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 Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000
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  • Lev A. Karkoff
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    Lev A. Karkoff
MessageSujet: Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000   Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000 EmptyMar 6 Nov - 16:44:26

Comme il lui avait annoncé, Lev n'avait pas mis longtemps à retrouver la trace de la Main droite de Morden. Cela faisait quelques semaines déjà qu'ils avaient eu leur premier entretien. Depuis, Lev la surveillait de loin, le temps que Mikhaïl et lui trouvent une mission à la hauteur de son talent. C'était chose faite désormais. Les deux hommes s'étaient décidés la veille au soir et le géant venait maintenant s'entretenir de ça avec la demoiselle. Le matin même il était allé rendre une petite visite au jeune Bower, mais comme ils s'y attendaient, cela n'avait rien donné. L'alchimiste s'était au moins rendu utile en lui donnant une piste à suivre sous la forme de deux noms. Jakobsen et Glasvryn. Deux pourris qui étaient assez cupides, et sûrement assez stupide, pour essayer de refourguer une came merdique sur le territoire Dmitriev. Il s'en occuperait dès qu'il aurait réglé l'affaire Martinez.
Décidément, il n'arrêtait pas une seconde ces derniers temps.
Une chose après l'autre. Pour l'instant, il devait discuter avec Decircée.
La jeune femme était attablée au bar d'un établissement minable et buvait son quatrième verre depuis que Lev l'observait d'un coin de la salle. Elle l'avait remarqué, il le savait, et attendait un signe de sa part. Quand le mafieux eu tranquillement terminé son verre de vodka, il se leva et quitta le pub, la jeune femme le suivant quelques instants plus tard.

Il ralentit le pas jusqu’à ce qu’elle l’ait rattrapé et il continua à marcher en discutant :


- Bonjour, Miss Decircée. J’espère que vous êtes disponible dans les jours à venir, il est temps de débuter de notre collaboration.

Son « j’espère » n’était en réalité qu’une forme de politesse. Il était dans l’intérêt de la demoiselle qu’elle soit immédiatement opérationnelle si elle ne voulait pas risquer de rendre leur accord caduc. Lev savait se montrer patient quand il l’estimait nécessaire, ce qui n’était pas le cas présentement.

Il sortit une enveloppe de la poche intérieure de sa veste et la tendit à la jeune femme :


- Voici votre cible. Vous trouverez tous les détails dans cette enveloppe. Vous prendrez soin d’en brûler le contenu dès que vous aurez assimilés les informations nécessaires.

Leurs pas les menèrent dans un coin chic du Londres moldu, à quelques pas du chemin de traverse. Lev pénétra dans un local pour l’instant inoccupé qui avait dû abriter un bar quelques années auparavant. Les Dmitriev venaient d'acquérir le bâtiment et Lev espérait bien y installer rapidement de nouvelles installations. Tout prenait déjà forme dans son esprit, il n'y avait plus qu'à convaincre Micha.

- Je vous en prie, installez-vous.

Il la laissa s’attabler au vieux comptoir en bois et fit apparaître deux verres et une bouteille de vodka. Il les remplit et en poussa un vers elle :


- Offert par le patron. Dit-il avec un sourire amusé avant de vider son verre d’un trait.

Puis, il revint aux choses sérieuses :


- Voilà ce que nous attendons de vous : cet homme doit être supprimé. Mais avant de nous débarrasser de lui, nous aimerions vérifier qu’il n’ a aucune.. information importante à nous communiquer.

Il plongea son regard dans celui de la blondinette avant d’ajouter :


- Nous avons pensé au poison.

Il sortit la liste qu’elle lui avait communiquée lors de leur première entrevue et pointa un nom du doigt. Le poison qu’ils avaient choisi était particulièrement lent et douloureux, la jeune femme aurait tout le temps nécessaire pour son interrogatoire.

- Celui-ci pour être plus précis. Avec l’antidote, bien sûr. Faire miroiter sa survie à ce rat, délira sûrement davantage sa langue que s’il se sait condamné.


Il croisa ses mains sur le bar, et ajouta d'une voix charmante :

- Il faut que vous compreniez, Mégane, je peux vous appeler Mégane ? Appelez-moi Lev. Il faut que vous compreniez, que le cas Martinez doit devenir un exemple pour ceux qui auront la bêtise de vouloir se dresser sur notre route.

Lev se servit un nouveau verre :

- J’aimerais que ce soit réglé au plus vite. Combien de temps pour la préparation de la potion ? Quand pouvez-vous vous en charger ?
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MessageSujet: Re: Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000   Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000 EmptyMer 7 Nov - 2:21:23

Un petit picotement significatif au niveau de la nuque. Cela n’avait pas échappé à la jeune femme, alors assise au comptoir, en compagnie de son fidèle shooter de Teq Paf. Un regard rapide dans le miroir accroché face au bar tant dis qu’elle avalait cul sec le liquide salé et le reflet d’un homme massif attablé quelques mètres plus loin vint donner raison à son instinct. Cela faisait presque un mois qu’elle fréquentait quotidiennement le cuir usé de ces tabourets. La clientèle des lieux était devenue familière à la française et chaque nouvelle présence ne passait pas inaperçue à ses yeux scrutateurs, attendant impatiemment le moment où elle apercevrait l’imposante silhouette, signe que le travail allait commencer. Et, de toute évidence, ce jour était venu.

Elle ne fit rien, cependant. Il était clair que ça n’était pas à elle qu’incombait la responsabilité d’ouvrir l’entrevue. Encore moins en public. Une boule sinistrement familière vint se former au cœur des entrailles de Mégane, qui se concentra sur sa rondelle de citron mâchouillée afin de dissiper les signes distinctifs de l’anxiété qui venait de pointer le bout de son nez et remuait sans cérémonie l’abdomen de la jeune fille. Il était hors de question de laisser paraître le moindre signe de nervosité. Le russe l’avait certes déjà testée, mais il serait absolument naïf de croire qu’il ne recommencerait pas. On n’apprivoisait pas la Mafia si facilement.

Le tempérament impulsif de Mégane la poussa alors à lever la main afin de réclamer un autre verre, puis un autre encore. Sans adresser le moindre regard à Karkoff, Mégane faisait claquer ses shooters sur le bois massif du comptoir avant d’en avaler le contenu, comme pour rire, histoire de montrer à Monsieur Vodka que les petites françaises aussi, savaient boire. Mettons de côté le dixième de seconde où elle cru bien qu’elle allait laisser échapper une quinte de toux après avoir avalé de travers un pépin de la rondelle de citron. Ce fut lorsqu’elle avala son quatrième verre, lançant un très rapide regard de défi dans le miroir, qu’elle aperçu l’homme se lever et quitter les lieux.
Il était temps.

Un dernier verre pour se donner courage, trois claquements secs sur le bar résonnant comme le martellement du maillet du Commissaire Priseur annonçant que la vente était adjugée, et Mégane se leva, un signe de tête au gérant lui indiquant d’ajouter sa note à l’ardoise, et elle quitta le pub à son tour après avoir salué le brave Momo.

Karkoff n’était pas bien loin. Machinalement, elle alluma une cigarette et finit par rattraper le maffieux, à petits pas rapides car mine de rien, il avait de grandes jambes le scélérat !


« Bonsoir, Mr Karkoff. J’avais grand hâte de vous revoir. »

Inutile de s’encombrer avec d’autres formules venant démontrer la disponibilité évidente de la jeune femme. La réponse à la question du russe était assez explicite ainsi.

