudiante alors qu'il passait dans le coin. Et forcément, protecteur, fier et loyal qu'il était envers ses amis, il n'avait pas du tout, mais alors PAS DU TOUT, apprécié le fait. Pour une fois le loup animae en lui et lui-même avaient été d'accord sur le sentiment d'injustice et d'incorrection envers une amie proche. Et cela avait donné un résultat... disons un peu explosif. Aussi explosif que son caractère de mauvaise humeur. Au début, il avait essayé de garder son calme et de résoudre les choses à l'amiable, verbalement, en prenant le type concerné à part et essayant d'être responsable. Problème il n'était pas connu pour avoir une patience légendaire, loin de là. Surtout avec les nerfs à vif. Rendu plus vif et légèrement plus fort physiquement depuis son rituel animagus, il avait empoigné le gars par le col, en lui demandant d'une voix glaciale et grave qu'il daigne s'excuser auprès de la concernée, tout en retenant de l'autre main celle de l'autre de prendre sa baguette magique. Et comme la situation se bloquait, et qu'il n'était franchement pas patient sur ces points, très sensible, l'autre lança le mot de trop et Al' s'apprêtait à péter un câble quand Tomas, passant par là par chance, évita le désastre complet et contrôla avec habileté l'anglais étant son meilleur ami pour que ce dernier recouvre son calme en dépit de son indignation. Genre, pour éviter un incident du type de l'an dernier à Pré Au Lard. Il lui fit remarquer que Lavande ne serait sans doute pas très heureuse qu'il s'attire des ennuis même en de bonnes intentions, et Alan avait répliqué qu'il ne pouvait tout simplement pas supporter les hypocrites et ne pas tenir une parole qu'il avait donné il y a deux ans bientôt. Bref, comme d'ordinaire, l'allemand avait réussi à le calmer juste avant le drame, étant avec Lavande celui sachant le mieux gérer son caractère... disons imprévisible et hautement colérique si provoqué ou sentant que l'on s'en prenait à un proche... Il marmonna encore entre ses dents à ce souvenir, d'une voix grave et grondante :- Kss. Just a bunch of idiots. Parlent sans rien savoir de la situation. Damn stupid people !Les poings contre les hanches, fermés et tendus d'une colère passée, il inspira profondément l'odeur de la ville. Pouah, nettement moins pure et revigorante que sa Chatham natale. Sa Chatham où il n'irait pas avant un looooong moment, ne se sentant pas encore le courage de confronter ses peurs et son traumatisme post la mort de son vieux. Pas encore. Non, cela empestait la pollution moldue, les restes du smog londonien de ce matin. Mais... c'était de l'air frais quand même. On prend ce que l'on a après tout... pour beaucoup il était certes quelqu'un de globalement sympa, en général jovial et plaisantin, un peu trop franc, trop bourru et trop braqué parfois dans ses opinions. Seuls Lavande, Tomas, Elena et quelques rares proches avaient réussi à percer l'individu qui se trouvait derrière tout cela, et accepter ses travers et zones d'ombres pour le laisser exprimer ses qualités et les côtés clairs de sa personnalité. Il restait quand même, bien que caractériel, un ami loyal, digne de confiance, protecteur, à cheval sur ses principes mais capable de concéder si cela était fait... progressivement. En y mêlant selon les cas tact ou franchise brute et indélicate...
