Arabella était sur le quai 9¾, ses cheveux rattachés très serrés en une très longue queue-de-cheval brune rousse. Ses yeux violets parcouraient le train, qui brillait de par toute sa signification majestueuse. Cela faisait tout de même un an et demi qu'elle n'en avait pas vu les chatoyantes couleurs et n'avait pas sentit la vapeur sur son visage. Maintenant, elle allait entrer en troisième année et oublié toute la dernière année et demie à l'asile. Ce serait aussi simple que ça.

« Et bien sûr, j'y crois vraiment qu'on ne me posera aucune question... »

C'était un détail. Un détail aisément réglable une fois rendu à ce fatidique moment qui l'attendait avec impatience et sadisme, très certainement. Un détail anodin auquel elle trouverait un bon mensonge auquel elle se tiendrait toute l'année. Pas de quoi en faire un plat, non, pas du tout.

« 'tain, mais qu'est-ce que j'raconte moi... »

En fait, elle paniquait, elle ne savait pas du tout quoi dire, mais elle savait qu'elle ne DEVAIT pas révéler qu'elle avait mangé de la bouffe d'hopital et prit une petite pilule chaque matin pour contrôler un dédoublement grave de la personnalité, accompagné d'une légère schizophrénie portant à psychoses, vu que son autre personnalité l'était. elle était une malade mentale, mais son état n'était pas trop grave et en prenant religieusement ses pilules elle pouvait retourner à l'école, son dédoublement de personnalité ayant enfin été traité par les médecins de sainte-mangouste. Non, elle ne devait pas dire ça à qui que ce soit, personne ne devait le savoir. Ara voulait enfin une vie d'étudiante et de sorcière digne de ce nom. À 13 ans, qui n'en veut pas.
La jeune adolescente rajusta son blouson de cuir brun qui avait appartenu à son défunt et très cher cousin Charlie et monta dans le train en emmenant ses affaires avec elle, son frère Lewis sur ses talons. Sans même se retourner, elle continua d'avancer et dit en soupirant.

- Quoi Lewis, qu'est-ce qu'il y a.
- Oh, mais rien, c'est juste que... t'es sûr que ça va aller?
- Oui, arrête, je suis pas SI frappe-à-dingue! Lâche-moi maintenant, t'as pas une réputation du mec bien cool qui fait chier sa petite soeur à protéger toi?
- Tss... t'es vraiment de mauvais poil toi.
- Nuance, j'ai 13 ans.

L'ainé Waldon pouffa de rire et entra dans un compartiment plein d'une partie de ses nombreux amis. Arabella continua d'avancer, subissant les regards interrogateurs de ceux qui l'avaient déjà vu à Poudlard, il y a de ça ce qui peut être considéré comme longtemps.La sorcière de 3ème année s'imaginait les questions qui devaient surement valser dans leur têtes : «Je l'ai pas déjà vu quelque part?» «C'est quoi ces yeux, des lentilles?» «Est-ce que c’est vraiment cette folle de Waldon qui arrêtait pas d'emmerder les Carrow?» «Pourquoi cette fille sourit comme ça?» Ara ne pouvait empêcher son esprit d'être éclairé par toutes ces questions un peu fofolles qui lui passaient par la tête. Ce petit sourire en coin et cet aire rêveur prirent la poudre d'escampette quand elle se retourna pour constater une tête blonde plus loin derrière. Un visage de poupée. une gueule de Dawster quoi. Arabella n'avait pas été à Poudlard très longtemps, mais avait amplement eu le temps de se faire une ennemie, en l'occurrence Satange Dawster. Et honnêtement, Ara ne désirait pas rester plantée là pour savoir si oui ou non la peste se rappellerait d'elle, et surtout, si oui, d'endurer son insoutenable façon hautaine de parler, si tel était encore le cas. À la vitesse de l'éclair, Ara continua d'avancer jusqu'à un compartiment miraculeusement presque vide et s'y engouffra très rapidement, avant que la serpentarde ne puisse même l'apercevoir.
S'asseyant et prenant un livre moldu que son père lui avait donné à Sainte-Mangouste, Les fleurs du mal d'un certain beaudelaire, elle se mit à le lire, en quelque sorte, le visage presque collé sur les pages, en cas que Satange ne passe, elle leva néanmoins les yeux vers un(e) autre élève, assit(se) sur la banquette en face d'elle, une expression interloqué sur le visage, et le corps droit comme un i. Normal, quand une personne vient d'entrer comme une flèche sans même monter ses bagages et s'est plongé la tête dans un livre dont le titre ne vous dit surement rien du tout... Ara rougit en pensant à quel point ce du paraitre impoli. Elle rougit un peu, gardant tout de même un visage calme, presque froid, et dit d'une voix claire, mais tout de même basse.

- B-bonjour... désolé d'être arrivée comme ça...

