Lynn sachant qu'il lui restait un peu de temps avant l'arrivée du juriste, elle retourna à son amulette. Son appartement était toujours en ordre et elle ne craignait pas le jugement du directeur. Elle put y graver une poignée de symbole avant qu'on ne sonne enfin à la porte. Elle alla ouvrir, légèrement nerveuse:

"Bonjour Monsieur Hawkesworth." Le salua-t-elle.

Il lui tendit un ballotin de chocolat qu'elle accepta avec surprise:

"Merci, il ne fallait pas." Sourit-elle, attendrie par cette marque de délicatesse.

Elle se décala pour l'inviter à entrer et referma la porte derrière eux.
Il lui expliqua alors l'objet de sa visite et elle se détendit.

"C'est très aimable de votre part. J'avoue que je me suis un peu inquiétée. Je craignais que vous n'ayiez de mauvaises nouvelles."

Le cercle de rune s'étalait juste devant la porte d'entrée. Il était dans un état impecable. Lynn en prenait particulièrement soin. L'emplacement était idéal. Elle pouvait le voir depuis le salon et même depuis sa chambre si elle laissait la porte entrouverte, et elle pouvait aisément le cacher sous un tapis lorsqu'elle n'était pas seule.

"Mais je vous en prie, venez vous asseoir." L'invita-t-elle en chassant Kitty de l'unique fauteuil disponible. "Je peux vous offrir quelque chose à boire ?"

Elle déplaça son plateau de travail sur le buffet où trainait déjà une paire d'amulettes terminées qui n'attendaient plus que leur nouveau propriétaire.

"J'ai quelque chose pour vous."

Elle s'éclipsa quelques instants dans sa chambre et revint avec deux paquets:

"Je ne savais pas si j'aurais l'occasion de vous les offrir... mais je les aurais gardé jusqu'à notre prochaine rencontre. "

Lorsqu'elle avait fait ses achats de Noël, Lynn avait pensé au juriste. Elle ne l'avait pas revu depuis qu'il avait créé le cercle de runes, mais elle pensait souvent à lui. Quelles que soient les raisons qui l'avaient finalement poussé à l'aider, elle n'oubliait pas qu'il lui avait sauvé la vie et elle se sentait particulièrement redevable envers lui. Sa gratitude était au delà des mots, mais elle pouvait bien lui offrir un présent. D'autant que l'argent n'était pas un problème.

Le premier paquet était petit, de forme carrée à l'emballage simple mais de bon goût. Il contenait une cravate du meilleur tailleur sorcier de Londres. Lynn avait choisi un noir mat ponctué de minuscles rayures grises quasiment imperceptibles. Elle l'avait trouvée sobre et classe, deux qualités qu'elle aurait volontier accordée au directeur, raison pour laquelle elle l'avait choisie.

Le second paquet était long et rectangulaire et contenait l'un des meilleurs whisky pur feu qu'on puisse trouver. Une bouteille de la reserve speciale du marchand chez qui elle s'était rendue. Elle-même ne buvait pas et elle ignorait si le juriste consommait cet alcool, mais elle avait estimé que dans le cas contraire, il saurait en faire bon usage.

Lynn lui offrit un sourire penaud lorsqu'il lui demanda ce qu'elle pouvait lui servir:

"De la bierreaubeurre ?" Proposa-t-elle. "Je peux aussi vous faire un café mais je crains de n'avoir rien de plus fort."

Elle se rappela alors des présents qu'elle comptait lui offrir et s'éclipsa dans la chambre. Lorsqu'elle revint, le juriste se relevait. De toute évidence il venait de vérifier la solidité du cercle de rune. Ne faisant aucune remarque à ce sujet, Lynn estima qu'il n'y avait pas d'inquiétudes à avoir de ce côté là et tendit deux paquets à son invité avant de s'asseoir sur l'accoudoir de son canapé pour le regarder les ouvrir. Elle fut ravie de constater qu'elle avait bien choisi et acquiesça lorsqu'il lui conseilla de faire attention à ses dépenses:

"Vous avez raison, mais rassurez-vous, je suis raisonnable. Je n'ai aucun frais à Poudlard et comme je suis propriétaire de cet appartement je n'ai que quelques taxes et factures à payer. La majorité de mon héritage est toujours intacte et a été placé. Le reste investit dans des valeurs sûres. Et puis ce n'est Noël qu'une fois par an !" Ajouta-t-elle en souriant.

