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 La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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    Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptyMer 23 Mar - 16:38:06

Un voile couleur de brume recouvrait tout, de tous les côtés une barrière insaisissable mais bien réelle l’isolait du reste du monde. Il avait beau avancer, le paysage restait obstinément le même, comme s’il était enfermé dans une des ces boules à neige que les boutiques de souvenirs du monde entier vendent, un de ces petits mondes artificiels éternellement inchangés.

Au début, il avait couru, pensant naïvement sortir plus vite de ce marasme ambiant mais, peu à peu, à mesure que ses forces s’amenuisaient, ses illusions finirent par disparaître jusqu’à ce qu’il se rende à l’évidence fatale : il était définitivement coincé dans cet enfer silencieux. Le désespoir s’empara alors de lui et il s’affala sur le sol, n’ayant plus la force ni la volonté d’aller plus loin. Mais, progressivement, une image s’imposa à lui. Tout d’abord se furent deux grands yeux bleu océan qui firent leur apparition devant lui, un regard d’une tendresse infinie qui distilla une immense nostalgie en lui. Puis, aux yeux s’ajouta un joli nez retroussé et enfin une bouche élégante qui se fendit d’un magnifique sourire. Les petites ridules autour des yeux et des lèvres qui en découlèrent semblaient lui crier leur amour et il se sentit brusquement entouré d’une douce chaleur, comme si quelqu’un l’avait tendrement pris dans ses bras. Il se laissa aller à ce bien-être qu’il n’avait que rarement l’occasion d’expérimenter, comme s’il sentait qu’il ne serait que de courte durée. Et en effet, brusquement, l’aura maternelle et aimante qui l’entourait se transforma en un mélange de mépris et de violence latente tellement puissant qu’il se sentit physiquement oppressé. Son rythme cardiaque augmenta drastiquement et il sentit une sueur glacée lui couler dans le dos. N’osant affronter le regard dur des deux hommes qu’il savait être la cause de son état, il ferma les yeux et se boucha les oreilles dans une position de repli toute enfantine. Mais une odeur le tira hors de sa retraite, une odeur métallique qu’il ne connaissait que trop bien : celle du sang. Il ouvrit un œil et constata avec horreur que son père et son frère en étaient recouverts de la tête aux pieds. Il se pétrifia sur place, incapable de bouger malgré son instinct de survie qui lui hurlait de fuir avant que son propre sang ne vienne parachever la nouvelle teinture des vêtements de ses aînés.

Les deux hommes étaient de plus en plus proche, une lueur malsaine illuminant leurs yeux si similaires ... plus que dix mètres ... cinq mètres ... trois ... deux ... un ... Ca y est, il était fait comme un rat, ils allaient l’écorcher vif ! Dans un réflexe de protection totalement inutile, il ferma de nouveau les yeux et se protégea la tête mais à sa grande surprise il ne ressentit qu’une vive douleur au bras, comme s’il venait d’être piqué par un objet à deux pointes, ou plus précisément comme s’il venait d’être mordu. Mordu ? Suspect Ca ne collait pas du tout ...


-Aouch !

Nikolaï venait à peine de se réveiller d’un cauchemar des plus angoissants, que déjà une nouvelle catastrophe lui tombait dessus : quelqu’un s’était acharné contre son bras. Avait-il vraiment été si horrible que cela dans une vie antérieure pour mériter une vie aussi pourrie ? Sad Il tourna son regard du côté de son bras blessé pour tenter de comprendre ce qu’il s’était passé et ce fut avec une surprise non dissimulée qu’il constata que la cause de sa douleur était une petite boule de poils qui le regardait désormais avec méfiance.

Après s’être assuré que l’animal n’était pas sur le point de l’attaquer de nouveau, il se redressa quelque peu (il s’était endormi adossé à un arbre à quelques mètres du Lac, profitant de la clémence du temps printanier pour s’éloigner le plus possible du château et de son frère qui avait très mal digéré leur petite discussion à la Volière) et tenta de comprendre le déroulement des évènements. C’est alors qu’il constata que la boule de poils aux dents acérées était en réalité un chaton, apparemment blessé, au vu de la tâche rouge qui s’étalait sur son flanc droit, qui avait dû le prendre pour une menace d’où son attaque consécutive. Ainsi le sang qu’il avait humé dans son rêve était très probablement celui de la pauvre petite bête, sensation trop faible pour qu’il se réveille et qu’il avait donc intégré à son songe jusqu’à ce que la morsure le ramène, quant à elle, de nouveau dans la réalité.

Il sourit au chaton, s’identifiant naturellement à la pauvre bestiole maltraitée, et tandis qu’il se bandait le bras avec un mouchoir brodé de l’emblème des Dmitriev trouvé au fond d’une des poches de son uniforme, il se mit à lui parler doucement, pour ne pas l’effrayer
.

-Alors mon grand, qu’est-ce que tu fais par ici ? Tu n’as pas de maître ou bien tu as fugué ? Tu t’es fait mal, c’est ça ? Quelqu’un s’en est pris à toi ? Tu veux bien me laisser voir, je peux certainement t’aider tu sais.

Une fois son bandage terminé, tandis qu’il continuait de débiter des paroles apaisantes, ne sachant que trop bien l’état de méfiance intense dans lequel le chaton devait se trouver après ce qui semblait être une blessure infligée par un être humain (probablement un idiot qui lui avait donné un coup de pied Mad ), lui-même ayant une confiance toute limitée dans la bonté du genre humain, il tenta d’approcher doucement sa main de l’animal pour examiner sa plaie. Evidemment, ce dernier prit le geste pour une menace et recula en boitillant tout en poussant des feulements qui se voulaient menaçants mais n’eurent pour conséquence que de faire sourire le jeune Serpentard. Le petit jeu recommença deux à trois fois, jusqu’à ce que le petit chat comprenne que Nikolaï ne lui voulait aucun mal et accepte de venir humer cette main étrangère qui refusait de le laisser tranquille malgré son attaque et ses multiples avertissements. Le Russe ressentit alors une grande joie l’envahir en voyant ce petit être tourmenté accepter de placer un début de sa confiance en lui. Mais évidemment comme toutes les bonnes choses ont une fin, le Vert-et-Argent fit un geste un peu trop brusque et le commencement de confiance de l’animal s’évanouit en un instant, ce dernier reculant brusquement et retournant à sa position initiale de défense. Nikolaï se serait giflé, il aurait dû faire un minimum plus attention, maintenant il ne lui restait plus qu’à recommencer tout le processus de mise en confiance du chaton !

