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| | |  Sujet: L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] ![L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Ven 30 Juil - 9:26:08 | |
| Darcyn arpentait l’atrium d’un pas vif, présentant toujours son air calme et impassible mais aussi un regard d’une dureté à faire frémir. Il était en robe de sorcier impeccable et portait une mallette rutilante, comme il l’aimait. Rien ne pourrait laisser penser qu’il était heureux. Et pourtant, si, il l’était ! Depuis des semaines, le monde magique se reconstruisait sous ses yeux, les décrets, les nouvelles lois tombaient une par une rétablissant la sérénité dans le monde des sorciers. Mais surtout, l’avocat n’était plus obligé de se cacher, chose qu’il détestait au plus haut point ! En effet, en raison de son appartenance à l’Ordre, il avait été obligé de faire profil bas.
Quoiqu’il en soit, le monde ressemblait enfin à quelque chose et Darcyn avait décidé d’apporter sa pierre à l’édifice. En effet, il était là pour présenter sa candidature au magenmagot qui lui permettrait ainsi de rendre sa vie plus excitante qu’un enchainement de cours de droit durant lesquels l’amphithéâtre était quasiment tout le temps composé de 4 personnes au plus. Mais il pensait que l’année prochaine, avec la stabilité que voulait atteindre le nouveau régime, de nouveaux élèves viendraient en droit.
Mais le pas vif, l’air assuré, la cape qui vole, tout s’arrêta subitement. Il se rendit compte qu’il ne savait même pas exactement où aller au ministère. Il raffermit sa prise sur sa mallette comme pour lui transmettre son exaspération. Darcyn détestait comme personne ce genre d’imprévu ! Il jeta un coup d’œil autour de lui dans l’espoir de trouver un panneau. Chose qui fort heureusement, existait. Il l’observa quelques instants. |
| | | | | | Sujet: Re: L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] Ven 30 Juil - 11:42:24 | |
| Morne journée…John n'en pouvait plus, il travaillait depuis quelques semaines sur la fabrication d'une lune portative pour loups-garous, mais comment reproduire les radiations émises par la lumière lunaire? John s'arrachait les cheveux. Non pas les siens, mais il avait une perruque à disposition sur le côté de son bureau pour de telles occasions, et au vu de la vitesse à laquelle partaient les cheveux, il lui faudrait une nouvelle perruque d'ici peu de temps. Mais le pire c'est que rien n'avait égayé sa journée, pas un oiseau se prenant une vitre, aucun employé tombant dans les couloirs, enfin bref, aucune source d'amusement. Pire encore, il avait l'impression que depuis le remaniement ministériel et la création d'un véritable service dédié à la créativité, plus personne ne venait le voir. Ses commandes arrivaient par hibou, personne ne lui parlait. Il était devenu le patron craint par ses employés, et se faisait donc royalement chier.
- En même temps mon cher Crazy, ce n'est pas étonnant si tu les fais fuir, même moi si je n'étais pas condamné à rester à tes côtés je m'enfuirai loin. Tu es assez effrayant quand tu t'y mets.
- Est-ce ma faute si mon cerveau ne fonctionne pas comme la plupart des gens normaux? Et puis à quoi bon être classique et ennuyeux à mourir alors que la folie peut nous offrir l'originalité et l'amusement perpétuel?
- Et voilà tu recommences…bon je crois qu'il est temps d'aller "recharger tes batteries" si tu vois ce que je veux dire…
John voyait parfaitement ce que son Couvre-chef voulait dire. Il avait lui-même remarqué qu'il commençait à trembler… Signe , ou canard d'ailleurs, qui voulait dire qu'il devait absolument se "ressourcer" auprès de son fournisseur moldu. Il se leva d'un coup, renversant la chaise qui émit un cri de douleur en tombant sur le carrelage, ou alors était-ce le carrelage qui avait crié? Peu importait en fait, rien n'était plus important en cet instant que acheter son "carburant". Il courait à présent dans les couloirs du ministère. Il crut à un moment qu'une porte allait s'ouvrir devant lui et ainsi lui bloquer le passage, mais un coup de baguette magique suffit à claquer la porte juste avant qu'un homme en sorte. Il ignora le cri venant de l'autre côté, et continua à courir.