Quoi qu'il en soit, elle lui était reconnaissante de se préoccuper d'elle. Lawrence était pour elle ce qui se rapprochait le plus d'un parent. Après l'exemple désastreux qu'elle avait eu de sa mère et de son père, puis par la suite de Torin, Lynn n'avait jamais été autant soulagée que lorsqu'elle avait été émancipée.

Mais elle restait une adolescente au passé effroyable vivant avec une épée de Damoclès au dessus de sa tête, et une présence adulte et responsable la rassurait. Elle aurait pu faire face seule, mais c'était beaucoup de pression et de soucis pour une jeune fille et elle était soulagée d'avoir quelqu'un avec qui les partager.

Il la questionna poliment sur Poudlard et elle retint une grimace:

"Je n'ai pas à me plaindre contrairement à beaucoup d'autres... Les Carrows sont le pire fléau que Poudlard ait jamais connu. De part l'histoire de ma famille et leur relation avec Torin, ils me détestent cordialement mais je prends soin de ne jamais répondre à leurs provocations et j'ai pu jusque là éviter les séances de tortures..."

Littéralement. Elle se demandait si les quelques membres encore non corrompu du Ministère avaient vent de ce qui se passait réellement à Poudlard ou si, comme pour la Gazette, on leur servait sur un plateau toutes les débilités qu'ils voulaient entendre.

"J'ai l'impression qu'ils me surveillent, probablement pour Torin, mais je suis peut-être simplement devenue un peu paranoïaque depuis la rentrée !" Dit-elle sur un ton qui se voulait amusé mais qui trahissait son inquiétude.

Quant à ses autres frères...

"Je n'ai plus de contacts avec aucun d'entre eux."

*Pour l'instant j'espère...*

Elle avait toujours l'espoir fou qu' Aïlin et elle parviendraient à faire la paix... Mais pour l'instant, il ne lui adressait plus la parole et devait l'éviter puisqu'elle ne l'avait pratiquement pas entraperçu depuis la rentrée.

Lynn retint un soupir et coula un regard un peu inquiet vers son mentor:

"Mr Hawkesworth..? Beaucoup de bruits courent à Poudlard en ce moment... Est-ce que la situation est aussi critique qu'elle en a l'air ? Vous ne pouvez sûrement rien me dire... Mais j'espère que vous n'êtes pas en danger. Et si je peux encore vous êtres utile, de quelque façon que se soit, n'hésitez pas à me le dire. J'aimerais me sentir utile.. c'est tellement frustrant de regarder tout partir à vau-l'eau !"

Lynn alla chercher sa boisson au Juriste et la déposa devant lui sur la table basse, ajoutant également une assiette de petits gâteaux de Noël sans prétentions qu'elle avait fait elle-même. C'était sa troisième fournée depuis qu'elle s'était installée et elle pouvait enfin affirmer qu'ils étaient plutôt bons, ou en tout cas tout à fait mangeable -ce qui était déjà une nette amélioration face à la fournée brûlée et celle salée par erreur- ! Décidément,

Lynn essayait de paraître calme et sûre d'elle mais évoquer la situation actuelle lui avait demandé plus d'efforts qu'elle ne l'aurait imaginé. Comme elle s'y attendait pourtant, son protecteur préféra ne pas répondre, l'invitant à ne pas s'inquiéter et à prendre soin d'elle.

Elle lui rendit son sourire, reconnaissante, et acquiesça.

