Le Deal du moment : -35%
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + ...
Voir le deal
241 €

Partagez
 
 [Topic Collectif] Commémoration du Phénix
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyLun 24 Sep - 21:21:23

Mihael eut un rictus à la réponse de la gamine qui se trouvait devant lui. Oui, oui, une gamine. Ca avait 18 ou 19 ans sur sa tête et ça se croyait le Roi du Monde ? Ca pensait avoir tout vu et surtout tout fait ? Grossière erreur. Et il allait le lui faire savoir, vigoureusement d'ailleurs. Il pointa son index vers elle en une position de passage de savon, résistant à la tentation de le lui enfoncer sur la blessure pas jolie sur son visage, un peu comme la sienne d'ailleurs, sauf que la sienne, elle était cicatrisée depuis le temps.

-Ecoute-moi bien ma petite...
-MOURREZ DEMONS !!

Pardon ? Non ce n'était pas ça ce qu'il voulez dire. Bon, certes parfois, il trouvait certains gosses aussi tête à claques que des démons, mais pas avec autant de conviction. D'ailleurs, il tourna la tête vers l'origine du cri pour constater qu'il s'agissait d'un homme à l'aspect dérangé qui venait d'hurler, avant de lancer en l'air deux grenades. Oh non. Mihael en avait déjà fait l'expérience aux Etats-Unis et ça, il fallait éviter. Merlin, tout ces élèves. Dans un réflexe qu'il n'avait plus eut depuis deux ans, il sortit sa baguette de son gant gauche et la pointa vers des étudiants à lui.

D'un sortilège informulé, il fit en sorte de les protéger des débris causés par l'explosion d'une des grenades, celle près de la scène, avant d'être partiellement devenu sourd et aveuglé par celle du côté des stands. Il secoua sa tête, sonné, pour rétablir ses esprits et observa la situation. Mégane semblait gérer leur protection, le temps que les Aurors n'arrivent. Il fallait espérer surtout, que ceux présent sur place n'étaient pas déjà tous morts. Observant de son regard bleu électrique, Mihael jugea rapidement la situation. Ca allait pas être de la tarte, puisque maintenant, le fou furieux tirait comme un dératé avec son arme à feu. Se tournant vers les personnes derrière lui, il leur somma de se retirer la baguette du c*l en transplanant, nom d'un plat de moules ! C'est vrai quoi, les personnes ici présentent qui n'étaient pas de Poudlard pouvaient transplaner, sauf s'ils étaient déjà blessés ou morts. Qu'est-ce qu'ils foutaient tous là, à s'agiter et à courir en rond comme des insectes ? Ils étaient des sorciers non ? Qu'ils pensent à utiliser leur baguettes nom d'une banane bleu ! Puis, il se tourna vers Mégane, et avec un air grave lança :


-On verra plus tard pour la bière. Si ça ne t'ennuie pas, vois à protéger des gamins tout en restant à l'abris. Tu n'as pas dû perdre tes talents de Duelliste depuis le temps, non ? fit-il avec un rictus. Moi, j'vais voir à aller plus près pour m'occuper des élèves qui sont plus loin ! Si tu es canardé, prends les mioches et transplane dans un coin plus sur de Pré-au-Lard !, il eut par la suite un regard un peu moqueur, si tu en sort vivante je te la filerai, cette bière !

Puis, il s'élança en passant par dessus la table, lançant des Protego à tout va lorsqu'il ne se plaçait pas derrière de quoi se protéger. S'approchant un peu plus de la scène, il put constater l'horreur du nombre de cadavres sur le sol, et les dégâts de la grenade sur ceux juste évanouis. Il vit deux élèves se soutenir mutuellement pour se protéger derrière une bâtisse, et en voyant d'autres un peu plus loin, il leur lança un Protego dessus tout en leur hurlant de rejoindre les autres. Juste après, il se vit propulser sur le sol, son épaule gauche venant d'être victime d'une balle. Ca allait, il avait connu pire. Profitant d'être sur le sol, il se mit à rouler pour se cacher sous la scène, lançant des Accio sur des personnes évanouies pour les attirer à l'abris avec lui, sous la scène. Il fallait qu'il protège ses élèves bon sang ! Et ce n'était pas ici qu'il y arriverait !

Hésitant un cours instant, il se mordit la lèvre à sang avant de finalement pointer sa baguette vers l'endroit d'où provenait le carnage. Le bougre n'arrêtait pas de bouger, tirant à droite et à gauche comme s'il arrosait son jardin. Visant approximativement à cause de la distance, Mihael tenta de le Stupefixer. Il fallait que tout cela cesse.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMar 25 Sep - 14:27:08

La table ne tiendrait pas longtemps. Mégane aurait bien été tentée de la renforcer à l’aide d’un sortilège et rester cachée derrière jusqu’à ce que les Aurors fassent leur travail mais déjà quelques balles passaient au travers du bois. Shit. Comme si elle n’avait pas déjà assez donné ! Pourquoi diable était-elle venue ici ? C’était bien sa veine.

Son ancien professeur de Duel la somma d’aller porter secours aux autres. Elle accueillit ces propos avec une expression abasourdie, un seul mot lui venant en tête : pourquoi ? Oui, après tout, pourquoi ferait-elle ça ? Elle avait risqué sa vie deux ans auparavant pour protéger l’école, et elle n’avait eu en retour que des accusations, des insultes, personne n’ayant prit en considération que certains élèves de Serpentard étaient restés ce jour là. Alors pourquoi risquer à nouveau sa peau pour ces mêmes sorciers qui l’avaient traînée dans la boue jusqu’ici ?

Elle n’avait pas eu le temps de répondre que le professeur s’était déjà élancé à la rescousse des autres. Se maudissant elle-même, elle se décida elle aussi à quitter son abri de fortune qi, de toute manière, ne résistait plus. Et là où Mihael avait visé juste, c’était en précisant qu’elle n’avait pas perdu ses facultés de duelliste. Oh ça non, bien au contraire. Sa formation chez les Simulacres les avait même considérablement améliorées. L’atout de Mégane lors des Duels : utiliser le décor. N’ayant pas perdu cette habitude, la française attira à elle l’enseigne du stand derrière laquelle elle se cacha tout en courant vers un groupe de jeunes gens accroupis dans un coin. A ses pieds, une vieille femme, qui avait de toute évidence peine à respirer. Mégane lui saisit la main et lui cria de garder les yeux ouverts. Un débris de bois, causé par l’explosion, traversait le thorax de la sorcière qui, les yeux plongés dans ceux de Mégane, rendit son dernier souffle.

Elle mit à l’abris deux autres sorciers en leur envoyant divers éléments du décor, une autre table, une poubelle… Puis elle se concentra sur trois jeunes élèves.


« C’est quoi ce bordel… ?! Qu’est-ce que fichent les Aurors ?! »

Abritée avec les trois enfants, Mégane risqua un coup d’œil en direction du terroriste. Qu’est-ce qu’un Moldu fichait ici ? Cela ne sentait pas bon. Les Moldus ne pouvaient pénétrer sur les lieux magiques, ceux-ci étaient protégés… à moins que. A moins qu’il n’ait eu un complice, un Marionnettiste qui ait introduit ce Moldu ici.

Une douleur cuisante interrompit les pensées de la jeune femme qui poussa un juron bien français avant de jeter en direction du terroriste une de ses potions explosives. L’avait-elle atteint ? Elle ne s’attarda pas pour le vérifier, elle saisit les trois enfants et transplana sans attendre trois rues plus loin, là où le champ de bataille était toujours visible mais où ils étaient protégés.


« Vous, vous restez ici, y’en a un de vous qui a une baguette ? Oui ? Ok, surtout, ne la range pas, garde la, et n’hésite pas à t’en servir en cas de besoin, pense à… HEY REPRENDS-TOI ! T’es un sorcier, par Merlin ! Je n’étais pas beaucoup plus âgée que toi quand j’ai affronté l’armée de Tu-Sais-Qui, alors t’arrêtes de chialer, et t’assumes, tu protèges tes potes, ok ? Bon. »

Sur ces mots, elle fit demi-tour et s’éloigna, tournant à la première rue qu’elle trouva. Là, à l’abri des regards des trois jeunes qu’elle venait de laisser dans un endroit sûre, elle s’adossa contre le mur et regarda sa main qu’elle avait gardée plaquée contre son abdomen. Du sang.

*Une bière, une bière, tu parles… C’est une consommation à vie qu’il va me devoir, après ça…*Songea-t-elle alors qu’elle se laissa tomber sur le sol, le sang coulant toujours de la blessure causée par l’impact de balle…
Revenir en haut Aller en bas
  • Natalee Shevelin
    • Nombre de messages : 201
    • Age : 43
    • Date d'inscription : 16/10/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 34cm, chêne rouge, ventricule de dragon
    Natalee Shevelin
  • Auror à puces Auror à puces
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMar 25 Sep - 16:59:44

« Bon retour au bercail, Lee ! »
Après une effusion de sentiments qui consista en deux gros câlins de Rosebury et Shepperd, de tapes dans le dos de Moore et d'un cadeau de Blacks et Collins (un os en plastique qui fait « pouic »), la routine avait très vite repris au QG, pour Natalee. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, les vannes fusaient déjà et c'était bien évidemment Natalee qui en était la cible d'honneur. Et puis Jared, aussi, car le retour de Natalee était le moment que tout le monde attendait pour aller de son petit commentaire sur leur idylle naissante.
Au bout de deux heures d'un tel traitement, la lycane se demanda avec un sourire si, finalement, elle s'emmerdait tant que ça chez elle, et si elle ne ferait pas mieux d'y retourner. Mais non. Pour rien au monde elle ne démissionnerait. Elle était chez elle ici, son travail et les liens qui l'unissaient à ses collègues étaient quasiment toute sa vie. Ce qu'elle vivait au QG, malgré les brimades, les procédures éreintantes, les remontrances perpétuelles de la très haute direction (qui oubliait de féliciter son équipe d'élite quand il le fallait, pourtant), elle n'aurait jamais pu céder sa place sans perdre une part d'elle-même.
Elle y avait longtemps pensé, pourtant, mais le travail qu'elle avait fait avec sa psychomage pendant ces quelques mois de convalescence lui avait remis la tête sur les épaules. Ils avaient parlé de son travail pendant la quasi moitié des séances, jusqu'à percer le problème qui engendrait ce découragement qui l'avait poussée à croire qu'elle n'était plus capable de remplir ses fonctions avec efficacité. Sa lycanthropie, évidemment, mais aussi la guerre, qui l'avait plus ébranlée qu'elle ne l'aurait cru. Ah, et un petit peu de crise de la trentaine par-dessus, également.
Bref. Griffin, après l'avoir tenu à jour des dernières enquêtes et autres informations importantes – comme si elle n'avait pas lu par-dessus l'épaule de Jared quand il ramenait des devoirs à la maison na – lui donna son premier ordre de mission. Classique, simple, mais sérieux. La surveillance de la commémoration. Elle était libre de former l'équipe avec les aurors les plus aptes à ce genre de surveillance. Aussi s'attela-t-elle à former les regroupements. Trois, au total.
Le premier pour le ministre, le second pour surveiller et protéger la foule lors du concert et du discours de Kingsley et le troisième déploiement, en civil pour rester proche des personnalités qui ne manqueraient pas d'affluer en vue d'observer les dernières actions de Ministre de l'ancien auror. Pas de surveillance rapprochée, mais il fallait cependant rester à proximité des personnalités qui s'étaient commandées afin d'éviter les tartes à la crème dans la gueule et autre marques de désapprobation de la part du quidam moyen. Et bien sûr, tout ce beau monde sur le terrain avant le début des festivités pour vérifier qu'aucun acte terroriste ne se préparait. Avec les troubles qui secouaient l'Angleterre ces derniers mois, cette vérification de routine n'en était plus tant une.

