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 Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000]
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000]   Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000] EmptyMer 26 Sep - 12:13:23

Les ASPICS. Tel devait être actuellement la seule préoccupation de Lynn. Pourtant, avec tous les chamboulements de sa vie privée, elle avait bien du mal à s’y consacrer.
Cela faisait à peine un mois qu’ils avaient assassiné Carpenter, autant de temps depuis qu’elle avait commencé à succomber aux vices de son frère, trois semaines qu’elle avait rompu avec Alan et une poignée de jours seulement depuis la tuerie de Pré-au-Lard.
Lynn avait encore du mal à se remettre de tout ça.

Elle ne s’inquiétait pas vraiment pour ses ASPICS car elle avait beaucoup travaillé et son avenir après Poudlard était déjà assuré, quels que soient ses résultats. Aïlin et elle avaient trouvé une petite boutique parfaite, à laquelle elle apporterait sa touche personnelle pendant l’été et elle commençait à prendre contact avec des fournisseurs et des gens du métier, tout en confectionnant un petit stock d’articles divers et variés pour débuter. Elle avait vraiment hâte d’y être.
Le monde sorcier avait subi tant de bouleversements ces dernières années qu’elle ne se sentait plus à sa place à Poudlard. Elle n’avait plus rien d’une élève innocente. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais réellement été. Elle se sentait vieille et lasse, par moment. Triste et seule, souvent. Les comprimés d’Aïlin lui permettaient d’oublier un peu le monde extérieur et elle avait désespérément besoin d’un peu de calme dans la tempête de ses pensées. Et pourtant, elle se sentait plus libre que jamais. Elle avait pris conscience, avec une lucidité à la fois effrayante et exaltante qu’elle avait toute la vie devant elle. Qu’elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait. Il n’y avait plus aucune barrière devant elle.

Elle avait eu peur pour sa vie lors de la fusillade et cela voulait bien dire qu’elle y tenait. Après toutes les épreuves qu’elle avait traversées, elle continuait à se battre pour vivre.
C’était sûrement ça, au fond, le vrai courage des Gryffondors.

Et puis, il y avait Matthew… elle n’arrivait pas à croire qu’elle ait pu rencontrer quelqu’un au cœur d’une telle tourmente. Elle venait à peine de rompre avec Alan et elle n’avait aucunement l’intention de commencer une nouvelle histoire. Elle avait tenté de lui expliquer et il avait été compréhensif, charmant. Il allait l’attendre, avait-il dit. Elle lui devait un rendez-vous au restaurant, elle lui avait promis, mais il attendrait un peu avant de lui réclamer. Et d’ici là, il lui enverrait régulièrement un hibou pour ne pas qu’elle l’oubli. Mais de toute façon, on n’oubliait pas aussi facilement un homme qui s’était porté à votre secours avant d’être à deux doigts de mourir dans vos bras.
Elle était venue lui rendre visite après son réveil et il en avait été ravi. Ils avaient discutés pendant des heures, jusqu’à ce que l’infirmière lui demande de partir, et elle avait découvert qu’en plus d’être mignon et gentil, il était aussi très drôle et cultivé. Elle était repartie pour Poudlard ce dimanche-là à contrecœur. Il était sorti de Sainte Mangouste la veille et lui avait fait porter un grand bouquet de Lys blancs. Elle se sentait rougir rien qu’au souvenir du regard envieux de ses camarades de chambre.

Mais sa rupture avec Alan était trop récente, encore trop douloureuse. Le même problème ne se poserait-il pas avec n’importe quel autre prétendant ? Pourrait-elle un jour avouer avoir tué un homme, aussi abjecte était-il ? Rien n’était moins sûr. Il fallait qu’elle vive pour elle pendant quelques temps. Son entrée dans le monde de la haute société Sorcière avait été couronnée de succès et elle comptait bien continuer sur sa lancée. Le nom des Bower serait bientôt totalement réhabilité grâce aux efforts d’Aïlin. Elle ne faisait qu’apporter sa modeste contribution à cette cause qui lui était si chère.
Toutes ces pensées et mille autres tourbillonnaient dans son esprit, au point qu’il lui était difficile de se concentrer sur ce qui se passait autour d’elle.

Elle s’était réfugiée dans le parc, au pied d’un arbre centenaire, profitant du beau temps de ce mois de mai pour essayer de réviser. Après avoir passé plus d’une heure assise en tailleur à travailler sur ses runes et son arithmancie, elle visait un optimal dans ces deux options qui lui étaient indispensable dans son art, elle voulut faire une pause et se dégourdit un peu les jambes. Elle se leva et tourna sa baguette dans ses doigts pour entraîner ses muscles engourdis.