Il sorti une enveloppe qu’elle saisit sans mot dire et rangea immédiatement à l’abri de la poche intérieure de sa cape. Tant dis qu’elle suivait le sorcier dans les ruelles, elle assimila les informations tout en se dévêtant du vêtement qu’elle plia machinalement autour de son bras, comme si elle ne portait qu’une simple veste, consciente qu’ils débouchaient vers le côté Moldu de Londres.

Ils bifurquèrent et arrivèrent aux portes d’un local désert dans lequel le russe invita Mégane à le suivre. Ainsi donc la Mafia sorcière infiltrait même le monde Moldu. Cette constatation n’étonna pas outre mesure la française cependant. Les évènements plus ou moins récents de la Commémoration du Phénix parlaient d’eux-mêmes. Si ce n’était pas la Mafia qui avait introduit ce moldu fou furieux dans l’enceinte d’un lieu pourtant protégé, alors cela devait être une autre branche similaire. Quoi qu’il en soit, elle ne devait certainement pas sa blessure à l’abdomen, causée par une balle perdue, uniquement à l’ingéniosité du terroriste. Jamais il n’aurait pu s’infiltrer seul.

A présent attablée au comptoir, Mégane sorti l’enveloppe de sous sa cape et l’ouvrit. C’est à ce moment précis qu’elle aperçu le verre rempli d’un liquide incolore dont l’odeur lui piqua les narines. De la Vodka. Le sourire amusé de Lev eut pour effet de piquer la fierté de la jeune fille, à présent consciente que son numéro de force avait été remarqué. Le bougre. S’il voulait jouer à ça, il n’allait pas être déçu.


« Santé ! » Dit-elle en français avant d’avaler à son tour l’alcool.

Il lui fallut toute la concentration du monde pour ne pas plisser les yeux. Le liquide était fort, certes, mais le palais de Mégane s’était accoutumé à la boisson depuis. Elle avait juste oublié que, malgré l’indéniable qualité du produit, Mégane n’aimait juste pas la Vodka.

Interdiction cependant de vexer son ôte, enfant du pays de cet alcool. Elle se contenta d’approuver d’un simple hochement de tête, reposa son verre et se concentra sur la lecture du document tout en écoutant les directives du sorcier.

Il y avait plus d’informations que nécessaires. Retrouver la trace du dénommé Martinez ne serait pas trop difficile, et elle en bénit le ciel. Pour une première épreuve, elle ne devait pas se rater. Une déclaration particulière retint cependant l’attention de Mégane qui releva la tête et fixa à son tour le russe.


« Supprimé, vous dites ? »

La réponse était évidente et la question inutile. Le géant indiqua le nom du poison qui figurait sur la liste donnée préalablement par Mégane. Cette dernière approuva d’un signe de tête, à l’aise dans son élément de potionniste.

« C’est un poison à effet retardataire. Avec ça, votre homme pourra survivre trois heures, quatre s’il est résistant. Je dis bien survivre car ses effets sont douloureux dès les premières secondes. Avalez un verre d’acide citrique et les quelques minutes où vous serez encore en mesure d’être conscient de ce qui vous arrive vous donneront un petit aperçu de la douleur. »

Elle se redressa. Le patron de son interlocuteur n’avait pas choisi la plus gentille des potions proposées. Ce Martinez avait du faire une grosse bêtise, car, sans nul doute, il allait passer les trois pires heures de sa vie.

« L’antidote quant à lui perd de son effet s’il est conservé plus de quarante huit heures en fiole, même bien isolée. Ce qui rend le poison plus dangereux encore. Cependant sa confection ne réclame pas un laps de temps trop exigeant, ce qui devrait me laisser le temps d’anticiper les mouvements de votre…rat, afin d’être certaine que l’antidote sera toujours efficace lorsque… »

Elle s’interrompit. L’antidote sera-t-il véritablement administré à la cible ? Ou bien n’était-il là qu’en guise de carotte… ?

Le russe évoqua alors d’un ton léger que la torture et le meurtre de Martinez servirait à titre d’exemple. Le fait qu’il ait prononcé ces mots en invitant la demoiselle à l’appeler par son prénom rassura quelque peu la française, qui ne souhaitait pas le moins du monde être la cible de pareilles représailles.


« Je serais, dans ce cas, honorée, Lev, de participer à l’élaboration d’un tel exemple… »

Bah, oui. Chassez le naturel, il revient au galop. La fierté de Mégane venait d’être flattée au plus haut point, malgré l’enjeu plus que sombre de la mission. Tout portait à croire qu’elle serait à l’origine d’un meurtre abominable, mais ce qui primait à cet instant précis, était que l’exemple de la toute puissance de la Mafia porterait sa marque, à elle. Ce serait SA potion, SON invention et avec ça, elle-même, en personne, qui serait réalisatrice et actrice d’un tel exemple. Il y avait de quoi être fier. Non ? Si.

Les quelques savoureux instants de gloire furent néanmoins dissipés lorsqu’elle se fit la réflexion qu’elle allait à nouveau participer à un meurtre et que l’antidote ne servirait certainement à rien. La question sur l’utilisation réelle de ce dernier lui brûlait les lèvres. Elle avait certes tué plusieurs personnes à présent. Mais pas de gaieté de cœur. Mégane n’était pas une tueuse à gage. Tout l’enjeu de la mission demandée par Lev prenait son sens, et il était lourd, très lourd. Elle allait jouer dans la coure des grands. La réponse à sa question figurait très certainement sur la lettre qu’elle tenait entre les mains. Ceci dit elle préférait l’entendre de vive voix.


« L’antidote… dois-je le lui administrer s’il passe à table afin que vous puissiez l’achever vous-même, ou bien préférez-vous laisser mon poison faire le travail ? » demanda-t-elle sur un ton qu’elle voulait détaché.

Karkoff se servit un nouveau verre, et Mégane lui fut intérieurement reconnaissante de ne pas avoir remplit le sien. Elle ne se sentait pas l’âme à faire à nouveau semblant d’apprécier le liquide afin de ne pas froisser le maffieux.

Elle croisa son regard et changea vite d’avis, consciente qu’un remontant serait plus qu’utile en vue de la réponse qu’elle s’apprêtait à recevoir.


« Finalement… » dit-elle en français avant de se saisir elle-même de la bouteille -n’avait-il pas déclaré après tout que c’était offert par la maison ?-, se servir un verre et le vider d’un trait, ne pouvant cette fois retenir une faible grimace.

« Par chance, je suis quelqu’un de prévoyant et il me reste deux fioles de ce poison dans ma réserve. Sa conception prend un temps assez considérable mais nous éviterons donc un délai trop important. L’antidote, quant à lui, peut-être réalisé en soixante-douze heures si je m’y mets tout de suite. Et je suppose que je m’y mettrai tout de suite. Je ne suppose pas, en fait. C’est évident. » Déclara-t-elle platement en observant le verre vide.

Il lui faudrait très rapidement refaire son stock de Red Bull.

