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 [Topic Collectif] Commémoration du Phénix
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  • Kelsey McGween
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    Kelsey McGween
MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 16 Sep - 1:10:53

Kelsey haussa des épaules. Elle n'aimait pas le citron, c'était trop acide, et la meringue avait un goût de carton dans son esprit. Elle ne voyait pas l'intérêt de manger du carton, personnellement, donc elle n'avait pas goûté la tarte aux citrons, mais peut-être devrait-elle le faire ? Après tout, parmi les carrières à envisager avec de la photo, il y avait critique culinaire. Ça pouvait être cool. Être payer pour juger de la nourriture. C'était autant un métier qu'elle pouvait exercer chez les Moldus et les Sorciers, non ? Enfin, sauf si un parti Traditionnel passait aux prochaines élections. Mais il y avait plus intéressant à songer et écouter pour l'instant. Hayden expliqua sa situation vis-à-vis de la guerre qu'il y avait eut. Quelque part, le fait qu'elle lui dise qu'elle ne portait pas de préjudices à Kelsey pour ce qu'elle avait fait la soulageait. C'était comme se prendre un coussin dans la figure à la place d'un caillou. Ça surprenait, mais ça ne faisait pas mal. Ça faisait même plutôt sourire. D'ailleurs, Kelsey ne sut jamais réellement si un sourire lui échappa ou non à ce moment là. La suite de son récit n'était pas réellement sympathique, aussi il avait dû être furtif pour ne durer qu'un instant. L'albinos présenta ses condoléances pour le grand-père d'Hayden et acquiesça silencieusement au fait qu'elle ne comprenait pas non plus comment sa grand-mère avait pu être considéré comme inapte à l'éduquer. Un petit rictus apparut sur ses lèvres lors de la taquinerie lancée par l'aiglonne. Ça lui donnait presque envie de continuer, comme lors de cette fin de match Serpentard-Serdaigle il y avait si longtemps.

Puis, soudainement, une jeune première année de sa Maison qu'elle avait vu lors de quelques évènements, comme la Cérémonie de Répartition, et les matchs de Quidditch, ainsi que dans les couloirs ou la Salle Commune, déboula de nul part et lui dit bonjour rapidement avant de lui passer devant et sa conversation des plus hautement importante, pour discuter de la voyance reçue dernièrement avant de sous-entendre que Hayden partirait la rejoindre sous peu au Stand de Tir. Il fallait le dire tout de suite si c'était sa petite-amie et qu'il fallait pas s'approcher à moins de 5 mètres. Kelsey haussa un sourcil en la fixant hautainement de ses yeux verrons. Et le respect des aînées, elle connaissait la naine ? Il ne fallait pas qu'elle cherche la jeune McGween, parce qu'elle ne voulait vraiment pas se la mettre à dos. Vraiment pas. Une vague de chaleur monta en la gamine qui se sentit aussi démoniaque que lors du bon vieux temps où elle jouait des mauvais tours à tout le monde avec sa moitié. Mais une fois l'enfant parti, la vague disparue aussi rapidement qu'elle était venue. D'ailleurs, l'albinos se maudit d'avoir eut une telle réaction. Elle n'était plus cette Kelsey là. Il fallait oublier tout ça. Aussi, elle suivit du regard la jeune première année partir, sans doute avec quelque chose de dédaigneux dans les yeux. Puis elle reporta son attention sur la jeune Serdaigle et lui envoya un regard plus chaleureux, bien qu'il eut été assez difficile de juger de par son flagrant manque de réelle communication facial dut à son apathie omniprésente. L'ancienne camarade lui proposa d'aller écouter les Bizarr' Sisters de plus près. Kelsey n'objecta pas, elle les aimait bien, et de plus près, elle pourrait prend de plus belles photo à revendre après dans l'enceinte de l'école. Elle reprit son appareil photo en main, le remontant et enlevant le cache de l'objectif avant de répondre à l'aiglonne.


-Ne t'en fais pas pour mes tympans, il n'y a que la mauvaise musique qui me fait cet effet. Surtout quand les mauvaises chanteuses partent dans les aiguës.

Elle commença à mitrailler la scène depuis sa position, tout en écoutant "Do the hippogriff" sa chanson préférée. Tout en faisant cela, Kelsey continua la conversation, enfin, si la musique permettait à Hayden de l'entendre.

-Tu es revenue depuis longtemps ?
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  • Gabriel Schwarz
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 16 Sep - 15:09:56

Le brun faillit sursauter en sentant quelqu'un lui tapoter l'épaule. Hein ? Quoi ? Comment ? Non ce n'était pas lui !! Il n'avait tué personne aujourd'hui ! Non... Imaginez que ce soit un imbécile provenant de la masse grouillante l'entourant pour lui demander une question des plus déplaisantes. Il se retourna, presque réveillé, et lança un regard mauvais à la personne qui venait de l'interrompre avant de remarquer qu'il s'agissait d'Aely. Il cilla un isntant comprenant qu'elle venait de l'embrasser sur la joue. Elle était bien la première personne à lui faire ça et il ne put s'empêcher de la regarder avec un certain étonnement avant de se secouer mentalement.

- Oui je vais bien et toi ? C'est amusant, je ne pensais pas te trouver ici... De la visite ? Quelle visite ?! Fit-il ne se souciant pas vraiment des réponses d'Aely.

D'ailleurs après lui avoir souhaité une bonne journée, elle partit comme si elle avait le diable aux trousses en saluant... Nan... Il avait mal vu ! N'est-ce-pas ? Zut ! Sa cousine approchait à grands pas et il n'avait plus aucune possibilité de s'échapper. Il était pris au piège, entre autre à cause de la rousse. Et certainement pas parce qu'il était lunatique. Il tenterait bien une fuite en se mêlant à la foule mais le fait que le groupe de rock magique chante avait sciée la foule en deux. Et la masse criante devant la scène était trop compacte pour qu'il puisse s'y faufiler avec rapidité et discrétion.

En retenant un soupir, il vit sa cousine approcher et son petit cousin aussi. Il était plutôt mignon... Gabriel ne put s'empêcher d'observer plus attentivement l'ancienne Serpentarde, espérant trouver quelques ressemblances entre eux. La seule chose notable était leurs yeux et peut-être un peu le bas du visage mais il fallait vraiment y prêter attention pour le remarquer. La voyant de plus en plus proche, il soupira et reprit un masque d'indifférence avec un froncement des sourcils légèrement hautain.

Après tout, lui était très bien dans son coin, il ne tenait même pas à se présenter. C'était elle qui venait à sa rencontre. Il aurait largement préféré rester en compagnie de la petite Serpentarde plutôt que de devoir faire face à un membre de sa famille à qui il allait dans queluqes semaines réclamer son héritage. Pas sûr que ledit membre de famille apprécie cette demande, il sourit sarcstiquement tandis que la comtesse lui faisait face. Que les choses soient claires, il n'avait aucune intention de s'incliner devant elle !


- Pas encore... Fit-il d'un air neutre.

Quelle entrée remarquable. Il était évident que les deux ne s'étaient jamais rencontrés mais en attaquant d'emblée, elle tenait à être en position de force. Peu importe qu'avec un enfant dans les bras elle soit plus féroce, comme une lionne défendant son petit, car cet enfant restait sa faiblesse. Enfin, il n'était pas là pour attaquer. Il attaquerait le moment propice, ce serait tellement plus drôle... Mais devait-il se présenter ?

D'un autre côté avec sa réponse sybilline, la jeune femme devait se douter qu'ils allaient à nouveau se rencontrer. Devait-il pour autant se présenter correctement ? Non car si il le faisait, il était presque certain qu'elle tenterait de lui mettre des bâtons dans les roues. Après tout, personne n'accepterait d'abandonner une fortune au profit d'un petit cousin dont on avait jamais entendu parler. Un sourire amusé se dessina sur le visage du brun. Cette rencontre avait assez duré, il valait mieux garder ses cartes en mains pour le moment.


- Madame ce fut un plaisir de vous rencontrer vous et votre fils. Fit-il en semblant s'incliner à moitié. J'imagine que nous nous reverrons bientôt. Profitez donc de cette... Commémoration. Ajouta-t-il l'air de rien avec un sourire mi-figue, mi-raisin.

Il n'était plus question de s'attarder en la présence de sa chère cousine. Il fit un clin d'oeil joueur au bébé qui tapa des mains avec amusement et s'en fut le plus rapidement possible. En tout cas, il réussit à partir avant que celle qui avait porté le même nom que lui ne puisse lui demander la raison de leur prochaine rencontre dont il semblait si sûr.

Hum... Sachant qu'elle avait un bébé dans les bras, elle éviterait sans doute le stand de dégustations. Quand il disait qu'il s'agissait là aussi de sa faiblesse... Il s'y dirigea donc discrètement se demandant ce qu'il allait choisir. La peau devenue bleue de certains consommateurs lui tirèrent une mimique grimaçante et il se décida à attendre de voir ce que les gens commandaient et les effets de leurs plats pour choisir à son tour. Pas question d'avoir l'air ridicule. Il s'agissait là d'une question de classe !
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  • Ella Von Königsberg
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    Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 17 Sep - 18:11:52

La ténébreuse fit face au jeune inconnu avec une expression aussi neutre qu'impénétrable. Elle le dévisagea avec froideur tandis que celui ci affichait une arrogance sarcastique. Il semblait bien sur de lui pour un adolescent de 15-16 ans, mais si son impertinence titillait la légilimens, elle était bien au dessus de ça pour réagir à cette provocation évidente. Certaine personne ont tendance à péter les plombs à la moindre insulte même implicite et à déclencher aussitôt une bagarre, Ella en revanche affectionnait bien davantage ce type d'affrontement silencieux privilégiant les attaques sournoises froidement planifiées. Ainsi si le Serpentard voulait jouer ce jeu là avec elle, il serait servi. La réponse très concise du garçon bien qu'en elle même, elle n'apporta aucune véritable information, en disait long. « Pas encore » impliquait que s'ils ne se connaissaient pas pour le moment, cela ne saurait tarder, il aurait donc prévu de la rencontrer dans un avenir proche.. Par ailleurs, l'attitude même du jeune homme si assurée et arrogante signifiait sans l'ombre d'un doute qu'il était certain de connaître des choses que la Duchesse ignorait; des choses qui à l'évidence lui conférait un avantage par rapport à elle. Vraisemblablement, il en savait effectivement plus sur elle, qu'elle n'en savait de lui à l'heure actuelle vu qu'il lui était tout à fait étranger. Néanmoins, son arrogance le rendait imprudent car quoi qu'il put connaitre à son sujet, il était bien loin de savoir véritablement à qui il avait affaire et la légilimens comptait bien utiliser cet excès d'assurance à son propre avantage.

Alors que leur regards d'un émeraude identique s'affrontaient, la ténébreuse en profita pour plonger dans les profondeurs de ces yeux verts pour suivre, à l'insu de son interlocuteur un peu trop zélé, le fil de ses pensées. Naturellement ce n'était pas aussi précis qu'une intrusion plus complète à l'aide du sortilège légilimens qui lui aurait permis d'apprendre absolument tout ce qu'elle aurait voulu sur ce garçon et même plus, mais cela lui permettait de percevoir ses émotions et ses pensées directes. Le Serpentard semblait à son égard bien plus méfiant qu'hostile en vérité, car il craignait qu'elle fasse obstacle à la réalisation de ce qu'il projetait. Un projet qui vraisemblablement ne lui plairait guère. Il était question d'héritage et d'un.. lien de parenté ? Ce gamin serait son cousin ? N'était ce pas du délire pur et simple ? Son oncle n'avait jamais mentionné l'existence d'un enfant quelconque durant toutes les années qu'elle avait passée au manoir avec lui.. Or si elle avait un cousin, il ne pouvait venir que de ce côté ci de la famille dans la mesure ou le côté maternel était exclusivement moldu. D'où sortait ce garçon ? Un quelconque bâtard né d'une prostituée que son oncle aurait engrossée sans le savoir ? Ella était tellement surprise d'apprendre l'existence possible d'un cousin, qu'elle ne savait pas quelle réaction adopter. Elle ne parvenait pas à déterminer si cette nouvelle l'agaçait compte tenu des revendications du fameux cousin ou si la curiosité concernant la découverte de ce garçon l'emportait. Quand il ne vous reste aucune famille, découvrir du jour au lendemain que vous avez un cousin germain c'est plutôt sympa, non ? Maintenant que l'idée que ce jeune homme était peut être son cousin (oui ça restait encore à prouver) venait de germer dans sa tête, la belle ne put s'empêcher de noter certaines ressemblances frappantes avec son oncle, et même avec son propre père d'ailleurs, que ce soit dans la forme du nez, du menton et surtout les yeux..

Le Serpentard la tira finalement de ses réflexions en abrégeant quasi aussitôt l'entrevue, désireux de garder pour l'instant le secret de son identité et de ses motivations, même si les talents de la ténébreuse lui en avait dévoilé une bonne partie. Sa petite incursion dans les pensées de son cousin l'avait laissé encore plus perplexe qu'auparavant. Quand il parla, elle nota cette fois des réminiscences d'un accent allemand derrière l'anglais presque parfait, un autre indice semblant attester leur lien de parenté. Aussi, alors qu'il était sur le point de tourner les talons, ce fut en Allemand qu'elle lui répondit, une manière pour elle de lui faire comprendre qu'elle l'avait en partie percé à jour.


«Ich wünsche Ihnen auch eine gute Fortsetzung, ich kann nicht warten, bis Sie wieder zu treffen.*»

Lorsqu'il se fut éloigné, la Duchesse se laissa également emporter par le mouvement de la foule, Alexander toujours dans les bras. Elle marcha en direction du Stand de divination, alors que résonnait la première chanson des Bizar'sisters.

* Je vous souhaite également une bonne continuation, je suis impatiente de vous rencontrer de nouveau.


Dernière édition par Ella Von Königsberg le Jeu 27 Sep - 11:02:17, édité 2 fois
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  • PNJ
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyMar 18 Sep - 19:44:22

Derniers accords sauvages de guitare, ultimes martèlements de toms et chocs de grosse caisse, soupir final de la voix cassée de Myron, et les cris, les acclamations. Rappel ! Rappel ! Entendait-on dans la foule, mais c'était déjà le deuxième que les Bizzar's Sisters se voyaient contraints de faire, et le roddie dans les coulisses commençait à tiquer nerveusement à leur adresse alors qu'il se faisait incendier par un ministre de la Magie qui avait perdu patience depuis quinze bonnes minutes. Le groupe salua, s'attirant de nouveaux hurlements de groupies lorsque le chanteur envoya des deux mains des baisers à la foule.
Lorsque le dernier musicien eut disparut, l'allégresse générale n'était pas retombée et Kingsley dû se résoudre à attendre quelques minutes supplémentaires dans ses loges afin que le public se montre plus disposé à recevoir son discours. Enfin, lorsque les cris et les applaudissement s'atténuèrent, son conseiller l'invita à monter sur scène. Kingsley avala rapidement le reste de son verre d'eau et se leva souplement pour aller à la rencontre de la foule.

« Mesdames et Messieurs, le Ministre de la Magie. »

Annonça-t-on juste avant que l'ancien auror n'apparaisse sur la vaste scène. Le décor s'était fait plus neutre, les lumières et autres artifices tapageurs avaient disparu. Néanmoins, l'atmosphère bon enfant demeurait, et c'est avec un sourire chaleureux que Kingsley accueillit les visages tournés vers lui.

« Sonorus. Sorciers, sorcières, merci de vous être rassemblés aujourd'hui. Nous sommes ici pour célébrer la seconde commémoration et honorer la mémoire de ceux qui ont combattu et qui sont morts pour la liberté et le respect des différences. »
L'air grave, il baissa le menton solennellement pour laisser l'auditoire applaudir ces sobres paroles de rappel.
« Il est de notre devoir, pour nous mêmes autant que pour les générations futures, de ne pas oublier que l'accession à la liberté est une bataille de chaque jour, une bataille contre toutes les formes de discrimination, de ségrégation et de préjugés. Une bataille contre l'ignorance et la peur, qui forment le pilier de toutes les manipulations. La mémoire est un instrument fragile, et c'est à nous qu'il incombe de ne pas laisser l'Histoire être transformée par le mensonge et les intérêts de quelques personnalité ou partis politiques. C'est pourquoi le gouvernement et moi-même avons décidé de faire de cette journée du 2 mai un jour férié, qui se veut être un jour de rappel et de recueillement. »

Très droit dans sa lourde robe de taffetas indigo, le ministre balaya la foule du regard. Un sourire se ficha sur son visage, et il ouvrit la main qui ne retenait pas sa baguette contre sa gorge, en signe de transition.

« Néanmoins, cette journée du 2 mai marque aussi un nouvel essor. La guerre est maintenant derrière-nous, nous laissant tirer les conclusions des erreurs du passé, et les leçons pour la construction de demain. Après l'hiver, la renaissance. Après la mort, la métamorphose. Il est temps pour la communauté sorcière de renaître de ses cendres et de bâtir un monde nouveau, d'oser prendre le chemin d'une autre philosophie, sans pour autant renier notre culture ni ce que nous sommes. C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'inaugurer la nouvelle Place de la Résistance et sa statue de la Renaissance, symbole du renouveau et du triomphe de la liberté sur toutes les formes d'oppressions ! »

D'un geste ample, Schacklebot fit un arc-de-cercle avec sa baguette magique, et le sortilège de dissimulation qui maintenait invisible la plaque de la nouvelle place et la statue récemment érigée au milieu de la foule.
C'était une magistrale statue de bronze, représentant un phénix qui tendait le cou vers le ciel, les ailes déployées, prenant puissamment son envol tandis que ses serres frôlaient encore les cendres dont il s'extrayait.
Une salve d'applaudissements retentit et le ministre de la Magie, souriant, laissa l'allégresse retomber doucement.


