Jeudi matin, 9h30 : ouverture des magasins. A la porte d’une boutique à la devanture luxueuse affichant un panneau au fond grisé où l’on pouvait lire en lettres perlées l’inscription suivante écrite comme si elle avait été tracée par une plume : « Tissard et Brodette, robes griffées pour sorciers de qualité » se tenait un couple de jeune gens bien mal assorti. Une jeune femme n’atteignant probablement pas la vingtaine vêtue d’une mini-jupe à carreaux écossaise enfilée par-dessus un gros collant en laine, d’une paire de bottes hautes en cuir et d’un col roulé rouge bordeaux s’accordant avec sa jupe, elle tenait à la main un manteau beige et une écharpe verte car le temps était relativement clément et un grand sac à main de marque. Elle semblait impatiente et regardait sans cesse sa montre en soupirant, comme si son petit numéro pouvait faire arriver le gérant du magasin plus rapidement. A ses côtés se trouvait un jeune homme du même âge qu’elle qui semblait hésiter entre l’incompréhension de la raison de sa présence en ces lieux, l’ennui mortel et un léger énervement. Soudain la jeune fille sembla ne plus supporter le silence lourd entre eux et s’exclama :

-Bon ils arrivent quand à la fin ? Il est 9h37 bon sang !

Elle avait à peine terminé d’exprimer son mécontentement qu’un petit plop se fit entendre sur sa droite et un homme d’une quarantaine d’années très propre sur lui fit son apparition. Il jeta un regard étonné aux deux adolescents et leur adressa la parole tandis qu’il se dirigeait vers la porte pour l’ouvrir :

-Eh bien voilà qui est inhabituel ! Je ne suis pas habitué à avoir des clients si matinaux en semaine, veuillez m’excuser mon retard mademoiselle, monsieur.

Tandis qu’ils rentraient tous trois, la jeune femme reprit la parole :

-Oh ce n’est rien, nous venons d’arriver.

Mensonge éhonté ! En réalité, le couple était là depuis 20 bonnes minutes déjà. En effet, Lavande car c’était bien d’elle qu’il s’agissait (accompagnée de l’infortuné Harry) avait insisté pour qu’ils arrivent sur place quelques minutes avant l’ouverture pour être sûrs d’être les premiers à être servis et ne pas avoir attendre. Elle avait en effet un chemisier en flanelle (un de ses préférés) à faire nettoyer à cause

Ayé, il allait mourir... Là sur le seuil de sa porte, se dressait son séant, le démon qui aurait enfin raison de lui. Le visage d'Harry en découvrant l'entité qui avait frappé sur le pauvre bois jusqu'à ce qu'il daigne sortir des bras de morphée, son amante favorite ces temps ci au vu de son lourd entrainement se constella de surprise... Et de peur En fait le Survivant bondit carrément sur place parce qu'il était encore en peignoir, pensant que c'était Ron qui venait encore lui piquer son dentifrice afin de bien se laver pour une fois, histoire que Mrs Weasley ne lui râle pas trop dessus lors de leur visite là-bas. Ce n'était donc pas un rouquin qui se tenait sur le bas de sa porte mais un monstre, que dis-je une fille!!! Ce qui était encore bien pire aux yeux du Survivant qui n'avait su adopter que deux d'entre elles, et encore, ces dernières ne l'avaient pas encore totalement apprivoisées, c'était comme pour les sombrals, gentil mais il faut s'en méfier de ces bêtes là. Donc le pire sombral de tous lui souriait... Et la pouliche folle qui ruait de partout pour cause de maladie d'impatience n'était autre que cette chère Lavande, évidemment! Aussi tenace que le produit WC pour chasser les mauvaises odeurs qu'il avait dans sa salle de bains, après avoir fait mine de se rendre, là voila de nouveau prête à guerroyer...

Le jeune sorcier se démena mais la guerre de la veille ayant déjà amoindrie ses forces, il se trouva contraint d'abandonner le combat et de se rendre jusqu'au gibier de potence qui se trouvait être place centre ville... Pendant 20 minutes, le "couple" attendit que la porte d'un foutu magasin appelé Tissard et Brodette s'ouvre. Harry imagina racheter la boutique juste pour imposer un jour férié ce lundi là, il imagina bien d'autres scénarios dont un éventuel retour de Voldemort aussi pour éviter ... ça mais non! Un homme rondouillard et atteint d'une profonde calvitie-sans doute dûe au problèmes que lui causait sa femme.-, la quarantaine leur ouvrit alors que Lavande qui maugréait se fit soudain toute mielleuse et sourit à la vendeuse en disant que bien sûr que non, ils n'attendaient pas, qu'ils venaient juste d'arriver.

