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 Sus au volatile ! (PV Clarisse)
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MessageSujet: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyLun 18 Oct - 21:13:55

Ce que les jours pouvaient filer vite ! Prue avait l'impression que la rentrée s'était passée la veille mais ils étaient déjà en Octobre ! Il faut dire que c'était la première fois que la jeune fille avait autant de responsabilités envers les autres, et elle prenait sa charge de préfète très à coeur. Trop sans doute, car elle passait beaucoup de temps à materner les première année qui auraient peut-être gagné en assurance à se débrouiller seuls. Mais Prudence Hamilton était comme cela, incapable de laisser les plus jeunes dans le besoin, et elle avait donc un peu ralenti son rythme habituel de travail pour se consacrer aux autres. Ce qui n'était pas forcément la meilleure idée du monde, car elle ressentait déjà qu'elle prenait du retard en classe.

Tout en marchant vers la volière, la Bronze et Or essayait de se reprendre et de se tenir à de bonnes résolutions dès le lendemain. Il fallait qu'elle lève un peu le pied et qu'elle apprenne à lâcher un peu de lest avec les première année. Elle avait été tant prise qu'elle n'avait pas encore donné de nouvelles à ses grands parents ! Ce qui, pour elle, était source de grande culpabilité vu l'affection qu'elle leur portait. Elle avait donc commencé ses bonnes résolutions en prenant sa plus belle plume et en écrivant un long mot à sa famille. Elle avait tant de choses à leur raconter que le parchemin, qui pourtant faisait la même longueur que ceux qu'elle réservait aux interminables dissertations pour Binns, avait failli être trop court.

Elle arriva enfin à la volière. L'odeur n'y était jamais agréable, mais Prue, qui aimait à peu près toute créature vivante (laissons la place aux exceptions tout de même) n'en était pas incommodée. Elle aimait bien bien venir ici, profiter de la présence de tant de rapaces nocturnes dans un même lieu. Passant à côté des oiseaux de nuit, elle laissa courir ses doigts sur le plumage de certains, admirant les couleurs d'autres... Elle cherchait du regard la chouette que Mamie et Papi lui avaient confiée depuis son arrivée au château. Nox était une vieille chouette effraie mâle (car oui, il y a des chouettes mâles n'est-il pas) au caractère bien trempé, mais Prue l'aimait bien. Au moins, elle n'avait pas un de ces hiboux quelconques de la grande distribution. Pourtant, la vie n'était pas toujours facile avec un rapace susceptible.
Et ce soir, Nox semblait s'être réveillé de la serre gauche. Il tournait la tête à droite et à gauche d'un air agacé et, lorsque la Bronze et Or s'approcha, chuinta farouchement.


- Eh bien, ne fais donc pas ta mauvaise tête ! Viens-là, j'ai un courrier à faire partir !

Mais le volatile ne semblait pas l'entendre de cette oreille et, lorsque la préfète tendit la main, elle reçut pour signe de son mécontentement un coup de bec bien placé.

- Aïeuh, stupide oiseau susceptible ! Reviens, c'est important !

Prue n'eut pas le temps d'essayer à nouveau d'attraper le rapace que Nox s'était déjà envolé à travers la volière, semant la pagaille à travers le local. Les autres chouettes et hiboux, ennuyés par le tapage ou le passage de l'effraie commencèrent eux aussi à s'agiter et, bientôt, ce fut un tourbillon de plumes et un concert de hululements courroucés qui entourèrent la jeune fille.
Désespérée, celle-ci ne parvenait pas à mettre la main sur ce satané Nox. Ce ne fut que lorsque la porte de la volière s'ouvrit que les oiseaux semblèrent se calmer un peu, étonnés par cette soudaine entrée. Prue était debout, au milieu de la volière, penaude, son parchemin à la main, des plumes plein ses cheveux ébouriffés, les lunettes de travers, et la poussière et quelques plumes achevant de tomber autour d'elle.

- Euh... Bonsoir. Je euh... suis désolée pour le raffut.
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptySam 23 Oct - 19:33:26

«Tu as une lettre ? »

La Serdaigle se força à adopter un ton neutre d'où ne perçaient ni la colère, ni la tristesse qu'elle éprouvait pour son frère. Inutile de déclencher une nouvelle dispute. Elle aurait pourtant tellement voulu qu'il comprenne. Mais non, Lilian était borné. Il refusait d'écouter ne serait-ce que le début du commencement d'un argument et le fait que ça rende leur mère plus malheureuse encore n'y changeait rien. L'adolescent restait inflexible, au grand étonnement du reste de la famille. Même si aucun d'entre eux -Clarisse mise à part- n'avaient apprécié voir Sayannel ressurgir d'on ne savait où, ils s'étaient bien gardé de tout commentaire, sachant à quel point Océane était attachée à son cousin. Et force avait été de constater que la mangemort avait réussi là où ils avaient tous échoué: lui rendre le sourire. Mais le cadet des McBrien qui semblait jusque là adorer sa mère par-dessus tout ne décolérait pas qu'un homme aussi dangereux se soit approché si près des siens. Il en voulait à tout le monde d'avoir laissé faire ça et ne se cachait pas pour dire qu'il souhaitait plus que tout voir le viking pendu haut et court, que même le baiser du détraqueur ne serait qu'un mince châtiment pour ce « bâtard ».

Le brun lui lança un regard surpris, ne s'attendant probablement pas à ce qu'elle lui adresse la parole de si tôt. Il ne comprenait pas pourquoi elle s'entêtait à défendre cet assassin. Il aurait tellement voulu qu'elle ouvre les yeux, qu'elle comprenne qu'il était le mal et que rien de bon ne pourrait leur arriver s'ils côtoyaient ce personnage. Mais elle avait eu l'intelligence de le héler à la sortie de la grande salle, tandis qu'il se trouvait avec sa bande de copains. Cette histoire ne les regardait pas, il ne pouvait rien dire. Frustré, le cinquième année sortit un morceau de parchemin de sa poche et le tendit à regret à sa sœur.


« Tiens. » Lâcha-t-il froidement en lui tendant la missive.

Dès qu'elle s'en fut saisie, il lui tourna le dos et rejoignit son groupe d'amis comme si de rien n'était.

Clarisse soupira de lassitude. Elle n'avait jamais été particulièrement proche de son cadet, mais elle l'aimait nom d'un petit lutin! Elle aurait fait n'importe quoi pour le protéger, et lui ne comprenait pas. Résignée, la rousse prit le chemin de la volière en maugréant intérieurement. Elle avait cru au début de l'été qu'ils arriveraient à s'entendre, à communiquer normalement. Qu'elle parviendrait enfin à lui dire avec des mots ce qu'elle ressentait, mais au lieu de ça, c'était comme si un fossé s'était creusé entre eux.
La Serdaigle traversa les couloirs sans prêter attention à ce qui l'entourait. Elle bouscula un première année qui n'osa pas protester, marcha sur le pied d'un deuxième année qui se dégagea prestement, mais ne vit rien de tout cela. Elle revint au monde matériel au moment où elle posait le pied sur la première marche de la volée d'escaliers qui menait à la volière. Elle secoua la tête. C'était vraiment stupide de se mettre dans des états pareils pour ça. Ça s'arrangerait, il suffisait de laisser le temps au temps comme disait Will avec sagesse.