Elle ramena son regard très furtivement vers la porte du compartiment, très TRÈS furtivement, car tout de même, des yeux violets, ça se reconnait assez rapidement... soudain, la tête de Dawster passa devant le compartiment, s'arrêta une milliseconde et passa son chemin. Peut-être qu'elle ne voulait pas perdre de temps à tenter d'entourlouper une troisième année pour avoir le compartiment à elle toute seule. Ce serait bien son genre. Le corps de la troisième année se détendit enfin et elle mit ses bagages dans le compartiment approprié avant de se rasseoir et de faire un bref sourire à la personne devant elle. Sentant le besoin irrémédiable de relaxer, elle se replongea dans son livre, vraiment cette fois.

Ses yeux s’agrandirent en reconnaissant un ancien coéquipier de Quidditch qui lui souriait, l'air sincèrement heureux de savoir qu'elle était vivante et bien là. Elle resta sans mot, son cerveau travaillant au point de se brûler les neurones à chercher quoi inventer pour s'en sortir. Réfléchir à 200 à l'heure n'était d'ailleurs plus dans ses habitudes. C'est qu'en psychiatrie, on ne réfléchit pas trop, c'est : lever, pilule, petit dej', passe-temps, bouffer, psy, passe temps, bouffer encore et au dodo. Rien qui ne demande quelconque effort de l'esprit. Mais là c'était différent, c'était un compagnon rouge et Or qu'elle avait quand même assez bien connu et qui se demandait où elle avait bien pu être pendant tant de temps.

- Bah... heu... oui, je vais assez bien et pis... j'- j'ai du changer de pays! Ouais, j'ai dû partir en.. heu... en Russie. Tu sais, les Carrow je les ai bien fait chi... enfin tu vois...

Comme ça pouvait sonner lâche. Ça foutait carrément la honte à Ara de devoir faire croire qu'elle avait changé de pays alors que le sien était si mal en point. Ladite honte se voyait d'ailleurs sur son visage, claire comme de l'eau de roche. Mais au moins le mensonge avait de bonnes chances de bien passer.
William étant un garçon des plus poli et serviable s'élança et l'aida à ranger ses bagages. C'était bien lui ça. au moins, tout en Angleterre n'avait pas changé, et c'était très bien que la gentillesse de Willy fut épargnée.

- Oh heu... merci...

Ara était rouge comme une pivoine, bien sûr ça n'était pas par malaise d'être avec un garçon, comme certaines dinde. C'était juste que... William était si sympathique que ça n'était pas simple du tout de mentir de la sorte. Replongeant dans son livre, elle lisait des poème, plus sombres et lumineux à la fois les uns que les autres. Des poèmes enlevant, fous et excessivement captivants. Sans l'avoir remarqué le 4ème année était venu s'installer à côté d'elle et avait le nez penché sur un des poèmes.

- C'est heum...particulier comme genre de poésie ton truc. C'est super bien tourné mais l'auteur il est pas un peu barge ?
- Ouais, mais habituellement, on ne lit pas grand chose de sain à l'a...

Merde, faux pas, elle était passée à ça de dire "l'asile" et ça aurait pu tourner très mal pour Ara. À un cheveu de la cata totale. Son cerveau se remit à travailler, la teinte rouge de ses joue passant maintenant au cramoisie et d'autres neurones y perdant la vie au passage. Soudain, la lumièr fut et la réponse coula d'elle-même.

- J'veux dire à la bibliothèque d'État de Russie... pardon si on dirait que j'ai des problèmes d'élocutions... c'est que tout ça, tout ce retour, ça m'étourdis...

Elle lui fit un gracieux sourire dont elle seule avait le secret et s'assit "en indien" sur la banquette, n'étant pas dans sa nature non plus d'être féminine. la fumée dans sa tête qui avait formé un épais brouillard au niveau des méninges se dissipa et un peu plus détendue, elle enchaina.

- Et puis, à Poudlard, qu'est-ce que j'ai bien pu manquer?

- T'inquiètes, tu vas vite retomber sur tes pattes ! Tu verras les autres seront super content de te revoir, la famille sera un peu plus au complet maintenant que t'es là
- Hehe... alors si ça se passe comme ça, j'pourrai pas être plus heureuse!

Ara s'en trouvait honorée de sentir qu'elle faisait partie de la belle famille Gryffondor. Du peu de première année qu'elle avait vécu à Poudlard, elle n'avait jamais réussit à sentir qu'on la considérait à part entière de la famille. Peut-être parce qu'elle s'était liée d'amitié avec une serpentarde, néanmoins très gentille et s'était mise à sortir avec un autre membre de la maison de Salazar... le dernier par contre, ça avait été de la pure folie. D'ailleurs, elle ne savait toujours pas pourquoi c'était arrivé ni comment, c'est dire toutes les conneries qu'on peut faire en temps de guerre... dit-elle en prétextant. Mais a son esprit apparu soudain une troublante et désolante vérité. Il parlait des autres, mais elle savait qu'elle ne reverrait pas une partie d'entre eux. Qu'ils étaient disparu, ou que leur corps étaient exhumés après une lourde bataille qu'ils n'ont pas vu se finir. un très léger silence endeuillé se fit pour les deux rouge et or avant qu'elle n'enchaine avec sa requête de nouvelle à propos de Poudlard et qu'il n'y réponde de manière plutôt... approfondie.