C'est ainsi que le jour de la fête, trois aurors assuraient la sécurité du Ministre de la Magie. Deux se trouvaient au devant de la scène et l'un, à l'arrière de la scène et désillusionné, restait toujours à proximité de Kingsley pour surveiller de là tout mouvement suspect dans la foule. Kingsley avait râlé, arguant qu'il était lui-même auror et qu'il verrait un sort venir, mais Natalee n'écouta pas les jérémiades du politicien. Elle lui rabattit royalement son caquet en lui rappelant qu'il n'était plus auror mais ministre, et qu'en plus, il avait pris un coup de vieux depuis quelques temps.
Rosebury, avec ses cheveux orange et ses habits new-wave, prenait la tête d'un petit détachement de quatre autres aurors en civil pour veiller à la tranquillité des Baileys et compagnie, et, quant à Natalee, elle demeurait en retrait de tout cela avec un détachement d'une quinzaine d'aurors, éparpillés tout autour de la scène et de la place. Il y en avait partout. Sur les toits, derrière les barrières qui encadraient le public et quelques brigadiers de la police magique près de la gare. Hormis quelques tensions entre les passants ou dans les établissements publics, tout c'était passé jusqu'ici comme sur des roulettes.
Postée à l'arrière du public, entre les stands et la scène, Natalee se satisfaisait encore que tout se passe si bien, jusqu'à ce qu'un premier événement vienne perturber le moment fort émouvant du discours politique de Kingsley sur la paix et l'avenir.

« Bon Dieu de merde. »
Râla Natalee sans rien entendre, de sa position, du discours de la voyante, heureusement vite rattrapée par les deux armoires à glace qu'elle avait placé en avant de la scène. Elle échangea un regard avec Moore pour lui signifier de garder sa position, mais sortit néanmoins sa baguette de son étui, au cas où il y aurait un débordement. La foule commençait gentiment à s'agiter, sans que l'auror ne comprenne la source du trouble qui inquiétait les esprits. Ça allait se calmer, c'était souvent comme ça quand un illuminé venait faire son cake. Rien d'alarmant à l'horizon. Pourtant...

« Mourez, démons ! »

Un frisson parcourut l'échine de la lycane, qui eut tout juste le temps de braquer son arme en direction de la voix qui avait rugit cette menace on ne peut plus explicite. Ce qu'elle vit, en revanche, lui coupa littéralement le sifflet. Tout se passa très vite. Natalee et d'autres aurors s'avancèrent en direction de l'énergumène et eurent à peine le temps de découvrir qu'il brandissait des armes à feu moldues qu'une explosion retentit, balayant quelques membres de son équipe et une partie du public sous l'effet du souffle. L'auror eut à peine le temps de lancer un protego sur elle-même et une partie des sorciers qui l'entouraient. Le choc les firent tous reculer ou tomber à la renverse mais, fort heureusement, la déflagration ne passa pas le large bouclier magique qu'elle venait de déployer. Et merde ! La panique qui submergea la place fut-elle que Natalee dû jouer des pieds et des mains pour se rapprocher du tireur. De la poussière, du sang, des cris, des pleurs, des flammes, et des tirs que Natalee n'avait jamais entendu qu'à la télévision vrillaient les tympans. C'était la débandade. Ça se bousculait, ça tombait, ça mourait, et où étaient sa putain d'équipe ?!

« MOORE ! Protego maxima sur la foule ! »

Hurla-t-elle à tue-tête à l'adresse de son subordonné, qui arrêtait tant bien que mal les balles et protégeait de l'écrasement les gens tombés à terre. Aussitôt dit, Natalee transplana directement près du tireur et brandit sa baguette magique sur celui-ci. Avec un cri de rage, celui-ci se tourna vers elle avec la franche intention de la cribler de balle.

« Stupéfix ! »

Cria-t-elle en même temps que quatre autres aurors qui avaient eu le même réflexe qu'elle. L'énergumène tomba tout raide sur le dos, mais ce qu'elle n'avait pas prévu, fut que ce con là aurait le réflexe de se crisper. Son index se ferma sur la gâchette qui fit pétarader l'arme de plus belle. Malgré leur protego, un auror trop proche se prit une salve de balles dans la poitrine et s'écroula, raide mort. Le cœur battant du choc de voir un ami et collègue mourir sous ses yeux, Natalee courut jusqu'au moldu stupéfixié et lui retira l'arme des mains d'un beau coup de savate dans le poignet.

« Vous trois, formez un cercle de sécurité autour de lui. Suivez la procédure. »

Gronda Lee en leur adressant un regard venimeux, comme si ce qui venait de se produire était de leur faute. Et oui, c'était complètement de leur faute. Ils étaient responsable, et sa première mission de retour au QG était un véritable fiasco. Partout où regardait l'auror, derrière l'immense bouclier qui protégeait encore les sorciers amassés sur la place, il y avait des blessés, du sang, des corps criblés de balle. Tout cela n'avait duré qu'une poignée de seconde, pourtant, elle savait qu'ils avaient réagit trop lentement. Ils avaient été trop sûrs de leur dispositif de sécurité. Mais bordel, comment ce dernier avait-il pu être franchi ? Comment les aurors postés sur les toits n'avaient pas remarqué aussitôt le danger qui avait approché ? Pour sûr, les conséquences allaient être lourdes pour Natalee et Irons. Ça puait l'enquête interne, et l'interrogatoire de tous ceux qui auraient dû voir approcher plus tôt la menace.
Elle envoya un signal par patronus pour Sainte Mangouste, le service de récupération des corps et à Poudlard, puis un dernier à Irons. Enfin, Natalee s'appliqua un sonorus et se tourna en direction de la foule. Les aurors dépêchés dans la foule lançaient de-ci de là des sortilèges pour protéger tout ce beau monde et calmer ceux qui avaient cédé à la panique.


« Votre attention s'il-vous-plaît ! La menace a été écartée. Gardez votre calme, nous maîtrisons la situation. Je répète, ne paniquez pas, la menace a été écartée et les médicomages sont en route. Merci d'évacuer la place en douceur et de vous rendre tous, sans exception, à Poudlard. Il y a des aurors partout autour de vous, vous ne risquez plus rien. Veuillez suivre leurs ordres pour permettre aux soins de faire leur travail. »
Puis, plus à l'adresse des autres aurors que du public :
« Les enfants doivent être évacués en premier, qu'une escorte les amène jusqu'à Poudlard. Le calme doit absolument être maintenu. »

Sur ces mots, Natalee revint au corps du moldu, sans oser regarder l'auror à terre. Il n'avait pas été réveillé mais, par mesure de précaution, on l'avait intégralement fouillé et ligoté d'un incarcerem.

« On ne quitte pas les lieux. Alors vous me fichez cette enflure dans une échoppe sous surveillance et vous attendez les ordres pour le ranimer. Pas toi Collins, tu restes avec moi. »

Le moucheron semblait littéralement sous le choc. Son premier collègue mort était une étape particulièrement cruelle et difficile. Il ne serait plus efficace. Ça l'était d'ailleurs pour Natalee également. Sa gorge était nouée, et un goût de bile lui remontait dans la bouche. C'était pas possible. Il avait dû y avoir une taupe. Le terroriste n'avait pas pu passer tout seul.

Les médicomages transplanèrent enfin sur la place, chargés de matériel de soin, de brancards, de couvertures et d'autres ustensiles propres aux situations de crise. Toute une petite armée de soigneurs s'activa bientôt autant que possible malgré le monde encore présent et les relents de panique qui se manifestaient, que les aurors tentaient tant bien que mal de contenir. Secondée par Moore et Collins, Natalee supervisa le travail de ses aurors en criant des ordres à tout va, tout en écartant dans la mesure du possible les blessés sur les côtés, afin que les médicomages puissent s'en charger au plus vite. Ça puait le sang et la mort à un tel point que son odorat surdéveloppé était proche de la saturation.
Il ne se passa pas cinq minutes que de nouveaux cris retentirent et qu'un mouvement de foule plus conséquent survint. Natalee suivit le regard des autres et vit un message se former dans le ciel, en lettres de feu :


Tendons la main aux moldus, ils nous feront la guerre.
Le Maitre du Jeu

« Bordel, qu'est-ce que c'est que cette merde ?! »

Elle s'appliqua un nouveau sonorus et clama :

« S'il-vous-plaît, gardez votre calme et rentrez à Poudlard. Pour votre sécurité et celle de vos enfants, veuillez respecter les consignes. Ne paniquez pas, mon équipe et moi nous chargeons dorénavant de l'enquête. »
Revenir en haut Aller en bas
  • Gabriel Schwarz
    • Nombre de messages : 24
    • Age : 31
    • Date d'inscription : 29/06/2012

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: En bois de vigne, de 33,5 cm et contenant une plume de phénix.
    Gabriel Schwarz
  • Juriste du Magenmagot Juriste du Magenmagot
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMar 25 Sep - 19:30:46

La phrase en allemand de très chère cousine le fit se raidir. Et l'empressa de continuer sa fuite en avant. Elle savait !! Elle savait !!!!!! C'était impossible... Comment ?! Gabriel possédait un accent presque parfait en anglais, il s'était acharné à parler aussi parfaitement qu'un Lord dans l'unique but d'atteindre encore plus facilement les sommets, entre autre par la tromperie et la perfidie. Le
« Je vous souhaite également une bonne continuation, je suis impatiente de faire davantage votre connaissance. » le faisait rire jaune et c'est par pur automatisme qu'il répondit dans un allemand parfait avant de disparaître dans la foule.


- Herzlichen Dank und auf Wiedersehen (Un très sincère merci et au revoir.)

Une fois devant le stand couvert de plats des plus divers, il fut abordé par Aely. Il ne put s'empêcher de sursauter car elle l'avait surprise. Le brun la regarda un instant avant de papillonner des yeux. Il retint de justesse une exclamation démontrant sa surprise et esquissa un faible sourire. Les questions de la rousse s'enchaînait à une vitesse folle.

- C'est bon ? Tu as fini de parler ? Tu es tout seul ? Je crois que je commence à avoir faim et soif. Tu veux quelque chose ?