Il arriva finalement à l'extérieur, dans une rue moldue sombre, où un homme l'attendait. Un échange se fit : petit sachet de farine ou sucre en poudre contre de l'argent moldu, personne n'avait rien vu. En même temps, John prenait ses précautions pour que son secret soit gardé, alors la police moldue n'avait aucune chance de l'arrêter en possession de produits illicites. A l'aide de sa baguette, il entreprit de s'administrer une dose qui lui ferait tenir toute la journée. Il regrettait sa dépendance à la drogue moldue, mais il savait que s'il ne la prenait pas, il redevenait un homme classique, un homme qui se faisait quitter par sa femme. Il était déjà fou au moment de son mariage, mais en voyant sa femme partir, la folie rongea les derniers atomes sains de son être. Depuis ce jour, plus rien en lui n'était normal. Il ne pouvait plus s'empêcher de rire quand il fallait pleurer, de dire ce qu'il ne fallait pas. En quelques années, les gens avaient appris à l'éviter, et cela s'était encore aggravé. Le ministère avait toujours refusé de l'envoyer à Sainte-Mangouste car c'était sa folie qui lui permettait de créer ce qui semblait impossible, le ministère avait besoin de sa folie. Alors il restait comme ça, à rire et s'amuser.
Sur le chemin du retour, il croisa deux petites filles sur une balançoire, elles ne lui cachèrent pas qu'il était habillé étrangement et se moquèrent de lui. Elles s'enfuirent en courant lorsque la balançoire leur expliqua qu'il n'était pas poli de se moquer des inconnus. Vraiment étranges ces moldus, effrayés par les conseils venant d'une balançoire…
Mais cela n'avait aucune importance, en fait, il était euphorique, le monde était bleu, jaune, rose…enfin il était beau, beau comme un agneau qui se fait bronzer le dos dans la banlieue de San Francisco. De retour dans l'atrium, il voulait embrasser chaque sorcier et sorcière qui passait près de lui, mais le petit hippopotame qu'il avait sur l'épaule droite lui conseilla qu'il valait mieux ne pas le faire, au grand dam de la licorne perchée sur la gauche. Et puis son regard se posa sur un homme, il semblait perdu le pauvre, il fixait un panneau comme s'il attendait que ce panneau lui dise la direction à prendre. Eh bien s'il attendait ça…autant lui donner, non?
- A votre place, je prendrais à gauche, enfin vous me croyez si vous voulez hein, mais cela fait un moment que je suis ici et franchement, je connais bien les lieux.
John explosa de rire en voyant la tête de l'homme qui semblait avoir un balai très mal placé, il semblait hésiter entre être interloqué et effrayé, le résultat était véritablement hilarant. Et c'est évidemment hilare que John s'avança vers l'homme.
-Ne vous inquiétez pas cher Monsieur, il ne s'agit que d'un enchantement basique que j'ai lancé sur ce panneau. Je me présente John Murray, Directeur du Bureau des Brevets Saugrenus, et futur professeur d'Etude des Moldus à l'UMA.
Il s'inclina tout en retirant son chapeau, montrant à l'homme une chevelure pour le moins déconcertante : au centre de son crane, se trouvait un John miniature qui s'inclinait en retirant son chapeau. Ce qu'il ne vit pas c'est qu'au centre du crâne du John miniature, se trouvait un John microscopique qui lui aussi saluait l'inconnu.
- Et moi, on ne me présente pas c'est ça? Parce que je suis un chapeau on ne m'accorde aucune importance? Eh bien si Monsieur Murray, j'ai une importance, je suis très doué pour un chapeau, la preuve je fais apparaître des lapins!
