-Lilou, viens manger!

-Ouais, j'arrive.

Elle descendit les escaliers avec lassitude, arriva dans le salon, et apperçu sa soeur et son père, assit à table en l'attendant, entrain de discuter joyeusement...trop joyeusement.

-COMMENT OSEZ VOUS???!!!

Son père se retourna, les yeux ronds.

-Que...Quoi???

-Ca va, Maman ne vous manque pas trop?? Elle est morte, mais C'EST PAS GRAVE !!!! Ca cours les rues les femmes comme ça! Vous avez l'air bouleversés, ne pleurez pas trop!

-Lilou, Maman est morte depuis presque 5 mois maintenant...Ca ne changera rien...

La jeune Deprunay était dans une telle colère, des larmes de rage coullant le long de ses joues, elle aurrait put égorger sa soeur et son père à main nues.

- Ah! Ah oui, c'est vrai! Et je suis au courrant depuis avant-hier! Merci pour votre geeeeeentille carte qui me l'a annoncé! Combien ai-je eut de carte pendant ma PREMIERE année à Poudlard?? Trois? Et je n'avais aucune information sur vous! Juste " ne t'inquiète pas pour nous, travaille bien".... Et bla Bla BLA !! Je ne savais mème pas si vous étiez tous vivants!!!!
Finalement, être en fuite en Russie, ça doit ressembler à des petites vacances, non?

- LILOU !!!!

Son père s'était levé. Lui aussi pleurait, il semblait incapable de parler.
Il murmurra:

-Monte dans ta chambre.

-Non. J'vais sur le chemin de traverse.

-Lilou...

Elle se dirigea vers la cheminée, attrapa vivement une poignée de poudre de cheminette, et eut juste le temps de voir son père assayer de la ratraper et sa soeur pleurer la tete dans les bras, avant de disparaître.


Lilou fulminait, ils s'en foutaient tous les deux.
Depuis qu'ils étaient retournés dans leur petite maison du Sufolk en bord de mer, tout avait changé, rien était comme avant la guerre.
Elle déboula sur le chemin de traverse, sechant ses larmes, ses longs cheveux noirs emmelés plus que jamais. La Griffondor apperçu des nouveaux élèves, aux visages surexités, elle se dirigea enfin vers le chaudron baveur, ouvrant la porte à la vollée, sans addresser le moindre bonjour.

-Un jus de citrouille, z'vous plais.

On la servit sans qu'elle ne quitte le sol des yeux.
Lilou regarda finalement autours d'elle, et son regard se posa sur une fille qu'elle avait rencontré à la "Sang Pur Party", aussi blonde que Lilou était brune.

*Bon, bah...*

Elle resta plantée en plein milieu du bar, refléchissant comment elle allait l'aborder. C'était une Serdaigle, elle ne devait surement pas être con.

*Moi non plus, je suis pas con! Enfin, l'insolence, ça doit être une forme de connerie...ou d'immaturité*

Lilou se redressa, s'avança vers le jeune fille, toute forme de colère ayant disparu. Elle s'assit à côté d'elle.

- Hem...Salut, tu te souviens de moi? Ou peut-être que t'as un mauvais souvenir de moi, ce qui ne m'étonnerai pas. Je suis très...c...heu...pas très...enfin tu vois, j'ai été maladroite.

Elle avait dit tout ça très vite, sachant parfaitement qu'elle avait été très touchée par la façon dont les sangs purs traitaient les sorciers qui avaient du sang moldu, elle s'était rebifée à force de s'être fait considérée comme une serpillière.
Et puis, elle n'avait pas l'habitude de s'excuser et d'avoir mauvaise réputation.

- En fait, je sais même pas ton prénom. Moi c'est Lilou, Lilou Deprunay.