En fait, il était là, planté, à se demander quoi faire. Il venait juste de se souvenir que Emilien lui avait passer des documents à refiler à Lisbeth pour un prochain article, le plus vite possible. Problème ; il n'avait pas croisé la concernée depuis la veille qu'il avait reçu les fameux papiers, et pourtant ce n'était pas faute de l'avoir cherchée dans l'UMA. Surtout qu'il devait les donner en main propre. Crap. Encore malchanceux sur ce coup là... surtout que bon, c'était pour le BDE, donc assez important. Finissant par trancher, il eut un profond soupir avant de se résigner à retourner sur le Chemin de Traverse et de là transplaner à l'UMA pour chercher la rédactrice en chef du BDE et de l'université. Surtout qu'il la connaissait de tête, avait parfois parlé avec elle, mais sans plus. Néanmoins, il se souvenait quand même de son apparence, c'était déjà pas mal dans sa mémoire sélective. Elena non plus n'avait put se déplacer, préférant étudier un examen secondaire assez proche dans l'une de ses matières respectives. Un vent frais et imprévu vint balayer son visage, mais il ne frissonna que peu. Son manteau noir, long, sobre et chaud coupait le vent efficacement, et il avait revêtu un bon kangourou bleu marine presque noir chaud par dessous, avec une paire de jeans basiques, des kickers et des chaussettes sombres. Son éternelle besace restait sur l'une de ses épaules, avant qu'il ne se décide à bouger de sa position et remonter les quais jusqu'à se retrouver dans l'une des artères principales qui le mènerait au Chaudron Baveur, puis au Chemin. Ses foulées étaient larges, mais calmes et posées, comme il observait ses alentours avec un intérêt presque blasé, cherchant à se distraire ou à se rendre utile. C'est alors qu'il vit une silhouette familière, associée à l'odeur confirmant son identité, parmi la foule, et n'en croyant pas sa chance, perdit quelques minutes à s'assurer qu'il ne s'était pas trompé. Avant de fendre la foule de sa grande silhouette et d'essayer d'attirer l'attention de l'étudiante en l'interpellant d'une voix grave mais chaleureuse, pressée :- Lisbeth ? Hey Lisbeth ! Attends ! Mettant un peu plus d'ardeur et de volonté, il parvint à se frayer un chemin sur l'un des trottoirs bondés des avenues commerçantes moldues de Londres, et artère principale certes, jouant parfois des coudes mais sa silhouette assez grande et imposante de sportif régulier d'un mètre quatre-vingt sept l'aidait grandement à faciliter cette tâche. Il la rejoignit en augmentant singulièrement ses foulées, espérant qu'il avait réussit à se faire entendre avant, lui faisant face avec un sincère et mince sourire chaleureux aux lèvres :- Hello... désolé, j'espère que je te dérange pas. Je te cherches depuis hier, faut que je te files des trucs. Emilien m'a passé de la paperasse à transmettre à la rédactrice en chef, toi. Since you're here... Attends deux minutes, j'les ai sur moi. Juste une... ah voilà ! Tiens !Mêlant l'acte à la parole de manière performative, il chercha dans sa besace avant d'en tirer une pochette de documents - articles là - soigneusement rangés en son sein, et de la tendre à sa collègue étudiante et du BDE sans perdre une once de ce sourire chaleureux et d'enthousiasme, admettant avec un peu de gêne :- J't'ai cherchée depuis hier, mais j'ai jamais réussi à te croiser. En fait c'est marrant que je réussie à te trouver dans la zone moldue. Comme quoi. Sinon, ça va à part ça ? La forme ? |
| | | | - Lisbeth Mc Ferry
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| | Sujet: Re: Ah au fait ! Tu tombes bien, justement... (pv Lisbeth) Sam 5 Jan - 12:47:23 | |
| Le repos était enfin là. Week-end tant mérité après une semaine agité et pleine d’haleine. Et, comme à son habitude, Lizzie quittait sa petite chambre universitaire pour aller rendre visite à son père dans le Londres Moldu. Pas que cette idée l’enchantait au plus haut point, mais le moldu était la seule famille à proximité. Sa mère étant restée en Ecosse. Du coup, pour faire bonne figure auprès du seul membre sorcier de la famille, hormis elle bien entendu, elle lui rendait visite une fois par semaine.
Elle ne s’était pas levée trop tard, s’autorisant tout de même une petite grasse matinée, avait pris une bonne douche, enfilé des vêtements moldus, déjeuné rapidement et transplané du côté du chemin de traverse. Il ne lui resterait plus qu’à passer le mur qui la séparait encore de la zone moldue de Londres.
Après avoir traversé quelques rues, elle se retrouva face au mur de brique. Un mur tout à fait ordinaire pour quiconque n’aurait aucun pouvoir magique ni aucune connaissance de ce monde d’ailleurs. La jeune femme sortit sa baguette et toucha une à une les quatre briques qui lui ouvrirait le passage vers la rue de Londres.
Le passage s’ouvrit doucement, laissant une large porte apparaitre entre les briques. Même si elle connaissait ce procédé depuis de nombreuses années maintenant, elle restait toujours émerveillée du phénomène magique que cela produisait. Elle s’engouffra dans l’ouverture.
Le Londres Moldu n’avait rien de comparable avec le monde sorcier. A côté de toutes les fioritures et des couleurs chaudes des sucreries et des artefacts magiques, les briques sombres et les pavés des rues londoniennes donnaient froid dans le dos. Et, à force de côtoyer le monde magique, Lizzie avait presque oublié ce que c’était que de vivre dans le monde des « sans pouvoir magique ». D’ailleurs, hormis quelques camarades d’enfance qu’elle avait gardé_quand ceux-ci ne l’avaient pas rejeté en la traitant de créature bizarroïde parce qu’elle était simplement différente_à part son père, Lizzie n’avait plus personne à voir de ce côté-là. Elle fût donc plus que surprise quand son nom retentit dans la rue.
