Hermione s'était levée de bon matin, elle avait des cours dans la journée dont un notamment assez réputé dans l'école pour être intéressant, dispensé par le professeur John Murray. On lui avait dit qu'elle verrait, qu'elle s'y plairait très certainement. Elle avait été étonnée car ces personnes n'étaient autres que des étudiants d'années supérieures qui n'avaient fait que lui donner tout un tas de parchemins sur l'école, les activités extras-scolaires avant de lui demander dans quelle filière la jeune Granger avait décidé de s'orienter n'omettant pas de tenter de savoir dans quelle filière le grand Potter allait être, histoire peut être de repérer ses heures de cours pour pouvoir le cotoyer. Fort heureusement l'arrivée du Directeur venait l'accueillir et lui faire visiter en personne les lieux lui permis de ne souffler mot pour atténuer les embêtements de son meilleur ami.

En fait depuis la bataille de Poudlard les trois amis étaient devenus plus que des héros, ils étaient presque des symboles nationaux ce qui était vraiment difficile à vivre parfois même si ça leur permettait d'obtenir quelques passes-droits comme celui de pouvoir passer leurs ASPIC malgré qu'ils avaient quitté Poudlard cette année là.

Quoi qu'il en soit elle était de bonne humeur ce matin, elle n'avait pas encore croisé Harry et Ron mais tous deux lui avaient envoyé des nouvelles. Elle leur avait annoncé qu'elle avait décidé de prendre une chambre à l'université pour pouvoir être plus proche de l'université et pouvoir à tout loisir travailler jusque tard dans la soirée dans la bibliothèque quand bon lui semblait.

Elle avait donc parcouru un peu l'université à la recherche de sa salle de cours, elle était assez en avance car elle avait peur de ne pas trouver et résultat c'était un peu avant le début du cours qu'elle se présenta à l'entrée de cette salle tout à fait habituelle mais néanmoins étrangement décorée de statues. Elle s'arrêta alors un moment à l'entrée, regardant ces statues représentant ce qu'il semblerait être un étrange sorcier, faisant diverses activités. Elle se demanda alors un instant dans quel monde de fou elle allait encore pénétrer. Pas qu'elle avait peur de l'échec encore moins dans le cours d'Etude des moldus que dans d'autres mais cette atmosphère n'était pas sans lui rappeler les non moins désagréables cours de Divination qu'elle s'était empressée de quitter à Poudlard.

Puis son regard s'attacha à un jeune élève, semblant regarder derrière des rideaux d'où dépassaient deux jambes. Elle se dit que c'était bien étrange et qu'il devait très certainement y avoir un problème mais pris le parti de rester discrète. Ce n'était pas le tout mais depuis cet été on parlait bien assez d'elle, de Ron et de Harry à son goût. C'est alors qu'elle remarqua au premier rang une touffe noire qui surplombait un corps qui lui était familier. Elle observa un peu de loin la personne se mouvoir lorsqu'elle demanda au professeur ce qui se passait. Elle regarda alors les deux jambes qui se trouvaient derrière les rideaux et se dit alors que c'était très certainement le prof qui se trouvait derrière ce qu'elle trouva encore plus étrange... mais elle revient sur cette voix, l'une de celles qu'elle connaissait le mieux : Harry... Un sourire alors se dessina sur le visage de la jeune femme et cette dernière s'avança alors vers le premier rang où de toute manière elle avait ses habitudes depuis sa première année à Poudlard.

Elle vint alors du côté de Harry et soudain en le regardant ne pas faire attention à elle. Elle se pencha vers lui, semblant trop préoccupé par ce qui se passait derrière le rideau pour prendre garde à quoi que ce soit d'autre. Elle réfléchit quelques instants à comment embêter le jeune homme et alors trouva quelque chose d'assez marrant à faire. Elle prit alors sa baguette et la dirigea vers ses cordes vocales puis à l'aide d'un sortilège informulé, elle lui murmura à l'oreille en imitant l'intonation de Rogue dont elle avait maintenant la voix :

- Pensez-vous donc que votre soit disant popularité vous permette de vous laisser aller sur votre attitude vestimentaire en classe Monsieur Potter ? 5 points en moins pour Gryffondor !

Et afficha un grand sourire, visiblement amusée par sa petite blague.

Les premiers élèves entraient dans la salle, et John jubilait, intérieurement, il ne fallait pas que sa cachette presque parfaite soit découverte parce que le rideau émettait des petits cris, révélateurs d'une présence humaine. La blague allait être hilarante, les étudiants allaient être bluffés par l'entrée hallucinante que leur préparait Crazy John, et à coup sûr, il allait devenir le prof favori des étudiants de l'UMA. Il aurait aimé partager cette immense joie avec son chapeau, mais malheureusement, le fameux couvre-chef se trouvait actuellement sur le bureau et faisait partie du merveilleux plan qui était sur le point de débuter. Dans quelques secondes, son chapeau allait commencer le cours devant des étudiants médusés. Sauf qu'un étudiant un brin trop curieux ouvrit le rideau derrière lequel se tenait le professeur... Petit crétin ! Pourquoi avait-il fallu qu'il tire précisément ce rideau là ? Il y avait d'autres fenêtres avec les rideaux fermés, pourquoi celui qui cachait le directeur du Bureau des Brevets Saugrenus ? John ne savait pas quoi lui dire, ils se regardèrent donc dans les yeux durant un bon moment, l'Écossais était furieux et s'il était possible de tuer juste avec un regard, le pauvre étudiant serait mort une bonne dizaine de fois. Mais pour le moment aucune magie ne permettait de faire cela et le petit con restait droit face à l'enseignant.