Il jeta un dernier coup d'oeil aux plats devant eux et allait lui répondre lorsque la voyante leur sortit une prophétie. Prophétie qu'il s'empressa de mémoriser. Il ne fallait pas jouer avec la magie... Après l'avoir mémorisée, il se décida à enfin répondre à sa camarade qui se tenait à côté de lui.

- Oui, oui et oui. Trois fois oui. Finit-il par répondre en s'esclaffant. Par contre pour la nourriture, je te conseille de regarder d'abord les effets sur les gens. Tu ne voudrais pas te retrouver avec la peau bleue j'imagine. Et Gabriel rajouta un petit clin d'oeil tout en désignant un malheureux tout bleu d'un signe de tête.

Alors qu'il souriait et plaisantait avec son amie. Il entendit très clairement une phrase insultante et des... Détonations ? Automatiquement, il se saisitdu bras d'Aely et entraîna cette dernière avec lui à terre. Son cerveau n'avait pas fini d'analyser tout ce qu'il se passait autour de lui qu'il poussait la rouquine à aller sous la table avec lui. Pas question qu'ils servent de cibles à un fou furieux. Il jete un regard presque paniqué à sa camarade puis prit la main de cette dernière dans la sienne et entreprit de se diriger vers la sortie tout en restant sous la table. Il se forçait à regarder tout droit devant lui pour ne pas s'attarder sur les cadavres et blessés autour d'eux.

Cependant alors qu'ils étaient à 10 mètres de la sortie, à la fin de la table, un léger rire s'échappa. Ce n'était pas du tout un rire hystérique mais plutôt amusé. Autant dire que quiconque l'aurait entendu, aurait clairement douté de la santé mentale du Serpentard. Mais sérieusement, si après l'évènement de... Cette journée, les partis conservateurs ne gagnaient pas les prochaines élections... Arrêtant de rire, Gabriel garda tout de même un sourire amusé sur le visage. Il raffermit sa main sur celle de la rousse et l'entraîna avec lui vers la sortie. La baguette en avant, il lança un 'protego'.

Ils étaient quasimment dehors lorsque le brun faillit marcher sur ce qu'il avait pris pour un cadavre. Ah non, il s'agissait d'une élève bien blessée mais en vie. Pestant contre les aurors qui tardaient et aussi contre l'absence remarquée des médicomages, il se baissa et observa la jeune fille. Maintenant qu'il prêtait attention à ce qu'il se passait autour de lui, il voyait bien qu'elle était entourée de deux de ses amis. Oh !! Fallait pas rester là. Et c'était quoi cette phrase ?


- Laissez-moi... Ça va aller... Courrez, Akiko, Madame Pomfresh. Tu saignes. Laissez-moi...

Il siffla d'agacement. Mais quelle bande d'insectes inutiles... Il jeta un coup d'oeil à celle qui l'accompagnait et vit qu'elle saignait. Heureusement pour le moldu que les aurors arrivaient parce que sinon il se le serait bien farci avec un certain sort vert. Le brun rangea sa baguette puis força Ambrine à se lever. Comme si c'était son genre de laisser quelqu'un derrière lui, enfin si on oubliait les gens qui faisaient office de barrière entre eux et le malade hein... Et puis ce serait une dette de vie comme disait les sorciers, voilà !!

- Bouge, on ne laisse personne derrière !! Fit-il avec un regard noir vers les aurors qui arrivaient ENFIN !! Puis s'adressant aux deux autres élèves. Aidez-moi à la soutenir et on se casse d'ici. Sortez vos baguettes si ce n'es pas déjà le cas !!

Sur le coup il en avait rien à faire de donner des ordres. Fallait se casser le plus vite possible. Il voulait son héritage. Il ne pouvait pas rester ici, quelqu'un avait besoin de lui dehors. Et il espérait même que sa cousine et le mignon bébé soient partis avant la fusillade. Au moins, habiter l'Allée des Embrumes l'avait aidé à s'en sortir. Il jeta un coup d'oeil en arrière pour voir le message affiché dans le ciel. Gabriel dut se retenir de rire en voyant toutes les implications politiques et puis on pouvait dire que la prophétie de la voyante s'expliquait en partie. Il tenait toujours la main d'Aely qu'il n'avait pas lâché depuis le début de l'affaire et commença à marcher en soutenant en partie la blessée (Ambrine) avec les deux autres (Akiko et Nikolaï). Ils étaient enfin de hors. Mais mieux valait s'éloigner le plus possible et il en avait rien à faire des indications des aurors qui étaient arrivés trop tard.


[Message pour : Aely, Ambrine, Akiko et Nikolaï normalement...]
Revenir en haut Aller en bas
  • Aely Strange
    • Nombre de messages : 248
    • Age : 28
    • Date d'inscription : 20/05/2012

    • Pensine
      Statut sanguin: Sorcière née Moldue.
      Baguette magique: Bois de Saule Pleureur, Plume de Pheonix Noire, 27,5 cm, Rigide.
    Aely Strange
  • Chasseuse de Créatures Magiques
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMar 25 Sep - 20:17:55

Une fois encore, Gabriel parut surprit de voir Aely devant lui, mais la petite commençant à être habitué à ses inattention n'y prêta guère d'importance. Elle rougit un peu lorsque le garçon lui répondit et ragea d'avoir une fois de plus posé ses questions trop vite. Elle suivit le regard du brun et aperçut les malheureuses personnes qui tentaient en vain de ne pas attirer l'attention sur leurs peaux bleues. Elle répondit par un sourire au clin d’œil de son ami et se hissa sur la pointe des pieds sur essayer de voir où ils allaient aller.

Puis, le temps s'arrêta. Aely entendit un hurlement féroce puis plus rien. Et tout explosa. Les gens crièrent, les enfants pleurèrent et l'homme, au milieu de la foule, commença à mitrailler tout se qui passait devant lui. Elle sentit Gabriel lui attraper le bras et se jeta sous une table avec lui. La rouquine se toucha le visage et regarda sa main pleine de sang. Elle n'avait qu'une envie, c'était de rester là. De ne plus bouger. De se boucher les oreilles et de fermer les yeux. Ne pas voir le carnage, le sang qui éclaboussait la table et les corps qui tombaient à terre.

C'était sans compter sur Gabriel qui prit rapidement la tête de l’opération. Il lui prit la main et commença à l’entraîner à sa suite le plus loin possible du champs de bataille. La fillette se laissait traîner derrière lui et regardait derrière elle, s'attardant sur les yeux vides des femmes et des enfants qui gisaient au sol, sans vie. Elle ne voulait pas avancer, mais en même temps, elle ne voulait pas du tout rester là. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes de terreur et qui débordèrent puis laissa échapper un sanglot entre ses lèvres ensanglantées.

Puis Gabriel émit un rire hystérique qu'Aely ne comprit absolument pas et recommença à réfléchir normalement. Elle sentit le garçon serrer sa main et se raccrocha à celle-ci du plus fort qu'elle le pouvait en se mettant à courir et en regardant droit devant elle. La petite sortit sa baguette de l'autre main pour pouvoir aider le brun à se frayer un chemin vers la sortie.

Soudain, ils s'arrêtèrent tous les deux. Devant eux, se tenait Ambrine, allongée par terre et Nikolaï et Akiko à ces côtés. Gabriel souleva Ambrine avec l'aide du préfet des Serpentards et Aely prit d'autorité Akiko de sa main libre pour la tirer elle aussi vers le château. Ils prenaient de la place comme ça, mais chacun y trouvaient son compte. La Poufsouffle était entre les deux garçons et Aely tenait de chaque côté la Serdaigle et le brun à qui elle s'accrochait comme à une bouée de sauvetage, qu'il était en fait un peu.


« S'il-vous-plaît, gardez votre calme et rentrez à Poudlard. Pour votre sécurité et celle de vos enfants, veuillez respecter les consignes. Ne paniquez pas, mon équipe et moi nous chargeons dorénavant de l'enquête. »

Aely sursauta un peu en entendant la voix féminine, mais ne s'arrêta pas pour autant. Elle croisait les doigts mentalement pour les aurors et les sorciers qui étaient encore sur la place, et Hayden, Ange et les autres. La petite lâcha un instant Akiko pour faire l'inventaire de ses plaies au visage puis la reprit immédiatement. Elle devait avoir la lèvre inférieure fendue et saignait beaucoup de sous l’œil gauche.

Ils avaient parcouru la moitié de la distance qui les séparaient du château lorsque Ambrine commença à fatiguer. Elle était toute pâle et semblait avoir vraiment très mal. Aely fit signe à Gabriel de s'arrêter et ouvrit la bouche pour parler. Elle dut s'y reprendre à deux fois et serrer encore un peu la main de son ami pour réussir à articuler quelques mots hoquetant.


-Je... pense qu'on est hors de danger ici. Am... Ambrine, tu vas tenir encore... un peu, ok ? Akiko, Nikolaï, vous allez bien... Enfin, vous n'êtes pas... blessés ? Et regardant Gabriel les yeux pleins de larmes mal contenues elle murmura. Merci...

Revenir en haut Aller en bas
  • Lynn Bower
    • Nombre de messages : 824
    • Age : 37
    • Date d'inscription : 20/02/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-pur
      Baguette magique: En bois de cèdre, 28 centimètres, souple, contenant une plume de Phoenix
    Lynn Bower
  • Créatrice d'Artefacts enchantés Créatrice d'Artefacts enchantés
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMar 25 Sep - 20:58:43

- Matthew…

Lynn releva la tête pour regarder le jeune homme qui tentait de suivre ses indications et de lui parler pour rester éveillé.

- Je m'appelle Matthew... Et.. et vous ?

Elle sourit de soulagement :

- Moi c'est Lynn. Comment vous sentez-vous ?
- J'ai connu mieux.
- Ca va aller, les secours seront bientôt là. Assura-t-elle avec plus d'optimisme qu'elle ne le pensait vraiment. Ne vous laissez pas aller, parlez-moi, parlez-moi de vous.
- Je suis étudiant à l'UMA, pour… devenir Auror.
- Vraiment ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce travail ? Demanda-t-elle sur le ton de la conversation alors qu'elle ne quittait pas la plaie compressée des yeux.
- Longue histoire… dit-il péniblement d'une voix pâteuse.
- J'ai tout mon temps… racontez-moi…

Mais seul le silence lui répondit et elle sentit son sang se glacer :

- Matthew, Matthew, répondez-moi !

Il poussa un gémissement et Lynn remarqua alors le sang qui se répandait petit à petit sur le sol.

- Non… non, Matthew, parlez-moi !

Ce n'était pas normal, son point de pression ne laissait pas le sang s'échapper, d'où venait ce sang ? Avait-il une autre blessure ? Elle entendit au loin les Aurors assurer que la situation était sous contrôle. Ils devaient maintenant attendre les secours, mais combien de temps mettraient-ils pour arriver ?

Elle sentit les larmes de panique lui monter aux yeux et du faire un grand effort pour l'appeler à nouveau, d'une voix plus ferme
:

- Matthew ! Je vous en prie, ne vous endormez pas, ne me laissez pas, Matthew !
- Pardon… je me sens tellement faible…
- Je comprends pas ce qui se passe, vous continuez à perdre du sang… je ne sais pas quoi faire…
- La balle a dû traverser…
- Qu'est-ce que je peux faire ? Demanda-t-elle d'une voix implorante.

