Une nouvelle ballade dans le calme apaisant de la forêt.

Adanedhel n'avait pas eu le temps de répondre à la provocation de Sebastian, qui l'avait brusquement emmenée vers la lisière. Elle avait pénétré sous les arbres et, immédiatement, les deux adolescents avaient été englobés par l'obscurité poignante des grands pins qui formaient l'entrée de la forêt. Toujours intrépide, la Serdaigle entraîna le Serpentard dans le couvert des bois et retrouva le chemin qu'ils avaient empruntés deux jours plutôt pour aller à la clairière. Cette clairière, ils l'avaient découvert par hasard. Elle avait été leur refuge quelques temps et les deux adolescents l'avaient bien apprécié... La journée avait été joyeuse, jusqu'au moment où un arbre s'était écrasé sur leur chemin...

*Si un arbre s'avise de tomber... Je le tues...*

*Excellente résolution, ma chère !*

Elle espérait que, cette fois ci, les arbres leur foutrait la paix... Mais elle était parée à toute éventualité.

Sebastian, totalement insouciant des quelconques chutes des arbres vu qu'à présent Adane avait l'air d'être sur ses gardes, essayait juste de suivre le vif pas de la jeune fille. Elle le traînait presque par la main. Il faut dire qu'il avait encore quelques reliefs de l'arbre sur la jambe, et qu'il avait un peu de mal à courir. Ils arrivèrent rapidement à la clairière, qui les avait marqué ce qui avait permis que les jeunes n'oublient pas le chemin. Sebastian retint Adane par la main. Et lui demanda...

"On reste ici, où on continue sur le chemin comme on l'avait fait la dernière fois ?"

Adanedhel le regarda dans les yeux et lui répondit du tac au tac :

"Comme tu veux... Réfléchis bien... Tu as une jambe bandée... Ici, on s'allongerait en allumant un feu... Si on continue, faudra marcher, évidemment, esclader un tronc d'arbre à moitié calciné, en passer un autre que j'ai fais tomber en balançant une moitié de tronc... C'est toi qui vois si tu t'en sens capable..."

Elle lui lança un regard perçant et remarqua ensuite le cercle de pierres un peu noircies qui avait servi à abriter le feu la dernière fois...

"J'ai l'impression d'être un imbécile quand tu dis ça comme ça."

Il regarda à son tour le cercle de pierres noircies, et il commença à s'activer, lançant des accio à tout va. Après avoir, rassemblé assez de bois dans le cercle, il lança un puissant incedio, et une grande langue de feu sortit de sa baguette, pour créer un feu de camp assez grand. La fumée était assez clair. Heureusement, Sebastian n'avait pas pris de bois avec trop de sève. Puis il se retourna vers Adane.

"Tu es douée en Méta ? Parce que là je me sens pas lancer un nouveau sort. Les accio m'ont un peu fatigué."

Adanedhel secoua la tête à Sébastian pour lui dire que non, il n'était pas idiot, il n'avait simplement pas réfléchit - ils veulent toujours dire beaucoup ,de choses, les signes de tête d'Adane... -. Elle le regarda allumer un feu d'une taille appréciable et sans fumée. Ensuite, le Serpentard lui demanda si elle était douée en métamorphose...

"Je me débrouille, quoi... Pourquoi ? Tu veux que je métamorphoses quoi ?"

Lui demanda-t-elle en sortant sa baguette.

Il lui montra la bûche. Et en faisant un sourire, il lui dit :

"Je pense que ça serait plus confortable de la transofrmer en canapé ou quelque chose de ce genre. Bon je sais que j'ai des goûts de luxe. Mais une bûche, c'est quelque peu douloureux...Tu penses pouvoir le faire ?"

Le regard de Sebastian montrait son doute à pouvoir lui-même faire ce genre de chose, mais elle était tout de même en secode année, ils avaient peut être appris cela...

Adanedhel regarda la bûche à son tour et lança un regard surpris à Sebastian... Cependant, elle ne se démonta pas et leva sa baguette.

"Je te préviens tout de suite... Je n'ai jamais appris... Mais je veux bien essayer... Faudra pas te moquer si je rate..."