« Nous avons déjà eu beaucoup à surmonter, et nous avons survécu à cette épreuve. Il est temps pour nous tous de faire le deuil des traditions usités qui ont fait dépérir notre communauté, et de s'élancer comme ce phénix vers un nouveau monde, une nouvelle vie. Il est nécessaire de surmonter les obstacles, de rester fort et déterminé devant l'appel au conservatisme et au dangereux immobilisme qu'il représente. La société sorcière ne peut plus stagner dans des préceptes, oui, je dis bien des préceptes, qui remontent à plus de mille ans, et qui ralentissent depuis des décennies toute forme d'innovation, tant techniques que philosophiques. Aujourd'hui est un jour de transition, une transition qui se fera en douceur, mais de façon volontaire et résolue. Nous renions toute forme de précipitation et de démonstrations agressives. Mais il faut avancer. Et pour avancer, le gouvernement seul est impuissant. C'est tous ensemble, main dans la main, que nous devons nous engager vers l'avenir. La communauté magique a encore de beaux jours devant elle, c'est à vous qu'il incombe de faire le choix de lui permettre de perdurer et de prospérer demain. »

La voix de Kingsley s'était plus vive et déterminée au fur et à mesure de son discours. Ses derniers mots avait été prononcés avec une conviction qui venait du cœur, et mouraient à présent dans la solennité des belles paroles. Il inclina doucement la tête pour marquer la fin de son discours.

« Je vous remercie à tous de l'exemplarité que, je n'en doute pas, vous manifesterez dans vos choix et vos actions. Merci à tous. »

Sur ce salut, le premier ministre salua chaleureusement son public, prenant le temps de serrer les mains qui se tendaient au premier rang.
Mais alors qu'il se détournait pour retourner à sa loge, un hurlement déchirant s'éleva au-dessus des applaudissements, assez puissant pour créer un remous d'inquiétude dans le public et forcer le ministre de la Magie à se retourner. Une chevelure rousse fendit la foule jusqu'à l'avant de la scène, bousculant tout le monde sur son passage, continuant à crier et gémir d'une inquiétante façon. Le regard de Kingsley s'agrandit de stupeur lorsqu'il la vit tenter de monter sur la scène et se faire retenir par les aurors qui assuraient la sécurité du ministre.

« Écoutez... ! Écoutez... ! »

Entendit-on Phoebe Pandora – puisque cela n'était nulle autre qu'elle – s'écrier, tandis que son crâne tombait mollement en arrière et que ses yeux se révulsaient. Elle était entièrement agité de spasmes et les aurors qui la retenaient ne semblaient plus savoir quoi faire, cherchant du regard un ordre implicite de leur ministre. Sa voix s'éleva, haute et parfaitement perceptible par les journalistes et les auditeurs qui s'amassaient autour d'elle.

« Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître,
Morts, souffrances et conflits vont se répandre,
Et les anciennes rivalités seront ravivées.
Le monde, bientôt, va se déchirer, tandis qu'au coeur des Ténèbres,
La Bête tapie absorbera l'âme de l'Humanité.
Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître... »

La voyante se convulsa et sembla s'effondrer littéralement dans les bras de l'auror qui la maintenait. Ses yeux papillonnèrent, et elle se redressa comme si de rien n'était, avant de regarder autour d'elle d'un air un peu ahuri.

« Holala, qu'est-ce qui se passe ? Vous faites tous une de ces têtes, mais... hé ! » râla-t-elle lorsque d'un signe du Ministre de la Magie, les aurors évacuèrent la jeune femme. « Vous n'avez pas le droit ! M'enfin ! Qu'est-ce que j'ai fait ?! »

Kingsley Schacklebot s'avança de nouveau sur la scène, l'air froid. Il était manifestement décontenancé par cet imprévu des plus étranges, mais il garda son calme. Il éleva les paumes de ses mains en direction de la foule, l'invitant à reprendre son calme.

« Ce n'est rien, voyons. Inutile de paniquer. Ceci n'est probablement rien de plus qu'une tentative désespérée de Miss Phoebe Pandora d'attirer l'attention sur elle. C'est exactement le genre de paroles et d'attitudes que je vous ai invité, plus tôt, à dépasser. Nous ne devons en aucun cas céder à la peur en accordant de l'importance à ces paroles ! »

Sur ces sèches paroles, Kingsley se retira, mitraillé par les appareils photo des journalistes surexcité par l'incident.
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  • Ambrine Illunia
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyMer 19 Sep - 7:52:43

Un jour férié ! Cool ! Ça voulait dire grasse mat' ! Petit déjeuner pendant trois heures ! Puis sieste ! Puis déjeuner dans le parc ! En plus, il fera beau, donc Quidditch ! Et après, goûter sur le terrain ! Avec des bonbons ! Et encore une sieste au soleil ! Et plein de...

- Ambrine, tu t'habilles comment pour la commémoration ?

Pouf. Voilà le bruit que fait une enclume quand elle tombe sur la tête pleine de rêves d'une poufsouffle qui a complètement oublié le « pourquoi » de la question « Pourquoi cette journée est fériée ? ». Dans sa tête, l'enfant se voyait faire la danse de la victoire juste avant cette phrase assassine. Maintenant, elle ne voyait qu'une petite fille qui boudait dans un coin sombre de sa tête.

* J'veux pas y aller *

- Je sais pas encore...

* J'resterais en pyjama toute la journée *

- Peut-être en robe.

* Et je mangerais du chocolat au lit ! *

- Et toi ?

L'enfant n'écoutait pas sa camarade. Après tout, elle s'en fichait bien des vêtements, les siens comme ceux des autres. Et puis, elle avait prévu des trucs trop bien et on lui gâchait tout. La vie est trop injuste...

Mais après tout, ça ne se faisait pas de ne pas aller fêter la chute du Lord. Cette journée était importante ! Cela faisait seulement deux ans que la paix et la sérénité étaient revenues s'installer dans les cœurs des Anglais. Même si cette couche de pureté était fine, fragile, brumeuse et instable, elle était là, sur l'âme de chacun des combattants, chacun des rebelles, des élèves, des familles. Et c'était ça qu'il fallait fêter, pas la mort d'un être qui a mal tourné, mais la vague de passion que cette chute a entraînée. Voilà, elle irait uniquement pour ça. Après tout, ce n'était pas Halloween, ils n'allaient pas faire la fête pour un mort ! C'était décidément trop glauque.

***

Le matin était frais, mais le soleil, à peine couvert par de rares nuages, s'approchant plus de la brume que du vrai cumulus, réchauffait d'ors et déjà les nombreux toits du château. La journée s'annonçait belle et calme. L'enfant, secouée par les bruits d'effervescence qui remontaient de la salle commune, s'était levée bien avant ce qu'elle espérait. Mais la bonne humeur contagieuse des Poufsouffles ne manqua pas à son devoir. À les voir ainsi sourire, Ambrine sourit aussi. Sa maison était heureuse, elle aussi. Après tout, ils étaient une grande famille.

***

Ce n'est qu'une fois dans les rues de Pré-au-Lard que la jeune préfète se rendit compte de l'importance de ce jour. Il y avait un monde fou ! Des jeunes, des vieux, des inconnus, des stars, dont les Bizarr’Sisters. Trop cool ! Elle croisa même ses amis de Poudlard : Akiko, Nikolaï, Caleb et Erin pour les plus proches, mais aussi Hayden, Aely, Lizbeth, Ange, Apollon et tant d'autres ! Que du beau monde ! Ils semblaient tous être accompagné d'un ami. Ambrine, elle, était seule. Ca lui laissait plus de liberté pour les stands. Et ses parents lui avaient dit qu'ils viendraient, un peu plus tard dans la journée. Mais pour l'instant, elle comptait bien profiter ! Le stand de tir était sa priorité, et dès que ce fut son tour de tirer, elle saisit les trois petits souaffles et, un par un, visa le plus petit des anneaux pour faire un maximum de points.

Une fois son(ses) tour(s) terminés, elle retourna vers la scène principale. On venait d'annoncer l'arrivée du Ministre. Tout le monde connaissait son visage, puisque de nombreuses photos de lui circulaient sur les exemplaires de la Gazette. Mais le voir en vrai restait une petite fierté personnelle. Aussi, elle écouta son discours, sans en saisir la moitié. La naïveté de la jeunesse protégeait les plus jeunes des vérités dures à entendre. Même la symbolique du phœnix renaissant de ses cendres échappait à l'enfant. Oui, elle trouvait cette statue majestueuse et splendide. Mais jamais, lors de sa longue contemplation, elle ne se demanda « pourquoi un phœnix ?».

Le discours s'achevait sur des phrases plus mystérieuses les unes que les autres, et Ambrine, suivant le mouvement de la foule, applaudit. Elle était pressée de rejoindre le stand de vol ! Mais une chevelure rousse en décida autrement. Projetée au sol par la dame au cri perçant, la jeune Poufsouffle ne comprit pas très bien ce qu'il se passait. Un remous d'inquiétude s'installa, telle une grande couverture, sur la foule.


- Écoutez... ! Écoutez... ! Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître, Morts, souffrances et conflits vont se répandre, Et les anciennes rivalités seront ravivées. Le monde, bientôt, va se déchirer, tandis qu'au coeur des Ténèbres, La Bête tapie absorbera l'âme de l'Humanité. Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître... 

Abasourdie, la gamine regarda autour d'elle. Qu'est-ce qui se passait ? Le pare-feu - aussi appelé naïveté – qui d'habitude la protégeait de ce genre de menace dont les conséquences la surpassait, ne s'activa pas. Pas cette fois. Les mots étaient trop lourds, trop vrais, et surtout, trop compréhensible pour les ignorer. Morts, souffrances. L'ombre du passé va renaître.

C'est la peur qui la guida. Perdue dans la foule, trop petite pour voir où elle était, elle avança péniblement entre les jambes des grandes personnes. Elle devait sortir de là, elle devait respirer. Et surtout, surtout, elle devait trouver ses parents. La journée était bien entamé, sans doute étaient-ils arrivés maintenant. Mais le public, au départ si heureux, semblait avoir changé du tout au tout. Elle se sentait oppressée ici, mal à l'aise. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi avait-elle attaché ses cheveux noirs avec sa jolie pince orange ? Qu'est-ce qu'elle devait faire ?

Heureusement, après avoir avancée difficilement à travers jambes, elle se retrouva nez à nez avec un(e) ami(e) à elle. Elle ne se donna pas la peine de le(la) saluer. Elle devait savoir ce qu'il se passait ici.


- Tu as entendu ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu crois que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n'est pas … mort ?

La peur fit place à la confusion. Est-ce qu'ils allaient se battre ? Est-ce que ça fait mal de mourir ? Qui pourra les protéger ? Elle ne savait pas utiliser sa baguette ! Elle était trop jeune pour mourir !
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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    Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyMer 19 Sep - 9:35:05

Et bien go pour la peluche de licorne ! Enfin, en tout cas il allait essayer parce que le poste qu’il briguait c’était celui d’attrapeur pas de poursuiveur alors viser, ce n’était pas particulièrement son truc. Il fit néanmoins des efforts pour tenir sa promesse à son amie et, après trois tours qui, s’ils ne firent nul mal à son portefeuille toujours excessivement rempli semblèrent exaspérer la file de gens qui attendaient derrière eux leur tour, il finit par obtenir assez de points pour recevour la peluche qu’il désirait. Il entendit quelqu’un grogner « Enfin » derrière-lui mais n’y porta aucune espèce d’attention. Cela faisait longtemps que les avis des imbéciles ne l’atteignaient plus, il avait des problèmes autrement plus importants. Sans compter qu’un type incapable d’attendre quinze minutes à un stand de tir lors d’une célébration ne méritait nullement sa compassion. Il récupéra donc son prix et le tendit à Akiko avec un sourire, en lui répondant avec amusement :

-Par précaution, évite tout de même de hurler sur tous les toits que je t’ai offert cette peluche, je préfèrerais conserver la bonne relation dont tu parles avec Ara. Or, si je ne pense pas qu’elle se sente menacée par notre amitié, sait-on jamais, il serait bête de tenter le diable tu ne trouves pas ? Par contre, il va falloir que tu m’explique un peu plus cette histoire de cours particuliers …

Il l’amena alors à l’écart, choisissant délibérément de laisser la place à d’autres personnes au lieu qu’Akiko tente sa chance pour lui offrir la peluche d’hippogriffe et ce pour trois raisons. La première, expliquer la peluche à Ara serait plus compliqué que d’expliquer celle de licorne que la griffonne ne verrait probablement jamais. La deuxième, il préférait éviter les commentaires moqueurs de ses camarades de chambrée s’il revenait ce soir avec une peluche sous le bras … Et la troisième, mine de rien, il ne voulait pas non plus s’attirer bêtement des inimitiés en accaparant le stand plus longtemps. Au pire, si Akiko voulait essayer de tirer, ils reviendraient plus tard, ils avaient encore toute la journée devant eux. Pour l’instant, ils revinrent vers la scène principale où les Bizarr Sisters avaient enfin remplacé l’autre casserole ambulante. Ils s’assirent tranquillement dans un coin et Niko entreprit de tirer les vers du nez de son amie. Ils étaient assez à l’écart pour que, sans lui faire de grandes confidences non plus vu le monde, elle se sente néanmoins assez à l’aise pour commencer à s’ouvrir un peu. Du moins, il l’espérait. Il se lança donc avec une certaine inquiétude pour son amie, mais tentant néanmoins de rester calme :

-Bon et maintenant, dis-moi un peu ce qui te préoccupe ces derniers temps. Parce que si je ne te trouve pas « étrange » comme tu disais tout à l’heure -« étrange » c’est notre normalité à toi et moi, ça ne me choque donc pas- je te trouve par contre très renfermée ces temps-ci. Encore plus que d’habitude que d’habitude je veux dire. Tu veux en parler ?

Il savait en effet que la forcer à discuter de ce qui la tourmentait ne servirait à rien, il était trop similaire à elle pour faire cette erreur de débutant. Plus on vous forçait à parler, plus vous vous renfermiez en vous-même par mécanisme de défense, par peur de paraître trop fragile, c’était une loi immuable de l’existence. Cependant, il savait aussi que son amie se sentait plus à l’aise en sa présence qu’avec d’autres personnes, comme lui l’était avec elle, alors il patienterait jusqu’à ce qu’elle se décide à lui expliquer ses tourments … ou pas.

En effet, à ce moment, alors que le Russe n’avait pas particulièrement fait attention quand la musique s’était arrêtée pour être remplacée par le discours d’un grand type noir qu’il savait être le ministre pour avoir entendu son père en parler deux ou trois fois, une femme rousse avec des airs d’échappée de l’asile commença un discours apocalyptique d’une voix d’outre-tombe. Un frisson parcourut l’échine de l’adolescent. Il n’avait jamais vraiment su que penser des soi-disant prophéties mais celle-ci semblait terriblement réaliste. Il en était d’ailleurs à essayer de se rassurer en se demandant si ce n’était malgré tout pas juste une détraquée qui essayait de se faire de la publicité facilement lorsqu’Ambrine arriva, essoufflée, et interrogea Akiko. Il tenta alors de faire entendre la voix de la raison à sa collègue préfète.


-Wow du calme Ambrine ! C’est trop facile de penser que ce type peut survivre indéfiniment et c’est par conséquent trop facile de jouer sur les peurs des gens. Il s’agit probablement juste d’une fille en manque d’attention. Et même si ce n’était pas le cas, des ombres du passé, il y en a plus d’une donc ne sautons pas aux conclusions de suite, OK ? La divination c’est toujours pareil, des termes on ne peut plus vagues pour qu’on puisse leur faire dire tout et rien.

Enfin, dans tous les cas, il espérait très très fortement, malgré sa façade de tranquillité pour le bien de ses deux amies, que tout ce cirque n’était rien de plus que ça, du cirque, parce que les morts, souffrances et autres, il n’en voulait pas. Déjà qu’il faisait tout son possible pour les éviter à la maison, s’il fallait aussi les éviter le reste du temps, sa vie allait vite devenir impossible.
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  • Aely Strange
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyVen 21 Sep - 20:45:16



Catastrophe ! Aely regarda du côté du Stand de Tir qu'elle n'avait encore remarqué. Celui de la queue. Il y avait au moins vingt personnes qui se bousculaient en hurlant au forain de se presser, ou encore en encouragement les joueurs qui lançaient les minis souaffles. La rouquine adressa un salut et une bonne chance intérieure à ses amis en train de jouer, puis retourna vers la place. Il était hors de question qu'elle patiente une heure pour lancer trois balles dans des anneaux ! Il faudrait qu'elle trouve un moyen de prévenir Hayden. Sans aller la voir. Son amie aux cheveux blancs ne semblait pas l'apprécier. Et c'était tout à fait naturel que la Serdaigle souhaite passer un peu de temps avec des personnes de son age plutôt que de jouer à la baby-sitter.

La fillette fouilla dans une des poches de sa veste et y enfonça son bras jusqu'au coude. Elle avait ensorcelé ses poches avec des sortilèges sans-fond, pour pouvoir y mettre n'importe quoi, même si elle était sûre de ne jamais s'en servir. En tous les cas, elle fouilla encore un peu puis sortit un bout de parchemin sur lequel elle écrivit quelques mots.

Le Stand de Tir est bondé. Ça ne vaut pas le coup d'y aller. Je te laisse profiter de la fin de la journée avec ton amie, elle à l'air d'être très sympa. Merci de m'avoir accompagné, cela m'a fait très plaisir. Et ne t'inquiète pas, je ne suis pas toute seule.

Aely plia le parchemin et agita sa baguette pour qu'il se transforme en un minuscule oiseau de papier et l'envoya porter son message à Hayden. Ce moyen de communication était très discret et il n'y avait aucune chance que l'oiseau se trompe de destinataire puisqu'elle avait pensé très fort à son amie.

La rouquine regagna la place où le Ministre de la Magie, sur l'estrade, prononçait un discours des plus sérieux et des plus émouvants, à en juger par les dames qui sortaient leurs mouchoirs. Aely écouta et trouva ça très bien, si l'on enlevait le fait qu'elle ne comprenait pas grand chose, puisqu'elle n'avait pas connu la guerre. Et que c'était un peu ennuyeux.

Un hurlement retentit et la foule se tut. Près de l'estrade, se convulsait Pandora, la voyante, en prononçant des paroles incompréhensibles, jusqu'à ce qu'elle élève la voix comme possédée.

« Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître,
Morts, souffrances et conflits vont se répandre,
Et les anciennes rivalités seront ravivées.
Le monde, bientôt, va se déchirer, tandis qu'au cœur des Ténèbres,
La Bête tapie absorbera l'âme de l'Humanité.
Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître...
»

Les employés du Ministère l'emmenèrent, mais le mal était fait. Un vent de panique soufflait sur le place, et des visages inquiets se tournaient dans tous les sens, tandis que Kingsley essayait de dissiper le malaise. Pour sa part, la fillette pensa que c'était tant mieux, qu'elle avait enfin trouvé pourquoi elle allait mourir si jeune. Elle s'excusa mentalement auprès des gens terrorisés, mais elle n'accordait que très peu d'attention à une voyante qui lui avait prédit un chien.

La rouquine marcha au hasard pendant un moment, puis ré-aperçu Gabriel, qui semblait heureux de quitter la femme au cheveux rouges. Aely s'approcha doucement.

- C'est bon ? Tu as fini de parler ? Tu es tout seul ? Je crois que je commence à avoir faim et soif. Tu veux quelque chose ?

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  • Margaret Bailey
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptySam 22 Sep - 13:04:48

Margaret regarda avec satisfaction son rival conservateur s’éloigner. Bientôt, ce fut Leoni qui le suivit. Tant mieux. Elle n’aimait décidément pas l’Italien. Quelque chose en lui dénotait un homme rusé et potentiellement dangereux. Sa fulgurante ascension en Angleterre était un signe qui ne trompait pas. Armando avait des capacités et savait les utiliser. En politique, il aurait été redoutable mais il ne semblait pas intéressé par le pouvoir – du moins, pas directement. Malgré tout, s’étant immiscé dans les cercles des puissants, que ce soit au niveau politique ou économique, il exerçait beaucoup d’influence et sa présence du côté des conservateurs était sans équivoque. Toutefois, Margaret n’arrivait pas à comprendre sa position conservatrice alors que Richardson et son parti défendaient la fin du commerce aux moldus, commerce qui était justement très juteux pour Leoni. C’était une des raisons pour lesquelles elle se méfiait de lui ; il n’était pas idiot et ne travaillait certainement pas contre ses intérêts.

Abandonnant ses interlocuteurs, Margaret déambula parmi les stands, goûtant du bout des lèvres quelques mets, faisant mine de se laisser tenter par l’une ou l’autre babiole d’un vendeur ambulant. Lorsque le concert commença et que Célestina Moldubec monta sur scène, la Sous-Secrétaire fit feu des deux fuseaux. Elle ne connaissait que trop bien les ravages causés par la voix nasillarde et presque plaintive de la diva des chansons où l’amour se mêlait aux fonds de chaudron. Soigneusement à l’écart, elle discuta en compagnie de quelques jeunes étudiants, certains manifestement excédés par Moldubec et attendant avec un agacement non dissimulé qu’elle s’en aille pour laisser place au trio suivant. D’ailleurs, si Célestina provoquait peu d’engouement chez Margaret, on ne pouvait pas dire que les Bizarr’s Sisters en provoquaient plus. Cependant, sa compagnie changea radicalement quand les jeunes allèrent écouter leurs idoles et que les vieux rappliquèrent à l’écart du bruit et de l’agitation toute moderne de la musique.

Enfin, après un concert qui lui sembla interminable, Margaret vit Kingsley approcher sur le devant de l’estrade. Son discours était le moment que tous les politiciens avaient attendu. Il s’agissait de quasiment sa dernière prestation en tant que ministre et le contenu de son propos serait déterminant. Margaret ne put s’empêcher de noter avec une pointe de désapprobation que le ministre faisait tout pour inciter les centaines d’électeurs devant lui à voter pour lui lors des prochaines élections. Sa prestation oratoire aurait même pu réussir, si ce n’était l’intervention inopportune de la voyante.

A proximité de la scène, Margaret était aux premières loges quand la bohémienne surgit en folie, agitant la menace. En entendant les paroles de Pandora, Margaret ne sut que penser. D’un côté, la voyance était une branche particulièrement trouble de la magie et qui donnait lieu à un nombre incalculable de fausses prédictions de charlatans. De l’autre, Phoebe Pandora semblait en pleine crise, comme si elle avait réellement une prémonition et il semblait difficile, même pour une très bonne comédienne, de simuler une crise. Cependant, les paroles, malgré leur ton des plus inquiétant, n’exprimaient rien de précis. Plusieurs personnes dans la foule commencèrent à paniquer, pensant presque que Voldemort allait apparaître au beau milieu de la place de la résistance, tandis que le ministre commentait sèchement l’incident, avant de prendre la fuite dans les coulisses. A coup sûr, personne ne l’écoutait quand il demandait de ne pas tenir compte de cela. Et comment faire autrement quand il fermait ouvertement les yeux à ce qui pouvait être une vraie prédiction ? La foule s’agitait en tous sens et le vacarme remontait rapidement, après le calme religieux qui avait duré pendant le discours du ministre. Ce premier incident déjà annonçait que la commémoration n’allait pas se terminer comme on l’espérait…
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptySam 22 Sep - 16:44:40

Akiko se sentait toute gênée en entendant les impatients grommeler derrière eux. Elle n'aimait pas déranger mais... elle put se concentrer assez pour observer la performance de son meilleur ami, l'encourageant avec le plus d'enthousiasme dont elle était capable. Et en dépit de sa tristesse de ces derniers temps bien évidente, elle ne put retenir un sourire sincère et joyeux devant les efforts du vert et argent, qui lui tendit la peluche ainsi que ces quelques mots :

"Par précaution, évite tout de même de hurler sur tous les toits que je t’ai offert cette peluche, je préfèrerais conserver la bonne relation dont tu parles avec Ara. Or, si je ne pense pas qu’elle se sente menacée par notre amitié, sait-on jamais, il serait bête de tenter le diable tu ne trouves pas ?"

La petite française étouffa un petit rire comme la trille délicate d'un rossignol entre ses lèvres, serrant la peluche contre elle - aux anges Yeux - avant de répondre d'une voix douce et un peu plus joyeuse que ces derniers temps, très flattée et honorée du présent :

- Ne t'inquiète pas, pour rien au monde je ne voudrais gâcher ta relation amoureuse avec Ara ! Puis je ne pense pas que Rupert serait très heureux non plus de l'apprendre autrement que par moi... tu le connais, il est un peu possessif. Ce serait vraiment bête de tenter les diables en effet...

Le sourire qui était venu fleurir sur ses lèvres flétrit presque juste après ces paroles, alors que les yeux d'argent perdaient de leur éclat, et qu'elle resserra ses bras autour de la peluche de licorne. Rupert... non elle ne devait pas gâcher cette ambiance festive en fondant en larmes pour rien, comme une gamine qu'elle ne se devait plus d'être ! Mais Rupert lui manquait... elle sentit comme une boule pesante se former dans son ventre, avant d'émettre un petit cri de surprise alors que Nikolaï l'entraînait ailleurs, un peu à l'écart des festivités, sans se débattre toutefois - de toute manière elle n'en n'aurait pas la force physique pour le faire - ses grands yeux d'argent s'agrandissant aux derniers mots du serpentard :

"Par contre, il va falloir que tu m’explique un peu plus cette histoire de cours particuliers …"

Cours particuliers... cours particuliers ! Mais oui bien sûr, elle avait évité d'en parler à qui que ce soit - ou par brèves allusions pour justifier son manque de temps envers ses amis ces derniers temps - mais les résultats de cet entraînement rigoureux en supplément commençait à porter réellement ses fruits en cours de duels normaux. Elle n'était donc qu'à moitié étonnée que son meilleur ami - et partenaire de Duels et de pas mal de TDS - puisse ressentir le changement et percer au jours un pan de sa réelle humeur de ces derniers temps. Elle cherchait sa réponse alors qu'ils revenaient vers la scène des Bizarr'sisters, un peu à l'écart quand même vers un banc abandonné. Un mince sourire la distrait quelque peut de ses tracas en écoutant la musique du groupe sorcier, se rappelant de sa meilleure amie rouge et or Ethel Perks qui lui avait fait découvrir le groupe musical au cours de sa première année à l'école de magie. Mais très vite le ton et le regard sérieux et inquiets de Nikolaï la ramenèrent à la réalité, alors qu'ils étaient assis, et que ce dernier soulevait :

"Bon et maintenant, dis-moi un peu ce qui te préoccupe ces derniers temps. Parce que si je ne te trouve pas « étrange » comme tu disais tout à l’heure -« étrange » c’est notre normalité à toi et moi, ça ne me choque donc pas- je te trouve par contre très renfermée ces temps-ci. Encore plus que d’habitude que d’habitude je veux dire. Tu veux en parler ?"

La petite Serdaigle, mise face au fait, ne put que baisser la tête un moment, hésitante alors que les yeux d'argent restaient posés sur la peluche. Un petit moment de silence avant qu'elle n'approuve doucement de la tête, cherchant encore ses mots. La pression était trop grande, elle devait en parler à quelqu'un de confiance, et Lavande n'était pas disponible depuis la fermeture de l'UMA, sa grande soeur de coeur... et Nikolaï... il savait après tout pour ce qui concernait sa fugue cet été, ne l'avait dit à personne, alors... elle souffla avec douceur, commençant à peine à répondre :

- En dehors... des responsabilités de préfète, Rupert me manque. Je me fais du soucis pour lui, je n'ai presque pas de nouvelles depuis pas loin de cinq mois... je ne... je ne sais même pas si j'aurais le droit de passer l'été avec lui... je...

Les larmes menaçaient de revenir toutes seules se réunir dans ses yeux totalement apeurés, plus qu'ils ne l'avaient jamais été, alors qu'automatiquement une de ses mains vint serrer l'avant bras de Nikolaï, mais elle se retint de pleurer et leva des yeux argentés brumeux de larmes retenues alors qu'elle soufflait, presque prête à lui dire, hésitante :

- Je... je prends des cours particuliers... en duels depuis le début de l'année. Des cours d'auto défense. Je... oh excuse moi, Nikolaï, je suis... je suis réellement désolée... je ne t'ai pas dis toute la vérité sur ce qu'il s'est passé... l'été dernier. En dehors de la fugue... il s'est passé quelque chose. Quelque chose de très grave quand j'étais chez les Turners. C'était... probablement un accident... mais... je... ça a totalement changé... plein de choses. Je... je n'avais pas le droit d'en parler, à personne qu'ils m'ont dit. C'était dur... très dur de ne pas en parler... de vous cacher la vérité. J'avais envie de t'en parler, mais je ne le pouvais pas... et pourtant ça me fait encore mal, même après tout ce temps... c'est loin de passer, comme ils l'avaient du... Oh Nikolaï, tu n'imagines même pas... tu n'imagines même pas à quel point je m'en veux... je m'en veux d'avoir fugué... si je ne l'avais pas fais, tout ceci... ne serait probablement jamais arrivé. C'est tellement affreux... s'il n'était pas intervenu... si on... je n'aurais pas été là à pouvoir discuter... si... tellement affreux...

Sa voix commençait à s'étouffer entre les sanglots tandis qu'elle s'approchait de l'horrible vérité du cauchemar de cette nuit de pleine lune écossaise. Elle tremblait tant de regrets, de peur encore présente, de terreur même. De terreur à l'idée que, sans la présence miraculeuse et l'intervention d'un étudiant, Rupert et elle... Rupert et elle... elle ne serait pas là à discuter avec Nikolaï. Il y aurait eu une place de vide dans le dortoir des aigles, et une dans celui des lions. Sa mère aurait été toute seule dans sa folie. Elle était vraiment sur le point de dire enfin à son meilleur ami ce qui la taraudait à raison depuis l'été dernier... désespérée, elle ne voulait pas mettre en danger son meilleur ami en lui disant son secret... un secret noyé dans la violence, la ségrégation de sang, la nuit, le sang et la terreur. Un secret seulement marqué par les fines rainures argentées des cicatrices sur ses avants bras, et les autres. Une horrible vérité qu'elle avait mit à jour, quand elle avait recroisé ce garçon plus âgé. Elle lui avait tout dit, il lui avait promit de l'aider, de la protéger et de tout faire en son pouvoir pour coincer le responsable. Elle avait pu lui dire, ce garçon savait, il avait tout vu, et Rupert et elle lui devaient la vie. Ses propos étaient en apparence incohérents, aussi perturbés que ses pensées. Elle commença avant de se raviser en entendant la sombre divination peu après :

- Nikolaï... comment te dire cela... l'été passé... il s'est passé quelque chose qui a changé Rupert et moi... qui nous a affecté à jamais. Promets moi, promets moi... mais tu vas nous regarder différemment, tu vas regarder différemment Rupert... je n'ai pas envie de te perdre... promets moi que tu ne partiras pas... hein ? Même si je te dis ce qu'il s'est passé, promets moi que tu ne nous regarderas pas autrement... promis ? En fait...

Citation :
« Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître,
Morts, souffrances et conflits vont se répandre,
Et les anciennes rivalités seront ravivées.
Le monde, bientôt, va se déchirer, tandis qu'au cœur des Ténèbres,
La Bête tapie absorbera l'âme de l'Humanité.
Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître... »

Terrorisée, Akiko poussa un petit cri effrayé, blanche comme neige d'hiver au soleil, encore sous le coup de l'émotion de l'horrible secret que cette sombre divination venait de retarder à être dévoilé. Elle resserra sa prise sur l'avant bras de son ami, pour chercher à se rassurer, et détourna le regard tandis que Ambrine approchait, pour chasser ses larmes bien que ses yeux restèrent un peu rougis, reprenant un masque de calme presque convaincant alors que ses deux amis préfets essayaient de se rassurer :


" Tu as entendu ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu crois que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n'est pas … mort ? "

"Wow du calme Ambrine ! C’est trop facile de penser que ce type peut survivre indéfiniment et c’est par conséquent trop facile de jouer sur les peurs des gens. Il s’agit probablement juste d’une fille en manque d’attention. Et même si ce n’était pas le cas, des ombres du passé, il y en a plus d’une donc ne sautons pas aux conclusions de suite, OK ? La divination c’est toujours pareil, des termes on ne peut plus vagues pour qu’on puisse leur faire dire tout et rien. "

Akiko resta un moment silencieuse pour reprendre de son calme, bien que légèrement tremblante encore et un peu pâle, et offrit un léger sourire posé à ses deux amis préfets de deux autres maisons, essayant de se raisonner en même temps que ses amis :

- Bonjour Ambrine...Nikolaï... a raison. Ombre est un terme si général... ça peut tout dire et n'importe quoi selon son sens premier ou ses sens seconds... bien que, si c'est possible qu'elle cherche à attirer l'attention, il est aussi potentiel qu'elle ait... eu une vision. Bien que ma logique s'y refuse. Au pire, mettons qu'elle ne délire pas : il ne faut pas le prendre comme impératif, mais comme... avertissement ? Le futur n'est pas gravé en lettres de feu dans la pierre, alors... enfin je ne sais pas. Mais restons objectifs quand même, il ne sert à rien de paniquer, vous ne croyez pas ?
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptySam 22 Sep - 21:54:22

La ténébreuse sortit du stand de Phoebe Pandora sans vraiment savoir quoi penser. Elle était néanmoins sure de deux choses: la voyante avait un don indéniable pour voir des choses mais elle était aussi complètement incompétente en ce qui concernait l'interprétation. Tout au long de la consultation, elle avait effleuré la vérité concernant sa double identité en tant que Dame Rouge ou encore sa relation adultère avec Arsène.. Sauf que si l'on en croyait la miss, c'était son mari qui allait la tromper en essayant une expérience homosexuelle avec un beau brun... C'était tellement à côté de la plaque que la sorcière ne put empêcher un sourire en coin d'ourler ses lèvres.. Peut être la belle devrait elle informer Arsène qu'il était sensé se taper Klaus ? Remarque, elle aurait rien contre une partie à trois, dommage que l'idée n'ait guère de chance de plaire aux deux hommes de sa vie.. Ella se secoua mentalement la tête pour chasser ses pensées à la con. Allez donc voir une voyante débile et voilà le genre d'idées foireuses qui vous occupaient ensuite l'esprit. Néanmoins, la jeune femme ferait doublement attention au moindre indice de maladie chez Alexander, s'il y avait une chance même infome que Phoebe soit dans le vrai au sujet de cette histoire de Dragoncelle, la ténébreuse ne courrait pas le moindre risque et prendrait toute les précautions possibles.

En parlant du bébé, celui ci s'était finalement endormi dans les bras de sa mère alors que celle ci regagnait l'agitation des ruelles de Pré-au-Lard à la recherche de Klaus. Mine de rien le bébé commençait à se faire lourd depuis le temps qu'elle le portait et la sorcière ne souhaitait que se retrouver un peu au calme au près de son époux. C'était une chose qu'elle aimait sincèrement chez lui, il savait respecter son besoin de liberté et ne l'étouffer pas quand elle avait besoin de s'éloigner un peu ou d'être seule, mais il était aussi toujours là lorsqu'elle avait envie de sa compagnie et souhaitait se réfugier dans ses bras. Par moment, elle éprouvait de la culpabilité de savoir qu'elle était si loin de l'épouse idéale et qu'elle ne méritait pas sa confiance, mais elle était comme ça, elle n'y pouvait rien. Elle savait que si Klaus commençait à vouloir l'enfermer ou contrôler sa vie, elle finirait par le détester. Le concert des Bizarr'Sisters se terminait et les jeunes sorciers qui s'étaient regroupé au centre de place devant la scène se dispersaient progressivement. Visiblement écouter le discourt de Shacklebolt n'était pas aussi attractif. La légilimens n'écouta que d'une oreille son baratin très symbolique sur le Phénix qui renait de ses cendres avec des incitations guère voilée à voter pour son parti. Elle finit par apercevoir son mari légèrement détacher du reste de la foule, lui aussi semblait tenter de la retrouver, mais il ne regardait pas dans la bonne direction. Ella l'appela de façon à éviter qu'il ne s'éloigne en partant dans la direction opposée pour la chercher et un sourire sincère étira ses lèvres lorsqu'il la vit et que leurs regards se croisèrent.

