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 A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]
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MessageSujet: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyMer 4 Mai - 19:27:16

La rage broyait chacune de ses entrailles. La gazette entre ses mains n'était plus qu'un chiffon d'encre et de papier recyclée, une bouillie grise sans signification mais les mots pernicieux, eux restaient, accompagnant le jeune homme dans sa déroute étrangement signifiée. L'ancien mangemort avait en effet l'air glacial, non pas triste ni en colère mais indifférent presque. Pourtant si l'on s'attardait sur ce masque, il était aisé de remarquer sa perdition la plus totale, celle qu'il tentait encore en vain de cacher dans un dernier sursaut de dignité. Ella, la femme qu'il détestait encore plus qu'il n'avait haït Voldemort ou son père après un mariage en grande pompe paradait à une espèce de tournoi magique concernant des duels. Comment pouvait-elle s'en sortir après avoir assassiné si lâchement l'amour de sa vie? Car oui Sven y était contraint et forcé désormais, lui qui du vivant de Tobias avait toujours plus ou moins démenti sa relation avec le responsable des usages abusifs de la magie reconnaissait que cet homme avait été son amant. Pas tout haut bien sûr et pas devant les enfants mais dans son coeur il ne se cachait plus derrière de stupides prétextes comme le besoin de stabilité ou pire d'une couverture... Non ça c'était débile, si ça avait été une couverture il aurait prit une femme tout simplement. Cet homme fleur bleue, casse-baguette, qui adorait la télévision moldue et les histoires à l'eau de rose insupportables ainsi que les surnoms débiles comme mon "amour", mon "sucre d'orge", l'Animagus l'avait eu dans la peau. Il l'avait aimé au point de mettre sa vie en danger, et peut-être même celles de ses frères et soeurs qui seraient repartis illico presto avec le paternel tordu si jamais ce dernier avait apprit une telle relation. Il l'avait aimé de manière aussi intense quoique différente que Andréa Gladyss et Glenn même en le connaissant depuis moins longtemps, il était de sa famille. Maintenant Tobias était mort et rongé par le chagrin ainsi que la rancune Sven essayait de trouver des preuves pour confondre la nouvelle duchesse; Malheureusement cela semblait impossible et l'Animagus était présentement en train de se demander s'il n'allait pas juste la tuer comme ça. Lui savait que c'était elle, c'était forcément elle! Cette femme appartenant à son passé mais aussi à son avenir, cette femme qui avait détruit ce qu'il avait de plus cher avec les enfants elle constituait son avenir car le sorcier ne voyait que ses cheveux, son visage et ses yeux en ligne de mire.

Sven posa son regard sur les alentours... Un étudiant certainement plus jeune que lui mais d'à peine 6 ou 7 ans sans doute était présent, lui ainsi que quelques clients. Se rappelant la soirée avec Andrzej, un autre slave, Rose une fille qui sortait avec lui et son amour, le sorcier sourit très légèrement, presque imperceptiblement; il se souvint des toasts épicés, du fait qu'il s'était petit à petit laissé aller malgré lui; répondant aux avances de Tobias si entreprenant, si libéré sur le sujet.

*Ah si tu n'avais pas parlé à cette petite garce, si tu n'avais pas été si fier d'être avec moi, tu serais encore en vie... *

Mais ce passé là était de celui que l'on ne peut pas changer. Sa main monta furtivement jusqu'à son cou. Impatient, le trentenaire lui avait offert son cadeau devant les deux étudiants. Sven alors un peu "pompette" lui avait déclamé des mots d'amour dégoulinant de stupidité. D'un air presque rêveur il caressa la chaîne dorée puis replongea dans le gouffre sans fond. Il se rappelait des paroles d'Andr' ou de Rose il ne savait plus très bien:

" Un café, mais c'est triste de prendre juste un café"...

Et il avait été obligé de prendre, lui qui ne buvait jamais d'alcool, un verre d'hydromel que Tobias avait généreusement versé.

-Une bouteille d'hydromel s'il vous plait.

Demanda le croate de sa voix toujours accentuée. L'ancien Mangemort n'avait pas ses frères et soeurs, ces derniers étaient à Poudlard. A quoi lui servait son habituelle tenue si stricte, si aristocratique? Ce n'était pas son père qui allait revenir d'entre les morts, du passé pour l'obliger à se tenir correctement. Sven imita un autre client, il osa se laisser un peu aller et débloqua son dos si droit juste auparavant. ça faisait du bien... Il remercia le vendeur, le paya en avance pour être tranquille et partir quand il voulait puis il versa le liquide dans son verre et but une gorgée. Sa main passa ensuite sur ses lèvres, le goût lui rappelait les lèvres sucrées de Tobias quand il s'était lui aussi délecté de ce nectar trompeur dont l'agissement était lent mais certain. Après deux verres, ne tenant absolument pas l'alcool-un comble pour un slave.- Sven était plus détendu et il regardait autour de lui avec curiosité, ayant l'air presque éveillé maintenant, plus facile d'accès.