- Ouhlaaaaah... Pas mal de choses, mais rien de bien grave... c'est juste les histoires habituelles entre les élèves : untel a lancé une bombabouse sur untel, unetelle a dit que unetelle est une salope...rien de folichon. Ah ! J'me suis trouvé une copine ! Tu la connais peut être pas, c'est une gryffondor de 5e année, elle s'appelle Ethel Perks. Sinon ben...rien de bien nouveau,les verts gagnent la coupe des 4 maisons comme à chaque année en faisant de la lèche mais les gryffondor sont toujours les meilleurs sur le terrain de quidditch. Tu comptes reprendre le poste de gardien ? Je te préviens tout de suite la compétition sera rude on en a eu des très bons, mais si j'ai bonne mémoire, tu es plutôt douée. Le prend pas mal mais pour moi ça veut juste dire que les joueurs qui veulent garder les buts des lions vont devoir se surpasser et qu'on va avoir un gardien tip top cette année, du coup je fais pas de favoritisme et que le meilleur gagne le poste. Enfin bonne chance quand même hein ! Ayé on parle de quidditch et je m'enflamme, si tu veux on peut parler d'autre chose...

L'étudiante resta bouche bée, enregistrant le flot de paroles plus lentement qu'elles ne lui parvenaient au oreilles et après environs une minute de béatitude, elle se détacha les cheveux avec nonchalance et lui répondit, son sourire toujours au rendez-vous.

- Pour le quidditch, ça me dérange pas du tout d'en parler. On dirait que tu t'rappelle pas du tout de nos discussions enflammées sur la meilleure équipe ou la meilleure technique de Quid' sur le terrain pendant les entrainements! Et puis, pour cette fameuse Ethel, toutes mes félicitations!

Elle lui mit une main amicale dans le dos, pour montrer que tout ce qu'elle avait dit était des plus sincère. Elle s'apprêtait à continuer sur le sujet du quidditch quand la porte du compartiment s'ouvrit et se refermât à la vitesse de l'éclair et qu'un quelconque Serdaigle de 7ème année entre. Ce dernier alla se placer sur la banquette d'en face, au plus près de la fenêtre, mettant dans ses oreilles deux petits trucs spongieux avant de faire un faible sourire au deux gryffondor, de marmonner un très pâle bonjour et de coller sa tête à la fenêtre, les yeux clos.
Tout ça avait été si soudain, que la jeune fille ne pu s'empêcher de pouffer d'un rire surpris après au moins deux minute à avoir été estomaquée par une entrée si soudaine. Ara se pencha brièvement vers William et lui dit à l'oreille.

- Ça tu vois, mon frère était exactement pareil un lendemain de fête, j'y mettrais ma main au feu que c'est pour la même raison qu'il est là.

Peu de temps après cette arrivée inattendue, on entendit enfin le sifflement du train raisonner dans toute la gare et les nerfs d'Ara se mirent en boule au point qu'elle échappa son livre. L'excitation et la peur de retourner à la grandiose école la bouleversait plus qu'elle ne l'avait cru et la jeune fille agrippa son jean des deux mains au niveau de chaque cuisses. Elle se retourna vers son compagnon de compartiment, du moins, le seul encore conscient et fit un petit sourire nerveux.

- C'est si intimidant tout ça... murmura-t-elle pour elle-même.

- T'inquiètes, tout va bien se passer. Tu vas voir, tu réaliseras en arrivant combien l'endroit t'a manqué.
- J'espère vraiment, Billy... mais ça fout quand même les jetons, heh...

Arabella eut un petit rire nerveux, mais la tension immense dans ses bras se soulagea. Décidément, William Faith était le genre de garçon naturellement encourageant de par sa seule façon de parler, et ça la rassurait de ne pas être tombée sur un serpentard, si tant est qu'il furent encore pour la plupart des têtes à claques. Bien sûr, Poudlard lui manquait, comme cette école manque à n'importe quel sorcier de son âge, mais les circonstances rendaient ce retour très peu aisé et la situation amenait la Gryffondor à mentir, une chose qu'en temps normal, elle exécrait. Mais que pouvait-on y faire? Avouer tout cela et faire face à la destruction immédiate de toute chance d'une vie sociale? Elle était digne élève de la maison de Gryffondor, mais le courage avait ses limites. À ce moment, ça devenait de la protection. Chacun à son jardin secret, non? (oui, mais pas tout l'monde qu'a d'la schizophrénie dans son jardin secret...)
La détente se réinstallant doucement dans tout son corps, elle décida de répondre à la question de son comparse sur l'alcool, après tout, un Waldon n'a pas l'habitude de laisser une question sans réponse. Ni d'avoir de réponses ennuyeuses.

- Je te ferai savoir très cher que j'ai du sang Irlandais, et un Irlandais qui n'a pas encore essayé une pinte à 13 ans, c'est plus hors norme que le contraire! dit Ara avec un faux air hautain totalement incrédible, avant de glousser. Non, sérieusement, j'ai déjà bu une ou deux pinte à Noël l'an passé, et pi... moment moins glorieux, au bal de noël il y a un an et demi, je sortais avec un deuxième année un peu décadent... et j'me suis un peu beaucoup saoulée...