Et si..c'était bien elle. Merlin!Elle n'avait pas de chance. De toutes les personnes de Poudlard, il fallait que ce soit celle ci qu'elle rencontre. Elle qui ne venait quasiment jamais dans cet endroit,c 'était bien sa veine! Une Gryffondor, elle s'en souvenait. Impertinente comme pas deux qui lui aurait bien fait voler la bièraubeurre à la figure ou même bourrer de coups de poing. Une vraie furie. En tout cas, c'est l'impression qu'elle donnait.

Quel était son nom déjà?Lilou. Oui c'est ça!Elle s'en souvenait. Elle n'oubliait jamais les gens qui l'offensaient, jamais! Ils restaient gravés dans sa mémoire, aussi collants que la pâte à fixe moldu, à coups de burin, elle les retenait. Voilà qu'elle s'avançait vers elle. Oh non. Elle allait se faire invectiver, elle le sentait. Quoique! La jeune Gryffondor ne semblait pas farouche aujourd'hui, un peu nerveuse apparemment, et pas vraiment dans son assiette à en juger par son visage. Elle n'avait pas l'air d'avoir ri récemment. Drame familial?!Comme tant d'autres?!Comme elle même?!

C'était probable. Même certain. Elle lui adressa la parole, visiblement mal à l'aise, s'excusant..à sa façon.Mais des excuses quand même. Elle semblait bien l'avoir cerné, effectivement elle se souvenait d'elle..et pas dans les meilleurs termes.Lilou Deprunay.Oui elle avait vu juste. La Serdaigle jaugea la fille devant elle un long moment, avant de répondre:

-Gladyss Molovich,et.. oui je me souviens de toi. Tu voulais m'envoyer une bièraubeurre à la figure si je me souviens bien.Pas des plus charmantes. Des réactions comme ça, ça ne s'oublie pas en général.

Délaissant son aspect froid, elle tenta un sourire et l'invita à se placer en face d'elle.

-Mais je t'en prie.Assieds toi!D'une part ma vision de toi peut toujours s'améliorer.
D'autre part je t'ai peut être paru hautaine comme les autres du genre Mc Gregor et autre...et il est temps de remédier à cela!

Oui pourquoi pas lier connaissance.ça ne mangeait pas de pain et ça l'occuperait dans ce moment d'ennui et de réflexion profonde insoluble.
Une compagnie valait mieux que pas du tout.
La fixant de ses yeux couleur jade, elle remarqua qu'elle n'avait pas dû beaucoup dormir ces derniers temps. .
La rejetonne sang pur n'avait pas eu ce problème. Qu'il neige, qu'il vente, qu'il y ait un drame ou non, elle dormait toujours aussi profondément qu'une souche. C'en était désespérant.

-Je me souvenais de ton nom. Je suis du genre à prendre soin de mémoriser le nom des gens que je croise..même si en général je les oublie très vite. Toi, je ne t'ai pas oublié. Mais c'est logique en un sens.Alors. Tu te promènes seule dans le coin?Pas d'autres lions pour t'accompagner?Vous autres, suivants de Godric, vous valorisez beaucoup l'amitié pourtant.

Chez les Serdaigles, on aimait travailler en groupe mais aussi tout seul.Les gens y était plutôt indépendants les uns des autres. Ils arpentaient les couloirs en bande, mais silencieux, ou bien discutant travail. Evidemment il y avait des groupes d'amis.Comme partout. Ils nouaient des amitiés entre eux, mais pas le même genre que chez les lions...là bas ils étaient vraiment soudés.

La Serdaigle la dévisagea un instant. Elle n'avait pas l'air très contente que Lilou vienne s'asseoir à coté d'elle.

-Gladyss Molovich,et.. oui je me souviens de toi. Tu voulais m'envoyer une bièraubeurre à la figure si je me souviens bien.Pas des plus charmantes. Des réactions comme ça, ça ne s'oublie pas en général.

Lilou sourit, un sourire dont personne ne pouvait comprendre la signification. C'était vrai qu'elle aurait volontier balancé le verre dans la figure de la blonde, mais pas que dans sa figure à elle. McGregor l'aurait plus facilement reçu qu'elle.