[HJ: toutes les références, ses souvenirs etc proviennent de ce topic épique >>Cliquez ici<<

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MessageSujet: Re: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyDim 8 Mai - 11:04:50

Jùn se devait de fêter ça. Pernelle était à Poudlard ! Pernelle admise à Poudlard, et enfin libérée de leurs parents et de leur vision de carcan autours de la soit-disante maladive ! Bon, elle était à Gryffondor, mais il s’agissait encore d’une enfant innocente. Elle n’aurait pas eu sa place à Serpentard. Et il préférait la maison rivale que la maison des bonnets d’ânes qu’est Poufsouffle. Elle était enfin là où elle devait se trouver, c’était tout ce qui importait !

Il enfila un jean sombre et une chemise en toile noire, qu’il dégrafa en un léger décolleté sur sa poitrine. Une dose d’envoutement par son parfum préféré vint caresser sa gorge : mélange de chocolat et de menthe. Puis il termina son rituel de préparation car un rail de coke.
Une fois que la drogue infiltra ses sens, dilatant quelque peu ses prunelles grises, il s’étira, faisant craquer ses membres, prit de l’argent dans le bocal de sa chambre, le fourra dans la poche arrière de son pantalon, et quitta avec dynamisme son studio spacieux. Il voulait que cette soirée soit la plus jouissive possible !

Ses pas nonchalants ne le menèrent pas aux bars mal fréquentés qu’il aimait tant, mais dans un lieu dans lequel il n’avait mis que très rarement les pieds. Genre deux ou trois fois, pas plus. Et cela de toute sa scolarité. Le Chaudron Baveur.
Le jeune homme avait toujours trouvé ce lieu de rencontre bien trop sage et chaste. Et peu enclin à la débauche. Aussi ne comptait-il pas s’y attarder longtemps, sinon quoi la soirée festive promise serait gâchée. Il voulait juste y faire un tour, histoire de recroiser des visages familiers, de l’UMA, ou d’anciens de Poudlard. Car cette nuit là, plus aucune réserve ne l’habitait, et il pourrait enfin parler et balancer dans la gueule tout ce qu’il avait rêvé de hurler à ces personnes durant des années. Ensuite, il irait coucher ailleurs.

Il sentit à son entrée les regards se poser avec insistance sur lui, sa tenue, sa posture, et son air de désabusé de la vie. Et bah oui, les gars, j’suis nouveau, et je ne fais pas parti des « bons gars » s’abreuvant de bière. Moi je préfère les bars plus branchés, les alcools plus forts et plus nobles. Je préfère les lieux de bonne compagnie, plutôt que les endroits miteux où l’on ne vient que pour les potes et les vieilles retrouvailles. Mais j’suis là quand même. Parce que j’ai un peu envie de me décoincer, de m’ouvrir, et surtout de faire chier mon monde, ce soir.
Ses yeux parcoururent la salle bondée, à la recherche de vieux camarades. Enfin, camarade n’était pas vraiment le mot. Plutôt trouble fête, moqueur. Les têtes de classe, les plus populaire de Poudlard, l’ayant regardé comme une merde parce qu’il ne parlait pas, qu’il était insupportable et réservé, mais qu’il avait un niveau scolaire excellent. Ceux-là, il voulait les retrouver. Et leur renvoyer la balle.

Il se dirigea tout d’abord vers le comptoir, demandant un whisky pur feu. Tout en attendant son verre, qui tardait franchement à venir, il scrutait les tables, à la recherche d’une proie, d’un ancien à remettre au gout du jour. Il ne reconnut personne, ayant franchement du mal à discerner les hommes des autres dans la cohue étouffante de ce bar.
Ne voulant toutefois pas resté ainsi au bar, puisqu’étant venu pour faire des « rencontres », il se redressa, décidé à s’assoir à une table, qu’importe l’occupant.
Un regard triste, mais étrange attira ses yeux gris. Le regard possédait un détail particulier, un truc qui faisait tiquer la pupille. L’une des prunelles était verte, tandis que l’autre était bleue. Le genre de truc qui laissait votre œil fixé sur l’anormalité, sans pouvoir sans défaire, alors que vous n’y voyiez rien de mal. La tâche de l’homme, quoi. Il baissa toutefois rapidement le regard, se remémorant à quel point il haïssait qu’on regarde avec trop d’insistance sa sœur.
Il se focalisa donc sur un autre gars, grand, l’air demeuré, pourvu de cheveux blond et gras, qu’il crut reconnaitre. De suite il alla lui donner une tape magistrale dans le dos, qui le fit s’étouffer avec sa bière.


-Lotmarch. Le bon vieux Lotmarch. Se moqua Jùn, l’appelant par son nom, comme on appelle un vieux pote.

Le blond ouvrit de grands yeux.

-Toujours aussi abruti à c’que j’vois. Les années ne t’ont pas servi. As-tu seulement réussi à atteindre les BUSES ? Railla le jeune homme.

-Atteyrson ? Grogna Lotmarch.

-Ouaip’, j’me suis pas trompé sur ton intelligence superficielle.

Les rires fusèrent, et les oreilles se dressèrent, trop contentes d’un nouveau spectacle de retrouvaille et d’humiliation.
Le blond lançait un regard noir qui perdait toute valeur par sa niaiserie à l’étudiant. Etudiant qui se fit une joie d’en rajouter une couche.