La honte qui pu se lire sur son visage fut de courte durée, mais fulgurante, mais lorsque cette émotion redescendit elle se relaxa enfin. Si la jeune fille continuait à avoir autant d'émotions à la fois, elle finirait par claquer sur place, et ça ne serait certes pas une bonne chose! La forêt commençait à défiler derrière la fenêtre et la soleil rayonnait dans le compartiment, ce qui donnait une grimace d'inconfort au serdaigle endormit. Ara se perdait un peu dans les méandres de ses pensées et avait encore plus oublié son livre, qui gisait par terre, abandonné. C'est William qui la sortit de sa bulle, en lui disant joyeusement.


- Vivement qu'on arrive ! Je meurs déjà de faim !
- Tu parles, je crève la dalle moi aussi! J'ai présentement plus hâte au chariot de friandises et de me gaver comme pas possible!

Son rire cristallin sembla étonnamment mélodieux, ce qui indiqua à la jeune étudiante une chose qu'elle savait déjà. C'était que pour une fois, depuis le début du voyage, elle se sentit totalement, absolument et irrévocablement bien.

Ara riait de bon coeur aux histoires de Billy. Un Irlandais pur souche, plus même qu'elle ne l'était. Mais l'histoire du bal.. c'était quelque chose. Par contre, si il tenait mieux l'alcool encore que sa grande soeur, c'est qu'il devait être balaise. À noter de ne pas faire de concours de beuverie contre lui, ça pourrait finir en coma éthylique.

- Bon par contre elle m'a promis que pour mes 16 ans je me souviendrai de rien tellement je boirai. ça va être trop bien ! Vivement le 8 Mars moi j'dis...
- Tu vas déjà avoir 16 ans? Bah félicitations jeune... jeune homme. déclara-t-elle elle même surprise d'employer le mot "homme" avec un quatrième année Moi j'dois t'avouer, au bal... j'me rappelle pas trop comment ça a fini, mais je sais que ce devait être assez bizarre une fille de 11 ans pomponnée, en robe, avec une attitude très peu féminine et un coup dans le nez! en tout cas, je sais que j'ai plaqué ce mec dans la même soirée... du moins, je crois, car je l'ai plus revu!

Elle sourit, mais très rapidement, elle entendit les estomacs d'eux deux gargouiller à tout rompre. Ça aurait eu de quoi réveiller le Serdaigle, mais lui, il semblait semi-comateux, carrément. Pendant un court instant, la cadette Waldon se demanda si ça n'aurait pas été son propre état, à la fin du fameux bal... mais la question lui sortit très rapidement de la tête lorsque la gentille dame du chariot de friandise s’époumonait à faire savoir que les vivres arrivaient. William devança néanmoins Arabella pour rejoindre la dame, ou enfin, presque lui rentrer dedans en sortant deux beaux gallions de ses poches et demander tout ce que les deux pièces pouvaient offrir en chocogenouilles. Il se retourna vers elle, l'air tout heureux de voir à manger et lui proposer si elle voulait quelque chose et qu'il allait payer.
La troisième année s'en sentit tellement gênée qu'elle ne su piper mot pendant 10 secondes, avant de reprendre cet air confiant, un brin arrogant mais rien de bien dérangeant.

- Billy, qu'est-ce que tu crois, que 2 gallions vont être assez pour nos estomac? Nan nan, on unis notre monnaie, et on s'tape une indigestion royale avant le festin de ce soir qui va nous rachever, vieux! Deux secondes!

Elle se sentait un peu... perturbée de l'avoir appelé vieux ainsi, mais elle se sentait si à l'aise avec lui que ça en était venu naturellement. Montant donc sur la banquette pour être à l'aise à chercher dans son coffre, elle en sortit une bourse pleine de mornilles et de Gallions, mais s'arrêta net devant ce qu'elle vit sous une jupe d'uniforme et un sac en cuir. Une bouteille presque pleine de Whisky pur-feu. Une satanée bouteille! Pas un flacon, non, toute une bouteille!

- Qu... Oh.. oh.... OH MER-!

La surprise lui fut telle qu'elle tomba à la renverse, réveilla passablement le serdaigle et tomba assise entre les deux banquettes. Ce salopard de Lewis. C'est pas juste pour elle qu'il la suivait dans le couloir du train! Il avait planqué une bouteille de whisky pur feu dans sa valise, car leur parents avait prit l'habitude depuis sa 3ème année de toujours vérifier tout dans la malle du jeune homme. Il apportait toujours plein de bricoles qui lui servaient à faire des mauvais coup, ou bien des clopes... ou bien de l'alcool... Ce petit magouilleur! Ara à ce moment n'entendit pas la dame du chariot couiner de peur en lui demandant si ça allait. Seulement le sang dans ses tempe bouillonnait, et ses neurones s'enflammaient de rage.