Et pour le prouver, le Chapeau se mit à expulser des centaines de petits lapins multicolores qui se transformaient en fleur en touchant le sol, avant de disparaitre en fumée. Lorsque toute la ferme présente à l'intérieur du Haut de Forme fut vidée, John le reposa sur sa tête et s'adressa à l'homme qui devait sûrement se demander sur qui il était tombé
- Eh bien cher Monsieur, qu'est-ce qui vous amène au Ministère, et en quoi puis-je vous être utile?
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| | | | | | Sujet: Re: L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] Dim 1 Aoû - 13:08:26 | |
| L’examen du panneau fut plutôt rapide, en quelques secondes, Darcyn sut où il fallait aller. Mais son regard s’attarda sur l’indicateur. Etait-ce peut-être parce qu’il était particulièrement bien fait ou peut-être aussi parce que les lignes s’étaient étirées pour former une bouche qui lui indiquait la direction à suivre. L’homme de lui bogua quelques instants, essayant de comprendre ce qu’il s’était passé. Bien qu’il ne concevait plus sa vie sans magie, il fallait avouer qu’elle n’apportait pas toujours la garantie des choses sures de la vie comme le fait qu’une plaque de bois ne parlait jamais.
Un grand éclat de rire le fit revenir à la (relative) réalité des choses. Un homme se tenait en face lui. Un homme assez singulier. A tel point que Darcyn se demandait s’il n’était pas encore l’œuvre d’un sortilège hallucinatoire vu que l’inconnu était vêtu de toutes les couleurs qui existaient à la surface de la planète et avait un immense chapeau sur la tête. Il répondit à la multitude de John, légèrement pris au dépourvu :
Heu, Darcyn Pheonix, professeur de …
Mais il fut interrompu par le chapeau de son interlocuteur qui criait à la discrimination. Darcyn regarda, totalement blasé la multitude de lapins qui s’échappait du couvre-chef vexé. L’avocat hésita entre s’enfuir à l’anglaise ou rester à regarder la prochaine surprise que lui réservait Mr Murray. Après tout, il valait mieux rester étant donné que John serait son collègue l’année prochaine. SON COLLÈGUE L’ANNÉE PROCHAINE ?! Comment cet énergumène pouvait être professeur à l’UMA ! C’était surement encore une plaisanterie. Du moins, il l’espérait pour ses futurs élèves.
Je disais donc, Darcyn Pheonix, professeur de Droit et Règlementations Magiques à l’UMA. Nous serons donc collègues je crois, jugea-t-il bon d’ajouter pour être sûr de cette affirmation. Je cherchais le Département de la Justice Magique. |
| | | | | | Sujet: Re: L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] Mar 28 Sep - 15:36:26 | |
| L'homme venait de se présenter en tant que professeur de droit à l'UMA... Pauvres étudiants, ils devaient s'ennuyer à mourir dans ce cours, tellement l'homme semblait plat, froid et avec un balai coincé dans l'arrière-train. Non, vraiment, comment pouvait-il espérer passionner un auditoire? Il n'avait pas même ri aux blagues de John! pathétique, parfaitement pathétique. Enfin bon, l'homme disait chercher le Département de la Justice Magique mais John n'avait aucune envie de l'aider, du moins pas avoir de l'avoir déridé, ce prof constipé.
- Hum... Je sais où c'est, je peux même vous guider jusqu'à ce département, mais ce sera la récompense du jeu que ej vous propose. Un petit concours plus exactement, et les personnes présentes dans l'atrium décideront du vainqueur. Je ne vous demande pas votre avis, vous n'avez pas le choix si vous voulez arriver à destination. Nous tenterons de nous départager sur de l'improvisation théâtrale. Si vous ne connaissez pas le concept, on tire au hasard une situation et vous devez la jouer sans avoir le droit de répéter avant. Prêt mon chou?