-C'est vrai, je ne suis pas très facile à oublier, en général.

-Mais je t'en prie.Assieds toi!D'une part ma vision de toi peut toujours s'améliorer.
D'autre part je t'ai peut être paru hautaine comme les autres du genre Mc Gregor et autre...et il est temps de remédier à cela!

-Tu as raison...J'était dégoutée ce soir là.

Lilou prit une gorgée de jus de citrouille. Ca ne se déroullait pas mal que ça...Pour l'instant. Elle enleva sa veste en jean, se mettant à l'aise.

-Je me souvenais de ton nom. Je suis du genre à prendre soin de mémoriser le nom des gens que je croise..même si en général je les oublie très vite. Toi, je ne t'ai pas oublié. Mais c'est logique en un sens.Alors. Tu te promènes seule dans le coin?Pas d'autres lions pour t'accompagner?Vous autres, suivants de Godric, vous valorisez beaucoup l'amitié pourtant.

La Griffondor eut un rire sombre. Amitié? Avec Lilou? Ha! Rien que par son visage sombre, sa mine fatiguée et son regard insolant, elle en repoussait plus d'un.

-Je n'ai pas beaucoup d'amis. Mais j'en ai deux que j'aime beaucoup...Je ne sais pas si tu connais O'Dark...ou une de mes camarades de Griffondor, Shana.
Et puis, je préfère être seule. J'ai tellement de choses à penser...

Elle réprima une larme. Sa mère, morte? Comment était-ce possible?
"Une attaque de mangemorts" Lui avait expliqué Yovana, sa soeur. Mais ces arguments ne convainquait pas Lilou, il fallait vraiment être un mangemort très très puissant pour abatre ainsi une auror si experimentée.

-Comment ça se passe dans ta famille, avec tout ce chamboulement?

*Toutes les familles doivent êtres déchirées, avec tout ce qui s'est passé...*

-Molovich, c'est Russe, non? Moi et ma soeur sommes nées en Russie, l'origine de mon père, mais notre mère est Corse.

-Etant donné l'attitude de certains, ce soir là, se croyant les rois du monde sorcier, je te comprends. Les Mc Gregor étaient en effet imbuvables..si mignons les garçons soient ils! Et c'est sans parler de Parkinson et Malefoy. Les coqs de la basse cour. Je n'aurais pas aimé les servir. Je suis née du bon côté de la barrière pour cette soirée, heureusement.Aussi pure que les autres, comme tu as pris plaisir à me le faire comprendre.

Lilou écoutait Gladyss en hochant la tête. Ce qu'elle disait était gorgé de vérité. "Je suis née du bon côté de la barrière"...Comme toutes les pinbèches de la soirée. En venant ce soir là, Elle aurait cru que ça se passerai bien, et que les serveurs seraient aimablements interpellés.
C'est vrai que Lilou était aussi venue pour renverser quelques verres, mais Dawster la surveillait de près.
Gladyss aussi était solitaire?

- J'aurais plutôt pensé que tu devais souvent être avec des Serpentards, non?

La Griffondor se rappella le jour ou elle était dans le Poudlard-Express pour la première fois. Elle était persuadée de finir chez les Pouffsoufles.

-Je ne vais pas te cacher que mon paternel penchait plutôt du côté du Seigneur des Ténèbres. Il l'a suivi avec fidélité jusque dans la tombe.

* ????!!!! *

-Pour toi aussi, ça doit être difficile, alors. Plus que pour moi. Il est en fuite?

En fuite, à son tour. Pour une fois, Lilou ne se raidit pas en entendant parler de parents "mangemorts". Elle avait plutôt tendance à trancher la conversation et à être cassante, mais pas ici. C'était au tour des mangemorts de souffrir comme avaient souffert ses parents et sa soeur, en fuite en Russie depuis 2 ans, ou il ne mangaient pas tous les jours à leurs faim.