Harry pénétra donc dans un lieu étrange que l'on appelle magasin de vêtements. Là ce n'était pas comme chez Madame Giuppure uniquement composé ou presque de robes noires à liseret jaune, bleu, vert ou rouge pour les futurs Poudlardiens. Non ici il y avait une multitude d'habits assez chers mais de belle qualité qui effrayaient le Survivant, comme s'ils étaient dotés d'yeux pervers et qu'ils le regardaient l'air de dire "tu vas y passer ta journée, elle va touuuus nous essayer"! Y compris cette affreuse chose toute rose avec des gros pois noirs et rouges... La mode qu'y disaient... Engagez vous, Alea Jacta Est!

A travers ses lentilles qu'il avait enfilé rapidement ce matin, non pas pour être beau hein mais parce qu'il avait pommé ses lunettes dans l'agitation qu'avait crée Lavande, le sorcier regardait d'un air morne l'échange se faire. Lorsque la sorcière parle de lui et que le vendeur le regarda, le Survivant eut un sursaut de lucidité et de... De Survie quoi il retrouva son énergie pour nier avec force; essayant aussi de se faire tout petit et de s'engoncer dans un petit coin sombre qui lui tendait gentiment les bras, avec une compassion tendre qui l'interpellait particulièrement. Ô douceur de l'anonymat! Oh petit trou de souris anorexique, je ne voudrais faire qu'un avec toi.

-Moi?! Nan c'était pas prévu dans le deal On vient pour elle... Oui c'est ça... Pour elle s'il vous plaît monsieur, vous auriez des jolies choses? C'est une petite farceuse en fait, hein elle est drôle n'est-ce pas. Pour moi... comme si j'en avais besoin, j'ai une tonneeeee de vêtements chez moi.

Oui bon pas fameux... Sinon restait l'option du "tu me touches, je te finis comme Voldy"! C'était possible ça? Pourquoi pas... Ces vendeurs de vêtements n'étaient que des marchands de tortures de toutes façons, et ça n'importe quel garçon en train de faire du shopping vous le dira.Surtout que Lavande, elle valait 2 filles! En tout cas Harry espérait avoir trouvé le bon plan, sachant que Lavande ne sortirait pas d'ici avant d'avoir une dizaine de sacs, il avait retourné l'attention sur elle, espérant réveiller sa soif d'achats personnels pour disparaître. Quant au vendeur qui l'avait apparemment reconnu, qu'allait-il lui sortir encore celui là...

Ah pauvre Harry, il croyait pouvoir s’en sortir en reportant l’attention de Lavande sur les fringues mais il n’avait pas toutes les cartes en main ! En effet, la brunette était complètement fauchée, or papa et maman Brown refusaient catégoriquement de lui augmenter son argent de poche, considérant qu’elle devait apprendre à le gérer de façon responsable au lieu de le dépenser dès les premiers jours ou alors se trouver un job. Ainsi donc, comme elle n’avait eu le temps de mettre en pratique aucune de ces deux solutions pour l’instant, elle avait beau avoir déjà remarqué plusieurs tenues à mourir, son porte-monnaie s’opposait à toute folie. Elle opta donc pour une méthode un peu fourbe certes -c’était son côté Serpentard refoulé - mais qui avait toutes les chances de fonctionner :

-Ah non, j’en suis grandement désolée mais je n’ai AB-SO-LU-MENT pas les moyens d’acheter quoique ce soit aujourd’hui. Déjà j’ai dû gratter les fonds de tiroir pour le nettoyage, alors vous comprenez.

Elle se tourna vers Harry et rajouta, des relents de colère de la veille visibles sur son beau minois.

-Si jamais je recroise le crétin responsable pour ce massacre (elle se réfère par-là à la tâche sur son chemisier bien évidemment ) dans le campus ou ailleurs, j’te jure que je lui passe la facture ! Enfin, bref sauf si tu décides de m’acheter ce que je veux, va falloir que je fasse une croix sur ces petites merveilles.

Tandis qu’elle prononçait ses mots, ses yeux étaient littéralement collés à un cache-cœur noir aile de corbeau avec une ceinture gris perle . Mais elle se reprit rapidement et fit son plus charmant sourire à Harry : il était piégé ! Il ne pouvait décemment pas lui proposer de lui acheter des fringues, sinon il pouvait faire une croix sur sa relation avec Ginny, son excuse tombait donc définitivement à l’eau. Elle enfonça donc le couteau plus profondément dans la plaie :

-Je suppose que tu ne dois pas avoir ce genre de problèmes d’argent non ? Ca doit être tellement bien de pouvoir s’acheter ce qu’on veut quand on veut, tiens comme cette chemise elle t’irait à merveille, tu devrais vraiment l’essayer, vous n’êtes pas d’accord avec moi monsieur ?

Le vendeur, qui avait encore la bouche ouverte depuis qu’il avait reconnu Celui-Qui-Nous-A-Tous-Sauvé-En-Massacrant-Le-Sans-Nez, la regarda tout d’abord sans comprendre puis ses neurones se mirent en marche et il s’exclama :

-Oh oui, tout à fait mademoiselle, cette chemise irait à merveille à monsieur Potter, enfin si je peux me permettre de vous appeler par votre nom bien sûr.