Si des hommes comme lui étaient encore en place au Ministère, elle espérait qu'ils puissent parfois sauver quelques pauvres innocents.

Néanmoins, Lynn avait encore du mal à se projeter. Elle avait si longtemps vécu au jour le jour -se demandant même parfois si elle aurait encore le courage de se lever pour voir le jour ou s'il n'était pas préférable d'abandonner pour être enfin en paix- qu'elle ne s'était jamais imaginée grandir. Pour être honnête, malgré les horreurs de son passé, elle avait eu beaucoup de chance: elle était toujours en vie. Elle avait tenue bon, pourtant et s'en félicitait chaque jour, mais envisager l'avenir l'angoissait.

Elle savait pourtant quel rôle elle aurait à jouer. Elle avait parfaitement consciente qu'elle était un témoin-clé. Lorsque le Seigneur des Ténèbres serait vaincu -et ils étaient des milliers à prier chaque jour pour que cela arrive au plus vite- ses fidèles Mangemorts seraient toujours en liberté et il deviendrait difficile de les poursuivre, tout comme après la première guerre. Lynn savait beaucoup de choses. Elle connaissait des noms, des faits précis, et pourrait probablement révéler quelques informations capitales qui mèneraient à l'emprisonnement voir à l'exécution de certains. Dont ses frères.

Lynn retint une grimace lorsque Hawkesworth l'interrogea sur Poudlard. Peut-être en avait-elle déjà trop dit ?

Hésitante, elle consentit finalement à lui répondre. Après tout, même en sachant ce qui se passait là-bas il ne pouvait rien faire et ne risquait rien non plus.

"C'est même pire que ça." Avoua-t-elle donc. "Les Carrows ont remis les châtiments corporels au goût du jour... surtout chez les nés-moldus, mais n'importe qui peut y avoir le droit... La plupart des autres enseignants essaye de nous préserver mais le nouveau directeur a créé une sorte de brigade... la milice pourpre. Les élèves qui en font partie dénoncent ceux qui ne rentrent pas dans le rang, martyrisent les non sang-purs et rendent à tous la vie infernale... Tout le monde est tendu et sur les nerfs... c'est éprouvant."

La délation, les menaces, les châtiments, tout ça était devenu monnaie courante.

La jolie gryffondor laissa échapper un soupir et prit un biscuit pour se donner contenance, mais elle le garda entre ses doigts sans y goûter.


"Beaucoup sont partis. On n'est plus vraiment à l'abris à Poudlard. Même s'ils le sont sûrement encore moins à l'extérieur." Souffla-t-elle, presque pour elle-même, la voix légèrement brisée. "C'est d'ailleurs pour cela que je passe mes vacances à la maison et pas là-bas. Ici au moins, je suis au calme et en sécurité, et je n'ai pas à m'inquiéter de la disparition d'une autre camarade de chambre..."

Lynn se sentait abattue par ces évènements mais elle tentait de garder la tête froide. Malgré son envie de voler au secours des autres, elle savait qu'elle ne pouvait rien faire sinon s'attirer elle-même des ennuis... Elle soutenait moralement ceux qui s'opposaient au nouveau système, leur faisait quelques amulettes en cachette et parfois donnait un petit coup de pouce, mais elle ne s'impliquait pas plus que ce qu'elle pouvait se permettre afin de garantir sa propre sécurité. Elle se sentait lâche, indigne de son insigne de lion, mais son corps et son âme étaient trop bardés de cicatrices pour qu'elle se mette volontairement en danger. Elle allait mieux, était libre, épanouie, et heureuse malgré tout, mais au fond d'elle, elle avait toujours peur..