Un vacarme infernal lui parvint soudain et lui fit relever la tête: le doux hululement offusqué des chouettes et autres oiseaux de nuit. Encore un élève qui ne savait pas ce que voulait dire le mot délicatesse et qui maltraitait ces pauvres bêtes. Atterrée par ce manque indéniable de tact, la jeune fille poussa la porte, curieuse de l'identité du fauteur de trouble. Les volatiles surpris cessèrent quelque peu leur agitation et lui permirent de reconnaître Prudence Hamilton, la nouvelle préfète des Poufsouffles.


« Euh...Bonsoir. Je euh... suis désolée pour le raffut. »

Clarisse haussa un sourcil. Soit c'était elle qui devenait vraiment audacieuse soit cette fille était la timidité réincarnée. Comment avaient-ils pu nommer une incapable pareille au poste de Préfète?! Cette fille n'avait aucun charisme et semblait aussi perdue qu'à son premier jour. L'Écossaise ne comprenait pas pourquoi June n'avait pas été maintenue. Elle était pourtant parfaite pour le job. En plus ça lui plaisait de s'occuper un peu de tout le monde, et elle n'en accomplissait que mieux sa tâche. Enfin bon, McGonagal avait sûrement ses raisons, même si Clarisse ne voyait pas lesquelles.

« Salut » Lâcha-t-elle néanmoins assez amusée.

Quelques trilles sortirent de sa gorge et presque aussitôt, une grande hulotte rousse mouchetée étendit paresseusement ses ailes et vint se poser sur l'épaule de Clarisse. Cette dernière sourit avec satisfaction et lui caressa la tête tandis que l'oiseau se frottait gentiment contre elle, attendant sa prochaine mission. Elle s'entendait plutôt bien avec Regel, la chouette offerte par Josh aux enfants pour pouvoir communiquer avec le cottage. Leurs débuts avaient été difficiles et la bleue et bronze s'était prit plusieurs méchants coups de pattes avant qu'elles ne parviennent à trouver un terrain d'entente. Elle sortit deux parchemins scellés de sa poche et la chouette tendit docilement une serre qu'elle referma sur les missives.

« Amène ça à la maison. Ce serait mieux si tu les donnais à Will, si tu vois ce que je veux dire... »

Le volatile ne voyait sans doute pas ce qu'elle voulait dire, mais n'attendit pas plus et s'envola en chuintant gaiment. Reportant son regard sur la malheureuse Poufsouffle, Clarisse décida, pour une fois, de se mêler de la vie des autres. Elle s'approcha donc.

« Félicitations Hamilton. Préfète! Je suis impressionnée. Je me demande pourquoi McGonagal t'as choisie. » Elle fit mine de réfléchir quelques secondes. « Visiblement pas pour ta capacité à dompter un rapace... »

Clarisse planta son regard glacé dans celui de la jaune et noire, comme si une réponse y était gravée. Elle resta quelques instants à la scruter sans méchanceté, simplement avec... curiosité. Elle n'aimait pas les blaireaux avant de rencontrer June et Pily. Mauvaises expériences en chaînes. Mais depuis, elle avait revu son jugement et ne mettait plus tout le monde dans le même saladier. Néanmoins, cette fille qui remplaçait son amie lui inspirait... des choses contradictoires. Finalement, elle détourna le regard avant de se proposer joyeusement.

« Besoin d'aide peut-être? »
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMar 26 Oct - 18:18:19

Se mordant la lèvre inférieure, la préfète vit entrer une serdaigle de son année. Clarisse, si sa mémoire était bonne. L'aiglonne était sérieuse en cours, mais pas forcément des plus faciles à aborder, et, timide comme l'était Prue, jamais elle ne s'était aventurée à trop discuter avec la Bleue et Bronze. Alors non, elle ne la connaissait pas plus que cela, et ce malgré les cinq années passées à suivre les mêmes cours. De toutes façons, nombreux étaient les élèves qui avaient pour ainsi dire découvert l'existence de Prudence à sa nomination de préfète. La jeune fille en était bien consciente. Elle avait été jusqu'à présent bien plus du genre à se fondre dans le décor. L'entrée en matière un peu sèche de Clarisse vint étayer les pensées de la Bronze et Or. Prue se rembrunit. Elle n'était déjà pas dans une position très valorisante, alors si la nouvelle venue en remettait une couche en remettant en question ses capacités... Prue détourna le regard lorsque la Blee la toisa. Elle ne cherchait pas l'affrontement. Elle n'était pas une provocatrice. Elle savait que sa nomination n'était pas une erreur, malgré ce que la plupart semblaient penser. Même s'il lui avait fallu un moment pour comprendre les motivations de la nouvelle Directrice. Pourtant, la préfète décida de prendre sur elle et de ne pas relever le ton froid de son interlocutrice.

- C'est ce fichu Nox et son caractère de gobelin,
marmona-t-elle. Je suis pourtant douée avec les animaux...

La Bronze et Or n'avait pas parlé bien fort, et sans doute Clarisse ne l'avait-elle pas entendue. Néanmoins celle-ci venait de lui proposer son aide sur un tout autre ton, qui étonna presque Prudence. La préfète releva les yeux vers l'aiglonne et en profita pour remettre ses lunettes d'équerre.

- Euh... Ce n'est pas de refus, merci. C'est ma chouette, il est mal luné. Alors il en fait profiter les autres volatiles.

Prudence poussa un soupir. Tout en parlant, elle rajustait sa tenue débraillée et s'aperçut que le coup de bec du rapace lui avait entaillé la main et qu'elle saignait. Elle porta la petite blessure à ses lèvres pour éviter que le sang ne coule et tâche sa robe de sorcière.

- La tienne semble bien plus coopérative, de chouette... Tu crois qu'elle pourrait donner des cours du soir à Nox pour qu'il arrête d'être invivable ? demanda la préfète avec un sourire navré. En tous cas, si on veut l'attraper, je pense qu'il vaut mieux éviter la manière forte, il est de méchante humeur ce soir... Tu aurais de la nourriture à rapace sur toi, à tout hasard ?
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMer 27 Oct - 14:27:05

« Euh... ce n'est pas de refus, merci. C'est ma chouette, il est mal luné. Alors il en fait profiter les autres volatiles. »

La préfète s'interrompit après avoir accepté la main tendue de Clarisse, chose rarissime, elle avait raison d'en profiter et serait probablement l'une des seules à Poudlard à pouvoir se vanter d'avoir obtenu un coup de main de la rousse. Hum..A moins que cette dernière ne décide finalement de se moquer gentiment des maladresses de sa camarade. Peut être pas, elle ne savait pas bien encore. Elle se contenta d'observer les faits et gestes de la jaune et noire qui tentait de se redonner une contenance en rajustant ses vêtements. Elle connaissait bien ça, pour souvent s'être trouvée dans ce genre de situation. Il n'y a pas si longtemps encore elle s'était sentie bête à cause de sa légendaire maladresse. Alors pourquoi passer à l'ennemi, ceux qui en profitent toujours pour rire du malheur des autres? Parce que la vie lui avait appris que c'est manger ou être mangé. Rire des autres ou laisser les autres rire de soi. Bien sûr elle avait toujours fait comme si elle s'en fichait, mais au fond ça faisait mal. Sa dernière expérience avec Craft en témoignait.