Adanedhel pllongea son regard sur la buche et se concentra. Il n'était pas question de passer pour une idiote... Elle chassa toute autre pensée de sa tête et visualisa la bûche, qui se transformait peu à peu en canapé orné de coussins. Son regard s'égara sur Sebastian au moment où elle agitait sa baguette et la bûche se transforma en un tas de coussins.

*Ah non, c'est pas vrai ! Faut que je reste concentrée !*

"Attends, attends..."

Lui fit-elle pour qu'il ne fasse pas de commentaires. Elle focalisa toute sa pensée sur la rangée de coussins et la vit se transformer en canapé. Elle agita sa baguette et ferma les yeux, se concentrant de toutes ses forces. Quand elle ouvrit les yeux, un canapé de taille suffisante pour deux, recouvert d'une couverture aux couleurs vives et de quelques coussins était apparut.

"Aaaah ben valaaaa !"

"Aaaah ben valaaaa !" fit Adane. Affolante, complétement affolante. Et après elle sort qu'elle est aps douée, enfin on va pas lui dire, elle va pas être contente. Sebastian le visage fermé, alla sur le canapé, et fit signe à Adane de le rejoindre.

"Alors, ça va, tes petites vacances se sont bien passées ?" lui demanda-t'il, un peu curieux.

Il était affalé, paresseusement sur le fauteil. Attendant qu'Adane s'install à ses côtés.

*Aaah mortel ces coussins, je vais m'endormir moi...*

Adanedhel vit une légère surprise se peindre sur le visage de Sebastian, mais il la câcha bien vite... Elle ne comprit pas ce qu'il valait uen telle surprise, mais elle ne dit rien... Le garçon de Serpentard s'installa dans le canapé improvisé, auquel Adane commençait à trouver des milliers de défauts et lui demanda comment c'était, ses "petites vacances". Prenant un air déçu, elle s'installa près de Sebastian et lui répondit :

"Atroce... Au lieu de vacances,j'ai eue droit à un stage intensif chez des dizaines et des dizaines de Psy... J'ai cru que j'allais tous les tuer... J'ai refusé de leur parler... Résultat ils veulent tous me revoir... Je risque donc d'être absente encore de nombreuses fois... Car ma mère y compte bien, que j'y ailles..."

La jeune fille poussa un soupir surprenant et frappa dans un cousisn qu'elle trouvait trop grand et finit par demander :

"Et toi ?"

"J'ai trouvé que la Russie était un peu froide, mais sinon c'était parfait. J'ai vu le plus grand Stade de Quidditch au Monde à Moscou. Les Russes sont vraiment des passionnés de ce sport, presque autant que les Brésiliens du Foot. Enfin, moi c'était la joie, contrairement à toi. Par contre, pourquoi t'as besoin de psys, je comprends pas. T'es un peu excessive, et assez prompt à la colère mais c'est tout."

Il la regarda avec un air interrogateur. Etrange qu'elle ait besoin de voir un psy. Ou que l'on dise qu'elle en a besoin. En fait, même pas étrange, assez stupide. La personne qui lui force doit pas comprendre que c'est ce qui l'enerve encore plus.'Fin bon.

Adanedhel prit un regard rêveur en entendant parler du plus grand stade de Quidditch au monde et se jura de le visiter, tôt ou tard... Ilm était vrai que, la Russie, ça devait être très froid... Quan il lui dit qu'il ne comprenait pas pourquoi elle allait voir une psy, elle s'exclamma :

"Ah, merci ! Je ne sais pas pourquoi ma mère s'obstine à m'envoyer en voir... Vu que je ne leur parles pas... Peut-être qu'elle me trouve trop renfermée... Ou simplement qu'lele pense que le fait d'être sorcière a dû m'abîmer la tête..."

"Certains de mon entourage dirait que c'est d'être un cracmol qui nous abime le crâne...Enfin chacun ses propres idées. Mais ce qu'il en reste, c'est que tu es peut être renfermée avec les autres mais avec moi, absolument pas...bien au contraire..."

Toujours affalé, il avait recommencer à fermer les yeux paresseusement tout en écoutant calmement la réponse de la jeune fille.