Pourquoi ne pas en profiter pour tester sa maîtrise des enchantements ?
Elle savait mieux que quiconque, après avoir testé de dangereux sortilèges sur Carpenter, qu’elle était capable de se défendre contre les forces du mal, peut-être en empruntant un peu de leur noirceur il est vrai ; mais d’autres sorts lui posaient encore problème. Comme celui du Patronus. Elle avait vu celui d’Aïlin pour la première fois la nuit où ils avaient tué Carpenter et elle lui avait confié n’avoir jamais réussi à créer un patronus corporel. Elle comptait bien changer cela, maintenant.
Les yeux rivés sur le lac paisible, elle se mit à réfléchir calmement à un souvenir heureux. Ils n’étaient pas les plus nombreux, mais elle en avait.

Elle se souvint des conseils de leurs professeurs. Ce n’était pas simplement un souvenir heureux dont elle avait besoin, mais un souvenir qui lui procurait un intense sentiment de bonheur lorsqu’elle y repensait. Un souvenir qui transcendait le temps, comme s’il suffisait d’y penser pour revivre l’émotion forte qui y était liée.
Jusqu’à récemment, Lynn n’y était jamais parvenue. L’amour était-il suffisant, quand l’objet de notre affection avait fini par faner ? Non, ses souvenirs heureux avec Alan ne suffiraient pas, car le chagrin qu’elle ressentait était encore trop vivace. Quoi donc alors ?

Puis soudain, elle trouva. La liberté. Cet intense et redoutable sentiment de liberté qu’elle avait ressenti lorsque le dernier responsable de ses malheurs avait rendu l’âme. Voilà pourquoi elle continuait à tenir. Son esprit avait soif de liberté, de choix, de possibilités. Jamais elle ne s’était sentie plus légère qu’à cet instant précis.
Elle se concentra sur cette sensation enivrante qui ne l’avait plus quitté depuis, qui veillait toujours au fond d’elle et qui ne demandait qu’à éclater au grand jour.

Elle pointa sa baguette vers l’horizon et d’une voix claire, prononça :



- Spero Patronum !


Et là, sous ses yeux ébahis, la brume argentée qu’elle créait habituellement prit l’apparence d’un grand et majestueux oiseau de feu. Un phœnix.
Incrédule, elle regarda l’oiseau prendre son envol, tournoyant autour d’elle comme un bienveillant protecteur. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux sous le coup de l’émotion et un sourire se dessina sur ses lèvres.
Le choixpeau l’avait envoyé à Gryffondor pour qu’elle affronte ses peurs plutôt que de les fuir. Sa baguette contenait une plume de phénix comme pour l’encourager à ne pas abandonner. A présent, la boucle était bouclée. Son animal totem n’était autre que ce magnifique oiseau qui renaissait inlassablement de ses cendres. N’était-ce pas un signe ? N’était-elle pas morte et née à nouveau ? Ne continuait-elle pas à franchir chaque obstacle que la vie mettait sur son chemin ?
Le phœnix, son patronus ! Elle en aurait crié de joie si elle n’avait pas été si surprise par le sentiment de plénitude qui l’envahissait.

Elle se mit à rire et l’oiseau poussa un cri caractéristique avant de disparaître. Lentement, Lynn rabaissa sa baguette, encore éblouie par ce dont elle venait tout juste d’être témoin. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle en avait été capable.
Encore abasourdie, elle se laissa tomber sur le sol et contempla le ciel quelques instants, rêveuse.
Il ne faudrait pas longtemps avant que les mauvaises pensées reviennent, la culpabilité surtout, la tristesse, encore un peu. Ce n’était plus la peur qui dominait sa vie et dictait ses choix, mais elle n’était pas encore totalement guérie de ses démons. Elle s’épuisait à les repousser, ces temps-ci, et quand ils devenaient trop forts, elle succombait avec délices dans l’oubli que lui procurait la drogue.

Il ne lui en restait plus beaucoup d’ailleurs, elle devrait en demander à Aïlin le week-end suivant. Elle n’était pas encore accro, loin de là. A peine un cachet par semaine, deux depuis la fusillade mais c’était différent. Il fallait juste qu’elle ne laisse pas sa consommation dérailler. Il fallait qu’elle se secoue. Elle arrêterait bientôt. Dès que les examens seraient terminés, tout irait mieux. Elle avait tellement hâte que tout soit fini. Mais pour l’instant, elle profitait de cette petite parenthèse de tranquillité.