« La tienne semble bien plus coopérative, de chouette... Tu crois qu'elle pourrait donner des cours du soir à Nox pour qu'il arrête d'être invivable? En tous cas, si on veut l'attraper, je pense qu'il vaut mieux éviter la manière forte, il est de méchante humeur ce soir...Tu aurais de la nourriture à rapace sur toi, à tout hasard? »

Clarisse sourit légèrement. S'il y avait bien un trait de caractère commun à tous les Poufsouffles, qu'on le veuille ou non, c'était leur incroyable propension à jacasser, même pour ne rien dire. Bon June était plus modérée, mais si elle prenait les quelques énergumènes qu'elle connaissait, à savoir Pissenlit qu'on n'arrivait jamais à arrêter et Iluvatar qui parlait tout seul faute d'interlocuteur attentif... et maintenant Hamilton. Bah ça faisait une bonne moyenne! Plutôt amusée, la rousse décida d'être gentille pour le moment. Elle avait bon fond. On ne se refait pas, même si parfois on est tenté de se venger parce que c'est là, à portée de main. Ce n'était pas de la faute d'Hamilton si certaines personnes avaient pris un malin plaisir à la ridiculiser pendant des années. Lui faire payer les pots cassés n'était pas juste...

« Si j'étais toi, je commencerais par arrêter de l'insulter. Ces oiseaux sont assez susceptibles, et si on ne sait pas exactement ce qu'il entendent à notre langage, je crois qu'ils en comprennent plus que ce que l'on s'imagine. Après tout, le courrier arrive toujours à destination non?! »

C'est vrai ça, les sorciers (et l'être humain en général) se croyaient tellement supérieurs à tout le reste qu'ils en venaient à complètement dénigrer toute autre forme de vie. Pourtant, les créatures magiques avaient une certaine conscience, qu'on pouvait difficilement évaluer, mais à ne pas négliger. Son état d'animagus lui avait permis de mieux appréhender les réactions des oiseaux, de par sa propre expérience et ses lectures complémentaires. Elle avait notamment appris qu'elle n'avait rien à craindre (ou presque) d'une chouette tandis qu'elle avait toutes les chances de servir d'en-cas à un hibou en chasse.

« Il faut aussi que tu prennes une attitude un peux moins … hum... disons un peu plus décontractée. Ça peut toujours aider. Là on dirait une goule mal lunée..»

Elle farfouilla dans ses poches sans succès, puis dans sa besace où elle trouva enfin ce qu'elle cherchait: du miamhibou de première qualité. Elle même n'en donnait jamais à sa chouette avant de l'envoyer porter un courrier, histoire qu'elle ne prenne pas de mauvaise habitude, parce que sinon, c'était foutu d'avance. Donnez leur un doigt et ils vous prennent le bras! C'était un coup à vous faire des oiseaux plus capricieux qu'un gosse mal élevé. Clarisse reconnaissait tout de même qu'avec un volatile anonyme, ça pouvait toujours servir, certains n'étant motivés que par l'appât du gain, à l'image de certains humains. Elle en tendit donc une portion à la préfète.

« Tiens. Tu as de la chance, il m'en reste un peu. »

Ne restait qu'à voir ce que la sixième année en ferait. Peut être que ça serait suffisant pour cette fois. Mais pour les autres? Après tout, ça ne la regardait pas, Hamilton était une grande fille et jusqu'à présent, elle s'était toujours débrouillée seule, il n'y avait pas de raison pour que subitement elle se transforme en assistée. Surtout que maintenant elle avait un poste à responsabilité. Ce n'était pas le moment de décevoir McGonagal. Clarisse ne jugea donc pas utile de préciser que si Nox était de si mauvaise humeur, il y avait de grandes chances pour qu'il prenne les friandises en s'envole avec, gratifiant au passage sa maîtresse d'une nouvelle écorchure, sans pour autant se laisser amadouer. Certains rapaces avaient la perfidie un peu poussée lorsqu'ils étaient en colère. Si c'était le cas de celui-là, ça pouvait donner des scènes assez drôles et mémorables.

En attendant de voir comment la Poufsouffle allait s'en sortit, elle se mit à examiner l'oiseau en question. C'était une chouette effraie assez jolie, au plumage propre et brillant, signe de sa bonne santé. Elle n'avait pas l'air trop jeune, mais l'éclat de fierté qui brillait dans ses yeux noirs et globuleux en disait long sur ses intentions. C'était plutôt têtu ce genre de bestiole, et quand ça ne voulait pas, ça ne voulait vraiment pas... Et puis ça devenait légèrement acariâtre en vieillissant. Mais à part ça,...


« ...il est plutôt joli... »
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMer 3 Nov - 13:45:21

Le sérieux de la Serdaigle, et le ton sur lequel elle ponctua la question de Prudence laissèrent la Poufsouffle un peu démunie. Clarisse parlait d'un ton plutôt neutre, presque clinique... Ce qu'elle disait était vrai mais... la manière dont elle assénait les choses était presque déplaisante. Quelle étrange fille. Prue ne savait pas trop comment s'y prendre, ni comment réagir. Elle était vraiment changeante. Alors qu'elle pouvait presque paraître insultante - non mais alors, elle n'avait rien d'une goule mal lunée ! - l'instant d'après, elle complimentait Nox. Un peu incrédule, la jeune fille prit pourtant la nourriture tendue, et décida de ne pas se départir de son amabilité habituelle. Après tout, cela ne lui coûtait rien, et valait mieux que de se sentir blessée si d'aventure Clarisse était simplement inapte aux relations sociales.

- Tu as raison. Ce n'est pas dans mes habitudes de brusquer Nox. Ni quiconque d'ailleurs. J'avoue que j'ai sans doute été un peu trop empressée en arrivant. Merci pour le miamhibou.

Se retournant vers sa chouette, la préfète observa le volatile, mais également les autres niches à proximité. Il s'agissait de ne pas se faire ensevelir sous un nuage de plumes parce que chacun voulait la friandise.

- C'est vrai qu'il est beau... Je m'en occupe du mieux que je peux. Mais parfois, il l'oublie un peu. Enfin je préfère avoir un rapace avec une vraie personnalité, quitte à ce que ça me créée quelques mésaventures comme ce soir...


Baissant le ton, la préfète commença à murmurer à l'oiseau, sans cesser de le fixer, et en s'approchant par mouvements lents. Un instant, elle crut pouvoir l'amadouer, mais celui-ci finit par s'envoler, battant des ailes au visage de sa maîtresse, délaissant la nourriture, et se lançant dans une série de cercles dans la volière.
Prue se redressa, et adressa un air un peu navré à l'aiglonne.

- Bon, je crois qu'il y a déjà du mieux non ? interrogea-t-elle en soupirant. Au moins, je n'ai eu droit à aucune estafilade ni chuintement. Je crois que nous sommes sur la bonne voie, il n'y a plus qu'à persévérer.

Suivant du regard la chouette effraie pour attendre que celle-ci se pose à nouveau, la Bronze et Or poursuivit :

- Tu sembles bien connaître les oiseaux... Tu as l'habitude de t'en occuper ?
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMer 17 Nov - 17:33:46

[hj] T'avais-je dit qu'il m'arrivait d'être lente pour répondre? siflote [/hj]

Clarisse observait toujours la chouette, comme hypnotisée par les reflets de la lumière sur son plumage qu'on devinait terriblement doux au touché. Indéniablement, et même si c'était difficile pour elle de l'admettre, la Poufsouffle n'était pas si stupide et empotée que Clarisse voulait bien le croire. La preuve, même si les rapaces parvenaient à s'occuper d'eux tout seuls dans les grandes lignes, à savoir qu'ils ne se laisseraient jamais mourir de faim pour les beaux yeux de leur maître, l'attitude du sorcier auquel ils étaient reliés avait une grande influence sur leur mental. Chez les moldus, on dit tel maître tel chien. Chez les sorciers on pouvait établir une faible comparaison avec ces volatiles. Curieux comme le fait de ne pas exister seulement pour soi peut vous changer un animal et le rendre soit plus heureux soit bien plus malheureux au point quelques fois de s'arracher les plumes. Bref tout ça pour dire que si Hamilton n'était pas directement responsable de la belle allure de son oiseau elle y était quand même pour quelque chose. Le reconnaître, c'était accepter de lui accorder un peu de crédibilité et la prendre non plus comme un parasite dont elle aurait eu envie de se débarrasser sans le moindre regret, mais comme une personne digne d'un peu d'attention.