L'Allemande venait juste de confier Alexander à son père quand elle sentit l'ambiance soudain pesante qui venait de s'abattre sur la place avec un silence qui n'avait rien de naturel. C'était l'un de ses instants où le monde semble retenir son souffle l'espace de quelques secondes avant de céder à l'incompréhension et à l'horreur. La ténébreuse se retourna pour voir Phoebe Pandora s'effondrer à demi sur la scène, soutenue par des agents de sécurité qui cherchaient à l'éloigner de la place. Ella n'avait pas vraiment porté attention à ce qui s'était passé et à ses paroles. Elle avait seulement entendu la fin, une prétendue bête qui absorbera l'âme de l'humanité et une ombre du passé qui allait renaître.. Déjà fallait-il savoir à quoi cette « Bête » et cette « Ombre » faisait référence. Une personne, une organisation malfaisante, une créature des ténèbres ? Ça pouvait être tout et n'importe quoi. Cela pourrait tout aussi bien désigner la part sombre qu'il y a en chacun par exemple. Quoi qu'il en soit cela renforçait son désir de rentrer au plus vite dans la tranquillité du Château avec son homme et son bébé. Elle ne savait pas si c'était du à la prophétie de Phoebe , mais elle avait un horrible pré-sentiment et n'aspirait qu'à quitter les lieux sans tarder.


« Rentrons au château, toute cette agitation m'a épuisée. J'ai envie qu'on passe un peu de temps seulement tous les deux.. »

La belle avait toujours su comment parler aux hommes, que ce soit Klaus comme Arsène, elle savait très bien les amener où elle le désirait. Il fallait dire que ses messieurs d'une manière générale n'étaient jamais contre l'idée de « passer un peu de temps seuls tous les deux » avec toutes les promesses possibles que ces mots comportaient. Pour tout dire, elle n'avait pas du tout envie qu'il tente de la convaincre de rester encore un peu en disant que c'était dommage de partir déjà alors qu'ils n'avaient pratiquement pas passé de temps ensemble et qu'ils pourraient aller au stand de jeu ou boire un verre aux Trois-Balais ou autre. Elle ne tenait pas à devoir s'expliquer sur son envie de partir. En guise de réponse, son époux déposa un tendre baiser sur ses lèvres écarlates avant de glisser un bras derrière sa taille. Il ne chercha pas à discuter ce qui signifiait que lui aussi ne demandait pas mieux que de rentrer pour se retrouver avec elle en toute intimité. C'était le genre de moment où Klaus incarnait vraiment le mari parfait, se rangeant toujours à l'avis de son épouse et faisant tout son possible pour la satisfaire quelle que soient ses envies. D'ailleurs pendant sa grossesse, il avait été exceptionnel à ce niveau là, s'adaptant à ses lubies et à ses caprices du moment sans jamais avoir l'air d'en être exaspéré. Comme Klaus la serrait contre son flanc en maintenant Alexander entre eux, la Duchesse se laissa entrainer loin de toute cette agitation vers le calme paisible de leur somptueuse propriété.
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 1:01:07

Se faire plus beau que d'habitude ? Pourquoi faire ? Et puis, c'était quoi, "plus beau" ? Ca voulait dire qu'il était moche, c'est ça ? Et puis d'abord, forcément qu'il était pas terrible, avec sa brûlure sur la moitié du visage, et ses autres cicatrices. Parfois, il se demandait quand est-ce qu'il allait perdre un oeil et la forme exacte de son nez, un peu comme Maugrey Fol-Oeil. Le pauvre d'ailleurs, il n'avait même pas pu défendre ses capacités d'Auror lors de l'ultime affrontement. Il était mort avec toujours cette réputation de parano, alors que lui, il savait, il l'avait connu dans sa jeunesse d'étudiant. Il avait été l'Auror le plus respectable. Il faisait son boulot et le faisait bien. Sérieusement, cette Commémoration, il ne la sentait pas. Ca puait l'hypocrisie. Certes, cela pouvait sembler surprenant sortant de la bouche d'un prof d'Histoire de la Magie, mais il avait connu les événements dont il était question, il ne pouvait pas rester objectif comme tout Historien se devait. Et puis, les Mages Noirs n'avaient pas été les seuls meurtriers de l'Histoire.

En toute objectivité, quand cela lui prenait, Mihael reconnaissait qu'il en était un aussi. Ce n'était pas parce qu'ils portaient l'étiquette "méchants" qu'il était plus facile de tuer quelqu'un, ce n'était pas parce que l'on était en position de légitime défense que cela pèserait moins sur la conscience. S'ils vivaient dans un monde juste et réellement libre, le Ministère de la Magie ne devait pas seulement s'enquérir d'enfermer les derniers Mangemorts à Azkaban. Il y avait des meurtriers qui traînaient sur cette place bondée. Certains étaient des collègues de travail, d'autres des connaissances, ou encore des élèves. Quand la Justice serait-elle faîte aux familles des Mages Noirs ? Eux, qui n'avaient pas spécialement demandé à être traîné dans la boue parce qu'un membre de leur famille avait voulu rejoindre Voldemort. Eux aussi avaient perdu des membres de leur famille dans cette guerre, et leur peine n'était pas moindre que celle des autres.

Mais les gentils avaient gagné. C'était tout ce qui comptait. Toujours, partout. La même solution offerte. Juger ceux qui ont perdu comme vilains, ne pas leur donner droit à autant de Droits que ceux qui ont gagné, cela ne s'appelait pas une Démocratie. Dire ce qui était bon, par la loi du plus fort, n'était pas le fondement d'une société saine. Attention, il ne disait pas qu'il aurait fallu ne rien faire. Il disait juste que maintenant que cela était apaisé, il fallait mettre tout le monde au même niveau. Et si cela passait par quelques années à Azkaban, il le ferait, au nom des Droits de tous. Des partis politiques voulaient rendre les Elfes de Maisons libres et égaux aux Sorciers. Mais quand il y avait encore des différences de traitement entres Sorciers, cela n'avait aucun sens, c'était s'occuper de ranger les torchons déjà pliés et qui n'avaient rien demandé, alors qu'une montagne de serviettes attendait depuis plus longtemps.

Et l'injustice parmi les injustices était de ne pas permettre les Sorciers de consommer des produits Moldus. Sérieusement, en regardant le stand de Dégustation, affublé de ses habituels vêtements en cuirs de dragon du cou aux pieds, Mihael trouvait honteux qu'il n'y ait pas de Kinder Bueno. Il aurait fait une Croisade pour en avoir un. Il aurait pu bouter des Anglais hors de l'Irlande, se faire mettre au bûcher pour en manger. Sérieusement, les Sorciers devraient voir à faire plus de confiseries à base de chocolat, sans que cela ne vous retourne la tête, ou ne vous donne des effets secondaires peu agréables. Le chocolat, c'était là pour remonter le moral, c'était déjà magique en soit. Et là, il n'y en avait pas. Monde cruel. Franchement, c'était trop injuste.

Le blond jeta un regard meurtrier à la personne du stand, comme s'il était responsable de l'absence de chocolat. Avec sa moitié de visage brûlé, autant dire que ça donnait pas envie de le contredire. C'était la faute du vendeur, un point c'est tout. Alors, leva son bras droit dénudé par habitude, l'avant-bras recouvert d'une cicatrice en spirale, il pointa de son index ce qu'il allait prendre.


-Je vois qu'il vous reste un... commença-t-il.
-Vous voulez pas plutôt un Flan Fou à la Coco ?
-Non, je crois que je vais prendre le...
-Un cake patacitrouille ? Ils sont délicieux !
-C'est la dernière ?

Il vit le vendeur être gêné. Okay, donc c'était bien ça.

-M'en fiche, je vais prendre la dernière Bière à facéties.

Il vit le vendeur bouder, comme s'il avait espérer pouvoir s'en mettre une de côté pour la fin de journée. Alors, désolé pour lui, mais il avait pas de chocolat, et dans la liste des choses comestibles et remontant le moral, la bière était en deuxième position. Donc qu'il vienne pas se plaindre. Il était le client, oui ou bouse de Dragon ? Une fois sa commande passée, l'enseignant entendit geindre dans son dos. Il semblait que la personne suivante aurait bien voulu la boire cette bière. Prêt à se retourner pour revendiquer son droit, le jeune homme se stoppa dans sa réplique. Il connaissait son visage à cette personne. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas exactement pareil que dans son souvenir. Pour sur, la brûlure sur le visage de la gamine devait jouer un rôle dans la question. Il fronça les sourcils, et sortit d'un ton critique :

-Je vous aurai bien retirer des points pour votre manque de respect pour les anciens, Miss Decircée, mais vous n'êtes plus sous ma juridiction.

Il aurait pu aussi faire attention à ce qui se passait sur l'estrade un peu plus loin, là où le Ministre de la Magie avait fait son discours et où une prophétie venait d'être dîtes. Il aurait pu, s'en soucier un minimum. Mais ce n'était pas si la Gazette du Sorcier n'allait pas en parler demain, si quelque chose d'intéressant arrivait. Et puis, côté "vivre des événements Historiques" il jugeait avoir assez donné avec la Bataille de Poudlard.
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 12:52:47

L'homme regarda autour de lui avec une excitation prédatrice mêlée à un sentiment d'horreur. Jamais auparavant il n'avait vu un endroit pareil, ni un tel défilé disparate d'individus tout en couleur. Il n'y avait rien ici de « normal ». Tous ses gens portant des capes et des chapeaux pointus.. et là.. il y en avait qui volaient dans le ciel sur... des balais ! Et ici... des gens à la peau luisante ou d'une couleur inhumaine, des individus semblables à des morts vivants ou encore couverts de fourrure ou d'écailles. Des bras qui s'allongeaient de manière infernale, des gens qui se mettaient à psalmodier dans une langue ancienne après avoir bu un breuvage maudit probablement envoyé par le diable lui même ! Ils pouvaient bien avoir l'air d'enfants, il ne se laisserait pas tromper par leur apparence innocente. Il n'y avait pas de doute possible, ce village était sous l'emprise du démon et tous ses gens ne pouvaient qu'être des envoyés de Satan ! Sorciers, Sorcières, démons, vampires, loup garous.. ils étaient partout ! Oh il plaignait ces pauvres âmes possédées et tourmentées ! Mais il était trop tard pour les sauver, le Saint Père lui même ne pouvait plus rien pour eux.

John savait pourquoi il était là, pourquoi le destin l'avait conduit ici. Si ses souvenirs de ce dernier mois étaient un peu flous entre cette manifestation démoniaque sur Trafalgar Square, ce sorcier qu'il avait vu à la gare de King's Cross et qu'il avait suivi au travers d'un mur avant de monter dans le train pour arriver ici... Tout était clair désormais. Il devait faire ce que la voix dans sa tête lui intimait d'accomplir car c'était Dieu qui le guidait. John Stanley était un moldu tout ce qu'il y a de plus ordinaire, âgé de 47 ans il avait déjà fait plusieurs années de prison pour avoir décidé de se rendre justice lui même. Il ne regrettait absolument rien; il avait vengé l'honneur de sa mère et n'hésiterait pas à recommencer si c'était à refaire. Aujourd'hui, on lui offrait la chance d'être un héros en éradiquant cette engeance démoniaque.

Alors, le moldu, résolu à faire face à son destin, enclencha ses deux grenades qu'il jeta au hasard là où la foule était la plus dense, vers la scène et les stands, puis leva son pistolet mitrailleur et tira sur ce rassemblement de l'enfer. Les bombes explosèrent quasiment au même moment dans un nuage de poussières et de gravats. Du sang gicla des blessures causées par les balles, ce qui signifiait que ces êtres pouvaient être tués. Avec un air de dément, l'homme canarda de plus belle, il y eu des hurlements, la panique se propagea dans les rangs de l'ennemi, certains se ruèrent pour tenter de l'arrêter, mais il dirigea son arme meurtrière sur eux pour les terrasser.


« MOUREZ DÉMONS ! »

Hurla-t-il tout en faisant feu de manière systématique tout autour de lui. Hélas ils y en avaient trop, ils étaient trop nombreux pour lui... Mais, même s'il ne s'en sortait pas vivant, il ferait en sorte d'emporter avec lui autant de ses créatures infernales que cela lui serait possible.

[HJ: Vous êtes libre de dire si votre personnage est blessé au cours de l'attaque ou pas et de le faire réagir comme bon vous semble, mais il faut savoir que quiconque tente de s'avancer vers le moldu pour l'arrêter a quand même de très fortes chances d'être tué avant d'avoir pu lancer le moindre sort, donc il vaut sans doute mieux laisser ça aux aurors Wink]
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 18:13:35

Lizbeth avait fini son pain aux raisins, et avait décider d'aller écouter le discours du ministre de la magie, dès que les Bizzar' sisters auraient fini leur performance. Elle adorait ce groupe, mais n’appréciait pas le fait d'être ballottée par la foule en adoration devant le chanteur, quand elle était seule. La jeune fille attendit donc que le ministre de la magie apparaisse sur la scène. Elle se releva, et s'avança vers l'estrade pour écouter le discourt.
Le ministre faisait allusion à la guerre qui avait déchiré le monde des sorciers, deux ans auparavant, et ressassait ce que tous les discours énonçaient: croire en son peuple, ne pas lâcher prise, persévérer dans la reconstruction du monde...

"Après l'hiver, la renaissance. Après la mort, la métamorphose. Il est temps pour la communauté sorcière de renaître de ses cendres et de bâtir un monde nouveau, d'oser prendre le chemin d'une autre philosophie, sans pour autant renier notre culture ni ce que nous sommes."

Liz écouta attentivement ces dernières phrases, les notant dans sa tête car elle les trouvaient particulièrement vraies, et bien formulées.
Le ministre annonçât alors qu'une statue allait régner sur la place, et rompit le sort de dissimulation qui cachait aux yeux de tous un phœnix de bronze. Le ministre attendit que les applaudissements se soient tus, pour continuer son monologue:

"La communauté magique a encore de beaux jours devant elle, c'est à vous qu'il incombe de faire le choix de lui permettre de perdurer et de prospérer demain." annonçât Kingsley avec un air plus déterminé et sur de lui que jamais.

Lizbeth nota que ses phrases devaient en toucher plus d'un. Déjà, tous ceux ayant perdu un ou même plusieurs êtres chers durant les années de guerres passées, et également ceux qui avaient enfin pu fonder une famille, et qui rêvent d'une vie calme pour leurs proches et leurs amis.

« Je vous remercie à tous de l'exemplarité que, je n'en doute pas, vous manifesterez dans vos choix et vos actions. Merci à tous. » conclu le ministre.
Mais tandis que l'homme donnait quelques poignées de main aux spectateurs du premier rang, un cri déchira littéralement l'assemblée:

« Écoutez... ! Écoutez... ! » c'était la voix de Phoebe Pandora, la voyante un peu excentrique qui donnait consultation au stand de divination.

« Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître,
Morts, souffrances et conflits vont se répandre,
Et les anciennes rivalités seront ravivées.
Le monde, bientôt, va se déchirer, tandis qu'au cœur des Ténèbres,
La Bête tapie absorbera l'âme de l'Humanité.
Le temps approche où l'Ombre du passé va renaître... »


Lizbeth frissonna, elle savait que la femme n'était pas consciente de ce qu'elle disait, cela se voyait à son visage, alors Liz était sure que les paroles de Phoebe étaient vraies.

Mais le Ministre la fit évacuer, et assura que la voyante voulait simplement s'attirer un peu plus de clients, en se servant de cette journée particulière pour se faire un peu de publicité.

La foule s'agitait, maintenant. Les gens commençaient à bouger, et la petite Lizbeth se faisait marcher sur les pieds. Les paroles de la voyante avaient fait mouche, elle se sentait touchée en plein cœur. Elle qui aspirait à ne jamais vivre une guerre de plein fouet, craignait de tout son être que les menaces furent vraies.

Elle essaya de se calmer, et de penser que comme auparavant, elle et ses parents pourraient partir en France si les forces du mal revenaient hanter l'Angleterre.
Tandis que la jeune fille réfléchissait elle vit quelle était juste à côté d'un groupe d'élèves. Ambrine, la préfète de Poufsouffle, Akiko, celle de Serdaigle, et Nickolaï, celui des serpentards. Bon, que des préfets, La petite Gryffondor se senti un peu gênée, mais alla tout de même vers eux :

« Bonjour...vous avez entendu ? Ça fiche la trouille..enfin je veut dire, c'est inquiétant, non ?
Dites, ça vous gêne si je reste avec vous aujourd'hui ? Je ne connais personne et je suis venue seule, je m'ennuie un peu... »


Lizbeth avait mis à peu près tout son courage dans ces quelques phrases, la jeune sorcière avait d'habitude du mal à aller vers les autres, mais allons, elle n'avait rien à perdre.. !

Tandis qu'elle attendait une quelconque réponse de ses camarades de classe, elle entendit un bruit sourd semblable à une détonation, et un cri dément:

« MOUREZ DÉMONS ! »

D'après ce que la jeune Gryfonne réussi à assimiler dans son esprit qui commençât à tourner à cent à l'heure, un fou avait pris pour cible la place de la République. Pourquoi un attentat ici? Qui pouvait vouloir faire ça? Prise de panique, la jeune fille couru tant qu'elle pu en essayant de ne pas perdre de vue ses camarades, et tenta d'arriver hors de portée des armes du fou furieux qui se mettait à présent à mitrailler la foule.