Son regard se posa sur le jeu d'amulette sur la commode. Pour l'instant, elles donnaient surtout un sentiment de réconfort à celui qui les portait et améliorait peut-être légèrement sa perception des choses, mais Lynn travaillait d'arrache-pied pour qu'elles offrent une réelle protection à son propriétaire. Rien d'efficace contre un sortilège impardonnable bien sûr, de telles choses n'existaient pas, mais suffisamment pour réduire les effets néfaste d'un sort mineur et même, pourquoi pas, les repousser pour un temps limité. C'était son objectif à long terme et elle était consciente qu'il lui faudrait sûrement des années pour y parvenir. Une bonne raison de se projeter dans l'avenir en l'occurrence...

La jolie lionne replaça une longue mèche de cheveux noir derrière son oreille et reporta son attention sur le Directeur.

Lawrence but sa bierreaubeurre. Il n'avait pas l'âge de la nostalgie, il ne retomba donc pas en enfance, ni dans la myriade de ses souvenirs poudlardiens. La boisson était toujours bonne, mais le goût n'était plus aussi extraordinaire qu'avant. La capacité d'un enfant à transformer dix arbres en forêt et à laisser cette impression à l'adulte qu'il devenait, était toujours étonnante.

Le sourire de la demoiselle disparut bien vite quand il insista sur Poudlard. Le jeune homme savait que la situation à l'école était difficile et que l'adolescente ne serait pas ravie d'évoquer le sujet. Lynn confirmait ses soupçons sur la situation, car June n'était pas le genre de fille à se plaindre pour rien. Le mot plainte était d'ailleurs un peu fort, au vu des mots de la jaune et noir.
Le directeur de département écouta la rouge et or. Il ne pouvait pas faire plus, mais au vu de ce que les élèves vivaient au château, pouvoir vider son sac sans craindre de conséquences devait lui faire du bien. Cela permettait surtout au brun d'y voir un peu plus claire sur la situation actuelle, mais ce détail ne méritait pas que l'on s'y attarde. D'autant plus que les résultats étaient assez maigres. Poudlard était un autre point stratégique entre leur main, qu'il faudrait également reprendre. Cette idée n'était cependant pas encore à l'ordre du jour.

Il se servit un des gâteaux apportés par Lynn. D'après leur tête, ils étaient faits maison. Tandis que la demoiselle jouait distraitement et nerveusement avec le sien, le juriste le goûta. Ce n'était pas les meilleures qu'il avait mangés, il fallait être honnête. Il aurait été aussi mesquin de dire que les pâtisseries étaient mauvaises, puisque que ce n'étaient pas le cas. Des biscuits bons, sans être excellents. La cadette des Bowers devaient avoir commencé la cuisine depuis peu ou n'être pas très douée. Connaissant la famille, le premier point devait être plus probable, bien qu'il n'était pas incompatible avec le second. Ces petits gâteaux étaient déjà une réussites pour une débutante.

Le regard sur les amulettes n'échappa pas à Lawrence. Il y en avait trop sur le plateau pour une personne, à moins de faire partie des fan du genre. Certains sorciers adorait se promener bardé de milles et un grigris. C'était ridicule, mais ces cas existaient, heureusement ils étaient rares. La rouge et or ne semblait pas faire partie de ce genre-là, elle devait les fabriquer.

Le jeune homme se leva pour se diriger vers les amulettes. Cet art n'était pas à la porté du premier venu. L'apprentissage était long, complexe et demandait de la rigueur. C'était aussi une fabrication qui réclamait de la sincérité, un réel désir de protéger autrui. Pour faire de bonnes amulettes, il fallait non seulement une bonne technique, mais être une personne réellement généreuse et inquiète pour les autres. Ce qu'était la gryffonne.
Le juriste saisit le talisman qui semblait le plus avancé. Lynn disait qu'elle ne faisait rien. L'adolescente se rendait-elle compte que pour donner des charmes, même mineures comme ceux ci, elle pouvait sans doute se retrouver torturer par la milice. La fillette se sentait frustrée car elle pensait qu'elle n'agissait pas. L'objet que le directeur tenait en main prouvait le contraire. Certes les conséquences semblaient dérisoires et cela n'empêchait pas les autres d'agir, mais la gamine ne restait pas aussi passive que ce qu'elle décrivait.