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MessageSujet: Re: Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000   Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000 EmptyMer 7 Nov - 13:54:59

Lorsqu’il évoqua l’éradication pure et simple de Martinez, Lev crut déceler le doute dans le regard de la jeune femme et cela lui plut. Malgré toute l’ardeur qu’elle mettrait, il en était sûre, à la tâche, elle n’était pas une tueuse née. Et c’est exactement ce qu’il recherchait chez les gens qui l’entouraient. Il connaissait des gens qui y prenaient plaisir, mais ce n’était pas eux qui faisaient des hommes –ou des femmes- de confiances.
Ne donner la mort que lorsque cela était totalement nécessaire, voilà qui était le signe d’une tête bien formée. Et ils avaient vraiment besoin d’un peu de jugeote au milieu de tous ces gros bras.
La jeune Decircée ne faisait les choses que dans un but précis et lui commander un meurtre était risqué.
C’était un test, ils le savaient tous les deux.
Après cela, il s’assurerait que ses talents soient employés d’une autre manière.
La potionniste acquiesça et expliqua les effets de la potion ainsi que les particularités de l’antidote.
Elle sembla comprendre soudain que l’antidote n’était qu’un leurre mais préféra en avoir le cœur net en lui posant la question. C’était une bonne chose. Lev avait connu trop d’idiots qui ne posaient pas la moindre question et qui avaient été à deux doigts de foutre toute une mission en l’air pour une incompréhension. Lev appréciait les gens intelligents et ceux qui ne voulaient prendre aucun risque inutiles en faisaient partie. Il ne répondit pas tout de suite et la regarda se servir un verre de la boisson qu’elle détestait –il pouvait le voir sur son visage même si elle ne bronchait pas- et attendit qu’elle l’ait vidé pour répondre :


- Vous avez carte blanche, Mégane. Vous serez toute seule. A vous de décider si vous préférez abréger ses souffrances dès lors qu’il aura dit tout ce qu’il à dire.

Ce n’était pas tout à fait vrai, mais il valait mieux qu’elle n’en sache rien, cela faisait partie du test.

Elle lui expliqua avoir du poison d’avance –prévoyante, voilà un autre trait de caractère qu’il appréciait- mais qu’il faudrait un peu de temps pour l’antidote.


Citation :
L’antidote, quant à lui, peut-être réalisé en soixante-douze heures si je m’y mets tout de suite. Et je suppose que je m’y mettrai tout de suite. Je ne suppose pas, en fait. C’est évident.

Amusé, il la laissa terminer avant de secouer la tête :

- Ce ne sera pas nécessaire. Nous ne pouvons pas attendre 72 heures. Un placebo fera l’affaire. Nous n’avons pas l’intention d’épargner ce nuisible, peu importe sa contribution.

Se rendant compte à quel point ses mots pouvaient sembler cruels, il ajouta :

- Je vais tout de même vous expliquer quelque chose qui ne figure pas dans cette enveloppe.

Il plongea son regard océan dans celui de la jeune femme et déclara, de sa voix calme et rauque :


- Mon patron a épargné Mr Martinez il y a quelques semaines.

Il laissa quelques secondes à l’information pour pénétrer le cerveau de la jeune femme avant de continuer :

- Mais cet imbécile, au lieu d’être reconnaissant et de se terrer dans son trou, a trouvé plus intelligent de chercher à nous nuire. Il s’est mis à raconter à tout va qu’il allait s’occuper de nous. Que ce soit de la bêtise pure et simple ou de la folie m’importe peu. On ne peut pas laisser passer de telles menaces, vous comprenez pourquoi, j’imagine ?


Il y avait des sujets sur lesquels on ne pouvait plaisanter, et la sécurité de la Famille en était une. La réputation en était une autre. Martinez devait être supprimé.

- Je compte sur vous pour que ce soit réglé au plus vite. Nous procéderons à un débriefing dès que vous aurez accompli votre mission. Une autre enveloppe vous attendra, avec les dernières informations que j’ai obtenues sur Mr Morden. Vous trouverez quelques-uns de ces renseignements très intéressants, j’en suis certain.

D’un mouvement sûr du poignet il fit disparaître la bouteille et les verres, signe que l’entretien était fini :

- Nous nous reverrons bientôt, Mégane. Ne me décevez pas.
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MessageSujet: Re: Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000   Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000 EmptyMar 20 Nov - 3:58:29

- Vous avez carte blanche, Mégane. Vous serez toute seule. A vous de décider si vous préférez abréger ses souffrances dès lors qu’il aura dit tout ce qu’il à dire.

La jeune femme eut un petit reniflement ironique. Cette simple déclaration suffisait amplement et même si elle écouta la suite des explications de Lev, le reste était inutile : elle avait carte blanche pour l’achever ou non. La réponse était toute faite. Il lui faudrait tuer Martinez.

Mégane aspira une longue bouffée de tabac avant de se lever et serrer la main du russe qui quitta ensuite les lieux. Elle laissa quelques minutes s’écouler, histoire d’avoir la certitude que le maffieux était parti, puis se pris la tête entre les mains. Seule face au comptoir, le bruit des voitures moldues à l’extérieur lui emplissait les oreilles. Elle contempla un instant le bois vieillit du bar, puis se saisit dans un soupir de l’enveloppe.

Cela ne servait à rien de perdre du temps à philosopher sur l’issue de la mission. En empoisonnant le premier de ses indics, elle s’était engagée sur un terrain glissant et elle le savait. A quoi diable s’était-elle attendu? A ce que le Parrain de la Maffia lui donne son chien à promener? Une info contre trois crottes pondues dans le caniveau?

Elle ouvrit l’enveloppe, en sorti le contenu qu’elle avait déjà parcouru en diagonale mais n’y posa pourtant pas les yeux. Elle se contenta d’observer son propre reflet dans le miroir au dessus du bar. Repousser ses limites, encore et toujours. Elle s’était appliquée à cette tâche depuis l’époque où Lucius lui avait fait ses adieux, et où elle avait entreprit son apprentissage d’Occlumens. Elle ne se serait jamais crue capable un jour, malgré son égo démesuré (mais légitime, s’il vous plaît), de s’abandonner volontairement à sa plus grande phobie. Elle ne s’était pas crue capable non plus de surmonter la terrible solitude qui l’avait alors envahie lorsqu’elle avait abandonné l’Angleterre, seule, se faisant passer pour morte, pour rejoindre les Simulacres. Et là bas, il lui avait fallut chaque jour, chaque nuit, redoubler de volonté pour se dépasser à nouveau encore et encore. Tuer ses indics, achever Trevor avait été une autre étape de son évolution. Le meurtre de sang froid d’un inconnu était désormais sa nouvelle épreuve pour atteindre son but. Le miroir lui renvoya l’image d’une jeune femme déterminée, et elle s’arracha à cette contemplation pour entreprendre une étude plus approfondie du document.

Martinez était un petit homme vivant au Pérou, à Lima. D’après ce qu’elle pu en lire, la villa dont le plan lui avait été communiqué était étroitement surveillée et protégée par divers sortilèges. Lev avait précisé qu’ils ne disposaient pas de soixante-douze heures, ce qui signifiait que la mission devait être remplie quasiment dans l’immédiat. Il fallait qu’elle agisse vite. Bien.

Après s’être assurée qu’elle avait bien assimilé la totalité des informations relatives à sa mission, Mégane sorti des lieux, laissant derrière elle un petit tas de cendres à l’endroit même où se trouvait quelques secondes auparavant le document, cendres qui s’envolèrent, emportées par le courant d’air provoqué par l’ouverture de la porte du bar.

