Février 2000, début du mois, quelques temps après le "désastre" de Pré Au Lard suivit de près par le malaise de Londres Moldue, Alan avait jugé avoir besoin de prendre l'air, et pour occuper son esprit loin de ce qui le tracassait, quand les potions, ses projets et les cours ne suffisaient plus, et d'aller se rendre utile en un des lieux des moins recommandables de Londres Sorcière, j'ai nommé l'Allée des Embrumes. Lavande appelait son attitude comme un désir idiot qu'il était impossible de contenir de se trouver en danger, lui appelait cela un désir de recherche de bonnes énigmes à résoudre tout en se rendant utile avec les informations qu'il parvenait ainsi à recueillir. Puisque, il est bien connu, rien de mieux pour la récolte d'information que de se rendre sur le terrain même sous l'identité de l'un de ses multiples alias, bien entendu. Et comme il en avait plus qu'assez d'endurer la compagnie de couples d'étudiants ou de couples en devenir qui lui rappelaient la propre douleur qui rongeait son coeur, le regret et l'incompréhension totale de ses propres réactions, ainsi que la peur de perdre l'amitié de Lynn en même temps que la souffrance anticipée, l'amertume de ce qui aurait pu être mais avait de grandes chances de ne pas être...

"Puisque je suis un incapable dans ce domaine. C'est bien connu, les filles préfèrent les gars "virils" qui ne se posent pas de questions... je ne leur reproche rien, mais... puis dans ce domaine, on ne peut pas leur faire confiance, j'ai assez de preuves personnelles pour cela. Non... there is a border line I rather like to not cross. Friendship... is safer... and less hurteful."

Alors autant se rendre utile - en solitaire - sur un domaine qu'il connaissait bien et dans lequel il s'en tirait bien : l'infiltration des zones sensibles, la quête de données de tout format possible, le déguisement, le jeu d'acteur convaincant et l'instinct, ainsi que la logique froide et implacable contre ces maudits sentiments qu'il réprouvait désormais avec la plus grande force pour ne pas qu'elles empiètent sur le cheminement de son raisonnement. C'est pourquoi il était de nouveau là, histoire, inconsciemment, qu'avec le sentiment du risque, du danger - qui faisait de lui un idiot pathologique selon Lavande, mais à ses yeux, quand elles minaudaient, elle et les autres filles, avec leurs hommes, elles ne valaient guère mieux en idiotie, mais la méchanceté même de cette pensée amère avait fait qu'il l'avait bannie immédiatement de ses pensées - il pourrait reprendre de son caractère plus serein et oublier la bourde et son manque d'assurance dans l'autre domaine. Il connaissait l'Allée des Embrumes comme sa poche, à force de l'avoir arpentée, et savait les lieux à éviter pour ne pas avoir de mauvaises rencontres...

En ce jour de Février du deuxième millénaire, il n'était pas venu sans raison : une enquête avait reprit de l'activité, des informations assez intéressantes lui étaient parvenues de l'une de ses errances sous alias et il ne comptait pas lâcher l'affaire. Que ce soit pour la marque de griffes profondes laissées en souvenir de la baston écossaise sous la pleine lune ou l'état sérieux de blessés graves des deux gosses auxquels il avait dû procurer les premiers secours - étant le seul témoin de l'agression dans un trou paumé écossais lors de son road trip de l'été dernier - et qu'il avait défendu par instinct en revêtant sa forme animagus pour détourner l'attention du lycanthrope monstrueux et le faire finalement fuir au prix d'un âpre combat rapproché, il ne comptait pas laisser échapper le criminel et celui qui avait commandé ses services. Car il était certain d'une chose : il y avait eu un contrat posé sur les têtes des mioches, et aussi surprenant que cela puisse paraître même pour lui, c'était la réalité, et sans doute la face immergée d'une affaire plus sombre. Malgré lui, il avait prit les gosses sous sa protection à distance, et s'était juré de résoudre l'affaire en utilisant toutes ses capacités à leur maximum. Question de principes, question d'honneur aussi. Car bon, s'en prendre à des gosses, voilà quelque chose de méprisable, aussi insupportables qu'ils puissent se montrer quelque fois ! Heureusement, il avait obtenu "en compensation" le silence des deux enfants sur son secret et Lavande ignorait qu'il était toujours sur cette dangereux affaire. Tenace, il pouvait l'être quand il estimait avoir fait face à quelque chose d'injuste et d'impuni, ce qui ne lui attirait pas toujours de bonnes choses, très loin de là... comme à l'épisode Mc Lee... il s'était juré de devenir plus fort. Plus capable de défendre ses proches, ses amis et ses valeurs.

C'est alors qu'il avait rencontré une difficulté avec l'une de ses nombreuses couvertures, et avait préféré discrètement enquêter sous forme de loup - tant qu'il ne montrait pas trop les dents, on pourrait le confondre sans aucun mal avec un chien-loup abandonné, et il avait prit soin de se rouler dans sa cache dans la poussière pour se parfaire dans son rôle - et nous le retrouvons maintenant, errant dans une rue pas très sûre, heureusement courte avant qu'il ne retrouve les grandes voies "un peu plus" sûres du lieu sombre et sordide. Il se figea à un croisement quand des bruits vinrent frapper ses oreilles, lointains, de combat à la baguette magique, l'incantation de sorts et le crépitement du contact de ces derniers. Bah... une simple bagarre quotidienne entre tarés probablement... Non ! Une odeur connue vint affecter son odorat affiné : il la connaissait celle-là, c'était pas celle de Lavande ni de ses amis les plus proches mais... une fille, probablement, de son âge, donc étudiante, mais qui... une voix. Une voix vint confirmer le pressant diagnostic, et il songea en pestant et jurant en virant brutalement vers l'origine de la perturbation :

"Granger ! Mais qu'est ce qu'elle fout là ? Bah c'est pas mes oignons... oui mais... si c'était elle qui avait... elle saura se défendre comme une grande... attends... non, trop nombreux ! Raaaah mon bon coeur me nuira un jour ! Damn it !"