Les préjugés avaient la vie dure ces temps-ci et à chaque fois qu'elle se rendait compte qu'un Poufsouffle était bien plus humain que certains de ses camarades Serdaigle (ou qu'elle-même), c'était un coup dur. Elle savait bien que tous les classer dans la même catégorie était d'une stupidité sans nom, mais ses mauvaises expériences lui avaient donné la rancune tenace.

En attendant, la nouvelle préfète ne s'en sortit pas si mal et évita comme elle le fit si justement remarqué à la rousse coup de bec et coup de griffe. Ce n'était pas si mal. Peut être finalement que l'oiseau faisait juste son intéressant. Oui peut être bien qu'il avait envie que Prudence le remarque et se rende compte à quel point il était important pour elle. C'était bien quelques fois de se savoir aimé, d'avoir l'attention de l'autre uniquement pour soi et de pouvoir se dire: c'est moi qu'il regarde, c'est pour moi qu'il fait tout ça. Sensation que la jeune fille n'avait plus ressenti depuis trop longtemps. A force d'établir une distance avec les autres voilà ce qui arrivait. Elle était devenue comme ces Poufsouffles qu'elle jugeait avant de les connaître. Les gens savaient que c'était peine perdue que d'essayer de lui parler et l'ignoraient, comme si désormais elle faisait parti des meubles. C'était de sa faute bien sûr, il n'y avait personne à blâmer. Mais quelques fois elle aurait juste voulu redevenir une petite fille et aller se blottir dans les bras de son père, en sécurité.


« Tu sembles bien connaître les oiseaux....Tu as l'habitude de t'en occuper? »

La question de sa camarade la tira de ses pensées. Tout ça était ridicule. Elle secoua la tête et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille gauche du bout des doigts, pour se donner le temps de réfléchir à une réponse. C'était assez drôle comme question.

Elle osa un sourire.


« Eh bien on peut dire ça comme ça, oui. »

Si on considérait qu'elle-même était à moitié oiseau et qu'elle s'occupait d'elle toute seule, comme une grande, on pouvait en venir à la conclusion qu'elle s'occupait effectivement d'un oiseau de façon régulière et qu'elle le connaissait même très bien. Enfin c'était quand même prendre quelques raccourcis, ce qui la fit rire un peu. Un son rare et léger, presque comme un trille s'échappa de sa gorge. Elle n'avait pas si souvent l'occasion de rire, mais bizarrement elle ne se retint pas, surtout que ce qu'elle allait dire et deux fois plus drôle.

« En fait on m'a nommée « Responsable courrier ». » Elle grimaça. « Une idée de ma famille pour être sûr que tout le monde écrive bien une lettre de façon régulière pour donner des nouvelles. C'est un peu stupide, mais ça ne marche pas si mal que ça, et j'en suis réduite à faire la police auprès de mon frère et mes cousines pour m'assurer que tout ce beau monde tient ses engagements. »

Elle leva les yeux au ciel pour montrer à quel point elle trouvait ça bête, sans se départir pour autant d'un petit sourire. Pas que le fait de penser à cet idiot de Gryffondor soit particulièrement réjouissant, mais repenser à toutes les fois où elle les avait harcelé pour qu'ils pondent trois mots corrects (et qui se suivent) sur un parchemin était on ne peu plus amusant. En même temps, il fallait les comprendre au cottage. Ne pas savoir ce qui se passait à Poudlard en temps de guerre avait de quoi inquiéter, surtout quand on savait que le propre père de Clarisse et Lilian avait été assassiné à cause de l'impureté de son sang et que Will et Josh avaient été sérieusement blessés.

Reprenant son sérieux, la jeune fille s'assit sur une caisse en bois abandonnée, sans se soucier de sa propreté. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle ne partait pas, maintenant qu'Hamilton était en bonne voie avec son oiseau postal, simplement quelque chose la poussait à rester sans qu'elle ne sache quoi exactement. Le ras-le-bol d'être toujours toute seule probablement. Même si elle s'était fait quelques amis, l'emploi du temps chargé des septièmes et sixièmes années ainsi que leurs options respectives ne leur permettait pas de se voir autant qu'ils l'auraient souhaité, à son grand regret. Sans compter que depuis que June et Nils étaient en couple, ils passaient du temps seulement tous les deux, empiétant sur leurs moments entre amis. Elle ne leur en voulait pas du tout, elle savait bien ce que signifiait être amoureux, mais du coup ils se voyaient moins.

Elle soupira et releva la tête vers la préfète, se décidant finalement à formuler ses pensées.


« Je crois que tu vas y arriver. Ta chouette a juste envie de jouer un peu. Ça ne doit pas être très drôle de passer la trois quarts de sa vie enfermé dans cette tour... »

C'était même plutôt carrément déprimant. Le décor était terne, en noir et blanc, à vous donner des envies de pendaison. Seules les fientes tapissaient les murs en une fresque que l'on aurait presque pu qualifier d'art contemporain. L'odeur faisait se rappeler à vous votre dernier repas d'une façon des plus désagréable, mais si on restait un peu, on finissait pas passer outre fort heureusement. D'un autre côté, ce n'était qu'un perchoir à hibou, pas un salon de thé, il ne fallait donc pas trop en demander, bien content déjà que cet endroit existe.

«Tu comptes t'inscrire au cours de magie sans baguette? »

Hum... D'accord. Aucune logique, je le concède, mais les pensées de la Serdaigle dérivaient souvent d'une façon imprévisible. C'était donc tout naturellement que la question avait fusé et elle ne se rendit compte que trop tard qu'aux yeux d'Hamilton elle passait du phœnix à hippogriffe.
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyVen 17 Déc - 21:08:30

[un mois de retard Fou pardon.]

Le rire de la jeune fille fit légèrement sursauter la préfète. Elle n'avait pas vraiment l'impression d'avoir posé une question amusante.
Nox finit sa ronde infernale et se posa dans une niche inoccupée, et le regard de la jeune fille s'en détacha pour revenir sur l'étrange aiglonne. Celle-ci lui expliquait sa promotion au grade de responsable courrier, et cette petite anecdote la rendit en une fraction de seconde beaucoup plus humaine aux yeux de la Poufsouffle. Comme quoi Clarisse n'était pas uniquement froide et distante. Si son attitude dépeignait toujours une certaine exaspération vis-à-vis de cette fantaisie familiale, son sourire trahissait le fait qu'elle y trouve tout de même un petit quelque chose qui lui plaisait. Et c'étaient ce genre de valeurs qui parlaient à Prudence.
La Bronze et Or se contenta de sourire avec un air compréhensif. La famille, c'était toujours une belle affaire. Elle n'avait pas besoin d'en rajouter une couche, mais elle avait l'impression que cette petite phrase sonnait presque comme une confidence venant de miss McBrien... Une ouverture ? Peut-être bien. L'aiglonne semblait baisser sa garde : la voilà qui prenait même place sur une caisse au lieu de fuir en courant.
Tout en écoutant la jeune fille, Prudence tendit le bras vers son oiseau pour lui donner la friandise. Tant pis pour le dressage. Elle l'aimait bien, ce fichu piaf. Et puisque la Bleue et Bronze semblait un peu plus ouverte à la discussion, elle ferait une nouvelle tentative d'envoi un peu plus tard. Sans compter que Clarisse venait de formuler ce qui ressemblait bien à un encouragement. Enfin dans la bouche de quiconque autre que la Serdaigle, cela aurait été anodin, mais pour le coup...

