Ici et là... mes pensées voleront vers toi (pv) TERMINE

C'était une belle fin de journée de fin de Novembre, une harassante journée de cours, mais la petite Serdaigle ne ressentait nullement l'envie de rentrer dans la Tour et la salle commune de sa maison y était cachée quelque part. Non, elle n'était décidément pas d'humeur ! Ses cheveux longs et raides d'un noir profond voltigeaient doucement dans l'air frais et vif d'un soir d'Automne, pour une fois qu'il ne pleuvait pas en Angletterre... du moins pas encore, bien que les nuages restent au loins gris et menacants. Il y aurait un orage un ce soir, sans doute... sa cape chaude était bien placée sur ses épaules, et tandis qu'elle marchait vers le lac, encore seule, elle réfléchissait aux vacances d'Hiver, que ferait-elle ? Elle voulait bien aller acheter un cadeau à sa plus proche amie Ethel, ainsi qu'à quelques autres connaissances de sa maison et des autres, mais elle ne pouvait pas sortir de l'enceinte du château... oh et ainsi qu'un cadeau piégé pour Aed et cette Bruenn, cela leur fera du bien !

Elle ria doucement de l'image des élèves piégés, avant que la mélancolie ne lui revienne. Ce serait son premier Noel et jour de l'an sans sa mère, seule... ou presque. Peut être qu'Ethel rentrerait chez elle pour les vacances... ce serait triste, mais bon, elle ferait avec et essayerait de se lier un peu aux autres. Elle était arrivée au bord du lac, et posant sa besace de cuir, elle s'asseyait et Akiko chercha dans sa besace du parchemin, sa plume et de l'encre, avant de rêver et d'écrire sur son parchemin quelques vers qui lui venaient :

En cette belle fin de l'Automne de pourpre et d'or,
Je te sais loin de moi et peut être à jamais,
Mais mes pensées voleront vers toi, tu sais,
Je ne t'oublies jamais, en dépit du jeu du sort...

Suite à leur petite expédition dans les Serres, les deux élèves avaient décidé de prolonger leur promenade vers l’immense lac qui bordait le château. Entre temps, Ethel avait laissé sa petite camarade quelques instants. L’hiver s’installait de plus en plus sûrement et la jeune gryffonne voulait tout de même préserver sa santé. Elle n’était pas fragile, comme pouvait le penser ses ainés. Mais, il était hors de question de louper un cours clouée au lit par un vilain rhume. Elle avait assez raté de cours l’année dernière. Donc, c’est chaudement vêtue qu’elle rejoignit sa petite protégée dans la zone du lac.

Elle marchait avec une allure calme dans l’allée qui menait au parc. Les vacances ne tarderaient pas à pointer le bout de leur nez et avec elle, sans doute, les premier examens de fin de trimestre. La jeune galloise allait devoir travailler dur pour se tenir à sa moyenne respectable. Dans un coin de sa tête, elle se promit se passer à la bibliothèque s’enfermer quelques heures durant son temps libre, essayant de ne pas penser trop vite aux vacances de Noël qui approchaient. Qu’avaient prévu ses parents pour les fêtes ? Allait-elle rentrer à la maison fêter Noël en famille ou resterait-elle à Poudlard ? Ce serait l’occasion d’écrire à son père tiens. Et, elle en profiterait pour prendre des nouvelles de maman.

Elle nota également dans un autre coin de son esprit d’aller à Pré-au-Lard lors de la dernière sortie de l’année faire quelques achats. Elle achèterait des cadeaux pour la famille mais aussi pour ses plus proches amis. Pour Billy aussi. Le garçon manquait à l’adolescente. Elle se demandait pourquoi il avait prit une telle importance pour elle. A quatorze ans d’habitude, on ne s’attache pas. Bon, il l’avait invitée au bal de fin d’année. Il ne se défilerait tout de même pas. Tiens d’ailleurs, il lui fallait une robe.

Elle y réfléchirait plus tard. Voilà qu’elle arrivait à destination et qu’elle apercevait Akiko auprès de l’eau. D’un signe de la main, Ethel lui fit signe qu’elle était là. Elle accéléra le pas et vint à sa rencontre.

« Excuse-moi, j’ai mis un peu plus de temps que prévu. Je ne retrouvais pas mes affaires dans le dortoir ! »

Un de ces jours aussi, elle se promit qu’elle rangerait ses malles.

La petite Serdaigle continuait son poème tandis que son amie gryffonne s'approchait d'elle, à toute vitesse, pour l'avoir terminé avant que Ethel puisse le voir, mauvaise habitude qui lui reste de son enfance chez les moldus, et Akiko griffona à toute vitesse les derniers vers du petit poème qu'elle destinait à sa mère, à défaut de pouvoir lui rendre visite depuis l'agression à l'hôpital :

Mes pensées voleront vers toi, assurément,
Comme les hiboux fendant l'air avec adresse;
En cette belle fin d'Automne ocre et grondant,
Jamais je ne t'oublie, jamais je ne te délaisse.

