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 [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie]
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MessageSujet: [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie]   [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie] EmptyMer 24 Oct - 13:46:14

La perspective de travailler avec Margaret Bailey n'était pas particulièrement réjouissante. Malgré la victoire de l'Actuelle Vague Conservatrice aux élections et le départ tant attendu du trop dépassé Kingsley Shacklebolt, le Mouvement du Centre Raisonné avait obtenu suffisamment de voix pour s'autoriser une place au Gouvernement. Aussi, derrière le nouveau Ministre, Alastair Richardson, les deux Sous-Secrétaires d'Etat se devaient de travailler ensemble. En tant que leader du MCR, Bailey avait donc pris le poste de Sous-Secrétaire Ministère. Et histoire de contrebalancer, de garder à l'esprit que la légère avance était bien pour l'AVC, c'est Cornelius qui avait endossé celui de Sous-Secrétaire Congrès. Il présidait donc à l'Assemblée, après en avoir fait partie pendant presque 30 ans.

En parallèle, Cornelius faisait partie du Conseil d'Administration de l'Université de Magie Avancée. Très récemment, c'est lui qui avait présidé à la réunion aboutissant à la décision controversée de fermer l'établissement, suite aux événements de Trafalgar Square. Altaïr se démenait pour convaincre le CA de le rouvrir à l'automne, mais il y avait beaucoup de travail à effectuer avant de l'envisager. D'autant que le monde magique avait aussi été frappé de plein fouet par l'attentat à Pré-au-Lard. Deux incidents graves qui s'ajoutaient à la crise politique traversée par la Grande-Bretagne sorcière. Il était temps de mettre fin à cette agitation et de rassurer la population. Et pour cela, il fallait faire l'effort de collaborer avec Bailey.

Ce matin-là, il fut le premier à pénétrer dans le Bureau. Depuis le Grand Hall, on l'avait salué respectueusement, et il avait tâché d'être ouvert et aimable, rendant la politesse, souriant, bref, jouant à l'homme politique au centre de l'attention. L'une des premières décisions prises par le nouvel occupant des lieux avait été de mettre à la retraite la secrétaire, qui travaillait là depuis de longues années, et qui avait bien du mal à se mettre à la page. C'était désormais une demoiselle replète, d'une trentaine d'années, gaie mais efficace, qui accueillait chaque matin son patron.


"Bonjour, Helen."
"Bonjour Monsieur le Sous-Secrétaire !"
"Ma collègue est-elle arrivée ?"
"Pas encore, Monsieur. Je suis arrivée la première, et Christopher est arrivé juste après moi."

Elle parlait de Christopher Livington, le secrétaire de Margaret, installé à son propre bureau de l'autre côté de la pièce. Cornelius ne le connaissait pas plus que ça, et il n'avait aucune envie d'étendre ses connaissances. Il se contenta d'un signe de tête. Tout en ôtant son chapeau haut de forme, il reprit :

"Lancez le café, vous ferez grand plaisir à votre patron !"

Helen gloussa avant de pointer sa baguette magique sur une cafetière posée derrière elle, sur un meuble de rangement en bois. Cornelius, lui, poussa la lourde porte de son bureau, allumant les lumières d'un coup de baguette et ôta sa grande cape noire doublée de bleu roi. En-dessous, il était vêtu sobrement, d'un costume noir surmonté d'un long manteau léger, noir également, qui lui arrivait au niveau des mollets. Ses bottes noires impeccablement cirées et sa canne d'ébène claquèrent sur la pierre jusqu'à ce qu'il atteigne le tapis sur lequel trônait son massif bureau. Une fois la cape et le chapeau accrochés à leur patère, il s'installa quelques instants dans son fauteuil de velours rouge et attrapa la première feuille d'une pile posée devant lui.

"Ah... Encore..."

Le document concernait une proposition de loi résultant de l'apparition inexpliquée du Moldu à Pré-au-Lard. De tout ça, il faudrait en discuter au Congrès directement, avec le Ministre, et avec Margaret. La bonne odeur du café vint lui titiller l'odorat, et il laissa là le parchemin pour retourner dans le bureau d'Helen. Là, la secrétaire l'accueillit avec une tasse pleine. Le café était serré et sans sucre, comme d'habitude. Il y trempa les lèvres.

"Parfait, comme d'habitude."
"Oh, vous me flattez, Monsieur."