Et puis, hop, on changeait de nouveau de sujet ! Un regard étonné et un peu décontenancé revint vers la Bleue. Elle n'avait pas baissé sa garde bien longtemps.


- Euh, le cours de magie sans baguette ? Non, je ne pense pas, répondit Prudence avec un air un peu navré. Ce n'est pas que ça ne me plaise pas mais...

La préfète offrit un soupir et un sourire résignés à son interlocutrice.

- Je ne peux pas me le permettre. C'est que je ne suis pas franchement une "rapide" en ce qui concerne l'apprentissage des cours...

La jeune fille devança toute intervention malvenue.

- Je ne suis pas stupide ou lente d'esprit... Je n'ai juste pas le même rythme que la moyenne. Je dois travailler plus pour faire rentrer les cours. Alors ça demande du temps. Et avec le badge, cette année, c'est déjà compliqué. Alors les options, j'ai préféré oublier.

Ce n'était pas juste. Mais c'était ainsi. Certains avaient des facilités pour apprendre - beaucoup d'ailleurs rejoignaient les rangs des aigles - et d'autres devaient fournir deux fois plus d'efforts pour retenir les mêmes choses. Si cela avait été difficile pour la petite fille qu'elle avait été, aujourd'hui, Prudence avait accepté ce fait et composait avec. Elle se savait douée dans d'autres domaines et se raccrochait donc à cette certitude pour ne pas s'effondrer trop souvent. Car travailler d'arrache-pied alors que les autres étaient en sortie à Pré-au-Lard n'était pas franchement amusant.

- Je préfère me concentrer sur les matières principales et m'y assurer un bon niveau. C'est important si je veux pouvoir entrer à l'UMA dans deux ans... Tu vises les études supérieures aussi, toi ?
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyLun 20 Déc - 20:52:42

Prudence expliqua à la Serdaigle qu'elle n'avait pas les mêmes facilités qu'elle à apprendre ses leçons. Par conséquent, elle mettait bien plus de temps et avec ses devoirs de préfète en plus cette année, elle n'aurait pas le temps pour une option. La rousse se trouva un peu bête de n'avoir pas pensé à ce cas de figure. Elle retenait assez facilement ce qu'elle lisait (enfin sauf quand il était question d'histoire de la magie) et n'avait même pas envisagé que d'autres puissent appréhender les choses autrement. Bien sûr, elle devait aussi beaucoup travailler et s'exercer aux sortilèges et potions il ne fallait pas croire qu'un claquement de doigts suffisait, mais elle avait trouvé dans son emploi du temps une case disponible pour cette matière innovante. Une petite voix sournoise lui souffla que McHenry arrivait parfaitement à jongler entre son rôle auprès des autres élèves et ses cours, mais il aurait été parfaitement injuste de comparer les deux jeunes filles. L'une était seulement en quatrième année tandis que l'autre préparait déjà ses ASPICs, ce qui signifiait une charge de travail personnel complètement inégale. Mais ça signifiait aussi que la Poufsouffle s'investissait réellement en tant que préfète, chose qu'à nouveau la rousse n'avait pas envisagé une seule seconde.

« Je vois. » Souffla-t-elle.

Revoir ainsi ses jugements ne lui plaisait guère. En laissant ses préjugés et sa mauvaise foi de côté, elle était bien obligée d'admettre que la fille qu'elle avait en face d'elle avait bel et bien mérité son badge à force de travail, de bonne volonté et de persévérance. Voilà pourquoi elle ne grattait jamais sous la surface, parce que quand on apprenait un peu à connaître une personne, on se rendait compte qu'elle était peut-être bien plus humaine que ce qu'on pensait et on s'y attache, malgré soi. Et puis surtout ça lui donnait le sentiment d'avoir été injuste avec Hamilton. C'était comme si soudain elle s'était trouvée devant un miroir qui lui montrait ce qu'elle était réellement et pas ce qu'elle croyait être. Elle devenait dédaigneuse, comme Pénombre Craft, comme cette fille qu'elle avait autant détesté qu'admiré, comme tous ces gens qui s'en étaient pris à elle. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Oh non, elle aurait voulu... que la vie soit plus simple.

« C'est dommage … mais tu pourras sûrement étudier ça plus tard... »

C'était une sorte de parole de réconfort qui s'était échappée de sa bouche. Jamais Clarisse ne s'excuserait de l'avoir jugé sans savoir, mais dire quelque chose de gentil pour une fois équivalait pour elle à se faire pardonner. Pas qu'elle se soucie particulièrement de ce qu'on pensait d'elle, simplement il lui semblait qu'elle devait faire un effort. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre. Elle voulait essayer, non pas de nouer des liens, mais de lâcher ce maudit masque qu'elle s'était forgé pour se protéger des autres et qui finalement ne faisait que la mettre plus encore à part. Essayer d'agir normalement, comme les autres de son âge et pas tout garder pour elle, caché à l'intérieur.

« Tu vises les études supérieures aussi, toi? »

La question de Prudence la prit de court. Elle avait souvent pensé à Niallàn depuis son départ pour l'UMA, s'imaginant ce que sa camarade pouvait bien faire là-bas, à quoi ça ressemblait et comment elle s'y sentait. Cependant elle n'avait jamais vraiment songé à ce qu'elle y ferait elle lorsque son tour viendrait. Irait-elle seulement à l'université?

« Eh bien... je.. je ne sais pas.... »

Mais si elle n'entrait pas dans un nouveau cycle d'études, que faire? Il n'y avait pas cent cinquante solutions. Ce serait poursuivre ses études à Londres ou bien aller travailler directement dans un peu moins de deux ans. C'était étrange. Elle ne se voyait pas si jeune trouver un emploi et gagner un salaire, pouvoir s'assumer seule. Elle avait toujours pensé que seuls les adultes travaillaient et en aucun cas elle ne s'estimait proche de devenir une adulte. Clarisse était perdue. Elle voulait être considérée comme une grande, être indépendante, mais en même temps elle avait besoin de cet encadrement sécuritaire qu'était Poudlard, de sa famille...

« … Je suppose... que oui...»

La conversation prenait des tournants inattendus. Elle se retrouvait face à face avec ses paradoxes. Alors c'était aussi ça: agir normalement avec les autres. C'était entendre d'autres avis, entrevoir d'autres perspectives... Clarisse se sentit complètement dépassée. Bien sûr ils avaient déjà eu pas mal de réunions d'information à propos de leur orientation, seulement ça restait toujours assez général et la jeune fille s'était dit qu'elle avait le temps, que rien ne pressait. Elle s'était trompée, c'était à eux de creuser, de poser des questions, de trouver des entretiens pour en apprendre davantage et voir si ce qu'on lui décrivait lui convenait. Et il ne restait que deux ans, deux petites années déjà entamées. Elle se mit à maudire les mangemorts. Sans eux son père aurait été là pour l'aider et la conseiller, sa mère lui aurait aussi donné son opinion, ils seraient allés à Londres tous les deux, tous les trois... Au lieu de ça, non seulement personne ne l'aiderait, mais c'était à elle de soutenir moralement Océane.

Amère, elle secoua la tête. En général, elle arrivait assez bien à ne pas penser à toute cette bourbe, mais parfois son esprit confrontait malgré elle la triste réalité à ce que ça aurait pu être... Et ça faisait toujours mal. Alors elle se mit à parler, histoire de penser à autre chose qu'à ses plaies encore à vif.