- Refermez immédiatement ce rideau et dites qu'il n'y a rien d'autre qu'une statue de cire derrière, ce serait dommage de commencer l'année en mauvais termes non ?

John avait finalement réussi à ouvrir la bouche et chuchota cette phrase à l'Umalien. C'était la seule solution pour pouvoir continuer comme prévu. L'étudiant obéit, et heureusement pour John il était docile, car John n'aurait pas su quoi faire si son plan avait été réduit à néant. Le rideau refermé, les autres étudiants persuadés que l'enseignant n'était toujours pas arrivé, le cours pouvait à présent commencer.

C'est le chapeau qui se mit en premier en action. D'une voix grave qui ressemblait étrangement à celle de John, il se mit à parler.

- Bienvenue à tous au premier cours d'Étude des Moldus. J'espère que les vacances furent bonnes pour vous. Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas votre professeur, le sorcier fou John Murray. Je suis son chapeau, et j'ai le regret de vous annoncer que votre cher enseignant n'est pas à Londres actuellement, mais quelque part entre Glasgow et l'université. Alors, pourquoi son chapeau est présent tandis que lui n'est pas là ? Eh bien nous avons fait l'erreur de ne prendre qu'un billet pour nous deux. Le contrôleur a bien évidemment exigé que l'un de nous quitte le train immédiatement, car nous n'étions pas en règle. Nous avons donc tiré à la courte paille et je l'ai emporté, obligeant John à quitter le train en marche. Voilà pourquoi je suis seul devant vous. Mais ne vous inquiétez pas, j'assurerai le cours aujourd'hui.

Le plus étrange, si l'on regardait la scène du point de vue des étudiants, c'était que le chapeau n'avait pas bougé, et encore moins parlé. La voix semblait provenir du fameux rideau tiré par Gregory Malone, derrière lequel il n'y avait d'après lui rien qu'une statue de cire.

Puis le rideau se mit à bouger, est un homme qui avait dû servir de modèle aux statues de cire en sortit, l'air furieux.

- Désolé, mais là... J'ai plus envie. J'avais prévu un cours sublime, et à cause d'un petit con, j'ai plus envie. Oui, parce qu'un crétin s'est cru plus malin que les autres, il a regardé derrière le rideau et voilà. Mais tu sais ce que t'es ? T'es le roi des cons, au pays des emmerdeurs ! Tu me casses toute mon entrée, je m'étais appliqué dessus bordel ! Et t'es qui pour foutre en l'air le boulot des autres ? Mais allez-y tous, pourrissez mon cours vu que ça vous plaît tant ! Et tant que vous y êtes, dites que j'ai mauvais caractère ! Alors que bon, le train pour Londres avait cinq minutes de retard, je n'ai rien dit ! À midi, le poulet était tiède, je n'ai rien dit ! Et après, on va dire que j'ai mauvais caractère ! Et bien vous savez quoi ? Je vais le continuer mon cours, et la prochaine fois, vous en aurez un tout pourri! Comme ça ça vous fera bien les pieds ! Et toi, explique la vie à M. Malone vu que d'après mon trombinoscope, il s'appelle comme ça.

C'est alors que la statue de cire la plus proche du dénommé Malone se pencha vers l'étudiant et lui hurla dans les oreilles.

- Il est strictement interdit de faire rater les blagues de ton prof, crétin ! Ça va John, j'ai été bon ?

L'enseignant acquiesça, il avait apprécié la performance de son double de cire, qui avait joué sans en rajouter, ce qui était un véritable exploit étant donné que la cire surjoue toujours. John n'était pas calmé pour autant, il en voulait au jeune Malone, cet imbécile. C'est en se retournant et en voyant l'inscription sur le tableau qu'il réalisa qu'il devait quand même donner un cours. Il n'avait pas oublié, mais il n'avait pas encore réalisé que c'était sérieux, il devait vraiment apprendre des choses aux jeunes adultes assis devant lui. Et puis, même s'il considérait qu'ils ne méritaient pas d'apprendre quoi que ce soit vu leur comportement, il s'éclaircit la gorge et décida de commencer son cours.

- Bon, commençons ! Je veux d'abord préciser que pour les nés-moldu ou ceux ayant grandi parmi les Moldus que je serai très exigeant avec eux. Donc les banalités sont à éviter si vous voulez gagner des points. Granger, Potter, ça s'adresse particulièrement à vous, j'ai beau être flatté que vous daigniez assister à mon cours, je vous ai à l'œil. Bon alors, qui sait pourquoi j'ai écrit ça sur le tableau ?

- Eh ! On avait dit que c'était moi qui l'avais écrit !

- Depuis quand un chapeau sait écrire, imbécile ? Réfléchis deux secondes ! Bon dépêchez-vous de répondre, sinon mon chapeau va le faire votre place. Et au fait, Malone ne pensez pas vous en tirer comme ça vous viendrez me voir à la fin du cours.