Il courut à toute allure, profitant des avantages offerts par sa forme canine sauvage, avant de se terrer contre un mur et d'observer la scène de ses yeux alors d'un bleu légèrement plus foncé que celui de ses congénères sauvages, d'un bleu d'encre profond presque noir qui s'éclaircissait s'il s'énervait, tapissant sa grande silhouette puissante mais svelte et élancée contre les ombres du mur, contenant un grondement. Cela se présentait mal, cinq types plutôt moches, vilains et baraqués contre une seule jeune femme, certes génie et douée, mais le désavantage numérique certain déséquilibrait le rapport des forces en opposition. Dès qu'il la vit en difficulté, il n'hésita pas une seconde de plus. L'instinct mêlé à la raison parlaient pour lui. Son corps esquissa un bond furieux sur l'agresseur le plus proche, le plaquant sauvagement à terre pour l'assommer, tandis que les autres reculaient un peu pour voir qui était l'idiot qui s'était interposé. Il leur fit face calmement, alors que l'un demandait avec bêtise ce que ce "crétin de cabot" pouvait bien vouloir. Sans un regard vers l'étudiante, assuré de sa couverture, il se posta de manière claire devant la jeune femme, avant d'hérisser le poil, le regard d'un bleu incendiaire, coucher ses oreilles et de gronder à la manière des chiens d'attaque pour indiquer qu'elle était sous sa protection et qu'ils devraient l'affronter avant de pouvoir l'approcher. C'était un code qu'il avait apprit lors de ses observations sur le terrain lors du road trip écossais l'an passé, quand il s'était exercé à ses métamorphoses et à mieux comprendre son animae au coeur même des meutes des forêts. Cela avait été ardu, mais enrichissant et avait forgé son caractère. On touchait pas à une collègue étudiante - même si c'était une fille et surtout même si elle était toute seule - non mais oh ! Granger aurait des réponses à lui fournir quand à sa présence en ce lieu sordide, mais cela pourrait attendre plus tard. Pour l'instant, les tirer de là, en espérant qu'elle le couvre avec la magie tandis qu'il attaquerait au physique - logiquement - sans brûler son incognito. Il en restait quatre.

S'en suivit une bonne baston qui se respecte, équilibrée au niveau des forces, mais l'intelligence et la maîtrise de "Miss je sais tout" et ses propres agilité et force parvinrent au bout d'un moment à prendre le dessus, comme une alliance totalement improbable en des lieux et temps désespérés, et trois furent mit hors d'état de nuire. Il leur collerait des morsures et des griffures dont ils se souviendraient toute leur vie, ces brigands de service ! Toutefois, alors qu'ils crurent que tout était fini et que Granger tournait un regard perplexe et perçant vers lui, il aperçut derrière un abruti de service se redresser et pointer sa baguette magique vers la jeune femme, bougeant ses lèvres sans qu'un son ne sorte. Un Informulé, Hell ! Sans plus attendre, le jeune homme, en bon bouclier qu'il désirait être maintenant, plaqua la jeune femme au sol, tandis que l'enchantement projetait vers eux ce qui se révéla bientôt être la lame coupante d'un couteau-suisse modèle original masculin, et qu'il se la prit dans sa défense et son esquive sur la patte droite antérieure. Ouch ! Il couina de douleur et de surprise, avant que cela ne vire dans un grondement inquiétant alors qu'il prit entre ses dents l'objet pour le dégager pas en finesse la lame heureusement pas trop enfoncée, mais Granger avait eut alors le temps de se redresser et de mettre hors d'état de nuire le dernier malfrat, qui prit la fuite avec ses congénères en jurant des paroles odieuses que la décence m'empêche de vous relater. Hell. Maintenant il devait se tirer et revenir sous une apparence... plus conventionnel. Avant qu'elle ne proposa quoi de ce soit et ne prononça la moindre parole, il prit parti de toute sa vitesse pour filer en dépit de sa patte douloureuse, et une fois qu'il fut en sûreté et hors de vue de qui que ce soit, il se re-métamorphosa en son lui humain habituel - yes maintenant qu'il maîtrisait le truc il perdait plus ses vêtements dans le processus ! - et pour ne pas perdre trop temps, il banda sa main droite blessée pour contenir le saignement et s'occuper de la plaie une fois en sûreté.

Puis il revint l'air de rien vers la jeune étudiante qui était encore là, baguette en main gauche comme d'habitude, mimant la surprise avec adresse et s'exclamant en allant à grands pas vers la jeune femme :

- "Granger ! Qu'est ce que tu fous là ? Pas vraiment le genre d'endroits où traîner, surtout seule... j'ai entendu du raffut, donc... qu'est ce qu'il s'est passé ? Tu n'as rien ?"

(HJ j'espère que cela te va, tu n'es pas obligée de faire aussi long et je ne ferais pas toujours autant, là c'est l'intro. Si je dois corriger un truc, indique le moi par mp ou IRL. Prends ton temps pour répondre... je peux attendre jusqu'à Fin Avril et après ! ^^)