« Et tu as déjà un projet bien précis? Je veux dire en admettant que tu valides toutes les conditions, tu sais déjà ce qui te plairait de faire comme métier et quelle filière choisir à l'UMA? C'est assez impressionnant. Avec ce qui s'est passé l'an dernier on n'était pas sûr que l'université soit encore debout maintenant, et surtout comment ça serait... »

Ce n'était pas forcément la bonne tactique. Une Clarisse qui parle trop, ça devient vite suspect. C'est trop exotique, trop étrange pour sonner juste. Elle était mal à l'aise, elle ne voulait pas que la préfète lui demande si elle allait bien, ça aurait tout gâché. Même si elle enlevait son masque, l'aiglonne n'était pas prête à se confier. Pourtant elle ne pourrait pas tout garder pour elle éternellement. Elle allait forcément craquer à un moment ou un autre. Il ne fallait juste pas que ça se passe en public. Pour plus de sûreté, elle changea de sujet.

« Tu devrais réessayer avec ta chouette. Il a du se calmer un peu... »

Piètre.
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMar 21 Déc - 17:42:49

Plus la discussion avançait et plus l'aiglonne semblait mal à l'aise. Pourtant, c'était Prudence qui venait d'avouer ses difficultés scolaires à une brillante Bleue et Bronze, pas l'inverse ! La préfète ne pouvait soupçonner tous les questionnements que ses questions suscitaient dans l'esprit de la Serdaigle. Celle-ci avait paru complètement prise de court par sa question et y avait répondu en bredouillant... qu'elle ne savait pas. Jamais Prudence ne se serait attendue à une telle réponse en réalité. L'aiglonne faisait toujours montre de tenue et de détermination, et la Poufsouffle l'imaginait plus comme ces élites, entièrement tendus dans le seul but de réussir le projet qu'ils s'étaient fixé, quel qu'il soit. Découvrir une nouvelle espèce magiquement active, publier un livre, ouvrir une boutique... Oui, Clarisse lui semblait plutôt avoir cette trempe. La Bleue et Bronze semblait prise en défaut et s'empressa de retourner les questions à la préfète.
Prudence ne s'y trompa pas mais préféra laisser Clarisse mener la danse. Si elle n'était pas à l'aise, il ne servait à rien de la pousser dans ses retranchements. Prue n'était pas ce genre de personnes qui appuyait là où cela faisait mal, bien au contraire.


- Ma foi... J'avoue que je ne me suis pas trop posée de questions l'an passé. En fait, j'aimerais entrer en médicomagie. Je me laisse encore un peu de temps pour choisir dans quelle orientation, car j'aime m'occuper de toute créature magique, qu'elle soit humaine ou non...

Aider son prochain, soigner les plaies et panser les blessures, assurément c'était une carrière qui n'était pas prête de disparaitre. Alors malgré les troubles des mois passés, Prue n'avait jamais douté qu'elle pourrait embrasser cette carrière. Par un moyen ou l'autre. Sa détermination était bien trop forte pour qu'elle puisse envisager d'abandonner sous prétexte que l'UMA. Restait à voir si elle s'orienterait en médicomagie pure ou plutôt du côté des créatures magiques. Mais pour cela, elle avait bien le temps. Jusqu'à la fin de sa première année, d'après ce qu'elle en savait. En attendant, il était essentiel qu'elle travaille sérieusement pour s'assurer l'entrée à la prestigieuse université.

Mais déjà, Clarisse revenait à la charge sur un autre sujet. Troublante aiglonne. Pour autant, elle n'avait pas tord. Nox semblait apaisé.
Avec un sourire de remerciement pour l'avoir alerté que c'était peut-être le bon moment, la sixième année se tourna un instant vers l'effraie, jaugeant son humeur du regard. La chouette semblait moins revêche, et Prue tendit lentement la main vers l'oiseau, qui ne broncha pas. Avec une lueur de victoire dans les prunelles, la Poufsouffle piocha dans sa poche pour attraper le parchemin roulé qu'elle avait préparé, et le fixa avec douceur à la patte du rapace. Nox ne bougea pas et, comble de la générosité, laissa même la préfète frôler de la main son plumage en remerciement du service qu'il lui rendait.
D'un battement d'ailes, l'oiseau de nuit prit son envol et quitta la volière.
Prue le suivit un instant des yeux avant de se souvenir qu'elle n'était pas seule.


- Excuse-moi Clarisse. Il fallait que je profite de l'ouverture offerte par cette tête de mule, fit-elle en riant doucement. Merci pour tes conseils avisés, je crois que ça m'aurait pris bien plus de temps seule...

La Bronze et Or revint vers l'étrange Serdaigle.

- J'imagine que toi, tu la suivras, cette option... magie sans baguette, reprit la jeune fille comme si la conversation n'avait jamais été interrompue. C'est bien, ça t'ouvrira sans doute des portes pour plus tard...

Il était certain que si la Bleue et Bronze ne savait pas ce qu'elle voulait faire après Poudlard, avoir un maximum de compétences ne pourrait que l'aider... Rajustant ses lunettes dans un mouvement plus conditionné par l'habitude que par un réel besoin, la préfète hésita un instant avant de glisser :

- Si tu t'y inscris... Tu voudrais bien juste me dire à quoi ça ressemble ?

Elle n'avait pas pu s'en empêcher. Clarisse ne lui devait strictement rien, et voilà qu'elle lui demandait un service... Seulement, même si elle ne pouvait pas suivre le cours, Prue était curieuse de ce qui pourrait s'y passer. Ou en tous cas de la forme que pouvait bien prendre cette discipline et comme pour le moment elle ne savait absolument pas qui comptait signer en bas du parchemin...
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMar 4 Jan - 20:58:30

[hj]Désolée c'est pas terrible et si tu veux qu'on le termine rapidement, pas de soucis Wink [/hj]

Médicomagie... c'était un beau projet. Plutôt ambitieux, qui demandait beaucoup de travail et de courage, mais aussi de pouvoir porter à bout de bras les problèmes des autres pour leur trouver une solution et à l'occasion accepter l'échec. Autant de choses que la rousse ne se sentait pas capable d'assumer. Déjà elle ne pourrait jamais exercer un métier qui nécessitait du contact humain. Et puis elle ne parviendrait pas à rester enfermée tout le temps. Ici à Poudlard ce n'était pas facile. Heureusement le château était grand, parfois farceur et surtout entouré d'un parc immense et d'une forêt … tout à fait intéressante. Quoi que théoriquement interdite. M'enfin comme on dit: qui ne tente rien n'a rien et si s'aventurer loin du champ protecteur du collège lui avait valu quelques bonnes frayeurs, ça n'en restaient pas moins des instants magiques, hors du temps...