[HJ : Je précise (encore une fois) que le chapeau n'est en aucun cas vivant, c'est un objet qui reste tout le temps inanimé. C'est en réalité John qui change légèrement de voix pour faire parler son chapeau. Donc lorsque le chapeau prend la parole, la voix vient des rideaux et non pas du bureau. Par contre, la statue de cire s'anime vraiment, grace à un sort de métamorphose ]

Très amusée de la situation, Bonaventure écoutait attentivement son professeur d'Etudes des Moldus. Déjà, en entrant dans la salle, elle avait eu la surprise de découvrir que la magie ne servait à rien, à en croire le message sur le tableau, ainsi que plusieurs statues de cire à l'effigie du-dit professeur. Ce dernier s'était grossièrement caché derrière un rideau, et Gregory Malone, un étudiant de sa filière, avait tenté de le déloger. Démarche qui n'avait pas été appréciée. Il avait donc fait semblant de ne pas l'avoir vu. Etaient également présents Ann-Charlotte Doeringer, la charismatique Présidente du BDE, ainsi que Tanja Skiverd, Elena Pinkstone, et Jonathan Finch, qu'elle avait croisés en cours de potion. Sans oublier deux étudiants qu'elle n'avait jamais vu mais qu'elle identifiait sans peine: Harry Potter et Hermione Granger. "Bienvenue à tous au premier cours d'Étude des Moldus", lança une voix inconnue de derrière le rideau. Leur professeur, modifiant sa voix, justifiait son absence par une histoire de train; le but était de s'exprimer en tant que son.. chapeau. Ils sont pas tous enfermés.

Sur ces quelques paroles, l'exacte réplique des statues -à cela près qu'il était vivant- sorti de derrière le rideau plutôt énervé et incendia celui qui avait eu le malheur d'ouvrir le rideau. Il finit sa tirade en lançant -dans le vide, à ce qu'il paraissait:

"Et toi, explique la vie à M. Malone, vu que d'après mon trombinoscope, il s'appelle comme ça."

L'une des statues s'anima alors pour en remettre une couche à Gregory qui, décidemment, aurait mieux fait de rester couché ce matin. L'incident oublié -ou du moins mis de côté-, l'enseignant posa sa première question.

"Bon alors, qui sait pourquoi j'ai écrit ça sur le tableau ?"

Persuadée que, si sa réponse était fausse, elle ne risquait rien -du moins rien de plus qu'un flot d'insulte, comme elle venait d'en avoir la démonstration-, elle leva la main pour demander la parole et se risqua à répondre:

"Peut-être parce qu'elle n'est pas indispensable. Du moins, les Moldus ne l'utilisent pas et.. eh bien, ils survivent sans."

(pas taper )

- Refermez immédiatement ce rideau et dites qu'il n'y a rien d'autre qu'une statue de cire derrière, ce serait dommage de commencer l'année en mauvais termes non ?


L'étudiant dévisagea l'enseignant comme s'il sortait d'une autre planète, d'ailleurs c'était probablement le cas. Une expression de franche incrédulité sur le visage, le jeune Malone se contenta d'un: « Euh.. Ok » avant de refermer les rideaux sur le visage du prof. Autant tout, il était pas contrariant lui_ pas volontairement en tout cas. Si le prof était un brin dérangé et voulait faire son cours caché derrière les rideaux, libre à lui. Laissant la le phénomène de foire qui avait de titre de professeur, Greg s'avança dans les rangés et s'installa à côté d'Elena Pinkstone, s'il ne se trompait pas sur le nom de la jeune fille. (Je considère qu'il doit la connaître au moins de vue de Poudlard).

Le brun sortit ses affaires avec la même attitude désinvolte que d'habitude, mais il eut tout juste le temps de sortir un bout de parchemin froissé et une plume que le prof prit la parole.. de derrière le rideau en modifiant de toute évidence volontairement sa voix. Ok..
L'étudiant hésitait entre regardait le tableau et le bureau du prof ou se tenait un chapeau aussi étrange que son propriétaire ou vers les rideaux. De toute évidence, le prof semblait décidé à leur faire croire que c'était le chapeau qui parlait.. Sans commentaire.

Seulement, si Malone pensait avoir échappé à la colère du malade mental, le dit Crazy Murray se rua finalement hors de sa cachette dans un état furibond. L'étudiant contempla la scène avec une perplexité totale alors que l'enseignant déversait sa fureur sur lui parce qu'il avait trouvé sa cachette. Enfin il avait l'impression d'être avec l'un de ses petits frères adoptifs en train de faire une crise. (âge moyen 6 ans)

Il eut seulement un mouvement de recul quand, contre toute attente la statue se mit à lui faire la morale en le traitant de crétin sur les ordres de son créateur. Au moins c'était original comme manière de se faire jeter. Quand ce fut fini, l'étudiant pas complètement remis de sa surprise ne put que réagir. Il aurait peut être du se taire et laisser courir; mais de toute Murray ne semblait pas en avoir fini avec lui, alors quelle réaction plus normale que te tenter de se justifier. Parce que franchement, sa blague, il n'aurait pas eu besoin de lui pour la foirer.

«  Toutes mes excuses, M'sieur Murray. La prochaine fois, vous devriez nous prévenir quand vous faites une blague...comme ça on pourra rire »

L'importun avait déclaré ça avec une innocence troublante. Aucune trace d'ironie dans ses propos, ce qui rendait difficile de savoir s'il se moquait ou non. Bon, évidemment c'était un peu du foutage de gueule, mais comment voulez vous réagir face à un prof pareil, hein ? S'il prenait mal quand ces blagues foiraient c'était vraiment mieux pour la santé de tous les élèves qu'il prévienne. D'ailleurs avec un petit panneau « Rire » quand c'est le moment ce serait encore mieux. L'ancien Gryffondor ne pouvait pas vraiment s'empêcher de réagir devant des accusations si peu légitimes et complètement déjantées.

