Et voilà, John s'ennuyait. Il s'était finalement décidé à débuter son cours, après tout, il avait été engagé pour apprendre des choses sur les moldus à de jeunes sorciers, mais c'était vraiment soporifique de faire un cours classique. Le savoir avait beau être quelque chose d'indispensable, l'enseigner sous la forme d'un cours magistral n'avait aucun intérêt. D'autant plus qu'on pouvait facilement découper les élèves en deux groupes : ceux qui ne savaient rien ou qui étaient là juste parce qu'ils avaient vu de la lumière, et ceux qui se vantaient de tout connaître. L'étudiante qui venait d'expliquer le fonctionnement des téléphones cellulaires faisait sans conteste partie de la seconde catégorie. L'Ecossais ne savait pas quel groupe détester le plus : les je-m'en-foutistes ou les m'as-tu-vu…

Las, il observait ses étudiants, ils étaient encore jeunes, ils avaient encore toute la vie devant eux et pourtant… Non mais regardez-les! Assis sur leurs pauvres chaises! Amorphes! On aurait dit des vieux attendant que la mort vienne les libérer d'une vie qui n'a que trop duré! Il fallait de la vie! Oh et puis zut! Les moldus étaient passionnants à étudier, alors à quoi bon rester les fesses sur une chaise en prenant des notes sur le fonctionnement d'un téléphone? L'Ecossais se leva, attrapa son haut de forme, l'installa sur sa tête et se mit à marcher entre les tables, silencieux. Certains étudiants luttaient contre l'irrésistible envie de piquer un somme, d'autres dessinaient des pénis sur leur table. En dehors de la poignée d'élèves qui participaient, il était évident que son cours semblait être chiant.

- Bon, ça me gave là. C'est pas mon truc les cours magistraux. J'en ai ma claque de vous poser des questions le cul posé sur une chaise et d'écouter vos réponses, bien que certains d'entres vous donnent des réponses intéressantes. Par contre, arrêtez d'essayer de changer le sujet de ce cours ok? Je me fous de savoir si le Secret doit être levé ou non, c'était le but de la conférence, pas celui du cours d'Etude des moldus. Ici on les étudie et on compare leur mode de vie au nôtre. Monsieur Potter, je croyais vous avoir demandé des réponses précises et complètes! Pas ce truc inutile qui vous aurait rapporté des points à Poudlard! Victoriae mundis et mundis lacrima. Bon, ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton. Quant à vous Miss Pinkstone, je suis ravi de voir que votre grand-mère vous transmet son savoir ainsi que ses idées, néanmoins j'aimerais que vous gardiez les idéologies pour les pauses. Je tiens aussi à vous préciser que vous n'avez décrit que le fonctionnement des téléphones cellulaires, or ce n'est pas le type d'appareils le plus souvent utilisé, vu qu'il est plutôt récent, 20% de la population seulement en possède un. Cela reste néanmoins une réponse correcte et complète comme je les aime. Miss Doeringer, vous avez parfaitement raison, pourtant les hiboux restent notre moyen de communication le plus répandu. Rares sont les sorciers à utiliser tous les mois un autre moyen que le courrier. Et Monsieur Desoya je ne vois pas ce que vous voulez dire, si vous souhaitez m'expliquer après le cours je suis disponible, et vous aussi au vu de votre emploi du temps.

Lorsque John tourna la tête, il vit une élève qui se refaisait une beauté, juste sous ses yeux! Elle se regardait dans un étrange objet rectangulaire, dont le carde était de bois. S'approchant de l'impertinente, il lui prit l'objet des mains et le regarda. La surprise fut totale lorsqu'il s'aperçut que son propre visage se trouvait au centre de l'objet.

- Vous allez avoir du mal à me croire : cette élève possède une photo de moi !

- Qu'est-ce que vous me racontez ? Ah non, c'est pas croyable c'est une photo de moi.

John éloigna l'étrange objet pour que son chapeau et lui-même apparaissent dans le cadre

- Ben non ! c'est une photo de nous !
- Ben non ! c'est une photo de nous !

Reposant la photo des deux inséparables amis sur la table de la jeune fille, il s'aperçut que tous les étudiants le regardaient d'un air ahuri. Gêné, John ne put retenir un rire exceptionnellement aigu et, tournant les talons à l'étudiante qui rangeait l'objet dans son sac, il regagna son bureau. Il était temps de reprendre le cours normal des choses.