Adanedhel soupira d'un air amusé à la remarque du jeune garçon et s'allongea un peu sur le canapé, rejetant la tête en arrière. Elle soupira à nouveau puis glissa :

"Tu as sûrement raison..."

Elle ne dit rien de plus, ne souhaitant pas le moins du monde s'enfoncer encore un peu plus...

"Bien sûr que j'ai raison. J'ai toujours raison." fit-il le sourire aux lévres, pour détendre l'atmosphère. Il rouvrit les yeux, et la regarda. "Tu crois pas ?"

Il eut un petit rire, et regarda ses chevilles, puis toucha son crâne.

"Non, c'est bon, rien a gonflé....Enfin je crois..."

Toujours sourire aux lévres, il laissa retomber sa tête, et ses yeux se fermèrent tout seul. Il ne dormait pas, mais c'est étrange comment il pouvait être fatigué....

Adanedhel secoua la tête d'un air exaspéré qui sonnait faux et lui répondit d'un air calme :

"Mais oui, si tu veux..."

Au moment où il se tâta le crâne en annonçant que rien n'avait gonflé. D'un air de franche surprise, la jeune fille y frappa trois fois et dit :

"Ah non... Mais par contre ça sonne creux !"

Elle se leva d'un bond, prête aux représailles... Mais Sebatsian semblait fatigué... Si fatigué...

Sebastian reçut les deux coups avec surprise. Il vit Adane se lever rapidement, et trop fatigué il ne se leva pas. Il était vraiment fatigué, une bonne nuit de sommeil serait la bienvenue. Enfin...

"Je t'aurai un jour, ne t'inquiètes pas."

Malgré sa fatigue, il se leva, et s'approcha de la jeune fille, pacifiquement. Il lui dit rapidement :

"Et si on bougait un peu, si je reste là je vais m'endormir. Tu ne crois pas ? Je sens que je suis un peu fatigué..."

Adanedhel fut surprise que le garçon ne cherche oas à la poursuivre et lui dit d'un ton ironique :

"C'est ça, j'attends ça avec impatience..."

Alors qu'il se levait, elle fit un pas en arrière, juste au cas où, et il lui demanda si ils pouvaient bouger.

*C'était bien la peine que je me tues à te faire un canapé, spèce d'enf**** *

Elle acquiessa du chef et demanda :

"Ok... Mais on va par où ?"

"Si on allait vers le chêne. Pas longtemps juste pour me dégourdir les jambes. Ensuite je désillusionnerais le canapé, pour qu'on puisse revenir ici de temps en temps, et on rentrera. Les bois n'abritent plus que des arbres à présent. Voldemort a réussi à entrer dans le château. Il ne doit pas être loin. Et si moi je ne crains rien, car il hésitera à tuer un sorcier de sang-pur, je ne sais pas pour toi. Et tu as beau être forte par rapport aux élèves, Voldemort est un trop gros poisson...bien trop gros. Enfin...D'accord pour le programme ?"

Adanedhel tint Sebastian sous un regard d'une froideur extrême puis laissa plâner un long silence avant de dire lentement, très lentement, en détachant chaque syllabe :

"Je n'aie pas peur de Voldemort, pronnoncer son nom ne m'effraie pas. Qu'importe que mes parents soient moldus et les tiens sorciers ? Qu'importe si cet homme qui se fait appeller Seigneur des Ténèbres me coinçait dans un couloir ? Je ne me laisserais pas tuer, quelle que soit la force de mon ennemi..."

Ses paroles montraient que l'élève bénéficiait d'un courage et d'une détermination, mais également, si on cherchait entre les mots, on voyait qu'elle savait que l'homme dont elle parlait était extrêmement puissant et qu'elle ne doutait pas une seconde de pouvoir réchappe rà un combat rapproché. Mais jamais elle ne laisserait ses origines l'handicaper.

"Mes parents sont des gens tout à fait respectables et je n'accepterais pas qu'un homme, mage noir ou non, insulte leur image..."

Elle inspira à fond. On sentait qu'elle pensait ce qu'elle disait... Mais, qu'au fond d'elle même, elle avait peur... Même si elle ne l'avouerait jamais... Elle finit par reprendre sa voix normale pour dire en un soupir :

"Ouais, OK..."