Le jeune homme retourna vers la gamine et lui prit doucement la main, pour y poser délicatement l'amulette qu'elle était entrain de faire.

« Les gens parlent de grandes actions, mais celles-ci ne peuvent pas avoir lieu sans une multitude de détails, de personnes rencontrées, de discussions, de petits actes de l'entourage. »

Lawrence referma la main de la gryffonne sur l'objet précieux et lui sourit.

« Les adjectifs devant les mots ont peu de valeur. La seule choses importantes, ce sont les agissements. Vous aider les autres Lynn malgré les risques. La conscience et la prudence n'ôte en rien votre courage. »

Il était important que la demoiselle comprenne ses actions. L'ambiance autours ne pouvait que lui peser et l'éprouver. Ce qui risquait cependant de l'étouffer, c'était la vision qu'elle avait d'elle-même en ce moment. Les reproches et la frustration risquaient de l'user bien davantage et plus rapidement. Tout ceci était assez lourd, pour qu'elle ne se rajoute pas des poids.

Lynn appréciait de se confier à un adulte, quelqu'un qui l'écoutait, la comprenait et ne la jugeait pas. Bien sûr, il ne pouvait rien faire pour ce qui se passait entre les murs de Poudlard, il était tout aussi impuissant que les élèves qui s'y trouvaient, mais il pouvait se faire une idée. De toute façon, ce n'était pas une solution ou une quelconque aide qu'elle recherchait en lui parlant de tout cela, mais uniquement un peu de chaleur. Il en avait déjà bien assez fait pour elle. Elle savait qu'il avait raison lorsqu'il lui conseillait d'être prudente et de faire ce qu'il fallait pour ne pas s'attirer d'ennuis. Elle était frustrée d'être en retrait de l'action alors qu'elle se sentait tellement concernée par le combat qui faisait rage dans le monde sorcier. Mais elle apporterait sa pierre à l'edifice plus tard. Il fallait simplement qu'elle survive jusque là.

L'attention du juge se tourna vers le plateau où elle avait entreposé ses créations. Il se leva pour les examiner de plus près et en prit une entre ses mains. Il resta silencieux un long moment puis revint vers elle et y déposa le talisman en lui assurant que les petits détails eux aussi étaient indispensable à un succès.

Lynn se sentit un peu mieux et lui rendit son sourire.

Elle savait qu'il aurait pu se contenter de passer afin de vérifier que les protections tenaient bon et s'en aller. Mais il était resté, avait échangé quelques banalités et lui avait demandé des nouvelles. Et surtout, il essayait de la réconforter. La jolie Gryffondor ne pensait pas mériter autant de gentillesse mais elle lui en était reconnaissante.

"Merci." Murmura-t-elle en serrant l'amulette contre elle. "Pas seulement pour... vous savez.. "

Elle sourit et haussa les épaules:

"J'ai eu beaucoup de chance d'être tombée sur vous, au Ministère."

Ho oui, une chance incroyable. Elle ne s'en était pas vraiment rendu compte à l'époque, sans compter qu'elle n'avait guère eu le choix, mais déjà à ce moment là, il était difficile de rencontrer quelqu'un que le Seigneur des Ténèbres ne tenait pas sous sa coupe, d'une façon ou d'une autre. Sa rencontre avec Lawrence avait été providentielle.

"Ne vous inquiétez pas, je ferai ce qu'il faut. Je vous serai aussi utile que possible. Il n'y a pas que les murs de Poudlard qui ont des oreilles."

Les trois Mangemorts qui se promenaient régulièrement dans les couloirs du Château ne se souciaent guère qu'on les entende, se sachant entourés de stupides et innoffensifs élèves. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'ils étalaient les secrets de leur communauté, mais en écoutant bien, en lisant à travers les lignes, Lynn arrivait à apprendre beaucoup de choses. Après tout, elle avait grandit parmi eux.