-Et puis il y a mon frère...je ne sais pas où ça va nous mener.Peut être loin d'ici.Et non. Je suis croate, mais tout le monde se trompe. Corse et russe et anglaise..sacré mélange. Mélange détonnant. On voit d'où tu tiens ton caractère!

Lilou laissa échapper un éclat de rire.

-Un mélange très incohérent, surtout! Ma soeur veut absolument avoir la double nationnalité Russe. Mais moi, je me considère vraiment comme étant Anglaise.

La Griffondor arrivai à la fin de son verre. Elle avait bu d'un trait son jus de citrouille, comme si ça avait été de l'alcool.

-Tu sembles avoir passé du temps à apprendre à ne plus sourire..laisse moi deviner. Tu as perdu quelqu'un. Quelqu'un de cher?

Lilou s'étouffa avec son jus, elle toussa à en devenir écarlate. Etait-elle si facile à lire? Gladyss avait-elle un don pour voir ce qui n'allait pas chez les autres? La Serdaigle la regarda dans les yeux. Ressentait-elle de la pitié ou de la compassion?
La Griffondor détourna le regard. C'était très génant.


-Je...Ma mère. Il y a 5 mois...Je le sais depuis avant-hier.
Assez parlé de moi. Rajouta Lilou d'un ton cassant qui se voullait clair, laissant parfaitement entrevoir son point faible.

La Serdaigle était troublante. Rien que son regard indiquait qu'elle avait comprit, que la Griffondor n'avait plus rien à cacher. Incroyable. Elle s'efforça de la regarder dans les yeux, ce qu'elle faisait si facilement, même trop facilement d'habitude...
Lilou se leva.

-Tu veux autre chose, une boisson? J'vais me chercher un autre jus de citrouille.

Elle l'avait cru allant bras dessus , bras dessous avec les diaboliques serpentards?!Pas vraiment étonnant, qui dit serpentard, dit sang pur, pour la majorité, et qui dit serpentard sang pur, dit compagnon de choix pour autre sang pur..oui bon raisonnement tordu, comme d'habitude, elle avait du mal à exposer sa pensée clairement.

En même temps, si elle avait pu passer du temps avec un Drago Malefoy ou un James Mc Gregor ou un Dylan Mc Gregor, elle n'aurait pas craché dans la soupe. Malgré la consanguinité, ils étaient du genre beaux éphèbes, qu'on croquerait bien. Même aux yeux d'une gamine comme Gladyss, ils représentaient un idéal.
A cette pensée clairement exprimée par la Gryffy, elle laissa éclater un rire discret mais cristallin.

-Non on pourrait croire comme ça, mais l'étiquette sang pur ne fait pas de moi l'amie à tout prix des Serpy'llères. Je n'y perds pas forcément, certains sont tellement vénimeux, que je ne leur ferais meme pas confiance en tant qu'amie,ils feraient trop de coups bas. Je ne fréquente pas grand monde, en règle générale..à part mon jumeau.

Elle semblait avoir compris que son paternel était encore de ce monde et qu'elle regrettait sa mort. La détromper la rendrait à ses yeux sans doute un peu froide, mais elle n'aimait pas laisser les gens dans l'erreur.

- Non non, mon père est décédé, c'est mon frère qui est en fuite..enfin..pas vraiment.Et pour mon père..ce n'était pas quelqu'un de très proche de moi..j'ai bien accusé le choc. Il n'a jamais eu les gestes d'un père, ou presque jamais.

La fille en face d'elle, en revanche, accusait réellement la perte d'un être cher, quelqu'un qui avait compté à ses yeux, c'était différent.

-Je suis désolée pour toi, je ne peux pas vraiment te dire que je comprends ce que tu ressens, ce serait faux, et je n'aime pas mentir, mais je..enfin bref..si tu as besoin de parler, n'hésite pas à frapper à ma porte, enfin..façon de parler.