Et voilà que je te fais un sourire factice ! Il prit alors la chemise dans ses mains ainsi que deux autres identiques mais dans des coloris différents et les tendit à Harry.

-A mon avis le rose c’est pas trop ton style, mais dans la noire ou la grise tu aurais trop la classe, surtout sans tes lunettes comme aujourd’hui. Allez vas les essayer.

Une fois cette sentence prononcée, Lavande poussa son camarade vers une cabine d’essayage et referma le rideau derrière lui, ne lui laissant pas d’autre option que celle de se changer.

Lavande ne put s’empêcher de pouffer doucement en entendant la réponse agacée d’Harry au vendeur. Le pauvre homme ne savait plus où se mettre après s’être ainsi fait réprimander par son héros. Il sembla un instant fasciné par le bout de ses chaussures cirées si bien entretenues que l’on pouvait si mirer dedans puis il s’entretint en lissant une jupe accrochée au niveau de son œil gauche. La jeune fille se sentit presque triste pour lui, mais elle n’eut pas le loisir de s’apitoyer sur son sort car Harry s’en prit soudainement à elle. Il ne semblait pas vraiment avoir apprécié la façon dont elle avait pris les choses en main et tenta de le lui faire comprendre d’une manière qui se voulait très probablement intimidante mais que la brunette ne trouvait pas d’autre mot pour décrire que « Cuuuuute ! ». Néanmoins elle se retint de faire la remarque, supposant que l’égo du garçon risquait fortement de fort mal le prendre. Elle leva donc les mains en signe de paix, histoire de montrer qu’elle n’allait plus le bousculer sans son accord et qu’il pouvait y aller à son rythme.

Son action eut l’effet escompté puisque le garçon se saisit d’une veste, à son goût semblait-il au petit sourire satisfait qui s’étira sur ses lèvres lorsqu’il s’en empara. Lavande était moins convaincue, un peu trop sobre à son goût, à croire qu’il avait l’intention d’aller à un enterrement avec, mais bon elle savait aussi se taire quand il le fallait, si cette veste était suffisante pour contenter le Survivant, ça irait pour elle. Quoique franchement, noir ? Bon d’accord il y avait bien les quelques reflets bleutés, mais tout de même ça faisait un peu dépressif sur les bords et franchement ce dont Harry avait besoin après tout ce qu’il avait vécu c’était d’un peu de joie et de couleur dans sa vie, pas de déprime !

-Tu peux toujours regarder pour une prochaine fois et même réserver je pense

Ah merde s’il la prenait par les sentiments, elle était foutue ! La remarque lui fit oublier toute objection concernant la veste et ses yeux se collèrent une fois de plus à ce merveilleux cache-cœur qui faisait battre son cœur depuis qu’elle était entrée dans la boutique.

-Vraiment tu crois que je peux réserver ? Mais à ton avis, il me le garderait pendant combien de temps ?

Non mais quelle était cruche , elle avait un vendeur à portée de main, autant lui poser la question à lui directement ! Seulement elle fut prise de vitesse par Harry qui le héla pour lui demander un jean à la mode moldue. Bon encore un classique mais les jeans quand c’était bien porté ça avait de la gueule donc elle laissa faire sans rien dire, après tout il ne manquerait plus que le garçon se braque soudainement et que tout son plan tombe à l’eau !

Le vendeur rappliqua à l’instant où Harry lui adressa la parole, un regard adorateur de chien dont le maître s’occupe de nouveau peint sur le visage, apparemment bien décidé à combler le moindre désir de sieur Potter pour faire oublier sa maladresse précédente.

-Oh oui bien entendu monsieur Po ... enfin monsieur, un client comme un autre, je comprends, je comprends. Je vous apporte tous mes modèles disponibles dans une minute, si vous voulez bien vous donnez le temps d’attendre.

Alors qu’il partait déjà sur les chapeaux de roue, Lavande l’attrapa par le bras et lui demanda ce qui la taraudait :

-Excusez-moi mais est-ce que c’est vrai qu’il est possible de réserver et de revenir payer plus tard ?

L’homme semblait mécontent qu’elle l’ait interrompu alors qu’il était en pleine besogne pour accéder aux souhaits de son idole et son visage laissa transparaître une expression de mécontentement pendant une micro-seconde avant que son habituel masque d’affabilité reprenne le dessus et qu’il réponde, un peu fraîchement tout de même :

-Tout à fait, mademoiselle, nous pouvons vous garder un article pendant deux semaines, après il est remis à la vente, précisa-t-il comme s'il sous-entendait qu'il doutait qu'elle ait les moyens de revenir avec l'argent en un laps de temps si court (bon il n'avait pas tort mais ce n'était pas très agréable qu'on le lui rappelle non plus)

Il n’attendit même pas de savoir si elle avait compris et détala. La jeune fille se tourna alors vers Harry, mi amusée-mi véxée :

-Eh bah dis donc il n’a d’yeux que pour toi le mec ! Fais gaffe bientôt il va te demander en mariage ! A croire que je n’existe pas ! Un client comme les autres mon œil ! S’il savait que sans moi tu n’aurais jamais mis les pieds dans sa boutique de ta vie, il baiserait le sol que je foule de mes pieds !