Dernière édition par Lynn Bower le Jeu 1 Nov - 18:00:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000]   Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000] EmptyDim 14 Oct - 14:45:29

Clarisse tournait les pages de son manuel de métamorphose plus par habitude que par réel intérêt. Cela faisait environ une heure qu'elle avait décroché, fixant le mur beige de sa chambre comme s'il détenait la réponse ultime. Son esprit était en réalité à mille lieues de son travail scolaire. Elle avait été choquée de voir revenir de Pré-au-Lard des gens blessés, défigurés, terrifiés, dégoulinant de sang, avec dans les yeux un reste de l'horreur qu'ils y avaient vécu. Elle les avait scruté, impuissante et inutile, ne comprenant rien à leurs discours embrouillés. Il s'était passé quelque chose là-bas. Des morts, des blessés. C'est tout ce qu'elle avait pu comprendre dans le flot incessant de gémissements et de plaintes. Puis elle s'était éloignée, souhaitant par-dessus tout retrouver le calme et la tranquillité de sa chambre. Après tout, ça ne la regardait pas, n'est-ce pas? La rousse était parvenue à oublier pendant quelques heures, à se protéger de la cruauté du monde. Mais elle avait été bien vite rattrapée par cette vision apocalyptique. C'était comme s'ils étaient de retour à l'époque de la guerre. Et une fois de plus, Merlin avait bien voulu l'épargner.

Merlin, vraiment?

En réalité, l'écossaise avait eu la ferme intention de se rendre à la fête ce week-end là. Non pas pour la fête en elle-même, elle avait horreur de ce genre de réjouissances, mais pour sortir un peu de Poudlard. Elle pensait entre autres y rencontrer Aïlin. Elle avait imaginé qu'ils auraient pu se promener tous les deux dans les rues, profiter des attractions, faire ce que faisaient tous les gens de leur âge et se comporter normalement pour une fois, comme s'ils n'avaient jamais été heurtés par la vie. Oui, pour une fois, elle avait envie d'oublier tout ça et de profiter. Voir Aïlin. Lui tenir la main, l'embrasser peut-être, mais surtout se perdre dans son regard profond et envoutant. Passer du temps avec lui, tout simplement. Elle supportait de moins en moins le château. Sans doute parce qu'elle savait devoir le quitter définitivement d'ici peu. Et aussi parce que depuis la guerre il n'était plus le même. Elle ne reconnaissait pas dans ces murs le foyer qui l'avait accueillie à ses onze ans. Tout semblait factice, fade. Il n'y avait plus cette joie de vivre, cet émerveillement devant la magie, cet entrain à faire des bêtises, cette joie de vivre qui caractérisait tant les enfants.
Quoi qu'il en soit, Bower avait décommandé au dernier moment, prétextant une affaire importante à régler qui le tiendrait loin de Poudlard. Et il lui avait conseillé de réviser ses ASPICs à la place. De toute façon, cette fête était ridicule, elle ne s'y amuserait pas. Le brun avait fortement insisté pour qu'elle n'y aille pas. Comme si elle pouvait avoir envie d'aller dans ce genre d'endroit seule, sans lui! Elle était suffisamment déçue pour rester l'après-midi entier à ruminer dans la tour des aigles. Depuis la fusillade, elle ne cessait d'y repenser. Et si Aïlin avait su à l'avance? Etait-il possible qu'il ait voulu la protéger? Si tel était le cas, elle regrettait de ne pas avoir pu en informer Flynn. Son ami avait été blessé à la jambe. Quant à la petite amie de ce dernier... elle était encore dans le coma à Sainte Mangouste et les médicomages n'étaient pas très optimistes. Sa cousine Linsay avait été touchée également. La petite n'en garderait heureusement qu'une vilaine cicatrice sur le bras.... et une forte haine contre les moldus. Tant de vies qui auraient pu être épargnées...

Clarisse secoua la tête et souffla de lassitude. Il était inutile de passer des heures à s'interroger. Elle aurait une discussion avec l'irlandais dès qu'elle le verrait, pour en avoir le cœur net. En attendant, il ne servait à rien non plus de rester devant le livre qu'elle connaissait de toute façon par cœur. Ça faisait bien trop longtemps qu'elle était enfermée. La jeune fille avait besoin de s'aérer, de se dégourdir les jambes et de respirer un peu d'air frais. Mue par une impulsion soudaine, elle ferma son manuel et se leva, comme montée sur ressorts. C'est à peine si elle pensa à prendre sa cape en sortant, dévalant déjà les nombreux escaliers qui la séparaient du parc.