Visiblement, elle ne voulait pas en parler. C'était compréhensible. On n'aime pas s'attarder sur des sujets désagréables et tristes.Surtout quand on a tardé à apprendre l'inévitable.Glad' n'était pas du genre consolatrice, mais elle était vraiment de tout coeur avec la Gryffi si différente soit elle d'elle meme. Amies? Elles ne le seraient peut être jamais, mais elle la respectait et la considérait comme tout autre être humain doué de sentiments.
Encore traumatisée visiblement, Lilou s'était levé, proposant d'aller chercher une boisson.

-C'est gentil de ta part, je n'ai pas encore fini mon verre de bièraubeurre, mais si tu veux, je peux aller te le chercher, pas besoin de te défiler. On peut parler d'autres choses.

Oui , si Glad n'était pas très bavarde avec les semis inconnus, elle n'était pas non plus sauvage et était capable d'aborder toutes sortes de conversations, pourvu que les personnes en face soient disposés à parler avec elle. Les gens la jugeaient souvent trop froide et évitait de trop se confier à elle. Pas étonnant, blonde , des yeux d'une lueur bizarre, pas très souriante. Tout simplement réservée.

A bah non. Gladyss ne fréquentait pas les Serpentards... Etrange! A première vue, si Lilou avait dut la placer dans une des quatres maisons, ça aurait été Serpentard. Peut-être n'etait-elle pas aussi fourbe que ces abominables langues fourchues...Visiblement non. L'aiglonne était trop franche et honnête pour cela.
Lilou ne répondit pas, et essaya de cacher son étonnement. Il vallait mieux, car la Griffy était la reine des gaffes. Gladyss ne semblait pas très enchantée de cette remarque, en plus.

- Non non, mon père est décédé, c'est mon frère qui est en fuite..enfin..pas vraiment.Et pour mon père..ce n'était pas quelqu'un de très proche de moi..j'ai bien accusé le choc. Il n'a jamais eu les gestes d'un père, ou presque jamais.

- Ah... Excuse-moi...Mais, je ne veux pas indiscrète, et ta mère? Elle...est décédée aussi? Tu m'en parle peu alors je me demandais...

C'est vrai que la Serdaigle n'en parlait pas. * Et bein si elle est génée, elle à cas me renvoyer chier, façon j'ai l'habitude... *

Lilou fût contente de voir que Gladyss la comprenait, c'etait bien une des seules. La lionçonne n'avait pas l'habitude de se confier, et cela la mettait mal à l'aise.

-C'est gentil de ta part, je n'ai pas encore fini mon verre de bièraubeurre, mais si tu veux, je peux aller te le chercher, pas besoin de te défiler. On peut parler d'autres choses.

- Non...je...non, c'est bon, je vais y aller, merci. J'arrive.

Lilou se leva. Son coeur battait à tout rompre. Elle devait vraiment avoir l'air stupide de se défiler ainsi, et de parler en hésitant. La Serdaigle était troublante, et la griffondor avait du mal à soutenir son regard. C'était très rare qu'elle soit désarçonnée à ce point, c'était était très inquiétant, aussi.

* Mais bordel, t'as un problème ou quoi? C'est juste une fille normale, de troisième année à Serdaigle... Regarde la en face, merde! *

- Un autre jus de citrouille, s'il vous plais.
Merci.

Lilou alla se rassoir, en face de Gladyss. Elle voullait changer de sujet? Et bah elle allait le changer ce sujet!

- Mon père ne vas pas tarder à me retrouver. Je dois t'avouer que j'ai pas hate, c'est très agréable de discuter avec toi.

Et oui, Mr Deprunay pouvait surgir à tous moments.

- Si tu vois un grand blond, un peu comme toi, avec les yeux verts, et qui à l'air très en colère, préviens-moi, Dit Lilou avec un sourire.

* Bah putain, tout le monde crève dans ce monde pourave ?! *

- Tu m'étonnes. Moi, j'aime pas trop cette matière, alors je sèche C'est vraiment bête que ta mère soit morte juste à cause d'une potion.