-Qu’est-ce que tu fous ici ? T’essaie de faire carrière comme Escort-boy ? C’est vrai qu’au moins ça ne nécessite aucun diplôme, ni bon sens, mais…


Il désigna d’un geste de la main méprisant l’accoutrement du garçon.


- …navré Lotmarch. J’suis pas intéressé !

L’éclat de rire reprit de plus belle, et rouge comme une pivoine le dénommé Lotmarch grogna un « venez on s’casse » à ses acolytes avant de quitter le bar.

*Et de un !* Jubila Jùn.

Laissant le monde reprendre ses activités, il s’avachit sur la chaise qui côtoyait celle de l’homme aux yeux verrons. Il lui lança un demi-sourire, haussant les épaules, l’air de dire « pauvre gars ». Puis se pencha vers l’homme, qui possédait d’ailleurs une chouette et longue chevelure de jais, comme pour se justifier.

-Et dire qu’à l’époque c’était un pilier de popularité qui traumatisait les petits sans défense…

Il secoua la tête, comme pour dire « ah les jeunes de nos jours », et porta son verre à la bouche, avant de l’enlever vivement.

-Oh pardon, je suis vraiment malpoli !


Il leva son verre comme pour trinquer avec la bouteille d’hydromel que semblait se descendre seul l’homme aux yeux particuliers.

-Jùn. Jùn Atteyrson !
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MessageSujet: Re: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyLun 9 Mai - 23:04:38

Le manège l'amusa plus qu'il ne le rebuta, signe que Sven était plus abordable car en temps normal, il se serait éloigné de telles chamailleries indignes de son rang. Non pas que le sorcier soit trop orgueilleux mais il avait été éduqué ainsi. Mais que signifiait la dénomination d'aristocrate désormais? rien, très certainement. L'Animagus était juste heureux d'avoir autant d'argent, tellement qu'il ne saurait quoi en faire pour s'occuper convenablement de ses frères et soeurs, la seule raison de vivre de cet homme qui avait dit à Voldemort, face à face ses yeux vairons avaient planté les prunelles rouges lorsque ses mots avaient jailli de sa bouche. Bien entendu le jeune homme ne s'était pas aperçu de la gêne du Lord qui avait été si surpris de voir qu'un jeunot comme lui ne craignait pas la grande faucheuse quand lui en avait peur. Mais était-ce une bonne chose? Quoi qu'il en soit, le slave était loin de ces considérations, il observait plutôt le spectacle que lui offrait les roturiers. La surprise ne put être cachée néanmoins, l'alcool le rendant plus expressif que d'habitude-en même temps ce n'était pas vraiment difficile vu que sobre il n'était qu'une pierre impassible même en cas de chagrin ou de joie intenses.- lorsque celui qu'il supposait être un étudiant s'approcha de lui pour le prendre à partie. Sven hocha la tête vaguement; il se souvenait de ce genre de petits loubards qui régnaient sur une cour d'école. Lui n'avait jamais eu de soucis car se tenait à l'écart mais ce n'était pas parce qu'il fréquentait une école de gosses de riches que le phénomène n'existait pas, au contraire il était peut-être même accentué.

L'ancien Mangemort se demandait pourquoi l'inconnu lui parlait et se présentait même désormais. Ils ne travaillaient pas ensemble et n'avaient pas d'amis en commun, qu'est-ce qui pouvait pousser une personne à dévoiler ainsi son identité? Il se souvint alors d'Andrezj et de Rose, lesquels s'étaient prestement présentés. Se souvenant du sourire qu'avait eu Tobias en le voyant faire l'effort de se socialiser un peu et l'hydromel aidant, l'Animagus mal à l'aise finit par offrir un léger sourire à son comparse, comme s'il voulait montrer sa bonne volonté à participer à la conversation mais que cela restait difficile, et ce n'était bien sûr pas à cause de l'alcool car il était loin d'être soûl.


-Bonsoir. Il semblerait en effet que vous lui ayez donné une bonne leçon.

En effet, Sven pensait sincèrement que le dénommé Jùn s'était bien débrouillé, il avait eu de la classe en virant son ancien rival de cette façon. Lui aussi aimerait pouvoir faire de même avec Ella, nouvelle duchesse au nom imprononçable. Il aurait même eu envie de faire plus, de la tuer en lui arrachant le coeur avec ses dents sous sa forme animale pour le dévorer ensuite... Quoique, avaler un organe tellement pourri n'aurait pu que nuire à sa santé. Chassant de son esprit ses propres envies de vengeance, l'ancien Mangemort resta un petit moment encore à hésiter avant de répondre sobrement.


-Appelez moi Sven.

Il aurait bien donné son nom de famille pour ne pas être appelé par son prénom alors que l'homme ne le connaissait pas mais son esprit prudent avait reprit le dessus; de plus utiliser le patronyme ne le dérangeait pas autant que d'habitude. Après tout n'avaient-ils pas quasiment la même chose?

-Si vous me permettez l'utilisation de votre prénom bien entendu. Dans le cas contraire la bienséance me poussera à vous donner mon nom, mais nous avons quasiment le même âge si je ne m'abuse. Ne serait-il pas dommage d'utiliser des termes si lointain quand nous sommes si proches de part notre génération? Dites-moi, êtes vous venu ici pour achever une revanche étudiée où est-ce le hasard qui vous a mené à cet ancien adversaire?