Elle prit alors un air de grande dame outrée puis tira la langue de façon enfantine, histoire de laisser clair qu’elle n’était pas trop affectée non plus par les manières du vendeur.

Les mecs et leur besoin génétique d’affirmer leur virilité ! Franchement parfois ça virait au ridicule. Là, par exemple, il avait suffi que Lavande sous-entende ne serait-ce que très légèrement, sous forme de taquinerie, que l’adoration du vendeur pour Harry pouvait cacher un attachement plus sentimental pour que le garçon se braque immédiatement. Cependant, la jeune fille n’aurait pas relevé la remarque de son ancien camarade de Maison, si elle n’en avait pas suivi une autre, quelque peu acerbe, concernant sa précédente question. Bon d’accord, sa question n’était pas des plus intelligentes, mais ce n’était pas non plus la peine d’en faire une montagne, elle ne l’avait pas agressé qu’elle sache, elle s’était contenté de l’interroger de façon civile, bon sang ! Elle fut sur le poing de lui répondre sèchement qu’il était vraiment temps qu’il ouvre les yeux et se rende compte qu’il n’était PAS comme tout le monde et accessoirement qu’il apprenne à reconnaître une blague quand il en entendait une , mais le sourire contrit qu’il lui lança la calma. Bon, au moins il avait conscience que sa conduite nécessitait amendement. Et puis, elle pouvait aussi comprendre qu’il était tout de même là contre son gré et qu’il avait des raisons d’être d’humeur plus ou moins changeante. Elle sauta donc sur l’occasion de détendre l’atmosphère, en continuant la matinée sur de meilleures bases, lorsqu’Harry lui proposa d’essayer une tenue à son tour.

-Tout à fait très cher ! Je sens que nous allons bien nous entendre, toi et moi. Il est temps d’inscrire ma marque sur les vêtements qui me plaisent, histoire que personne ne me les pique avant l’expiration du délai. Si d’ici là je n’ai pas réussi à trouver du fric, et bien tant pis mais, en attendant, ils sont à moi.

Elle se mit à farfouiller parmi les jupes pour en trouver qui aille avec le cache-cœur qui avait fait fondre son cœur (celui-là d’une façon ou d’une autre, elle s’arrangerait pour revenir un autre jour mettre la main dessus, elle emprunterait du fric à Parv’ s’il fallait ou bien garderait ses cousins pour se faire un peu d’argent ; peu importait le moyen mais elle trouverait les 40 livres nécessaires !). Alors qu’elle était en plein débat existentiel avec elle-même pour savoir si elle préférait la jupe grise ou bien la blanche (en temps normal elle aurait pris les deux mais là elle devait faire un choix qui reste raisonnable économiquement pour lui permette d’éventuellement pouvoir revenir avec la somme nécessaire, par conséquent, il allait falloir se contenter d’un seul ensemble), lorsque son regard tomba sur une jupe plissée noire située à côté d’une veste noire à bordures vertes. C’est alors qu’une idée se forma dans son esprit : voilà qui allait lui permettre d’égayer le moral du Balafré ! Elle s’empara donc de l’ensemble, le cacha sous le cache-cœur et la jupe grise (qui allait mieux avec la ceinture gris perle que la jupe blanche au final ) pour qu’Harry ne le remarque pas et se dirigea vers la cabine d’essayage. Elle se changea, enfilant l’ensemble à la veste, transforma sa coiffure, se racla la gorge pour attirer l’attention de son compagnon de shopping, puis lorsqu’elle se dit qu’il devait avoir eu le temps de se retourner, ouvrit le rideau. Elle s’avança alors d’une démarche féline totalement surfaite, se dirigeant droit sur Harry, puis sans qu’il ait le temps de réagir, elle mit une main sur son torse et approcha son visage du sien. Elle battit des cils, puis dit d’une voix aguicheuse de petite fille gâtée, lui dit :

-Alooooooooors Dragooooo, tu me trouves comment ? Le vert fait bien ressortir mes yeux ? Non parce que je refuse de porter du rouge comme tous ces Bouffondors, ce n’est pas parce qu’on a enfin quitté ce château de fous qu’il faut commencer à se mettre à ressembler à ces idiots, t’es pas d’accord Drag’ ?