Il posa sa main sur celle de Lynn et elle frissonna. Il était déjà glacé.

- Vous faites déjà tout ce qu'il y a à faire… ne vous inquiétez.

Lynn se mordit la lèvre pour ne pas se mettre à pleurer Matthew était adossé contre le mur et elle était agenouillée près de lui, appuyant sur sa blessure comme si c'était la dernière chose qui le maintenait en vie.
- Tenez-bon… je vous en prie, tenez-bon…
- …Vous êtes vraiment belle…

Le pauvre était complètement en train de divaguer. Elle posa une main sur son front, il était si froid… Le découragement reprit Lynn de plus belle. Elle ne pouvait pas le laisser mourir… Elle ne pouvait pas voir encore quelqu'un mourir, pas même un parfait inconnu, qui ne l'était déjà plus vraiment.

- Ca va aller…
murmura-t-elle en repoussant quelques mèches de son front en sueur. Ils vont arriver d'une seconde à l'autre, tenez-bon, Matthew.
- Promettez-moi quelque chose…
- Tout ce que vous voudrez. Répondit-elle sans réfléchir.
- Si je m'en sors, vous me laisserez vous inviter au restaurant.
- Bien sûr que vous allez vous en sortir !
- Alors, c'est un rendez-vous… ? Dit-il avec un sourire faible mais sincère.

Elle sourit et acquiesça tandis que quelques larmes s'échappaient de ses yeux. S'il survivait...


- Oui…
- Parfait. Parfait…

Ses yeux se fermèrent doucement :

- Non ! Ne dormez pas ! Vous n'avez pas le droit de dormir ! S'il vous plaît… je vous en prie. Ne vous laissez pas aller… tenez-bon, Matthew…
- Mes amis m'appellent Matt. Et par pitié, tutoyez-moi…
- D'accord, Matt. Faites… fais ça pour moi, d'accord ? Ne t'endors pas, reste avec moi, parle-moi.

Il ancra son regard au sien comme pour garder une attache avec la réalité mais il eut l'impression de se perdre dans les iris aciers de la jeune femme :

- Ca faisait 15 minutes que je ne pouvais détacher mon regard de toi quand ce fou furieux est arrivé… je venais juste de me décider à venir t'aborder… je t'avoue que j'avais imaginé une tout autre tournure…
- Ho… et laquelle ? Demanda-t-elle, prise de court.
- Je… je ne sais plus…

C'est à ce moment précis qu'un Médicomage les découvrit et les prit en charge. Très vite, un second arriva avec une civière et ils prirent le relais, utilisant un sort pour la plaie et un autre pour déplacer précautionneusement le jeune homme. Mais quelle idiote ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé ?

- Vous êtes sa petite amie ? Demanda le médicomage. Vous n'avez rien ?

A peine eut-elle secoué la tête et qu'il ait rapidement constaté qu'elle disait vrai, qu'il l'aida à se relever, l'entraînant à la suite de la civière.

- Il va s'en sortir, pas vrai ?
- Ca ira si on fait vite, mais continuez à lui parler.
- Matthew… Matt…s'il te plait… essaye de te souvenir. Quelle tournure tu avais imaginé ?
- J'aurai fait une blague vaseuse sur les croissants de Vélane et tu te serais sentie obligée de rire.
- C'est tout à fait mon genre… fit-elle remarquer avec un sourire amusé.
- Je l'avais tout de suite deviné.
- Et après ? Demanda-t-elle avec un sourire amusé.
- Après, je me serais débrouillé pour être gravement blessé à tes pieds et te forcer d'accepter de sortir avec moi.
- Ca n'aurait jamais marché. Fit-elle d'un ton faussement désolé.
- Tu crois ?
- On ne saura jamais.
- Probablement pas. Sourit-il.

Il ferma les yeux, épuisé et elle eut un sourire attendri, rassurée que les secours puissent enfin s'occuper de lui:


- Ca va aller maintenant. Assura-t-elle en serrant sa main dans la sienne.
- Je sais. Merci, Lynn.

Elle ne comprit pas comment elle se retrouva à Sainte Mangouste à attendre des nouvelles, c'était comme si son cerveau refusait de faire le lien logique des évènements, elle était épuisée aussi bien physiquement que nerveusement. Elle rêvait du petit coffret qui trônait sur sa table basse. A cet instant précis, elle aurait donné n'importe quoi pour un petit comprimé.

- Mademoiselle, vous voulez qu'on prévienne quelqu'un ?

Lynn pensa un instant à faire appeler Aïlin, mais elle ne voulait pas l'inquiéter. Elle n'avait rien et il n'avait pas besoin de se déplacer pour le constater. Elle secoua la tête en remerciant l'infirmière. Quand Matthew fut tiré d'affaire et qu'on lui annonça qu'il dormait et qu'il ne se réveillerait pas avant plusieurs heures, Lynn du encore répondre à plusieurs questions d'un auror avant de pouvoir rentrer chez elle. Elle ne sut pas où elle trouva l'énergie pour transplaner, mais elle parvint à rejoindre son appartement, soulagée de ne pas avoir à rentrer à Poudlard immédiatement. Elle prit un cachet et alla s'étendre sur son lit, laissant la drogue faire disparaître le souvenir de cette horrible journée. Du moins jusqu'au lendemain.
Revenir en haut Aller en bas
  • Kelsey McGween
    • Nombre de messages : 289
    • Age : 33
    • Date d'inscription : 04/02/2009

    • Pensine
      Statut sanguin: Sorcière simple
      Baguette magique: Bois de cerisier, 21,8 cm, crin de licorne
    Kelsey McGween
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMer 26 Sep - 0:38:56

C'était comme se trouver sous l'eau. La tête engloutie dans l'eau savonneuse d'une baignoire, ou le corps complètement immergé dans l'immensité de l'océan. Elle n'entendait rien, tout lui semblait sourd. L'eau se faisait trop pressante contre ses paupières pour qu'elle puisse trouver la force de les ouvrir. Elle ne voyait rien mais pouvait sentir les mouvements de l'eau tout contre son corps. Elle devina que quelque chose l'avait recueilli pour l'emmener avec elle. Peut-être était-ce un être de l'eau qui l'avait trouvé et l'emmenait avec lui au fond de l'océan ? Elle aurait dû résister, elle n'était pas faîte pour vivre sous l'eau. Il était d'ailleurs étonnant qu'elle ne soit pas déjà morte noyée. Elle chercha instinctivement à ouvrir la bouche pour respirer, elle savait pourtant que de l'eau entrerait dans l'orifice et l'étoufferait sans faire de manière. Elle eut pourtant plutôt l'impression que l'eau s'en échapper. Elle leva par peur ses mains à sa bouche, que se passait-il donc avec son corps ? Qu'est-ce qui la retenait comme ça ? Une vision d'horreur où un Kraken l'attirait à son bec mortel grâce à ses longues tentacules s'imposa à son esprit et elle voulu s'en échapper. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû se baigner dans le lac.

Mais elle n'était pas dans le lac pourtant. Où était-elle déjà ? Elle savait que ce n'était pas un milieu aqueux. Elle fronça les sourcils en tentant de se souvenir. Des plaintes aiguës mais mélodieuses se firent entendre. Peut-être qu'une baleine venait manger le Kraken pour la sauver ? Non, non, elle devait se focaliser. Où était-elle avant de finir dans l'eau ? Il n'y avait pas de baleine dans le lac de l'école. Elle ne pouvait pas être là. Elle prit une bouffée d'air pour réfléchir. De l'air ? Mais elle était dans l'eau, non ? Oui, elle pouvait sentir ses narines être obstruée par de l'eau. D'ailleurs, elle en avala et finit par tousser. Tousser, dans l'eau ? Mais où était-elle ? Les appels mélodieux continuèrent et se firent plus proche. Et elle se rappela, la Commémoration, les photos, les concerts, le sang dans ses oreilles, et Hayden qui l'avait soigné. Hayden qu'elle n'avait plus vue depuis si longtemps. Elle n'avait pas tant changée, pas vrai ? Et puis il y avait eut le souffle qui l'avait envoyée voler loin, très loin de la jeune blonde. Elle était à Pré-au-Lard, et il y avait eut une attaque. Elle toussa encore une fois, sentant que ce n'était pas réellement de l'eau qu'elle crachait depuis le début. Avant d'ouvrir les yeux, elle revit sa mère avec de l'alcool a fond de son verre de whisky, la regardant par dessus la bouteille à moitié vide à côté d'elle.
-Promets-moi de ne jamais te laisser avoir par les émotions. Ne fais pas jamais cette erreur.
Elle avait répondit oui. C'était l'été passé. Ce qui avait mis sa mère dans un tel état, elle ne le savait pas. Ça ne pouvait pas être le fait d'être cocu, il n'y avait pas d'amour entre son père et sa mère. Et son père portait des cornes avant même sa naissance.

L'albinos fronça ses sourcils et ouvrit les yeux avec difficulté. Merlin, tout était tellement éblouissant. Ça tournait tellement qu'elle fit instinctivement un geste de rotation avec sa tête, tentant naïvement de remettre les images en place. Elle ferma des yeux pour calmer ses vertiges, et sentit la douleur dans son avant-bras la tirailler. Elle voulait crier pour exprimer la douleur mais se retint en voyant le visage d'Hayden en dessus d'elle. Elle se contenta de grimacer avant de marmonner d'une voix rauque :


-Tu n'as rien ?

Mais ça, c'était avant que ses yeux verrons ne se posent sur la tâche pourpre sur l'épaule de sa camarade. Son sang ne fit qu'un tour -et jaillit par son avant-bras- avant qu'elle ne commence à s'exprimer de manière plus forte.

-Mais, mais tu es blessée ?!

Elle entendit une voix féminine, augmentée magiquement par un Sonorus, exprimer que la situation était désormais sous contrôle et qu'il fallait se rendre à Poudlard, des magicomages étant en route. Si elle y avait fait attention, Kelsey se serait rendu compte qu'il n'y avait plus de coups de feu, mais elle fit plutôt en sorte d'essayer de prendre sa baguette de sa main gauche, baguette qui se trouvait dans la manche de son bras droit. Elle eut un mal de chien à essayer de bouger les bouts de tissu incrusté dans la peau pour prendre la dîtes baguette. Tout en continuant, elle dit, la voix un peu cassée :

-Je, je suis pas douée en sort de soin, mais peut, peut-être que je peux essayer...