Son ton était toujours aussi aristocratique mais on voyait qu'il ne le faisait pas "exprès" et ne méprisait pas l'étudiant. En fait Sven était surtout curieux de savoir pourquoi ce garçon l'avait abordé lui qui malgré son physique peu commun passait toujours inaperçu. Où était-ce son air fermé qui ne donnait pas envie de lui parler? Probable; l'Animagus n'avait jamais été amusant, seul Tobias échappait aux morsures et pouvait même outrepasser les limites, n’occasionnant que les grondements de son amant. C'était bien l'unique qui ose le pousser à bout ou chercher à le titiller autant; même ses frères et soeurs préféraient s'éloigner devant son air si austère. Gladyss brave gamine et si intelligente essayait de percer les barrières de son frère par moment mais elle perdait toujours et Sven finissait par retrouver son air indéfinissable, froid, même si la petite Serdaigle habile savait lire au fond de ses yeux ou dans ses gestes maladroits mais sincères son amour profond pour eux.

Ce soir il paraissait plutôt abordable même si la conversation ne coulait pas d'elle même, c'était un énorme progrès par rapport à d'habitude et l'hydromel bien qu'elle ne l'air rendu qu'un peu pompette aidait particulièrement. Son chagrin semblait aussi apte à lui faire baisser un peu ses barrières. Hésitant l'ancien Mangemort prit son verre et le choqua doucement contre celui de Jùn. C'était Tobias qui lui avait apprit cette coutume internationale que jamais dans sa famille on aurait eu la bêtise de faire, c'était si futile! Si inutile! Pourtant le son qui en résultait, cristallin était plutôt joli.

-Vous devriez vous assurer que le lâche ne revienne point accompagné "d'amis" qui suivent allègrement celui qui les dispense en guerres d'orgueil. Inutiles pourtant car ces hommes n'ont aucune fierté.

*N'est-ce pas Sergueï Molovich violeur de ton état?*

Un sourire franc aviva soudain ses lèvres car en dépit de sa tristesse cette pensée qu'il n'aurait jamais osé avoir prouvait qu'il avait au moins vaincu ce monstre là et que jamais ses frères et soeurs n'auraient affaire à lui. Sven pouvait enfin insulter son père, il en était particulièrement heureux pour le coup et but une petite gorgée d'hydromel. Le goût était amer, assez fort et ne lui plaisait pas vraiment mais Tobias adorait cette boisson, et lui l'aimait parce qu'il avait aimé cet homme tout simplement.

Attendant des réponses de son interlocuteur et peut-être des questions, Sven observait patiemment les lieux, son regard si particulier se posant de temps à autre sur Jùn de manière légèrement plus insistante comme s'il cherchait à connaître son camarade de conversation de manière un peu plus poussée. Comme si l'interlude de ce dernier avec son nigaud d'adversaire et son approche très naturelle avait su piquer sa curiosité.
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MessageSujet: Re: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyMer 1 Juin - 16:51:30

L’homme aux yeux verrons avait l’air singulièrement perdu, comme dans un autre monde, et Jùn fut presque vexé du peu d’intérêt que lui portait l’homme. Il n’affichait pas même sur son visage l’agacement d’être dérangé. Juste un regard vide et comme désabusé. Quelles ardeurs de la vie avait-il bien pu perdre ?

-Appelez moi Sven.


Le nom lui sembla étranger, mais peu importe. Il parlait, c’était déjà ça.
Le dénommé Sven lui prouva du contraire en déblatérant un discours sur leurs âges respectifs et la formalité que cela engendrait. Jùn plissa ses petits yeux gris, ne comprenant pas très bien où il voulait en venir, ou plutôt l’intérêt de la chose. Mais il devina par le langage utilisé de son partenaire de table, qu’il s’agissait d’un de la haute société, et en déduit que ce devait être ainsi, dans leur monde.
Le jeune étudiant était habitué du beau monde, par l’influence de son père, et il admirait la grandeur exhibée, mais n’avait jamais fréquenté la véritable haute société, les aristocrates.

-Bien sûr, appelez-moi Jùn. Le rassura-t-il. Je ne crois pas vraiment au hasard, pour moi c’est l’homme qui provoque les incidents de sa vie. Toutefois, si j’espérais recroiser de vieilles connaissances, le Chaudron Baveur m’a servi la crème de la crème !

Il sourit, absolument pas confus de son but de vengeance.

-Habituellement, je ne fréquente pas exactement ce genre d’endroits. Disons que ce soir est un grand soir !

Alors qu’il s’inquiétait du possible retour de Lotmarch, Sven afficha un sourire que Jùn fut surpris de considérer comme franc. Son visage désabusé et ne semblant avoir aucun plaisir à discuter avec l’étudiant s’était comme effacé au fil de la conversation.
Il lui offrit donc en retour un sourire amusé.


-Oh, il ne reviendra pas. Qu’est-ce que cela lui apporterait ? Le passé est le passé, il s’est amusé durant sept ans, et moi lors d’un soir. On ne peut pas dire qu’on est vraiment quitte. Et je serais d’ailleurs curieux de savoir si ses amis de Poudlard sont restés aussi benêts que lui.