Elle déambula un moment dans le parc curieusement calme. Le mois de mai avait apporté avec lui les rayons du soleil et elle aurait cru que ce serait là une raison suffisante à un déferlement de gnomes enragés. Mais non. Décidément, les temps avaient bien changés. La rousse soupira une nouvelle fois. Sans doute ferait-elle mieux de rentrer au château. Elle se sentait fatiguée. Vidée. Et alors qu'elle s'apprêtait à faire demi-tour, la septième année aperçut un phœnix de fumée argentée, voletant au dessus d'un bosquet à quelques pas d'elle. Elle s'arrêta, stupéfaite. Il fallut bien deux minutes à son cerveau fatigué pour comprendre qu'il s'agissait en réalité d'un patronus corporel. Tout simplement merveilleux! La personne qui venait de produire ce sortilège devait être sacrément forte et détenir beaucoup de magie. Elle-même ne réussissait toujours pas à produire plus qu'un peu de brume. Pour une fois, la curiosité l'emporta sur la raison et la serdaigle se faufila derrière les arbres pour voir qui était capable d'une telle prouesse. Elle reconnut immédiatement les cheveux bruns de Lynn Bower, et quoi qu'un peu étonnée de cette découverte, décida de la saluer. Cela faisait longtemps maintenant que les deux amies n'avaient trouvé un moment pour discuter ensemble, et la rousse dut bien s'avouer que ça lui manquait. Elle avait toujours beaucoup apprécié la gryffondor, seulement ses relations avec son frère avaient parfois un tantinet compliqué les choses.


-Hey! Tu t'entraînes pour les examens?

Piètre entrée en matière, certes, mais c'était mieux que rien. Toujours soucieuse de déranger, la bleue et bronze s'approcha tout de même plus de sa camarade, sans oser s'asseoir.

-Je ne voulais pas te déranger, mais... j'ai vu ton patronus. Très impressionnant! Il est tout simplement magnifique!

Et venant de Clarisse, le compliment n'était pas des moindres...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000]   Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000] EmptyMar 16 Oct - 19:46:28

Lynn sursauta presque quand la voix claire de Clarisse interrompit le cours de ses pensées. Elle tourna la tête vers sa vieille amie et lui sourit.

- Clarisse, tu m'as fait peur !


Elle se releva en époussetant son pantalon et secoua la tête lorsque la rouquine s'excusa de la déranger :

- Ho non tu ne me déranges pas du tout ! Bien au contraire, j'avais vraiment besoin d'une petite pause !

Elle rougit légèrement face au compliment de la Serdaigle et acquiesça humblement :

- Merci ! A vrai dire, c'est la première fois que je réussis à lui donner forme. J'ai encore du mal à le croire !

Elle glissa une longue mèche de cheveux noir derrière son oreille et ajouta, d'une voix qui se voulait amusée mais qui trahissait la difficulté de cet aveu :

- J'ai eu un peu de mal à trouver... le bon souvenir...


Elle sourit à son amie et lui proposa de s'installer au milieu des livres:

- Dernière ligne droite ! Tu ne peux pas imaginer à quel point j'ai hâte que ce soit derrière nous !

Plus que quelques semaines avant de pouvoir profiter pleinement de cette nouvelle liberté tant attendue. Pour un peu cela lui aurait donné le vertige.

- Comment tu vas ? Demanda Lynn, attentionnée. J'ai l'impression que ça fait des siècles qu'on a pas eu un peu de temps pour discuter ! Tout va bien ?

Cela faisait si longtemps qu'elles n'avaient pas papoté que Lynn ignorait globalement ce que vivait Clarisse ces derniers temps. En dehors de la demande en mariage de son frère, dont il lui avait très brièvement parlé avec un sourire niais sur le visage, et du fait que cela semblait vouloir dire qu'ils retentaient quelque chose tous les deux, la vie de Clarisse restait pour elle un mystère.