Elle fixa ensuite le garçon pour voir s’il allait reconnaître sa brillantissime interprétation de Pansy Parkinson et réagir en conséquence ou bien s’il allait juste paniquer grave et mettre fin à leur matinée de courses. Dans un cas comme dans l’autre, elle n’aurait rien à regretter. S’il se prenait au jeu, ils allaient bien s’amuser et s’il s’enfuyait tant pis pour lui, ce serait lui qui perdrait une occasion de se détendre un peu.

[Hj : Je sais pas trop ce qui m'a pris, mais je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose de dingue pour faire avancer le topic, si jamais ça te plaît pas envoie-moi un MP et j'éditerai ^^]

Lorsqu’Harry endossa le rôle de son ennemi préféré, Lavande fut bien obligée de reconnaître que le garçon n’était pas doué uniquement pour botter les fesses des grands vilains déficients nasaux, mais que question imitation il n’était pas mauvais du tout. L’air royal et hautain de celui qui est convaincu d’être hautement supérieur à toute autre personne que cette Terre ait jamais porté, la façon de s’adresser aux autres comme si le fait de seulement leur parler était une faveur en soi, et surtout cette manie de considérer que ce que l’on dit est parole divine et que par conséquent tous les autres ne peuvent qu’adhérer résumaient le caractère du dernier rejeton des Malfoy à la perfection. Bon il fallait bien avouer que question physique l’air constamment négligé d’Harry clashait net avec les airs de diva qu’il se donnait, mais le contraste était drôlement amusant et Lavande suivit Harry dans son fou rire. Cependant, histoire de ne pas casser tout de suite l’ambiance, lorsque le Balafré reprit ses airs de blondinet prétentieux, elle se repositionna dans son rôle de pétasse bavant d’admiration :

-Oh Drag’, je sais bien que personne ne peut égaler ta prestance naturelle, pas comme le soi-disant Survivant qui ne sait même pas parler aux foules, chochotte va ! Toi, tu es fait pour diriger les peuples. Regard adorateur. Mais ce sera avec honneur que je porterais ton sac. Et si jamais tu as besoin d’une cavalière pour une soirée, je serais plus qu’honorée de t’accompagner, bien que je sache que je ne sois nullement digne d’apparaître à ton bras. Air faussement gêné. Mais bon, entre moi et les autres ya tout de même pas photo. Moi au moins je sais me tenir, pas le cas de certaines, Brown pour n’en nommer qu’une ! Déjà qu’elle n’a aucune cervelle, elle pourrait au moins compenser par un port comme il se doit, mais même pas ! Sang-de-Bourbe de ****

L’ex-griffonne fit alors une moue dégoûtée, imitant parfaitement Parkinson se prenant pour la reine du monde puis elle termina en beauté en lançant un regard débordant d’amour surfait à Harry/Drago. Ensuite, elle lui tira la langue pour montrer qu’elle savait se moquer autant des autres que d’elle-même, puis reprit un air bien plus sérieux pour répondre aux questionnements apparemment bien profonds d’Harry.

En effet, au début la question l’avait franchement surprise : imaginer Malfoy gay ça ne lui était jamais venu à l’idée et penser que ce ne serait pas moins qu’Harry lui-même qui lui suggérerait, c’était totalement inimaginable ! Pourtant, après le premier choc passé, elle comprenait pourquoi on pouvait parfois avoir cette impression. C’est vrai que pour un mec, il avait un côté mauviette finie qui s’occupe plus de sa garde-robe que de ses muscles, mais ça c’était plus son éducation qui se reflétait dans son comportement (du style : « Drago, dans ce monde ce sont les neurones qui l’emportent sur les biceps, mon fils ») qu’un signe d’une quelconque homosexualité refoulée. En tout cas, c’était ce qu’elle espérait, non parce que insupportable l’ancien Serpent l’était sûrement mais extrêmement attirant aussi (attention n’allez pas imaginer que Lav’ se soit vue avec lui, pas suicidaire la fille et pas complètement débile non plus, mais objectivement c’était un fait : Malfoy était très agréable à regarder, même si un peu moins de gel lui irait probablement bien mieux), alors si les BG commençaient à changer de camp, où allait le monde ? Elle répondit donc, rassurante :

-Malfoy gay à mon avis c’est aussi peu probable que que McGo et Flitwick décident de se marier et de nous faire une ribambelle de mouflets. Je comprends qu'avec son air bon chic bon genre et son horreur de se salir les mains, il fasse très chochotte, mais bon si tous les mecs qui avaient rien dans le pantalon étaient gays, je crois bien que la race humaine serait vouée à l’extinction.