Elle tenta de retenir ses larmes qui souhaitaient ardemment s'enfuir de ses yeux dépareillés, et marmonna tout en reniflant :

-Pa-pardon, c'est ma faute, je t'ai entraînée près de la scène.
Revenir en haut Aller en bas
  • Ange Dawster
    • Nombre de messages : 1024
    • Age : 26
    • Date d'inscription : 10/09/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-pur
      Baguette magique: 32 cm, Bois de pommier, nerf de dragon
    Ange Dawster
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMer 26 Sep - 12:19:41

La blonde était incapable de penser correctement c'était comme si son cerveau avait arrêter de fonctionner. Son monde n'était plus que cris déchirant, déflagrations, gamins terrorisés et ensanglantés qui pleuraient, des gens qui s'enfuyaient en tout sens. Pourtant elle se trouvait dans un espèce d'état second ou tout cela lui paraissait aussi irréel qu'un rêve. Elle vivait le genre de cauchemar où l'on veut s'enfuir mais où son corps refuse d'obtempérer et où l'on ne parvient pas à bouger. Dans sa panique, elle se focalisa sur la seule chose qui pouvait la maintenir ancrée à la réalité, la seule personne qu'elle connaissait qui était là tout près d'elle dans le même enfer: Apollon. Elle ne pouvait rien faire pour les autres, ses camarades qui étaient dispersés parmi la foule. Un instant elle songea à ses parents, étaient-il venus à la commémoration finalement ? Elle ne les avait pas vu et espérait que non.. En revanche le Gryffondor était bien là lui, elle lui agrippa la main, essayant de le tirer tout autant que lui l'aidait à se relever. A deux ils avaient déjà deux fois plus de chance de s'en tirer.

En un bond, Apollon fut debout et il l'entraina au milieu des débris et des blessés avec un sang froid dont la blonde aurait été incapable. Les tirs de la mitraillette ne cessaient pas, les balles explosaient à droite et à gauche, trouant les murs des bâtiments, en atteignant certains avec un hasard cruel. Ils avaient à peine fait 3 pas que la blonde se retrouva de nouveau clouée au sol mais par le poids du jeune homme cet fois, pour les mettre en dehors du champs des balles meurtrières qui fendaient l'air. La jolie poupée avait les mains et les genoux écorchés, sa robe était à moitié déchirée et complètement tâchée mais ça ce n'était rien. Partout autour des inconnus ou des camarades saignaient, tombaient à terre, hurlaient de terreur. Tirée par le bras, la blonde se laissa guider aveuglément par le Gryffondor, elle même incapable de réfléchir à quoi que ce soit. Le jeune homme fit volait une porte en éclat d'un sort et tous deux déboulèrent dans la cave d'un bâtiment après avoir dévaler des escaliers. Ils se terrèrent là, à l'abri des fûts de vignoble et d'hydromel. Au moins ils avaient de quoi tenir un siège niveau boisson. Les bruits de l'extérieur leur parvenaient atténués comme s'ils se trouvaient dans une sorte de bulle coupée de l'horrible réalité. Encore sous le choc, la blonde s'efforça de reprendre ses esprits. Ils étaient saufs, ils n'avaient plus rien à craindre tant qu'ils resteraient ici. Qui était ce malade qui les avait attaqués ? Pourquoi ? Elle ne comprenait pas, il n'y avait aucune raison à ce carnage.

Tout en reprenant son souffle, la blondinette posa son regard sur Apollon. Il lui avait sauvé la vie en la plaquant au sol alors que le fou furieux mitrailler dans leur direction. Elle mit une longue seconde à comprendre ce qu'il lui disait avant d'essayer de faire le point sur ses blessures. Elle avait des écorchures, mais ce n'étaient que des blessures superficielles. On pouvait dire qu'elle n'avait rien. Elle acquiesça péniblement en s'efforçant de formuler une réponse audible.


« Oui.. ça va. Je... »

Elle s'interrompit alors, le regard soudain ampli d'effroi, en posant ses yeux turquoises sur le sang qui imprégnait les vêtements d'Apollon. La Serpentard se redressa en proie à un sentiment d'horreur grandissant et se précipita vers lui pour le soutenir.

« Mais.. tu es blessé !» Ange ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. La blessure était elle grave ?Et elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire ! La blonde était aussi compétente en médicomagie qu'un troll pouvait l'être pour le danse ! Il fallait trouver un médicomage ! Ou l'infirmière de l'école ou quelqu'un qui que ce soit qui soit susceptible de lui venir en aide !

Il fallait qu'elle réfléchisse, qu'elle garde son sang froid. Sa panique n'aiderait en aucun cas le blond. Maladroitement, Ange s'efforça d'aider Apollon à se placer dans une posture qui le ferait un peu moins souffrir tout en ayant peur d'agraver les choses. La blonde déglutit péniblement en posant les yeux sur la blessure du Gryffondor. Il faudrait qu'il enlève son pantalon, qu'on lui enlève la balle et qu'on soigne la plaie mais l'adolescente aurait été bien incapable de le faire.


«  ça va aller.. On va.. on va trouver quelqu'un pour te soigner.. Je connais pas de sort de soins mais.. on peut déjà essayer de limiter l'hémorragie au moins.. »

Avec des gestes mal assurés, la vipère s'empara de son foulard pour le nouer autour de la blessure du garçon. Il fallait lui enlever son pantalon pour pouvoir lui faire un bandage de fortune, aussi la blonde lança un diffindo pour déchirer le tissu à l'endroit de l'impact pour constater l'ampleur de la plaie et faire de son mieux pour limiter les dégâts. Il saignait abondamment, ses mains étaient entièrement rouge du sang d'Apollon. Il y avait de quoi en avoir la nausée mais la jeune fille s'efforça de ne pas y prêter attention. Tant qu'elle se concentrait sur ce qu'elle faisait cela lui permettait de garder les idées claires. Elle appliqua le tissu de son mieux, comprimant le plus possible la blessure pour empêcher le sang de s'écouler abondamment. Les mains tremblantes, elle acheva de nouer le foulard autour de la partie haute de la cuisse du Rouge et or en soutenant sa jambe un peu surélevée.

La préfète n'avait pas la moindre idée du temps qu'il s'était écoulé depuis que le moldu avait décidé de trucider tous les sorciers présents et depuis qu'ils avaient trouvé leur abri provisoire mais elle n'aurait su exprimer à quel point elle fut heureuse d'entendre les secours. La voix lui parvient étouffée depuis l'extérieur, mais elle en entendit suffisamment. La menace était écartée, il n'y avait plus de danger, les médicomages arrivaient. Tout allait s'arranger.


« Est ce que tu peux marcher ? Sinon reste ici, je vais chercher de l'aide.. »

Ajouta-t-elle finalement en songeant qu'il était sans doute préférable qu'il ne évite de bouger. Finalement, elle lui donna un bref baiser sur les lèvres pour lui insuffler du courage et retourna en hâte vers la place dévastée pour chercher du renfort. En apercevant un groupe d'adulte qui semblaient prendre les opérations de sauvetage en main, elle les aborda avec une intonation qui trahissait l'urgence. Chose sans doute parfaitement inutile vu la quantité de sang dont elle était recouverte.

« Mon ami est blessé, on s'est réfugié dans une cave là bas, il lui faut un médicomage ! » Déclara-t-elle en mettant le grappin sur le premier secouriste qu'elle put chopper.


Dernière édition par Ange Dawster le Mer 26 Sep - 17:05:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Akiko Velon
    • Nombre de messages : 715
    • Age : 33
    • Date d'inscription : 08/10/2010

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang- Mêlée
      Baguette magique: Bois d'olivier, crin de licorne, très souple, 17 cm
    Akiko Velon
  • Préfète de Serdaigle
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMer 26 Sep - 15:57:55

"Laissez-moi... Ça va aller... Courrez, Akiko, Madame Pomfresh. Tu saignes. Laissez-moi..."

Blême, Akiko l'était, en voyant l'état préoccupant d'Ambrine, et entendant à distance les indications tardives des aurors. Tout ce chaos lui donnait mal à la tête, elle avait mal à l'épaule gauche, la douleur commençait à rebours à indiquer sa présence. Tout ce maëlstrom humain, tout ce sang, ces corps, cette violence... l'incident de l'été passé lui revint - par une étrange association d'idées nées de la panique grandissante - en mémoire, le corps mutilé et agonisant de Rupert. Tremblante, se donnant un mal de tous les diables pour ne pas pleurer et trembler comme le ferait tout enfant de douze ans, la petite Serdaigle cria à sa collègue et amie ;

- Pas question ! Tu viens avec nous ! C'est dangereux ici, on ne peut pas rester là ! Ton cas est plus urgent que le mien, hors de question que je t'abandonne ! Angela, pars devant nous, on te rejoindra !

La petite première année qu'elle avait sauvé, après un dernier regard de confirmation, fila droit en suivant la marée humaine qui se ruait vers l'abri sûr qu'était Poudlard. Paniquée, elle chercha du regard des connaissances, des aiglons. Et Hayden ? Hayden ? Elle cria le nom de cette dernière, sans la voir dans la confusion totale du moment. Effrayée, elle vit les mots parus dans le ciel, à deux doigts de fondre en larmes, mais l'arrivée impromptue de deux autres verts et argent -un aîné et une cadette - lui permit de reprendre son masque de calme et un peu plus de sérénité :

"Bouge, on ne laisse personne derrière !! Aidez-moi à la soutenir et on se casse d'ici. Sortez vos baguettes si ce n'es pas déjà le cas !!"

Vivement, Akiko approuva de la tête, remettant son chapeau pour se délivrer d'une main, rangea la peluche dans sa besace enchantée et s'occupa de soutenir du bon côté - pas de celui de son épaule blessée - la préfète Noir et or. Elle avait des responsabilités, elle devait se comporter comme une grande, comme une préfète qui se respectait, et non refaire la même erreur en cédant à la panique. Nerveusement, elle sortit sa baguette magique de bois d'olivier et de crin de licorne, rendant sa place de soutien à une blessée aux deux garçons, et prit place à côté de l'autre jeune verte et argent, prête à parer comme le lui avait apprit le professeur de duels en cours supplémentaires. La pétarade semblait s'être calmée, mais elle n'était pas rassurée pour autant; Elle avait peur, diablement peur, tout en suivant ses collègues d'infortune, pleurant à l'intérieur :

"Rupert... Ethel... Lavande... où êtes vous ? J'ai peur... Hayden... tout le monde..."

Une halte fut marquée alors qu'Ambrine semblait aller de plus en plus mal. Akiko connaissait, comprenait, paniquait en conséquence. Bien que le loup garou ne fut pas là, c'était un malade à la mitraillette, et ils devaient faire vite sinon... sinon... inquiète, elle souffla un peu, reprendre sa respiration avant une autre course folle à venir...


"Je... pense qu'on est hors de danger ici. Am... Ambrine, tu vas tenir encore... un peu, ok ? Akiko, Nikolaï, vous allez bien... Enfin, vous n'êtes pas... blessés ?"

Akiko resta un moment en mode "bug" avant de se reprendre vivement et de se forcer au calme, inspectant son épaule blessée dont le sang ternissait complètement l''étoffe de la robe de sortie, s'étendant sur tout son épaule, un peu sur son bras, et répondit avec le plus de calme possible :

- Un peu, mais je crois que ce n'est qu'un éclat. Ambrine est plus sérieusement touchée ! Il faut que l'on fasse vite, le château n'est plus loin, elle a besoin de soins... !