Alors que Crazy John avait tout juste cessé de l'insulter pour lancer le cours, comme fait exprès, un étudiant choisit ce parfait moment de silence pesant pour entamer la chanson de frère Jacques.. Se retournant, le brun reconnu Jonathan et pour le coup, il peinait vraiment à ne pas partir dans un fou rire. Se retenant de pouffer, le jeune homme, attendit patiemment que son camarade eut fini avant d'entamer sa plaidoirie foireuse et éviter d'être convoqué à la fin du cours. Ou pas.

« Mais M'sieur, techniquement, tant que vous n'aviez pas fait votre entrée, le cours n'avait pas encore commencé, donc vous ne pouvez pas me reprocher d'avoir gêner votre cours. »

Argumentation foireuse. Complètement foireuse même, mais c'était sans doute nécessaire pour coller à la logique du prof. Enfin de toute manière, il avait pas grand chose à faire et puis entre nous, le cours d'étude des moldus, il s'en passait volontiers. Quoi qu'il en soit, un titre de roi des cons ça se mérite et ça s'entretient..

« Quoi qu'il en soit, pour revenir au sujet, je dirais que je ne suis pas totalement d'accord avec votre affirmation. Pour expliquer mon point de vue, je voudrais reprendre l'intervention fort à propos de mon ami Jonathan. Comme il a voulu nous le faire passer par sa chanson, une comptine moldue très connue par ailleurs, la magie en soit n'est pas indispensable puisqu'on peut s'en passer, et il en va de même pour beaucoup d'autres choses, comme chanter par exemple. On pourrait dire que les comptines pour enfant, ça sert à rien, pourtant, sa chansonnette a permis de détendre l'atmosphère du cours, donc elle a tout de même eu son utilité, vous voyez ? »

Gregory marqua une pause, parfaitement conscient que ses arguments douteux susciteraient certainement des réactions mais bon vu la folie douce de l'enseignant, il trouvait que ça allait à merveille avec le reste du cours.

« Par ailleurs, si je prends en exemple votre démonstration, M'sieur Murray; vous avez peut être fait parler votre chapeau depuis le fond de la salle, mais si vous aviez utilisé la magie pour l'animer, comme avec la statue, ça aurait probablement été un peu plus réaliste »

A présent totalement calmé, l'Ecossais s'installa derrière son bureau et croisa les jambes pour mieux écouter ce qu'allaient lui répondre les jeunes gens. La première à tenter une explication fut une jeune fille, qui semblait être miss Reid. Malheureusement pour John, elle ne donna qu'une phrase concise, le genre de réponse que John ne souhaitait pas. Il était évident que la jeune fille n'avait pas assez réfléchi avant de donner sa réponse. Dommage pour elle.

- Vous êtes mademoiselle Reid, n'est-ce pas? Nom étrange pour une jeune fille, vu qu'à votre âge, vous n'en avez pas beaucoup, des rides. Hum… Veuillez m'excuser…Hihihi…Hum…Votre réponse mademoiselle aurait pu être intéressante si seulement vous l'aviez développée. Vous savez, Poudlard, c'est fini pour vous, j'attends donc de vous plus qu'une simple phrase, vous êtes sensés être aptes à réfléchir, alors que là, vous avez juste eu une idée et vous n'y avez pas assez réfléchi, c'est dommage.

Il regretta presque d'être aussi dur avec les étudiants, après tout, c'était leur premier jour de cours et nombre d'entre eux n'avaient encore jamais formulé de véritable réponse à Poudlard. Souvent, une simple phrase suffisait à gagner des points. Sauf que Poudlard, ils en étaient sortis, et l'UMA était plus exigeante, et l'université ne pouvait pas fonctionner comme une école de sorcellerie. Et il n'allait pas commencer à leur faire des cadeaux, car ils en prendraient l'habitude et sortiraient de son cours sans n'avoir rien appris.

Et soudain surgit face au vent, le vrai crétin de cet instant. En effet, un étudiant se leva brusquement de sa chaise, lui expliqua qu'il était nerveux, et se mit à lui chanter une chanson moldue! Enfin pas vraiment une chanson, plutôt une berceuse ou quoi que ce soit que l'on chante aux enfants. Comment connaissait-il Frère Jacques? En jetant un œil sur les informations reçues sur ses élèves, il vit que Jonathan Finch était un sorcier simple, alors comment connaissait-il cette satanée chanson? Il chantait d'ailleurs très mal, d'une voix mal assurée. Il devait se rendre compte qu'il se payait la honte de sa vie, et cela amusait John. Le sourire se transforma en rire, John trouvait cette situation tellement amusante! Ce Jonathan en avait dans le pantalon, il était certes ridicule et il offrait une piètre performance, mais il avait osé le faire. De plus une chanson moldue avait été choisie, alors ce garçon avait tout bon! A part le fait qu'il chantait affreusement mal. John ne parvenait plus à arrêter de rire, des larmes coulaient abondamment sur ses joues et sa mâchoire le faisait souffrir. L'étudiant avait arrêté de chanter, mais Crazy Murray restait le visage collé à son bureau, incapable d'arrêter son fou rire. Ses notes étaient à présent trempées, et il sentait que s'il ne faisait rien rapidement, le sang allait également être de la partie. Mais le problème était là, il n'avait qu'un moyen d'arrêter ce genre de crises, une incantation. Or, il était en train de leur expliquer que la magie ne servait à rien (c'était du moins l'intitulé de la leçon), il ne pouvait pas sortir sa baguette et se soigner avec! Il pouvait encore moins ne rien faire car il pouvait y rester…Il n'y avait dès lors plus qu'une solution.