Tu réside dans mon coeur à jamais, maman,
Bien que de sinistres et sombres évènements,
Tendent à nous séparer, et me contraignent

A te laisser loin de mes yeux, et mon coeur saigne !
Tu es l'ange gardien de mon âme, maman,
Jamais je ne t'oublierais, par delà le temps...

Elle ne put replier dérechef le parchemin, comme l'encre séchait assez rapidement, mais une goutte d'encre noire vint tâcher ses doigts de la main droite, et elle salua maladroitement son amie, souriante :

- "T'en fais pas Ethel, je ne suis pas là depuis très longtemps !"

Ethel se posa près de la petite Akiko pour reprendre son souffle. Mine de rien quitter les serres à toute vitesse pour ensuite grimper dans les appartements des gryffondor pour se changer et redescendre dans la même allure les longues marches de la tour, c’était épuisant. Ses yeux dérivèrent sur les doigts de la petite bleu & bronze taché d’encre, apparemment encore humide. Et pour cause, la petite fille serrait dans ses doigts un morceau de papier qu’elle avait surement du écrire à la hâte. Réfléchissant à qui la petite Serdaigle pouvait bien écrire, Ethel se douta que ce ne pouvait être que sa mère. Elle posa son regard, toujours tendre et maternel sur elle et lui sourit.

« Tu écrivais à ta mère ? »

L’adolescente se promit qu’une fois de retour dans sa tour, après avoir mis à jour tous ses cours et devoir, elle écrirait à sa mère. Une petite lettre à son père aussi, histoire de faire bonne impression.

La jeune fille s’en voulait de ne pas avoir accompagné sa petite camarade à Ste-Mangouste. Elle n’y manquerait pas la prochaine fois. Mais, il faut dire qu’elle avait l’esprit tellement préoccupé ces derniers temps.

« Tu me montrerais ce que t’as écrit ? »

Bien sur Akiko n’y était pas obligée. C’était sans doute très personnel.

Après tout, est-ce qu'elle montrait, elle, les poèmes qu'elle rédigeait pour Billy ?

« Tu écrivais à ta mère ? »

Akiko ne pouvait mentir, ne savait pas mentir d'ailleurs, et surtout pas devant Ethel et sa gentillesse chaude et débordante, comme un soleil qui réchauffait et illuminait les terres enneigées, froides et désertes que sont celles de son esprit. Elle repoussa ses mèches noires vers l'arrière, fixant de ses yeux gris de perle dans ceux de son amie, avant de sourire légèrement en répondant :

- "Oui, tout juste, tu as bien deviné ! Même si je doute qu'elle sera en état de la lire ou de la conserver...'

Akiko ne se souvenait pas très bien de ce qu'il s'était passé après que sa mère l'ait frappé et ait essayé de l'étrangler avant que la petite ne puisse atteindre la sonette d'alarme, la sensation d'étouffement lui serrait encore le coeur, elle n'avait pas pleuré à cause du choc, ce n'est que quelques jours après qu'elle avait pu reparler et pleurer de nouveau. Quelqu'un l'avait sauvée de justesse, mais elle ne souvenait plus de qui exactement...

« Tu me montrerais ce que t’as écrit ? »

Akiko resta silencieuse un moment, ses yeux gris se retournant vers le parchemin qu'elle tenait de sa main propre, avant de revenir dans ceux de Ethel et de rougir légèrement, avant de se reprendre et de le lui tendre avec un léger sourire un peu triste aussi :

- "Bien sûr, je te fais confiance. Mais ne t'attend pas à quelque chose de fabuleux, ce sont des mots venus sur le coup..."

Le parchemin avait eut le temps de sécher, et les mots de l'écriture assez ronde, claire et élégante de la plume fine de la petite bronze et or se détachaient nettement dans un petit sonnet libre :

En cette belle fin de l'Automne de pourpre et d'or,
Je te sais loin de moi et peut être à jamais,
Mais mes pensées voleront vers toi, tu sais,
Je ne t'oublies jamais, en dépit du jeu du sort...

Mes pensées voleront vers toi, assurément,
Comme les hiboux fendant l'air avec adresse;
En cette belle fin d'Automne ocre et grondant,
Jamais je ne t'oublie, jamais je ne te délaisse.

Tu réside dans mon coeur à jamais, maman,
Bien que de sinistres et sombres évènements,
Tendent à nous séparer, et me contraignent

A te laisser loin de mes yeux, et mon coeur saigne !
Tu es l'ange gardien de mon âme, maman,
Jamais je ne t'oublierais, par delà le temps...

« Peut-être qu’on lui en fera la lecture. Et qui sait, peut-être que ça lui fera du bien … »

Ethel avait appris que le seul son d’une voix pouvait apaiser un esprit torturé. Enfin c’est ce qu’on racontait à propos des femmes qui attendaient un enfant ou encore pour une personne plongée dans un profond coma. Alors ça pouvait peut-être marcher avec la maman de son amie.

L’adolescente sourit et glissa une main vers sa petite camarade pour saisir le papier que lui tendant la petite fille. Dans un même geste, elle ramena une mèche noire qui s’était échappée derrière l’oreille de la petite Serdaigle. C’était étrange cette complicité qui la liait à sa jeune camarade. Comme si Ethel avait signé un pacte pour protéger et materner la petite fille.