[HJ: Arg j'ai du rajouter la fin comme je pouvait, car j'avais déjà préparé le début, avant que l'histoire du terroriste n'arrive... J’espère que c'est quand même cohérent...]
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 19:26:52

[Hj : Aucun problème Liz, on t’inclue Wink]

En voyant l’état dans lequel les révélations qu’elle tentait désespérément de lui faire étaient en train de mettre sa meilleure amie, Nikolaï regretta amèrement d’avoir évoqué la situation. Malgré le calme relatif du coin où ils étaient assis, il était assez évident que la place de la Résistance était loin d’être l’endroit idéal pour ce genre d’épanchements. Pourtant, il aurait dû se douter que le sujet allait être grave vu la façon dont son amie s’était progressivement retiré en elle ces derniers temps. Argh, il était vraiment un crétin de première quand il s’y mettait ! Tout à son bonheur, il n’avait même pas imaginé une seconde qu’Akiko risquait fort de perdre un peu le contrôle une fois qu’elle se serait enfin décidée à parler. Et maintenant, il se sentait comme le dernier des idiots. Incapable de réagir face à la détresse évidente de son amie. Incapable de trouver les mots, il ne comprenait même pas de quoi elle parlait. Il s’était passé quelque chose cet été qui les avait changés elle et Rupert -ce qui expliquait l’absence de ce dernier- et elle craignait qu’il les regarde d’une autre façon désormais. Elle et son petit ami. Il retint difficilement un rire sardonique. Lui, le fils de mafieux, juger les autres ? Ce serait l’hôpital qui se fout de la charité et en grande pompe qui plus est ! Certes, il n’aimait que très moyennement Rupert mais, pour la Française, il aurait accepté à peu près n’importe quoi. Même s’il ne comprenait toujours pas exactement de quoi il retournait à vrai dire.

Il voulait néanmoins la rassurer d’une façon ou d’une autre mais la fichue prophétie retentit, bousillant méchamment l’ambiance. Puis, ce fut le tour d’Ambrine de faire une arrivée impromptue et il tenta de calmer la Poufsouffle comme il put. Quoiqu’il ne s’agissait en fait peut-être que d’un moyen de se convaincre lui-même de la véracité de ses paroles. En tous les cas, il fut grandement reconnaissant à Akiko lorsqu’elle le soutint dans son argumentation pour le moins bancale et il le lui transmit silencieusement avec un sourire éclair.


-Absolument. La panique ne mène à rien. Et puis, les Anglais se vantent bien que Poudlard est l’endroit le plus sûr du monde non ? Alors on n’a rien à craindre.

Bon, il y avait eu cette question de bataille de Poudlard très exactement deux ans auparavant mais l’histoire n’aimait pas à se répéter n’est-ce pas ? Ou bien était-ce l’inverse ? Oh par le feu du grand dragon, il ne savait plus ! Voilà, à cause de l’autre détraquée, il commençait à perdre ses moyens. Il prit donc sur lui pour se calmer et accueillit comme une distraction bienvenue l’arrivée d’une fillette qu’il lui semblait avoir déjà aperçu en cours. Une première année à Gryffondor dont il n’avait tout simplement aucune idée du nom. Cependant, il pouvait aisément imaginer qu’après le spectacle de la voyante, elle ne veuille pas se balader seule et quoi de mieux que d’approcher trois préfets assez jeunes pour ne pas l’envoyer dans les choux ? Il lui sourit donc légèrement et répondit, son accent plus prononcé que d’habitude à cause de l’émotion.

-Aucun problème. Après tout, on célèbre l’union des forces et tout le blabla et pour ça il nous manquait une Rouge-et-Or pour compléter le quatuor.

Mais, il n’eut pas le temps de savoir ce que la gamine pensait de sa réponse car il reconnut soudain un bruit qu’il n’aurait jamais, ô grand jamais, pensé entendre à Pré-au-Lard. La pétarade caractéristique d’une Kalachnikoff. Son cœur se mit alors à battre à toute allure tandis que son corps se mettait en marche tout seul. Il attrapa les mains d’Akiko et Ambrine sans même y penser et cria à la gamine :

-COURS !!!!!

Celle-ci ne se fit pas prier et prit ses jambes à son coup tandis que le Serpentard restait en arrière, obligé de tirer les deux préfètes encore trop surprises par l’action. Pourtant, il ne se démonta pas. Il n’avait qu’une idée en tête : s’éloigner au plus vite du lieu de la fusillade. Il ne savait pas ce qu’il se passait, il ne comprenait pas comment quelqu’un avait pu amener une arme moldue dans un village sorcier, par contre il savait probablement mieux que personne dans toute cette foule les ravages qu’une Kalchnikoff pouvait faire. En effet, si le clan Dmitriev n’usait habituellement pas d’armes moldues, son père leur avait appris, tous petits, à Alekseï et lui, les dangers de l’artillerie moldue. Or, la Kalchnikoff était le joujou national en terme d’armes en Russie alors, Nikolaï, s’il n’en avait jamais vu une à l’œuvre jusqu’à aujourd’hui, avait cependant vu plus d’un cadavre troué de balles. Car Mikhaïl pensait que la meilleure façon d’inculquer la peur des armes à un enfant de six ans pour qu’il s’en tienne éloigné était de lui en montrer le résultat. Charmant mais très efficace. La preuve, il était encore capable d’user de -presque- toute sa tête alors que la grande majorité des gens courraient juste en tous les sens en criant.

Il fonçait ainsi donc droit sur le château, ne se concentrant que sur la silhouette de la Gryffondor devant lui pour ne pas la perdre des yeux lorsque, soudain, une rafale passa près d’eux et un éclat se dirigea droit sur Ambrine qui était à sa droite. Alors, instinctivement, il la tira derrière lui et pria pour que cela suffise mais ce qui arriva alors lui coupa littéralement le sifflet. La broche que sa mère lui avait envoyée une semaine auparavant et qu’il portait aujourd’hui pour la première fois émit un scintillement et l’éclat de balle vint se désintégrer sur un mur invisible à quelque centimètres de son visage. Paralysé par la découverte, il pila net. Ce n’était qu’une coïncidence n’est-ce pas ? Si sa mère lui avait soudain envoyé une broche-amulette, il s’agissait là d’un simple mais étrange concours de circonstance, rien de plus. Mais … alors pourquoi n’avait-elle pas précisé les propriétés de la broche ? Elle ne pouvait pas … non il s’agissait juste d’une horrible coïncidence qui venait de lui sauvait la mise et il devait se contenter d’en être heureux.


[Hj : Les filles, si ça ne vous va pas, MP et j’éditerais I love you]
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  • Ange Dawster
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 19:42:50

Après avoir obtenu sa peluche au Stand de Jeu, la blonde s'éloigna en compagnie d'Apollon loin de ce dégénéré de Craig et sa clique. Il fallait bien reconnaître que jusqu'ici il s'était comporté comme un gentleman et avait presque été irréprochable mais le rouge et or n'avait pas encore gagne son pari pour autant, il devait tenir ses bonnes résolutions jusqu'à la fin de la journée. La jolie vipère l'entraina à sa suite parmi la foule bruyante en le tenant par la main. L'improbable couple passa par le Stand de Vol où la blonde demanda un autographe au batteur des Chauves-souris de Ballycastle. Il fallait dire qu'il était grave beau gosse en plus ! La poupée voulut aussi essayer l'Aspirocket, c'était vraiment trop cool ce machin, il y avait un bouton sur le manche pour lancer le turbo et le balai-aspirateur se mettait à filer comme une étoile filante. La première fois l'accélération était telle que ça surprenait vraiment. Il fallait vraiment être bien accroché au manche quoi. S'en suivi le traditionnel jeu de « j'parie que je t'arrive pas à me rattraper » avec une course amicale quoi que la compétition était comme toujours on ne peut plus réelle.

Puis il y avait eu le concert des Bizarr'sisters, le seul moment intéressant entre le passage de Moldubec et le discours de l'autre plouc qui servait de Ministre de la magie. Ange et Apollon jouèrent des coudes pour se rapprocher le plus possible de la scène afin d'avoir une bonne vu sur le groupe. Fallait reconnaître qu'ils déchiraient en particulier avec la chanson « Do the Hippogriff ! », la blonde en était fan ! Tandis qu'ils se retiraient et que Shacklebolt prenait leur place sur la scène, la blonde se tourna vers Apollon pour discuter de leur prochaine activité.


« On fait quoi ? Ça te dit qu'on aille au stand de bouffe bizarre là ? »

Interrogea la Vipère sans prêter attention au baratin du Ministre de la Magie. Le temps qu'ils parviennent à se frayer un chemin à travers la foule pour s'éloigner de l'estrade, il se produit une chose pour le moins inattendue. La sorcière du Stand de divination vient s'écrouler à moitié sur la scène en se mettant à parler d'une voix d'outre tombe. Elle se mit à parler d'une ombre qui allait ressusciter, de morts, de souffrances de conflits.. bref rien de très réjouissant. Non mais sérieux, elle avait fumé quoi l'autre folle ? Franchement il en fallait plus que ça pour lui faire peur ! Si on commençait à écouter tous les cinglés qui prédisaient la fin du monde on avait pas fini. Avec un haussement de sourcil caractéristique, Ange observa les réactions terrifiées de certaines élèves, notamment la petite Ambrine qui semblait croire que Voldemort allait soudainement apparaître au milieu de la place. Même si au fond elle, la blonde n'était pas spécialement rassurée elle n'avait pas l'intention de laisser cette espèce de folle rousse gâcher sa journée. Aussi elle réagit avec un mépris marqué, indiquant assez clairement qu'elle ne prêtait aucune attention à cette histoire de Bête des ténèbres.

« Cool, on va tous mourir. Au moins maintenant on est prévenu ! Bon tu viens, je veux un truc à manger. »

Sur ce dernier commentaire, la jolie blonde tira son copain à sa suite vers le fameux Stand de dégustation qui dégageait des odeurs plus exotiques les une que les autres. Elle n'avait pas du tout envie de ressasser la prédiction débile de l'autre jobarde en passant pour une gamine crédule effrayée au moindre truc.

« T'as envie de quoi, toi ? » demande la belle tout en regardant la liste des plats proposés, « Moi, je vais prendre un croissant des vélanes, tu crois que ça fait vraiment pousser les cheveux ? »

La jeune pin'up se décida finalement à mordre dans son croissant, elle verrait bien ce qui se produirait hein, ça n'allait pas la tuer. Elle eut tout juste le temps d'avaler une bouchée que tout se produisit. Il y eut une détonation assourdissante, la blonde ne vit rien venir c'était comme si le temps se mettait à marcher au ralenti qu'on voit tout arriver sans avoir le temps de faire quoi que ce soit et ce qui paraît durer une éternité durant laquelle on voit sa vie défiler ne dure en fait qu'une fraction de seconde. Ange se retrouva propulsée sur le sol par la violence de l'explosion. Elle sentit sur sa peau une vive brûlure mais à cet instant c'était la dernière de ses préoccupations. Un homme était dressé au milieu de la place comme un fou et tirait dans tous les sens sur la foule avec une arme moldue que la blonde ne parvient pas à identifier. Toutefois, elle n'avait pas besoin de savoir ce qu'était cette arme pour savoir que c'était aussi dangereux et meurtrier qu'un avada kedavra. Elle était terrifiée et mit quelques instants à se rendre compte qu'elle était en train de hurler et que des larmes de peur inondaient ses yeux. La blondinette releva la tête pour chercher Apollon du regard au milieu de la poussière générée par l'explosion, des cris, des gens qui courraient en tout sens.

« MOUREZ DÉMONS ! »

La voix du moldu lui glaça le sang, seul son instinct de survit lui permettait encore de bouger. Elle se hissa sur les coudes et rampa sur le sol avant de parvenir à se redresser en parti. Leur seule chance de survie était de se tirer de là le plus vite possible.

« Apollon ! » Ange s'efforça de tirer le garçon pour qu'ils puissent s'enfuir alors que les balles lui sifflaient aux oreilles. Elle était tétanisée et littéralement morte de peur.
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 21:08:19

Si l'on excluait l'incident de « je rencontre mon super pote qui boude parce que je me tape une fille qu'il n'aime pas », la journée avait été agréable pour nos deux oiseaux. Apollon, fidèle à sa parole, n'avait presque pas commis d'impair avec sa belle, même si sa manie des « je veux-ci, on va faire ça » l'avait passablement soulé et qu'il avait eu plus d'une fois envie de l'envoyer promener comme il en avait l'habitude. Aussi difficile était-il à tenir, un pari était un pari, et Apollon se faisait toujours un point d'honneur à respecter ses engagements, aussi pénibles étaient-ils. Répondre aux attentes d'Ange n'avait pas été si désagréable que cela, finalement, d'autant plus qu'elles avaient répondues aux siennes. Aussi s'étaient-ils franchement amusé à tester l'aspirocket et à se courser à des vitesses proprement hallucinantes, qui avaient manqué plus d'une fois de laisser Apollon sur place tandis que l'aspirateur-balai partait à toute vitesse.
L'unique point noir de cette journée avait été de devoir se coltiner le concert de Célestina Moldubec pour profiter des meilleures places pour celui des Bizarr's Sister, mais même là, Ange et Apollon avaient trouvé de quoi se divertir. Aussi s'étaient-ils moqué de l'apparence de la chanteuse pendant les dix premières minutes de spectacle, puis avaient scandé à tue-tête les paroles de ses chansons en les modifiant de sorte à ce que ce soit particulièrement stupide, plus encore que les paroles originales (ce qui n'était pas peu dire). Aussi avaient-ils chanté, les yeux mouillés et les mains près du cœur « mon chaudron dans ton fion » avec tant de crédibilité que Célestina leur avait fait un signe de la main, touchée de voir des jeunes gens reprendre ses chansons. Évidemment, elle ne s'était pas rendu compte que ce qu'ils chantaient n'avait rien à voir avec les paroles originales. Molle et nulle jusqu'au bout, la Moldubec, mais ça n'en avait été que plus réjouissant.

Le concert des Bizzar's Sisters avait été épique, en revanche. Cela avait été la folie dans les premiers rangs, et même Ange avait été plus qu'enthousiaste quand ils avaient repris leur tube phare, « Do the hippogriff ». Ils avaient dansé, sauté, crié comme des tarés, et Apollon, défoulé, ne tenait plus en place lorsque le ministre s'avança sur la scène pour prononcer son discours. Il n'en entendit qu'une bribe qui n'eut pas le temps de le ramener sur terre car, déjà, Ange le pressait de s'intéresser à des activités plus divertissantes. Le stand de dégustation lui avait fait de l'oeil depuis le début de la journée et il avait l'eau à la bouche à l'avance, à l'idée de tout ce qu'il pourrait ingurgiter pour combler la faim qui commençait à le tenailler. Du haut de ses presque dix-sept ans, Apollon était aussi vorace qu'un ogre à deux têtes. Et, aussi sportif était-il, les nombreuses activités physiques auxquelles il s'était livré avait fait un trou dans son estomac.


« Ouais, je ne sais pas toi mais moi je crève de faim. »

À peine eut-il le temps de dire cela qu'une furie rousse fendit la foule et se jeta en direction de la scène en criant comme une possédée. Apollon se retourna et haussa les sourcils, choqué par l'attitude plus que suspecte de celle qui n'était autre que la voyante du stand de divination.
« Wouah... C'est quoi le délire ? »
Commenta-t-il tandis que les aurors tentaient d'arrêter la sorcière en l'attrapant par les bras. Ce qui suivit le laissa pantois. Une voix très forte et très étrange, aux intonations presque mécaniques, s'élevait maintenant hors des lèvres de Phoebe Pandora, déversant un flot de paroles toutes plus étranges et morbides les unes que les autres. Il y eut un moment de flottement, comme si tout le monde avait convenu que c'était le moment de garder le silence, et Apollon ne put s'empêcher de se sentir mal à l'aise. Il déglutit en fronçant les sourcils, troublé autant par les propos que par l'intonation qu'avait pris la voyante. C'était quoi, ça ? Une prophétie ? Une véritable prophétie ? Non, car si c'était ça, ça craignait un peu quand même. Cependant, rien n'était clair dans ce qu'elle venait de dire, et Apollon se prit très vite à penser comme Shacklebolt. Ce fut donc avec désinvolture qu'Oaken se retourna vers Ange, qui commenta la scène avec son cynisme habituel.

« T'as vu ? C'est cool hein, comme si on n'en avait pas assez chié il y a deux ans... »

Rétorqua-t-il avec une soudaine mauvaise humeur, qu'Ange ne sembla pas remarquer. Il avait envie d'attraper la voyante par les cheveux et lui éclater le nez sous sa tennis, tant ses propos l'énervaient, finalement. Il était certain que cette pauvre fille voulait profiter de l'occasion pour se faire de la publicité, et le moment était on ne peut mieux choisi. Comme par hasard. Avoir le mauvais goût de réveiller les douleurs du passé et d'en jouer était absolument irrévérencieux.

Avant qu'il n'ait pu s'énerver davantage contre cette soit-disant prophétie, Ange exigea ni plus ni moins qu'ils se rendent au stand de dégustation. Et encore un « je veux ! » ! Apollon leva les yeux au ciel mais se laissa traîner à travers la masse compacte de sorciers de tous âges, sa main fermement serrée sur celle d'Ange pour ne pas la perdre parmi tous ces sorciers qui s'échangeaient des regards et s'agitaient en réagissant aux propos de la médium, avec une crédulité horripilante.
Ils parvinrent non sans quelques difficultés à rejoindre le stand et s'arrêtèrent devant le menu, le temps de choisir ce à quoi ils allaient s'essayer.


« Un croissant des vélanes, hein ? Je ne sais pas pour les cheveux, mais en tout cas tu as déjà bien assez de charme sans ça, tu sais... Cool »

Commenta Apollon avec un petit sourire charmeur quand Ange décréta désirer goûter la viennoiserie. Ah, il en était fier, de celle-là !