Elle avait transplané une fois à l’abri des regards moldus jusqu’à l’entrée du petit immeuble où elle logeait. Arrivée chez elle, elle ferma les volets de ses fenêtres d’un geste de sa baguette tout en se déshabillant. Attrapant une canette de Red Bull au passage, elle se dirigea vers sa garde-robe. Là, elle tapota un rythme bien précis le fond en bois de la pointe de sa baguette et ce dernier s’ouvrit sur une nouvelle armoire, cachée. Un peu comme si elle cherchait un casse-croûte dans son frigo, elle choisit quelques fioles des potions et autre matériel entreposés secrètement et les rangea dans un petit coffre qu’elle scella à l’aide d’un sortilège complexe. Le coffre rangé dans un sac lui même refermé à l’aide d’autres sortilèges, elle enfila une veste, sa cape sous le bras, et sorti de son appartement au pied duquel elle transplana à nouveau jusqu’au carrefour entre le Londres Sorcier et le Londres Moldu.

Quelques mètres plus loin, elle poussa la porte d’un fast food moldu déserté. La serveuse l’observa un instant avant de s’adresser à elle d’une voix peu aimable :


«Qu’est-ce que j’vous sers?»

«Je cherche ma route.»

«Et d’où venez-vous?»

«L’important n’est pas de savoir d’où on vient, mais où on va.»


Le mot de passe ainsi donné, la serveuse fit signe à sa collègue et celle-ci emmena Mégane dans l’arrière cuisine où étaient entreposés les Portoloins clandestins. C’était onéreux, mais à l’abri de toute surveillance du Ministère. Et, même si elle serait sans doute couverte par Dmitriev, la française préférait ne pas prendre de risque superflus. D’autant que, à bien y réfléchir, la “couverture” à laquelle elle aurait droit si par malheur les Aurors enquêtaient sur la mort prochaine de Martinez et remontaient jusqu’à elle serait certainement une liquidation pure et simple de sa personne. Double précaution, donc.

Un coup d’oeil à l’horloge mural lui indiqua qu’il était deux heures du matin. Elle arriverait donc au Pérou à dix-neuf heures, heure locale. Bien. Après avoir grassement payé la gérante, Mégane saisit le faux Visa Moldu et un crochet invisible vint lui secouer le nombril avant qu’elle ne se fasse aspirée brutalement pour atterrir la face la première sur la paroi humide d’une cabine de WC. Immédiatement, la sorcière se pencha vers ces derniers et y vomit l’intégralité de son dîner, le palais brûlé par les relents de Vodka et de Téquila avalés plus tôt. Bon sang, le Portoloin ne l’avait jamais réussis, mais sur une si longue distance, son estomac n’avait pas tenu le choc. La chaleur étouffante du climat local et l’anxiété provoquée par sa première mission à accomplir n’avaient pas aidés non plus il fallait l’avouer. Le teint verdâtre, Mégane s’essuya la bouche et saisit une petite fiole de potion Polyglotte rangée dans sa poche. Puis, elle en prit une autre, contenant du Polynectar cette fois ci. Son malheureux estomac fut à nouveau malmené et Mégane fut secouée de hauts le coeur tandis que la potion faisait effet petit à petit. Après quelques douloureuses secondes, elle observa le faux Visa : la photo changea en même temps que l’albinos, remplaçant le visage de la française par celui d’une femme d’âge mûre, brune, l’air sévère. Parfait.

Ce fut donc cette femme que les péruviens d’une petite auberge située quelque part entre Chincha Alta et Lima virent sortir des WC et acheter un billet de bus en direction de la capitale. Elle aurait très bien pu s’y rendre directement avec le Portoloin. Mais il était plus sage de brouiller les pistes au maximum.

Après avoir présenté son Visa aux contrôleurs, Mrs Anett Clayton prit place dans le véhicule qui la déposa, deux heures plus tard, au bord d’une route perdue en pleine nature. Une vingtaine de minutes plus tard, elle sorti sa baguette et jeta quelques sortilèges de protection autour d’elle avant d’ouvrir son sac, une fois à l’abri de toute oreille ou paire d’yeux indiscrets. Elle interrogea la Magicarte (non, ce n’est pas un pokémon...) et cette dernière la guida jusqu’à l’entrée d’une petite chaumière abandonnée. Après avoir inspecté les lieux à l’aide d’un Hominum Revelio, elle y installa différents dispositifs et sortilèges de protections non seulement autour de l’habitation, mais aussi autour d’une chaise déposée en son centre. Là, elle saisit une fine dague accrochée autour de sa cuisse et s’entailla le bout du doigt. Le sang perla immédiatement et Mégane le fit alors couler sur la serrure de son petit coffre qui s’ouvrit dans un cliquetis mécanique.

Potions fumigènes, hallucinogènes, explosives, soporifiques... Et le poison.Tout était là. Tout? Le sourcil droit de Mégane s’affaissa, alors que le gauche préféra prendre un peu d’altitude.


« Et merde...»

Le placebo. Comment avait-elle pu oublier d’emporter une fiole remplie d’un quelconque liquide à deux mornilles avec elle?! Après avoir vociféré un véritable chapelet d’insultes aussi fleuries qu’un jardin botanique en plein été, elle se résigna à utiliser la minuscule fiole contenant sa potion de soin pour la blessure qui lui dévorait le visage. Après tout, elle n’était pas sensée l’utiliser, cela suffirait amplement. Bon, c’était maintenant que tout se jouait. Baguette brandie, elle s’appliqua à mettre en oeuvre une des techniques enseignées par les Simulacres sur les potions explosives, avant de ranger ces dernières dans une petite sacoche affublée d’un sortilège d’extension indétectable. Là, elle se dirigea non pas vers la Villa Martinez, mais vers un petit village non loin où elle trouva (après avoir râlé à plusieurs reprises sur la Magicarte qui avait décidément du mal à faire la mise à jour entre l’anglais et l’espagnol) la maison qu’elle cherchait et où vivait Talita.

Trois coups donnés à la porte, la dénommée Talita, une sulfureuse brune qui offrait ses charmes à Martinez contre une coquette somme de gallions, apparu et disparu aussi sec après un quatrième coup, donné par le poing de Mégane, droit dans le nez de la prostituée.

***

La luxueuse voiture se gara dans un crissement de pneus à l’entrée de la Villa Martinez. Julio ouvrit la portière et aida Talita à descendre du véhicule avant de l’inviter à entrer dans le grand hall. Huit sorciers montaient la garde à l’extérieur, et treize autres patrouillaient à l’intérieur. Ces derniers ignorèrent la jeune femme qui, de toute évidence, connaissait les lieux. Cette dernière s’éloigna afin d’aller se servir un rafraîchissement. Nul besoin d’escorte, la prostituée venait ici toutes les nuits. Il était même question de lui proposer une chambre, d’après les rumeurs. Mais Enrique aimait bien trop les potins, aussi ses collègues se méfiaient de cette info. Après tout, n’avait-il pas déjà colporté le bruit que Martinez entretenait une relation secrète avec le jardinier?

Un petit tour aux toilettes, puis à la salle de bain pour se repoudrer le nez, et Talita se dirigea à l’étage, ondulant sa longue silhouette soulignée par cette élégante petite robe rouge dont Enrique était si friand.

Martinez était dans son bureau. L’heure indiquait minuit passé. Cette affaire avec Liminov prenait décidément des proportions telles qu’il en avait presque oublié son rendez-vous avec sa douce.


«N’ayez aucune crainte, Mr Liminov. Je désire la chute de Dmitriev autant que vous. Cet hijo de puta crèvera la bouche ouverte, c’est une affaire personnelle, vous avez ma parole, por la vida de mi madre.»