Cependant la petite bête lui facilita la tâche car elle se mit à s’éloigner mais prenant bien soin de s’arrêter régulièrement pour s’assurer que le garçon la suivait, comme pour lui indiquer qu’elle ne lui faisait pas totalement confiance, mais acceptait tout de même sa compagnie. Ils avancèrent ainsi à la queue-leu-leu pendant quelques minutes mais soudainement l’animal s’arrêta net et se mit à pousser des feulements hystériques en direction d’une masse à moitié enfouie sous le sable. Surpris de ce comportement, Niko s’approcha et découvrit une jeune femme endormie, mais pas comme tout le monde SUR le sable, non plutôt DANS le sable ! Shocked Ne comprenant ni ce que la fille faisait dans cette position, ni le comportement de son nouvel ami quadrupède, il décida de prendre les choses en main, ne serait-ce que pour le bien de la fille : après tout, elle avait peut-être été victime d’une mauvaise blague, quelqu’un l’ayant ensevelie pendant son sommeil et si elle inspirait trop fort, elle risquait d’avaler du sable et de s’étouffer ! pale Paniqué à l’idée qu’elle puisse lui clamser entre les doigts, il s’agenouilla près d’elle et commença à la secouer frénétiquement tandis que le chaton continuait son concert de feulements
.

-Hey, hey, réveille-toi c’est dangereux de dormir comme ça ! Eh oh la belle au sable dormant, ici la terre tu m’entends ?


Dernière édition par Nikolaï M. Dmitriev le Dim 4 Sep - 19:17:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptySam 4 Juin - 22:33:21

Printemps 1999. Un après-midi plutôt sec. Le vent du sud soufflait dans les branches des arbres du parc. Dans ses cheveux blonds. Afin de profiter de la clémence de la météo, Lucy s’était rendue sur les berges du lac, afin de réviser. Livre d’histoire de la magie et baguette en main, elle était décidée à se forcer. Les BUSES approchaient. Elle ne s’imaginait en aucun cas redoubler une année à Poudlard, même si elle s’y sentait bien. Or, si ses notes n’étaient pas inquiétantes, elle savait que personne ne devait se reposer sur ses lauriers. Ils étaient tous susceptibles de se planter le jour j. Alors autant diminuer les probabilités d’échec. S'il lui semblait bel et bien que certains de ses camarades d'autres maisons ne se préoccupaient pas encore de leur réussite, certains de ses condisciples mettaient les bouchées doubles depuis bientôt trois mois. Le stress des révisions était palpable chez les Aiglons qui s'enfermaient, seuls au milieu de piles d'ouvrages, rois veillant sur leur trésor de connaissance, au milieu des labyrinthes qu'ils avaient construits. Le premier qui s'avisait de placer un mot plus haut que l'autre dans la salle commune se voyait immédiatement fusiller du regard, quand il ne se faisait pas insulter... Les injures n'étaient d'ailleurs jamais tout à fait sans rapport avec les cours qu'ils ingéraient. A croire qu'ils faisaient tous une overdose. A la moindre irritation, les voilà qui recrachaient tous les mots savants qui leur encombraient le cerveau, en passant des créatures magiques purulentes jusqu'aux sorciers les plus stupides que la terre aie porté. Et qui, par la plus étonnante contingence, avaient fini par avoir un rôle à jouer au sein de l'évolution de la Communauté Magique Internationale. En bref, il devenait de plus en plus difficile pour les Bleus et Bronzes de se concentrer, alors qu'ils saturaient doucement mais sûrement.

C'était d'autant plus difficile pour notre Pinpin. Elle qui était d'ordinaire énergique, était désormais épuisée. Elle n'avait jamais aussi peu dormi que depuis qu'elle était supposée rêver de son animagus. Elle mettait des heures à s'endormir, se tournant et se retournant dans son lit, lorsqu'elle ne se réveillait pas parce qu'elle avait trop chaud. Elle mettait ses mauvaises nuits sur le compte de l'impatience, et tentait de retenir chacun des détails qui parsemaient peu à peu ses rêves dans son carnet, aussitôt qu'elle se réveillait. Retenir la nuit avant qu'elle ne s'évapore... Opération quasiment impossible, désespérée même. La tentation de demeurer prisonnier d'un instant passé, fictif qui plus est, pour ne pas affronter le présent. Au départ, elle avait été d'une humeur de chien 24h/24, notre marmotte supportant mal de ne plus bénéficier de ses douze heures pleines de sommeil. Elle avait passé ses nerfs sur les premières années qui mettaient le bazar dans la salle commune, sur son équipe de quidditch qui ne donnait pas assez du sien à son goût, sur ses coéquipiers de TP... bref, sur tous ceux qui passaient à sa portée. Seulement, elle avait fini par être trop fatiguée pour s'exciter contre quiconque, se contentant de hausser les épaules quelque soit la situation face à laquelle elle se trouvait. L'envie de dormir était devenue une seconde nature chez elle, la somnolence menaçait de la submerger à tout moment. Elle perdait doucement contact avec la réalité, parfois même en cours, pour se laisser envelopper quelques brefs, mais délicieux instants, dans les bras de Morphée. Les professeurs commençaient à lui reprocher son inattention, et ne comprenaient pas d'où venait un tel sentiment d'épuisement. Elle n'était pas exactement réputée pour son zèle en matière de devoirs.

Voilà donc pourquoi elle avait espéré que la brise qui soufflait dehors lui permettrait de rester éveillée, et surtout, concentrée, pour revoir son cours ce jour-là. Non, elle n'avait pas prévu ce qui allait se passer...