« Moi je goûterais bien au vin chaud... Ou à la tour de Babel... En tout cas, je prendrai aussi un cake à la patacitrouille. Enfin c'est l'air con si je me mets à parler hébreu tout seul, tu comprendras rien. Ouais bon, je vais juste prendre un cake, pour l'instant. »

Sans se douter que ce serait la seule chose qu'il aurait le loisir de goûter, Apollon commanda et paya, avant de croquer goulûment dans son cake. Il n'eut pas le temps d'apprécier. Un souffle prodigieux le balaya littéralement, avant même qu'il n'ait le temps de saisir quoi que ce soit. Puis ce fut le silence. Le genre de silence surréaliste, morbide, qui suit l'explosion tonitruante. Son bras gauche le brûlait violemment jusqu'à l'épaule, et sa veste de cuir était déchirée à cet endroit là. Sans qu'il ne s'en soit rendu compte, il s'était protégé le visage avec son bras au moment où l'explosion retentissait. Pourtant, il n'avait absolument rien vu venir. Il était si choqué que même l'atterrissage brutal contre la façade d'un bâtiment le laissa indifférent.
Ce fut seulement lorsque ses oreilles se mirent à siffler affreusement et que les cris retentirent autour de lui que son cerveau sembla se remettre en route. Lorsqu'il releva les yeux, ce fut une vision apocalyptique mais terriblement familière qui s'imposa à lui.
Des gens qui couraient, qui tombaient, des hurlements, des pleurs, des écoliers ensanglantés qui regardaient leurs mains sans en croire leurs yeux, des parents qui hurlaient le prénom de leurs enfants avec une peur panique dans le regard. Par Merlin, Maman ! Et si sa mère était dans tout ce foutoir ?! Ils l'avaient croisée un peu plus tôt dans la journée, près du stand de la voyante, de laquelle elle était sortie en ricanant. Et Alcibiade, et Adrian ? Ils étaient là eux aussi, quelque part. Il se souvint comme dans un rêve lointain le moment où il les avait salué de loin, puis sa fierté quand ils avaient regardé avec incrédulité la jolie blonde qui se tenait à son bras.
« Apollon ! » Entendit-il parmi les cris et les déflagrations. La voix d'Ange le força à se redresser pour la chercher. Elle n'était pas bien loin, sa voix avait semblé si proche ! S'il ne pouvait rien pour sa famille, il fallait qu'il soit sûr qu'elle n'était pas blessée, qu'elle n'avait rien. Et il la vit, des larmes plein les yeux, toute sa superbe disparue, aussi terrorisée et démunie qu'une enfant. Cette vision le frappa tellement que son seul réflexe fut de se jeter sur elle et de s'accroupir pour l'aider à se relever. Il ignorait ce qu'il se passait, mais il fallait absolument qu'il la sorte de là.


« Je suis là ! Viens, relève-toi ! »

S'écria le Gryffondor sans se rendre compte du sang-froid avec lequel il avait parlé malgré sa panique intérieure. Il était si déboussolé qu'il n'en éprouvait même pas de peur. En revanche, lorsqu'il releva la tête et vit, non loin d'eux, la source du cataclysme qui venait de les heurter, l'effroi qui était demeuré en sourdine jusque là franchit les barrières du choc. Son estomac se retourna dans son ventre lorsqu'il vit l'arme que tenait le moldu se braquer dans leur direction alors qu'ils tentaient de s'éloigner. Tout se passa au ralenti. Il vit cet homme qui ne le regardait même pas presser la gâchette, et il ressentit très nettement la peur engager un nouvel assaut contre son cœur. Mais cette peur là n'était pas pour sa propre vie, mais celle d'Ange, qu'il avait entraîné derrière lui. Sans réfléchir une seconde de plus, il bondit sur la Serpentard pour la plaquer au sol, tandis qu'une nouvelle salve de projectiles fusaient dans sa direction. Il ressentit deux chocs alors qu'il tombait au-dessus d'Ange, mais il n'y prêta pas attention. Les mains sur l'arrière du crâne, il attendit que les détonations assourdissantes ne cesse. Une odeur de souffre et de sang empestait l'air, de la fumée jaillissait de nul part. C'était un cauchemar.
Apollon ne s'enquit pas de l'état de la Serpentard. Il fallait déguerpir d'ici au plus vite. Quand il fut sûr qu'il ne risquait plus de se prendre une balle en pleine tête, Oaken se redressa sur ses jambes, demeurant cependant penché en avant au cas où une nouvelle attaque jaillissait dans leur direction. Il empoigna Ange par le bras et courut.


« Suis-moi ! »

S'écria-t-il par-dessus le brouhaha confus de cris et de larmes. Il retourna aussi vite que possible en direction des bâtiments, résistants aux bousculades et bousculant lui-même les autres, puis sortit sa baguette magique de sa poche lorsqu'ils parvinrent à une porte. Il braqua son arme sur celle-ci, sans même prendre le temps de penser.

« Confringo ! »

La porte explosa, et il poussa littéralement Ange à l'intérieur de la bâtisse, qui n'était autre qu'une maison vide. Il s'y engouffra à son tour et chercha du regard un endroit sûr où se cacher. C'était une chose que de défoncer les portes pour se réfugier dans une maison, mais ils n'étaient pas à l'abri d'une balle perdue, constata-t-il avec un sang-froid qui l'aurait étonné lui-même, si seulement il y avait prêté attention.

« Il y a des escaliers là-bas, viens. »

Déclara-t-il en criant toujours pour se faire entendre. Il laissa Ange dévaler les escaliers et la suivit, le cœur battant. Comme il s'y attendait, ils débouchèrent sur une cave pleine à craquer de bouteilles de vin. Il suivit Ange derrière les fûts et s'y laissa tomber, ébranlé et épuisé. D'ici, tous les bruits de l'extérieur étaient étouffé. Cela avait quelque chose d'irréel ; Apollon avait l'impression d'être dans un mauvais rêve.

« Tu... tu vas bien ? Tu n'as rien ? »

Marmonna-t-il, le souffle court. C'est seulement alors qu'il sentit sa fesse et sa cuisse droite l'élancer douloureusement. Il se redressa en grimaçant et portant une main à l'arrière de son jean, qu'il releva vers ses yeux. Ses yeux s'arrondirent lorsqu'il vit sa main recouverte de sang.
« Merde. »
Fut la seule chose qu'il parvint à prononcer, avant qu'une sueur froide ne lui coule sur le front.
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  • Kelsey McGween
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 22:54:54

Kelsey ne sut jamais si Hayden avait entendu sa question, car elle n'avait jamais entendu de réponse. Mais peut-être était-ce également la musique qui couvrait sa voix ? Elle prit de nombreux clichés des Bizarr's Sisters. Elle allait se faire une petite fortune une fois rentrée à l'école. Elle stoppa les clichés pendant le discours du Ministre, mais avec un petit sourire carnassier qui passa presque inaperçu, elle en prit une lorsque la voyante vint faire du grabuge avec sa voix d'outre-tombe. Une ombre allait revenir ? Une Bête ? L'albinos tripota nerveusement son appareil photo sans s'en rendre compte. Elle ne commenta en rien l'intervention de la Voyante, mais fit en sorte de retenir les mots prononcés pour les reporter dans un article. Nul doute qu'il valait mieux s'éloigner de là, ça tournait déjà au vinaigre, avec les Aurors qui se montraient assez musclé au niveau du traitement de la voyante.

La jeune albinos se tourna alors vers Hayden pour lui demander ce qu'elle en pensait quand elle entendu un cri qui fit parcourir un frisson le long de son échine. Elle n'eut que le temps de se retourner, les yeux écarquillés pour voir cet homme au regard fou. Elle le vit lancer quelque chose en leur direction. Par effet de crispation sur son appareil par la surprise, Kelsey sentit son appareil s'enclencher avant de fermer les yeux et d'être propulser sur la scène par le souffle d'une explosion. Elle se cogna violemment la tête contre les poteaux en bois qui servait d'ossature à la scène. Sa tête vibra violemment sous le choc, et avec le bruit qu'avait causé l'explosion, ses oreilles en étaient réduite qu'à entendre un acouphène. Elle tenta de se relever, difficilement.Voulant se porter une main à la tête, elle sentit que quelque chose n'allait pas. Observant son bras droit, elle pu alors dire bonjour à un magnifique os sortant de sa chaire, dans un angle tout à fait impossible en temps normal. Elle resta les yeux bloquée sur cet os et le sang qui s'échappait de la plaie. Ne pas comprendre l'information, ne pas la comprendre pour ne pas ressentir la douleur. Il fallait rester sous l'emprise de l'adrénaline pour survivre. Et pourtant elle ne put retenir son cri. C'était sans doute la première fois en plusieurs années qu'elle se manifestait ainsi. Son cri était de la torpeur à l'état pur.

Son coeur pulsa plus vite, et elle put en juger par la sortie de sang plus importante à cet instant précis. Ne pas mourir. Ne pas mourir maintenant. Elle porta sa main gauche à son front et ne fut au final pas choqué d'y voir du sang quand elle la ramena sous ses yeux. Ses goggles avaient dût exploser et des morceaux de verres devaient se trouver enfoncé dans sa peau du crâne. Elle releva alors rapidement la tête et se leva sur ses jambes. Où était Hayden ? Dans quel état se trouvait-elle ? Était-elle encore vivante ? Il le fallait. Madame Pomfresh pourrait réparer ce que Kelsey avait de cassé actuellement. Des morceaux de verres dans la peau, un os cassé et mal placé, ce n'était pas si grave. La seule chose a éviter pour l'instant était la mort. Car de celle-ci, on en revenait pas. Mince, où était son frère quand on avait besoin d'un bouclier humain ? Elle fit quelques pas en boitant vers une direction qui lui semblait judicieuse pour retrouver Hayden. La jeune aiglonne ne pouvait pas être si loin que ça, pas vrai ? Pas vrai ? Au final, elle tomba lamentablement dans les marches qui permettaient de descendre de la scène, et se retrouva inconsciente sur le sol, la tumulte autour d'elle continuait, mais le son qui en provenait disparaissait de l'esprit de la Serpentarde alors que son esprit se mettait en pause.
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 1:24:27

L'arrivée de Ambrine avait été un heureux hasard pour la petite bleue et bronze, qui avait profité du répit offert pour se refaire un calme presque olympien, tenant toujours d'une main la peluche de licorne gagnée au stand de tir. Très vite elle ravala ses larmes comme si elles n'avaient jamais existé, inspira profondément pour refouler les tremblements et les sanglots, rebâtissant avec aisance le masque de calme sur son visage délicat, souriant en retour à Nikolaï qui la remerciait en silence de le soutenir dans son explication. Ça c'était toujours passé ainsi avec le vert et argent, ils se comprenaient sans avoir besoin d'user des mots, qu'ils le veuillent ou pas d'ailleurs, ce qui les rapprochait et pas qu'un peu comme meilleurs amis...

"Absolument. La panique ne mène à rien. Et puis, les Anglais se vantent bien que Poudlard est l’endroit le plus sûr du monde non ? Alors on n’a rien à craindre."

La jolie préfète de deuxième année des aigles sourit avec douceur avant d'approuver vivement, rappelant avec cette confiance innocence et naïve d'une très jeune de son âge encore bien tendre dans l'adolescence :

- Tout à fait ! Rappelez vous la commémoration l'année dernière à l'école ? On était vraiment bien protégés ! Je suis certaine qu'il y a des aurors qui doivent patrouiller, pour des occasions pareilles ! Vous pensez sinon que des célébrités comme les Bizarr'sisters ou l'homme politique seraient venus ici ? Je ne le crois pas moi Wink !

Un peu rassurée en présence de ses deux amis et collègues préfets de différentes maisons, elle vit une petite silhouette, une petite bouille qu'elle avait aperçu vite fait à la table des rouges et or quand elle allait dire bonjour à Sandro ou Ethel de la même maison. La même petite demoiselle dont la timidité lui rappelait elle quand elle avait eu son âge - un an avant titeuple - face aux grands, elle confirma donc les propos de Nikolaï en offrant à la petite un sourire calme, gentil et rassurant, avec une trace d'accent français dû à sa presque crise émotive désamorcée il y a quelques minutes :

- Bien entendu ! Comme le dit Nikolaï on manquait d'un lion, bienvenue dans l'équipe ! Je suis Akiko, et voici Ambrine, enfin tu le sais peut-être déjà ! Et toi, comment t'appelles tu ?

Elle n'eut pas sa réponse non plus, avant d'entendre des détonations qui la firent dresser la tête avec inquiétude, les yeux écarquillés de peur. Son coeur frémit, avant de se figer le temps de quelques secondes alors qu'elle vit un élément dangereux qui n'avait rien à faire en terrain sorcier : elle ne savait pas ce qu'était une Kalachnikov -elle en avait bien vu aux informations de la télévision moldue - cependant la pétarade proche de celle des fusils de chasse des chasseurs qui opéraient dans sa région du midi français, ça, ça 'l'avait alertée.

Tétanisée par la peur, elle se rappelait en boucle dans sa petite tête de fillette sage et intelligence les mots qu'elle avait dit quelques minutes auparavant : "... il ne sert à rien de paniquer, vous ne croyez pas ?" Heu... finalement, y avait peut-être raison à s'inquiéter. Car si ce n'était pas un loup garou là, c'était des balles aussi mortelles que le sortilège de mort qui pleuvaient sur la foule en panique. Le spectacle de tuerie, du moins de chaos totale, la vue du sang la plongèrent dans un état de choc émotionnel profond, en mode "bug" total. La petite Serdaigle tremblait à nouveau, sans que ses jambes refusent de bouger, comme si elle se serait prit un sortilège de saucissonnage. A peine elle sentit Nikolaï prendre sa main, crier de courir, criant de terreur de son côté, d'une petite voix aiguë à l'image de sa peur, qui se tut alors que le russe la traînait presque en dehors de sa "contemplation morbide" et essayait de les faire fuir du danger. Oh Rupert, elle avait une de ces peurs ! Mais son cerveau daigna recommencer à fonctionner à partir de cet instant, et elle allégea le pauvre russe en se mettant à courir de son mieux avec ses ballerines et sa robe, tenant son chapeau dans la même main que la peluche.

En mode terreur, Akiko l'était, essayait de réfléchir même dans son état de panique totale. D'abord, survie, fuir la menace immédiate, c'était une bonne stratégie. Réfléchir sur ce qu'il s'était passé ensuite. Elle n'avait même pas réagit au début à la surprenante réaction de la broche de son meilleur ami - sans doute son cerveau tilterait plus tard. Alors qu'elle avait prit quelques secondes de retard comparé à son meilleur ami, la petite fille vit avec une inquiétude folle une petite première année de sa maison sur sa gauche dans la direction où s'orientait le fusil meurtrier. Elle lâcha donc la main de son meilleur ami, plus par réflexe que réel courage, prit sur elle pour sprinter vers la première année dont et la poussa de toutes ses forces vers elle en criant en français dans le texte :


- Attention !

Le souvenir de Rupert blessé à cause de son manque de réaction lui était revenu en tête, et la petite française était bien décidée à ne pas rester inactive quand elle pouvait aider quelqu'un de plus jeune en détresse sans se blesser de son côté. La préfète eut juste le temps de la placer sur sa droite et de se décaler avec elle vers la direction où avait couru le vert et argent, que le souffle des balles les frôlait, pas de trop près toutefois. Elles avaient eu de la chance d'être à une certaine distance du fou meurtrier, sinon Akiko n'aurait rien pu faire du haut de ses douze ans bientôt treize dans quelques mois. Elle sentit néanmoins une légère douleur vers son épaule gauche, mais ne s'en préoccupa pas tant elle avait peur sur le moment, peur pour la cadette aiglonne et peur pour elle. Dans la panique générale, elle eut bien du mal à rejoindre ses amis, serrant toujours entre ses doigts la première année de sa maison pour la guider vers la sécurité. Elle l'espérait du moins. Cherchant les visages familiers de ses plus proches amis, la petite fille les vit quelques mètres devant elle, courir pour leur survie. Sans cesser d'encourager la petite première année - Angela Delbay si sa mémoire était bonne- des aigles à tenir le rythme, la préfète de deuxième année les héla sans cesser de courir vers le château :

- Nikolaï ! Ambrine ! Je suis là !!! J'arrive !

La petite fille avait bien du mal à forcer l'allure, avec une petite protégée s'agrippant de peur à sa main gauche, mais la Serdaigle s'y força. Petit à petit... elles se rapprochaient d'eux... allez... en profitant d'une ouverture entre la foule et du léger ralentissement - en raison du trop de foule paniquée d'élèves se repliant ou parce qu'ils les avaient entendues, elle ne savait pas - du duo de préfets et de la petite rouge et or, Akiko traîna avec elle la première année, sans prendre conscience du rouge carmin qui tachait un peu la manche grisée gauche de sa jolie robe de sortie. Ce n'était qu'un éclat qui l'avait éraflée, mais la douleur la rappellerait bien assez vite une fois l'adrénaline de la peur redescendue à sa présence... une fois qu'elle les eut péniblement rejoints, elle s'excusa du regard avant de pointer des yeux la petite protégée des bleus et bronze. Nikolaï comprendrait. Mais pour l'heure... courir ! Car oui, la peur donnait vraiment des ailes, plus fortes que celles d'Icare !

(HJ Si besoin édition, me MP, merci Razz La première année aiglonne est PNJ au passage HJ )
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  • Ambrine Illunia
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 11:27:36

- Wow du calme Ambrine !

Du calme, oui, du calme. Nikolaï, Akiko, et toutes les personnes censées présentes sur la place gardaient leur sang froid. Pourtant, l'annonce n'était pas des plus rassurantes. Une vérité terrifiante avait résonné dans la gorge de la rousse. C'en était presque apaisant, à l'oreille. Presque doux, d'entendre autant de véracité dans une seule et même voix. Mais personne ne semblait le saisir comme l'enfant le saisissait. On aurait dit une poésie contant la proche fin d'un monde que personne n'arrivait à apprécier à sa juste valeur. Les mots résonnaient encore dans la tête de l'enfant. Oui, comme une comptine morbide que les enfants dérangés chantaient.

- … des termes on ne peut plus vagues pour qu’on puisse leur faire dire tout et rien. 

Ambrine regardait Nikolaï et Akiko avec un air qu'on ne lui connaissait pas. Un air grave, sérieux. Est-ce qu'ils avaient entendu le même avertissement que la jeune Jaune et Noire ? N'y avait-il pas de quoi s'inquiéter ? S'affoler ? Courir dans tous les sens et crier ? Apparemment, non. Il était grand temps pour l'enfant de grandir. Akiko, de quelques mois sa cadette, semblait être tellement plus mature qu'elle. Comment réussissaient-ils à rester imperturbable, impassible, si paisible ?

-... il ne sert à rien de paniquer, vous ne croyez pas ?