A cet instant, la porte venant du couloir s'ouvrit, et Margaret Bailey fit son entrée. Cornelius leva sa tasse.

"Bonjour, Margaret ! Comment vous portez-vous ?"

Il forçait un peu le trait, mais c'était tout de même mieux que de tirer la gueule, non ?
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  • Margaret Bailey
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MessageSujet: Re: [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie]   [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie] EmptySam 27 Oct - 12:38:35

Un cri déchira le calme de l’appartement lorsque Margaret se réveilla brutalement, au beau milieu d’un cauchemar particulièrement éprouvant. Le cœur battant et la respiration haletante, elle réussit à se convaincre péniblement qu’elle était bien en sécurité dans son lit, que personne ne risquait de venir la tuer. Comme à chaque fois qu’elle repensait aux évènements de la commémoration, son épaule la lançait douloureusement. Même si les médicomages avaient guéri la blessure en à peine deux jours, elle continuait régulièrement à ressentir la brûlure intense et déchirante de la balle qui lui avait traversé le corps.

Elle attrapa sa baguette sur le coin de la table de chevet et alluma la lumière. Cinq heures du matin. Il était inutile de se recoucher. D’un pas légèrement vacillant, encore à moitié dans le brouillard du sommeil, elle se dirigea vers la porte de la salle de bain, où elle se précipita vers la douche. Nul besoin de se soucier de se époux ; celui-ci n’avait pris que la peine de rentrer le soir des élections partager son repas avant de repartir le soir même pour la France. C’était mieux ainsi. Puisqu’ils ne restaient mariés que pour ne pas s’encombrer d’un divorce, autant qu’ils se voient le mois possible. Ce n’était pas qu’ils en étaient venus à se détester mais la lassitude s’était peu à peu installée, jusqu’à ce qu’ils deviennent étrangers l’un à l’autre, sans rien d’autre en commun que leurs deux fils.

Une bonne demi-heure plus tard, Margaret ressortit du vaste dressing, vêtue d’un élégant tailleur vert amande, les pieds dans de sobres escarpins assortis. Habillée ainsi, elle se dirigea vers la cuisine où elle se prépara une bonne tasse de thé et des toasts. Le matin-même, elle avait une réunion avec son nouvel homologue, Cornelius O’Riordan. Margaret avait du mal à dire si la nouvelle majorité était meilleure que la précédente. Sans nul doute, son parti, construit sur les ruines de la guerre contre Voldemort, avait réalisé une progression fulgurante et, vu son âge en politique, elle était certaine d’être amenée à diriger l’Angleterre lors d’un prochain mandat. En attendant, la victoire de l’AVC n’était que toute relative. Sans majorité absolue, les conservateurs devaient compter sur le soutien, soit du MCR, soit de l’ATP pour faire passer leurs projets de loi. Le jeu politique allait être serré. Si les conservateurs choisissaient l’appui des extrémistes, ce serait extrêmement mal perçu au niveau de la population sorcière, et ils étaient assurés d’être remerciés aux prochaines élections. Il restait à voir quels compromis l’AVC était prêt à faire.

Après avoir passé un certain temps à entretenir sa correspondance avec diverses personnalités d’intérêt plus ou moins important, Margaret s’aperçut que l’heure était venue de se rendre au ministère. La ponctualité était une de ses règles d’or et jamais il ne lui serait venu à l’idée d’arriver en retard. C’est donc avec une précision toute minutée qu’elle transplana dans le hall du ministère où, ralentie par quelques poignées de mains et une brève conversation avec le directeur du bureau des aurors, elle se dirigea vers les ascenseurs grinçants.

Le niveau un du ministère était de loin le plus calme. A part les bureaux des hauts fonctionnaires du ministère et quelques salles de réunion aux fauteuils de cuir pour les réunion entre chefs de département et équipe ministérielle, rien ne s’y trouvait. Il n’y avait pas l’inconfort d’une multitude d’employés agités qui couraient en tous sens pour accomplir la besogne administrative traditionnelle. Arrivée à l’emplacement du bureau des Sous-Secrétaires, elle gratifia Christopher et Helen d’un sourire chaleureux, avant de s’enquérir de la présence de son collègue.