Pendant que Clarisse réfléchissait à ses possibilités d'avenir, Prudence tentait une nouvelle approche de son oiseau farceur. Des deux jeunes filles, on peut dire que la Poufsouffle eut plus de succès que sa camarade bleue et bronze. La Serdaigle était complètement perdue dès qu'il était question d'avenir. Tout avait volé en éclat. Elle avait toujours vécu avec la certitude que ses parents seraient là, à chacun de ses anniversaires. Oui toutes les années, inlassablement, elle avait prié pour qu'ils reviennent de leurs interminables reportages à l'étranger pour le jour J. Mais chaque fois ils avaient téléphoné pour dire qu'ils étaient désolés, qu'ils auraient deux-trois jours de retard. Ce n'était pas grave, il lui restait des tas d'anniversaires et chaque fois elle se consolait en se disant que l'année d'après serait la bonne. Seulement depuis que Guérin était mort... ça avait tout chamboulé. Elle avait compris que ça n'arriverait pas, jamais. Toutes ses certitudes s'étaient évanouies ce jour-là pour laisser place à un épais brouillard et elle avait enterré ses rêves de voyage au bout du monde pour accompagner ses parents. Parce que même si aujourd'hui il n'en était absolument plus question, elle avait longtemps caressé l'idée de les suivre, d'apprendre à leurs côtés le métier de journaliste. Ça semblait si passionnant lorsqu'ils racontaient leurs péripéties...


« Excuse-moi Clarisse. Il fallait que je profite de l'ouverture offerte par cette tête de mule. Merci pour tes conseils avisés, je crois que ça m'aurais pris bien plus de temps seule... »

L'Écossaise releva la tête. Elle avait assisté à toute la scène, regardant du coin de l'œil Prudence réussir enfin à envoyer sa lettre, sans vraiment la voir. Elle sourit tristement.

« Je t'en prie, je n'ai pas fait grand chose. »

C'était vrai. Mais quelques fois on avait juste besoin d'un petit encouragement. On sait déjà au fond de nous ce qu'on doit faire seulement on ne le voit pas. Un petit coup de pouce extérieur et hop! On reprend confiance, on s'enhardit et on voit clair à nouveau. Peut-être que ça lui arriverait à elle aussi. Qu'un matin elle saurait enfin ce qui lui plairait de faire. Pfff... Elle haussa les épaules. Ça ne se passerait pas comme ça. Elle allait devoir se creuser les méninges et se confronter à la question au plus vite si elle voulait espérer trouver une réponse.

Prudence, semblant comprendre que le sujet des études à venir était sensible eut le tact de ne rien demander d'autre à ce sujet. La rousse lui en fut reconnaissance, même si elle ne dit rien. Elle revint sur quelque chose de moins contrariant: la magie sans baguette. Moins contrariant, mais fort intéressant. Visiblement la jeune fille regrettait beaucoup de ne pas avoir de temps à consacrer à cette nouvelle matière. L'aiglonne en fut plus troublée qu'elle ne le pensait. Encore un peu et elle lui aurait proposé de lui passer les cours. Ça n'était pas normal ça! Clarisse n'était jamais sympathique avec les inconnus et ne proposait surtout pas de rendre service, et encore moins pour rien. Ses pensées prenaient un tournant dangereux pour sa propre santé mentale. La dernière fois qu'elle avait proposé à quelqu'un de travailler avec elle, c'était à Lou Belacqua et ça n'avait jamais abouti. La fois d'avant remontait à sa première ou deuxième année, avec Nervia et Naomie, et ça s'était soldé par une violente explosion de chaudron qui leur avait valu deux jours d'infirmerie.


« Si tu t'y inscris... Tu voudrais bien juste me dire à quoi ça ressemble? »

La question était posée si innocemment ... difficile de dire non. Pourtant la Serdaigle savait que c'était une mauvaise idée, une très mauvaise idée. Clarisse ne savait pas expliquer aux autres à la façon des enseignants et de toute façon ce n'était pas quelque chose qu'elle aimait faire. En dehors de ces considérations purement techniques, ça voudrait dire qu'elle serait amenée à revoir Prudence et de façon préméditée. Et même qu'elles passeraient un peu de temps ensemble. En avait-elle envie?

« Oui bien sûr. »

La Serdaigle ouvrit grand les yeux et colla sa main devant sa bouche, l'air complètement scandalisée. Oh Merlin! Venait-elle vraiment de dire ça à haute voix... Ce n'était pas du tout.. non! Il était hors de question qu'elle revoit Prudence en dehors de leurs cours communs. Non non non. Elle avait déjà des amis. Une petite voix lui souffla qu'ils ne se voyaient plus que de loin en loin et ne partageaient presque rien que du silence. Elle avait aussi un pot de colle attitré et ce n'était pas rien. Siraya jouait le rôle à merveille, mais la pauvre était tellement bavarde que leurs conversations n'étaient en fait que de longs monologues de la part de la brune. Finalement avoir quelqu'un qu'elle verrait seulement de temps en temps et pour parler école, ça n'était peut être pas une si mauvaise idée. Et puis Prudence pourrait l'aider à faire les exercices demandés... Au final elles y gagneraient toutes les deux... Moui, pourquoi pas...

Reprenant une position un peu plus conventionnelle, Clarisse eut le bon goût de rougir un peu et de se tordre nerveusement les mains sur les genoux.


« Ehem... désolée. Je … ça ne me dérange pas. Pas du tout. C'est juste que... je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on me demande ce genre de chose, ou même quoi que ce soit. »

C'était très minable. Heureusement, elle avait autre chose pour se rattraper.

« En fait, Miss Shodako nous a déjà donné un exercice pour nous entraîner. Il faut en même temps qu'on tient une conversation compter de un à cent puis la même chose en sens inverse... Je suppose que c'est pour nous entraîner à faire deux choses en même temps... »

Le sous-entendu étant: « Si tu n'as rien de mieux à faire on pourrait sûrement essayer. » siflote
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyDim 30 Jan - 13:21:02

[Navrée du retard...]

Prudence fut une nouvelle fois démunie devant la réaction de l'aiglonne. Après avoir accepté le plus naturellement du monde, celle-ci s'était empressée de contredire catégoriquement cette acceptation par son attitude. Mince alors. Elle avait l'air affolée d'avoir ainsi donné son accord. La tristesse voila un instant le regard de la préfète des Blaireaux. Etait-elle si nulle pour que Clarisse regrettât immédiatement d'avoir opiné ? Un simple non lui aurait suffit. Elle ne s'en serait pas formalisée. Mais l'attitude de l'aiglonne était presque blessante, et Prue l'avait ressentie un peu comme une insulte. Seule la gêne visible de la Serdaigle l'empêcha de tourner des talons. Pourtant, l'instant d'avant, elle avait eu la sensation que les deux filles, malgré leurs nettes différences, pourraient au moins entretenir une relation cordiale... La préfète ne recherchait pas particulièrement une amitié profonde et sincère... Elle aimait juste à entretenir de bonnes relations avec ses camarades, même si cela n'allait souvent jamais plus loin. Et un tel revirement l'amenait à se demander si la Bleue et Bronze n'avait pas simplement été hypocrite depuis le début de leur entretien. Mais il aurait fallu qu'elle soit tout de même bonne actrice, car Prue avait sentie Clarisse sincère à plus d'une reprise...

Rembrunie, la préfète observa la Bleue tandis que celle-ci lui présentait des excuses maladroites. Elle avait vraiment l'air gênée de son attitude. Prudence poussa un profond soupir et décida de mettre cette maladresse sur l'inaptitude sociale que la préfète avait décelée chez sa camarade. Clarisse avait de la chance que Prue fut l'une des plus aimables personnes du château, sans quoi elle serait partie en lui claquant la porte de la volière au nez, tout simplement.

L'aiglonne avait enchaîné sur l'explication d'un exercice qui leur avait été donné par l'enseignante de magie sans baguette. Diversion certes, mais au moins prouvait-elle qu'elle était vraiment décidée à partager. Au final, Prue savait pertinemment qu'elle ne pourrait en aucun cas récupérer tous les cours de la discipline, car elle n'aurait jamais le temps de les lire, mais au moins trouvait-elle intéressant de savoir comment cette étrange matière était abordée. Posant un regard un peu suspicieux sur Clarisse, elle entra néanmoins dans son jeu.