« Tu sais, le meilleur ce sont les mots bruts ! Quelque chose de retravaillé en vaut moins la peine ! »

Elle parcourut d’un air calme le petit poème rédigé à la hâte par la petite fille. Ben dis donc, quelle plume ! C’était une bien jolie pensée pour sa maman. La petite fille semblait douée pour coucher sur le papier ses sentiments. Bien plus qu’Ethel. Et pour cause, Ethel n’avait pas beaucoup de peine ou de peur à étancher sur le papier. Et, parait-il que ce sont ces moments-là qui sont les plus productifs.

Elle releva la tête, le regard plein d’admiration pour sa camarade.

« Tu as une très jolie plume Akiko ! Et crois-moi, c’est sincère ! »

Elle relut un peu plus légèrement le poème, toujours étonnée d’une telle facilité d’écriture.

« Franchement chapeau ! Je pense que ta maman sera touchée …. Même si elle n’en donnera peut-être pas l’impression ! »

« Peut-être qu’on lui en fera la lecture. Et qui sait, peut-être que ça lui fera du bien … »

Akiko baissa légèrement ses yeux, le souvenir la hantait encore, heureusement que Ethel, Salem et les cours étaient là pour lui occuper l'esprit, et la petite fille murmura doucement comme dans un souffle délicat :

- "Je l'espère... tu sais, elle me manque tellement, et cela me fait mal de ne plus pouvoir la voir..."

Elle eut une légère expression étonnée quand, au même moment qu'Ethel prenait le parchemin, son amie lui glissa une de ses mèches fuyantes vers l'arrière, derrière son oreille, dans le même geste que sa mère quand elle avait sa sanité d'esprit... mais très vite elle se reprit et souria doucement, nullement vexée par le geste, elle admirait silencieusement leur complicité grandissante, elle considérait la gryffone comme un mélange de meilleure amie et de grande soeur de coeur savoureux.

« Tu sais, le meilleur ce sont les mots bruts ! Quelque chose de retravaillé en vaut moins la peine ! »

La petite Serdaigle acquiessa vivement de la tête les dires de son amie, elle ne pouvait que les approuver, elle-même écrivait dans cet état d'esprit, et elle répondit avec un air plus enjoué :

- "Tout à fait d'accord avec toi, Ethel ! Sinon ca fait... moche, artificiel, ca permet pas de s'exprimer correctement..."

Elle laissa ses pensées vagabonder tandis que son amie lisait les quelques vers qu'elle avait inscrit sur le papier, et le soudain compliment qu'elle lui fit rosit légèrement ses joues, renforçant ce que le froid mordant avait déja teint délicatement :

« Tu as une très jolie plume Akiko ! Et crois-moi, c’est sincère ! »

Elle bredouillait quelques mots de remerciement, les joues rosies de modeste gêne, tandis que son amie continuait en relisant le parchemin :

« Franchement chapeau ! Je pense que ta maman sera touchée …. Même si elle n’en donnera peut-être pas l’impression ! »

Akiko se ressaisit et reporta son regard gris dans celui de son amie, d'un éclat plus perlé bien que modeste et touché, et elle esquissa un mince sourire délicat :

- "Tu sais, c'est tout ce que je peux faire... je n'ai pas le droit de la revoir..."

Et cela se voyait dans les yeux de la petite aiglonne que sa mère lui manquait. Cela devait vraiment être dur pour elle de commencer sa première année loin de sa famille, surtout s’il ne lui restait plus que sa mère et que cette dernière était si mal en point. Dans des moments comme ça, on se sent vraiment seul.

« On ne te laisse vraiment plus la voir ? »

Ca c’était vraiment dur ! Même si, Ethel s’en doutait, c’était certainement pour des raisons de sécurité.

L’adolescente se replongea dans le parchemin et releva la tête uniquement quand la conversation revint autour du petit poème.

« Les mots sont comme un diamant. Plus ils sont bruts, plus ils sont beaux ! »

Voilà que la demoiselle Perks devenait de plus en plus poète. Elle devrait passer moins de temps dans les livres, ça finirait par la rendre associable. Mais, c’était tellement bon, en même temps.

« Oh et puis tu sais, pour ta maman, peut-être que tes poèmes l'aideront à aller mieux assez vite et qu'elle te réclamera. Rien ne fait jamais oublier les gens qu'on aime. Pas même le plus terrible des sorts ! »

Et elle souriait, de ce même sourire plein de tendresse et de compassion.

« On ne te laisse vraiment plus la voir ?

Akiko garda ses yeux de perle rivés sur le sol, et hocha négativement de la tête, répondant avec un masque de calme cachant sa tristesse compréhensible

- "Vraiment... ils ont peur que... qu'elle fasse une rechute et que... elle ne puissa pas contrôler ses gestes et me faire vraiment du mal... question de sécurité pour elle et pour moi... mais je ne veux pas aller chez mon père !"