« Lisbeth ? Hey Lisbeth ! Attends ! »
Etonnée mais reconnaissant le timbre de voix plutôt familier, la jeune femme se retourna. Elle fût assez surprise de retrouver Alan de ce côté de Londres. Et pourtant, rien de plus normal pour un moldu de trainer de ce côté-là de la ville. Mais, elle avait trop l’habitude de le croiser dans les couloirs de l’UMA. Donc sa surprise était plus que justifiée. Elle fût néanmoins très heureuse de le voir. Au moins, elle se sentirait plus rassurée d’avoir quelqu’un « comme elle » à ses côtés.
« Hello... désolé, j'espère que je te dérange pas. Je te cherche depuis hier, faut que je te file des trucs. Emilien m'a passé de la paperasse à transmettre à la rédactrice en chef, toi. Since you're here... Attends deux minutes, j'les ai sur moi. Juste une... ah voilà ! Tiens ! »
Il lui remit une pochette de documents. Lisbeth reconnaissait l’écriture d’Emilien, président du BDE. Cela devait donc être important pour qu’Alan scrute jusqu’au Londres Moldu pour lui remettre de tels documents. Et apparemment, ses recherches ne dataient pas d’aujourd’hui.
« J't'ai cherchée depuis hier, mais j'ai jamais réussi à te croiser. En fait c'est marrant que je réussie à te trouver dans la zone moldue. Comme quoi. Sinon, ça va à part ça ? La forme ? »
Elle lui sourit. Alan était un garçon assez appréciable et plutôt sympa. Du genre à toujours rendre service à son prochain. C’était une des raisons pour laquelle c’était lui qui accueillait les nouveaux lors de leur rentrée. Et, même si elle avait eu rarement l’occasion de lui parler, Lizzie appréciait le jeune homme.
« Tiens, Salut Alan ! J’avoue que je cours partout en ce moment. Comme tu vois, tu as eu la chance de m’attraper par ici, je m’apprêtais à rendre visite à mon père. Non pas que ça m’enchante plus que ça, mais bon, j’ai besoin de me retirer un peu de l’UMA pour réviser au calme. Mais à part ça, ça va ! Et toi, tu faisais quoi par ici ? Enfin, à part me chercher ... Tu n'as quand même pas quitté l'UMA et traversé le mur juste pour me trouver quand même ! »
C’est vrai que c’était curieux. Enfin, pas tant que ça finalement. Alan était un né-moldu. |
| | | | - Alan Desoya
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| | Sujet: Re: Ah au fait ! Tu tombes bien, justement... (pv Lisbeth) Dim 6 Jan - 1:12:58 | |
| « Tiens, Salut Alan ! J’avoue que je cours partout en ce moment...»
Il eut un geste à la fois compatissant et rassurant. Après tout, c'était un peu le cas de tout le monde en ce moment. La rentrée avait été assez précipitée, avec les examens de l'année précédente qui avaient été déportés juste en Septembre. A ces derniers, le jeune homme s'en était d'ailleurs plutôt franchement bien tiré. Il semblerait que le tutorat - surveillance contrainte d'études de Elena ait été efficace, et que le décès de son vieux eut au moins ce seul bon effet que de le motiver plus encore aux études, et à un minimum de performance scolaire. Enfin, il n'avait pas non plus changé du jour au lendemain. Sinon, certains se seraient sans doute demandé si la fin du monde n'était pas arrivée, en voyant Al' devenir un intellectuel intello en l'espace de quelques mois. Ou si quelqu'un ne lui aurait pas infligé un sortilège de confusion... aussi. Si le garçon avait ses moments et parfois tendances légères à la misogynie quand ils ne connaissaient les membres de la gente féminine auxquels il était confronté, cette fâcheuse manie heureusement s'effaçait quand le contact avait été prit... du moins, bien prit et passé dans des conditions normales, n'amenant à rester sur une mauvaise opinion de l'individu concernée. Enfin, personne concernée...