Elle leva les yeux au ciel, se rappelant du nombre de mecs qui l’avaient abordéee, mais qu’elle avait envoyés balader sous prétexte qu’elle refusait de sortir avec un mec aussi accaparé par son apparence qu’elle. Mais, elle se demanda alors pourquoi donc Harry avait posé cette question et pourquoi il était devenu aussi rouge qu’une pivoine. Qu’est-ce qui avait pu l’amener à questionner brusquement l’orientation sexuelle de sa nemesis ? ... Ah moins que ... Non, absolument impossible ! Mais ... mais ... ça collait avec son déni furieux du fait que le vendeur puisse s’intéresser à lui ! Ouh là là si c’était vrai c’était du scoop de première catégorie ça, elle demanda donc surexcitée, mais à voix basse pour ne pas mettre le garçon plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà :

-Mais dis moi, cette question : est-ce que l’autre idiot de service t’aurait fait une déclaration implicite ? Tu sais si c’est le cas c’est pas de ta faute, paraît que parfois quand on embête quelqu’un tout le temps c’est parce qu’on ne sait pas exprimer ses sentiments d’une autre façon ... Oh mon dieu, l’idée même est révulsante ! Fin j’veux dire, je dis pas du tout que tu es repoussant, tu es même très mignon à regarder, mais Malfoy quoi ! Toi et ... Oh non ! Juste non, c’est pas correct ! Dis-moi qu’il t’a rien dit !

Soudain, une idée machiavélique surgit dans son esprit si souvent en grève.

-Mais sinon ce serait juste tellement jouissif de lui envoyer Ginny à la figure, histoire qu’elle lui règle son compte. Enfin j’te le souhaite pas non plus, hein !

-MOI AVEC MALEFOY! T' ES DINGUE!!!! JE PREFERE EMBRASSER UNE FEMELLE DETRAQUEUR!

Fit-il d'un air effrayé et scandalisé à la fois pour ne pas reprendre sa défense ultime qu'il avait jeté en pâture à Drago lors des dernières déclarations de ce dernier... Non pas des déclarations dans le sens où tout le monde le comprenait mais plutôt un constat calme et sûr qui était pourtant faux! Le jeune sorcier se retourna, s'apercevant qu'il avait légèrement crié... S'excusant d'un regard, Harry revint à sa camarade. Finalement parler de la sexualité de la fouine n'était absolument pas une bonne idée! Grimaçant en souriant à moitié, le brun répondit de nouveau mais normalement cette fois.

-En même temps, l'extermination de la race humaine serait préférable à une reproduction acharnée par des malefoys pullulants... Enfin bref^^ t'as sûrement raison, en fait il se fichait
juste de moi parce que je suis tombé... A ses pieds. Enfin je veux dire
littéralement, tombé d'une chaise hein!, même si je déteste ce type, je préfère l'imaginer avec une fille que... Enfin bref. Tu vois quoi. Au fait, tu sais que tu fais une parfaite Parkinson? J'sais pas si c'est un compliment par contre...

Harry pouffa de rire, sa bonne humeur était revenue après la sueur froide qu'il avait attrapé. Lavande était donc capable d'auto dérision, pourquoi ne pas s'y essayer aussi? Après tout si le brun était parfois un peu orgueilleux, il ne l'était pas sciemment et ne l'était certainement pas dans le sens "vantard" ou amoureux de sa propre personne.

-Pfft tu as raison-fit-il en reprenant ses airs de chochotte efféminé made in Drago Malefoy.- Et puis Potter a un balai de toilette sur la tête en guise de coiffure, comment peut-il susciter tant de passion... Moi qui suis si classe... AHHHH une limace! Au secours, enlevez moi ça, je veux crockdur avec moiiiii

Fit le Survivant en reprenant la fameuse réplique de Drago à l'âge de 11 ans lors de leur retenue. Le jeune sorcier n'avait pas hurlé bien sûr mais même à voix basse transparaissait bien la peur qu'avait eu le blondinet dans la forêt. D'accord cet endroit n'avait rien de rassurant mais au lieu de faire croire que l'on était fort alors que l'on état peureux, mieux valait assumer ses tendances froussardes et se taire au lieu de se ridiculiser.

-enfin je ne puis hélas t'offrir plus que de porter mon sac, ce qui est déjà un grand honneur et un risque pour ma réputation, je suppose que tu pourrais te marier avec ton cousin... Nous resterons ainsi purs pendant l'éternité! Imagine dix générations uniquement issus de mariages entre frères et soeurs, le tout reste dans la famille, n'est-ce point merveilleux d'être sang pur?

Le jeune homme mima alors un fils du mariage, lequel avait l'air un peu débile à cause de la consanguinité puis les générations suivantes qui empiraient à chaque fois... Enfin bref, l'étudiant riait pas mal des idées de cette étrange famille de sang purs extrémistes; il était encore jeune et ne se rendait pas compte, trop manichéen que certains n'avaient pas eu le choix et que leur vie n'était pas toujours simple.

-Si Ginny va voir Malefoy pour d'éventuelles déclarations je la retrouve à Azkaban pour torture et meurtre par sortilège de chauve-furie... Même les jumeaux Weasley craignaient cette attaque venant de sa part alors pour te dire...