Les derniers mots avaient été transmis dans un léger cri désespéré, le poing de la petite frappant avec rage le sol de l'école, oh non, elle ne voulait pas aller vivre chez la personne qui a blessé moralement sa mère dans le passé et qui la méprise tant... même si elle sait qu'elle a une alliée dans la famille paternelle, celle qui lui a envoyé son balai et autres douceurs sans révéler son identité, bien que l'écriture montrait que c'était de la main d'une vieille dame. Elle approuva avec distance ce qu'affirmait Ethel sur les mots, mais la petite Serdaigle pensait beaucoup à tous ces problèmes familiaux.

« Oh et puis tu sais, pour ta maman, peut-être que tes poèmes l'aideront à aller mieux assez vite et qu'elle te réclamera. Rien ne fait jamais oublier les gens qu'on aime. Pas même le plus terrible des sorts ! »

Akiko releva son regard de perle vers celui de son amie, et découvrit ce si doux et réconfortant sourire, celui qui arrivait à percer même sa plus dure muraille de tristesse, et qui la forcait à sourire légèrement. Elle demanda alors avec un immense innocence tout en reportant son regard sur le lac scintillant à la lumière de la fin de journée :

- "D'après eux, ca pourrait durer longtemps. Ils ne savent pas s'ils réussiront à la guérir. Mais bon... et toi, quoi de neuf, Ethel ?"

Apparemment la situation n’était pas des plus évidentes pour la jeune Serdaigle. Une mère internée, un père qui s’était révélé trop absent pendant des années et qui débarquait d’on ne sait ou pour prendre en charge la petite fille … Ethel comprenait à quel point l’enfant pouvait être perdue.

La rage que la bleu & bronze mit dans son poing cognant la paume de sa main traduisait certainement le ressentiment qu’elle avait pour son père qui, malgré son absence restait son géniteur. En plus, aux dires de la fillette, c’était un sorcier. Il pourrait sans doute aider Akiko dans son apprentissage. Enfin, il ne fallait sans doute pas trop rêver. Un père qui débarquait un beau jour sans crier gare, ce n’était pas très souvent bon signe.

« Si ta maman a été victime d’un sortilège, cela peut durer un bon moment, en effet. Mais, je pense qu’elle s’en remettra. Peut-être que ça prendra du temps. Mais, il y a toujours de l’espoir ! »

Etrange d’entendre de tels mots dans l’esprit des têtes brulées qu’étaient les Gryffondor. Enfin, les dernières années avaient fait évoluer beaucoup de monde. Même certains Serpentard apparaissaient plus doux depuis le règne des Carrow.

Lorsque la fillette demanda à son ainée ce qui avait changé dans son existence ces derniers temps. Ethel mis un certain temps à répondre. Il est vrai qu’il s’en était déroulé des choses en quelques mois. Elle songeait, bien évidemment, à Billy. Mais aussi aux nombreuses rencontres que lui avait permis son retour à Poudlard.

« Oh tu sais, pas grand-chose pour moi. Beaucoup de cours, des retrouvailles aussi … »

Elle songeait à Page qu’une soirée d’intégration lui avait permis de mieux connaitre.

« … Et puis … J’ai fait la connaissance de personnes intéressantes … »

Bien contre sa volonté, l’adolescente se mit à rougir. Pourquoi était-elle si expressive ?

« Si ta maman a été victime d’un sortilège, cela peut durer un bon moment, en effet. Mais, je pense qu’elle s’en remettra. Peut-être que ça prendra du temps. Mais, il y a toujours de l’espoir ! »

Elle n'oublierait jamais les derniers mots de la phrase d'Ethel, ils résonnaient en elle étrangement, comme s'ils se gravaient sur son coeur, comme une loi qu'elle ne devrait jamais oublier, oh grand jamais ! Son poigt était douloureux du choc, et de surcroit entaché lui aussi par l'encre noire de la plume, zut... elle était affreusement gênée, et sortit de son sac un mouchoir ensorcellé pour nettoyer ses mains tout en écoutant Ethel :

« Oh tu sais, pas grand-chose pour moi. Beaucoup de cours, des retrouvailles aussi… Et puis … J’ai fait la connaissance de personnes intéressantes … »

Elle nota la rougeur sur les joues de son amie, et un sourire très amusé fleurit sur ses lèvres fines, alors qu'elle taquina gentiment la gryffone en lui lancant avec des yeux perlés très espiègles :

- "Oh... t'es amoureuses toi ! T'es rouge comme une tomate tu sais !"

Elle ria doucement en regardant son amie, elle l'avait une fois appercue avec un garçon, mais elle ne s'était pas montrée et avait continué à jouer avec Salem un peu plus loin, retenant le chat noir pour qu'il n'aille pas les importuner, Salem était un chat qui aodrait se fourrer dans tous les ennuis possibles !

Les joues rouges, Ethel baissa la tête remarquant en même temps le poing tâché de sa camarade. Histoire de faire diversion, elle sortit sa baguette et regarda la petite Serdaigle, un grand sourire sur les lèvres.

« Tu veux que je t’arrange ça ? »

Décidément, la pauvre Akiko était un véritable cobaye pour son ainée qui se plaisait à tester sur elle les sorts qu’elle avait appris au cours des années.