- Allez on se bouge! Levez vous et mettez les tables ainsi que les chaises sur les côtés de la salle! Attention! Avec vos bras, pas votre baguette! Celui que je vois user de magie viendra me voir avec monsieur Malone à la fin du cours!

Ils s'exécutèrent, gentils petits moutons. Il savait au fond de lui qu'il allait devoir un jour ou l'autre aborder la question de l'abolition du Secret, mais avec une Pinkstone comme élève, c'était risqué. Elle pouvait avoir la même ferveur que sa grand-mère, et il perdrait ainsi tout contrôle sur son cours. Il pourrait même perdre son emploi. John avait beau avoir un poste à responsabilité au ministère, avoir un autre boulot à côté était un excellent moyen pour passer le temps. Et puis enseigner, transmettre son savoir, c'était noble. Noble, comme son nom de famille, son clan. Les Murray sorciers avaient autrefois fait partie du Clan moldu, mais un jour ils avaient été expulsés du château Blair, et depuis des générations, ils erraient dans toute l'Ecosse, à la recherche d'une terre. Ce passé avait beau être lointain, sa famille n'en restait pas moins meurtrie.

La salle fut finalement prête. John alla alors chercher plusieurs caisses contenant divers objets, qu'il déposa en ligne sur le sol de la classe, avant de s'éclaircir la gorge.

- Bon! Tout à l'heure je vous ai dit qu'il y avait ceux types différents de téléphones : le téléphone fixe et le téléphone portable. Ils ne fonctionnent pas de la même manière, et je préfère vous faire étudier le fonctionnement des fixes. Donc, dans chaque caisse à mes pieds, il y a de quoi réaliser ce qui pourrait s'apparenter à un téléphone primaire. Mettez vous par groupes de deux, une boite par groupe. Débrouillez vous pour réaliser quelque chose qui vous permettra de discuter d'un bout à l'autre de la pièce, sans hurler et sans magie. Allez-y

[Contenu de chaque caisse : 1 gros ressort ; 10 petits ressorts ; du ruban adhésif ; 6 pots de yaourt vides ; 4 roulettes ; une planche de bois 50x25cm ; une paire de ciseaux : de la ficelle ; une corde ; un stylo ; 4 piles AA 1,2V ; une souris d'ordinateur ; une tapette à souris ; une peluche avec un sourire niais ; une figurine d'Ectoplasma ; des préservatifs]

[Comme toujours seulement 10 points au total pour les réponses.
+5 pour Elena Pinkstone
+3 Pour Ann-Charlotte
+2 Pour Harry (parce que les autres n'ont pas répondu à la question) ]

[Points Bonus : Dans mes trois derniers posts (celui-ci compris), j'ai laissé des références à deux personnalités françaises actuelles. Elles sont au nombre de six. Je donne 2 points pour chaque référence trouvée (donnez moi le contexte et la personne à qui cela fait référence) plus un bonus de 8 points pour la première personne à trouver le nom des deux personnalités, puis 6 aux deuxième, et ainsi de suite. Envoyez moi ça par MP, vous avez jusqu'au 20 février.]

[Petite précision pour le TP : vous pouvez vous arranger entre vous pour faire les groupes, sachant qu'il faut un post par groupe, pas plus. Donc voyez entre vous pour qui poste. La note sera la même pour les deux étudiants. Vous pouvez également vous inventer un binôme.]

Jùn arriva en cours d’étude des moldus avec un fabuleux mal de crâne. Fabuleux, parce qu’il venait d’apprendre qu’il ne serait pas obligé de se coltiner une chambre universitaire, gardant ainsi son appartement et ayant la possibilité de faire venir vivre Pernelle chez lui. Mal de crâne parce que les effets de drogues et alcools forts de la veille ne s’étaient pas totalement estompés.
Il s’assit, la tête pleine de résolution malgré son mal lancinant. A présent, s’il devait accueillir sa jeune sœur chez lui : fini les nuits blanches et les inconnues dans son lit, fini les substances illicites !

Lorsqu’il rentra dans la salle, il fut surpris de voir un jeune homme piqué devant des rideaux.