Bien sûr que non, elle n'y croyait pas. Mais leur calme olympien semblait être contagieux. Leurs paroles l'avaient quelque peu apaisée. Elle ne voyait plus la menace de la même façon. Moins proche, moins violente. Oui, petit à petit, elle se détendait. Et puis...


- Et puis, les Anglais se vantent bien que Poudlard est l’endroit le plus sûr du monde non ? Alors on n’a rien à craindre.

C'était dérangeant d'entendre telle parole. Et Ambrine semblait être torturée, ressassant les paroles sales et blessantes qui se tortillaient sur sa langue. Le château n'avait-il pas accueilli en son sein la bataille contre le Lord Noir ? Pour autant, devait-il être considéré comme non sécurisé ? La seule chose dont l'enfant était sûre - puisqu'elle n'avait pas vécue les guerres contre le chaos – concernait l'état du château. Deux ans n'avaient pas suffit à lui redonner de sa superbe. Et les souvenirs d'un passé glorieux avaient été détruit par la haine du présent. Ambrine était mal à l'aise.

L'arrivée de Liz lui apporta un nouvel air, plus frais, plus respirable. Ambrine n'arrivait pas à sourire, mais malgré son air toujours aussi grave, elle accueilli d'un simple geste de la main la jeune Rouge. Toutes les maisons étaient représentées, comme l'indiqua Nikolaï. Sans doute que les anciens de Poudlard trouvaient cela étonnant, un tel groupe. L'amitié entre maison n'avait pas fait l'unanimité à travers les âges. Et dire que tout cela venait d'un acte effectué par d'illustres personnages, peut-être, mais surtout illustres inconnus. L'Histoire de la Magie n'était pas censé être là pour empêcher les erreurs du passé de survenir dans le futur ? À croire que cette matière ne servait, finalement, à rien.


- Et toi, comment t'appelles tu ?

Le souffle chaud et puissant d'un mal qu'elle ne connaissait pas vint secouer la foule avant qu'une réponse puisse être donné par la jeune Gryffondor. Le bruit qui avait provoqué cette rafale résonna dans les oreilles de l'enfant, comme si un signal test de 1000hz, poussés au maximum, lui retournait la tête. Elle n'eut pas le temps de réagir, et n'en aurait sans doute rien fait si Nikolaï n'avait pas été là.

« MOUREZ DÉMONS ! »

Tout autour d'elle, des cris, des pleurs, des plaies et de la poussière. Elle avançait parmi des sorciers tétanisés, qui semblaient ne pas savoir comment réagir. Elle les regardait sans les voir, ces visages tendus par la terreur, ces corps tombés au sol, ces tâches, ces vagues de sang d'un rouge cardinal. Elle courait, s'agrippant inconsciemment, d'une force inconnue, à la main de Nikolaï, qu'elle ne sentait pas sur sa peau moite. Un coup à l'omoplate la poussa vers l'avant, mais la chute fut évitée. Tout changea autour d'elle. Elle entendait sa maman féliciter Logan. Elle entendait Julia lui chuchoter à l'oreille la dernière bêtise qu'elle avait fait.

- Où as-tu caché le chat, Julia ?

- Je l'ai mit dans le tiroir, 'Brine. Mais ne le dit pas à maman.

Et il y avait son père, qui lui tendait un balai. Un prototype qu'il tentait de mettre au point. Une réelle révolution dans le monde du balai. Pas un vulgaire objet moldu modifié. Un aspirateur ! Quelle idée !

Et plus loin, aux alentours du château, il y avait Logan, avec son fan club. Ils avaient l'air heureux, détachés de la réalité. Ou peut-être étaient-ils réels. Peut-être était-ce Ambrine, qui se détachait de la réalité. Oui, peut-être.

Il y avait aussi Ange, Ethel, Erin, Sandro, Alan, Siam, Rolas Caleb. Il fallait qu'elle aille voir le Poufsouffle aux cheveux verts. Il fallait qu'elle lui parle. Il fallait qu'elle lui dise qu'elle aimait ses cheveux ! Elle n'avait jamais trouvé l'occasion de lui dire !

Nikolaï la tira sur le côté. Il lui avait sauvé la vie deux fois. Peut-être n'était-ce pas la dernière. Il y avait encore de la route avant de rejoindre Logan. Mais Ambrine devait absolument remercier son ami des Verts. Ils étaient tous si gentils avec elle. Elle tourna la tête, tirant sur son épaule, pour regarder Akiko, qui n'était plus accrochée à la main du Serpentard. Où était-elle ? Akiko, Akiko...


- AKIKOOO !

Le cri avait percé la bulle dans laquelle elle s'était renfermée. Un cri aigu, rempli de peur. Cette angoisse qui lui déchira la gorge, l'épaule, et qui accéléra un peu plus encore les battements affolés de son cœur. Elle tourna la tête, cherchant des yeux son amie. Il ne fallait pas l'abandonner, Ambrine s'y refusa. Elle ralentit le pas, ralentissant Nikolaï. Elle continuait à hurler le nom de son amie, priant pour que cette dernière aille bien. Où était-elle ?

Regardant en arrière, elle aperçu cet homme, seul au milieu de la foule, dont le visage était couvert de tâche de sang. Quelle était cette étrange baguette qu'il tenait en main, crachant le feu et répandant la mort ? Quel genre de sorcier était-il ? Par quelle folie était-il animé ?


- Nikolaï ! Ambrine ! Je suis là !!! J'arrive !

Quand Ambrine aperçu le visage de sa camarade, un sentiment de joie traversa son corps. Cela ne dura pas longtemps. La panique, accentué par des à-coups à l'épaule, reprit possession d'elle. Une couleur rouge sang commençait à repeindre la robe de l'Aiglonne. Mais elle n'eut pas le temps de lui demander si elle arriverait jusque l'infirmerie que tous reprirent la course vers la vie.

Tout était flou. Sans doute n'était-ce que les larmes qui embrumaient les iris bleu océan de l'enfant. Des sueurs froides traversait de haut en bas son corps d'enfant, la faisant tantôt chavirer sur le côté, tantôt en avant. Elle ne respirait plus. Elle ne voulait plus respirer. Elle avait mal. Mal.

Souffrance.

L'enfant lâcha la main de Nikolaï. Elle ne réfléchissait plus que par son épaule. Ses cris déchiraient l'air et ses jambes lâchèrent prise. Amenant sa main à son épaule, l'enfant serra de toutes ses forces. Qu'était-ce que cette douleur ? Si elle avait été touchée par un sort de mort, pourquoi vivait-elle encore ?

L'information de la douleur avait mit un temps fou à venir. Mais maintenant qu'elle était là, qu'elle avait contaminé l'intégralité du cerveau de l'enfant, il était impossible de l'ignorer. Les joues d'Ambrine s'étaient vite couvertes de larmes, tandis qu'elle tentais, en vain, de résorber ses cris de douleur en se mordant la lèvre inférieure jusqu'au sang.

Quand ses yeux se tournèrent vers l'épaule endolorie, son corps réagit d'une bien étrange façon : comme du coton. Oui, du coton, qui mollement tombe au sol. Ses pulsations semblèrent ralentir, ou accélérer peut-être. Tout tournait dans un sens, puis dans l'autre. Mais la plus étrange des sensations fût celle de son estomac. Il semblait vouloir remonter, le long de sa trachée. Mais une fois en haut, il redescendait, se ratatinait. À l'intérieur d'elle, plus rien n'était à sa place.

Et l'enfant pleurait. Elle ne trouvait plus la force de crier. Maman, maman. Et si elle était blessée ? Et si sa famille était arrivée et avait succombé aux étranges sortilèges ? Et si Julia était... Morte ?

Dans un soupire, l'enfant s'adressa à ses amis. Elle ne savait pas comment ils allaient, elle ne savait pas s'ils étaient encore là ou non. Elle ne voulait pas qu'ils se mettent en danger pour elle, ils devaient partir, il devaient partir absolument. Maintenant.



-Laissez-moi... Ça va aller... Courrez, Akiko, Madame Pomfresh. Tu saignes. Laissez-moi...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 15:10:26

(HJ : si le rôle de mon sauveur/blessé intéresse quelqu’un prévenez-moi ! Sinon je le PNJiserai I love you )

Lynn était retournée par ce que lui avait dit la voyante. Elle était ressortie de la tente, secouée, essayant de repousser les doutes qu’avaient éveillés en elle cette prédiction. Se frottant les bras pour se réchauffer du froid qu’elle ressentait, la jeune femme se dirigea vers le stand gastronomique pour se changer les idées et essayer de ne pas penser à son frère et aux mauvaises intentions qu’il pouvait avoir. Elle n’y croyait pas. Pas après tout ce qu’ils avaient vécu. Bien sûr, tout n’était pas tout blanc, mais Aïlin voulait le mieux pour elle, à sa façon. Il ne la trahirait pas. Jamais. C’était tout bonnement impossible.

Elle s’offrit une petite douceur et s’approcha de la foule pour écouter attentivement le discours du 1er Ministre. Elle regarda avec une fascination morbide la voyante surgir sur scène, comme possédée, et énoncer ce qui ressemblait bien à la promesse de nouveaux problèmes.
Lynn ne savait pas quoi penser des prophéties. Après tout, avec tout ce qui c’était passé avec le Survivant, il aurait été ridicule de rejeter tout en bloc. Mais cela restait un domaine très nébuleux même pour les « professionnels » de la voyance.

L’intervention de Pandora avait été très différente de ses prédictions dans la tente. Elle n’avait pas semblé elle-même et avait l’air perdu quand la sécurité l’avait évacuée.
Lynn regarda autour d’elle et repéra quelques visages familier mais elle ne se sentait pas d’humeur sociable. Elle préféra commencer à s’éloigner. Mais tandis qu’elle fendait la foule, elle entendit une série de détonations et des cris de panique se mirent à retentirent tout autour d’elle.

Avant qu’elle ne comprenne ce qui se passait, elle se fit bousculer et tomba.

Alors qu’elle s’attendait déjà à finir piétinée, deux bras charitables l’aidèrent à se relever et pendant une demi-seconde, elle croisa le regard de son sauveur qui l’entraînait déjà avec lui, en lui criant de courir, essayant de s’éloigner du tueur qui s’acharnait sur tout ce qui était à sa porté.

Elle poussa un cri lorsque celui qui l’avait aidé trébucha avant de s’effondrer sur le sol. Elle comprit avec horreur qu’il avait été blessé lorsqu’elle vit du sang imbiber le bas de sa veste.


- Non !

Elle le prit par le bras pour essayer de le relever mais il gémit de douleur. Désespérée, elle réussit péniblement à le tirer à l’abri dans une ruelle étroite, et sortit sa baguette priant pour que les Aurors interviennent au plus vite.

Elle souleva la veste du jeune homme pour examiner la plaie et pâlit en voyant le sang s’écouler d’un trou dans le bas du dos de son tee-shirt.


- Par Merlin… ne mourrez pas… je vous en prie ne mourrez pas…

Elle ne savait pas quoi faire, elle avait peur de faire plus de dégâts qu’autre chose en essayant de le soigner alors qu’il avait été blessé avec une arme moldue.
Il semblait souffrir le martyre et elle eu soudain une idée. Elle fouilla dans son sac et en ressortit une poignée de charmes. C’était devenu une habitude pour elle d’en avoir toujours sur elle. L’un d’eux étant une amulette anti-douleur, elle en était persuadée. Ca ne le soignerait pas, mais ça aurait au moins le mérite d’atténuer un peu ses souffrances. Elle fouilla et trouva celui qu’elle cherchait, lui mettant autour du cou. Maintenant, il fallait surtout qu’elle se débrouille pour arrêter le sang, alors elle releva le tee-shirt du jeune homme et posa ses deux mains à plat sur la blessure pour faire compresse.


- Parlez-moi….il ne faut pas que vous vous endormiez, parlez-moi ! Supplia-t-elle en jetant des regards inquiets autour d’elle de peur de voir le forcené se jeter sur eux.

Elle voulait appeler à l’aide mais cela risquait d’attirer l’attention de la mauvaise personne surtout que les cris d’effroi et de panique continuaient à résonner dans les rues adjacentes. Mais où étaient les Aurors ?

- Ca va aller... ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer…

Et dire qu'elle ne connaissait même pas son nom et il allait peut-être mourir dans ses bras alors qu'il avait voulu l'aider...

*Faites que les Aurors arrivent... Par Merlin... vite...*
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  • Margaret Bailey
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 16:16:01

Le tumulte de la foule amplifiait exponentiellement suite au discours du ministre et à l’intervention plutôt inquiétante de la voyante. Chacun allait de son commentaire et de sa théorie boiteuse. Margaret, de son côté, s’efforçait d’expliquer à quelques adultes stressés que les prédictions et tout ce qui avait trait à la voyance était très difficile à interpréter, qu’il ne fallait pas s’inquiéter et s’alarmer pour si peu mais seulement rester vigilante. Elle soulignait d’ailleurs ostensiblement que c’était la politique qu’elle prônait. Pas de populisme suite aux évènements mais une politique d’ensemble cohérente qui tenait compte des faits et les mettait en relation ; toute une théorie ! Tandis qu’elle répétait pour la cinquième fois à un gros sorcier moustachu tout à fait obtus qu’il était peu probable que l’intervention de la voyance ait été commanditée par les Irlandais du nord, le monde bascula.

Deux déflagrations successives retentirent au milieu de la foule. Le monde autour d’elle plongea dans le chaos. Les gens commencèrent à crier, les femmes à hurler, les plus jeunes à pleurer, sinon de peur, de douleur. En tous sens, des éclats de poussière, de bois, et, horrible à voir, de chair volèrent parmi la foule compacte. Margaret se vit propulsée au sol, soufflée par l’explosion meurtrière. Les uns bousculaient les autres en tentant de s’enfuir, se poussant et se piétinant. Sonnée, Margaret sentit un liquide poisseux dégouliner le long de sa jambe qui était ouverte à vif par un morceau de planche. A demi-consciente, dans les brumes de son égarement, elle entendit des détonations qu’elle reconnut être des tirs de fusils.

Que se passait-il ? Elle couvrit sa tête de ses mains et resta immobile, gémissant de douleur. A côté d’elle, un jeune homme d’une vingtaine d’année s’effondra. Peut-être ne se relèverait-il jamais. Quelqu’un trébucha devant elle sur un corps alors que la masse refluait en désordre. Quelque part au loin, elle entendit quelqu’un crier « protego », essayant peut-être se défendre sa vie ou celle de ses proches. Un éclair lumineux vola au dessus de sa tête mais les tirs continuèrent en rafales. Partout, la désolation, la souffrance et la mort se répandaient dans une scène de terreur.

Pitié, implora-t-elle, faites que cela s’arrête ; que cela finisse ; que tout se calme. Soudain, un déchirement violent lui agita l’épaule gauche et la douleur inonda violemment son corps. Entrouvrant un œil qu’elle avait fermé depuis longtemps, elle vit son épaule saignant abondamment, les chairs déchirées, tandis que la balle qui l’avait traversée était fichée dans le sol à quelques centimètres. Cela aurait pu être sa tête. La souffrance était horrible, pire que ce qu’elle avait jamais envisagé subir de sa vie. Pleurant presque, elle se sentit partir dans les limbes chaleureux de l’évanouissement.

Combien de temps elle erra dans le néant, elle l’ignorait. De temps à autre, le son revenait et elle entendait les coups meurtriers parmi les cris. A travers ses paupières closes, elle perçut cependant des éclairs lumineux. Amis ou ennemis, elle ne voulait qu’une chose. Etre en sûreté, à l’abri, loin de la crainte et de la douleur qui la tenaillait. Plus tard, seulement les cris mais toujours une forte agitation. Enfin, après ce qui lui sembla durer des heures mais qui ne furent sans doute que quelques minutes, elle sentit quelqu’un s’approcher d’elle. On tentait de la réveiller. Elle avait moins mal, comme si on avait anesthésié la douleur. Le monde avait fini de saigner, l’heure était venue de panser les plaies.


[HJ : si quelqu'un veut jouer le rôle du médicomage venant en aide à une pauvre femme blessée n'hésitez pas Very Happy ]
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 16:57:29

La Commémoration du Phénix. Ah la bonne blague… Entendre parler du courage Ô combien exemplaire de ces innombrables sorciers ayant risqués voir sacrifiés leur vie pour défendre les faibles face à Lord Voldemort et ses vilains Mangemorts, et bla bla bla… C’était tout le temps pareil, d’un côté on avait les gentils, de l’autre les méchants. Tous ces gentils, la bouche en cœur, à scander fièrement avec quel courage ils avaient risqués leur vie… Mégane les avait observé, tous, chacun d’entre eux. Car l’un d’eux était responsable de la mort de son Mentor. Ils ont vaincu le Seigneur des Ténèbres, oui, et ça, c’était une bonne chose. Mais l’un d’eux allait y passer. Là, et seulement là, Justice serait faite.

Lorsqu’arriva le discours du Premier Ministre, la Française leva les yeux au ciel et décidé d’aller noyer son désespoir dans l’alcool. Toujours la même chanson dégoulinante d’hypocrisie et de préjugés. Les méchants ont eu ce qu’ils méritaient, les gentils savourent leur victoire… et les autres alors ? Mégane ne s’était-elle pas battue pour défendre Poudlard ? N’avait-elle pas payé de sa santé en portant à présent la marque d’un maléfice cuisant qui la défigurait à moitié ? L’avait-on remercié, ou ne serait-ce prise en considération ? Non, bien entendu. En cadeau on ne lui avait servi que des articles sur le grand Harry Potter, sur le courage des trois Maisons de Poudlard, sur le déshonneur des Serpentard, et l’assassinat de Lucius. Trop aimable.

Elle avait tourné les talons en direction d’un stand lorsque la Voyante s’était emparée du micro et avait énoncé ce qui paraissait être une prophétie. Cette dernière attira l’attention de Mégane qui se retourna vers la scène, les sourcils froncés. Tant dis que le Premier Ministre s’efforçait d’accueillir l’incident avec un détachement à toute épreuve, la sorcière, elle, estima qu’il aurait été plus prudent d’y accorder un peu plus d’attention. Après tout, ça n’était pas comme si la dernière guerre avait commencé suite à l’apparition d’une prophétie dont personne n’avait prêté attention là non plus… Non, bien entendu. Levant à nouveau les yeux au ciel, Mégane se dirigea pour de bon cette fois-ci vers le stand. Oui, décidément, elle avait grand besoin d’une bière pour faire passer ça.