On pouvait dire que Gladyss n'avait pas de chance pour ses parents, et la douleure de Lilou semblait bien petite et insinifiante à côté de celle de la Serdaigle. Mais elle semblait oublier trop vite le passé, elle ne paraissait pas le moins du monde choquée, on aurait presque dit qu'elle était insensible, intouchable. C'était peut-être ça qui génait la Griffondor, de ne pas montrer ses émotions. Lilou était impressionnée de voir à quel point quelqu'un pouvait à ce point rester de marbre en toute circonstance...

- Tu à l'air d'oublier vite... Enfin euh, non, j'voullais pas dire ça! J'avais juste remarqué que tu ne vivais pas avec ton passé...

* Tu es vraiment... LA REINE DES GROSSES GAFFES !!!! C'est im-po-sible d'être aussi conne que toi !!!!*

Bah oui, après tout c'était vrai, non? Lilou avait dit la vérité, mais dans un vocabulaire franc...ça sortait du coeur, quoi !

- Oui oui, pas de problème, je te préviendrais et puis si tu ne veux vraiment pas revenir chez toi tout de suite , tu peux me suivre jusqu'à ma demeure. Tu n'apprécies pas ton père? Simple question, je suis aussi curieuse que toi.

- On s'entend très bien. Mais la fuite en Russie ne l'a pas arrangé: il est tombé malade à cause de sous-nutrition, et la mort de maman l'a beaucoup affecté. Il n'est plus le même. Il est maigre, boit pour oublier, et souvent, je le surprend entrain de pleurer. Mon père est traumatisé.

Vivre dans des cabanes en bois très males isolés en hivers, sous la neige, et devoir faire 3 kilomètres pour arriver à la ville, acheter peu à manger parce qu'on a pas d'argent, tout cela pendant 2 ans, ça traumatise, forcément.
En tout cas ça fait du bien d'évacuer.

-Juste une autre question si tu me permets, j'ai l'impression que tu évites de croiser mon regard,non?!

* Aie. Aie Aie. Il faut ruser ! Elle te cerne ! *

-Là, tu te dis que j'ai un total manque de courage, non? Si. Bien évidement. Elle se pencha vers Gladyss et murmura: Et toi, que ferais-tu si tu avais en face de toi quelqu'un qui ne montrait sur son visage aucune expression ? Elle se redressa avecun petit sourire. Involontairement, bien sur.

Bonne question. C'était sûrement son caractère qui était ainsi. Mais quelle réaction peut avoir une gamine de 12 ans devant une telle atitude ?

Peu de monde aimait les potions, la faute incombait sans doute à Severus Rogue, titulaire du poste pendant les premières années de Gladyss et sûrement aussi de Lilou. Bon professeur mais si intransigeant qu'il stressait ses propres élèves, ne facilitant pas alors l'apprentissage de cet art qu'il affectionnait tant. L'enseignement n'avait pas été sa vocation, c'était bien connu.Remarque Slughorn ne faisait rien pour intéresser un peu plus les jeunes. Oh il était aussi gateux qu'un papy et plutôt gentil, mais force était de reconnaitre que seuls les serpentards appréciaient leurs heures de potions, et quelques élèves studieux. D'ailleurs les professeurs étaient toujours des ressortissants de la maison de Salazar, étrangement!

-ça pourrait nous arriver un jour!Quoique n'étant pas fanatiques toutes deux de ça, on évitera sûrement de mourir stupidement comme ça. J'espère en tout cas.

Humour?!Peut être. Particulier, mais de l'humour à la Gladyss. La brune semblait étonnée et la fixait toujours de ses grands yeux. Qu'avait elle encore fait ou dit?! Ah..elle oubliait son passé?

-Non, je dirais que j'ai une famille spéciale qui fait que je réagis comme ça. Un père Mangemort et une mère qui a accepté de l'épouser, ça ferait légèrement froid dans le dos. Et puis quand on a bati une relation très distante avec son père ou qu'on n'a pas eu l'occasion d'en avoir avec sa mère, on n'a pas autant de tristesse .En tout cas on peut dire qu'avec toi, il n'y a aucune langue de bois. C'est une qualité je dirais!