*Ben quoi ? Il a jamais vu d’rideaux de sa vie, ou quoi ?*

Il leva les yeux au ciel, sentant que l’année et les relations qui devaient aller avec, allait être longue, bien longue.
C’était simple, même à Poudlard, Jùn était resté en retrait, trop agressif pour espérer le contact de qui que ce soit. Ce n’était pas près de changer. Surtout qu’à présent, son beau visage ténébreux était quelque peu terni par les cernes et les yeux vitreux.
Il passa sa langue sur ses lèvres, bien pâteuses, malgré le repas qu’il venait de s’enfiler. Il faut dire, car il avait testé, si si monsieur avait bel et bien testé le self de l’UMA, que la nourriture d’ici laissait à désirer. Etant un fin gourmet, il aimait particulièrement se préparer des petits plats de cuisinier, mais détestait l’admettre. La cuisine, c’est pour les filles.

C’est donc avec habitude qu’il s’assit dans un coin reculé de l’amphi, seul. Enfin, plus vraiment avec habitude. A Poudlard, s’il appréciait la solitude, à Londres ce n’était pas la même chose. Travaillant de bars en clubs, Jùn avait su se faire entourer des pires voyous, dealer, joueurs d’argent et autres canailles. Certes, pas des relations de qualité, mais des relations tout de même. A l’UMA ce serait tout autre chose. Il n’y aurait ni boisson, ni drogue pour lui délier la langue et le rendre bien plus sympathique, moins renfermé. Il ne lui restait que la nicotine, qui n’avait que le faible pouvoir de le calmer. Jùn était un éternel nerveux, car la foule l’angoissait, la présence même d’autres élèves l’angoissait. Comment faisaient-ils donc pour se parler librement, pour rire et pour…s’aimer ? Tout ça le rendait bien mal à l’aise, et déjà, malgré le nombre peu effectif d’étudiants dans ce cours, il se sentait étouffé, pris au piège. Vivement la fin du cours, qu’il puisse rentrer dans son studio, s’en griller une, ranger vite fait, et entamer la procédure pour prendre en charge Pernelle !

Dans la salle, il reconnut aisément des anciens élèves de l’école de magie : le célèbre Potter, le Héros-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, Granger-je-sais-tout, et d’autres qu’il avait forcément croisés, partagé des cours avec eux, mais dont il ne pouvait dire le nom ou la popularité.
Le numéro plus ou moins comique du professeur Murray l’amusa en coin, comme le petit sourire tiré, moqueur, mais sans méchanceté, que l’on cache secrètement. Jùn était ainsi. Ses réactions positives, il lui fallait les cacher. Tabou.
Ce mec était fou, complètement fou ! Et c’était exactement ce qui plaisait au jeune Atteyrson. La folie avec le goût fruité et exotique de l’extase, entre royaume des morts et septième ciel.

Le garçon au rideau, qui avait bel et bien foiré le numéro du prof, ce qui était encore plus drôle et décalé, semblait familier à Jùn. Poudlard sûrement. Mais il pensait à autre chose. Comme un gars croisé dans l’un de ces bars ou club, autours d’un verre ou d’un jeu. Il haussa les épaules. Pas possible, les sorciers choisissaient en principe l’UMA de suite après Poudlard. Ils n’attendaient pas un an à vivre un été éternel comme lui.
Et pourtant…
Malone. Malone. Malone. Malone.
C’était familier ça. Si, si, c’était familier.
Il croisa les lèvres charnues du dénommé Malone, et sa vision se troubla.

*Merde, il me faut un médoc’. Ou une dose.*

Non. Plus de dose, il se l’était promis. Pour Pernelle.
Il se frotta les yeux et se donna ce qu’il crut silencieusement, une claque monumentale sur le front, histoire de se réveiller. De l’eau, il faudrait qu’il songe à boire de l’eau.
Heureusement son auto-flagellation se dispersa dans les cris et argumentations des élèves.

*Putain, mais ça braille, ces bêtes là !*

Jùn aimait bien le chapeau du Sieur Murray, son côté schizophrène lui plaisait. Parfois, il aimerait être deux en lui, histoire d’avoir pour la première fois un ami à qui parler…et qui lui réponde.
C’est alors. C’est alors que le gars là-bas se mit à chanter. L’aspirant en droit ouvrit de grands yeux et afficha une mine de dédain très expressive.

