Le trajet n'avait pas vraiment été de tout repos. La découverte de Poudlard, la rencontre avec les autres élèves ... cela faisait beaucoup en une seule journée. Mais l’euphorie de Cinesra n’avait pas diminué. Il serait même plus juste de considérer qu’elle avait augmenté crescendo au fur et à mesure que les murs de l’imposant château s’étaient fait voir à travers les vitres du train rouge fonçant à travers les arbres.
Sitôt la cérémonie de la répartition, qui l’avait vu rejoindre les bancs des noir et or tout comme ses parents, il avait pu dévorer à loisir toutes sortes de mets plus délicieux les uns que les autres. Son ventre était prêt à exploser, ses yeux n’en pouvait plus de pleurer de rire.
Lorsque la fin du banquet fut annoncée, il se mit en rang avec les autres élèves de sa maison, suivant leur préfet en chef jusqu'à leur salle commune. Il sut, dés l’instant où il entra, que les Poufsouffles étaient définitivement sa maison, sa vraie maison. De larges coussins moelleux, laissant apparaitre des peluches de coton à travers les trous de leurs revêtements, étaient disposés non loin d’une cheminée dans laquelle brulait un feu à la chaleur réconfortante. Quelques élèves montèrent se coucher directement. Mais Cinesra décida de rester encore un peu, ici, dans un de ces fauteuils qu’il décréta comme « le sien », de façon certes très peu officieuse.
Il plongea alors son regard dans l’âtre, observant les flammes dansaient doucement au rythme des capes des élèves passant devant elles. Il se sentait apaisé, serein. Il n’avait pas encore réellement eu l’occasion de se faire des connaissances, tout au plus des paroles échangées avec d’autres membres de sa maison, quelques formalités…
Il se prit à écouter les conversations des derniers réfractaires, comme lui. Outre les interrogations et appréhensions des cours qui commenceraient dés le lendemain, chacun y aller de ses anecdotes, souvenirs d’un été ensoleillé et doux. Il se dit alors qu’il lui faudrait envoyer une lettre à ses parents, pour les tenir au courant que ici, tout allait bien. Mais cela pouvait attendre le lendemain, sans nul doute.
Il n’avait même pas pris le temps de regarder son emploi du temps. A vrai dire, il s’en fichait. Tout semblait grandiose ici, qu’il ne pourrait surement pas être déçu. Il se surprit même à trouver tout cela quelque peu … anormal. Ce qui, se dit-il, n’est pas commode pour un sorcier de père en fils ! Les enfants de moldus devaient surement ressentir les mêmes impressions que lui, mais au centuple !
Il ramena les genoux jusqu'à son visage, enfoncé dans son énorme fauteuil dans une agréable position fœtale. Il ne tarderait pas à aller se coucher, bien que la fatigue ne fût plus sa préoccupation principale. A moins peut être, qu’un élément imprévu ne vienne retenir encore un peu son attention dans ce qu’il pourrait considérer comme « la plus belle pièce du monde ».
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Sujet: Premiers pas [libre]