John se leva d'un coup, la main crispée sur le cœur, le visage affreusement déformé par la douleur, puis s'écroula au sol. Il en profita pour sortir sa baguette de sa poche, la pointa sur sa tempe et commença l'incantation. Il était derrière son bureau, les élèves ne pouvaient pas encore le voir, et le temps qu'ils arrivent, il aurait terminé l'incantation et le fou rire aura disparu. Il eut juste le temps d'éloigner sa baguette de sa tempe pour que ses étudiants ne comprennent pas qu'il venait de s'en servir. Puis, il resta allongé sur le sol, sans bouger, il avait affreusement mal au nez, et en entrouvrant les yeux, il vit une petite flaque de sang, son nez avait du se casser lorsque l'Ecossais était tombé, et encore une fois, l n'avait pas le droit d'user de magie pour se soigner, il allait devoir finir son cours avec du papier toilette dans le nez…Pourquoi avait-il accepté ce poste? Pourquoi avait-il voulu enseigner? Sûrement parce qu'il n'était pas dans son état normal lorsqu'on lui avait proposé le poste…Enfin bon, il avait accepté, et il devait faire de son mieux pour apprendre des choses sur la vie moldue aux jeunes sorciers.

Un étudiant le mit sur le dos et essaya de le réveiller à grand coups de claques dans la figure, John n'étant absolument pas inconscient ressentit la douleur et ouvrit les yeux. Il devait pourtant continuer à jouer la personne qui venait de faire un malaise, histoire de rester crédible. Il demanda à un jeune homme de l'aider à se remettre sur sa chaise, et rassura toute sa classe, leur assurant qu'il allait bien, et que le cours pouvait continuer. Il reposa donc sa question et de nouvelles réponses parvinrent à ses oreilles, notamment celle du roi des emmerdeurs, ce petit con qui faisait foirer les blagues, le fameux Gregory Malone.

- Certes, mais avez vous vu les conséquences de sa chansonnette? J'ai fait un malaise car mon corps n'a pas supporté de rire aussi violemment. Certes, vous ne passez pas à deux doigts de la mort en utilisant la magie, mais désolé votre argument ne tient pas, car la chanson n'a en aucun cas aidé à améliorer l'ambiance, à moins qu'un prof qui passe à deux doigts de la mort vous fasse rire? Quant à mon chapeau, j'avoue ne pas bien vous suivre…Il est vivant, il n'a donc en aucun cas besoin de magie pour se mettre à bouger, ou alors faut arrêter la drogue.

Non mais enfin, pour qui se prenait-il pour affirmer que son chapeau n'avait pas bougé? Etait-il de mèche avec tous ces imbéciles du ministère qui lui répétaient nuit et jour que son chapeau n'avait jamais bougé ni émis le moindre son? Ridicule! John était assez sain d'esprit pour voir que son Chapeau était bel et bien vivant…Il grommela entre ses dents contre cet imbécile qui n'avait rien compris à la vie…Décidément, cette année allait être mouvementée à l'UMA.

Mais la danse des réponses ne s'arrêta pas là. Une jeune fille se leva, elle avait un visage qui lui était familier, peut-être l'avait-il croisée dans les couloirs du ministère. Non, ce n'était pas crédible, elle n'avait pas une tête à se balader allègrement en plein milieu du ministère. Qu'allait-elle sortir comme idioties celle là? John, par acquis de conscience plus qu'autre chose décida d'écouter bien qu'il ne donnait pas cher de la qualité de la réponse. Et là, miracle! Enfin une élève sensée et intelligente! Enfin une élève qui avait cherché à savoir ce qu'il pensait!

- Oui…tout à fait…OUI! VOILAAA! EXACTEMENT! C'EST CA! OUIIIIIIIIIII! VOILA CE QUE C'EST QUE REFLECHIR BON SANG! LES AUTRES FAUT ARRETER AVEC VOS CONNERIES! CE QU'IL FAUT C'EST DES REPONSES JUSTES JUSTES JUSTES JUSTES! LE RESTE C'EST DE L'HERESIE!

John s'interrompit brutalement, il venait de se rendre compte qu'il s'était levé de sa chaise et se trouvait à présent debout sur son bureau. L'émotion, sans aucun doute. L'émotion d'avoir enfin une réponse qui soit constructive, une réponse qui faisait avancer le débat. Ignorant son chapeau qui lui disait de se contrôler, et qui était à présent en train de raconter les 20 plus grandes humiliations de John, l'enseignant descendit prudemment de son bureau et se réinstalla sur sa chaise, puis fit taire son chapeau alors qu'il allait raconter l'extraordinaire anecdote des trois pigeons.

- Votre père vous dites? Ne vous reconnaissant pas, je dois vous avouer que je ne vois pas qui est ce grand homme, mais attendez deux secondes, je vais jeter un œil sur mon trombinoscope.

Il y jeta effectivement un œil, Doeringer…Ce nom lui disait vaguement quelque chose…Jethro! Un homme impassible, droit, sûrement un militaire…Mais John n'avait aucune idée de l'emploi qu'il avait au ministère, car c'était bien là bas qu'ils s'étaient rencontrés et avaient discuté un bon nombre de fois. Pourtant, pas une fois Doeringer n'avait dit le poste qu'il avait au ministère, et John n'avait jamais pris la peine de chercher une liste des employés. Il le regrettait à présent, sa fille avait mentionné son père, et John n'avait rien à dire sur lui à part qu'il avait dit un jour qu'il aimer se promener pieds nus sur la plage. Pathétique.