« ... Comme tu vois, tu as eu la chance de m’attraper par ici, je m’apprêtais à rendre visite à mon père. Non pas que ça m’enchante plus que ça, mais bon, j’ai besoin de me retirer un peu de l’UMA pour réviser au calme. »
Le jeune homme se tendit un peu à l'évocation du terme de "père" associé au verbe "rendre visite". Ah, décidément pas encore assez de temps s'était écoulé, pourtant il aurait cru qu'avec ce recul... mais cette tension ne dura que quelques secondes, avant que les traits de son visage ne s'adoucissent de nouveau comme il reprenait le contrôle du petit choc émotionnel sur le moment. Il approuva d'un léger signe de tête. Après tout, n'avait-il pas fait de même avant... ce qui était advenu fin Mai 2000 ? Il commenta avec un ton léger et enthousiaste, décidé à ne pas rester sur cette petite tension de rien du tout avec quelqu'un qu'il appréciait/estimait comme bonne connaissance de la faculté de magie avancée :
- J'suppose que la chance a daigné me sourire... pour une fois. Ça change un peu à l'ordinaire ! J'comprends, j'ai fais de même jusqu'à y a pas si longtemps. 'Fin, plus loin que Londres. Chatham, tu vois où c'est ? Ben là. C'était cool pour réviser et... prendre un peu de recul sur les choses. Et l'air de là bas était franchement meilleur que la puanteur qui empeste Londres aux heures de pointe.
Non mais honnêtement ! La qualité de l'air à Londres n'avait strictement RIEN à voir avec celle de sa chère et tendre Chatham, oh combien douloureuse ces derniers mois ! Il pouvait fermer les yeux, fermer son sens de l'odorat, et juste par la force des souvenirs rappeler à sa mémoire immédiate le musc tendre, délicat et rafraîchissant de l'air du bord de mer, de ces ondes célestes, ces brises tantôt légères, tantôt violentes qui véhiculaient constamment un parfum de sel, un parfum de vie et de renouveau... pas vraiment ce que le Smog Londonien ou la pollution automobile de la capitale du Royaume Uni offraient dans la vie quotidienne...
« Mais à part ça, ça va ! Et toi, tu faisais quoi par ici ? Enfin, à part me chercher ... Tu n'as quand même pas quitté l'UMA et traversé le mur juste pour me trouver quand même ! »
Il prit le temps de réfléchir sur sa réponse quelques secondes. Néanmoins la remarque finale de l'étudiante ne manqua pas de lui arracher un léger sourire amusé au coin des lèvres. Le grand brun aux yeux noirs répliqua ensuite, chassant avec un peu de volonté les noires pensées du deuil qui menaçaient de pourrir sa journée comme elles l'avaient déjà fait bien trop longtemps avant son départ temporaires - qui avait faillit être final - sur le Nouveau Continent, aux Etats Unis d'Amérique, précisément à Salem. Cela aurait pu... mais non. Il avait refusé l'offre finalement. Pourquoi ? Pour rester auprès de ses deux meilleurs amis, qui avaient toujours été là pour lui depuis deux ans - et réciproquement d'ailleurs - terminer sa scolarité dans un établissement et une ambiance qu'il appréciait néanmoins, assurer à sa soeur une stabilité en la laissant poursuivre ses études à Poudlard, et ne pas se couper entièrement de leur mère commune, en dépit des griefs encore persistants à l'heure actuelle. Mais on ne pouvait réellement renier des liens de famille... et moins encore de très proches liens du sang, aussi moldu soit-il. Justement, moldu soit-il. Souriant, l'étudiant en magico-soins répliqua d'une voix grave et chaleureuse, sur le ton léger de la conversation :
- Moi ? Oh. Je me promenais, tout simplement. J'aime bien marcher sur les quais, prendre l'air me fait du bien. J'en avais bien besoin. D'ordinaire, Lavande et Tomas, voire Elena quand elle a le temps, m'accompagnent, mais là ils ne pouvaient pas. Occupés... pour diverses raisons compréhensibles. En fait, je m'apprêtais à retourner à l'UMA pour te chercher. En fait c'est la première fois depuis presque une demi-année que je reviens dans le coin. J'en avais pas le courage avant. Mais... cela fait du bien !