Et puis, c’était un moyen comme un autre de détourner son attention quelques secondes, le temps que ses joues perdent leur rouge bien trop voyant.

Agitant sa baguette au dessus de la main de la petite aiglonne, Ethel se reprit.

« Amoureuse, moi ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ? »

Après tout, elle n’avait pas à avoir honte. Elle assurait pleinement ses sentiments. Elle regrettait seulement que cela se remarque aussi facilement.

Pour le coup, elle se demandait si d’autres élèves l’avaient remarqué. Bon, il y avait Lilou, mais ça c’était une autre histoire. Le tout était que cela ne remonte pas jusqu’aux Serpentards.

Une fois la tâche évaporée, Ethel sourit.

« Il va vraiment falloir que je t'apprenne quelques sorts ! »

« Tu veux que je t’arrange ça ? »

Akiko riait doucement en voyant les joues rouges de son amie, et pas que du froid soit dit en passant ! Mais tout en gardant son regard perlé étincelant de malice, elle approuva de la tête, rieuse :

- "Si tu veux bien, l'encre noire est une véritable horreur à enlever ! Mais bravo pour le changement de sujet, Ethel, c'est très révélateur !"

Akiko n'était nullement gênée de servir de cobaye pour les sorts de son amie, elle avait confiance depuis que cette dernière avait remit en route son bras paralysé, puis au pire le ridicule n'a jamais tué personne ! Mais l'éclat intense de ses yeux d'argent montrait bien qu'elle n'avait pas du tout perdu ce qu'elle avait observé, mais elle n'insista pas bien que rieuse, Ethel lui en parlerait quand bon lui semblerait. Elle regarda la baguette de son amie s'agiter sur sa main tachée d'encre tandis que la gryffonne lui demandait :

« Amoureuse, moi ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ? »

La petite première année tourna son visage enfantin vers celui de son amie, et répondit avec un léger sourire et des yeux pétillants d'intelligence et de perspicacité :

- "Je ne sais pas... enfin si, tu as des joues cramoisies quand je te l'ai demandé, puis après le fait que tu me poses la question compte aussi ! Car sinon tu aurais nié et je l'aurais vu. Puis aussi... t'as essayé de changer le sujet ! Pas très dur !"

Elle vit l"inquiétude de son amie et se rapprocha d'elle gentiment, posant sa main désormais propre sur l'avant bras de son ainée, pour attirer son attention et lui montrer son soutien et sa sincérité quand cette dernière souleva mais semblait soucieuse :

« Il va vraiment falloir que je t'apprenne quelques sorts ! »

Akiko plongea alors ses grands yeux d'argents sincères et sérieux dans ceux de son amie en déclarant :

- "Ce serait super mais... tu peux me faire confiance, je serais muette comme une tombe ! Puis tu sais.... ca se voit pas tant que cela, je suis observatrice, c'est tout..."

Décidément, ses sentiments la trahissaient trop vite. Ethel était beaucoup trop expressive et même avec la meilleure volonté du monde, elle aurait pu nier, la réponse n’aurait pas échappé à la petite bleu & bronze dont la perception était au perçante que l’aigle qui était l’emblème de sa maison. L’adolescente écoutait les arguments qu’avançait sa cadette pour défendre son idée. Elle n’avait pas tort. En portant une main à une de ses joues, Ethel sentit qu’elle était chaude et son reflet dans une des vitres de la serre présentait une jolie couleur rose plus visible que d’habitude sur ses pommettes. Apparemment, il est des choses qu’on ne peut cacher. Et, même en changeant de sujet, la galloise n’était pas parvenue à son but.

Elle pointa sa baguette sur la main tachée de l’enfant et, en un tour de main, fit disparaitre la tache. Elle fit mine, ensuite, de pointer sa baguette sur le nez de la fillette. Sans aucune agressivité. Juste avec un petit air amusé.

« Supposons que ce soit vrai … Je compte sur toi pour ne le répéter à personne ».

Par les temps qui courraient, on n’était jamais trop prudent.

« Je t’apprendrai quelques sorts si tu me jures de tenir ta langue ! »

Bouh que ce n’était pas beau le chantage ! Mais, des fois on est capable de tout pour parvenir à ses fins.

« Tu as un œil aiguisé, en tout cas ! Pourtant j’essaie de le camoufler du mieux que je peux ! »

Et ben voilà … Rien qu’avec cette phrase elle venait de se vendre sans confessions.

« Supposons que ce soit vrai … Je compte sur toi pour ne le répéter à personne ».

Akiko souriait avec une malice satisfaite, comme quoi elle ne perdait pas tant la main que cela depuis son arrivée sur les terres britanniques ! Elle avait touché droit dans le mille... elle souria doucement en rétorquant à son ainée avec une voix enjouée et innocente :

- "Juré Ethel, je dirais rien ! Que l'on me brûle une main si jamais je venais à manquer à ma parole !"