- Ah oui…euh…votre père…qui est aux cieux…que son nom soit sanctif…euh désolé je m'égare…euh…passez lui le bonjour…Et j'espère être à la hauteur de la présentation qu'il vous a fait de moi…

Mal à l'aise, John cherchait nerveusement ses notes pour savoir par quoi enchainer. La Doeringer, elle savait répondre, mais elle savait aussi aborder des sujets susceptibles de mettre mal à l'aise son interlocuteur. Très intelligente cette gamine, sûrement une ancienne Serdaigle.

Ce fut Granger qui le sauva, décidant de prendre à son tour la parole. Risque intéressant pour la née-moldue dans la mesure où elle devait avoir une grande connaissance du monde moldu et que par conséquent, John allait être beaucoup plus exigeant avec elle. Mais elle était prévenue, elle répondait donc en connaissance de cause, et c'est cela qui rendait sa prise de parole intéressante. L'ancienne Gryffondor était connue pour son savoir encyclopédique, mais était-elle réellement intelligente? Savait-elle adapter ses réponses en fonction de l'assistance?

- Assez intéressant miss Granger. Cependant, je trouve dommage que vous ayez, pardonnez moi l'expression, le cul entre deux chaises. C'est intéressant de dire que la magie facilite la vie, car cela est vrai, par contre dommage que vous vous mettiez à dire ensuite que la magie a des limites. J'aurais préféré que vous restiez sur la même idée, que vous la défendiez bec et ongles. Pourtant, il y a une chose extrêmement importante dans ce que vous venez de dire, j'y reviendrai plus tard. Bon, d'autres réponses?

Personne ne se leva, ni ne prit la parole, John considéra donc cette absence de réponse pour un non. Il allait enfin pouvoir expliquer la fameuse phrase écrite sur le tableau. Ils pensaient lui avoir cloué le bec avec leurs réponses, mais loin de là, le professeur Murray a toujours quelque chose à dire.

- Comme vous vous en doutez pour la plupart, cette phrase au tableau avait pour but premier de vous faire réagir. On ne peut pas être aussi extrémiste, la magie a du bon, mais elle a aussi du moins bon. Comme l'a dit miss Doeringer, les moldus s'en passent, avec brio même, puisqu'ils parviennent presque à chaque fois aux mêmes résultats que nous. Mais personne ne s'est aventuré à dire que dans certains domaines ils nous surpassent complètement. Je pense notamment à la communication. Nous envoyons des lettres qu'il faut écrire, puis envoyer. Ensuite l'interlocuteur écrit la sienne. Plusieurs jours se passent entre le moment où vous envoyez votre lettre et celui où vous recevez une réponse. Alors que les moldus eux ont depuis plus d'un siècle un moyen facile pour s'entretenir en direct avec la personne de leur choix. Cette invention est le téléphone. Je vais vous montrer quelques images avec mon retro projecteur. Je vais baisser la luminosité pour que vous voyiez mieux. Attention, pour les peureux, ça va être tout noir!

La lumière baissa jusqu'à plonger les élèves dans l'obscurité. Défilèrent alors des photographies inanimées d'un étrange appareil formé d'une boites avec des chiffres dessus et d'une sorte de banane avec les bouts ronds. C'était le fameux téléphone moldu. Après avoir montré quelques photos, la luminosité augmenta pour pouvoir laisser au professeur l'honneur de voir ses élèves.

- Donc, à votre avis, comment fonctionne cette machine? Ah au fait, pour la question précédente, je donne 5 points à miss Doeringer, 3 à miss Granger, et 1 chacun au sieur Malone ainsi qu'à miss Reid. Ah euh…Pour la chanson je donne 3 points de prise de risque à monsieur Finch, et retrait de trois points pour la mauvaise interprétation. Ce qui nous fait un total de 0. Dommage monsieur Finch, ce sera pour une prochaine fois.

[HJ: désolé ce n'est pas terrible mais j'ai peu de temps et je voulais poster! Et au fait Charlie, aucun souci ! ]

Au revoir chères vacances, Au revoir temps chaud et ciel bleu.
Bonjour rentrée, Bonjour pluie et feuilles mortes.

Joshua regarda l'homme avec deux petites traces de sang sous le nez qui était debout sur le bureau. Elle haussa un sourcil, mais ça ne l'étonnait pas vraiment. C'était un fait, alcools, drogues et médicaments ne faisaient pas bon ménage.

C'était la première fois qu'elle avait un cours pareil, et bien qu'un peu flippant, il fallait avouer que ça avait le mérite de la mettre de bonne humeur, et ce, malgré la fin de l'été. De toute façon, l'été, Joshua l'avait passé toute seule -ou du moins aussi seule que l'on peut être avec des employés de maison dans tous les coins- pour la première fois de sa vie. Sans parents, et elle n'avait pas vraiment eu de vie sociale non plus, préférant peindre et ruminer ses mauvais souvenirs dans des endroits peu fréquentés.
Alors l'Etude des moldus, avec ce prof complètement taré qui parlait avec son chapeau, cet élève qui chantait, d'une voix plus ou moins juste, une petite berceuse, c'était comme une tache de couleurs vives sur une toile grise. Vives, et même un peu trop psychédéliques.. Voir son prof faire une pseudo-crise cardiaque pour s'être trop marré, et puis se relever, presque en meilleur forme qu'avant, ça faisait quand même un peu peur.. C'était plus un rails de coke qu'il avait pris, c'était le chemin de fer complet.