La petite française se tourna vers l'aîné du groupe, qui avait si aimablement prit le commandement, et murmura un remerciement sincère, lui demandant alors de sa voix douce, calme mais résolue :

- Veux-tu que je partes devant vous pour aller chercher un médicomage ou quelqu'un ? Je suis moins blessée, je peux aller vite... ? Ou reste-t-on groupé ? Qu'est qui est préférable ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Nikolaï M. Dmitriev
    • Nombre de messages : 431
    • Age : 33
    • Date d'inscription : 26/01/2011

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: 28,7 cm, bois de frêne, poudre de sabot de Sombral
    Nikolaï M. Dmitriev
  • Membre des Tireurs de Baguette d’Élite Membre des Tireurs de Baguette d’Élite
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMer 26 Sep - 18:51:26

Il ne sortit de son état catatonique que lorsqu’il sentit la main d’Akiko se détacher de la sienne. Il aurait voulu lui crier de rester là où elle était mais, quand il se reprit enfin suffisamment pour articuler sa mise en garde, son amie avait déjà disparue dans la foule. Merde, merde et remerde ! Il se mit à jurer dans sa langue natale, son niveau de stress atteignant désormais des hauteurs insoupçonnées. Surtout que le fait de perdre de vue Akiko lui fit soudainement penser à toutes les autres personnes qu’il connaissait qui étaient très certainement dans la foule au même moment en danger de mort. Sa première pensée fut pour Ara. Il pria de toutes ses forces pour qu’elle ait choisi de ne pas sortir. C’était une prière inutile car rétroactive -autrement dit ce n’était pas parce qu’il y pensait soudain que cela allait changer quoi que ce soit à ce qu’il s’était déjà passé- mais c’était la seule chose qu’il était capable de faire sur le moment, alors il le faisait. Son attention se déporta ensuite sur Alekseï. Il ne savait même pas si son frère était dans le coin. Il espérait que non, il avait beau ne pas le supporter, de là à vouloir sa mort il y avait un abîme. Pourtant, une partie de son esprit espérait que son aîné se soit trouvé dans la foule pour savoir si lui aussi avait été sauvé in extremis. Cependant, l’heure n’était pas aux questions existentielles.

Non, l’heure était à la fuite, encore et toujours, sans s’arrêter. Mais pas avant d’avoir retrouvé Akiko. Il ne se le pardonnerait pas dans le cas contraire. Heureusement, cette dernière réapparut au bout de quelques secondes, traînant une gamine par la main. Merde. D’un côté, il était heureux de voir une survivante de plus, de l’autre ça allait encore compliquer leur progression. Ils étaient désormais cinq à devoir courir en formation resserrée. Rectification : cinq dont deux blessées qui, évidemment, se trouvaient être les plus âgées. Bordel de ** de ** de *** !!! Voilà que maintenant il devait gérer deux filles blessées et deux premières années paniquées. Il était pourtant de notoriété commune qu’il manquait sérieusement de carrure pour diriger. Son truc c’était les décisions calmes et posées, pas la réflexion en situation de crise. Il avait envie de gueuler sa frustration au monde. D’engueuler tout le monde : le crétin de moldu qui était responsable du carnage, les imbéciles d’Aurors qui n’étaient jamais là quand on avait besoin d’eux, les inutiles de Médicomages qui mettaient trois plombes à arriver, les débiles de sorciers qui chialaient et criaient comme si ça allait changer quoi que ce soit à la situation. Non, mais pourquoi il n’y avait jamais personne pour jouer les héros au moment critique ? Où étaient les Potter de ce monde le jour J ?

Autour de lui, c’était la débandade la plus totale et il sentait sa colère monter cran par cran. Le sang, les cris, tout lui tapait sur les nerfs. Il avait envie d’être de retour au château, au calme, loin de tout et de tous. Malheureusement, l’heure n’était pas aux crises d’agoraphobie. Surtout que maintenant qu’ils avaient récupéré Akiko c’était Ambrine qui commençait à délirer. La laisser sur place, et puis quoi encore aller prendre le thé et revenir la récupérer ensuite aves des scones ? Il s’apprêtait donc à dire vertement à la Poufsouffle ce qu’il pensait de son idée lorsqu’un type le devança. Il reconnut Schwarz avec qui il partageait son dortoir. Un mec en cinquième année qui ne parlait à personne ou presque. Sauf que pour une fois il ouvrit la bouche et, si Nikolaï fut sur le point de craquer à cause du ton sur lequel il s’adressa à eux, il se retint car Schwarz semblait être exactement ce qu’il avait demandé : quelqu’un pour prendre la situation en main.

Il sortit donc sa baguette comme il le lui avait bien intelligemment été demandé et passa un des bras d’Ambrine par-dessus ses épaules pour la traîner à l’aide de son camarade de dortoir. C’est alors qu’il remarqua Aely accrochée à Schwarz il ne savait pas qu’ils se connaissaient- et lui dirigea un sourire on ne peut plus tendu. Puis ils se remirent en marche tandis qu’une voie féminine se mettait à crier des ordres à la foule. Pas trop tôt ne put-il s’empêcher de penser amèrement. Cependant, trop occupé à laisser la scène du carnage derrière eux, il ne vit pas le message soudainement apparu dans le ciel. Il remarqua également à peine la disparition de la deuxième aiglonne mais s’interrogea un instant sur la localisation de la griffonne qui les avait accompagnés jusque-là. Puis, il constata qu’Ambrine se faisait soudain plus lourde dans ses bras et ils s’arrêtèrent à la demande d’Aely car la préfète des Blaireaux semblait aller de mal en pis. Pas besoin d’être Médicomage pour comprendre qu’entre l’exsanguination et le stress, sa tension devait avoir trop baissé et que, par conséquent, elle risquait bientôt de rejoindre le pays de Morphée. Juste ce qu’il leur fallait pour couronner cette journée : une personne inconsciente !


-Je... pense qu'on est hors de danger ici. Am... Ambrine, tu vas tenir encore... un peu, ok ? Akiko, Nikolaï, vous allez bien... Enfin, vous n'êtes pas... blessés ?

La question d’Aely le tira de ses réflexions amères et il répondit à la suite d’Akiko.

-Rien de mon côté.

Il ne dit rien sur les circonstances de son miraculeux état de santé, tant qu’il ne serait pas allé au fond de la question, le mieux était de se taire. Par contre, lorsqu’Akiko se proposa à partir, ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il se tourna donc vers elle, fatigué et énervé, et répondit à la place de Schwarz, sans prendre de pincettes.

-Tu vas nulle part. T’es aussi blessée qu’Ambrine même si t’as moins morflé et jouer les héroïnes ne te mènera à rien. Sans compte que se séparer est la pire des choses à faire. Regarde autour de toi : les Médicomages sont débordés, ils se déplacent aussi vite qu’ils peuvent, ça ne servirait à rien de courir après l’un d’eux. Il faut juste s’assurer qu’Ambrine reste éveillée jusqu’à ce qu’on puisse en chopper un au passage. Pour l’instant, le plus urgent c’est de stopper vos hémorragies. Oui, la tienne aussi, sinon c’est pas une mais deux filles dans les pommes qu’on va avoir sur les bras. Et Aely, j’sais pas si t’es au courant mais t’es aussi joliment amochée donc vas-y mollo. Z’avez qu’à appeler le premier Médicomage qui passe dans le coin.


Et avant que qui que ce fut réagisse à son éclat de mauvaise humeur, il se dirigea vers Ambrine et lui demanda, reprenant le contrôle de ses nerfs.

-Je peux écarter un peu ton chemisier pour voir les dégâts ?

En réalité, il n’en avait aucune envie de voir la blessure qui était à coup sûr peu ragoûtante, mais il avait assez de notions en premiers secours pour savoir qu’au rythme où elle perdait du sang, s’ils voulaient la garder éveillée jusqu’à l’arrivée des secours, il allait falloir empêcher le sang de couler et le plus vite serait le mieux.

Hj : Je me dédouane des réactions de mon p’tit nerveux. siflote A part ça j'espère que je n'ai oublié personne, si c'est le cas MP I love you
Revenir en haut Aller en bas
  • Apollon Oaken
    • Nombre de messages : 205
    • Age : 29
    • Date d'inscription : 23/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sorcier simple
      Baguette magique: Bois de cornouiller – vibrisse de chartier –  14 cm (sans la garde :na:)
    Apollon Oaken
  • Joueur de Quidditch professionnel Joueur de Quidditch professionnel
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMer 26 Sep - 21:06:19

Maintenant que le sang engluait ses mains, Apollon ressentit avec fulgurance la douleur. Le courage qu'il avait déployé un peu plus tôt, le sang-froid, la peur pour la vie d'Ange qui l'avait forcé à foncer sans réfléchir étaient maintenant envolés alors qu'ils étaient en sécurité. L'adrénaline qui palpitait encore dans ses veines ne retenait plus les assauts violents que la blessure engendrait sur ses nerfs à vif et la tête lui tourna, autant d'effroi que de souffrance.
Ce n'était rien, s'assurait-il. Ce n'était rien du tout. Et il le baragouinait à Ange alors qu'elle découvrait sa blessure avec horreur et l'aidait à se positionner dans une posture plus confortable, autant pour la rassurer que pour se rassurer lui-même. Son cœur semblait battre avec virulence dans sa fesse et sa cuisse, un engourdissement insupportable traversait toute sa jambe et ses hanches.


« Ça va aller, Ange... t'inquiète pas... » murmura-t-il d'une voix essoufflée alors qu'Ange tentait elle-même de le réconforter.

La voir s'inquiéter à ce point pour lui le touchait au-delà de ce qu'elle pouvait l'imaginer, et c'était déjà un réconfort. Il n'allait pas mourir, de toute façon. On ne mourait pas d'une balle dans les fesses, tout de même ? Si ? Non ! Il aurait voulu dire une connerie pour détendre l'atmosphère, mais rien ne lui venait et Ange était déjà en train de se demander comment amoindrir l'hémorragie. Quand elle défit son foulard, une lueur de panique passa dans les yeux du Gryffondor, qui tenta tant bien que mal de se soustraire aux mains de sa petite amie, en vain. Le moindre mouvement devenait particulièrement pénible, et Ange était bien décidée à aller jusqu'au bout de son idée.


« Non.. non non non, Ange, c'est bon touche p..aaaaaaaaah ! Bordel de merde ! »

La blessure compressée l'élança avec une telle fureur qu'il se crut au bord de l'évanouissement. D'ailleurs, maintenant qu'il avait gueulé, il sentait ses bras trembler sous son poids, et, une seconde plus tard, il s'effondra en frissonnant. Apollon n'aurait su dire s'il était reconnaissant à la vipère de tenter de lui sauver la vie ou s'il avait envie de l'étrangler, tant ses nerfs hurlaient maintenant dans toute sa fesse et sa jambe.
Une balle dans le cul. N'aurait-il pas pu subir une blessure plus héroïque, bordel ? Apollon ricana tout seul, sans autre raison que cette pensée absurde qui lui était venue. Ses nerfs lâchaient, et son gloussement hilare n'avait, en vérité, rien de très joyeux. Maintenant qu'ils se retrouvaient tous seuls dans cette cave où personne ne viendrait peut-être les trouver, il sentait la peur affluer. Et s'il perdait trop de sang avant d'être sortis de cet enfer ? Apollon n'avait aucune envie de mourir d'une façon aussi stupide, d'autant plus que la journée n'était pas terminée, et qu'il avait un pari à honorer.