Elle désillusionna le canapé d'un coup sec de la baguette, bien qu'elle aurait trouvé aussi pratique de le réduire et de le garder dans sa poche... Son regard était vague. Elle ne voulait pas penser à ce qu'elle venait de dire... On sentait une intense tristesse, pourtant retenue avec force. La jeune fille redressa brusquement la tête, le regard à nouveau flamboyant de détermination, et marcha jusqu'à Sebatsian, en direction du chêne.

Sebastian secoua la tête devant le caractère d'Adane. Avec une lenteur et une diplomatie qui ne le caractérisait que depuis qu'il connaissait la jeune fille, il dit :

"Je ne partage aucunement les idées de Voldemort. Je sais absolument que tu es assez courageuse pour l'affronter. Je ne doute absolument pas que tes parents soient des gens très bien. Au contraire. Mais je parle pour ta sécurité. Laisse un peu ta carapace de côté quand tu es avec moi. Tu n'as pas besoin de m'impressionner, j'ai déjà assez de respect pour toi."

Il rejoignit la jeune fille, et commença à avancer avec elle vers le chêne qui lui était tombé dessus.

Adanedhel marchait, tête haute et baguette en main - on sait jamais... Dès fois que Voldemort se pointe au milieu de la forêt interdite... -. La présence de Sebastian à ses côtés avait un effet étrange, à mi-chemin entre la protection, l'effet apaisant et l'incommodation... Mais elle s'y faisait...

"Je ne chercha pas à t'impressionner... Je voulais juste que te le saches... Mourir en combattant pour mes idées ne m'effraie pas tant que ça..."

"Ca ne m'effraie pas non plus. Bien au contraire. Enfin, maintenant, soyons sur nos gardes. Mieux vaut ne pas se faire attaquer par surprise. Et le seul moyen d'empêcher ça, c'est d'être prêt."

Sa fatigue avait presque disparut, il était alerte la baguette presque tombante, mais le poignet ferme. Son regard était fier, et alerte. Un vrai petit guerrier.

Adanedhel fit faire un petit saut périlleux à sa baguette et la rattrapa, lançant des regards furtifs autour d'elle. D'un air volonatire, elle dit :

"Que quelqu'un essaie de nous attaquer par surprise et il va s'ne prendre plein la tronche..."

Elle lui lança un regard légèrement violent avec un sourire sauvage et, l'espace d'un instant, ses yeux semblèrent briller d'un éclat rouge.

Sebastian eut un sourire complétement sadique, et en voyant le regard de sauvageonne d'Adane, il comprit qu'elle était pas mieux.

"Je peux peut être mourir vite face à un mangeemort, mais il est certain qu'il se rappellera de moi quelques temps..."

Puis soudain, il cessa de sourire, reprenant a vigilance, et un sérieux total.

"C'est pour ça queje veux devenir puissant. Jamais faiblir devant qui que ce soit. Personne. Et voilà qu'en fait, je me rends compte que la mort est proche. Si proche qu'elle atteint Poudlard. Pauvre Chausson."

Adanedhel avait toujours ce sourire étrange et inquiétant sur les lèvres. Connaissant l'élève - qui ne souriait jamais - c'était plutôt maivais signe... Aux paroles de Sebatsian, elle ajouta avec sa franchise habituelle et déconcertante :

"Je ne les laisserais pas te tuer non plus... Je peux te le jurer..."

Puis elle acquiessa à ses paroles... Soudain, son regard devint triste... Très triste... Elle dit d'une voix plus calme qu'à l'ordinaire :

"Tu es déjà puissant... Et il est rare que nous faiblissions... Combien de fois as-tu pu me le reprocher, d'ailleurs ? La mort nous cottoie tous lesjours, même en temps de paix... Il est vrai qu'elle est plus proche, mais... Evites de parler du professeur Chausson, s'il te plaît..."

Monsieur Chausson était, en effet, enfin avait été son directeur de maison... Bien que sévère avec elle, elle l'avait apprécié... Et sa mort lui avait fait un choc...