La famille Deprunay n'avait pas été gâtée par la guerre manifestement. Lilou avait dû sans aucun doute faire bonne figure et être forte. A 12 ans ce n'était pas ce qu'on demandait d'une gosse. Elle même à 12 ans si elle avait dû faire face à cela aurait sans doute fait une dépression.La Russie, la dénutrition, ce devait effectivement être traumatisant. On n'en sortait pas indemne psychologiquement et physiquement.

-Un père qui boit ,ça ne doit pas être évident. Désolée que tu aies à subir ce genre de situation. Mais il a évidemment des circonstances atténuantes. Si comme tu dis il boit beaucoup, peu de chance qu'il débarque dans les parages!

La réponse à sa questione en tout cas vint sur le champ, et Lilou alla droit au but en le lui murmurant à l'oreille. La façade de Gladyss était effrayante apparemment.

-Je crois que je ferais comme cette personne, je ne dévoilerais pas mes sentiments. On ne sait jamais à qui se fier et une personne sans expression peut être une personne dangereuse.Que pense -t elle, que me veut elle?Va t elle se servir de ce que je lui ai dit?!Est elle humaine?Enfin, là en l'occurence, tu n'as pas lieu de t'inquiéter de ce que je pense. A part une certaine compassion et un léger ennui que tu as effacé, je ne ressens pas grand chose.Toutes mes excuses si je te fais "flipper" mais c'est une habitude en société pour moi de ne pas trop m'épancher, et encore je suis moins atteinte d'impassibilité chronique que Drago Malefoy ou Parkinson.

Pour la dérider et lui enlever cette effroi Glad' lui adressa un sourire de toutes ses dents,dents qu'elle n'avait pas carnassières!

Gladyss semblait penser que quand son père buvait, il était incapable de se lever, de trouver sa fille et de lui foutre une bonne raclée.

- Ha! A ta place j'en serrait pas si sûre. Déjà, il faut deux bonnes bouteilles pour que mon père soit bourré. Deux bouteilles par jour, ça ferait quatorzes bouteilles par semaine. Du vin moldu, il boit. Les moldus, ils font des prix completements débiles. 40 franc la bouteille de pinard. 40 fois 14...Bref, tu vois que ça reviens à beaucoup trop cher. Surtout qu'on est pas très freakés, apres deux deux ans à se les peller dans une baraque pourie. Hum...

* Tu devrai t'arrêter là, je pense qu'elle à comprit...*

Il boit donc une bouteille par jour...Je parle des grosses hein, pas des p'tites. Mais, malheureusement, après une bouteille, il est toujours aussi capable de me suivre à la trace comme un chien dont le flair est annormalement développé, et de me donner une trèèès bonne correction. * Point final, point final... * Enfin voilà, c'est mon père quoi.

Elle aurait dût s'arreter avant. Mais, il était important que la Serdaigle comprenne à quel point il ne fallait PAS qu'il la retrouve. Hors de question de se faire ridiculiser en plein millieu d'un bar et de garder une marque rouge sur la joue pendant trois jours. Et puis, le petit traumatisme de Lilou refaisait surface. Sortir tout ce qu'elle sait, comme ça, naturellement, à force de s'être tut.

-Je crois que je ferais comme cette personne, je ne dévoilerais pas mes sentiments. On ne sait jamais à qui se fier et une personne sans expression peut être une personne dangereuse.Que pense -t elle, que me veut elle?Va t elle se servir de ce que je lui ai dit?!Est elle humaine?Enfin, là en l'occurence, tu n'as pas lieu de t'inquiéter de ce que je pense. A part une certaine compassion et un léger ennui que tu as effacé, je ne ressens pas grand chose.Toutes mes excuses si je te fais "flipper" mais c'est une habitude en société pour moi de ne pas trop m'épancher, et encore je suis moins atteinte d'impassibilité chronique que Drago Malefoy ou Parkinson.