Joshua l'écoutait attentivement ce Monsieur Murray, en prenant des notes au stylo-bille et en surveillant d'un oeil les doubles de cire ensorcelés -comble de la joie pour la brunette- de l'homme sus-cité. Surtout celui qui était près d'elle en fait. Trop près d'elle. Avec la chance qu'elle avait, elle se ferait au moins taper dessus avant la fin de l'heure. Un peu trop pessimiste, vous le pensez vraiment ?
Le Fou éteignit la lumière, et Joshua soupira.. Elle n'aimait pas vraiment être dans le noir. Elle n'aimait pas grand chose.
Les diapos la surprirent, car les images ne bougent pas. Des vraies photos moldues ! C'était.. des téléphones ! Intéressant ! La brunette n'avait jamais suivi le cours d'étude des moldus auparavant, alors tout pour elle était une découverte. Oh, évidemment, en ex-Serdaigle qu'elle était, elle avait lu quelques livres qui en parlaient, mais, chose plus surprenante, elle n'avait presque rien compris. Elle avait donc beaucoup de choses à rattraper par rapport aux autres.. Autres qui, en plus, étaient super calés sur ce sujet !
Joshua avala sa salive quand Elena Pinkstone se mit à parler d'ondes radio, et d'interphone. Mais c'était quoi tout ça ?! Elle avait beaucoup, beaucoup de choses à rattraper.
Elle soupira et jeta un coup d'oeil à son cousin. Il ne devait pas avoir les mêmes problèmes, lui, puisque sa mère était moldue. Il avait même pris l'avion pour faire le trajet Canada Grande-Bretagne !

Soudain, elle eut une révélation sur le téléphone.

"Dis, Matt', ça fonctionnerait pas avec de l'électricité ?" murmura-t-elle au blondinet sur son côté.
C'était bien un truc de moldus, l'électricité. Ils en mettaient partout. Une passion pour les électrons qui se baladent, sans aucun doute.

C'est à ce moment-là que Pinkstone lâche une bêtise énoooooooooorme. Mettre les moldus au courant de l'existence du monde sorcier ? Joshua ne peut s'empêcher de sourire en levant les yeux au ciel. Et puis quoi encore ?

Le cours d'étude des moldus promettait d'être grandiose ! Son père lui avait déjà parlé de John Crazy Murray, un homme très étrange et difficile à suivre. Ce cours allait devenir une véritable foire ! Mais surement qu'ils allaient apprendre pour de vrai la vie des moldus. Charlie avait attendu avec impatience ce premier cours. Mais en même temps il était nerveux. Il avait réussi à éviter son frère et ses deux acolytes depuis le début des cours, vu qu'il était en troisième année...mais là, dans ce cours-là il allait être avec les premières années... il y avait donc de bonne chance d'être dans la même classe qu'eux ! Il voulait leur faire la « surprise » ses parents ainsi que ses frères avaient promis de garder son retour à l'UMA secret jusqu'à ce qu'il rencontre l'un deux dans un cours ou dans un couloir. C'était un peu puéril de sa part, mais la situation était tout de même trop étrange pour passer outre. Arrivé devant la porte, il vit qu'effectivement cela allait être dans se cour que son anonymat allait ce terminé. Son sixième frère était présent : Harry. Bien qu'il ne soit pas du tout du même sang, Harry était son frère au même titre que Ron. Ce jeune homme avait passé toutes ses vacances depuis ses onze ans avec sa famille, il avait pleuré les mêmes morts et fêter les mêmes événements. Il avait partagé les peines et les joies de sa famille, comme un membre à part entière...de plus sa mère l'avait littéralement adopté. Un peu plus et c'est Harry Weasley qu'il allait falloir l'appeler... quoique sa petite sœur allait finir par prendre le nom Potter... ça revenait au même ! Décidé à rester le plus possible incognito auprès de son frère, il entra en même temps que plusieurs autres élèves, rendant ainsi impossible de le reconnaitre. Rapidement il allait s'installer à l'arrière.

Sérieusement son père n'avait pas mentit ! Les statuts de cire, le chapeau qui parle... vraiment ça promettait ! Le prof n'avait pas parlé plus que trois minutes qu'il sortit de sa cachette en hurlant. Incendiant le pauvre jeune au passage ! S'en suivi dans concourt de circonstance assez rocambolesque...allant jusqu'à une supposée crise cardiaque du prof... était-elle vrai ou fausse ? Vraiment il n'allait pas s'ennuyer dans ce cours. Même Hermione le fit rire -discrètement bien sûr- avec sa parfaite imitation de Rogue... vraiment Harry était trop nerveux... ou traumatiser à vie par ce prof ! Finalement, l'ambiance sembla se calmer un peu. Hermione-je-sais-tout fit à nouveau surface, mais il s'y attendait. Pour une fois il pouvait réellement la voir à l'œuvre, pas juste écouter les récits de ses frères. Vraiment cette année allait être riche en information et expérience de toute sorte... Il eu un léger frisson quand le prof ferma les lumières, toutes ces statuts éparpiller dans la salle ça donnait froid dans le dos !