Il fallait combler les trous, cela lui changerait les idées et leur ferait sûrement du bien à toutes les deux.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000]   Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000] EmptyDim 21 Oct - 9:42:37

Lynn sembla réellement surprise de voir son amie devant elle. Un instant, la serdaigle eut du remord à l'avoir dérangée. Après tout, elle-même ne supportait pas qu'on l'interrompe dans ses révisions, ses lectures ou ses moments de rêveries. Heureusement, la jeune Bower la déculpabilisa bien vite en lui offrant son plus beau sourire et lui assurant qu'elle était contente de la voir. La rousse se détendit alors imperceptiblement, ouverte à la discussion. Son amie lui avoua, et il n'était pas difficile de se l'imaginer par soi-même, qu'elle avait eu beaucoup de mal à trouver le bon souvenir lui permettant de former un animagus corporel. Clarisse acquiesça, ne souhaitant pas remuer un passé douloureux. Elle n'avait jamais su précisément tout ce que la gryffondor avait subi, mais la vague aperçu qu'elle en avait eu avait suffit à lui donner envie de vomir. Lynn était vraiment courageuse, bien plus qu'elle, et méritait amplement que ses prochaines années se passent sans vague.

-Eh bien c'est remarquable. Tu sais, je n'arrive toujours pas à en former un vrai. Le professeur Powell dit que je ne me concentre pas assez, que je ne le veux pas vraiment et que c'est pour ça que ça ne marche pas.

Elle s'interrompit. Cette déclaration l'avait légèrement dépitée lorsqu'elle l'avait entendue. Elle haussa les épaules et sourit.

-Sans doute a-t-il raison, après tout, il est bien plus qualifié que moi.

Néanmoins la jeune fille avait une toute autre explication à ce sujet. Elle n'arrivait tout simplement pas à fixer le bon souvenir. Dès qu'elle se plongeait dans les méandres du passé, une image en appelait une autre, et bien vite défilait sous ses yeux un kaléidoscope de couleurs. Les instants heureux étaient rapidement chassés par des souvenirs plus douloureux et il lui était tout bonnement impossible de produire pareil sortilège dans ces conditions. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne tombe pas là-dessus le jour de l'examen, ou bien qu'elle y arrive d'ici-là, ce qui ne laissait que peu de temps.

Puis vint la question fatidique, celle que tout le monde posait à l'autre s'il ne l'avait pas vu depuis un moment. Elle n'était pas nécessairement formulée de la même façon, mais d'un énoncé à l'autre, le sens ne changeait pas. Alors, quoi de neuf depuis la dernière fois? Comme si l'on pouvait résumer en une phrase tout ce qui avait fait notre vie depuis quelques semaines. C'était un exercice difficile auquel se livraient chaque jour des millions de gens. Mais la plupart trichaient et se contentaient d'un sourire agrémenté d'un « oh tu sais pas grand chose, la routine ». C'était assez malhonnête mais l'interlocuteur s'en contentait, comme si au fond il n'attendait pas vraiment de réponse. Après tout, se lancer dans un long discours aurait été fastidieux pour l'un et ennuyeux pour l'autre. La seule réponse que l'on a envie d'entendre quand on demande à quelqu'un s'il va bien, c'est une réponse positive. Un mot. Clair et concis: efficace.

Seulement la rousse n'était pas de ces gens-là, ne parlant jamais pour ne rien dire. Naturellement, elle n'avait pas envie de parler à Lynn de ses problèmes avec son frère ou ce genre de choses un peu délicates. Mais ça ne la dispensait pas d'une réponse honnête.


- ça fait longtemps c'est vrai. J'ai revu Aïlin, je crois qu'on peut dire... que nous sommes ensemble. C'est même sans doute la seule chose dont je sois certaine pour le moment. J'ai hâte de passer les examens pour quitter Poudlard. Le château a trop changé depuis... enfin … avant. Mais je ne sais pas encore ce que je vais faire l'an prochain. J'ai toutes les vacances pour y réfléchir, et pourtant, j'ai le sentiment que je ne vais pas avancer d'un pouce. Je n'ai jamais connu autre chose que l'Écosse et Poudlard, je ne sais pas trop ce qu'il me plairait de faire ensuite. Il y a tellement de possibilités...

Trop de choix tue le choix semblait-il!

- Et toi Lynn, comment vas-tu? Tu étais à Prés-au-Lard n'est-ce pas?
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000]   Après-midi studieuse [PV Clarisse] [1999/2000] EmptyLun 5 Nov - 11:14:16

Clarisse la complimenta et expliqua que pour sa part, elle n’y arrivait toujours part et que le professeur Powell lui reprochait de ne pas se concentrer assez :

- C’est un idiot. Répliqua Lynn d’un ton sans appel. Il m’a dit la même chose et tu vois, pourtant, j’ai réussi ! Ça viendra, en attendant, rien ne t’empêche de continuer à chercher le souvenir qui te convient.