Il eut un sourire joyeux et amusé, un peu forcé non envers Lisbeth mais envers le deuil qu'il endurait et sur lequel il avait été vraiment très discret depuis son retour des USA. Vraiment, sincèrement, même pas ironiquement, discret. Peut-être avait-il paru plus sage, plus mature, un peu plus tolérant sur nombre de choses et légèrement moins colérique, mais c'est tout. Toujours il avait veillé à garder sur lui sa tête de tous les jours comme il était connu : joyeux, facétieux, ouvert, extraverti, solidaire, franc - voire trop - un peu soupe au lait et autres défauts le concernant. Il conclut sur un ton amusé, les bras croisés sur son manteau, mais quand même empreint d'un sérieux calme inattendu de sa part :
- You know, vaut mieux profiter tant qu'on peut des vieux. On se plaint toujours quand ils sont là, moi le premier, mais plus le temps passe vite, plus on se rend compte que... enfin, tu vois. Ça leur fait plaisir en plus, et si ça peut les rassurer un peu. 'Fin, les miens sont pas à coté. Ma mère est à Brighton, le vieux était à Chatham. C'est moins facile que Londres ! 'Fin, si t'es pressée, tu peux filer, je t'en voudrais pas. Perso, je n'ai plus grand chose à faire pour les prochaines heures... avant d'aller nager un peu, histoire de bien finir la journée. Cela dit, j'suis pas contre pour papoter un peu. La semaine j'suis un peu débordé aussi. Dingue cette année, obligé de travailler plus que de coutume ! |
| | | | - Lisbeth Mc Ferry
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| | Sujet: Re: Ah au fait ! Tu tombes bien, justement... (pv Lisbeth) Sam 12 Jan - 13:59:50 | |
| « J'suppose que la chance a daigné me sourire... pour une fois. Ça change un peu à l'ordinaire ! »
Tiens, Alan paraissait un tantinet défaitiste. Cela ne ressemblait pas à l’ancien Poufsouffle qu’il était. Enfin, elle se souvenait peu du parcours de Desoya à Poudlard, elle fréquentait peu de monde. Sauf lorsqu’elle avait intrégé l’AD. Cette organisation secrète avait au moins eu pour effet de lui permettre de tisser des liens nouveaux. Chose qu’elle avait peu fait jusque-là.
« J'comprends, j'ai fait de même jusqu'à y a pas si longtemps. 'Fin, plus loin que Londres. Chatham, tu vois où c'est ? Ben là. C'était cool pour réviser et... prendre un peu de recul sur les choses. Et l'air de là-bas était franchement meilleur que la puanteur qui empeste Londres aux heures de pointe ».
Chatham … Non, cela ne disait rien à l’étudiante. Elle n’avait jamais été très douée en géographie. C’était déjà tout juste si elle ne se perdait pas entre deux portes, d’ordinaire. Mais, mis à part ce petit détail, elle était très douée pour tout le reste.
Du coup, elle fit « non » de la tête pour lui dire qu’elle ne connaissait pas.
Il ne lui en voudrait pas. L’Angleterre c’était gigantesque. Et, elle était d’accord avec lui sur un point : L’Angleterre et notamment Londres, ce n’était pas vraiment une ville très propre. Comme beaucoup de grandes villes, d’ailleurs.
L’Ecosse avait au moins le mérite de paraitre beaucoup plus sain. Enfin, pour ce qui était de la campagne d’où provenait Lisbeth en tout cas. Par moment, elle avait tendance à regretter les larges espaces verts de son pays natal. Quand elle en aurait l’occasion, elle prendrait quelques jours pour aller rendre visite à sa mère. Elle en profiterait pour aller faire une balade à vélo autour du Loch Ness.
« Moi ? Oh. Je me promenais, tout simplement. J'aime bien marcher sur les quais, prendre l'air me fait du bien. J'en avais bien besoin. D'ordinaire, Lavande et Tomas, voire Elena quand elle a le temps, m'accompagnent, mais là ils ne pouvaient pas. Occupés... pour diverses raisons compréhensibles. En fait, je m'apprêtais à retourner à l'UMA pour te chercher. En fait c'est la première fois depuis presque une demi-année que je reviens dans le coin. J'en avais pas le courage avant. Mais... cela fait du bien ! »
Il est vrai qu’elle n’avait jamais croisé Alan dans les couloirs sans que Lavande ou Tomas soient loin derrière. C’était d’ailleurs étrange de voir Alan tout seul. Vraiment, s’il avait fait tout ceci pour la chercher … Certes, elle était rédactrice en chef de « la Plume Sagace ». Il était donc nécessaire de la consulter avant toute publication au préalable.
« Ça fait toujours du bien de retourner à l’endroit de ses racines même si ça peut se révéler douloureux, j’en sais quelque chose ! », répondit doucement la jeune femme.
Enfin, pour elle, c’était surtout vivre à Londres qui était difficile par moment. A part son père, elle n’y avait personne d’autres. Enfin, mis à part quelques camarades rencontrés à l’UMA, au cours de ces dernières années. De son passé moldu, elle gardait peu d’amis et ceux-ci vivaient surtout en Ecosse.