Les diapos montraient un téléphone. D'ailleurs Harry en fit une très belle description. Charlie se souvenait de l'essai que son père avait fait quelque année auparavant. Fred et George lui avait raconté dans une lettre les aventures de Ron et du « félétone » Il en avait pleuré de rire en lisant cette lettre ! Tout y était les hurlements de Ron dans le combiner, agrémenter à grand renfort de description "made in jumeaux Wealsey", les conseils pas si pratique que ça de son père et même le découragement plus qu'évidant de leur mère... Que de bon souvenir... il se demandait si Harry s'en rappelait aussi. Il allait prendre la parole et faire son effet de surprise par la même occasion, pour expliquer les désagréments encouru lorsqu'un sorcier utilise un téléphone pour la première fois sans en comprendre le réel fonctionnement lorsqu'une jeune fille se mit à parler. Si son complément d'information sur les téléphones, était très pertinent, son commentaire à la fin laissait à désirer. En fait, Charlie pensait qu'elle était folle. Complètement ! Il ne pu s'en empêcher il ouvrit sa grande bouche...

- Franchement non ! Si les moldus ne doivent pas être au courent de notre existence c'est qu'il y a des bonnes raisons ! Personnellement je n'ai absolument rien contre les moldus, leurs inventions et tout, même qu'ils peuvent être beaucoup plus avancés que nous sur certains points, mais de là à les mettre au courant ? Tu as pensé deux secondes, qu'ils étaient plus de six milliards ? Et qu'ils ont profondément peur des différences ? Que penses-tu qu'il va arriver hein ? L'inquisition ça ne te dit rien ? Personnellement, je crois que c'est mieux ainsi. Pas besoin de mettre un peuple complet au courent de notre existence pour s'inspirer de leurs inventions ! Nous pouvons très bien le faire seul ! Encore faudrait-il s'en donner la peine bien sûr...

Ce rendant enfin compte de son éclat, Charlie se tut. Il s'enfonça dans son siège, un air contrit au visage...non mais qu'est-ce qui lui prend ? n'est-il pas censé être dans les plus vieux- et mature??- des étudiants de l'UMA ? Ce genre de truc ne devrait pas arriver. Vraiment des jours, il ne valait pas mieux que Ron ! Au moins, il n'avait pas gueulé comme un putois lui... il s'était exprimé plus ou moins calmement !

- Je vous demande pardons, Professeur Murray pour ce dérangement au cours.

Erf... pour la discrétion on repassera ! Au moins, il savait encore comment se montrer poli envers un prof !

Errant dans les couloirs, sac sur le dos et emplois du temps dans la main, Tomas chercha la classe où allait se donner le cours d'Etude des Moldus. Ce cours, il adorait. Il avait bien grandis dans le monde moldu, mais ce qu'il avait apprécier à l'école c'était la façon dont les sorciers voyaient le monde des personnes comme sa mère. Il avait une vision des chose particulièrement hilarante! Il se souvenait d'ailleurs de son premier devoir! "Qu'est-ce-que le café?" Tomas en avait rit pendant des semaines! Son professeur - un grand homme! Oh oui! Un grand homme!- voyait le café comme une boisson de rituel. Pour lui, le matin était synonyme de café pour les moldus! C'était un étrange rituel barbare, mais intéressant, avait-il ajouté, durant lequel le moldu sacrifiait divers douceurs dans le liquide chaud! Et selon la nature du sacrifice cela allait dépendre du bon fonctionnement de la journée.

Rien qu'en se souvenant de cela, Tomas recommença à pouffer de rire tout seul dans les couloirs. Oh oui! Quel bon cours! Il espérait que le prof qu'il aurait cette année soit un petit rigolo dans le même genre!

C'est cinq minute en avance qu'il arriva en classe et alla s'installer, seul, au deuxième rang. Stratégiquement, la meilleur place! Ni trop prés, ni trop loin.

Aprés un moment, une voix- sortie de nulle part- parla. Qui se faisait prendre pour le ... chapeau? qui se trouvait sur le bureau. Ah? bien.... OK.

- Désolé, mais là... J'ai plus envie. J'avais prévu un cours sublime, et à cause d'un petit con, j'ai plus envie. Oui, parce qu'un crétin s'est cru plus malin que les autres, il a regardé derrière le rideau et voilà. Mais tu sais ce que t'es ? T'es le roi des cons, au pays des emmerdeurs ! Tu me casses toute mon entrée, je m'étais appliqué dessus bordel ! Et t'es qui pour foutre en l'air le boulot des autres ? Mais allez-y tous, pourrissez mon cours vu que ça vous plaît tant ! Et tant que vous y êtes, dites que j'ai mauvais caractère ! Alors que bon, le train pour Londres avait cinq minutes de retard, je n'ai rien dit ! À midi, le poulet était tiède, je n'ai rien dit [...]

Ah! Il était là le prof! La tirade de "je n'ai rien dit", fut plus que suffisante pour que Tomas apprécit déjà le professeur.

* Ça promet! Parfait!*

Le reste de son cours spectacle confirma sa première impression. Il resta donc attentif.

- Assez intéressant miss Granger. Cependant, je trouve dommage que vous ayez, pardonnez moi l'expression, le cul entre deux chaises[...]

Tomas se cacha le visage dans ses mains, secouer par un rire silencieux.

*Oh mon Dieu! Ne pas rire! Surtout ne pas rire!*

° Excusez-moi professeur. Je n’aimerais pas vous contredire, mais je doute que les sorciers se contentent des hiboux pour communiquer entre eux. Même le plus simple des sorciers peut utiliser aisément sa cheminée pour communiquer en direct avec un autre sorcier même à l’autre bout de la planète[...]

Voilà quelqu'un venait de dire ce qu'il avait en tête, mais bon temps pis, il aurait une autre chance.