Il fixait la porte du Chaudron Baveur, pensif. Il avait beaucoup changé depuis Poudlard. Lui, le petit silencieux, tapis dans les recoins de l’école, le plus souvent oublié, mais hélas trop de fois persécuté. La tare de Serpentard l’appelait-on. Qu’est-ce qu’un intello réservé faisait dans cette maison ? Le Choixpeau avait du boire une substance bien forte avant de le répartir.
Mais aujourd’hui, ces mêmes personnes auraient dit qu’il conviendrait parfaitement à la maison verte et argentée. Plein de mauvaises manières, une grande gueule, plein aux as, drogué, et désireux d’enfreindre toutes les règles possibles.
Se concentrant de nouveau sur son interlocuteur, il entreprit d’en savoir un peu plus.


-Et vous, dans quelle maison étiez-vous ? A moins que vous n’ayez pas fréquenté Poudlard. Je ne crois pas vous avoir déjà vu, ou je ne vous reconnais pas. Que faites-vous dans la vie ?

Il écouta attentivement les réponses du jeune homme mystérieux, mais fut interrompu par un claquement de porte et un cri de défi.

-Atteyrson ! Le Atteyrson-qui-faisait-tâche-dans-la-noble-maison-de-Serpentard !


-Et merde ! Grogna Jùn.

Lotmarch se cachait, un petit sourire narquois sur visage gras, derrière un jeune homme tout en muscles et avec, disons-le, un certain charme de mauvais garçon.


-Léo Pears ! S’exclama faussement l’étudiant en écartant grand les bras en signe de bienvenue.

Pears répondit par un sourire tout sauf gentil. Bien bâti, une tignasse châtain lui tombait en mèche devant de petits yeux bleus très clairs. Depuis Poudlard, il semblait avoir laissé pousser un collier de poils sur son menton, ainsi que de fines pattes vers les tempes. Beau garçon, agaçant et dangereux, mais…beau garçon.

Jùn se tourna vers Sven, sachant d’avance ce qui allait se passer.

-Un point pour vous. Et navré du spectacle.


Il se leva, verre à la main.

-Viens donc boire un verre, Léo…en souvenir du bon vieux temps !

Léo éclata d’un rire faux, enjoint par ses trois amis. Il était toutefois évident que Lotmarch n’en menait pas large.

-Il parait qu’t’es devenu un homme, un vrai, Jùn.

La mâchoire du jeune homme grinça sous l’insulte.

-Et j’vois que toi t’es devenu un parfait petit copain pour Lotmarch. Toujours là pour le défendre. T'es aussi dans la combine de son p'tit boulot, genre mac pour mec? Tous mes vœux de bonheur !

Jùn, aimant aussi bien les hommes que les femmes, détestait utiliser l’insulte d’homosexualité. Mais il savait que Léo était pire qu’homophobe et macho. Le genre de mec dur qui clame avoir des couilles. Il fallait toucher au bon point.
Et ce fut un très bon point. Si bon, que Pears lui sauta à la gorge, faisant éclater le verre de Jùn à terre.

Le jeune Atteyrson tomba lourdement sur le sol, entrainant dans sa chute Pears. Le poing du plus vieux rival de Jùn atteignit son œil droit, tandis qu’il choisissait un moment propice pour enfoncer son genou dans le ventre de son adversaire. Adversaire qui, la respiration coupée, roula à quelques centimètres de lui. Jùn se releva, et vit les paires de yeux des trois gorilles de Léo le fixer, prêt à se jeter dans le combat.
Jùn leva les bras au ciel, riant.


-C’est soir de fête !


Et un nouveau coup retentit sur son crâne.
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MessageSujet: Re: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyDim 12 Juin - 16:04:44

-Mais certains ont à cœur de faire de leur passé doré, un avenir nouveau. Quant à cette histoire de maisons, je n'y ait pas été confronté, j'étais alors à Dumstrang. -Secret et protecteur, le jeune homme ne dévoila pas que ses frères et soeurs y étaient eux.-

Combien de gens restaient ancrés dans ces souvenirs en pensant les remettre au goût du jour dès que possible afin de retrouver le faste de leur ancienne vie? Ils étaient si nombreux, et en effet ce garçon faisait parti de la catégorie. Petit bourreau sans remords, il regrettait les temps de sa dictature acérée. Le pouvoir pour beaucoup de gens étaient un nectar d'ambroisie qui devenait drogue. Ainsi le divin, le rare devenait habitude dont on ne pouvait se passer sauf que la dite boisson se trouvait plus difficilement que de l'eau et qu'il fallait tout risquer pour s'en saisir de nouveau. Sven n'était pas de ceux-là, il aspirait à bien peu de choses à vrai dire mis à part le bonheur de ses frères et soeurs. Le pouvoir ne l'avait jamais intéressé, au contraire, le jeune homme avait toujours été effrayé par ces personnes haut placées, effrayé mais méprisant également, sachant comme le chien loup qu'il était, flatter comme un animal apprivoiser puis mordre la main qui le caressait sur le museau en toute confiance ensuite. Seulement, à la différence des autres, de ceux qui convoitent le pouvoir, l'Animagus ne le faisait pas pour l'obtenir, juste pour protéger les siens et lui-même bien que dans son cas, les dégâts aient été irrémédiables.