Ses deux prunelles perlés n'arrivaient pas à loucher pour voir la baguette tendue vers son nez, donc elle recula légèrement car cela lui donnait mal à la tête d'essayer de loucher pour la repérer, mais elle émit un léger rire amusé à la demande suivante de son amie :

« Je t’apprendrai quelques sorts si tu me jures de tenir ta langue ! »

Elle s'efforca de reprendre son air sérieux, et tout en essuyant des larmes de rire pur, elle répliqua en souriant et détachant sa petite main de l'avant bras de son ainée des rouges et or :

- "Pas besoin de cela pour me faire tenir ma langue, bien que ca me plairait beaucoup de connaitre de nouveaux sorts, autre que le recurvite ou dans ce genre !"

La petite aiglonne souriait paisiblement à sa meilleure amie ou même soeur de coeur en l'écoutant :

« Tu as un œil aiguisé, en tout cas ! Pourtant j’essaie de le camoufler du mieux que je peux ! »

Akiko, tout en repoussant une mêche de ses longs et raides cheveux noirs vers l'arrière, répondit doucement à Ethel avec son honnêteté habituelle bien que très curieuse : :

- "C'était mon jeu préféré chez les moldus, un jeu qui peut se jouer toute seule comme les autres venaient pas me voir, mais assez amusant !"

Apparemment cette situation amusait beaucoup la petite aiglonne qui se plaisait à devenir, à son tour, la confidente de son ainée. En tout cas, elle avait touché droit dans le mille. Elle avait donc le droit d’en savoir plus. Mais pas tout quand même.

Elle se mit à rire doucement quand la petite Akiko jura de mettre sa main au feu si le secret venait à s'évaporer.

« Je ne t'en demanderai pas tant quand même ! »

Son rire se transforma en un sourire mystérieux.

« Alors pour te mettre dans la confidence, oui c’est vrai je suis amoureuse. Ou du moins, il y a un garçon qui me plait beaucoup ici, à Poudlard ».

A ses dires, la fillette rougit d’avantage.

Bizarrement, Ethel ne se sentait pas honteuse de l’avouer. Bon, ça ne ferait que deux personnes à être au courant. Et ce n’était pas n’importe qui.

La galloise avait confiance en Akiko et en Lilou. Elle ne savait ni comment ni pourquoi. C’était comme ça. Elle le sentait.

Elle n’en disait pas plus sur l’identité de son « amoureux secret ». Peut-être pour qu’on lui pose d’avantage de questions finalement.

« C'est même le premier garçon que je ne trouve pas nul, en fait ».

Et pourtant, ça n'avait pas si bien commencé.

« Je ne t'en demanderai pas tant quand même ! »

Akiko se joignit au rire de son amie, elle aimait tant l'entendre rire, restant toutefois silencieuse quand son ainée gryffone de quatrième année prit un sourire emplit de mystère qui attisait sa curiosité :

« Alors pour te mettre dans la confidence, oui c’est vrai je suis amoureuse. Ou du moins, il y a un garçon qui me plait beaucoup ici, à Poudlard ».

Akiko ne put s'empêcher de rectifier avec gentillesse certes, mais une légère malice dans sa voix claire et paisible :

- "C'est bien ce que je pensais ! T'es pas obligée de me dire qui, je comprendrais tout à fait ! Juste pour savoir, tu oseras quand même l'inviter au bal de Noel si tu restes sur Poudlard pour les vacances, rassures moi ?"

Akiko, tout en souriant doucement, attendait la réponse de son amie, quand un miaulement soudain et imprévu la fit sursauter et qu'une vive et souple silhouette noire se jeta sur sa poitrine à toute vitesse, la renversant brutalement à terre, comme Ethel répondait :

« C'est même le premier garçon que je ne trouve pas nul, en fait ».

La petite Serdaigle ne répondit pas tout de suite, comme elle était bien reversée à terre avec Salem, son chat noir aux yeux d'or, couché sur sa poitrine en boule, une lueur joueuse dans ses prunelles dorées, elle parvint à glisser à Ethel en se redressant lentement :

- "Tu sais, tous les garcons ne sont pas des idiots. J'en connais même certains qui sont très gentils !"

« Je ne te dévoilerai peut-être pas son nom mais je peux déjà te dire que tu me verras à son bras au bal de Noël. Il m’a invitée ».

D’ailleurs, Ethel était fière que Billy soit allé vers elle pour lui proposer d’aller au bal en sa compagnie. Bon, leur petite idylle avait commencée un peu plus tard, quand les deux adolescents s’étaient retrouvés à Pré-Au-Lard.

« On peut être idiot et gentil à la fois ! »

Elle se mit à rire. Plus encore quand elle vit Salem, le chat domestique de la petite aiglonne se jeter sur elle pour une série de papouille.

« Tu as un chat très … affectif ! »

Heureusement que son hibou n’était pas dans le coin, cependant.

« Non mais pour en revenir à ce garçon, je le trouve spécial ».

Enfin, ça c’était sans doute le genre d’arguments qu’on sortait quand on était amoureux. Ca sautait aux yeux.

D’ailleurs, suite à cette remarque, elle devint rouge cramoisi.

« Je ne te dévoilerai peut-être pas son nom mais je peux déjà te dire que tu me verras à son bras au bal de Noël. Il m’a invitée ».