Alors qu'elle était assise, et tentait, ses yeux bleus plissés, de retenir dès la première lecture, les dates majeures de la chasse aux sorcières, une souris émergea du sable à côté duquel elle était assise. Malgré elle, Lucette ne put s'empêcher de préférer suivre le petit rongeur des yeux plutôt que de continuer à essayer vainement de mémoriser son cours. C'est alors que la souris se dressa sur ses deux pattes arrière, en alerte. Elle se sentait observée. Instinctivement, la jeune fille retint son souffle. Elle ferma même les yeux, l'espace d'une seconde à peine, afin que la petite créature ne se sente pas menacée. Pourtant, lorsqu'elle les rouvrit, elle se sentit prise de l'envie inexplicable de lui courir après... Ou plutôt de lui sauter dessus. D'un bond souple, elle était dessus, et achevait la souris d'un coup de dents sec. Elle commença à manger, mais avant d'être rassasiée, un chat s'approcha d'elle. D'abord impassible, elle dut bien réagir quand celui-ci, après avoir tourné en rond non loin d'elle, tenta de lui voler une part de son encas. Elle montra aussitôt les crocs afin de le prévenir de toute tentation, mais le feulement qui lui répondit prouvait que son adversaire n'en ferait qu'à sa tête. Il essaya de l'attaquer. Sans savoir précisément pourquoi, elle avait la sensation d'avoir, si ce n'était l'avantage de la force, celui de la vitesse. Il lui asséna un coup de patte, mais elle répondit immédiatement en attaquant son flanc, alors découvert. Cela suffit à l'éloigner. Elle leva la tête vers le soleil, aux aguets, guettant le moindre bruit qui lui signalerait le retour du chat. Le soleil qui tapait fort, tellement fort... Ses rayons rebondissaient sur les grains du sable, le sable, qui s'étendait à perte de vue... La chaleur devenait trop forte... Il fallait qu'elle se mette au frais... Elle creusa à la vitesse de l'éclair, et s'enfouit dans le trou qu'elle venait de former. Il aurait fallu tapisser le fond de sa tanière improvisée afin de la rendre plus confortable, mais dans l'urgence, on fait comme on peut. Si jamais le chat revenait, il ne fallait pas qu'il la trouve. Confortée par la sensation de sécurité que lui procurait sa cachette, elle ferma les yeux, et sombra alors dans un sommeil profond, sans rêve...

Soudain, la cinquième année se sentit secouée. Elle repoussa d'abord la sensation désagréable qui l'empêchait une fois de plus de se reposer, mais la voix qui criait à ses oreilles et qu'elle tentait d'oublier prit des accents inquiets auxquels elle ne put résister. Que se passait-il ? Le dortoir prenait-il feu ? Elle ouvrit grand les yeux, droit sur la frimousse d'un jeune garçon. Troisième année, tout au plus. Que faisait-il ici ? Elle s'apprêtait à lui demander comment pour la première fois depuis peut-être des siècles, un garçon était parvenu à pénétrer l'antre des filles. Elle chercha à l'appeler par son nom, mais impossible de s'en rappeler. Ce n'est que quelques secondes encore plus tard, qu'elle s'aperçut que l'uniforme du jeune garçon n'était pas celui d'un Serdaigle. Et qu'elle n'était pas dans son lit. Notre blonde passa une main dan
s ses cheveux, essayant de rassembler ses idées. Ils étaient plein de poussière. Sous ses ongles, des grains de sable.

- Désolée, je révisais et... je me suis endormie, dit-elle en se rappelant ce qu'elle était venue faire au bord du lac.

C'est en se redressant qu'elle s'aperçut qu'elle était à moitié enterrée dans le sable. Ces fichus rêves la rendaient-ils donc somnambule ? Ses camarades de dortoir avait entendu des cris étranges ces dernières nuits, était-ce elle qui les poussait ? Dur à dire. En tout cas, il ne fallait pas que l'on puisse se douter de ce qui lui arrivait. Encore moins que l'accident ne parvienne aux oreilles d'Isaac. Il ne s'était sûrement pas tapé de honte comme ça lui, et si jamais il avait de l'avance sur elle ? Il saurait irrémédiablement qu'elle n'en était qu'à une étape qu'il avait d'ores et déjà franchie. Elle ne pourrait souffrir pareille humiliation. Il fallait inventer quelque chose. Quelque chose qui justifie sa présence loufoque dans le sable, mais qui soit susceptible de pousser le jeune Serpent à garder sa langue dans sa poche. Peu importait qu'elle soit fourchue tant qu'elle n'était pas bien pendue. Mille scénario s’échafaudaient dans son esprit encore un peu brumeux. Elle en repoussa quelques uns d'emblée. Et puis soudain...


- J'ai un exposé à faire sur les chaman touaregs, dit-elle comme si cela suffisait.

En général, lorsque les gens pensaient ne pas comprendre quelque chose qu'on leur présentait comme évident, il préféraient rester dans l'ignorance plutôt que de passer pour des imbéciles. Elle avait à peu près 50% de chances pour que son stratagème marche. Dans le cas contraire, il lui faudrait pousser un peu plus loin la mystification. Elle croisa alors le regard du chat, qui se tenait non loin, et avait arrêter de feuler lorsqu'elle s'était réveillée. Etrange. Il lui paraissait... petit. Elle se serait attendue à le voir plus grand. C'était stupide, elle ne l'avait jamais vu. A moins que... Quelques réminiscences de son sommeils vinrent taquiner sa mémoire durant un instant, de façon confuse. Il ne subsistait rien de plus que des images fugaces, floues, vacillant comme la flamme de la bougie sous le souffle de l'intransigeance maternelle, qui oblige son enfant à aller se coucher. Elle fronça les sourcils. Pourquoi cette impression de déjà-vu faussé ? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir.


- Au fait, je m'appelle Lucy, et toi ? C'est ton chaton ? demanda-t-elle tout en désignant le félin du menton.
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MessageSujet: Re: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptyVen 10 Juin - 19:04:22

La jeune fille semblait réticente à l’idée de se réveiller et Niko dut insister avant qu’elle ne finisse par ouvrir les yeux. Lorsqu’il croisa son regard encore embrumé par le sommeil mais néanmoins vide de toute trace de panique ou de douleur, il se permit le luxe de pousser un léger soupir de soulagement. Elle allait bien, bénie soit Viviane. Restait cependant la question de comprendre ce qu’elle faisait dans cette si inhabituelle position.

-Désolée, je révisais et... je me suis endormie.

Voilà qui répondait à ses interrogations, en tout cas en partie. Le fait qu’elle se soit endormie, il aurait pu le deviner tout seul comme un grand, ce qu’il désirait comprendre c’était comment elle s’était retrouvée recouverte de sable de la tête aux pieds ou presque. Il n’y avait que deux solutions logiques : une, elle s’était elle-même enfouie sous le sable ; deux, quelqu’un l’avait immergée. Dans les deux cas, le deuxième année était curieux d’en connaître la raison. Sa perplexité dut se lire sur son visage car la jeune femme lui expliqua qu’elle préparait un exposé sur les chamans touaregs.

Elle aurait pu tout aussi bien lui dire qu’elle était la fille du ministre de la magie américain, ça lui aurait fait le même effet. A vrai dire, il ne connaissait rien aux cultures magiques, si l’on mettait de côté les traditions anglaises et russes que sa mère lui avait inculquées. Néanmoins, il savait tout de même que les touaregs étaient des hommes du désert donc il en déduit que c’était la raison qui expliquait que la fille se trouvât sur le sable. Par contre, il considérait comme particulièrement bizarre l’idée de s’enfouir DANS le sable ; enfin chacun ses lubies après tout. Maintenant qu’il était sûr qu’elle ne risquait rien, le reste il s’en fichait pas mal.