- Aie Merdouille...
" Lui quand je l'attrape, je l'brise en deux!"

Lewis aurait du aller à Serpentard et non Gryffondor. Ce petit imbécile! après 30 secondes de rage pure, la réalité de sa faim la frappa et elle vit les regards inquiets de William et de la distributeuse... distributeuse, est-ce que ça se disait seulement? bon, ok, divaguation. bref, l'important était de les rassurer.

- Désolée! Je suis tellement empotée! Ça va, je vous assure, à force, je suis habituée!

Elle se releva très rapidement et alla vers le chariot, d'où des fumets délicieux sortaient.

- Bon, qu'est-ce que j'disais? Ah, ouais, indigestion. On va aussi vous prendre du jus de citrouille et pourquoi pas, un tas de dragée Bertie Crochue! Et.. pi ça, et pi ça!

À deux, ils avaient avait acheté tant de chose qu'ils en auraient surement jusqu'à Octobre avant de tout finir. Par chance que son père avait eu une augmentation... Lorsque la dame du chariot partit enfin, dénuée surement d'une bonne partie de ses produits aux yeux d'Ara, cette dernière se pencha vers Billy et lui dit.

- Mon frère a planqué tout une bouteille de Whisky pur-feu dans ma valise, le connard... c'est pour ça que j'suis tombée, de surprise tu vois? J'te jure, j'vais m'venger!

L'esprit de la jeune fille bouillonnait déjà de 100 idées tordues pour lui faire payer, mais pas une à la hauteur selon elle.

Cool, avec deux Gallions y'avait déjà de quoi faire mais avec ne serait-ce que quatre, ils allaient vraiment avoir de quoi grignoter jusque Noël...

Qu... Oh.. oh.... OH MER-!

Arabella tenait une bouteille dans les mains... La pauvre en tomba à la renverse, laissant la bouteille fortuitement planquée dans sa valise. Son camarade n'eut même pas le temps de la rattraper et elle se retrouva cul par terre sous le regard inquiet de l'irlandais et de la dame au chariot. La demoiselle les rassura néanmoins rapidement et se releva en dédaignant la main tendue du garçon pour foncer sur les victuailles.

Bon, qu'est-ce que j'disais? Ah, ouais, indigestion. On va aussi vous prendre du jus de citrouille et pourquoi pas, un tas de dragée Bertie Crochue! Et.. pi ça, et pi ça!

Billy n'en revenait pas, elle dépensait une véritable petite fortune en bonbecs, et il doutait qu'en s'y mettant à deux seulement ils arriveraient à en voir le bout avant la fin de leurs études...

Euh...on pourrait en laisser aux autres quand même nan ? Huhu...

Ils payèrent leur dû et la dame repartit, laissant la jeune Waldon libre de confier à l'attrapeur des Lions le contenu de la bouteille.

Te venger ? Mais pourquoi faire ? Il vient de te faire un super cadeau, ce serait dommage de ne pas en profiter non ? J'veux dire, si vraiment tu veux te venger, ne lui laisse rien de la bouteille, ça n'est que justice !

Billy salivait déjà à l'idée de sentir l'onctueux breuvage lui parcourir les parois de la bouche comme autant de petites pointes savoureuses et lui glisser le long de la gorge pour se nicher dans son estomac et répandre la douce chaleur propre aux alcools forts et fort bons. Il avait déjà goûté le Dalwhinnie de son père, du Cardhu, un peu de Jura et un oncle lui avait fait goûter du Jack Daniels, mais comme tous les bourbons, le goût de fumé était un peu trop prononcé et dans ce cas particulier trop artificiel pour que le Dublinois pur jus apprécie.

Et puis, Rusard va pas se faire prier pour fouiller tous nos effets personnels en arrivant, perso ça me ferait super mal au cul de savoir qu'il se prend la cuite du siècle avec ma bouteille...

Billy sortit sa baguette et se concentra un instant et la pointant vers un des emballages de chocogrenouille puis murmura

Veraverto... YESS !!

Transformation réussie, il avait un verre à fond plat de la bonne taille pour savourer correctement ce que la providence avait mis entre leurs mains. Il réitéra donc l'opération et présenta les deux verres à sa camarade en souriant.

Tu veux que j'ouvre ou je te laisse l'honneur ?

- La game du chhariot nous l'auré dit chi on avait épuissé les schtocks!

Avait articulé Arabella tant bien que mal, une chocogrenouille durement rattrapée dans sa bouche. Elle termina la friandise avant de d'ajouter.

- Et puis, ça va être sympa d'avoir tout ça avec les autres dans la salle commune plus tard!

C'était en effet étonnant tout ce qu'ils avaient prit. Mais il ne fallait pas oublier que dans ce train, il y avait aussi des poufsouffles et que la dame avait dû prévoir en conséquences.Maintenant qu'elle était assise et remise du choc de la bouteille, d'avoir gravé en paroles sa promesse de vengeance et entrain de se gaver, ça allait beaucoup mieux. Mais, bien entendu, William en bon Gryffondor plein d'idées innovantes, lui amena une proposition très TRÈS tentante, limite qui ne se refuse pas.