« You know, vaut mieux profiter tant qu'on peut des vieux. On se plaint toujours quand ils sont là, moi le premier, mais plus le temps passe vite, plus on se rend compte que... enfin, tu vois. Ça leur fait plaisir en plus, et si ça peut les rassurer un peu. 'Fin, les miens sont pas à côté. Ma mère est à Brighton, le vieux était à Chatham. C'est moins facile que Londres ! »
Alan n’avait pas tort. Mais Lizzie savait pertinemment qu’avec son père c’était peine perdue. Du côté de sa mère, en revanche, c’était tout à fait différent. Une réelle complicité régnait entre mère et fille. Et même après son remariage, la jeune femme savait qu’elle pourrait toujours compter sur celle qui l’avait mise au monde. Elle se demander d’ailleurs si les enfants de son nouvel époux finiraient, à leur tour, à Poudlard.
« Oui … Encore faut-il qu’ils veuillent encore de toi. Je connais mon père … Le seul moment où il regrettera, ce sera sur son lit de mort. Je ne sais pas si j’aurai le courage de lui pardonner un jour … Je ne suis pourtant pas rancunière … »
Elle savait qu’elle n’avait pas à penser ainsi mais c’était plus fort qu’elle. Elle lui pardonnerait sans doute, avec le temps. Mais, cela faisait déjà plus de vingt ans que son existence semblait le gêner.
« 'Fin, si t'es pressée, tu peux filer, je t'en voudrais pas. Perso, je n'ai plus grand chose à faire pour les prochaines heures... avant d'aller nager un peu, histoire de bien finir la journée. Cela dit, j'suis pas contre pour papoter un peu. La semaine j'suis un peu débordé aussi. Dingue cette année, obligé de travailler plus que de coutume ! »
Alan lui donnait l’impression de ne pas trop savoir où se mettre. Avait-elle changé en autant d’années ? Non, elle n’était pas pressée. Elle se rendait chez son père certes, mais elle avait un peu d’avance. Elle pouvait se permettre de prendre quelques instants pour papoter librement avec Alan.
« Et si je t’invitais à boire un chocolat chaud ? Je connais un petit café dans le coin où il n’est pas mauvais. En plus, je dois avouer qu’à boire de la bièraubeurre depuis tout ce temps, j’en ai presque oublié le goût des bonnes choses moldues … », répondit Lizzie avec un doux sourire. |
| | | | - Alan Desoya
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| | Sujet: Re: Ah au fait ! Tu tombes bien, justement... (pv Lisbeth) Sam 12 Jan - 22:44:00 | |
| Défaitiste, lui ? Non, juste un peu plus conscient des faits et un peu plus réaliste qu'à l'époque de Poudlard. Il ne pouvait toujours pas renier cet adolescent qu'il avait été, se moquant royalement des autorités, plus encore quand ces dernières étaient injustes et abusives. Il ne pouvait pas se différencier totalement de ce garçon rebelle chez les noirs et or, que nul ne savait trop dans quelle maison placer au vu de son comportement et de ses loisirs... curieux. ce jeune homme encore dans les bras de l'enfance fier, parfois un tantinet arrogant, sûr de lui, fonçant plus tête baissée qu'en réfléchissant, passionné, enthousiaste, et chanceux presque à l'excès. Ce garçon hyperactif, turbulent et parfois insolent, noyé dans sa conception propre de justice et de liberté... était mort. Enfin, pas tout à fait, mais presque agonisant. Il avait été mis à mal par les quatre dernières années. Premier coup dans le coeur : la Boucherie de Poudlard, la mort de Patrick et la disparition progressive de Hon... Adler. Deuxième série de coups de dague : la presque-mort aux griffes de Mc Lee en deuxième année, les ennuis à répétition manquant fort de mal tourner. Troisième et ultime, enfin, dernière série de coups de poignard virtuel : le décès violent, inattendu de son paternel duquel il se sentait, en dépit de tout et au moins en grande partie, responsable. Responsable d'avoir été précisément irresponsable, impuissant à lui venir en aide, incapable d'être là quand il en aurait eu besoin....