-Au fait, je m'appelle Lucy, et toi ? C'est ton chaton ?

Lorsqu’elle se présenta quelque chose fit tilt dans sa tête. Il observa le blason sur uniforme -il aurait d'ailleurs dû le deviner rien qu’au fait qu’elle ait pu s’endormir en pleines révisions soi-dit en passant, seuls les Serdaigle étaient assez dingues pour faire cela, même lui qui était un rat de bibliothèque ne révisait pas jusqu’à épuisement- et comprit en face de qui il se trouvait. Serdaigle + visage qui lui revenait vaguement + Lucy = Lucy Duncan, la cinquième année qui dirigeait l’équipe de Quidditch des aiglons. Il l’avait vue lors du dernier match contre sa maison, elle était douée et était même devenue franchement inquiétante à la fin du match lorsqu’elle avait remonté les bretelles de son équipe après leur défaite. Il sortit cependant de ses réflexions internes pour lui répondre, histoire de ne pas passer pour un asocial fini.

-Nikolaï.

Il sourit, se rendant compte qu’il avait dépassé le stade où il se sentait obligé de décliner son identité complète. Aux yeux de n’importe qui, cela aurait semblé stupide, mais, pour lui, c’était un immense pas en avant, la preuve qu’il commençait à agir normalement avec les gens autour de lui. Puis il jeta un regard à la petite boule de poils qui se tenait désormais à côté d’eux, à une distance suffisante pour qu’aucun d’eux ne puisse l’atteindre, les observant avec un air de profonde méfiance.

-Et non, il n’est pas à moi. Disons qu’au lieu que je l’ai trouvé, c’est lui qui m’a trouvé. Apparemment, je dormais sur son territoire et il n’a pas vraiment apprécié, dit-il avec un sourire amusé sur le visage en tendant son avant-bras bandé pour prouver ses dires.

-Mais ne t’inquiète pas, il n’est pas bien méchant. Il est juste blessé et effrayé donc il ne fait confiance à personne. A vrai dire, tu lui dois même une fière chandelle, c’est lui qui m’a amené jusqu’à toi, je ne sais pas si c’est un hasard ou s’il t’avait sentie mais sans lui, tu serais encore sous le sable. Or, je sais pas ce que font les chamans touaregs de leur vie, mais si ça ne tenait qu’à moi j’aurais tendance à dire que dormir dans le sable ce n’est pas très sain, le risque de s’étouffer est plutôt élevé.

Il tendit ensuite la main dans la direction du chaton qui s’approcha précautionneusement. Il la huma et, lorsqu’il sembla convaincu que le garçon n’allait pas l’attaquer, il se laissa enfin caresser. Le Russe chercha alors à observer son flanc blessé de plus près, faisant des gestes très lents pour ne pas effrayer l’animal. Pendant ce temps, il s'adressa de nouveau à la jeune femme.

-Tu n’aurais pas des compétences en médecine animale, je suppose ? Parce qu’à vrai dire je sais pas vraiment comment il s’est blessé et j’ai aucune idée de comment traiter ses plaies.

Puis, pour ne pas donner l’impression de profiter d’elle impunément alors qu’elle voulait probablement retourner tranquillement à ses révisions (après tout, elle était en cinquième année et les BUSEs approchaient à grand pas), il tenta d’engager la conversation, histoire d’instaurer un climat de convivialité. Cependant, cela s’avéra plus compliqué que ce qu’il avait prévu : il avait beau avoir fait des progrès dans le domaine de la sociabilité depuis la rentrée, il ne savait toujours pas comment se comporter totalement normalement avec des gens plus âgés que lui. Et encore, Lucy était une fille, dans le cas contraire, son inconscient l’aurait empêché d’agir normalement, trop inquiet qu’un garçon plus âgé que lui ne commence brutalement à agir comme la plupart des hommes de sa famille et à le prendre pour son punching-ball personnel. Il se lança tout de même :

-Si tu es aussi bonne vétérinaire que tu es joueuse de Quidditch, ça nous faciliterait bien la vie.

Bon, bah au moins comme ça il avait mis les deux pieds dans le plat. Il espérait cependant qu’elle n’allait pas le trouver bizarre voire paniquer à l’idée qu’il sache qui elle était et se permette d’être aussi familier avec elle. Et surtout il espérait ardemment qu’elle ne croirait pas qu’il se moquait d’elle et de compétences de capitaine, après tout, il avait beau la trouver douée, elle avait perdu le dernier match face aux Serpents dont il faisait partie, donc elle pourrait aisément penser qu’il se moquait d’elle de façon détournée comme savaient si bien le faire certains de ses condisciples. Mais bon, en même temps, ce n’était pas de sa faute si, à force d’être toujours sur ses gardes, à l’affût de la moindre personne menaçante, il avait développé une mémoire photographique et reconnaissait facilement les gens.
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MessageSujet: Re: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptyDim 10 Juil - 21:46:06

Elle soutint de son regard bleu, encore embrumé par le soleil, celui de Nikolaï, retenant presque son souffle en attendant de voir s’il allait réagir ou non. Des chamans touaregs. C’était sûrement l’une des excuses les plus bidons qu’elle ait jamais inventées. Et pourtant, elle excellait dans cet exercice. Malheureusement pour elle, ça ne prenait pas à chaque fois. Allez savoir pourquoi. C’était aussi pour cela que Lucy avait profité de l’indifférence, peut-être seulement passagère de son interlocuteur, pour embrayer avec un beau changement de sujet. Faire connaissance impliquait de nombreux sujets de conversation disponibles, mais en aucun cas celui d’éventuels chamans touaregs ! Elle était trop forte.
Elle n’avait pas prévu qu’il bugue dès la première question. Elle pencha sa tête blonde sur le côté, le dévisageant, intriguée. Ca alors, elle qui croyait que seuls les Poufsouffle étaient capables d’oublier leur prénom ! Eh mais… nenmého ! Il lui matait les eins ! Heureusement, il releva vite la tête, et elle comprit que ce n’était que son blason qu’il regardait. Il avait de la chance qu’elle se soit retenue, car sa baguette l’avait fortement démangée. Enfin, il n’était qu’un troisième année, tout au plus. Même si dès cet âge là, les garçons pouvaient être particulièrement pervers, ils ne l’étaient en général, pas devant leurs camarades plus expérimentées. Non, elle n’était pas « plus âgée ».