« Hey Ange... Ça compte pour du romantisme, de me prendre une balle dans le cul pour toi ? »

Ricana-t-il d'une voix faiblarde tout en cherchant la main de la vipère. Il voulait la faire rire. Dans leur situation, il ne leur restait plus que ça. Ça, et la chaleur d'Ange contre lui, sentir sa main chaude entourer la sienne, qu'il avait si froide. Car maintenant qu'il y prêtait attention, il se rendait compte qu'un froid mordant s'était enchaîné à son corps, certainement dû à la perte considérable de sang. Eh bien, ça ne devait vraiment pas être jojo, ce bobo, pensa-t-il. Réflexion qui lui fut confirmée lorsqu'il aperçut, à travers le brouillard de la demi-conscience dans laquelle il sombrait, les mains et les vêtements d'Ange tâchés de son sang.
Est-ce qu'il pouvait marcher ? Euh... non. Non, il voulait juste rester ici, et attendre que les choses se passent. Après tout, la douleur commençait à refluer. D'ailleurs, il ne sentait plus sa jambe. Il pouvait donc très bien attendre, c'était le mieux qu'il pouvait faire, de toute façon.
Il ne s'était même pas rendu compte que les tirs avaient cessé, ni n'avait saisi la voix qui avait retentit au-dehors, trop ensuqué par la perte plutôt brutale d'une partie de son sang. Même la folle d'Alecto Carrow ne l'avait pas aussi bien saigné, au bon vieux temps. Oh, en revanche, pour ce qui était des douleurs en tous genres, elle lui avait offert un beau menu dégustation, et c'était cette expérience de la douleur qui lui donnait la force d'affronter celle-ci, de tolérer son état autant qu'il lui était possible. Il se raccrochait à l'idée, aussi, qu'un sorcier ne mourait pas d'une putain de balle dans le cul. Puis que, franchement, il aurait préféré qu'Ange aperçoive son majestueux derrière dans un état un peu moins déplorable. Ce n'était manifestement pas son jour de veine, pensa-t-il avec aigreur. Ses pensées allèrent vers William, avec qui il s'était accroché plus tôt dans la journée, et il sentit une vague de désespoir l'assaillir. Il espérait que son ami s'en était mieux tiré que lui, voir même qu'il avait respecté sa parole et avait déguerpit de la fête avant l'arrivée du déglingué. Et Rachel... Où était-elle ? Il ne l'avait pas vu de la journée, et il se prit à espérer qu'elle ait été retenue à Poudlard par une gastro de tous les diables plutôt qu'elle soit elle aussi fourrée dans ce guêpier.

Le baiser que lui donna Ange le sortit un peu de ces sombres considérations, et il puisa dans ses dernières forces pour ne pas laisser la perte de sang avoir raison de sa conscience. Il attendit son retour en se focalisant sur toutes les pensées plus ou moins à propos qui lui venaient, prenait son mal en patience en espérant qu'il n'allait pas s'évanouir ou claquer tout seul comme un con, dans une cave pleine de vin. Mourir dans le paradis souterrain d'un ivrogne, c'était moche, d'autant plus quand on n'avait pas la possibilité de goûter à l'une des bouteilles qui s'étalaient autour de soi. Il faudrait qu'il dise à Ange, quand elle reviendrait, d'en piquer une et de la cacher sous sa jupette.
Néanmoins, quand Ange revint avec deux médicomages, Apollon avait trop la flemme de parler pour faire part de sa blague à la jeune fille. D'ailleurs, le soigneur qui s'était précipité vers lui lui conseillait déjà d'économiser ses forces et de se laisser faire. Il se laissa ausculter et se focalisant sur les commentaires que le médecin faisait.

« Sale blessure, mais la balle a traversé sans toucher l'os. Une chance pour votre ami que vous ayez fait un point de compression, il a déjà perdu beaucoup de sang. »
Entendait Apollon tandis qu'une vague de chaleur, créée par un sort ou une potion, il l'ignorait, envahissait l'endroit où la balle avait arraché une partie de peau et de chair. On le plaça sur un brancard et avant qu'il n'ait le temps de réagir à quoi que ce soit d'autre, le médicomage lui enfourna une potion au goût de fer dans le bec, qu'il ne put que se résoudre à avaler en grimaçant.
Il vit, non loin de lui, Ange être auscultée par le deuxième médicomage, une couverture sur les épaules, mais son attention fut détournée par son médicomage attitré, qui lui colla une deuxième potion dans le bec. Putain, cette manie qu'avaient les soigneurs de leur coller des trucs dans la gorge sans crier gare était particulièrement exaspérante. Apollon fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour râler, mais vit le monde tourner en douceur, puis sentit son cerveau faire une petite vrille étrange sous son crâne. Avant qu'il n'ait le temps de se rendre compte que ses paupières tombaient toutes seules sur ses yeux, la potion de sommeil avait fait effet et il avait sombré dans la plus paisible inconscience.
Revenir en haut Aller en bas
  • Ambrine Illunia
    • Nombre de messages : 432
    • Age : 30
    • Date d'inscription : 12/12/2010

    • Pensine
      Statut sanguin: Sorcier simple
      Baguette magique: Crin de Licorne et bois de Saule, 23,25cm, très souple
    Ambrine Illunia
  • Alchimiste Alchimiste
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyJeu 27 Sep - 14:37:16

- Pas question ! Tu viens avec nous !

Les mots de son amie ne trouvèrent jamais le chemin de son cerveau. Ambrine aurait aimé rester là, s'allonger, regarder le ciel et s'endormir dans le vacarme ambiant. Le sang qui coulait le long de son dos et de son flanc gauche réchauffait sa peau. Elle ne sentait déjà plus sa main, qui pendait mollement au bout d'un bras rouge bordeaux qu'elle n'arrivait plus à bouger. Il n'y avait que la douleur, cette insupportable douleur qui, non contente d'avoir déjà envahie son épaule, commençait à gagner du territoire sur tout son corps. Bras, dos, ventre, tête. Mais le pire était sans doute son cœur, qui, à chaque battement, semblait tenter de déchirer sa cage thoracique pour sortir de cet enfer. Un corps mutilé n'était pas la bonne planque pour un cœur en bonne santé. Elle aurait voulu se laisser aller dans les bras de Morphée, seule, loin de la souffrance.

Mais ils en avaient décidé autrement.

Une main passa en dessous de son bras droit – le « valide » -, l'obligeant à se relever et arrachant un nouveau cri de douleur à l'enfant. Que faisaient-ils encore ici ? Ambrine avait pourtant supplier à Nikolaï et Akiko de partir, de la laisser. Elle ne voulait pas continuer.

- Bouge, on ne laisse personne derrière !!

Cette voix, qui transperça sèchement la brume qui recouvrait l'encéphale de l'enfant, ne lui évoquait rien. Qui était-il ? Et pourquoi la faisait-il souffrir ? Ses yeux voyaient le monde flou, derrière l'épaisse vitre de larmes salées qui coulaient inlassablement sur ses joues d'ors et déjà trempées. Aussi, elle ne reconnu pas la silhouette de celui qui se cachait derrière cette voix pleine d'agacement.

Elle aurait voulu prier de toute son âme ses amis de la laisser, leur expliquer qu'ils lui faisaient plus de mal que de bien à la transporter. Elle aurait voulu trouver la force de se défaire de leur emprise pour pouvoir enfin s'allonger, se reposer, oublier cette horrible accident. Elle aurait aimé leur exprimer cette drôle d'impression qui la saisissait sous le coup de l'effort et la rendit pâle : son épaule endolori semblait cracher son sang comme un tuyau d'arrosage crachait de l'eau. C'en était écœurant. Mais, une fois debout, soutenue d'un côté par son amie Akiko – qu'elle reconnue rapidement, comme une évidence – et de l'autre par l'inconnu qui prenait soin de ne pas toucher son épaule blessée, elle ne trouva pas la force de le faire. Les mots ne venaient pas. Le seul qu'elle réussit à prononcer fût celui qu'elle adressa à Nikolaï, quand celui-ci prit, à la suite d'Akiko, la lourde tâche de la soutenir. Ce n'était qu'un souffle, mais Ambrine y tenait. Elle ne voulait pas s'endormir sans lui avoir dit :


- Merci

A leur rythme, elle avança. Elle força, chaque fois un peu plus, sur ses jambes, les obligeant à suivre, à ne pas s'arrêter, à continuer, tout droit, toujours. Elle se concentra là-dessus du mieux qu'elle put, écartant les visions d'horreur qui s'imposaient à son esprit. Si elle se mettait à penser à Julia, à ses parents, à Logan ou a tout autres personnes chères à son cœur, qui, peut-être se trouvaient à la fête et, peut-être, avaient été blessées ou tuées, elle n'aurait pas put avancer, pas sans eux. Aussi, elle visualisa le château, sa grande salle, ses escaliers, ses professeurs, le dortoir des Poufsouffle, le lit des plus confortables dans lequel elle dormait.

Elle voulait dormir.

Malgré les efforts qu'elle tentaient de maintenir pour arriver au château, son corps devint plus lourd. Petit à petit, elle sombrait dans un monde de douceur et de calme. Elle voyait une plage se dessiner à quelques pas d'eux, qui promettait à l'enfant d'apercevoir la mer. Peut-être même d'y plonger. Elle pourrait faire des châteaux de sables, nager dans l'eau chaude, courir sous le soleil, s'allonger sur sa serviette de bain et s'endormir. Mais son groupe s'arrêta juste avant que ses pieds ne puissent caresser le sable chaud. Elle ne les voyaient pas vraiment, mais elle savait qu'ils étaient là, juste à côté d'elle. Elle sentait leur chaleur. Ses yeux ne produisaient plus de larmes. Mais sa vue ne s'était pas amélioré pour autant. C'était comme si ses amis se mouvaient comme des fantômes souhaitant paraître invisibles. La voix d'un garçon caressaient ses oreilles, mais elle ne comprenait pas ce qu'il disait. Il était trop loin. Heureusement, il eut la bonne idée de se rapprocher de la blessée :


-Je peux écarter un peu ton chemisier pour voir les dégâts ?

Ambrine ne saisit pas tout de suite le sens de la question. Que voulait-il, au juste ? Est-ce qu'elle devait se déshabiller ? Avait-elle mit quelque chose en dessous de ce chemisier ? Oui, il lui semblait avoir mit un débardeur. Son état comateux ne l'empêchait pas d'être pudique ! Elle approuva donc Nikolaï et se laissa faire, s'asseyant au sol pour ne pas tomber dans les pommes.