Cela semblait étonner Lisbeth. Il ne l'avait pas bien connue à Poudlard, asocial en dehors de sa maison et de ses deux ex meilleurs amis, mais elle y avait été elle aussi. Chez les Serdaigle. Et, au final, les activités de rébellion qu'il menait avec ses deux acolytes et celles de l'AD à laquelle elle avait participé, dans les dernières années, avaient un peu tissé des liens entre des gens qui ne se connaissaient pas plus que cela. Une grande part de ce garçon, celle téméraire il l'espérait, était morte quand Patrick était mort, parti avec lui dans la tombe. Enfin, ce n'était pas totalement vrai : d'un, Lavande avait réussi dès leur première année en commun à l'UMA à le tirer des sables mouvants de la déprime, perte de confiance en soi et du deuil profond, à rassembler un à un les morceaux de sa personnalité, l'accepter comme il était et mettre indirectement en valeur les meilleures parties de son caractère. Le mettre en lumière, en un sens. Et puis... ce garçon téméraire et parfois insolent, inconscient n'était pas totalement mort, en prouvaient ses actes irréfléchis de Juillet 1999 pour protéger les deux enfants en danger d'un loup-garou, ou encore en Mai 2000 le "jeu" de chasse et attrape avec un dragon, assistant sur ce point Harry Potter tous deux sur leur balai respectif, dans le ciel de Trafalgar Square, pour distraire ce dernier, sauver des vies et attendre les secours officiels lors de la terrible manifestation...  « Ça fait toujours du bien de retourner à l’endroit de ses racines même si ça peut se révéler douloureux, j’en sais quelque chose ! »Curieux, il sortit de son flot de pensées mélancoliques et la regarda avec une mince lueur intriguée dans son regard de nuit. Il considéra un temps sa réponse, ignorant toujours les flots humains presque insupportables autour d'eux, comme de l'eau humaine contournant un rocher, songeur. Retourner à l'endroit de ses racines... même s'il avait voulu couper toutes ses racines et s'exiler tant la douleur lui semblait insupportable... bien qu'heureusement nul autre que ses deux meilleurs amis et son amie d'enfance n'étaient au courant. Il faudrait qu'il médite sur ce point... se souvenant de la tête de cette dernière concernant Chatham, son indécision, il émit un léger éclat de rire entre ses lèvres un peu serrées et répondit avec une lueur doucement amusée dans ses prunelles d'ombres, un sourire malicieux aux lèvres :- Sans le moindre doute. En tout cas, quand je disais que c'est pas facile d'aller à Chatham, c'est parce que cela se trouve sur la façade est de l'Angleterre. Vers le Sud-Est pour être plus précis. C'est une petite ville moldue, assez touristique à la belle saison, mais calme le reste du temps. Elle est connue surtout pour ses chantiers navals d'une certaine époque, mon père habitait près du vieux port. Je connais bien ce coin paumé. Pas comme si j'en n'étais pas originaire après tout... c'est à une quarantaine de kilomètres du port de Douvres, et je dirais... un peu moins d'une soixantaine de kilomètres à vol d'oiseau de Londres. Un joli coin, calme et charmant... mais je ne peux pas encore me résoudre d'y retourner. C'est trop tôt.Les termes suivants de l'étudiante eurent le mérite de le faire... se sentir particulièrement idiot. D'un, cela ne le regardait pas, il n'aurait pas du laisser la voix de son expérience personnelle exprimer son opinion s'il n'avait.... enfin, il aurait du tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Elle ne donna guère de détails, mais déjà suffisamment pour qu'il puisse se... décrire le genre de personnages que cela pouvait être. Il se tendit légèrement d'agacement vis à vis de ces types en se souvenant du cas d'une certaine petite Serdaigle de sang-mêlé de sa connaissance.... ses poings se serrèrent légèrement à ce souvenir. Mais ses traits se détendirent la seconde qui suivit, reprenant de leur chaleur et leur convivialité. Il se souvint que Lisbeth avait participé aux journées Moldues en première ou deuxième année, mais qu'elle n'était pas "pure" moldue non plus. Donc, une sang-mêlée. Et pour qu'une sang mêlée dise ce genre de choses... une lueur pleine de compassion glissa dans son regard, et il souffla d'une voix sincèrement basse et désolée, devinant sans trop de mal :- ... un père indigne ? Un sorcier je suppose... me demande pas comment ça m'est venu, juste que... enfin ça arrive trop souvent ce genre de choses. My apologies. Je ne savais pas... well, je suppose que c'est jamais simple ce genre de situations. J'ai des abrutis de ce genre dans les branches des tantes-oncles-cousins du côté paternel. Et