Il avait finit par se présenter, et là-dessus, il avait esquissé un sourire. Raté mon grand. La technique « Bond, James Bond » ne marchait pas tout le temps. Surtout pas avec n’importe quel prénom, que l’on n’aurait pas accompagné du nom de famille. Finalement, peut-être qu’il se prenait vraiment pour un beau gosse. Pourtant il ne prenait pas un ton qui se voulait impressionnant, ou sûr de lui. Ca aurait été rigolo. Non, il semblait plutôt sympathique… Le Vert et Argent expliqua que le chat ne lui appartenait pas, et qu’il l’avait agressé, mécontent de voir un inconnu squatter son territoire. Il tendit alors son bras avec un sourire, lui indiquant ses blessures de guerre. Comme Sheldon, Pinpin savait parfaitement que les cicatrices étaient supposées être viriles. Seulement, elle savait que lorsqu’elles résultaient d’une maladresse ou de l’attaque d’un chaton, elles ne présentaient en aucun cas le balafré comme un mâle alpha. Cette fois-ci, ça n’était plus une coïncidence. Il la draguait carrément. Il en avait du culot ! Mais comment allait-elle se sortir de cette situation délicate ? Elle ne connaissait que deux façons, qui lui semblaient l’une et l’autre, prématurées.

Pendant ce temps, Nikolaï continuait à parler. Cette fois-ci, il abordait un nouvel angle de son jeu de séduction. Il avait cessé de tenter de se montrer fort et protecteur après lui avoir expliqué qu’elle ne risquait rien face au chaton, qui était juste déboussolé. Merci pour l’info. Et belle transition, pour paraître plus sensible, plus romantique. Le voilà qui lui racontait comment le destin, ou plutôt le félin, l’avait conduit jusqu’à elle. Ils étaient destinés à se rencontrer, c’était écrit, cela ne faisait plus aucun doute. Ben voyons ! Et en plus, il lui avait sauvé la vie, comme il tenta de lui dire subtilement. Il réussit même presque à caler un « neg » moi non plus je savais pas ce que c’était il y a 3 jours dans le tout. Car même s’il ne l’avait pas dit, il sous-entendait clairement que l’Aiglonne était inconsciente.
De son côté, elle était complètement déstabilisée. Elle qui pensait éviter un sujet de conversation gênant en le bombardant de questions, se voyait noyée sous son discours machiste. Sisi j’insiste. Il la prenait pour une fille facile. Il avait du assister au dernier match qui avait opposé Serpentard à Serdaigle Donc sûrement vu, comme des centaines de spectateurs, Lucy rouler une énorme pelle à Rolas. Et il s’était peut-être dit que ce n’était que le résultat des commentaires que le Jaune et Noir avait formulé pendant toute la compétition à propos de la cinquième année. Qu’il essaie un peu de s’approcher et il allait voir. Si ça se trouve, il n’essayait pas de la réveiller, mais de la violer un peu plus tôt ! Quel petit comédien. Eh bien qu’il s’avise ne serait-ce que de la toucher, et elle lui jetterait un incendio aux miches dont il se souviendrait toute sa vie. Namého ! Tu peux regarder – c’est une question de libre-arbitre, si tu tiens tant à mourir…- mais pas toucher.

Notre blonde internationale était restée assise, n’ayant toujours pas déterminé la meilleure façon de réagir. Le deuxième année restait sur la corde de la sensibilité en lui montrant désormais qu’il était l’ami des animaux. S’enfuir ? Jamais de la vie. Pas devant un minus qu’elle écrabouillerait en deux secondes. L’embrasser ? Certainement pas. Ne restait que sa solution favorite. Y péter laggle. Seulement voilà, que faire du BDD ? Elle savait qu’elle avait tendance à partir en live en raison de tendances légèrement paranoïaques. Inutile de nier. En attendant, le chaton lui, était réellement blessé, alors qu’elle n’avait rien. Elle ne risquait d’ailleurs rien face au petit Serpy. Qu’il essaie d’agir de façon ouvertement déplacée et elle le renverrait aussitôt dans ses pénates. De la médecine animale elle ne connaissait pas grand-chose. Ses seules connaissances provenaient de ses cours de soins aux créatures magiques… Et elle n’était pas certaine qu’ils conviennent à un chat. Soudain, une idée vint éclairer la pénombre de son cerveau. Parce que oui, les idées de Lucette étaient brillantes. Elle ouvrit la bouche, prête à répondre cette fois-ci mais…


- Si tu es aussi bonne vétérinaire que tu es joueuse de Quidditch, ça nous faciliterait bien la vie.

Ne pas tomber dans le piège, ne pas tomber dans le piège, ne pas… trop tard. Lucy était restée bouche bée, ses joues prenant une légère teinte rosée sous le compliment. Tout le monde savait qu’elle jouait au quidditch. Mais aucun inconnu ne l’avait encore complimentée. Son premier fan anonyme ! Enfin, presque, puisqu’elle connaissait son nom désormais. C’était trop mignoooon !!! Oubliée la méfiance, il avait trop hésité avant de se lancer pour que ce soit une tentative de séduction. En revanche, il avait bel et bien finit par l’amadouer. Toute émue par la première manifestation de sa gloire, la Bleue et Bronze sentait son cœur cogner dans sa poitrine. Elle ne passait pas inaperçue sur le terrain ! Ses efforts avaient fini par porter leurs fruits et elle était vraiment douée ! Elle lança un poing vers le ciel, et serrant les poings, commença à danser, toujours assise.

- I feel good nananana… so good ! So goo…ahem. Merci, dit-elle.

Bref, elle s’égarait. Perfect Prefect se rappela alors du chaton. Donc oui, la solution. Elle n’était pas brillante en botanique, mais lorsqu’il s’agissait d’utiliser des plantes à des fins autres que la culture, elle se débrouillait plutôt bien. C’était certainement pour cela qu’elle retenait toute la partie théorique mais était désastreuse lorsqu’il s’agissait de passer à la pratique.


- Ok, calme le chaton, trouve moi un petit chaudron, je reviens.

Elle se leva, et courut vers le bosquet le plus proche, sans s’éloigner du lac. La consoude aimait les endroits humides. Quoi de mieux que les rebords d’un lac anglais ? Au pire, elle irait chercher à la lisière de la forêt interdite. Elle dénicha enfin, au pied des arbustes, la plante aux feuilles velues qu’elle recherchait. Elle l’arracha sans ménagement, prenant bien garde à ce qu’elle conserve ses racines. Pour ses ongles, il n’y avait plus rien à faire, ils étaient sales, et ses mains, pleines de terre. Elle leva les yeux au ciel. Voilà précisément pourquoi elle détestait la botanique. C’était une matière de crasseux. Les seuls moments où elle tolérait la saleté étaient les compétitions sportives. Ca, ça valait d’être recouvert de boue s’il le fallait.
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MessageSujet: Re: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptyVen 15 Juil - 17:05:23

[Hj : Désolée, c'est un peu court mais mieux valait que je te laisse réagir plutôt que je me mette à blablater en vain.]