Clarisse n’avait pas non plus épargnée par la vie et Lynn comprenait parfaitement qu’elle ait du mal à réaliser un patronus corporel. C’était un acte de magie avancé et certains sorciers adultes arrivaient à la fin de leur vie sans avoir jamais été capable d’en réaliser un. L’époque des Détraquers était révolue, ce n’était plus une question de sécurité. Il ne fallait pas s’empoisonner la vie à s’entêter de réaliser un sort qui nous échappe. Chaque chose vient en son temps.

Puis Lynn prit des nouvelles. Elle appréciait Clarisse et cela la chagrinait de ne pas s’être davantage tenue au courant de ce qu’il se passait dans sa vie.
Elle sourit quand la rouquine lui parla de son frère et acquiesça :

- Oui… il a vaguement évoqué sa demande en mariage improvisé. Ça a du te faire un choc !

En tout cas, Lynn avait été sous le choc, elle, quand Aïlin lui avait fait cette petite confession, comme si de rien n’était, un air épanoui sur le visage qu’elle ne lui avait jamais vu. C’était presque comme si son refus avait été la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Probablement parce que malgré cela, elle était restée auprès de lui.

Elle redevint plus sérieuse quand son amie évoqua son empressement de quitter l’école et ses inquiétudes quant à son orientation professionnelle. Lynn n’avait pas ce problème Cela faisait deux ans qu’elle travaillait pour ouvrir sa boutique et grâce l’investissement d’Aïlin, elle allait pouvoir le réaliser bien plus vite qu’elle n’aurait pu l’espérer et dans de bien meilleures conditions.

- Moi aussi j’ai hâte de m’en aller ! C’est fou parce que Poudlard a été ma maison pendant longtemps et maintenant… j’ai juste l’impression que c’est une autre prison dont je veux m’échapper. J’avais peur d’être nostalgique, mais je ne crois pas que je le serai, finalement. Tout a trop changé c’est vrai.

Bizarrement, Lynn ne s’était jamais vraiment projetée dans l’avenir pour ses amis. Clarisse était brillante, elle pouvait faire ce qu’elle désirait, mais Lynn n’avait aucune idée de la branche qui lui conviendrait le mieux.

- Ce n’est pas facile, c’est sûr. L’avantage c’est que tu peux sûrement faire ce que tu veux ! Tu as encore un peu de temps devant toi, rien ne presse. Au pire, tu peux toujours prendre une année pour réfléchir ou commencer la filière générale à l’UMA en attendant de te décider. Il ne faut pas te mettre la pression !

Clarisse lui retourna la question et Lynn sourit :

- Tout va bien. Je ne sais pas si Aïlin t’a dit, mais j’ouvre ma boutique de charmes et d’enchantements à la rentrée ! Il m’a trouvé un local sur le chemin de traverse et je vais passer l’été à l’aménager. C’est vraiment excitant ! J’ai hâte d’y être. Si je peux réssir en faisant ce que j’aime, ce serait fantastique. C’est beaucoup de pression et de travail, mais ça me plait vraiment.


Non Aïlin ne lui avait sûrement rien dit, ils avaient mieux à faire quand ils étaient tous les deux que de parler de sa petite sœur encombrante. Elle-même n’avait pas encore parlé de leurs familles respectives avec Matthew. D’ailleurs son amie évoqua la fusillade et le sourire de Lynn vacilla légèrement :

- Oui, j’y étais.. pas toi ? Tant mieux, c’était horrible. On se serait cru remonté dans le temps… j’ai bien cru que cette fois, je n’allais pas m’en sortir.

Elle secoua légèrement la tête pour chasser ces pensées négatives et s’empressa d’ajouter :

- Mais j’ai rencontré un garçon adorable qui a failli mourir dans mes bras. J’ai passé des heures à discuter avec lui à son chevet à l’hôpital et il m’a invité à sortir. Ça ne fait pas longtemps que j’ai rompu avec mon petit-ami alors… je ne suis pas très à l’aise avec cette idée, mais il me plaît vraiment et je lui ai promis un dîner, alors… je pense que je finirai par accepter, dès qu’on aura quitté Poudlard.

Elle haussa les épaules et sourit :

- On dit que rien n’arrive par hasard, j’étais peut-être destinée à être là-bas, qui sait ?


C'était plus rassurant d'imaginer cela que de ressasser ses idées noires.
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