- Te venger ? Mais pourquoi faire ? Il vient de te faire un super cadeau, ce serait dommage de ne pas en profiter non ? J'veux dire, si vraiment tu veux te venger, ne lui laisse rien de la bouteille, ça n'est que justice !
- Billy Faith, t'es le génie du siècle! Mais en même temps je sais pas, si ça fait trop d'effet, de quoi on va avoir l'air?

Deux ados Irlandais, en compagnie d'une bouteille de whisky pur feu, d'idées foireuses et d'amour précoce de l'alcool, comment vouliez-vous que la bouteille reste pleine! Impossible, en effet. Ce serait inadmissible, et William risquait d'être renié par sa famille et elle, par sa mère. Tout-à-fait inacceptable. C'était un devoir de la boire. Une mission patriotique au nom de tous les Irish présents dans ce train! Bref, Ara avait la gorge qui démangeait de sentir l'onctuosité délicate du liquide venir lui titiller tous les organes internes auxquels il pourrait accéder. Avant qu'elle ait pu montrer qu'elle avait balancé ses doutes à la poubelle, son compagnon ajouta un argument infaillible. Argus Rusard.

- Et puis, Rusard va pas se faire prier pour fouiller tous nos effets personnels en arrivant, perso ça me ferait super mal au cul de savoir qu'il se prend la cuite du siècle avec ma bouteille...
- Pff, ta bouteille? Nan, la nôtre! Mais bon, d'accord, faut la vider et au plus vite, si Rusard décide de faire chier y va montrer ça à McGo et on s'en sortira pas vivants.

Elle était toute excitée, alors que lui venait de transformer deux paquets de chocogrenouilles. Il lui demanda si elle désirait l'ouvrir elle-même ou si elle lui en laissait le privilège. On laisse toujours le privilège à ceux qui ont l'air de savoir s'y prendre et avec Billou, ça semblait être le cas.

- Ouvres-la, ça me fait plaisir! Tant que j'en bois moi j'suis heureuse!

Elle se remit sur la banquette pour sortir le fameux et tant apprécié liquide, emprisonné dans la bouteille, et sentait que William la surveillait, ou par hâte d'avoir ce fichu whisky, ou par peur qu'elle se recasse la gueule, et pour de bon cette fois. Et ça, ça mettrait fin à leur plan génialissime.

- Hé voilà!

Elle prit son verre à elle, qui fut remplit dans le temps de le dire et sentit l'odeur du Whisky. Ce connard de Lewis avait pas prit n'importe lequel, c'était du grand cru et il sentait merveilleusement bon, ça augurait bien pour la suite!

- Bon bah, à la tienne!

En bonne semi Irlandaise, elle commença par faire glisser lentement le whisky dans sa bouche, pour apprécier le goût, ma foi, excellent, puis l'enfila d'un trait, pour habituer sa gorge aux prochains verres qui allaient suivre. Elle toussota à peine, un peu de surprise de son propre geste, mais c'est tout. Ça allait être une belle rentrée ça!

[HJ : Désolée pour le post qui va suivre, c'est pas très bon, voir mauvais et si tu le trouves vraiment pas inspirant, c'est pas grave, y'a qu'à dire et je peux le refaire. J'ai juste eu des problème hier et encore aujourd'hui, la qualité de mon RP en souffre, mes excuses que tu le subisse :/ ]

- Rhaaaaaaaaa, c'est trop bon !
- Tu parles que c'est bon! Dire que mon frère m'en aurait même pas donné!

Le liquide traversait son œsophage, l'échauffant de beaucoup. C'était tellement bon, qu'elle avait du mal à ne pas vouloir finir la bouteille. Elle soutenait bien l'alcool, mais après un verre si rapidement enfilé, fallait pas charier et elle se sentait à ce moment très bien, avec ses petites joues rosies et en feu. William lui resservit un verre dans la plus grande politesse, qu'elle se mit à boire un peu plus lentement, pour en ressentir le gout et les effets internes bien comme il faut. Elle se mit soudainement à penser à Charlie, son cousin en première année à l'UMA, si il y était bien, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire là-bas, et surtout que dirait-il de voir sa cousine assise entre les banquettes d'un compartiment du poudlard express, avec un garçon d'un an plus vieux qu'elle, entrain de boire une bouteille de pur-feu que son frère avait planqué. Surement pas que du bien, mais il en rirait aussi, il était si gentil. Charlie était un peu devenu une obsession, en fait. Au cours de la dernière année et demie elle n'avait vu que lui et son frère Thanis en dehors de ses parents et de son propre frère. Charlie avait toujours été très très proche d'elle et lui avait tenu mainte fois compagnie, laissant tomber une partie de sa vie sociale au passage. William interrompit ses pensées en parlant de Lewis.

- Lewis? Il est en 5ème année. Et si c'était pas du fait que j,suis sur de pas pouvoir me taper toute la bouteille en entier, je lui en laisserait pas une goutte, à ce saligaud. J'imagine sa tête quand il va voir l'état de son whisky...

