[Hj : Comme précisé dans le titre, ce post est ouvert à quiconque, toutes les personnes motivées sont les bienvenues. Les filles sont évidemment invitées également, après tout les plans de Lavnouille foirent quasi-systématiquement alors ça ne changerait pas vraiment de d’habitude. Si vous ne savez pas vraiment comme répondre, n'hésitez pas à m'envoyer un MP ]

Enfin !!!!!!!!!! On y était : le printemps était arrivé ! Plus de températures inférieures à 0, plus de chaussettes trempées à cause d’une averse imprévue, plus de nécessité de recouvrir d’une succession interminable de couches vestimentaires ses courbes généreuses : bref en un mot la libération ! Il était grand temps de ressortir les mini-jupes et les débardeurs décolletés. Bon d’accord, il faisait encore un peu frisquet pour les débardeurs, mais Lavande avait toujours pensé que si l’on s’habillait fraîchement, cela encourageait la météo à se montrer clémente , et puis quoiqu’il en soit elle avait assez attendu pour exhiber ses magnifiques gambettes sans collants, tant pis si elle souffrait un peu du vent, après tout comme le dit le proverbe : « Il faut souffrir pour être belle ». Et être belle était actuellement la priorité number one de la brunette. Le mois de mars arrivait à sa fin et elle était toujours célibataire. Elle qui était convaincue qu’une fois arrivée à l’université, elle pourrait enfin oublier l’épisode malheureux avec un certain rouquin dans les bras musclés d’un joueur de Quidditch ou dans le regard langoureux d’un futur Auror, elle était bien obligée d’admettre qu’elle en était toujours au point mort.

Mais ç’en était fini de ce célibat forcé : notre cruche nationale partait en chasse ! Peu lui importait qui serait l’heureux élu, elle voulait juste en finir avec les soirées passées à ruminer dans sa chambre pour éviter les couples enlacés au foyer. Elle n’était donc pas à la recherche du grand amour mais d’un petit flirt sympathique qui lui remonte le moral et lui donne enfin quelque chose à raconter à Parvati lors de leur prochaine sortie. En effet, quoi de plus déprimant qu’entendre l’indienne bavasser à n’en plus finir sur son Sergio, l’homme de sa vie à l’entendre. Un italien qui suivait des cours dans la même école de mode qu’elle (non mais franchement vous y croyez vous : un italien dans la mode, on peut faire plus cliché ?). Aux dires de Miss Patil, il était MER-VEI-LLEUX ! Beau, intelligent, drôle, ... bref le gentleman parfait et le pire dans l’histoire c’est qu’il l’était effectivement. Lavande l’avait rencontré à une seule reprise mais elle avait dû se retenir de baver. Dieu ce que le monde était injuste ! Elle qui s’était jusqu’alors consolée en se disant qu’étant Italien et modiste, c’était forcément un gay refoulé , tous ses espoirs s’étaient envolés pour ne laisser place qu’à une jalousie mordante, tant envers Parvati qui était casée qu’envers Sergio qui monopolisait sa meilleure amie.

L’ex Gryffondor avait donc sorti le grand jeu en ce samedi après-midi. Elle portait un mini-short en jean déchiré avec un débardeur décolleté avec un imprimé végétal pour éviter tout de même de tomber dans la vulgarité. Cependant la tenue ne laissait aucun doute sur ses intentions, après tous les 15 degrés de température n’étaient pas forcément propices à ce genre de tenue pour le moins estivale. Elle choisit néanmoins d’éviter l’extérieur, ses deux neurones encore connectés suffisamment réveillés pour lui éviter de tenter le diable et se retrouver avec la crève le lendemain, risquant ainsi de faire tomber à l’eau son plan drague. Elle choisit donc de s’installer à la cafèt’ car quel meilleur endroit pour chopper du beau mec ? Lorsqu’une proie potentielle passe à côté de soi, on fait tomber son sac et on se met à ramasser ses affaires juste devant lui avec un air gêné l’empêchant ainsi de partir et lui offrant une vue plongeante sur votre décolleté par la même occasion. Après ça s’il n’est pas intéressé, soit il est casé soit il est gay !

Elle s’assit donc à une table à l’entrée de la cafétéria pour avoir une vue d’ensemble de la salle et pour que toute personne voulant entrer soit obligée de passer à côté de sa table. Elle se commanda un frappuccino et sortit le dernier Sorcière Hebdo, histoire de passer le temps, tout en surveillant négligemment l’entrée. Maintenant il ne restait plus qu’à attendre.