*Et il fout quoi, lui ?*

Le pire, c’est qu’au fond, mais tout au fond, hein, il avait bien envie de rire.
Il aurait pu se le permettre, pour se foutre de sa gueule. Mais se faire remarquer était la dernière chose qui l’attirait aujourd’hui.
Et puis, quoi à la fin, c’était ça leur étude des moldus ? De fait, son père étant moldu, Jùn pensait que ce cours lui était tout sauf nécessaire. Mais obligatoire, donc…Qu’on avance, bordel !
Alors il les regarda débattre passivement, sur la culpabilité ou non de Malone, sur la justesse du chant de Finch, sur l’utilité ou non de la magie…Le sujet qui redresse de suite Jùn fut de courte durée : l’abolition du Secret. En constatant que le professeur ne souhaitait pas en parler, il retrouva sa position de glandeur de première, chopant les conversations avec lascivité.
Le professeur Murray se prit encore quelques délires, qui firent sourire l’élève quelque peu blasé. Il voulait de l’action. Un truc vraiment drôle à faire ! Enfin, des cris s’élevèrent, et Jùn eut un petit rire sournois en constatant que le prof s’emmerdait tout autant que lui.
TP. Parfait pour un premier jour, en pleine décuv’ de surcroit. Ben c’est parti !
Argh. Problème. Gros gros problème. Le travail de groupe et Jùn, ça ne faisait pas forcément bon ménage…
Sans même regarder autours de lui une éventuelle personne qui voudrait faire équipe avec lui, il se leva, prit une caisse avec lui et retourna à sa place.
Qui m’aime me suive…

Bon alors…De quoi dispose-t-on ?
-1 gros ressort. Peut toujours servir !
-10 petits ressorts. Ouais, ben pareil que l’gros, hein.
-Du ruban adhésif. Pour coller des étiquettes avec les numéros sur les touches ? Oh, en plus il avait hérité d’un ruban adhésif rose ! Comme c’est meugnon !
-6 pots de yaourts vides. Parfait pour faire des talkies-walkies, ça !
-4 roulettes. Ahem.
-Une planche de bois 50*25. J’peux frapper Finch avec, si jamais il chante à nouveau ?
-Une paire de ciseau. Chouette, j’pourrais garder des dents saines et neuves.
-De la ficelle. Un peu trop fine pour se prendre, mais toujours utile.
-Une corde. Ah, ça c’est beaucoup mieux !
-Un stylo. Si jamais j’ai une note importante à prendre au bout du fil ?
-4 piles AA 1.2V. Se mettre sur pile, ça diminuerait les effets de la drogue ?
-Une souris d’ordinateur. Ce truc, c’est fourbe.
-Une tapette à souris. Ce truc, c’est intelligent, mais ça ne sert à rien. Les souris sont trop fourbes pour l’intelligence.
-Une peluche avec un sourire niais. Pour offrir à votre chapeau ? Je suis sûre qu’il ne peut dormir sans !
-Une figurine d’Ectoplasma. Tssss, rienafoutre je les ai tous.
-Des préservatifs. Toujours se protéger, professeur, toujours, c’est la règle. Je peux l’emporter pour ce soir ?


Bon. Cela devrait être un jeu d’enfant, après tout Jùn était semi-moldu ! Mais si son père prônait la non magie, il s’était empressé de l’utiliser une fois majeur et propriétaire de son appartement. Donc le téléphone, niet.
Il réfléchit quelques secondes, qui lui suffirent amplement. Il n’y avait rien de plus con !
Il prit deux pots de yaourt, transperça à l’aide des ciseaux deux trous aux extrémités, et les relia par une ficelle. Bingo !
Il s’appuya contre son dossier, bien à l’aise. Les autres étaient loin d’avoir fini pour la grande majorité. Et ben oui, ne pas être sang-pur, ça sert parfois ! Jùn se permit alors d’allumer une cigarette, sans vraiment savoir si cela lui était ou non autorisé. Fumant avec décadence sa dose quotidienne, il espionna en coin l’avancée des autres. Qui n’était pas bien glorieuse, même à deux !

(Avec Tomas Hertz)

Alan avait cru tomber des nues quand il vit le matériel dont ils disposaient: : heeein ? Mais y avait rien là dedans qui puisse servier à créer le plus basique des téléphones, même les antiquités du genre ! Soupirant, le jeune homme aux cheveux bruns et aux yeux noirs observant un peu plus le contenu avant de lancer à son camarade de classe et ami :

- "Tomas, tu as une idée de ce que l'on peut faire avec ce... tas de choses là ? Je sèche pour ma part..."