John savait qu'il avait l'avantage car son adversaire devait sans aucun dout être sous l'effet de la surprise, vu qu'il ne devait sûrement pas s'attendre à cela. Pourtant, le résultat final n'avait aucune importance, John allait conduire son collègue jusqu'au bout du monde s'il le voulait, à la condition que le futur professeur d'étude des moldus soit divertit. L'Écossais plongea alors la main dans son haut de forme pour y tirer le premier papier, qui définirait la première situation. Horreur! Son fidèle couvre-chef était vide! Il ne contenait plus rien, ni papiers, ni lapins et encore moins de dragons, qui avaient quand même eu du mal à entrer dans ce foutu chapeau. John avait complètement oublié que la veille il l'avait vidé pour en nettoyer le contenu...Il fallait donc choisir un sujet sans l'aide des petits papiers, à la force de l'imagination, ce qui pour John n'était finalement pas si difficile que ça.
- Euh bon désolé je n'ai pas sur moi les différentes situations, donc bon laissez moi deux secondes pour en trouver une...Voilà! Vous ferez des commentaires de match de Quidditch en rimes! Mesdames et messieurs, je vous invite à vous installer tout autour de nous deux, un spectacle qui s'annonce hilarant est sur le point de débuter!
John fut ravi de voir une petite foule de gens commencer à se rapprocher d'eux, interloqués par l'annonce faire par l'Inventeur Saugrenu connu dans tout le ministère pour ses divertissements pour le moins étranges. John sentait que ce duel allait être une pure soirée! |
| | | | | | Sujet: Re: L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] Dim 10 Oct - 14:26:43 | |
| Darcyn était de plus en plus sceptique vis-à-vis de l’individu qui se tenait en face de lui. Le pire, c’est qu’il devrait cohabiter l’année prochaine entière avec lui, à l’UMA et pour l’homme de droit, l’idée était insupportable. Comment un tel homme avait pu obtenir un diplôme de professeur ! Dans un paquet de céréales peut-être ! Bien que cela le révoltait, il le gardait pour lui, mieux valait ne pas vexer l’énergumène. Mais ce Murray commença à lui expliquer les règles d’un jeu auquel Darcyn était selon lui, obligé de jouer. Pris au dépourvu, le professeur bredouilla :
Mais… Mais je connais mon chemin… D’ailleurs, je vais y aller dès maintenant.
Comme si Darcyn allait là maintenant jouer…
Mais les cris du fou à lier avaient attiré les badauds de l’atrium qui regardait maintenant la scène avec amusement. Il serra légèrement plus fort la poignée de sa mallette et dit d’un plus calme, posé et solennel :
Non merci, ça ira. D’ailleurs, je vous prierai de me laisser tranquille et de cesser de telles familiarités. Je ne suis pas votre « chou ».
Deux nouveaux badauds avaient fait leur apparition faisant monter le nombre de spectateurs à 5, ce qui n’était pas pour plaire à Darcyn. Mais Murray continuait de crier dans l’atrium, annonçant à la foule qu’un spectacle hilarant allait se produire ! Ce type était un malade, un fou à lier ! Si l’on était dans un manga, on aurait vu une goutte de sueur perler de ses cheveux, il était presque pris au piège ! Les personnes présentes dans l’atrium se réunissaient et Darcyn était maintenant encerclé par pas moins d’une vingtaine de regards amusés et de sourire narquois.
Mais ! Je n’ai aucune envie de faire vos commentaires à la … de pacotille !
Le fait que l’homme de loi ait failli lâcher un juron était le signe d’un désarroi le plus total. Il fit quelques pas en arrière histoire de s’éloigner du fou mais il butta contre une secrétaire du Ministère qui lâcha à l’occasion une pile de dossier. Bon, visiblement, il était encerclé.
N’importe qui aurait trouvé cette situation amusante, voire cocasse mais à un Darcyn qui aimait seulement la stabilité, l’efficacité et la discrétion, c’était insupportable ! Il pointa du doigt le chapeauté et lança :
Mais vous êtes fou ?! Puis prenant à témoin un homme qui était là avec son enfant : n’est-ce pas ? Cet homme est fou ? |
| | | | | | Sujet: Re: L'un rencontre l'autre, et paf, ça fait des Chocapics ! [98] | |
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