Cela faisait bientôt une demi-heure que Lavande poirautait à la cafétéria, en attendant l’arrivée providentielle de son prince charmant et devant l’absence totale de réussite de son plan -les personnes qui arrivaient étaient toujours en groupe- elle s’était définitivement plongée dans la lecture de son Sorcière Hebdo, histoire d’au moins passer le temps de façon productive. Elle était ainsi en train de se tenir informée des dernières frasques du nouveau batteur des Canons de Chudley, plus connu pour son addiction aux jeux de hasard que pour son habileté à frapper des cognards, lorsqu’une silhouette solitaire entra dans son champ de vision. Elle leva les yeux, s’attendant presque à voir une fille au vu de sa malchance habituelle, mais il semblait que ce jour-là ses prières avaient atteint les oreilles des personnes en charge des jeunes filles en mal d’amour parce que devant elle se trouvait ni plus ni moins que le BG du campus j’ai nommé Gregory Malone , également surnommé le « fouteur de merde national » .

Elle adressa à son ancien camarade de Maison son plus charmant sourire après avoir déduit de la façon dont ses yeux scrutaient nonchalamment la pièce qu’il n’était pas à la recherche de quelqu’un en particulier. Il sembla alors que le garçon remarqua sa présence puisqu’il se dirigea vers elle de sa démarche brevetée « Tout m’est égal parce que je m’en sors toujours quelque soit la situation » et l’aborda. Sa première phrase la déconcerta un peu, ce n’était pas tout à fait la remarque qu’elle avait espéré que sa tenue aurait évoqué au beau brun. Elle rougit très légèrement devant le rappel de leurs années à Poudlard , après tout ils avaient beau être tous deux en première année à l’UMA, Gregory était deux ans plus âgé qu’elle, et à l’époque il avait dû la trouver bien superficielle (c’était sûrement encore le cas mais elle préférait ne pas y penser). Elle se reprit donc très vite, se remémorant mentalement qu’elle n’était plus une gamine et que le garçon avait répondu positivement à sa provocation facile lors de la première soirée de l’année. Elle répondit donc de la façon la plus décontractée possible :

-Faut croire que le passage dans le monde des études supérieures m’a rendu plus résistante au froid.

Elle lui adressa un petit clin d’œil tandis qu’il s’asseyait et se demanda comment répondre à sa dernière question. Elle ne pouvait décemment pas lui avouer son plan, il risquait de la prendre pour une nympho de premier ordre mais s’inventer un rendez-vous risquait d’être assez peu crédible si la personne qui devait soi-disant se pointer n’arrivait jamais. C’est alors qu’une idée brillante émergea des brumes entourant en permanence son cerveau (c’était à se demander si ce matin-là quelqu’un n’avait pas versé par erreur du Felix Felicis dans son jus de fruit) et elle répondit avec un nouveau sourire :

-A vrai dire personne, j'avais un peu de temps libre et je me suis dit qu’au lieu de rester dans ma chambre toute seule, au moins à la cafèt j’avais une chance de tomber sur une tête connue, d’où mon observation attentive de l’entrée. Et la preuve que j’avais raison te voilà ! Et sinon que me vaux ton illustre présence, ô grand organisateur de soirées ?

A vrai dire c’était effectivement peu habituel de voir Malone sans son habituelle troupe de copains, d’où la certitude grandissante de Lav’ qu’une telle chance ne se reproduirait plus et qu’il fallait qu’elle en profite à mort.

« C'est dommage ça, je me serais volontiers porté volontaire pour te réchauffer sinon.. »

Si c’était pas une invitation à se montrer plus entreprenante ça, elle était prête à s’habiller comme Trelawney pendant une semaine (bah oui parce que la femme avait beau être un génie de la Divination, capable de dévoiler les vérités cachées dans la voûte céleste, les marcs de café et les cartes de tarot, quiconque la voyait était bien obligée de déplorer son sens esthétique !). Lavande ne put retenir un léger gloussement gêné. Après tout, c’était une chose d’allumer un mec en théorie et une autre qu’un coureur de jupons notoire vous fasse du gringe. Et franchement le regard de Malone, intensément fixé sur son joli minois la rendait légèrement nerveuse. Le garçon avait l’air content de ce qu’il voyait mais et si elle avait un bouton qu’elle n’avait pas remarqué ? Ou que son mascara avait coulé ? Ou ... ouh la la, il fallait qu’elle se calme, elle sentait déjà le rouge lui monter aux joues.