Elle s’arrêta tout net en apercevant qu’un sorcier lui avait piqué sa place. Maudissant intérieurement cette fichue voyante pour l’avoir retardée, elle fulmina d’autant plus lorsqu’elle entendit que ce malotru était en train de commander la dernière bière à facéties, celle là même qu’elle voulait acheter.


« Non mais c’pas possible, par les poils de jambe de Madam Mim, vous vous êtes tous passé le mot ou quoi ? »

Pourquoi, mais pourquoi fallait-il toujours que quelqu’un tente de s’emparer des mêmes choses qu’elle ? Merlin savait qu’elle avait bon goût et qu’elle devrait être un exemple à suivre pour la communauté toute entière mais tout de même…

Aussi, les bras croisés, cette dernière se hissa sur la pointe des pieds afin de tenter d’apercevoir l’identité de son agresseur, une expression meurtrière au visage.


-Je vous aurai bien retirer des points pour votre manque de respect pour les anciens, Miss Decircée, mais vous n'êtes plus sous ma juridiction.

Bug. Mégane s’immobilisa, le sourcil gauche parfaitement fléchi en accent circonflexe, le vide intersidéral se reflétant des ses pupilles. Là où n’importe quel ancien élève se serait senti gêné d’avoir ainsi agressé verbalement un professeur de Poudlard, Mégane, elle, n’afficha rien d’autre qu’un flegme remarquablement maîtrisé.

« En effet professeur, ou plutôt devrai-je dire Monsieur Keelh… » répondit-elle au tac au tac avec son fort accent français.

« Même si, pour être tout à fait franche avec vous, professeur ou pas, cette bière est à moi et je compte bien l’avoir. C’est vital. Pour vous, j’entends. »

La dernière remarque avait été dite avec le plus grand sérieux, mais si l’on avait connu un minimum Miss Decircée alors le second degré était détectable. Mégane et ses grands sabots. Elle allait à nouveau ouvrir la bouche afin d’ajouter d’autres arguments quant à l’appartenance légitime de cette bière, parce qu’elle l’avait décidé et puis c’est tout, mais un évènement pour le moins perturbateur vint interrompre la française.

«MOUREZ DÉMONS ! »

Puis, l’homme jeta des boules métalliques noires que les sorciers ne connaissant pas le monde Moldu observèrent avec étonnement. Sans même se demander ce qu’un Moldu fichait ici, Mégane sorti instinctivement sa baguette et prononça d’une voix forte pile au moment de l’explosion des grenades :

« PROTEGO MAXIMA ! »

Le chaos, partout. Mégane eut l’impression de revenir deux ans en arrière. Le sortilège lancé par la française la protégea, elle et quelques autres à sa proximité, de souffrir de la déflagration provoquée par l’explosion. En revanche, le bouclier ne pourrait tenir longtemps face à la véritable pluie de balles dont ils étaient à présent victimes. Regard à gauche, regard à droite… Là ! Une table. Sans perdre une seconde, elle fit venir d’un large geste de sa baguette le meuble en vitesse qu’elle plaça devant Mihael et elle même, en bouclier. Ca ferait l’affaire pour l’instant, bien que les balles ne tarderaient pas à percer le bois.

Accroupie, dos à la table, la baguette aux aguets, Mégane observa le triste spectacle. Des blessés, du sang, des cadavres… Oui. On était bien remonté deux ans auparavant.


« Le cauchemar recommence… et n’en profite pas pour siffler ma bière, toi ! »
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  • Megan Swann
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 17:25:24


Aussi discrète qu'une ombre, la mince silhouette toute d'émeraude enveloppée avançait à pas feutrés au milieu de la foule. Etouffante. Effrayante. Les saphirs intrigués se posaient alternativement sur les visages qu'ils croisaient, et la jeune fille continuait son avancée dans le vacarme incessant. Plusieurs figures lui semblaient familières, mais Megan ne s'était pas avancée vers ses anciens compagnons. Comme extérieure à ce cocon, comme une marginale qui n'était que de passage, elle se contentait de poursuivre sa marche, tranquillement. Cette commémoration avait rassemblé du beau monde, et son regard d'azur n'avait pu s'empêcher de se poser sur le gratin politique qui formait un petit cercle. Tous de bons hypocrites. Megan eut un sourire amusé, tout en songeant que bientôt Xenophius arriverait. Selon sa grand-mère, il avait des affaires à régler, et la jeune héritière avait donc été accompagnée à la fête par son cousin Jason, qu'elle s'était d'ailleurs empressée de semer dès leur arrivée à un de ces nombreux stands. De toute façon, que pouvait-il lui arriver dans cette commémoration prônant la paix ? A moins qu'un fanatique du Seigneur des Ténèbres ne fasse apparaître la marque dans le ciel, Megan n'avait vraiment rien à craindre. La plupart des gens qui étaient présents aujourd'hui étaient aussi inoffensifs que des veracrasses.

Enfin, il y avait quelques fous dans le lot, comme cette Phoebe, dont la prestation après le long et solennel discours du Ministre arracha un rire discret à la serpentard. Les voyants étaient définitivement des êtres complètement frappés. Voilà qui allait en stresser plus d'un. D'ailleurs, les réactions suscitées amusèrent beaucoup Megan, qui continuait d'observer, silencieuse. Elle hocha la tête mi consternée, mi amusée. Soudain, une épaisse crinière d'or parfaitement coiffée attira son attention. Un instant, Megan hésita à se rapprocher de son amie, puis, après mince réflexion, elle s'élança vers la très reconnaissable Ange, qui était accrochée au bras du non moins célèbre Apollon. Un souffle tiède enlaça le cœur de la jeune sorcière, qui sentit une vague nostalgique l'étreindre. Tant de souvenirs s'immiscèrent dans son esprit embrouillé par la joie, qu'elle avançait vers ses anciens camarades presque aveuglement. Elle réfléchissait déjà à l'entrée qu'elle allait faire. Parce qu'il fallait être honnête, après un an sans nouvelles, elle ne pouvait décemment pas arriver comme un cheveu dans la potion. Mais il ne fallait pas non plus une entrée trop solennel. Megan ne voulait pas de larmes. A force d'avoir pleuré elle devait être complètement asséché de toute façon... Alors il fallait une entrée fracassante ! Une petite blague pour renouer les liens. La mince silhouette avançait parmi la foule, et n'entendait rien autour d'elle, elle n'avait d'yeux que pour ce couple qui ne représentaient pas seulement des amis, mais toute son ancienne vie.

« MOUREZ DEMONS ! »

La marche de la jeune fille, bien qu'énergique et décidée, fut stoppée par ce hurlement terrible qui fendit l'atmosphère. Cela n'avait rien à voir avec les cris extravagants et ridicules de la voyante saugrenue. Il y avait quelque chose d'affreux rien que dans cette voix. Une détermination effrayante, et une obsession mortelle. Des frissons d'horreur parcoururent l'échine de la brune lorsque des détonations retentirent de toutes parts, sans qu'elle ne puisse repérer le lieu de l'impact, ni même la cause. Ce qu'elle savait, c'est qu'il y avait quelque chose d'étouffant dans l'air, qui lui compressait l'estomac. La peur générale. La panique gagna la foule, et une foule affolée était plus dangereuse encore que n'importe quel criminel. La chevelure blonde avait disparu, et Megan se sentit terriblement désoeuvrée, seule et bousculée. Son instinct de survie la poussa toutefois à courir, loin de la foule, et son regard apeuré cherchait désespérément son cousin. Son pouls s'était dangereusement accéléré. « Jason ! » s'époumonait-elle de toutes ses forces à travers le vacarme.

Tandis qu'elle courrait sans voir où elle allait, avec l'angoisse qui lui empoignait le ventre, Megan priait intérieurement pour que Xenophius arrive et la sorte de là. Que quelqu'un la sorte de cet affreux cauchemar. Un sorcier qui courrait devant elle s'effondra soudain, une poignée de secondes seulement après qu'une détonation grave ne résonne, et Megan se prit les pieds dans le corps de l'homme, tombant lourdement sur lui. Les cris, la panique, ne lui laissèrent pas le temps de chercher à se remettre, elle rouvrit les yeux, puis les ferma lorsqu'une vision d'horreur lui arracha un cri. Le visage du malheureux était maculé de sang, et le visage à quelques centimètres du sien, Meg se sentit nauséeuse et porta machinalement sa main à sa bouche. L'odeur immonde du sang sur sa main affola totalement la jeune fille, qui déboussolée et terrorisée, eut un mouvement de recul en prenant conscience de l'horreur qu'elle vivait. Elle n'eut qu'à peine le temps de constater qu'elle était couverte de sang, qu'une nouvelle rafale de tirs l'incita à courir vers les habitations. Les larmes aux yeux, l'estomac encore retournée, et recouverte de sang, la jeune fille continuait d'appeler son cousin...
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 19:28:34

Hayden allait répondre à sa camarade de Serpentard lorsqu'Aely débarqua, enfin elle avait lair plus de fuir quelque chose que de ne vouloir réellement parler à Hayden. Elle se lança dans une diatribe sur la stupidité des dons de la voyante, alors que la Serdaigle ricana à son air outré ;

- « Parfait, à la prochaine occasion qui se présente, je saurais quoi t'offrir... Pas de soucis, on se retrouve tout à l'heure, amuse-toi bien ! »

Ce faisant, elle vit la rousse s'éloigner et s'approcher d'un blond serpentard. Hayden haussa les épaules, de toute façon, la gamine faisait ce qu'elle voulait, et si elle avait besoin d'aide, elle savait que l'Aiglonne était là. Elle se retourna vers la jeune fille aux cheveux blancs qui la regardait... bizarrement. Ou bien était-ce une expression normale chez les autres, mais chez elle, cela semblait pas vraiment naturel... ? Elle répondit à Kelsey, tout en écoutant vaguement « do the hyppogriff »

- «  J'étais en Chine, dans une école internationale... Mes grands-parents ont fait en sorte de m'envoyer le plus loin possible de la guerre. Je suis la seule descendante alors... J'imagine que c'était moins risqué de m'envoyer deux ans dans un pays inconnu et sans contact avec ma famille et le monde extérieur que de me laisser vagabonder dans Londres... Enfin, ils ont bien fait et je suis toujours en vie, c'est le principal, non ? »

Kelsey ne répondit pas, peut-être n'avait-elle pas entendu sa réponse, de toute façon, sa vie n'était pas très passionnante de toute façon. Le concert continuait et l'Aiglonne profitait de la musique, vrai soulagement après le coup de Moldubec...

La voyante débarqua en criant, sans pouvoir rien y faire, Hayden sentit son sang se glacer. C'était sûrement une folle, n'est-ce pas ? Elle tenta tant bien que mal de se calmer, se disant que c'était une idiotie de commencer à paniquer pour cela. L'ombre du passé ? Un mage noir ? Des morts... ? Et dire qu'elle avait échappé à la guerre de Voldemort, si c'était pour vivre une autre catastrophe maintenant... Elle soupira et décida de se changer les idées.

Ce ne fut pas très concluant puisque qu'elle entendit une détonation et fut projetée en l'air, se détachant de Kelsey. Ce bruit ne ressemblait pas à un sort, mais alors que pouvait-être alors l'origine de cela ? Les paroles de la voyante tournait dans son esprit, alors que son corps heurta douloureusement quelque chose, sans qu'elle puisse déterminer ce qui avait frappé son corps. Elle ne savait pas les blessures qu'elle avait, et ne chercha pas à le savoir. Kelsey. Hayden cria son nom, ais elle-même n'entendit pas sa voix. Elle ouvrit les yeux et tenta d'ouvrir les yeux, des flashs blancs envahissant sa vision alors qu'elle se levait. Elle n'entendait rien, ne voyait pas grand chose, alors qu'une balle traversait son épaule. Une balle ? Une arme moldue ? Qu'est-ce que ça signifiait ?

La gamine persista à ouvrir ses yeux malgré les douleurs qui lançaient tout son corps. Il fallait retrouver Kelsey. Elle perçut les cheveux blancs de sa camarade, et l'Aiglonne tituba vers elle. Elle était inconsciente, il fallait juste partir d'ici. La blonde n'était pas vraiment forte, mais l'adrénaline de la situation lui permit de soulever le corps de son amie et la tirer derrière un bâtiment. Hayden reprit son souffle, et vit que Kelsey n'avait toujours pas repris conscience. Elle n'allait pas l'abandonner, ici, et pour la gamine, la seule solution était de se rapprocher le plus possible de Poudlard. Alors que ses larmes coulaient sans s'interrompre, la Serdaigle serra contre elle le corps inerte de Kelsey, comme pour se rassurer. Faites qu'elles s'en sortent vivantes...
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MessageSujet: Re: [Topic Collectif] Commémoration du Phénix   [Topic Collectif] Commémoration du Phénix - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 20:49:50

Cornelius avait longtemps hésité à être présent pour l'événement. Il y aurait du monde, des sorciers de tous horizons, et ce rassemblement ne manquerait pas d'être bruyant, désordonné... Mais Alastair avait annoncé qu'il y serait. Les forces politiques du pays se devaient d'être représentées, surtout à l'approche des élections. L'imminence du choix des citoyens du monde magique poussait quelque part les futurs candidats à se montrer, à se faire de la publicité. Aussi, après être longtemps resté devant sa cheminée, à fixer les flammes, un verre à la main, le membre du Congrès décida qu'il valait peut-être le coup d'aller faire un tour à Pré-au-Lard. D'autant que ses enfants y étaient. Depuis la fermeture de l'UMA, Samuel avait du temps, et il avait été chargé par son père de garder un œil sur Juliet pendant la commémoration.

La commémoration du Phénix... Le nom était bien trouvé, il rappelait à quel point Albus Dumbledore et son ordre avaient été importants, et surtout, à quel point ils l'étaient toujours. Et c'était sans compter sur la future appellation de la place. Le Congrès en avait parlé, il avait fallu choisir, et au final, la majorité avait opté pour "Place de la Résistance". Un autre beau rappel des années noires, et surtout, de ceux qui avaient combattu les forces du mal. Sauf qu'ils avaient totalement pris le contrôle. Kingsley Shacklebolt n'était pas un incompétent, mais la charge était trop lourde pour lui. La démission était inévitable. En dehors de la guerre, un combattant est démuni. C'est un peu ce qui avait fini par arriver au Ministre : en temps de paix, il s'était trouvé incapable d'être un politicien, un dirigeant correct. Il fallait qu'il laisse la place à ceux qui savaient y faire.

Cornelius transplana dans une ruelle adjacente à la place et s'en approcha à pas lents. Le spectacle musical donné se terminait, et Shacklebolt, justement, allait prendre la parole. Au milieu de la foule, O'Riordan écouta, les deux mains sur sa canne. Derrière ses lunettes aux verres fumés, il scrutait les sorciers autour de lui, guettant les réactions aux paroles du futur ex-Ministre. Il resta totalement de marbre lorsque la statue fut dévoilée. On venait d'installer au cœur de Pré-au-Lard un symbole. La renaissance. Sauf que cette renaissance rappelait indubitablement le rôle joué par l'Ordre. Il était grand temps de les pousser vers la sortie. Soudain, une voix féminine, étrange, s'éleva, et une silhouette, après avoir fendu la foule, tenta de monter sur l'estrade.

Phoebe Pandora. Etait-elle réellement prise d'une transe ? Etait-ce réellement une vision ? Autour, les réactions étaient mitigées, mais c'était globalement l'inquiétude qui dominait. Elle parlait d'un retour aux années sombres... Après s'être faite embarquer manu militari par les Aurors, elle sembla ne pas comprendre ce qui lui arrivait. N'était-ce pas le propre des voyants de ne pas se souvenir de leurs transes divinatoires ? Shacklebolt, bien évidemment, s'empressa de minimiser l'incident. Les paroles parurent en rassurer certains, bien trop contents de pouvoir penser qu'elle avait simplement voulu se faire remarquer. Mais Cornelius n'était pas aussi... naïf. Il se détourna pour chercher ses enfants dans la foule.

Quand tout explosa. Ceux qui avaient assisté au discours s'étaient déplacés, et c'est aux endroits où leur marche s'était un peu ralentie, les passages devenant plus étroits que les détonations firent des ravages. Immédiatement, ce furent ses enfants qui occupèrent les pensées de Cornelius. Il était à une vingtaine de mètres du fou, un homme équipé d'une arme moldue. Tirant sa baguette sans attendre, il la pointa devant lui, et prononça à voix basse :


"Protego."

Il exécuta ensuite un geste circulaire, histoire de répandre au maximum la protection autour de lui, vers ceux qui étaient le plus proche. Une main lui agrippa alors le bras, et il se retourna vivement.

"Papa !"
"Samuel ! Ta sœur, où est ta sœur ?"

Il espérait de tout coeur que son fils lui dise où se trouvait Juliet. Samuel était essoufflé, et il désigna derrière lui l'angle d'une ruelle. Juliet était là.

"Ramène-la au château. Baissez-vous. Restez à couvert."
"Et toi, tu vas f..."
"Tout de suite !"

Sa baguette toujours à la main, Cornelius se tourna de nouveau. Il ne s'était écoulé qu'une vingtaine de secondes depuis le début des tirs. Les sorciers qui voulaient intervenir tombaient sous les balles. De là où il était, O'Riordan, après s'être accroupi, lança un sort de stupéfixion vers le cinglé. Puis il lança, d'une voix tonitruante :

"Aurors ! Neutralisez-le à distance ! Restez à couvert !"

Lui-même, malgré le sang, se baissa un peu plus pour se protéger derrière... le cadavre d'une femme. Probablement une futur électrice. Quel gâchis ! Mais au moins, cet homme-là mettait fin aux espoirs de tous les pro-Moldus d'obtenir la majorité au Congrès.
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