Ce n'était pas une tâche facile d'enlever le tissu collé par le sang de la blessure. À chaque fois qu'on tirait dessus, Ambrine, trop faible à présent pour crier, grimaçait de douleur et avait le réflexe de se dégager, ce qui n’arrangeait pas la situation. Les larmes revenaient perler aux yeux de l'enfant. Après plusieurs douloureuses minutes, le chemisier fut retiré. La blessure avait de quoi faire tourner de l’œil. Parfaitement ronde au niveau de l'impact de la balle, la plaie saignait encore abondamment. Elle se trouvait au milieu de l'omoplate gauche de l'enfant.

La gamine, blanche comme jamais, laissa Nikolaï, Akiko et les autres regarder sa blessure mais ne demanda pas à quoi cela ressemblait. Elle ne voulait pas savoir. Elle n'avait pas besoin d'entendre qu'elle ne jouerait plus jamais au Quidditch, ni qu'il lui faudrait beaucoup de repos pour réparer cela, beaucoup d'effort pour que tout remarche. Elle ne voulait pas qu'on lui dise qu'elle ne pourra plus jamais être comme avant.

Quand Akiko passa prêt d'elle, l'enfant, avec sa main droite, lui prit la main, qu'elle tira faiblement, comme pour demander à son amie de s'approcher. Une fois chose faite, elle chuchota à son oreille, d'une voix tremblante et traînante :

– On peut aller dans le sable avec Julia ?

Et ce fût tout. L'enfant lâcha prise. Elle avait perdue beaucoup trop de sang trop rapidement. Sa respiration était faible. D'ailleurs, tout son être l'était. Son corps tomba mollement en avant tandis que la douleur s'estompait. Enfin libre...


[HJ : Si besoin d'édition, n'hésitez pas à MP Wink ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyMer 3 Oct - 12:38:46

Lizbeth n'avait pas eu le temps de répondre aux trois préfets qui lui avaient demandé son nom, les mitraillements de la Kalachnikov avaient donné comme le signal de départs d'une débandade humaine. La foule était comme un troupeau de gazelles coursées par une bande affamée de lions. C'était chacun pour soi, ou bien chacun pour son groupe, plutôt. Nikolaï courait derriere la petite Gryffone tenant par les mains ses deux amies, Akiko et Ambrines, qui étaient sous le choc de l'évenement. Liz, elle ne prenait pas le temps d'analyser la situation, elle courait et c'est tout, après, si elle s'en sortait, elle chercherais à comprendre. Mais pour l'instant, seuls les cris de la foule en panique étaient présents autour d'elle, et elle devait se concentrer sur le sol pour garder la direction du château et ne pas tomber et se faire piétiner par les fuyards tous aussi affolés qu'elle. Soudain, elle entendit un bruit derriere elle, l'homme avait tiré en direction de Nickolaï et étrangement la balle avait étée déviée. Passons, le moment n'était pas aux questionnements inutiles, mais à ne pas perdre de vue ses comapgnons, si on puis dire, car à cause de ce fichu fou furieux, la petite n'avait même pas eu le temps de se présenter, et à peine le temps qu'eux même se soient présentés. Dans ses réfléxions, Lizbeth ne s'était pas aperçue que Akiko s'était détachée du groupe pour sauver une petite serdaigle, les deux fillettes revenaient laborieusement vers eux en retprenant du terrain lentement. C'est là que la petite Gryffondor eut un haut le cœur en voyant l'épaule ensanglantée de la bleue et argent. L'épaule de la jeune fille était touchée et saignait abondamment, mais Liz n'avait pas le temps de s'érreter plus longtemps, elle devait reprendre sa course. Elle était toujours un peu en avance sur Nickolaï, et attendit quelque peu, et s'apperçut qu'Ambrine avait l'air d'aller on ne peut plus mal. La petite commençait à délirer ou quoi ? Elle voulait qu'ils la laissent, apparement autant pour les autres qui, qui plus est, connaissaient bien la petite fille- que pour Liz, il n'était pas question de laisser une personne derrière. Reprenant son souffle la Gryffone vit que l'état d'Akiko risquait d'empirer si rien n'était fait pour son épaule, et que Ambrine risquait elle aussi de tomber mal si elle ne pouvait pas se poser. Pour sa part Liz commençait à enregistrer ce qui se produisait, comme si elle venait de se réveiller d'un état léthargique, et comprenait seulement alors qu'il y avait eu un attentat aux sorciers à Pré-Haut-Lard. La petite sorcière fut alors prise de vertiges, et vit comme des voiles passer devant ses yeux. Elle continuait à avancer, essayant de se tenir aux autres fuyards, elle parvint à attraper la veste de Nickolaï, et se dépechat d'avancer pour ne pas les retarder. Finalement Ambrine suivit tant bien que mal, et Akiko proposat d'aller devant eux au château et trouver un médicomage. Aely et un autre serpentard dont Liz ne connaissait pas le nom les rejoinrent.

« -Tu vas nulle part. T’es aussi blessée qu’Ambrine même si t’as moins morflé et jouer les héroïnes ne te mènera à rien. Sans compte que se séparer est la pire des choses à faire. Regarde autour de toi : les Médicomages sont débordés, ils se déplacent aussi vite qu’ils peuvent, ça ne servirait à rien de courir après l’un d’eux. Il faut juste s’assurer qu’Ambrine reste éveillée jusqu’à ce qu’on puisse en chopper un au passage. Pour l’instant, le plus urgent c’est de stopper vos hémorragies. Oui, la tienne aussi, sinon c’est pas une mais deux filles dans les pommes qu’on va avoir sur les bras. Et Aely, j’sais pas si t’es au courant mais t’es aussi joliment amochée donc vas-y mollo. Z’avez qu’à appeler le premier Médicomage qui passe dans le coin. »

Nickolaï avait parlé d'un ton qui ne laissait passer aucune réplique. Le petit groupe continua donc sa « course », et enfin, s’arrêta, à l'abri. Ambrine allais mal, très mal. La petite avait l'air de ne pas être dans son état normal. Sûrement parce que c'était le cas. Lizbeth s’assit non-loin d'elle, et essaya de calme la crise de panique qui commençait à lui obstruer les poumons. La jeune sorcière avait de plus en plus de mal à respirer, et elle se demandais si elle réussirais un jour à reprendre son souffle normalement. Ses yeux s’embuèrent, mais elle se mordit la lèvre pour ne pas se mettre à pleurer. Il y avait déjà bien assez de personnes blessées ou autre, elle n'allait pas se mettre à accaparer les plus âgés alors qu'elle ne faisait qu'une innocente crise d'angoisse. Elle regardait le monde s'agiter autour d'elle, et bascula dans un état second, se disant que si on avait besoin, d'elle il suffirait de la réveiller.
« Dodo... » la petite Gryffone ferma les paupières, et se mit à somnoler, bercée par le brouhaha alentour.
Revenir en haut Aller en bas
  • Gabriel Schwarz
    • Nombre de messages : 24
    • Age : 31
    • Date d'inscription : 29/06/2012

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur
      Baguette magique: En bois de vigne, de 33,5 cm et contenant une plume de phénix.
    Gabriel Schwarz
  • Juriste du Magenmagot Juriste du Magenmagot
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 EmptyLun 8 Oct - 15:53:04

Mais c'était quoi ces phrases niaises d'un bout à l'autre ? Et même Aely qui s'y mettait. Répugnant !! Ces imbéciles comprenaient-ils réellement ce qu'il venait de se passer ? Réprimant un moue de pure dégoût devant la bêtise humaine, il se décida à chercher un médicomage pour Ambrine qu'il venait de lâcher et apparemment aussi pour une petite rouge. Et après on dirait qu'il avait fait une bonne action. ... Quelle horreur rien que ces idées débiles le rendaient malades. Comme si il en avait quelque chose à faire de tout ça. Il lâcha brusquement la main d'Aely qu'il tenait de puis le début et hélà un médicomage.

- Hey ! Vous ! Au pied ! Fit-il de mauvaise humeur.

Heureusement celui-ci s'approcha avec un collègue. Bien, gentil chienchien; enfin un qui comprenait où était sa place. Et oui il arborait un sourire sarcastique en pensant cela. Il échappa de justesse aux mains et à la baguette d'un médecin qui voulait le tâter heu l'osculter et lui balança un regard noir. Personne ne le touchait sans son accord et de plus il allait parfaitement bien. Certes, il avait eu de la chance mais son sang-froid lui avait permis de tenir le coup et d'en sortir indemne. Il suffisait de falloir réfléchir pas qu'il disait que les gens blessés l'avaient fait exprès hein ! Quoique...

Sans même prendre des nouvelles des autres, il décida de partir. Il avait autre chose à faire comme retrouver sa cousine et Alexaaanndeeer. Pas qu'il soit gaga du bébé comme on pourrait le penser. Mais c'était une pauvre chose si innocente. Oh ! Et il devait voir ce qui était arrivé aux chefs des différents partis politiques et même tenter de... Non ça il le ferait à Poudlard plus tard, la voyante ne devait pas être si difficile à contacter, n'est-ce-pas ? Enfin, il verrait bien le moment venu. Mais surtout son esprit devait se focaliser sur ce qu'il venait de se passer.

Évitant un troisième médicomage, ouhlà un psychomage le gars. Génial mais non il n'en avait pas besoin, il allait toujours très bien merci. Mais comment s'en débarrasser ? En le tuant ? Non trop de témoins. Bon fallait lui trouver une autre cible et il avait les personnes parfaites pour ça.


- [color=darkred][Vous allez bien ? Laissez-moi vous examiner et vérifier vos.../color] Babilla l'impudent.

- ... Mais heu... Mes amis je crois que ça ne va pas. Aidez-les je vous en prie. Fit-il de fausses larmes plein les yeux en montrant le groupe et plus précisément Nikolaï.

Ah ouai ? Solidarité entre maison oblige. Le pauvre devait être traumatisé, il l'avait justé aidé. Quel gentil aîné il faisait. On devrait penser à lui décerner une médaille. Mettant fin à ses pensées et à l'attention du psychomage, il poussa ce dernier sans remords aucuns vers le petit groupe. Amen...

Bon maintenant, il avait d'autres choses plus intéressantes à faire. La politique et les informations pour sa sécurité ET son héritage étaient primordiales. Il n'avait clairement pas besoin d'insectes dans ses pattes. Il s'éloigna d'un pas rapide vers les personnes qui l'intéressaient. Vraiment il se demandait comment tout ceci avait pu se produire. Il devait y avoir des complices chez les aurors aussi, pas que chez les simples sorciers. Mais qu'allait donc donner l'enquête qui serait ordonnée dans quemlques heures au chef des aurors ? Il en frétillait d'impatience et un sourire mi-carnassier, mi-amusé faisait clairement place sur le bas de son visage. Qu'est-ce-que ce serait drôle. Il y avait enfin des vagues...
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

 Sujets similaires

-
» Bal de Halloween [Topic Collectif]
» Combats clandestins, alcool, drogue et paris [Topic Collectif]
» Soirée de commémoration
» Inscription au concours pour la commémoration
» Le QG de l'Ordre du Phénix

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: 1999-2000-