Il salua son interlocuteur à travers la cheminée dont les flammes vertes s’éteignirent après que le visage de Liminov y ait disparu. Que la Santa Madre bénisse cet homme. Il lui avait offert sa vengeance sur un plateau d’argent. Et mieux encore : il le payait pour ça. Les affaires étaient bonnes, oh ça oui. Bientôt, très bientôt cette raclure de Dmitriev pisserait dans son froque avant de sentir le goût de ses tripes, et celui des membres de sa famille. C’était le prix à payer pour avoir osé l’attaquer, lui, dans sa propre maison. La victoire était assurée. Aussi, l’heure était à la détente à présent. La délicieuse Talita devait l’attendre dans son lit...

Tout en sifflotant joyeusement, Martinez quitta son bureau et entra dans sa chambre. Mais au lieu de découvrir la demoiselle nue sur le matelas comme habituellement, cette dernière était occupée à fouiller la table de chevet. Prise sur le fait, elle sursauta et se plaqua contre le mur, effrayée.


«Qu’est-ce que... HOMBRES! »

Il ne fallut guère plus d’une seconde pour que deux de ses hommes ne débarquent à ses côtés. Tout trois, ils pointèrent leur baguette sur la prostituée qui dégaina la sienne et para les attaques avant de finalement lâcher prise suite à un sortilège de désarmement. Julio se rua sur Talita et lui assena une violente gifle avant de la tirer par les cheveux et la présenter à Martinez.

«Salle chienne! Je t’accueille, je te baise, je te paye, et toi tu FOUILLES? QUI ES-TU? Pour qui tu bosses, puta?!»

«Haaaaaaaaaaa! Lâchez moi, lâchez...»

«SILENCIO PERRA! Richardo!»


Richardo, le second de Martinez s’exécuta et la traîtresse reçu une nouvelle gifle qui la fit saigner du nez. Tandis que Julio affirmait sa prise sur la tignasse de la fille, le second roua la brune de coups de poings et de pieds, avant de lui donner une fois encore l’ordre de répondre aux questions.

«Elle a refusé de me dire son nom, elle... elle voulait juste que je lui ramène quelque chose qui t’appartient... un cheveux...»

«Un cheveux?! Haaaaaaaa c’est encore un coup de Sanchez ça, j’en mets ma baguette au feu! Et il n’a rien trouvé de mieux qu’une traînée et du Polynectar pour prendre mon apparence et me mettre ses coups foireux sur le dos? Richardo. Coupe lui la langue, arrache lui les yeux et envoie le paquet à Sanchez après avoir buté cette pute, qu’il sache à qui il a affaire.»

«Pitié... lástima... non, Madre de Dios, je vous en prie, ne faites pas ça, s’il vous plaît, je regrette, pardon, pardon...»

«Pardon? PARDON? Tu entends ça, Richardo? La puta demande pardon...»

«Ne faites pas ça... il, il y a autre chose que vous devez savoir, oui, je peux coopérer, s’il vous plaît...»


Martinez arrêta Richardo qui s’apprêtait déjà à exécuter les ordres de son patron. La situation devenait amusante, en dépit du franc désappointement que l’imprévu avait suscité. Avec un rictus, il s’agenouilla face à Talita dont la lèvre saignait abondamment. Il prit un mouchoir de sa poche et essuya la blessure, avant de saisir le menton de sa victime. Un si joli visage... quel gâchis.

«Et que dois-je donc savoir d’autres, en dehors du fait que ton cadavre nourrira les chacals avant que l’aube n’arrive?»

«Et bien...»


Talita fixa Martinez qui ne pu s’empêcher d’être surpris par ce brutale virement de comportement. Non seulement il lisait du défit dans ses yeux, mais un sourire ironique étira ses lèvres rouges sang. D’une voix affirmée, elle répondit :

«Tu le sauras, dans... 3...2...1...»

BOUM!

Une multitude d’explosions retentirent dans un bruit assourdissant au rez-de chaussée, tandis que de la fumée s’infiltrait déjà à l’étage. Les murs tremblèrent, les fenêtres explosèrent sous l’effet du choc. Sans trop comprendre ce qui venait de se produire, Martinez regarda, perdu, Talita qui, sereine, commençait pourtant à pâlir. Il remarqua alors une mèche de ses cheveux devenir blanche, les yeux noirs changer de couleur. Il réalisa soudain son erreur et une expression de franche frayeur déforma les traits de son visage alors qu’il comprenait que non seulement il s’était fait avoir comme un bleu, mais qu’en plus sa maison était en train de brûler.

Mégane, qui n’avait pas entièrement récupéré son apparence, saisit sa propre baguette liée à sa cuisse et la pointa sur une commode qui commençait à prendre feu avant de l’expulser vers Richardo sans que celui-ci n’ait eu le temps de lancer le moindre sortilège. Lev n’avait pas menti : Martinez ressemblait vraiment à un rat. L’animal s’agitait à jeter des maléfices maladroits, empris à la panique, que Mégane n’eut aucun mal à éviter. Là, elle s’agrippa au bras de sa victime et lâcha à l’intention des deux hommes de main «Dmitriev vous l’emprunte quelques instants» avant de transplaner avec sa proie entre les griffes.

Ils atterrirent dans la petite chaumière, et Mégane se hâta de ligoter Martinez à la chaise posée en son centre. Bon, première étape, s’introduire dans la villa : check. Deuxième étape, en sortir avec Martinez : check. Certes, on avait connu plus discret comme interception. Mais le temps avait joué contre elle.

Premièrement, Martinez ne sortait jamais de chez lui. Deuxièmement,la villa était peuplée de gardes armés jusqu’aux dents. Il avait donc fallut oublier l’infiltration forcée et emprunter par Polynectar l’apparence de la dite Talita, après l’avoir mise hors service et lui avoir subtilisé sa baguette. Ensuite, les sortilèges de protection qui entouraient les lieux interdisaient toute introduction par voie magique, pas de portoloin, pas de transplanage. Il avait donc ici fallut semer un peu partout les petites fioles de potions explosives en prétendant aller boire dans la cuisine, se soulager aux WC ou se repoudrer le nez dans la salle de bain. Fioles programmées au préalable par un sortilège compliqué pour exploser simultanément après un compte à rebours. Une fois les barrières magiques tombées suite à l’explosion, Mégane pouvait alors transplaner en compagnie de Martinez. Enfin, il était nécessaire de préciser que les Simulacres avaient formés Mégane à l’assaut, non à l’infiltration ninja... Et, pour être tout à fait honnête, cette activité lui correspondait plutôt bien. Après tout, Lev n’avait-il pas donné carte blanche à la française, précisant bien que sa mission devrait servir d’exemple? Une maison qui brûle suivie d’un enlèvement au nez et à la barbe de l’armée de gardes, pour se conclure sur un meurtre devrait en dissuader plus d’un de chercher des noises à Dmitriev.

Mais Mégane ferait le debriefing plus tard. Pour l’heure, il lui restait la troisième étape à checker : l’interrogatoire. Après avoir réquisitionné la baguette de Martinez qu’elle brisa sans cérémonie, elle s'adressa à sa victime.