Akiko était enfin parvenue à se remettre en position assise, Salem s'accrochant avec obstination à son uniforme avant qu'elle ne l'en décrocha avec une extrème douceur, elle ne fit qu'approuver de la tête, elle avait une petite idée de qui cela pouvait être, elle se basait sur un après-midi où elle avait volé un peu sur son Nimbus 2000 histoire de se détendre un peu, avec une potion anti-vertige bien entendu, mais des fois, prendre l'air faisait du bien intellectuellement. Elle ria à sa remarque suivante, avant qu'Ethel amusée ne soulève :

« Tu as un chat très … affectueux ! »

La petite Serdaigle eut un sourire ravi alors que le chat reposait calmement sur ses genoux, bien que regardant Ethel avec une méfiance innée, le poil noir du chat lui réchauffait un peu les jambes, et dès qu'elle caressa le félin, un doux ronronnement se fit entendre alors qu'Akiko répondit :

- "Avec moi oui, il est spécial des fois avec les autres... tu sais, à la ménagerie magique, il a faillit agresser.. Ange Dawster je crois.. oui c''est cela... il se croyait attaqué. Il n'aimait pas non plus Aed. Mais avec toi... ca a l'air d'aller..."

Sa malice reprit le pas quand elle vit qu'Ethel rougissait, elle demanda alors avec curiosité :

- "Tu lui prendra quoi pour Noel ? Moi je pense que j'irais au bal... 'fin je sais pas encore, j'ai peur de m'ennuyer un peu, je verrais bien..."

Ethel regardait le chat de la petite gryffone se débattre sur son uniforme avant que la petite fille y mette un terme. Il lui avait jeté un premier regard pas très rassuré mais il ne lui avait pas sauté dessus pour la griffer. Apparemment, elle ne lui déplaisait pas trop. Heureusement d’ailleurs. Ethel aimait les animaux, mais se faire agresser par un chat fou ne faisait pas parti de ses principaux hobbies.

Elle fût surprise d’apprendre que le chat en question s’était jeté sur Ange Dawster le jour où Akiko en avait fait l’acquisition. Qu’avait donc encore inventé la blonde écervelée pour s’attirer les foudres d’un petit chat ? Enfin en même temps, quand on la regardait, on se demandait comment on pouvait apprécier une peste pareille qui semblait ne connaitre que des phrases de commande pour s’adresser aux autres. Aussi la jeune galloise évitait au possible de croiser son chemin. Non pas qu’elle en eut peur, mais l’affrontement de leur deux personnalités pouvait provoquer des étincelles. Et vu le statut de préfète de la vert & argent, Ethel ne voulait pas faire perdre des points bêtement à sa maison.

Ethel toujours à moitié rouge se ressaisit à l’écoute de la nouvelle question de la petite aiglonne.

« Ce que je lui prendrai au bal ? Je ne sais pas encore … Je verrai bien en flânant dans les rues de Londres ou à Pré-Au-Lard. Je demanderai à mon frère de m’aider dans mes recherches éventuellement ».

Et quand la petite évoqua son envie de venir au bal, Ethel sourit d’avantage.

« Oh oui, viens donc au bal ! Tu verras, tu t’amuseras bien ! »

« Ce que je lui prendrai au bal ? Je ne sais pas encore … Je verrai bien en flânant dans les rues de Londres ou à Pré-Au-Lard. Je demanderai à mon frère de m’aider dans mes recherches éventuellement ».

Akiko hocha doucement la tête, tout en caressant machinalement son chat noir aux yeux dorés, tout en murmurant doucement de sa voix calme et posée :

- "Tu trouveras sans doute quelque chose... les magasins s'y prennent toujours en avance ! Je t'envie, mais j'espère que la seule amie que j'ai de ma famille paternelle n'enverra pas une robe trop fastueuse ! Elle a tenu à s'en charger, et l'a fait sans me consulter... je l'ai appris dans la lettre d'hier..."

Mais si Akiko était un peu récalcitrante à aller au bal, c'est parce qu'elle ne savait pas danser premièrement, deuxièmement elle risquerait de s'y ennuyer un peu du coup, et troisièmement... elle n'aimait pas se mettre en valeur, et se fondre dans la foule en pareille occasion n'était pas simple... puis elle y repensa avec panique :

- "Dis Ethel, pour la chorale... on chante ce soir-là en particulier ? J'ai un gros doute là !"

Et bien la discrétion ce serait loupé dans ce cas là... au pire elle se cacherait derrière ses ainées, les Serpentardes devaient avoir programmé quelque chose pour attirer l'attention sur elles !

« Oui, je devrais trouver quelque chose qui lui plaira. Il adore le quidditch. Quoi que ce soit un cadeau un peu banal et pas trop personnel quand même ».

Elle haussa les épaules en souriant.

« Quoi que je finirai par trouver ! »

Après tout, il lui restait encore un peu de temps. Et vu la naissance récente de sa relation avec son petit ami, elle avait la possibilité de ne pas se mettre à chercher quelque chose de trop embarrassant.

Akiko lui évita de se creuser d’avantage les méninges en changeant de sujet.

La chorale ? Voilà qu’elle n’y pensait plus … Euh, est-ce que c’était ce soir ? Certainement … Mais, elle n’en était pas sûre du tout.