« Bonjour. Cornelius est-il déjà au ministère ? »
« Oui, madame, il est entré dans son bureau il y a à peine deux minutes. »
« Parfait, prévenez-le que je suis arrivée et que notre réunion peut commencer. »


Sur ces entrefaites, elle se dirigea vers son propre bureau où elle ne prit que le temps d’attraper son dossier de programme électoral ainsi qu’un classeur intitulé « dossiers urgents » avant de ressortir pour aller dans la petite salle de réunion des Sous-Secrétaires. Confortable et sérieuse, la salle était occupée par une table ovale autour de laquelle se trouvaient des fauteuils en cuir, frappé du monogramme du ministère. Cornelius entra à sa suite. Elle le salua d’une poignée de main franche avant de s’installer dans un fauteuil, alors qu’il faisait de même.

« Alors, Cornelius, par quoi commençons-nous ? »
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MessageSujet: Re: [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie]   [99/00] Siffler en travaillant [Miss Maggie] EmptyDim 18 Nov - 16:44:53

Commencer par une petite réunion cette journée n'était pas forcément l'idéal, car l'humeur qui en découlerait annoncerait la suite de l'ambiance pendant le travail à venir, jusqu'au soir. S'il y avait désaccord, ça serait une journée difficile. Si en revanche les deux sous-secrétaires d'Etat parvenaient à s'entendre, peut-être que tout irait bien. Mais Cornelius préférait partir avec un certain pessimisme, histoire d'être sûr de s'être au moins attendu à avoir une journée de m*rde. Après une franche poignée de main entre eux, ils s'installèrent. Helen apporta un dossier qu'elle déposa devant son patron, avant de les laisser et de fermer la porte derrière elle. Il saisit la pochette devant lui et ouvrit le battant, révélant quelques documents manuscrits. Mais il n'y toucha pas.

"Commencer par les points sur lesquels nous serions déjà plus ou moins d'accord n'a peut-être pas un grand intérêt. En revanche, nos deux partis ont quelques grandes lignes de leurs programmes que les électeurs aimeraient voir se réaliser et qui sont plutôt divergentes."

Ce n'était qu'un constat. Il y avait bien sûr des solutions pour que tout le monde soit à peu près satisfait, mais ça ne serait qu'au prix de grosse négociations. Alistair avait laissé carte blanche à Cornelius pour les mener avec Margaret. Ils se connaissaient depuis suffisamment longtemps, partageaient les mêmes convictions, et si c'est bien Alistair qui avait pris la tête du parti et était devenu Ministre, ce n'était que parce que Cornelius préférait rester un minimum dans l'ombre. Le nouveau chef du gouvernement magique britannique avait l'allure, la verve, et surtout, l'envie.

"Si nous commencions par l'éducation ? J'admire l'abnégation d'Altaïr, la Réforme achevée devait avoir du succès. Mais il faut pouvoir s'assurer qu'un événement comme la catastrophe de Trafalgar Square ne se reproduise pas. Sachez que le Conseil d'Administration suivra à la lettre les directives du Ministère."

La dernière phrase avait été prononcée avec une certaine ironie, puisque Cornelius avait la particularité de cumuler deux postes importants. En plus d'être sous-secrétaire d'Etat, il était président du CA à l'UMA... Et quoi qu'il soit décidé, Altaïr devrait s'y plier. Parfois, l'homme l'inquiétait, il était un peu trop investi, et était capable d'en oublier l'essentiel.

"Quant à Poudlard... Bien sûr, il faut inculquer à nos jeunes des valeurs le plus tôt possible. En quoi les obliger à étudier les Moldus serait-il une bonne chose ? S'il y a bien sûr des chances que vous suscitiez un intérêt, le risque de désintérêt existe également. De 11 à 23, 24 ans, il faut pouvoir laisser le choix aux générations qui feront l'avenir de notre société. Et encadrer ceux qui prennent la voie du rapprochement. De près."

Le ton s'était quelque peu durci sur la fin. C'est par le manque d'encadrement qu'était arrivé le désastre de Trafalgar. Bien sûr, Cornelius n'oubliait pas Pré-au-Lard, mais cela relevait plus de la sécurité et des enquêtes judiciaires. Le Ministère se devait de pouvoir contrôler tout ce qui passait du monde sorcier au monde moldu. Afin d'éviter les risques. Une chasse aux sorcières, par exemple. Parce que si les Sorciers faisaient en sorte de se faire bien voir, il était impossible que ça fonctionne auprès de la population non magique.
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