-I feel good nananana… so good ! So goo…ahem. Merci

Nikolaï observa complètement halluciné, mais en même temps fasciné par un tel comportement il fallait bien l’avouer, la façon dont Lucy entama ce qui semblait une danse de la victoire accompagnée de la chansonnette appropriée. Cette fille était définitivement bizarre : elle s’endormait dans le sable et se mettait à danser sans raison apparente devant un parfait inconnu et embrassait fougueusement les commentateurs de Quidd’ qui lui lançaient des compliments siflote, alors appelons un chat un chat et Lucy Duncan une tarée. Lorsqu’elle reprit ses esprits et le remercia, il n’eut même pas de moue amusée par sa petite performance car il était encore sous le choc de ce qui venait d’arriver, surtout qu’il venait enfin de comprendre ce qui avait amené la Serdaigle à une telle démonstration de joie. Elle avait tout simplement apprécié son compliment ! Et bah dis donc, soit on ne la complimentait pas souvent non ce n’était pas ça vu comment Rolas Iluvatar lui envoyait constamment des fleurs, soit elle était drôlement facile à contenter, quoiqu’il en soit il n’eut pas l’occasion de déterminer laquelle de ses deux propositions était la bonne car la jeune fille se leva et lui lança l’ordre le plus bizarre qui soit avant de disparaître dans un bosquet proche.

-Ok, calme le chaton, trouve moi un petit chaudron, je reviens.

Euh ... où est-ce qu’il était sensé trouver un chaudron en plein milieu des berges du Lac ? Apparemment cette question ne s’était pas présentée au cerveau de la cinquième année vu qu’elle était partie en exigeant un chaudron –petit qui plus est- comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle du monde. Nikolaï resta un moment interdit, se demandant comment il allait pouvoir remplir la requête de la jeune femme. Le moyen le plus évident aurait été de faire venir son propre chaudron depuis son dortoir mais il était trop jeune pour maîtriser le sortilège d’Attraction et le seul sort de déplacement d’objets qu’il connaissait, à savoir Locomotor, ne marchait qu’à condition d’avoir l’objet à déplacer sous les yeux. Ça n’allait pas lui faciliter la tâche tout ça.

Il ne perdit pourtant pas son calme. Lucy semblait être prête à se décarcasser pour le bien du chaton blessé, donc le moins qu’il pouvait faire, c’était bien tenter d’être d’une quelconque utilité lui aussi. Il scanna donc les alentours de son regard bleu arctique, à la recherche d’un quelconque objet à même de servir de chaudron provisoire, mais rien ne retint son attention. Les seules choses qui ressemblaient très vaguement à un chaudron dans les environs étaient un groupe de gros nénuphars qui flottaient sur les berges du lac. Problème majeur cependant : jusqu’à nouvel ordre un nénuphar c’est assez inflammable donc dès que l’on voudrait faire cuire ou bouillir quoique ce soit en son intérieur, tout le plan tomberait à l’eau.


**Non mais je suis crétin ou quoi ?! Le bout de bois que je me trimballe en permanence dans la poche c’est pour faire joli ou bien ?**

Après cette constatation pour le moins auto-dépréciative, le Serpentard se leva de sa place, s’approcha du Lac et découpa nettement à l’aide de sa baguette le plus gros nénuphar qu’il trouva. Il l’attira ensuite à lui grâce au Locomotor mentionné ci-dessus et le déposa bien en vue devant lui. Il se concentra alors au maximum et transforma le nénuphar en un chaudron en étain de taille très réduite. Il observa son œuvre et tapota un peu le chaudron pour s’assurer de sa consistance. Bon, premier test réussi, le chaudron n’était pas redevenu un nénuphar dès le premier touché, mais ça ne voulait pas dire qu’il supporterait pour autant d’être soumis à une forte chaleur. Enfin, ça ce serait à Lucy de le vérifier parce que Nikolaï ne maîtrisait pas encore l’Incendio qui était un sort de troisième année s’il ne se trompait pas. La Bleu-et-Bronze refit d’ailleurs son apparition à ce moment-là, avec une plante non-identifiée dans la main. Elle s’approcha et Niko la prévint des précautions à prendre avec le chaudron de fortune.

-Bon voilà, j’ai fait ce que j’ai pu. J’ai métamorphosé un nénuphar en chaudron, normalement je m’en sors plutôt pas mal en Métamorphose mais si tu veux t’assurer de la sûreté de l’artefact en question en refaisant toi-même la transformation je me vexerai pas. Ce serait vraiment bête de rater les soins de notre ami à quatre pattes parce que mon ego refuserait qu’une fille de trois ans mon année vérifie mon travail.

Après avoir dit cela, il observa ce qu’avait ramené Lucy et sa curiosité prit le dessus.

-D’ailleurs, je peux te demander ce que c’est que ça ? La Botanique et moi, on a un passé conflictuel pour l’exprimer en des termes corrects.

Il eut alors un flash-back de son premier cours de Botanique de l’année où, à cause de l’idée brillante de l’autre vieux schnoque de Bachelard, il s’était retrouvé à se prendre pour une grenouille. Il avait failli avaler une mouche pour l’amour du Ciel ! Bon peut-être pas vu que sa langue ne pouvait pas s’étendre à la façon des batraciens, malgré le fait que sur le moment il était intimement convaincu d’en être un, mais la question n’était pas là. On n’oblige pas ses élèves à boire des potions à base de plantes hallucinogènes pour le plaisir de passer un bon moment, c’est totalement anti-pédagogique et encore ça c’est à condition de rester poli !
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MessageSujet: Re: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptySam 6 Aoû - 15:10:47