« Je crois que le professeur nous enverra un hibou avec la date, l’heure et le lieu du rendez-vous, non ? »

Avec cette interrogation c’est elle-même qu’elle essayait de convaincre.

« Enfin, si on arrive en retard, ce ne sera pas trop dramatique. Enfin, le tout étant d’arriver avant les Serpentard ! »

Parce que bon là, ce serait vraiment la honte quand même !

« Oui, je devrais trouver quelque chose qui lui plaira. Il adore le quidditch. Quoi que ce soit un cadeau un peu banal et pas trop personnel quand même ».

Un autre soucis revint à l'esprit de Akiko, mais elle le masqua pour sourire doucement à son amie tout en délaissant un moment son chat par inadvertance :

- " Dans le Quidditch ? Hum... je sais pas, il a à peu près tout ou pas ?"

La petite Serdaigle essayait ainsi de se distraire de ses petites mésaventures nocturnes des fois, des mésaventures qui lui faisaient honte et dont elle n'avait pas parlé à Ethel. Ce n'était assurément pas un de ses sujets favoris, pour elle qui est si pointilleuse du réglement intérieur en théorie... mais la pratique était des fois différente, selon le contexte...

« Je crois que le professeur nous enverra un hibou avec la date, l’heure et le lieu du rendez-vous, non ? »

Akiko soupire de soulagement, grimaçant tandis que Salem, se sentant un peu délaissé, s'amuse à tirer ses longs et raides cheveux noirs avec ses petites pattes légèrement griffues, jouant avec tout en essayant d'en mâchonner certains sans réussir à les capturer, elle gronda gentiment son chat noir :

- "Salem, non ! Ca suffit !"

Puis elle caressa son chat pour le satisfaire tandis que son amie gryffone reprenait :

« Enfin, si on arrive en retard, ce ne sera pas trop dramatique. Enfin, le tout étant d’arriver avant les Serpentard ! »

Entendant cela, la petite Serdaigle contint difficilement un léger rire entre ses lèvres, décidément, il restait encore quelques traces des tensions entre les lions de pourpre et d'or et les serpents d'émeraude et d'argent !

Ethel chercha dans sa tête le détail de l’équipement de Billy. Qu’en savait-elle ? Il lui semblait que oui, mais elle n’en savait pas grand-chose au fond. Elle n’allait pas fouiller dans ses affaires et puis lorsqu’elle l’avait vu lors de quelques entrainements, il lui avait semblé qu’il ne lui manquait rien.

« Je crois … Je peux toujours faire mon enquête ».

Elle regarda Akiko.

« Tu t’y connais un peu en Quidditch toi, non ? »

Elle lui sourit.

« Parce que moi pas du tout ».

Elle se gratta la tête, en cherchant des idées.

Elle suivait Akiko du regard. A force plus rien n’échappait à la Gryffonne.

« Quelque chose te chiffonne Akiko ? »

Elle prit une mine de grande sœur inquiète.

« Tu peux m’en parler, tu sais ? »

Mais son souci sembla s’envoler aussitôt qu’Ethel avait soulevé le problème des Serpentard. Ben oui. Toujours eux.

« Je crois … Je peux toujours faire mon enquête. Tu t’y connais un peu en Quidditch toi, non ? Parce que moi pas du tout ».

La petite Serdaigle resta silencieuse tout au long des questions de son amie, avant de répondre avec un léger sourire mi-amusé mi-timide, les yeux gris de nouveau paisibles :

- "Heu... pas beaucoup ! Je sais juste qu'il y a des protections spécifiques, des bouquins là dessus, des produits d'entretien pour balai... ou sinon renseigne toi sur l'équipe qu'il supporte ! C'est comme avec le football chez les moldus ! S'il est fan d'une équipe tu pourras trouver des cadeaux en rapport !"

Genre une écharpe, un poster magique, des gadgets aux couleurs de l'équipe supportée... Akiko n'avait jamais aimé le football, mais sa mère si, alors elle avait eu le droit à la "torture" quasiment tous les soirs !

« Quelque chose te chiffonne Akiko ? »

Elle prit une mine de grande sœur inquiète, qui toucha beaucoup la petite Serdaigle, qui ne put que baisser les yeux un moment alors que son ainée insistait :

« Tu peux m’en parler, tu sais ? »

Akiko hésita un long moment, laissant sa main caresser machinalement son chat qui ronronnait paisiblement en dormant sur ses genoux, laissant la chaleur du félin la gagner par ce contact entre sa main et le pelage sombre de Salem, avant de redresser le regard calmement sur Ethel :

- "Rien d'important, ne t'en fais pas. Je songe juste que ce sera le premier Noel sans ma mère... ca me fait un peu drôle tu sais..."

Un autre de ses soucis que celui-là, d'ailleurs. Elle n'aimait pas les virées nocturnes, mais ne dormait pas très bien au fur et à mesure que Noel et le Jour de l'an se rapprochaient, son cerveau tournait en sur-régime pour lutter contre une mélancolie de plus en plus prenante dans ces dates fatidiques...