«Ça, c’est le petit message de bienvenue que je te transmets au nom de Dmitriev. Apparemment, tu l’as mis en pétard. Qu’est-ce qui t’a prit, sérieux? Il n’est pas content. Pas content du tout. C’est d’ailleurs pour ça qu’il m'envoit. Et, franchement, t’as vu l’heure? Il y a sept heures de décalage horaire avec Londres, ici. Je suis fatiguée, et quand je suis fatiguée, je suis de sale humeur. Alors t’es gentil, mais on va abréger.»

Se saisissant de la fiole de poison soigneusement rangée dans son corsage, elle s’approcha de Martinez qui geignait comme un gamin et lui administra le liquide après lui avoir pincé le nez suffisamment longtemps pour qu’il ouvre la bouche. Immédiatement, le péruvien fut secoué de convulsions douloureuses et de la bave mousseuse commença à couler sur son menton.

«Ca fait mal, hein? Oui, je sais... enfin, non, je ne peux que constater, après tout j’ai créé ce poison, mais je ne l’ai jamais goûté moi même. Pour ton information, hey, regarde moi quand j’te parle sinon tu ne vas pas comprendre tout c’que j’te dis, allez, par là, voilà... donc, pour ton information, ce poison agit lentement. Très lentement. Mais, dans ma grande miséricorde, j’ai aussi apporté ça.»

Elle fit balancer la petite fiole contenant son philtre de soin au bout de la chaîne qui la retenait, et Martinez, entre deux plaintes déchirantes, suivit le mouvement des yeux.

«C’est l’antidote. Je ne suis pas tueuse à gage. Dmitriev m’envoit avant tout pour t’interroger. Tu as donc deux options. Soit tu coopères, et je te donne l’antidote, tu pourras rentrer chez toi et sauver une ou deux tuiles de ta villa. Soit tu t’entêtes et là... le poison fera son oeuvre. Au fait, je t’ai dis que la douleur était exponentielle et qu’il était fatal au bout de trois heures? Quoi que, vue ta constitution... je dirais deux, deux et demi si tu as de la veine.»

«HIJA DE PUTA!! ARRG! Dmitriev n’a donc paAAAAAAAAAAh!! Trouvé mieux qu’une fillette à m’envoyAAAAAARG!»

«Tsss... Tu t’entêtes! Mais c’est pas grave hein, la fillette a deux heures devant elle. Je peux patienter un peu, mais dépêche toi, car bientôt la douleur sera telle qu’aucun son ne pourra plus sortir de ta gorge qui aura déjà entièrement fondue. J’ai dis que l’antidote te sauverait. Mais je n’ai pas dis qu’il réparerait les dégats physiques causés par le poison, qui sera de plus en plus agressif avec le temps. Enfin, c’est toi qui vois, mais tu as... allez, encore dix minutes avant qu’il n’attaque ta trachée. Wahou, c’est que tu as du coffre! Oui, ça, c’était tes amygdales, elles sont HS maintenant. Alors, sauras-tu renoncer à ta langue et à tes cordes vocales? Quoi que attends, il me semble qu’avant de les brûler, il ira d’abord faire un petit tour du côté de ta pomme d’adam. Le dernier qui est passé par là a même eu un trou dans la glotte. Remarque, ça te donnerait un certain charme...Bon, alors? Qu’est-ce que tu mijotes contre Dmitriev exactement? Tu bosses seul?»


Les larmes inondèrent les yeux exorbités de Martinez qui ne parvenait pas à se détacher du flacon contenant le placebo. Résigné, il se mit à table.

«Dmi... Dmitriev devait payer, pour... pour son insolence. Il a m...mit le nez dans mes affaires. Mais j’suis pas le s...seul à vouloir sa peau.»

«Bah tu vois quand tu veux! Bon, et qui d’autre est sur le coup alors?»

«J’ai été... AAAAAARG! J’ai été contacté par un certain Sergueï Liminov...»

«Oui mais encore? Attention, plus que deux minutes avant qu’un deuxième anus n’apparaisse sur ta gorge, Martinez...»

«PITIÉ!!! Il... Il m’a payé. Il voulait contrer les plans de Dmitriev, il...»


Mais Mégane ne put en entendre davantage. Une explosion la fit se retourner brusquement, et elle eut à peine le temps d’apercevoir Richardo, les vêtements partiellement brûlés, avant qu’une douleur fulgurante n’explose dans le crâne de la française qui tomba à genoux. Des images, des images venues d’un autre temps défilèrent devant ses yeux. Elle revit Trevor, puis Lev apparaître dans l’ombre de l’égout. La lettre, l’enveloppe, le verre de vodka. Lev qui lui expliquait que l’antidote n’était pas nécessaire. Son appartement. La serveuse du fast food.

Serrant les poings, Mégane expira tout l’air de ses poumons, et se concentra à ignorer les visions que Richardo lui faisaient subir. C’était sa tête, sa tête à elle. Il avait pu y entrer, mais elle seule détenait la clé de son esprit. Elle était maître chez elle, et il n’était pas le bienvenu. Sa tête. La sienne, à elle. Elle devait faire barrage. Le procédé ne prit qu’une fraction de seconde mais dans l’esprit de Mégane cela sembla durer une éternité. Il fallait d’abord jeter l’assaillant hors d’ici. Cet assaillant était comme l’eau, comme la pluie, aussi sournois, il répandait sa froideur dans les pensées de la jeune française. Il lui fallait la chaleur, l’imperméabilité. Elle parvint à visionner la cape de Lucius, son refuge, sa forteresse. Elle s’enveloppa dedans, et soudain elle fut à nouveau dans la petite chaumière, la sueur coulant le long de sa tempe.

Si Martinez n’était qu’un minable, au moins il savait s’entourer. Bon sang, les Légilimens étaient rares... Et restaient bien souvent très discrets sur leurs compétences. Ce détail avait du échapper aux indics de Lev. Richardo avait sans doute eu le temps de s’introduire juste avant que Mégane ne transplane pour apercevoir le lieu de destination, et ainsi les retrouver.

Tremblante, elle dressa sa baguette. Son apprentissage de Légilimens n’était pas achevé, et sa maîtrise de l’Occlumencie était loin d’être parfaite. Le duel psychique contre Richardo l’avait littéralement épuisé. L’homme de main de Martinez cligna des yeux, quelque peu surprit d’avoir été ainsi chassé de l’esprit de sa victime, mais ne sembla pas plus ébranlé que ça. Il attaqua Mégane avec violence, enchaînant les maléfices. A bout de forces, l’albinos devait se contenter de les parer, ne trouvant pas de créneau pour contre attaquer. La situation devenait critique. Plus que critique, même...
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MessageSujet: Re: Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000   Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000 EmptySam 24 Nov - 8:11:55