Tandis que Grégory sortit son paquet de cigarettes, elle se calma intérieurement. Elle avait vérifié vingt-cinq fois son apparence, jusqu’au moindre détail avant de venir à la cafèt’ alors il n’y avait aucune raison valable de stresser là-dessus. Mais tout de même : Malone ! Déjà à Poudlard, le garçon avait eu une petite cour d’admiratrices parmi les demoiselles du château (Lavande elle-même avait déjà rêvassé avec Parvati à l’idée d’être invitée par le beau griffon pour le bal de Noël mais les deux jeunes filles étaient vite redescendues sur terre et s’étaient concentré sur les garçons de leur âge, plus à même de succomber à leurs charmes) et l’arrivée à l’UMA n’avait rien changé à la donne. C’est pourquoi, lorsqu’il lui dit que malgré qu’il avait encore des détails à régler pour la prochaine soirée, il était heureux de passer un moment avec elle, elle sentit un sourire radieux illuminer son mignon petit faciès et elle se fit une promesse à elle-même.

**Lavande ma vieille, là faut tenter le tout pour le tout, ça passe ou ça casse mais au moins t’auras essayé et puis même si c’est qu’une nuit avec lui, imagine un peu la tête de Parv’ quand tu lui diras !**

Oui madame, veuillez refermer la bouche, je vous prie ! l La demoiselle avait beau être une indéfectible romantique, elle ne délaissait pas de côté les avantages physiques des relations garçon-fille depuis qu’elle avait fait le grand saut un soir, dans un coin reculé d’une plage de la Côte Basque où elle passait ses vacances avec ses parents, l’été avant sa septième année avec un moldu plus âgé qu'elle répondant au nom de Kyle. Sur le coup ça avait été un peu bizarre, loin de l’idée qu’elle s’était faite du moment merveilleux à partager avec l’homme de sa vie à qui elle ferait don de sa virginité, mais au moins ça lui avait permis d’oublier Ron et puis Kyle lui avait appris un tas de trucs et les fois suivantes avaient été nettement plus intéressantes. Leur relation n’avait en réalité était que purement physique et dès le moment de son retour en Angleterre arrivé, ils s’étaient quittés sans grande difficulté. De temps en temps, il lui arrivait de repenser à lui, en se demandant ce qu’il pouvait bien faire de sa vie, mais c’était plus dû au manque de garçons réels sur qui fantasmer qu’à un véritable attachement sentimental.

Ainsi, lorsque Grégory se leva pour aller commander et se tourna vers elle, pour lui proposer galamment de lui ramener une conso à ses frais, elle sauta sur l’occasion et décida de passer à la vitesse supérieure, histoire de supprimer toute ambiguïté possible concernant ses intentions, au cas où le garçon aurait encore des doutes.

-Oh oui tu serais un ange. Mon frappuccino est fini depuis un moment. Tu pourrais me rapporter un Mocca latté, please ?

Elle lui fit le battement de cils de la mort qui tue, style regard fatal mais pas totalement surfait. Enfin dans les films quand les actrices le faisaient c’était l’impression que ça donnait ; pour elle, elle n’en était pas complètement sûre mais jusqu’à ce jour ça avait plutôt bien fonctionné quand elle voulait quelque chose de la part d’un mec donc voilà, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Surtout que là elle n’avait pas grand-chose à perdre, après tout le garçon s’était déjà proposé pour payer donc elle voyait mal comment il pouvait se défiler. Et puis, de toute façon, elle n’avait pas vraiment l’impression que le garçon trouvât sa compagnie désagréable, loin de là, alors elle n’avait pas tellement de souci à se faire. Dans le pire des cas, il mettrait le holà quand ça irait trop loin pour lui, il était assez grand pour prendre soin de lui tout seul non ? Oh et puis qu’est-ce qu’elle racontait, on parlait de Malone là, il était toujours partant pour flirter !