Pensée furtive et triste pour le frère qui était décédé mais Harry reprit ses esprits. Georges ne voudrait pas qu'il s'apitoie ainsi sur son sort alors qu'il était en train de passer une bonne matinée finalement...

-Bon allez, sans rire, enlève ça, tu vas me filer des allergies à trop penser à Parkinson... Tu cherches quoi? Vêtement simple ou de soirée?

Ahahah... Mais c'est qu'il s'y mettait le petit monsieur!

-Et toi les amours? Quoi de neuf?

Alors là... Encore plus incroyable mais aussi plus vrai! Lavande venait de réaliser deux exploits d'un coup. Le faire chercher des habits même si ce n'était pas pour lui et s'y mettre vraiment pour s'amuser... Et parler des amours de quelqu'un même si ce n'étaient pas les siens...

Whoohhhhh Mr Potter avait des cordes vocales puissantes ! Lavande, surprise par cette démonstration vocale inattendue -le Survivant n’était pas vraiment du type à s’énerver pour un oui ou pour non- sursauta légèrement. Si elle avait su que la question de l’homosexualité était un sujet si sensible pour le garçon, elle se serait retenue de le taquiner là-dessus, parce que franchement la réaction du garçon lui semblait un peu excessive. En même temps, il ne s’agissait pas de considérer qu’un homme quelconque s’intéressait à Harry, on parlait de son pire ennemi, de la Serpillière qui avait passé sept ans à lui faire les pires crasses juste pour une question d’ego blessé, alors la réaction de l’ancien griffon était plus compréhensible. Quoiqu’il en soit, tandis qu’Harry revenait vers elle, l’air gêné par sa réaction, Lavande se fit la remarque de ne jamais farfouiller dans ce coin-là du caractère de son ami à moins qu’elle ne cherche à devenir sourde.

Heureusement, Harry ne sembla pas se vexer plus que ça de sa petite pique et commença à lui raconter ses mésaventures malfoyennes qui avaient amené aux sous-entendus du blond. Elle ne put s’empêcher de sourire devant l’embarras manifeste du pauvre Harry lorsqu’il en arriva à expliquer comment il s’était retrouvé littéralement aux pieds de sa nemesis. Cependant, ne voulant pas le vexer pour autant, elle lui lança un regard compatissant, surtout que question humiliation publique elle en connaissait un rayon. Mais l’ex-Rouge-et-Or ne se formalisa pas de son amusement et la complimenta même sur sa performance Parkinsonienne, avant de pouffer de rire. Lavande sentit alors un sourire débile lui monter aux lèvres, ça faisait du bien d’entendre le garçon lâcher enfin un peu de lest. Elle avait beau ne pas faire partie de son cercle intime, elle se rendait bien compte que depuis la fin de la guerre, le Balafré était en perpétuelle tension, semblant ne pas croire qu’il avait le droit de se reposer un peu, voire même ô sacrilège ! de s’amuser. D’ailleurs ce sourire se transforma en fou rire limite hystérique lorsqu’Harry reprit son imitation de Malfoy paniqué à la vue d’une limace. Trop, c’était trop ! Des larmes de rire s’accumulèrent au coin de ses yeux et elle se plia en deux pour tenter de se calmer un peu, le fait que le garçon continuait son show comme si de rien n’était n’aidant pas du tout. Elle avait d’ailleurs à peine repris un minimum de contenance et était en train de vérifier que son mascara n’avait pas coulé, lorsque son fou rire reprit de plus belle car Harry était désormais en train de mimer les générations successives de Parkinson dégénérés à cause de la consanguinité.

A force de rire, elle commença à hoqueter et dut s’appuyer contre le rebord d’une fenêtre pour se calmer. Elle sortit une bouteille d’eau de son sac à main et but de petites gorgées pour arrêter son hoquet : après 18 ans de hoquets intempestifs après un fou rire, elle se baladait toujours avec de l’eau pour éviter de hoqueter toute la sainte journée.

-Ouh là là, je suis peut-être doué pour imiter Pansy, mais tu es franchement pas mauvais non plus ! Soi-dit en passant, après ta petite prestation, c’est à se demander si les parents de Crabbe et Goyle ne sont pas cousins, parce que je dirais que ton imitation du gosse de la quatrième génération leur ressemblait vachement.