Il jeta un nouveau regard déprimé vers le contenu, avant d'en jeter un suppliant à son ami Tomas Hertz qui réfléchissait lui aussi à ce qu'ils pouvaient bien faire de tout ce tas de choses, plus précisément sur sa feuille de brouillon annotée :

Spoiler:

Il écouta l'allemand lui proposer avec un air aussi paumé que le sien, bien qu'un peu plus connaisseur dans la matière, et reprit mot pour mot sa proposition ensuite :

- "Ben voyons creusons-nous la tête... peut-être... tout d'abord prendre les pots, puis les percer d'un trou avec un ciseau ou autre, délier le métal des tapettes, les relier au ressort, relier aux piles... après prier pour que cela fonctionne !"

Alan éclata de rire tout en se mordant les lèvres pour se taire aussitôt, avant de taper amicalement dans le dos de son camarade :

- "Tu es un génie, Tomas, sérieux ! Sinon je pensais... pour les pots on pourrait se servir de la coque de la souris d'ordinateur pour faire la coque de l'un des téléphones en la découpant plus ou moins bien... deux piles pour chaque téléphone... deux pots pour chacun... les autres quatre pots découper pour faire le reste de l'ossature du téléphone, le ruban adhésif pour lier tout ensemble... les roulettes pour les combinés des numéros, deux seulement... la planche de bois... pour la base des téléphones, mais impossible de la découper donc... la peluche et la figurine comme décos respectives, la ficelle pour lier tous les éléments et la figurine... les préservatifs... ah oui je sais ! On les mets sur les téléphones, sur ce qui servira de hauts paleurs, pour éviter tout postillons possible, liés avec le ruban adhésif..."

Ils se mirent de concert au travail, se demandant si leur création ressemblerait à quelque chose d'approchant au téléphone... pardon aux téléphones demandés. Donc on disait : s'amuser avec les ciseaux à découper des bouts de la tapette à mouche en métal... s'en servir comme conducteurs aux piles avec les ressorts... une base grossièrement faite avec le plastique... puis en chemin ils eurent l'idée de l'effet d'écho pouvant servir de relayeur du son en utilisant à l'intérieur des ressorts collés à la base, puis tout un système avec des morceaux de cordes noués aux huit autres ressorts de la base des téléphones, si tendus que la moindre vibration ferait vibrer les ficelles employées et les ressorts et auraient une possibilité de rendre le son à pau près fidèlement, bien qu'elle de l'ordre de un millionième...

Puis une fois les coeurs des deux bases crées sur la planche de bois avec l'idée de Tomas et renforcées avec celles d'Alan, préparèrent l'ossature de la base réalisée avec le plastique déroulé sans l'installer de suite et coupé de quatre pots de yaourt (pas besoin d'une grande enveloppe) les jonctions réalisées avec le sctoch adhésif, puis ils créèrent les combinés avec deux pots de yaourt restants pour chaque téléphone, perçant des trous ici et là, des petits combinés avec ce qu'ils pouvaient, utilisant la coque et la base de la souris d'ordinateur pour le dos de chaque combiné se rapprochant plus du micro/ talkie-walkie, laissant une face de plastique parsemée de petits trous assez larges pour entendre et parler, puis ils déroulèrent l'assez grande corde pour relier tout d'abord les combinés à la base, dans deux trous percés auparavant, y passèrent la corde scotchée dans un espace libre de la petite base, de manière solide et avec plusieures couches. Puis firent la même chose sous les coques de souris arrangées qui masquaient le bricolage. Ensuite ils recouvrirent la corde des fameux préservatifs en grand nombre, tout en s'assurant de laisser un espace vide entre la corde et l'emballage en préservatif quand ils relièrent le tout à la base, et recouvrirent avec soin le tout de sctoch adhésif pour la solidité. Ceci fait, Alan laissa la figurine d'ectoplasma et le reste de ficelle et de sctoch à Tomas pour qu'il accorche la petite touche décorative à l'un des "talkies-wlakies/micro" et lui prit un petit peu de ficelle et d'adhésif pour accrocher au sien en décoration la petite peluche. Enfin il s'empara du stylo marchant encore et se permit de décorer l'espace libre de la planche de bois d'arabesques soignées et élégantes, sachant bien dessinés, avant d'inscrire dans un coin la date de réalisation, leurs initiales en majuscules soignées et petite écriture. Puis il souffla à son comparse tout aussi peu confiant que lui :

- "Bon, je ne sais pas que ca va donner mais prions pour que cela marche ! On aura essayé au moins..."