Lev n'était pas parti bien loin. Il avait attendu patiemment que la jeune femme ressorte et avait ensuite suivi ses faits et gestes de loin. Il avait été impressionné par les précautions qu'elle prenait et s'était félicité de son jugement concernant la gamine. Lorsqu'elle était rentrée dans un fast-food moldu qui offrait des services de voyages clandestins, Lev en aurait presque été admiratif. Il s'était contenté, pour sa part, de transplaner, connaissant déjà sa destination.
Patiemment, avec un intérêt, il avait suivi chaque étape de son voyage. Une ou deux fois il avait failli perdre sa trace car elle mettait toutes les chances de son côté en multipliant les mesures de sécurité, mais la boisson qu'il lui avait fait boire dans le bar quelques heures plus tôt à l'autre bout du monde, lui permettait de toujours savoir où elle se trouvait.
Comme lui-même l'aurait fait, Mégane ne fonça pas tête baissée chez Martinez, ce qui aurait signé son arrêt de mort et aurait quelque peu contrarié Lev, mais rendit d'abord visite à l'une de ses putains régulières, de laquelle elle prit la place pour s'infiltrer dans la Villa Martinez.
Lev resta en retrait à partir de là, ne voulant pas risquer d'interrompre ou de contrecarrer les projets de celle en qui il portait beaucoup d'espoirs.
Il y eu du raffut à l'étage et Lev regarda sa montre. Il laissait encore dix minutes à la gamine avant d'intervenir. Il était hors de question qu'elle échoue et qu'elle perde la vie.
Plusieurs explosions retentirent soudain et un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de Lev. C'était une excellente diversion. De plus, s'ils voulaient donner une leçon et faire passer le message, rien ne servait d'être discret.
Lorsqu'il se rendit compte qu'elle avait transplané avec Martinez, il quitta son poste d'observation pour les suivre et assister secrètement à l'interrogatoire. Voilà qui s'apprêtait à être intéressant.
Lev eut un air approbatif quand Mégane brisa la baguette de Martinez et lui enfonça le contenu de la potion dans le gosier. Le petit speech qu'elle lui fit ensuite était des plus convaincants. Même s'il en avait déjà eu la preuve, il était indéniable qu'elle était très douée.
Ce serait vraiment une recrue prometteuse si Lev arrivait à l'employer à sa juste valeur. Le meurtre n'était probablement pas son activité de prédilection mais elle s'en sortait de façon honorable, Merlin seul savait ce qu'elle pouvait apporter à la Famille si on se concentrait sur ses réels talents.
Le géant fronça les sourcils en entendant le nom de Liminov, un ancien allié. Micha n'allait pas aimer ça du tout. Il retint un soupir, il irait s'occuper de lui dès que Martinez serait hors d'état de nuire.
L'explosion le prit par surprise et il vit l'homme de main de Martinez pénétrer dans la cabane abandonnée.
Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait quand Mégane tomba à genou, la tête entre les mains. Richardo fixait la jeune femme, les yeux plissés par la concentration et Karkoff réalisa soudain ce qui était en train de se passer.


- Et merde ! Jura-t-il en russe.

L'albinos fut capable de repousser l'assaut du Légilimens mais cela semblait l'avoir affaiblie et le duel qui commença était plus qu'inégale.
Il était temps qu'il intervienne.
Il se dirigea vers la porte où trois autres sorciers bloquaient l'entrée.
Ils l'attaquèrent tous ensemble, mais Lev bloqua leurs sors sans difficultés :


- Mauvaise idée ! Grinça-t-il avant de lancer un sort qui envoya le premier valdinguer contre le mur.

Il donna un solide coup de pied au deuxième avant de lui trancher la gorge et se retourna pour voir que le troisième était en train de prendre la fuite. Il n'avait pas le temps de s'en occuper, il se précipita à l'intérieur où la jeune femme était à bout de force, à la merci de péruvien.


- Ca suffit ! Gronda Lev, surprenant Richardo qui se retourna vers lui.

Il ne fallu qu'une seconde à l'homme de main pour le reconnaître mais il n'eut pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit, car Lev lança :


- Avada Kedavra !

Le rayon vert frappa Richardo de plein fouet et il s'effondra, raide mort.
C'était un gâchis sans nom, mais tant pis. Ce n'était qu'une question de temps avant que le reste de l'armée personnelle de Martinez n'arrive. Le géant pouvait peut-être affronter plusieurs hommes à la fois, mais pas une dizaine et surtout pas en protégeant la petite.
Il se tourna vers le rat ligoté sur sa chaise, dont les yeux exorbités reflétaient une terreur sans nom et ne put que constater que l'albinos n'avait pas mentit. Il ne pourrait plus rien leur dire dorénavant. Il était inutile de continuer cette séance de torture plus longtemps, il pointa sa baguette sur lui et l'acheva rapidement et proprement.
Au moins une chose que la gamine n'aurait finalement pas à faire elle-même. C'était aussi bien.
Il s'agenouilla près de la jeune femme:

- Mégane, vous pouvez vous lever ? Il faut qu'on y aille.


Il jeta un regard vers l'extérieur où le tumulte se rapprochait déjà et ajouta :

- Maintenant.

Il grogna quand elle eut des difficultés à bouger et il finit par la prendre dans ses bras. Par Svarog qu'elle semblait minuscule.

- Je ne serai pas toujours là pour sauver tes fesses, gamine !


Il jeta un sort sur les affaires de la gamine en question qui disparurent de la pièce, puis il sortit de la cabane et y mit le feu. Au loin, la villa Martinez partait également en fumée.

Des pas précipités se rapprochaient. Lev attendit qu'ils soient à portée de vue et de voix et déclara:


- Quiconque s'en prendra encore au Clan Dmitriev connaîtra le même sort ! Faites passer le message !

Et il transplana. Ils arrivèrent dans une petite chambre déserte de l'auberge où Mégane était arrivée par portoloin plusieurs heures auparavant. Elle était trop mal en point pour que Lev prenne le risque de transplaner jusqu'à Londres. Il la déposa sur le lit et regarda ses blessures en grimaçant.
Il fit couler un peu d'eau de sa baguette sur un linge propre et lui mit sur le front:


- Bon miss potion, on n'a pas quelque chose dans ta boîte magique pour te donner un coup de fouet ?

La boîte trônait effectivement sur la table de nuit ainsi que les deux fioles, l'une vide, l'autre encore non utilisée, que Mégane avait apportée avec elle pour s'occuper de Martinez.

La vie de la jeune femme ne semblait pas en danger mais ils devraient attendre qu'elle ait repris des forces pour pouvoir rentrer.
Il s'installa sur une chaise non loin du lit et secoua la tête.
Ça avait bien commencé pourtant…
Il était contrarié que l'information concernant le don de Légilimens de Richardo lui ait échappé mais il était également impressionné qu'elle ait réussi à repousser son assaut :


- Tu n'as pas mentionné que tu étais occlumens sur ton CV.
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MessageSujet: Re: Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000   Dératisation express [Pv Mégane] 1999-2000 EmptyVen 7 Déc - 17:33:54

Des rayons multicolores pulsaient de partout. Du vert, du rouge, du bleu, de l’orange, un véritable arc-en-ciel à la différence près qu’au pied de celui-ci aucun farfadet ne montait la garde devant un coffre rempli d’or. Non, au pied de cet arc-en-ciel là, il n’y avait qu’un sorcier furax dépassant la demoiselle d’au moins trois ou quatre têtes et qui mettait tout son enthousiasme à essayer de la tuer. Nous étions bien loin des comptes féériques pour enfants.

Les assauts de Rchardo se faisaient de plus en plus agressifs et rapprochés, aussi Mégane ne pouvait que reculer et parer les sortilèges les plus offensifs, certains parvenant à percer sa protection. Brûlure, douleur, sensation trop familière de chaleur se répandant sur ses bras et sa cuisse, la française commençait à accumuler les blessures sans trop s’apercevoir de l’importance de celles-ci, perdue dans le chaos de la bataille. La totalité du mobilier et des débris de bois et de pierre furent mis à contribution. Sans cesser de lancer des Protego à tout va, la jeune femme s’appliquait tant bien que mal à propulser devant elle tout ce qui passait à hauteur de baguette dans le but de retarder au maximum le péruvien. En vain. Un éclair violet vint la propulser violemment contre le mur et Mégane senti son dos craquer sinistrement tant-dis que son agresseur levait une fois encore sa baguette. Ce fut à cet instant, alors que la sorcière s’apprêtait à recevoir le sort fatal, qu’un grondement fit sursauter Richardo. Là, dans l’ouverture provoquée par l’explosion, l’albinos pu distinguer la haute silhouette de Lev. Assise par terre au milieu des débris et des impacts de maléfices encore fumants, à moitié estropiée, Mégane ne manqua tout de même pas de déclaré instinctivement et avec toute la crédibilité du monde :


«T’inquiète, j’maîtrise!»