Lorsque Grégory revint avec les boissons, Lavande ne put s’empêcher de remarquer que le garçon avait légèrement rapproché sa chaise de la sienne. Ce petit détail associé au surnom « ma belle » dont il venait de l’affubler la rassura sur les intentions du bel étudiant : ils étaient apparemment sur la même longueur d’ondes. A vrai dire, au début lorsqu’elle l’avait vu s’approcher d’elle, elle avait un peu craint qu’il ne soit là que pour passer un bon moment entre camarades, mais maintenant elle était pratiquement certaine de ne pas être la seule à désirer un peu plus de cette rencontre fortuite. Elle avait encore un peu de mal à imaginer qu’un des célibataires les plus en vue du campus s’intéresse à elle, mais elle se savait attirante et n’avait aucune intention de gaspiller une pareille chance. Ainsi, de la même façon que Greg’ avait inconsciemment décoiffé encore un peu plus sa tignasse naturellement en désordre pour amplifier sa cool-attitude, elle se rapprocha quant à elle de la table, sous prétexte de s’emparer de son café, mais en réalité pour mettre plus en avant son décolleté. Elle colla également un sourire charmeur sur son visage et but une petite gorgée de son mocca. Idée fort peu brillante soi-dit en passant puisqu’elle se brûla légèrement la langue : un jour elle apprendrait qu’un café, il faut d’abord le laisser un peu refroidir avant de le porter à ses lèvres si l’on ne veut pas se cramer les papilles gustatives, mais ce jour n’était pas encore arrivé. Heureusement pour elle, Grégory ne sembla pas remarquer sa petite simagrée puisqu’il reprit la parole :

- Tu vas aussi au cours de Vawdrey après non ? Rassure moi, c'est pas pour lui que tu portes une tenue aussi sexy ? Je risque d'être jaloux sinon.

Elle eut un petit rire, mi-amusée devant la possibilité de s’être ainsi affublée pour courtiser le Médicomage, mi-gênée par la plus ou moins vraie jalousie de Malone. Elle se reprit tout de même très vite et décida de profiter de ce premier pas fait par le garçon pour faire avancer un peu leur relation.

-Je vois mal comment je pourrais me passer d’aller à mon cours principal : une future Médicomage qui n’a pas suivi les cours de Soins Magiques, ça fait mauvais genre sur le CV. Enfin, si jamais tu as une activité plus intéressante à proposer, je pense que je peux faire une exception, ce n’est pas non plus comme si j’étais une grande addict des cours, même si ceux de Vawdrey sont drôlement intéressants.

Elle fit une petite pause dramatique, puis rajouta l’air malicieux :

-Et puis le prof est pas désagréable à regarder, mais je te rassure il est trop vieux pour mes critères.

Elle retenta ensuite le coup avec son café et constata avec plaisir que cette fois-ci la température était supportable. Puis, elle reprit la parole pour répondre aux autres questions posées par le beau brun.

-La vie d’étudiante a en effet bien des avantages et le premier d’entre tous : pas de parents ! Ne plus avoir ma mère constamment sur le dos est une bénédiction et j’en rends grâce tous les matins aux puissances supérieures. Elle est gentille mais franchement trop présente. Enfin, je suis pas non plus certaine d’avoir gagné au change avec la colloc’ que je me tape. Elle c’est tout le contraire, je vivrais avec un bloc de glace, ce serait le même résultat. On n’a absolument rien à se dire, j’peux pas dire qu’on s’entend mal mais j’suis bien obligée d’avouer qu’en fait on a beau vivre dans la même chambre, c’est comme si on vivait seules toutes les deux. Fin’ de toute façon, n’importe quoi est mieux que Poudlard l’année dernière.

Son regard s’assombrit brusquement à l’évocation des épreuves de l’année précédente. Mais elle se remémora rapidement qu’elle était au beau milieu d’une espèce de rendez-vous galant avec à la clé une possible aventure avec un des plus beaux mecs de l’UMA et plaqua un sourire, légèrement faux à cause des émotions négatives que l’évocation de la guerre avait faites ressurgir, sur sa figure, avant d’interroger Grégory :

-Et toi comment ça se fait que tu sois en première année ? T’as deux ans de plus que moi si j’me souviens bien, alors, t’as fait quoi pendant tout ce temps ?

C’était en effet une question qui la taraudait depuis la rentrée, lorsqu’elle avait appris que Malone n’était pas en troisième année mais en première, alors puisqu’elle avait l’occasion de savoir, autant rassasier sa curiosité : ça se serait toujours cela de gagné si jamais l’entrevue avec le garçon se concluait sans lendemain.