Lucette fouille le potager, pour soigner le félin apeuré. Tiens de la consoude, quel délice avec ma crème légère Bridélice ! Et une bonne bouillie, tout le monde aime, surtout si j'y ajoute ma crème ! Mais illico, il lui faut plus de petits pots. Oho, Lucette doit retourner dans son bosquet préféré, va-t-elle aussi tout y arracher ? A vous de deviner ! Bridélice, une envie, un délice !
Lorsque le jingle retentit, la Bleue et Bronze releva la tête, constatant que son petit camarade n'en menait pas large. Il regardait partout autours de lui sans savoir comment mettre en exécution les ordres qu'elle lui avait donné avant de partir en chasse pour sa petite cueillette. Elle soupira. Il n'était qu'en deuxième année, et elle n'aurait sans doute pas non plus tout à fait su elle-même comment réagir à cette époque là. Mais quand même, c'était un sorcier nom d'un scroutt à pétard ! Elle décida de lui laisser une chance de se débrouiller, jusqu'à ce qu'elle ait terminé sa propre tâche. Lorsqu'elle eut fini sa cueillette, la miss rejoignit Nikolaï. Elle eut la satisfaction de constater qu'il était finalement parvenu à lui dégoter un petit chaudron comme elle le lui avait demandé. Il lui expliqua qu'il avait métamorphosé un nénuphar, puis commença à se dévaloriser. Ah nen il allait pas recommencer son petit show ! Si elle voulait vérifier la sûreté de l’artéfact ? C'est qu'il était vraiment chaud bouillant le petit Serpentard ! A croire qu'elle avait toujours eu un don pour attirer les mauvais garçons. Enfin pas tous... Pause pensées love pour Rolas, la ménagère de quarante ans s'émeut devant cet amour adolescente... Trêve d'interlude. Il était temps de mettre les choses au clair avec son admirateur secret, elle ne pouvait pas le laisser continuer à se faire de faux espoirs. Tant qu'elle ne se dressait pas contre les illusions qu'il nourrissait, de moins en moins secrètement d'ailleurs, elle se ferait le tyran de son coeur. Une attitude trop cruelle pour que notre blonde se comporte ainsi.


- Bon écoute, j'veux pas t'faire de peine inh, mais j'ai djà un copain, et puis les mecs plus jeunes, c'est pas trop mon truc tu vois.

Bon, logiquement, étant donné qu'ils ne se connaissaient pas vraiment depuis des lustres, elle ne venait pas de lui briser irrémédiablement le coeur, et il ne devait pas non plus être totalement dévasté par la nouvelle. Néanmoins, faisant preuve d'autant de tact qu'elle le pouvait, la Serdaigle se détourna un instant, sous prétexte de vérifier que le petit chaton n'était pas parti, lui laissant ainsi le loisir d'essuyer une éventuelle petite larme de désillusion. Il s'était donné tant de mal pour paraître à la fois sensible, humble et attentionné, que la bienséance lui ordonnait de répondre à ses efforts par un minimum de prévenance. On a un gros chagrin d'amour mon petit ? T'inquiètes tu vois, je te laisse l'occasion de pleurer en toute intimité. There, there. Elle pourrait toujours lui organiser un rencard avec une Aiglonne de son âge pour se faire pardonner. Il suffirait qu'elle cherche une petite qui lui ressemble, et ce serait dans la poche ! Décidément, elle était trop maline. Elle avait fait preuve d'un tact extraordinaire. Elle y avait pas pété laggle, et avait réussi à parler calmement, lui exposant la situation de façon mâture - sisi. Si son refus, malgré l'appât que représentait le mioche, ne suffisait pas à lui faire gagner l'Île de la Tentation, alors tant pis ! Elle rejoindrait Secret Story. "Je me fait draguer par les petits sorciers". Wahou. Ca envoyait du fat ! C'est alors que Nikolaï lui demanda ce qu'elle tenait à la main, arguant qu'il était nul en Bota, suite à un certain traumatisme. Parce qu'elle avait une tronche à aimer la Botanique peut-être ? Na mais c'était pas parce qu'il était déçu qu'il devait l'insulter ! Enfin, elle mettrait ça sur le compte de la négligence, et du fait qu'éperdu de douleur, il ne surveillait plus ses propos.

- C'est de la consoude, expliqua-t-elle patiemment. Il faut faire bouillir ses racines, et ensuite tu les appliques sur les plaies.

La cinquième année remplit le petit chaudron d'un aguamenti, puis alluma un feu à l'aide d'un incendio. Elle constata avec satisfaction qu'elle était parvenue à viser du premier coup. Ca avait toujours été son problème en sortilège. Un blocage plutôt étrange, puisqu'après tout, elle jouait au poste de poursuiveuse, et que jusqu'à preuve du contraire, il s'agissait en grande partie de savoir viser, et qu'elle se débrouillait pas trop mal de ce côté là. Elle avait fini par trouver le poste qui lui convenait. Il faut dire que ses débuts au quidditch n'avaient pas été de tout repos. Elle n'avait pas vraiment eu le choix, il ne restait alors que le poste d'attrapeur de disponible. Elle avait traqué le vif d'or sans relâche, sous les directives de Zézette, mais au moment crucial, la seule chose qu'elle était parvenue à attraper, c'était un cognard... Un souvenir douloureux, pour ses membres aussi bien que pour son orgueil. Il n'était pas vraiment dans ses projets de première année de se taper l'affiche devant toute l'école. Heureusement que le ridicule ne tuait pas, car le moins qu'on puisse dire, est que la jeune fille avait une tendance certaine à se faire remarquer. Voilà quelles étaient les pensées de Lucy lorsqu'elle jeta les racines de la plante dans l'eau bouillante. Elle se tourna vers le chaton, qui, curieux, s'était approché du chaudron bouillant. Elle l'avertit alors:

- Si tu y mets la patte, et ron et ron petit patapon,
Si tu y mets la patte, tu auras du bâton ron, ron, tu auras du bâton.
Il n'y mit pas la patte, et ron et ron petit patapon,
Il n'y mit pas la patte, il y mit le menton ron, ron, il y mit le menton.
La sorcière en colère, et ron et ron petit patapon,
La sorcière en colère, tua le p'tit chaton ron, ron, tua le p'tit chaton.


Ouais je sais, c'est fou le ton débile qu'on peut prendre quand on parle aux animaux, n'est-ce pas ? Aussi, après mûre réflexion, Lucette décida-t-elle de laisser Nikolaï s'en charger. Après tout, c'était lui qui avait décidé de soigner l'animal, et elle lui avait déjà demandé de le calmer. Et puis, si elle continuait à chanter, il n'allait pas tarder à se mettre à pleuvoir.

- Bon allez, chante lui soft kitty pendant que je surveille la consoude.