La bataille commença donc, de manière fort grossière selon l'aristocrate qui déplorait cette manie de revenir avec des alliés pour massacrer une seule et unique personne. Les insultes fusèrent, basses et sans intérêt, faisant grimacer de dégoût le jeune homme qui finit par se lever souplement. Brandissant sa baguette magique il s'adressa aux gorilles qui semblaient vouloir mettre à mal Jùn, lequel semblait en redemander encore! Courageux et stupide à la fois l'étudiant se faisait provocateur. Condamné à recevoir plus de coups encore vu qu'il alimentait le brasier de ses adversaires, un poing s'abattit sur son crâne, servant de signal à Sven.

-Nous sommes des sorciers que diable

Fit-il en bon sang pur, détestant les bagarres moldues. Il n'avait rien contre les sang mêlés ou les sorciers issus de personnes sans pouvoirs que certains appelaient sang-de-bourbe- mais estimait que les duels étaient la manière la plus digne et propre de régler un différent au lieu d'avoir recourt à cette force brute où 3 personnes étaient contre la même, enfin 4 si on comptait Léo. L'Animagus souvent méprisé à cause de sa silhouette androgyne et fine fut moqué mais encore une fois le slave s'en servit pour montrer que l'accuser de "fragilité" était un tort immense. D'un bon souple il évita un sortilège et toucha un des amis de Léo avec un Stupefix. Heureusement peu adepte des sorts de magie noire, il avait le réflexe d'user de maléfices autorisés même dans le feu de l'action. De toutes manières avec des frères et soeurs à charge, étant leur unique parent pouvant s'occuper d'eux, il ne pouvait pas se le permettre et décidément, le croate n'avait pas un mauvais fond.

Le jeune homme sortit ensuite une potion de son manteau, il en avait toujours sur lui en bon maître qu'il était concernant cet art. L'exégète à la matière porta la fiole à sa main, la glissant sous sa manche et lorsque l'une des brutes se jeta sur lui, souple mais manquant de puissance, le sorcier tomba à la renverse. Désormais sous son adversaire, l'Animagus d'un geste précis tira sa petite fiole précédemment cachée et la projeta entre les lèvres du gorille. Contenu dans un verre spécial-crée par potion lui aussi.- qui "fondait" au contact de la salive humaine, la potion se libéra, l'homme s'évanouit donc, sans un cri de douleur cependant car la potion était sans effets secondaires du type. Lors d'une attaque, cela lui permettait d'avoir moins d'ennuis avec la police magique qui voyait alors sa bonne foi et sa nature belliqueuse. Qui plus est, torturer les gens n'était vraiment pas son apanage! Chaque cri de douleur poussé lui rappelait une des victimes de son père. De plus, rien de plus efficace qu'un ennemi tombé à terre directement plutôt qu'un être se tordant de douleur mais qui pouvait encore se rebiffer.

Il restait deux ennemis désormais et Sven s'attaqua au troisième avec plus de difficultés cependant. Alors qu'il combattait, le sorcier jeta un coup d'oeil à Jùn. Désormais ils étaient un contre un, les vieux ennemis en duel comme cela aurait du se faire au début. Espérons juste qu'ils cesseraient ce combat pitoyable à la mode moldue! Le croate était meilleur que son adversaire, plus rapide bien que moins puissant, il avait été très bien entrainé par son père qui avait projeté d'en faire un mangemort dès sa naissance voir même avant. Ses dons d'animagus l'aidaient aussi considérablement à anticiper et esquiver. Toutefois n'étant pas surhumain Sven portait toutefois quelques griffures sur le visage, sans compter son arcade sourcilière abîmée, ses longs cheveux complètement défaits et bien qu'il ne sue nullement, entrainé pour des duels de longue haleine, son souffle était plus court et haletant.

Toutefois puisque le barman refusait d'intervenir, lui ou un autre, Sven tenait bon contre le dernier "ami" de Léo. Il savait qu'il devait laisser ces deux la régler leurs différents... C'était ainsi que cela fonctionnait. Ils avaient besoin de régler le passé pour songer à l'avenir! Ce combat était le leur et ne regardait qu'eux; les amis de Léo n'auraient jamais du intervenir!

*Lâches*

Songea l'ancien mangemort en se sentant étrangement visé intérieurement. N'avait-il pas été lui aussi de cet acabit? Mais c'était différent... Tellement différent! Son ennemi lui décocha un stupefix que Sven évita, au contraire d'un Lashlaback. Un sortilège de magie noire ou tout du moins touchant ces frontières. Le visage plus ou moins lacéré car l'adversaire étant jeune et probablement peu habitué à aller aussi loin, le croate profita de sa surprise pour son audace pour lui jeter un stupefix et tourner la tête vers le duo sans se préoccuper de ses plaies, fines et régulières quoiqu'assez profondes pour certaines, elles touchaient surtout son cou et l'une de ses épaules qui bayait sous la robe de sorcier déchirée. Son visage en grande partie épargné était entièrement occupé à regarder Jùn désormais, attendant de voir la suite des événements. Inquiet pour l'étudiant mais irrémédiablement fermé et froid comme si cela le laissait indifférent.