* Ouhaha !!! Alors elle ne dévoilerai pas ses sentiments ? *

- J'aurais pu, c'est vrai, dit Lilou seincèrement. Mais le fait d'avoir été enfermée chez moi pendant plus d'un mois, ça doit donner envie de parler avec un être vivant autre que mon père et ma soeur. Et pour la même raison je pense être plus sensible aux défauts, si petits soit-ils, de la personne que je rencontre et avec qui j'ai la chance de discuter en ce moment. De plus, à Poudlard, je parlais à peu de gens, malgrès que je sois naturellement très bavarde, ce dont tu dois commencer à te rendre compte.

Devant ce sourire éclatant, Lilou ne put que répondre que par un éclat de rire, heureux, comme celui d'une gamine qui avait toujours vécu sans difficultés, sans obstacles. La vie n'était pas si terrible. Elle l'avait été, mais c'était finit. Tout allait reprendre son cours, seulement sans tous ces gens que la guerre avait emportés.
Lilou allait continuer à vivre avec son traumatisme, qu'elle devrai trainer toute sa vie. Elle ne supporterai plus la solitude, qu'elle avait endurée pendant 2 ans, elle serait colérique, et sûrement violente. Mais tout ce qu'elle savait pour l'instant...

- Plus tard je serait auror.

( HJ: désolée, c'est un peu court, mais j'ai pas trop le temps, et je suis crevée x) )


-Tu ne dois pas me trouver très loquace comme compagnie et je crains de ne pas être la meilleure personne pour te réconforter, j'ai toujours eu du mal à faire ça. Enfin, si ma présence peut procurer un baume à ton coeur, j'en suis heureuse.
Je peux t'écouter autant que tu veux, petite veinarde de griffy, tu as trouvé juste la bonne personne, celle qui n'a rien à faire de ces journées.

Lilou sourit, et ne trouva rien à ajouter. Il était vrai que la Serdaigle n'avait pas l'air du genre à serrer quelqu'un dans ses bras pour le consoler, mais rien qu'avec la présence d'une autre personne que son père ou sa soeur, elle se sentait plus légère, presque guérie.

-Auror. Un choix sans doute influencé par ton expérience personnelle, non?! Je pense que ça conviendrait à ton caractère..pour le peu que je te connais. Reste juste à être un peu plus..enfin..un peu moins..déchainée, si tu vois ce que je veux dire.

- Moi?! déchainée?! heu...Ah oui, d'accord...tu as sans doute raison.

La gamine parut irritée en l'espace de quelques secondes, mais finit par acceptée qu'elle était (et qu'elle resterait) un peu... branchée sur 200 voltes, ou même agressive dans certaines circonstances. * Ben c'est toujours mieux que d'être une empotée...moi je réagit au moins! * Cette obsession de devenir auror était de plus en plus forte au fur et à mesure qu'elle grandissait, et sa haine contre les forces du mal augmentait chaque jour.

- De toute façon, il faudra bien que je la venge.

Elle dit cela sur le ton de l'évidence, comme si elle ne pouvait pas faire autrement. Venger sa mère, c'était devenu un objectif, et pour y arriver, devenir auror serait idéal.

Le fait que la Serdaigle n'ait pas d'idée de métier en tête lui parut déconcertant. Lilou était déjà assez féminise et ne pas travailler était pour elle impensable. Jamais elle ne pourrait se résoudre à attendre toute sa vie que son mari rentre à la maison, après avoir fait la lessive toute la journée.

- Tu...tu n'a pas...une toute petite idée? Mais enfin, tu es à Serdaigle, la maison des érudits! Le choixpeau t'a estimée plus intelligente, tu devrai envisager une carrière au ministère!

Lilou ne comprenait pas Gladyss. La Serdaigle semblait être une fille d'action, avec des capacités mentales que tout le monde n'avait pas la chance de posseder. La Grifondor était persuadée qu'elle ne s'en rendait pas compte.