La bestiole serait vite rétablie. Parce qu'un chat quand il est cat... retombe sur ses pattes - oh yeah - ...
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MessageSujet: Re: La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné]   La belle au sable dormant (Pinpin) [Abandonné] EmptyVen 26 Aoû - 16:13:52

[Hj : Je t'ai un peu fait agir pour pouvoir avancer mais si quelque chose ne te va pas, n'hésites pas à me MP Wink]

Nikolaï avait beau savoir que certaines filles étaient obnubilées par les garçons, que leur monde ne tournait qu’autour de la recherche du prince charmant et de la vie de couple parfaite, jamais il n’aurait pensé que cette maladie touchât également les Serdaigles. Il avait naïvement imaginé que réfléchissant plus que la moyenne, les aiglonnes n’étaient pas sujettes à ce genre de problèmes. Après tout, Akiko avait beau sortir avec Turner, son cerveau ne s’était pas pour autant ramolli et elle ne devenait pas gaga dès que le nom de son bien aimé était prononcé. Pourtant, il fut forcé d’admettre que Lucy était, elle, gravement atteinte ! Parce que pour s’imaginer qu’il était en train de lui faire du charme, il fallait qu’elle soit grandement enfoncée dans son délire. D’ailleurs l’entendre s’excuser de ne pas pouvoir répondre à son « amour » lui coupa complètement le sifflet. Un instant, il crut qu’elle le taquinait gentiment, mais bien vite il dut se rendre à la conclusion que non, elle était convaincue de ce qu’elle avançait. Il choisit donc de ne pas la détromper -car on lui avait appris qu’avec les fous mieux valait les conforter dans leurs illusions, sinon ils pouvaient devenir violents- et changea le sujet, en l’interrogeant sur la nature de la plante qu’elle avait rapportée.

Ainsi c’était de la consoude. Il observa la façon dont la jeune fille la prépara : remplissant le chaudron d’eau puis faisant bouillir celle-ci tranquillement, le tout magiquement, et enfin jetant les racines dans le liquide brûlant. Jusque là, les choses se passaient sans difficulté et il pria en silence pour que cela continue ainsi. Mais alors qu’il était au beau milieu de ses prières, Lucy se mit à chantonner une chanson complètement idiote au chaton qui avait l’air intrigué par la préparation en cours. Le Serpentard l’écouta, cachant du mieux qu’il pouvait son ahurissement. Cette fille était-elle vraiment non seulement une disciple de Rowena Serdaigle, mais également une préfète et la capitaine de l’équipe de Quidditch de sa maison ? Eh bien pour le bien des Bleu-et-Bronze, il espérait sincèrement qu’elle faisait preuve d’un peu plus de jugeote dans l’exercice de ses fonctions qu’à l’instant même, car sinon il craignait pour la réputation des aiglons.


-Bon allez, chante lui soft kitty pendant que je surveille la consoude.

Là, ce fut trop et il faillit s’étouffer sous le coup de la surprise. Elle voulait qu’il ... chante quelque chose au chaton ? Shocked Et puis quoi encore, pourquoi ne pas le bercer en dansant le mambo aussi pendant qu’elle y était ?! Il était hors de question qu’il se ridiculise pour le plaisir de ses beaux yeux, elle avait beau être franchement givrée, il y avait des limites qu’il n’était pas prêt à franchir, et là il refusait catégoriquement de la suivre dans ce délire-là. Et puis d’abord, c’était quoi « soft kitty » ? Une berceuse anglaise ? Un tube à la mode ? Quoiqu’il en soit, il ne connaissait pas ce titre, donc la question était vite réglée.

Cependant, il fallait tout de même qu’il s’occupe du chaton car il était clair que sinon il allait encore faire des siennes et finir plus mal en point qu’il ne l’était déjà. Il s’approcha donc en douceur du petit félin et le siffla pour qu’il vienne à lui. Lorsque l’animal l’entendit, il lui jeta un regard méfiant et vint renifler sa main tendue. Il sembla bien vite le reconnaître et se laissa attraper. Le jeune Russe le prit donc délicatement dans ses bras, faisant très attention à ne pas toucher son flanc blessé. Puis, pour le calmer, il se mit à le bercer doucement en lui murmurant une berceuse en russe que sa mère avait l’habitude de lui chanter lorsqu’il était tout bébé et qu’il se réveillait d’un mauvais rêve.

Tout d’abord le chaton sembla réticent à s’éloigner ainsi de la terre ferme mais, bien vite, la musique sembla faire son effet et il se calma. Nikolaï continua néanmoins à chantonner à mi-voix jusqu’à ce que Lucy lui fasse signe que la consoude était prête. Tandis qu’elle sortait les feuilles du chaudron, il reposa le chaton à terre. L’animal voulut immédiatement en profiter pour aller faire mumuse plus loin, mais le garçon le retint contre son gré. Le félin sortit alors les griffes, mais le Vert-et-Argent fut plus rapide et écarta sa main avant d’être à nouveau blessé. Puis, tandis qu’il maintenait le chaton, Lucy appliqua la consoude. L’animal émit un feulement de douleur lorsque les racines touchèrent sa peau blessée mais il se calma bien vite. Nikolaï fit alors signe à sa camarade de prendre le relai et de tenir le chaton tandis qu’il dénouait le mouchoir qu’il avait utilisé jusqu’alors pour arrêter la légère hémorragie provoquée plus tôt par la griffure du chaton sur son bras. Il exécuta un Récurvite sur l’objet pour éviter toute contamination puis, avec délicatesse, enroula le mouchoir autour des racines de consoude et du corps du chaton. Celui-ci se laissa faire sans problème et, une fois l’opération terminée, la Serdaigle le lâcha et il entreprit de se dégourdir un peu les pattes après tant de temps à l’arrêt en se mettant à la poursuite d’une file de fourmis qui passait dans le coin. Nikolaï l’observa avec un sourire satisfait.


-Et bah je dirais qu’on a fait du bon boulot, on fait une plutôt bonne équipe.

Il se souvint alors du délire de la jeune fille et s’empressa d’ajouter.

-En tant qu’apprentis vétérinaires, rien de plus hein !

Il jeta ensuite un regard critique à sa propre blessure et remarqua qu’elle avait arrêté de saigner. Il s’agissait d’une égratignure superficielle, il se passa donc un peu d’eau du Lac dessus et nota dans un coin de sa tête de mettre un pansement propre en rentrant au château. Puis, il revint près de son aînée et l’interrogea.

-Bon, et maintenant qu’on lui a sauvé la vie, on pourrait peut-être lui donner un nom à notre ami l’intrépide quadrupède, non ?

Non parce que l’appeler le chat ce n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique, mine de rien. Et puis quoi qu’ils décident de faire avec lui –le donner ou le garder-, en attendant il allait bien falloir qu’ils l’appellent d’une façon ou d’une autre, au moins pour que le pauvre animal s’y retrouve. Enfin, pour l’instant, il était trop occupé avec sa colonie de fourmis pour leur prêter la moindre attention, de toute façon.
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