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MessageSujet: Re: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyVen 24 Juin - 11:10:48

L’œil droit de Jùn l’élançait fortement, et il le sentait gonfler. Cela risquait de donner un très chouette résultat, tiens.
Léo se déchainait sur l’étudiant, mais ce dernier ne comptait pas se laisser faire, et renvoyait, avec toute la colère retenue de ses années à Poudlard, efficacement les coups.
La difficulté la plus grande résidait dans le fait que tous les petits copains de Pears s’étaient joints au spectacle. Maitriser et mettre à terre une personne ne lui posaient aucun problème. Mais quatre…
A la grande surprise du jeune homme, Sven s’impliqua dans l’histoire, disputant même les jeunes avec un ton paternaliste. L’homme ne lui avait toujours pas dit quelle profession il exerçait, et à présent Jùn aurait presque mis sa main au feu en le jugeant professeur, ou membre du ministère. Un homme important, quoi. On le sentait par sa manière de s’imposer, son ton autoritaire et sa réserve. Et dans un sens il avait raison, il était bien plus noble de se battre à la baguette. Aussi il glissa sa main dans sa poche pour en retirer sa baguette, et désarçonna ainsi d’un stupefix Léo, qui ne l’évita que de justesse.

Celui-ci, furieux de s’être fait berné, cracha par terre.

-Ah, tu veux t’la jouer comme ça ? T’es mort !

Il ne plaisantait pas. Léo avait toujours été très doué pour les sortilèges, particulièrement pour les sorts défavorables à ses camarades. Jùn en avait souvent fait les frais.
Mais aujourd’hui il avait changé, et se savait bien plus talentueux.

Il reçu de pleine face un aguamenti qui le fit basculer en arrière et fouetta son œil déjà bien endolori. Passant une main sur son visage trempé et rougi, il se mit à rire, un véritable fou rire nerveux.


-De l’eau, comme c’est mignon !

Il leva sa baguette, un grand sourire jusqu’aux oreilles.


-Tarentallegra !

Les jambes de Léo se mirent en mouvement et celui-ci ne put les contrôler. Jùn riait à gorge déployé.


-Tu m’accordes cette danse, mon chou ?


Au passage il jeta un coup d’œil à Sven, non pas qu’il s’inquiétait de la façon dont il s’en sortait, quoi que, mais il s’occupait tout de même des trois amis de Léo afin qu’il puisse être seul à seul avec son ennemi. Et cela, il lui en était plus que reconnaissant ! Et de toute évidence l’homme mystérieux s’en tirait à merveille !

Mais le jeune homme dansant ne comptait pas se laisser ridiculiser ainsi et lancer le maléfice de retour de flamme qui fit que l’étudiant à l’UMA se mit à son tour à danser ridiculement ne contrôlant plus les mouvements interminables de ses jambes.

Tous deux se défirent du maléfice, et avant que Jùn ai pu lancer le moindre sort, tout s’éteignit. Il regarda, ou tenta de regarder autours de lui, mais il ne voyait rien, comme soudainement devenu aveugle. Il tenta de lancer une vanne, mais rien ne sortit de ses lèvres. En fait, il n’entendait plus rien, pas le moindre cri, ni le moindre cou, encore moins le rire moqueur de Léo. Il sut alors de quoi il s’agissait.
Obscuro.
Ce sort était particulièrement difficile, et Jùn ne s’y était jamais vraiment entrainé, n’ayant aucun cobaye en vue. Et puis lui qui était claustrophobe, se retrouver privé de sens lui donnait de sales nausées et le mettait dans un état peu enviable.

Il commença à paniquer, ne sachant quand tout ceci allait se terminer. Il crut se sentir tomber, mais ne savait pas à quoi cela était du. Avec ce maléfice, un groupe d’une dizaine de personne pouvait bien le frapper à mort, il ne sentirait rien. Jusqu’où était prêt à aller Pears ?
Ce qui le terrifiait était de savoir le genre de crises qu’il pouvait prendre du à sa claustrophobie. Le genre à se paralyser et à ne plus pouvoir respirer. Le genre qui ne se calme pas d’une seconde à l’autre et encore moins sans aide. Le genre pouvant se montrer très dangereux dans ce cas là. En ne sentant rien, il ne pouvait pas se contrôler, ni même demander de l’aide.
Serait-il battu à mort, ou mourrait-il étouffé par sa propre crise.

Il tenta de lever une main s’agrippant à l’invisible, se demandant si quiconque comprendrait. Ne sachant si cela pouvait fonctionner ou non, il agita l’autre main, dans laquelle sensiblement il devait tenir sa baguette. Tout comme son vieux rival il connaissait et maitrisait les sortilèges informulés. Mais dans cet état, serait-il capable d’en créer un ? Et de surcroit viser la bonne personne ?
S’il se loupait il risquait de blesser un innocent…
Il abandonna alors toutes tentatives. Malgré le sortilège il pouvait presque sentir son cœur qui battait à tout rompre. Son corps à présent devait certainement être secoué de spasmes.