Bon OK, c’était méchant et gratuit, mais eux ne se gênaient pas pour la traiter de cruche et de milles autres noms d’oiseau, alors elle n’en avait rien à faire, voire même elle se sentait mieux après cette petite séance de mesquineries faciles. Par contre, son humeur se refroidit nettement lorsqu’Harry fit une allusion aux jumeaux Weasley. Même si Georges avait continué à tenir la boutique de Farces et attrapes qu’il avait créée avec son frère et s’il était rapidement redevenu l’incroyable homme d’affaires constamment enjoué qu’il avait toujours été et même si Lavande n’avait jamais été particulièrement proche des deux garçons, la mort d’un des membres du mythique couple de farceurs de Poudlard avait porté un rude coup au moral de la plupart des élèves de Poudlard qui les connaissait au moins de réputation. Enfin, la vie continuait et elle espérait que Fred aurait voulu que sa mort ne soit pas la raison qui empêche les gens de s’amuser, en tout cas ça collait bien au peu de son caractère qu’elle connaissait, elle choisit donc de sourire en imaginant Ginny se défoulant sur Malfoy avec son fameux sortilège de Chauve-Furie. Le sourire était encore un peu forcé mais lorsqu’Harry lui intima l’ordre de retirer ce qu’elle portait avant d’avoir la nausée, sa mimique se transforma en un véritable sourire amusé. Elle s’adressa donc à lui, sautant intérieurement de joie d’avoir réussi l’exploit de faire demander au Survivant quelque chose en rapport avec les fringues, bon d’accord c’était pour elle et pas pour lui, mais tout pas en avant était une excellente nouvelle.

-J’dirais tenue simple, mes moyens étant comme je te l’ai déjà dit extrêmement limités, si je veux pouvoir réunir la somme nécessaire d’ici à 15 jours, faut pas trop que je compte sur une tenue de soirée. A vrai dire, je crois que j’suis amoureuse de ce cache-cœur, elle désigna le vêtement toujours dans la cabine d’essayage, mais la jupe me convainc pas vraiment, alors voilà, je voudrais quelque chose qui aille avec.

Elle se mit donc à farfouiller les rayonnages, à la recherche du pantalon, de la robe ou de la jupe qui s’accorderait à merveille avec le petit bijou qu’était le cache-cœur. Elle venait d’ailleurs à peine de commencer lorsqu’Harry lui posa une question qui la figea sur place : « -Et toi les amours? Quoi de neuf ? ». Elle se retourna lentement, avec un pantacourt beige à rayures marron dans la main, pas certaine de n’avoir pas imaginé la question : Harry fucking Potter venait-il bien de l’interroger sur sa vie sentimentale ? Devant l’air candide et intéressé du garçon, elle fut obligée d’admettre que oui, elle avait bien entendu. Alors ça c’était une grande première, définitivement cette matinée était en train de devenir de plus en plus mythique, à noter dans les annales de ses futures mémoires, si jamais elle en écrivait un jour. Enfin, découvrir qu’elle n’avait pas rêvé c’était une chose, trouver une réponse adéquate en était une autre. Non pas qu’elle soit timide sur le sujet, loin de là, mais elle ne savait pas vraiment bien où elle en était ces derniers temps. Elle commença donc ainsi :

-De neuf, de neuf j'dirais rien. Ma vie sentimentale ressemble à une vide intersidéral depuis ma rupture avec ... tu sais qui.

Même si elle avait tourné la page, repenser à la façon dont Ron l’avait fuie, car il n’y avait pas d’autre mot pour décrire la situation, était toujours une expérience douloureuse. Enfin, ne voulant pas plomber l’ambiance, elle continua avec une touche d’humour.

-J’parle pas de Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom, au cas où tu te le demanderais. J’sais bien qu’on raconte que j’ai couché avec les trois quarts de la population masculine de ce pays, mais j’te rassure Dumby et V-Voldemort, elle avait toujours du mal à prononcer son nom malgré les innombrables leçons de Dumbledore et d’Harry lui-même concernant l’inutilité de craindre un nom et pire que tout, malgré le fait que l’enc***** de sa ******* était mort pour de bon cette fois, ont échappé au massacre. Enfin, tout ça pour dire que j’en peux plus d’être seule, et que je crois que n’importe quel beau garçon m’irait. Je crois plus au coup de foudre ou au fait d’attendre d’aimer une personne pour sortir avec elle. Je laisse ça aux chanceux comme toi qui ont trouvé la bonne personne presque du premier coup, moi j’me contenterais volontiers d’une relation agréable avec un garçon sympa et mignon, qui s’occupera bien de moi et puis, qui sait, avec un peu de chance on tombera amoureux avec le temps.

Ce petit discours sur les sentiments amoureux démontrait bien que la jeune fille avait grandi (mûri fallait peut-être pas trop pousser quand même ) depuis l’époque de son premier amour avec Kaelir, où elle s’imaginait vivre le restant de ses jours auprès du Pouffy et qu’elle avait aussi dépassé la période Ron-Ron où elle pensait que les coups de foudre existaient encore. Elle savait qu’elle était jeune et absolument pas prête à s’installer dans une relation sérieuse avant de s’assurer que le garçon en valait la peine, mais elle désirait tout de même un peu de compagnie masculine pour passer le temps, ce n’était pas si terrible que ça, non ? Tout le monde a besoin d’amour et de tendresse après tout .