Si le duel avec le Légilimens ne l’avait pas tant affaiblit, alors Mégane se serait demandé ce qu’il pouvait bien ficher ici, lui qui lui avait pourtant bien précisé qu’elle serait seule sur le terrain. Mais pour l’heure, l’épuisement l’interdisait même de penser, elle avait tout juste la force d’observer ce qui se passait, et gardait malgré tout sa baguette brandie bien qu’aucun sortilège n’aurait su en sortir en cas de besoin. La française était HS.

Elle vit alors l’éclair vert frapper de plein fouet l’homme de main qui tomba à quelques centimètres de ses pieds, le regard vide. Mégane le regarda, et fut soulagée. Cet individu avait vu trop de choses dans son esprit, le laisser en vie aurait représenté un danger sans nom. Tant dis que le russe achevait ce qui restait de Martinez, la sorcière restait immobile face au cadavre de Richardo, le fixant toujours avec cette même expression abasourdie. A bien y réfléchir, ce n’était pas lui qui avait mit la mission en danger, mais elle. L’erreur venait d’elle. Cela faisait plusieurs années à présent qu’elle s’exerçait à l’art rigoureux de l’Occlumencie et si une chose était bien répétée sans arrêt, c’était le fait qu’il fallait toujours demeurer sur ses gardes. Un bon Occlumens conserve toujours son esprit hors d’atteinte. Un bon Occlumens ne se laisse jamais gagner par les émotions. Un bon Occlumens n’aurait pas été pris de court comme elle l’avait été. Nouvel échec.

La voix de Lev articula quelques paroles que Mégane eut peine à comprendre, à demi gagnée par l’inconscience due à l’état passablement avancé d’épuisement et de faiblesse. Elle tenta de se relever en s’appuyant sur l’épaule du sorcier mais son corps semblait difficilement répondre et elle finit par trébucher avant de retomber lourdement sur le sol. Bon sang, la voilà dans de beaux draps! Elle leva les yeux vers le mafieux, préférant regarder en face sa mort prochaine, persuadée qu’il préférerait l’achever afin que le reste des hommes de Martinez ne puisse pas lui tirer la moindre information car il aurait été fou de croire que le russe s’encombrerait à la tirer de là alors qu’elle venait d’échouer sa mission. Ses directives avaient été très claires. Quiconque mettait des bâtons dans les roues du clan Dmitriev devait périr. Elle espérait juste avoir prit suffisamment de précautions pour garder Aïlin hors de représailles.

Un petit hoquet de surprise s’échappa de ses lèvres lorsque le géant l’attrapa contre toute attente, et la souleva à bout de bras, avec une douceur insoupçonnée, pour la sortir de la petite maison en feu. Qu’est-ce qu’il faisait? Il la sauvait?!

Ses mains glacées agrippées autour du cou musculeux de l’homme, Mégane observa un instant les traits du sorcier qui lançait à présent une mise en garde au reste de l’armée de Martinez, puis elle se senti aspirée dans un trou noir et tourbillonnant avant d’atterrir dans la petite auberge.

Maintenant qu’elle était dans le lit et que Lev s’affairait à dépose un linge humide sur son front, les idées de la jeune femme se remettaient petit à petit en place et bientôt, son caractère habituel réintégrerait sa place. Aussi commença-t-elle à assimiler les évènements précédents et une grimace vint étirer ses lèvres blanches. D'une voix pâteuse, elle parvint à articuler :


« J’allais m’le faire...»

Puis, le rouge vint colorer ses joues d’opales lorsqu’elle se remémora l’instant où Lev avait été contraint de la porter. Le souvenir de la déclaration qu’il avait ensuite faite au sujet de ses fesses vint attiser la mauvaise humeur de la jeune fille qui se redressa de quelques centimètres pour fixer le mafieux d’un air grognon. Son sourcil droit fut pris de spasmes lorsqu'elle l'entendit la surnommer «Miss Potion» et entreprit de chercher un remontant dans son petit coffre.

«Et mes fesses, à titre informatif, en ont vue d’autres. NAON, surtout pas cette fiole, à côté, non, encore, rhaaaa z’êtes en train de mettre un de ces bazar dans ce coffre, à côté j’vous dis, oui, là, celle là. Merci.»

Voir quelqu’un fouiller dans ses précieuses fioles, c’était comme surprendre un intrus le nez dans le tiroir à culottes.

Néanmoins, une telle manifestation de mauvaise humeur devait sans doute être un effort un tantinet trop soutenu pour les maigres forces de la demoiselle puisque celle-ci se sentit à nouveau prise de vertiges. D’un geste mal assuré, un peu comme si elle avait passé sa nuit à avaler une quantité astronomique de Teq Paf, elle saisit donc à contre coeur la potion de soin qu’il lui tendait et l’avala cul sec, non sans en baver une partie mais nous ne sommes pas obligés de nous arrêter à ce détail. Allongée dans le lit, il n’y avait plus qu’à attendre que les effets de a potion ne viennent dégourdir les membres de Mégane.

Elle tourna la tête pour observer le géant. Malgré son air renfrogné et sa corpulence plus qu’intimidente, il paraissait à présent être une espèce de gros dur au coeur tendre. La française ne comprenait toujours pas pourquoi il l’avait sauvée au lieu de se débarrasser d’elle comme la logique aurait voulu qu’il fasse. Un petit sourire se dessina sur le visage fatigué de la demoiselle.


- Tu n’as pas mentionné que tu étais occlumens sur ton CV

Son sourire s’effaça aussi sec et elle détourna la regard avant de grogner en fronçant les sourcils.

«Tout simplement parce que je ne l’étais pas encore quand nous nous sommes rencontré. Ca fait des années que je m’exerce et de toute évidence, même aujourd’hui, je ne peux prétendre au titre d’Occlumens vu l’état misérable dans lequel cette brute m’a mise. Et puis, l’Occlumencie, ce n’est qu’une étape. Si j’avais été moins buttée étant gamine, je n’aurais pas mélangé les priorités et j’aurais fait les choses dans l’ordre, Richardo n’aurait pas tenu trois secondes. Mais j’étais trop impatience à l’époque et voilà le résultat.»

Ses forces commençaient à la regagner, elle sentait à présent ses membres devenirs de moins en moins lourds et lorsqu’elle se redressa à nouveau pour s’asseoir, aucun vertige cette fois ne la pris. Elle observa ses bras, souleva les lambeaux de la robe rouge fauchée à Talita pour vérifier l’étendu de ses blessures. Rien de dramatique.

«Enfin bon, j’ai échoué, voilà c’est tout moi ça. Bon, M’sieur Vodka, tu peux me dire maintenant ce que tu fais là? T’étais pas sensé siroter ton alcool tranquillement avec ton patron plutôt qu’être ici? Et euh, ça se passe comment du coup, pour la suite?»
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