Arabella se mit à rire, l'effet du deuxième verre la rendant de bonne humeur. Elle prit poliment la bouteille des mains d'un billy pensif, et leur versa un nouveau verre à chacun. C'était partit pour s'enfiler le troisième. Elle le bu un peu plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru, mais pu le savourer autant que le deuxième néanmoins, la sensibilité de ses papilles accrues par la force de l'alcool. Des images de la grande salle, du terrain de quidditch, du parc, des salles de classe et de toutes ces si belles choses lui revinrent en tête. Ses rires avec certains gryffondor, les match, tant attendus à chaque fois. Tout lui lassa un arrière-goût de bonheur, qui lui avait manqué. Soudain, Billy se mit à parler pour lui même, néanmoins, parlant de sa relation avec Ethel et de son manque d'estime personnelle en relation de couple.

- ... je viens de parler à voix haute?
- Ouais, et clair comme de l'eau de roche, joli coeur!

Bien entendu, la gueule que Billou tira à cette information força Ara à poser son verre sur le sol du train et à rire à en pleurer, pliée en deux. Bon, y'avait aussi qu'elle commençait à être un peu trop joyeuse et que toute chose cocasse était exacerbée dans son esprit, et donc ses réactions aussi. Mais dans un sens, vu la situation, ça n'avait pas l'air trop débile. L'après-midi commençait déjà à bien pointer et la jeune Gryffondor, plus lunatique encore qu'à l'habitude, se mit à penser que l'heure de l'arrivée approchait. Comment expliquer cette absence hein? Ha, heu oui, la Prussie... heu non, la biélorussie... NON MERDEUH... Ah, ouais, la Russie. Ouais, c'était ça. La Russie. Partie en Russie. Et soudain, sautant une autre fois du coq à l'âne , alors qu'elle versait son quatrième verre, elle posa une question à William.

- Toi, ça s'est passé comment ton été? Parce que la mienne ça a été merdique avec toute cette paperasse, ces test et ces rencontres avec le psy pour enfin m'faire sortir d'asile qu'à la fin août. La poisse quoi, ils auraient pu m'laisser sortir en Juillet au moins! Les yeux de la troisième année s'ouvrirent, grands comme des soucoupes. Si je viens de lui dire ce que je crois que j'ai dis, alors je suis dans la merde. ajouta-t-elle, croyant qu'elle ne faisait que penser, mais parlant en fait.

Elle fit un sourire à Billy, un sourire genre, bordel, dites moi que j'ai simplement halluciné d'avoir ouvert ma gueule. Les vapeurs d'alcool lui montaient à la tête, mais rendu à ce point... elle détourna le regard et enfila très rapidement la dernière moitié du quatrième verre, question d'être sur d'oublier un peu cette partie de la journée.

- Mais bon, ça va au fond, c'était rien de grave là bas.

Ouais, et clair comme de l'eau de roche, joli coeur!

La mâchoire de Billy se décrocha. Il connaissait à peine sa camarade et voilà qu'il lui parlait à coeur ouvert de ses incertitudes. Qui plus est à une fille plus jeune que lui. Tu parles d'un modèle ! C'aurait dû être l'inverse, la petite Ara se confiant à son aîné comme à un grand frère. Pfffff, c'était sûr, Ethel n'allait jamais le trouver mature. L'irlandais en oublia complètement le frangin de sa compatriote et accepta volontiers le verre qu'elle lui tendait pour se noyer dans l'alcool. La pauvre était tellement morte de rire qu'elle faillit en renverser à côté.

C'est bon te moques pas... Tout le monde pense à voix haute des fois. Pis j'ai pas honte de mes sentiments alors tu peux rire autant que tu veux ça me fait ni chaud ni froid.

Arabella se calma et engloutit son troisième verre et se resservait un quatrième quand ce fut à son tour de lui révéler la raison de son absence de Poudlard sans le vouloir. Au temps pour la bibliothèque de Russie. La petite lionne avait passé une longue période en asile. La première réaction du gryffondor fut de se dire qu'elle était peut être dangereuse. Mais il réalisa qu'ils l'avaient laissée sortir alors ça ne pouvait pas être le cas. Et en fin de compte, la raison de son internement était évidente. Tous n'avaient pas encaissé les évènements des années passées avec la même force. Certains avaient plus perdu que d'autres, et pour les moins chanceux, les Carrow leur avaient fait subir des atrocités qui les avaient amenés au bord du gouffre. Pour des gamins, c'était beaucoup. Une vague de rage et de tristesse monta en Billy pour aussitôt retomber à la vue de la petite fille assise par terre en face de lui qui buvait à grandes gorgées comme si elle pouvait noyer ce qu'elle venait de dire dans du whisky.

Hey, ce qui compte au final c'est qu'ils t'ont laissé sortir. C'est sûr que ça craint de pas avoir eu de vacances d'été mais Noël c'est dans trois mois à peine, et à Poudlard, même si y'a le boulot, c'est quand même surtout des bon moments de déconne pure et dure avec les autres.