maternel. Ils ne se rendront jamais compte assez tôt de leur idiotie pathologique. Mais je m'égare. Désolé, j'espère que je ne t'ai pas vexée d'une manière ou d'une autre. J'ai tendance à parler ou agir avant de réfléchir par moment. Mauvaise habitude qui ne m'a pas encore lâchée de Poudlard  Il se secoua légèrement, bien décidé à repousser farouchement les pensées dépressives dans les recoins de sa tête, redressant la tête et apposant pour l'instant avec un peu de force un air enthousiaste, insouciant et chaleureux sur son visage.... l'adjectif qualificatif intrus dans la liste énumérée ? Insouciant. Pas qu'il débordait d'enthousiasme puisqu'en deuil, mais ce dernier n'était pas absent non plus pour autant. Et la chaleur amicale, elle, était toujours bien là, fidèle à l'appel même dans des temps bien sombres. Il avait fait parfaitement ce qu'il ne désirait pas : montrer sa tristesse alors qu'il ne voulait pas en donner le moindre signe. Il avait promis d'être fort sur le lit de mort du vieux, il le serait. Au moins pourrait-il lui accorder cette dernière volonté, à défaut d'avoir été là quand il l'aurait fallut... il se concentra sur Lisbeth, l'observant avec attention alors qu'elle repoussait du plat d'une main invisible sa proposition de la laisser tranquille dans le cas où il l'aurait importunée dans une quelconque tâche :« Et si je t’invitais à boire un chocolat chaud ? Je connais un petit café dans le coin où il n’est pas mauvais. En plus, je dois avouer qu’à boire de la bièraubeurre depuis tout ce temps, j’en ai presque oublié le goût des bonnes choses moldues … »Son sourire franc et chaleureux vint prendre place avec une aisance surprenante à celui plus réservé et maîtrisé qu'il portait ces derniers temps. Il prit la peine de réfléchir juste quelques secondes, avant de répondre à l'affirmative, un si rare enthousiasme sincère ces derniers temps légèrement perceptible dans ses paroles, sa voix grave et chaleureuse, presque reconnaissante :- Well, si c'est aussi gentiment proposé, j'accepte avec plaisir ! Lead the way ! Je dois reconnaître aussi que cela fait une paye que j'ai pas pris de chocolat chaud... quelques années au moins. Pas que j'aime pas cela, au contraire, mais... disons que j'abuse un peu avec le thé et le café. La biéraubeurre aussi, certes. Ben, disons que les bonnes choses moldues sont irremplaçables. Par exemple, je défie quiconque de me dire que nos confiseries moldues sont pâles derrière celles sorcières. Par exemple... voyons... ah oui ! Prenons, les truffes ! Ou encore les cookies maisons, les muffins ou les chocolatines. Je défie quelqu'un de me dire que les chocogrenouilles arrivent à la cheville de ces dernières au question du goût, plus encore quand c'est du maison ! Lâchant un léger éclat de rire, discret, un peu étouffé mais bien présent et sincère, il commenta sur le ton de la bonne humeur et de la badinerie, alors qu'ils se mettaient en route sous la direction de l'étudiante, haussant des épaules avec une lueur facétieuse dans les prunelles noires :- Ma mère est un cordon bleu quand elle se met à la cuisine, sucrée comme salée. C'est dingue. Si elle n'était pas aussi pointilleuse sur notre santé, à ma soeur et moi, je prendrais au moins une dizaine de kilos aisément avec ses créations. En général, quand j'en reçois, elles ne font pas long feu, surtout quand je les partage avec mes meilleurs amis. M'enfin... toutes ses leçons de morale sur la diéthétique, la nutrition et tout le tralala... je pense qu'elle ferait une syncope si elle voyait ce qu'ils nous servent à la cafétéria de l'UMA  Le ton était naturellement redevenu joyeux et léger, badin, comme pour détendre l'atmosphère et se faire pardonner de sa maladresse - gaucherie involontaire des minutes précédentes. Après quelques minutes de silence, volontaire apposé, il termina avec un sourire malicieux oscillant volontairement avec la grimace, d'auto-dérision pure :- Elle a bien essayé de m'apprendre un jour, mais la cuisine et moi ne semblons pas être compatibles. J'ai beau être plutôt bon en potions, cela ne change rien. Dès que je suis aux fourneaux, sauf rarissimes exceptions, y a pas moyen je rate le repas, je le fais brûler ou il est inconsommable. J'arrive même à rater des pâtes ou du riz, c'est dire. Tu peux demander à Lavande, elle confirmera. Y a qu'une chose que je sache faire, et assez bien faire en toute modestie, mais ma mère n'aime pas trop la viande crue, donc... je suis souvent de corvée vaisselle. Sans magie, bien entendu, ce ne serait pas drôle sinon...  |
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