- C'est étrange comme exercice oui. J'ai du mal à voir le rapport avec la magie. Enfin... J'ai du mal à voir tout simplement comment on peut enseigner cette surprenante matière. D'où ma question. Mais il ne faut pas te sentir obligée tu sais. Je n'en mourrai pas et je comprends tout à fait que tu n'aies pas envie de venir me "rapporter" quoi que ce soit. On ne se connait pas après tout.

Il n'y avait aucune trace de ressentiment dans les paroles de la Poufsouffle. Elle énonçait les faits, simplement, offrant une porte de sortie honorable à Clarisse si jamais celle-ci décidait de se défiler. Prue ne voulait forcer la main à personne. Elle ne cherchait pas à s'attirer particulièrement les faveurs de l'aiglonne. Elle poussa un nouveau soupir. Un jour, à force de prendre sur elle pour encaisser la maladresse et la mauvaise humeur des autres, elle finirait par exploser en vol. Sa grand-mère le lui avait dit, mais Prue ne voulait pas l'écouter. Elle serait suffisamment forte pour assumer, voilà tout.


- En tous cas, ce n'est pas simple comme exercice. Tu as déjà essayé ?
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MessageSujet: Re: Sus au volatile ! (PV Clarisse)   Sus au volatile ! (PV Clarisse) EmptyMer 16 Fév - 15:12:56

Prudence sembla vexée par l'attitude étrange de la Serdaigle et Clarisse ne s'en sentit que plus bête. Il était, il est vrai, assez rare qu'une personne sainement constituée vienne de son plein gré lui demander quelque chose. Ce à quoi elle répondait dans le meilleur des cas par un haussement de sourcils significatif avant de passer son chemin, ou moins gentiment, par une parole un peu blessante visant à expliquer à l'importun qu'elle n'avait pas l'intention de l'aider. Mais là... là ça lui avait échappé. C'était sortit tout seul et elle s'en était rendue compte trop tard, reprenant presque son invitation par ses gestes sans équivoque. Il y avait de quoi le prendre mal. Mais aussi, quelle idée était passée par la tête de la préfète pour lui demander ce genre de chose sans préavis?! Peut être que ça se faisait chez les gens normaux, peut être bien que ce genre de chose était monnaie courante pour ceux qui n'avaient pas peur des autres, peur d'être confronté à un être humain que l'on ne connait pas et dont on ne maîtrise pas le comportement. Peut être que ça lui serait bénéfique, de voir un nouveau visage de temps à autre, pour se sortir de ce quotidien réglé comme du papier à musique, mais désespérément solitaire, où le nombre d'interactions sociales se limitait au strict nécessaire. Et encore. Il y avait des fois, lors d'un exposé de groupe, où Clarisse trouvait le moyen de travailler seule, prétextant un nombre incompatible d'élèves pour des groupes équitables.

Elle devait avoir l'air d'une girouette à dire oui et à faire signe que non. La bleue et bronze ressentit le besoin de s'expliquer un peu, sans pour autant raconter sa vie à l'autre jeune fille. Simplement la rassurer sur ses intentions et lui prouver qu'elle n'avait qu'une parole, qu'elle tiendrait ses engagements et surtout que c'était son choix. Difficile d'exprimer tout ça à quelqu'un qu'elle connaissait à peine et pourtant, il le fallait.


«Je suis désolée.. pour.... enfin pour ça. » Elle agita ses mains, pour désigner ses gestes surpris et limite horrifiés de tantôt (selon les interprétations).

«Je n'ai pas l'habitude de ce genre de choses tu vois. Je ne travaille pas en groupe en dehors des cessions imposées. C'est un peu nouveau. Mais j'ai dit que ça ne me dérangerait pas. C'est que c'est vrai. Je ne garantis pas de pouvoir t'expliquer clairement de quoi il est question: je ne sais pas bien faire ça. Mais j'essaierai. »

Elle repensa à la fois où Kilian s'était installé à côté d'elle tandis qu'elle s'exerçait en métamorphose. Ils en étaient finalement venus à partager leur vision de cette matière qui posait quelques soucis au Serpentard tandis que Clarisse s'en sortait plutôt bien. Elle l'avait un peu aidé, sans vraiment s'en rendre compte et au final ils avaient partagé quelque chose. Ce n'était presque rien, mais ça avait existé et maintenant ça lui faisait un souvenir.

«Ça pourrait être sympa. »

Enfin restait à voir si leurs caractères étaient compatibles. L'aiglonne était si lunatique et renfermée que peu de personnes pouvaient supporter ce genre d'humeur. Elle espérait que son comportement étrange ne fasse pas fuir la Poufsouffle. Même si elle n'avait que faire de l'opinion des autres, la rousse n'avait pas envie de se mettre totalement à dos la sorcière à lunettes. Mais si elle était encore là c'est qu'il restait une petite chance pour qu'il n'y ait pas mésentente, non?! Si Prudence avait du claquer la porte, sans doute l'aurait-elle fait un peu plus tôt... Ce n'était pas une raison pour tester ses limites et l'adolescente pensa qu'il valait mieux surveiller de près son comportement à venir si elle ne voulait pas froisser définitivement son interlocutrice par une quelconque nouvelle maladresse. Elle tenta un sourire, histoire de réchauffer un peu l'atmosphère. Sourire maladroit qui au final devait plus tenir de la grimace, mais qu'importe, l'intention était la même: sceller leur accord. Sa camarade lui demanda alors si elle avait déjà essayé et ajouta que ça ne devait pas être facile, balayant par-là les dernières hésitations de la Serdaigle.

«En fait... non. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'essayer. »

Inutile de préciser qu'elle n'avait pu demander à personne jusque là de tenir une discussion suffisamment longue avec elle pour pouvoir pratiquer. Oh il y avait bien Siraya, mais Clarisse ne savait jamais quoi lui dire et préférait l'écouter d'une oreille en ponctuant de temps à autre par un « Oh » un « oui » ou un « ça alors! » bien placé. Siraya aimait s'entendre parler et la rousse s'était rapidement habituée à son doux babillage en fond sonore. Pour autant tenir une discussion avec la demoiselle tout en réalisant l'exercice demandé tiendrait de l'exploit. D'ailleurs, elle n'avait même pas essayé. N'allez tout de même pas jusqu'à croire qu'elle n'appréciait pas la brune. En vérité, elle l'aimait bien, seulement il y avait toujours eu un grand décalage entre les deux élèves qui interdisait ce type de discussion, mais qui paradoxalement rendait possible cette amitié étrange.
Bref. Tout ça pour dire que refuser une si belle occasion de faire ses devoirs aurait été complètement stupide. Au contraire, il fallait en profiter, sachant qu'aucun autre moment ne s'y prêterait avant longtemps.


« Eh bien... si tu n'as rien de prévu tout de suite, on pourrait peut être essayer. Je ne sais pas trop de quoi on pourrait parler pendant ce temps... enfin... si .. si tu veux... »

C'était une situation assez gênant à dire vrai. Avouer qu'on ne savait pas de quoi parler. Siraya au moins n'avait jamais ce problème. Et si la rousse avait seulement écouté le dixième de ses longs monologues, elle aurait sûrement une meilleure idée de conversation.

« Tu as » * 100 * « des frères et sœurs? » * 99, 98 *

Minable. Oui très minable, mais elle n'avait pas de meilleure idée. Et comme elle était venue là juste après avoir vu la tête de mule qui lui servait de frère, c'était la première question qui lui était passée par la tête.
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