Billy avait pas mal dessaoulé d'un coup, et maintenant qu'il réfléchissait à peu près correctement, il se disait qu'il avait eu de la chance. Il avait certes été marqué tant physiquement que psychologiquement par les Carrow, mais il avait eu des amis autour de lui pour le soutenir et vice versa. Aucun des membres de sa famille n'avaient été blessé ou tué, il n'avait pas été irrémédiablement mutilé ou défiguré comme certains. Non, au final il s'en était bien tiré. L'année suivante il faisait encore des cauchemars mais ils avaient cessé lorsque ses nuits commencèrent à être peuplées de rêves de son Ethel adorée. Dire qu'il n'avait pas donné signe de vie de tout l'été. Il devait absolument se faire pardonner.

J'suis désolé de te laisser mais je viens de penser à un truc. Faut que j'aille chercher Ethel. Ma copine tu sais ? Tu vas voir tu vas l'adorer. Je reviens tout de suite !

Il se leva d'un mouvement souple et partit en trombe du compartiment en se cognant à la porte. Bon il n'avait peut être pas tant dessaoulé que ça...

- Hey, ce qui compte au final c'est qu'ils t'ont laissé sortir. C'est sûr que ça craint de pas avoir eu de vacances d'été mais Noël c'est dans trois mois à peine, et à Poudlard, même si y'a le boulot, c'est quand même surtout des bon moments de déconne pure et dure avec les autres.
- Merci mec, merci beaucoup! Dis-t-elle avec sincérité et une voix un peu plus émue qu'elle ne s'en serait laissé habituellement le droit. Mais n'en parle pas d'accord? J'aimerais que les autres pensent que j'étais en Russie, et pas chez les dingos...

Bien sûr, il acquiesça, peut-être non sans mal, l'honnêteté des rouges et or était profonde, mais parfois mieux valait dissimuler la vérité aux yeux de ceux qui ne sauraient la supporter et elle osait espérer qu'il comprenne et respecte la chose. Elle finissait son quatrième verre qu'elle avait presque avalé cul-sec avant de s'en resservir un dernier demi-verre, se sentant incapable de plus. Sa tête tournait légèrement et les effets de l'alcool était bien là, malgré que l'épisode du "je déballe mon sac comme une idiote" l'ait momentanément désaoulée, sa lucidité refoutait le camps à grand sprint à travers son esprit. Alors qu'elle s'apprêtait à remplir une nouvelle fois le verre même pas encore fini de Billy, il s'exclama.

- J'suis désolé de te laisser mais je viens de penser à un truc. Faut que j'aille chercher Ethel. Ma copine tu sais ? Tu vas voir tu vas l'adorer. Je reviens tout de suite !
- Bonne chance p'tit père et oublis pas les fleurs surtout! Moi j'vais donné à Lewis la carcasse de sa bouteille, on s'reparle plus tard!

Elle avait du lever le ton à la fin de sa phrase, William déjà sur le chemin de sa chère et tendre. Ethel Perks? Ara en avait déjà un peu entendu parler, une fille sympa selon les autres Gryffy, et aussi très jolie selon certains garçons. M'enfin bref, pas le temps de parler de la jolicité des fille... hem, ça se dit ça? Peut-être mais on s'en fout. Direction le compartiment de Lewis pour le voir tirer une gueule d'inferi. Elle se leva, titubant légèrement et sortit en trombe de compartiment, zigzaguant plus ou moins habilement entre les gens, ils avaient qu'à se tasser, merde, et trouva son frère en dehors, à discuter chocogrenouilles avec ses potes d'un autre compartiment.

- Hé, tête de noeud, tu veux savoir c'qui arrive quand tu planques tes trucs à la cons dans ma valise?

Sa voix était certaine, mais tremblante d'ivrognerie et la Gryffone se planta devant lui avant de caler la bouteille de whisky dont il ne restait qu'un fond dans ses bras. Elle lui fit un sourire trop plein de bien-être pour être sobre et ne lui laissa pas ajouter un mot, malgré qu'il était pétrifié de l'état de sa soeur.

- Bah ce qui arrive, c'est que c'est moi qui s'en charge, gros débile con..congé...conginétal!

Elle tourna les talons et retourna le pas fébrile à sa propere cabine, sous les rires desdits potes. C'était bon de faire chier son ainé. C'était si bon! Un hoquet la surpris et à à peine quelque pas d'arriver à sa destination, un prof sortit de nul part, et la panique s'installa, arriver au compartiment avant qu'elle ne la voit. Jamais elle n'avait autant sprinté de sa vie, et cela porta ses fruits. Phiew! Saine et sauve!! L'étudiante se laissa tomber sur la banquette, avec le fort sentiment que tout se passait trop vite pour elle à ce moment et se mit à rire toute seule. Elle n'arriverait décidément jamais à être normale, même sous comprimés. Les effets de l'alcool la grisait au point que le moment d'adrénaline face au prof lui avait plu plus qu'à l'habitude et c'est donc ainsi qu'elle dormit le reste du trajet, heureuse et déboussolée... mais surtout bien bourrée, ouais.