Il ne sut qui ou quoi qui le sortit de cet enfer, mais soudainement la lumière, pourtant faible, du bar l’aveugla et le brouhaha des spectateurs lui arracha les tympans. Tremblant, à terre, il sentait la moindre parcelle de ses muscles l’élancer. Il passa une main fébrile sur son visage pour en retirer des traces de sang fraiches. Aucun doute, Léo avait bien profité du moment.
On l’aida à se relever et à s’assoir sur une chaise encore en état. Le patron semblait furieux, plusieurs pieds de chaises trainaient dans le bar, éparpillés dans les flaques de sang ou de brûlures dues aux sortilèges.
Les yeux grisés de Jùn, bien que tiraillés par la lumière, cherchèrent son ennemi. Qui, de toute évidence, avait pris la fuite.

Encore sous le choc, il se tourna vers Sven. Vu son état et sa mine plus que contrariée, ce devait être lui qui l’avait sorti de ce mauvais pas.
Jùn explosa dans une colère folle qui augmenta ses spasmes.


-OU EST-CE FUMIER ?!
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MessageSujet: Re: A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn]   A présent pensons au passé et à l'avenir [PV Jùn] EmptyJeu 25 Aoû - 20:58:26

Sven regardait Léo fuir après qu'il lui eut jeté un Lashlaback, se forçant pour ne pas utiliser Sectusempra, un sortilège autrement plus douloureux et dangereux mais surtout appartenant à la magie noire. Le jeune homme avait également relevé Jùn qui s'éveillait enfin après que le barman lui ai jeté un Finite Incantatum, devinant avant Sven ce dont l'étudiant souffrait. L'aristocrate lui manquait parfois de discernement pour remarquer la souffrance d'autrui aussi n'avait-il pas remarqué de suite la détresse du garçon. Désormais qu'il était assis à sa place, l'ancien Mangemort commença à nettoyer la salle à coup d'evanesco prononcés en russe mais l'étudiant à peine remis de son combat hurla de colère. Ahlala ces jeunes! Même à moitié tordus, tous abîmés par une bagarre ils trouvaient toujours assez d'énergie pour continuer à mettre le bazar. Sven posa sa main sur son torse de manière autoritaire pour le faire rester sur sa chaise. Ses doigts fins et sa silhouette androgyne ne suffiraient certainement pas à arrêter le garçon s'il se décidait à foncer dans le tas pour se dégager de son emprise. Cependant l'aristocrate comptait sur la détermination dont ses yeux vairons étaient remplies. Il avait un air fermé et sévère tandis que sa main continuait d'effleurer le torse de l'étudiant, il n'y mettait aucune puissance, sachant qu'il en manquait de toutes manières mais l'image était suffisamment expressive.

-Il s'est enfui, vous avez gagné malgré les apparences. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, il faut savoir laisser l'antan et la vengeance au passé. Ne vous détruisez point pour ce jeune lâche. La leçon est apprise, je puis vous le promettre. Et désormais, maintenez vous dignement jeune homme.

Si Sven estimait que son interlocuteur avait été dans son bon droit il pensait que désormais c'était suffisant. Il s'agissait d'une vieille querelle de gamins et aussi terrible fut-elle, la situation de Jùn ne devait pas se prolonger. Il devait cesser de songer à cela, c'était fini, il n'y avait pas eu de meurtre après tout et Léo avait quitté les lieux si effrayé qu'il ne risquait plus de s'opposer à Jùn. L'Animagus lâcha finalement le garçon sans avoir prit le temps d'observer réellement son comportement ou ses réactions.

-Appelez la police, ça vaudra mieux, ils sont déjà certainement au courant mais le fait que vous les appeliez de suite, que vous pensiez à eux dans l'immédiat montrera que vous coopérez. Ils aiment qu'on ait recours à eux.

Fit-il au barman. Sven avait parlé d'un ton calme mais ses dires prouvait qu'il n'appréciait pas forcément que la police soit toujours présente depuis la fin de Voldemort. Ils offraient une certaine sécurité certes mais trop c'était trop et il y avait des affaires que l'on préférait régler simplement et soi même. Le jeune homme n'était pas contre eux, après tout il avait trois frères et soeurs qui avaient besoin de cette présence dans les rues mais on frisait le ridicule depuis la fin de la guerre.

-Et vous, avalez ça, c'est une potion de soins, j'en ai toujours sur moi.-En bon maître de potions il avait TOUJOURS une fiole pour se défendre en cas d'agression et une autre pour soigner la plupart des plaies. Le sorcier la tendit à Jùn -lui même ne la prit pas, son visage était légèrement griffé mais rien de grave, il n'y avait aucune boursouflure ou autre- puis la posa sur la table, ne sachant pas si ce dernier lui ferait assez confiance pour la boire mais avec son oeil tuméfié et le reste ça ne lui ferait vraiment pas de mal.

Ne sachant que faire de plus et pas très motif ou sentimental, le sorcier se contenta de cette précision sans demander à l'étudiant comment il allait. Après tout après une telle bagarre on ne pouvait pas aller bien et le demander paraissait stupide. Aussi l'Animagus replongea le nez dans son café, il ignorait si Jùn allait encore hurler pour retrouver Léo, le repousser, lui parler ou simplement partir mais désormais que tout cela était terminé, il pourrait enfin reprendre où il en était. Cependant une grimace légère se dessina sur son visage fin. Le café devenu froid était imbuvable...
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