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| | - Pénombre Craft
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|  Sujet: L'effet Pauli [PV] [Terminé] ![L'effet Pauli [PV] [Terminé] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mar 14 Juil - 14:23:55 | |
| [Voilà ^^ : rapide, court et sans prétentions, un vrai futur topic ping-pong .]
Au détour d’un sombre couloir dans lequel elle effectuait sa ronde quotidienne, juste après le couvre-feu réglementaire entré en vigueur dans l’établissement après la rentrée des classes, la Préfète en Chef de Poudlard marqua un temps d’arrêt devant les immenses baies vitrées du sixième l’étage. Au dehors, l’orage éclata avec une fureur renouvelée tandis que les profondeurs de la forêt interdite semblaient valser d’une hésitation rampante sous les violentes bourrasques impétueuses qui en anamorphosaient les ombres, les étirant, les refoulant tour à tour sous les frondaisons épaisses dans un nébuleux et martial ballet hypnotique. La foudre jetait des langues fourchues contre l’escarpement érodé qui dévalait les collines plus au sud, vers la cabane délabrée du garde chasse de l’école tandis que le tonnerre secouait indistinctement les tristes bâches s’étirant sur les serres de Botanique, à quelques lieux de là. A l’intérieur, le roulement des échos semblait lointain, irréel et des éclats de lumières bleutés se coulaient autour des épais rideaux recouvrant certaines parties de la baie vitrée, par spasmes flamboyants. Le visage cruel de la Belle, reflété par le verre restait figé dans une contemplation sombre et pensive, les feux funestes de ses yeux d’un vert limpide, liquide paraissant parfaitement s’accorder à l’enfer clignotant de l’orage.
L’été s’était achevé comme un murmure, comme le crépuscule s’était lentement assombrit en extérieur, s’enfonçant dans l’obscurité sourde des ténèbres tandis que le souvenir de cette ultime nuit de délice avec Ultan se matérialisait par saccades éthérées dans son esprit divaguant. Comme Cortès, l’ancienne Capitaine de Quidditch avait décidée de brûler ses propres vaisseaux, lui proférant les seules paroles au-delà desquelles, il n’y aurait plus d’autres possibilités pour les deux amants que la fusion, puis la scission. Car pouvaient-ils réellement continuer de se fréquenter de la sorte ? De façon si intime et si effrénée malgré l’éloignement propre à leur état de carrière ? A chacun d’eux, la question sexuelle s’était posée avec une régularité, une intensité telle que les deux disciples de Salazar Serpentard n’avaient jamais pu se targuer de l’avoir résolue et il était maintenant évident pour l’Animagus que l’interrogation avait dirigé et soudé leur relation charnelle dès sa naissance et cela malgré la longue amitié et la proche complicité qui les avait lié durant des années. Face à l’effondrement des grands systèmes d’explications du monde, comment auraient-ils pu ne pas être confrontés à cet ultime mystère qu’était le sexe ? D'autant plus pour un couple aussi singulier qu'ils s’étaient soumis l’un l’autre au présent de virginité. Et c’était pourquoi, sans en attendre forcément révélation et accomplissement de soi comme certains de leurs ancêtres imploraient autrefois Salazar Serpentard de se porter garant de leur âme, ils avaient fiévreusement fait l’amour sur ce dénouement définitif, comme une dernière excentration de leurs fantasmes inassouvis, l’ivresse terminale d’une passion irrévocablement achevée.
Encore une fois, l’histoire s’était répétée et l’on pouvait aisément égrener la succession des hommes dans la vie de Pénombre Craft comme autant d’avatars d’une perte irréparable. Dominée par une impérieuse contrainte de renouvellement, l'impressionnante kyrielle de Play boy collectionnés en moins d’une dizaine d’années par la brune aux yeux clairs ne semblait pas encline à connaitre de fin. Un peu comme si chacun de ses amants n’existait finalement que dans le miroir de désir de la Ténébreuse qui les suscitait, les magnifiait et les transperçait finalement de son instabilité sentimentale. Quelle pierre angulaire d'une défaite primitive pourrait donc lui servir de grille de lecture pour ses futures victoires ? Expliquer du moins la frénésie de conquêtes de la Préfète en Chef ?
Intimement liés, Eros et Thanatos se partageaient les passions fugaces de la belle héritière des Craft car aucun de ses amants éconduits ne se transvasait jamais d'un jour à un autre, chaque rupture les assignant tour à tour au trépas du souvenir dans la mémoire de la Vipère -symbolique ou réel- , la 'petite' mort anticipant la vraie.
Mais si l’Animagus était bien la femme du désir intarissable et multiple, il n’en demeurait pas moins que l’accomplissement charnel chez elle et ce, depuis sa rupture avec Ultan restait superfétatoire aux yeux du monde extérieur, le siège de son priapisme féminin subsistant sacré, ses performances d’alcôves, invisibles. Pénombre se préservait ainsi du terrible statut de catin inhérent aux femmes de petites mœurs et conservait son pouvoir, ses auras de sérieux et de confiance impénétrable, s’affirmant au contraire ouvertement majore surdouée de la promotion 1996-1997, à présent Préfète en Chef de la plus célèbre Ecole de Sorcellerie au monde et fière jeune femme de société au Sang Pur. Une excellente synthèse interprétative du pouvoir en devenir, dans toutes les dimensions du mythe.
Félonie et duplicité telle la double mamelle de la Serpentarde aux ambitions gargantuesques.
Dernière édition par Pénombre Craft le Mer 10 Fév - 0:21:54, édité 2 fois |
| | | | - Kilian Doyle
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Mar 14 Juil - 15:16:23 | |
| L'orage faisait rage à l'exterieur, mais Kilian n'en avait cure, avançant sans réel but dans les couloirs, déserts en cette fin de journée.
Depuis la rentrée l'atmosphère de la salle commune des serpentards devenait de plus en plus irréspirable pour le jeune serpent qui profitait de la moindre occasion pour s'en éloigner. Sans refléchir, essayant de vider son esprit de toute contrariété ou inquiétude, Kilian laissait ses pas le guider au grè de leurs envies.
Malheureusement cette technique n'était pas vraiment efficace.
Il n'arrivait pas à chasser les derniers évènements de ses pensées. La mort de Dumbledore, l'introduction des Mangemorts dans Poudlard, ces histoires de statut de sang... Kilian se sentait dépassé, perdu au milieu de tout ce tumulte dans lequel il n'était plus certain d'avoir sa place.
Quel parti prendre ? Devait-il faire profil bas malgré la haine que lui inspirait ceux qui devaient le juger ? Ou se révolter, comme il l'avait toujours fait jusque là, au risque de mettre sa vie en danger, ou pire, d'être exclu à jamais du monde sorcier ?
Ce monde était toute sa vie. Il ne s'était jamais sentit à sa place parmi les moldus. Alors oui, résolument, son coeur lui criait de prendre les armes et de se battre, mais sa tête elle, préférait voir plus loin. Il lui fallait son statut de sang. Peu importe comment, ou par quels moyens, même s'ils le rebutaient, il devait obtenir ce fameux certificat qui le mettrait hors de la ligne de mire du Seigneur des Ténèbres et de ses accolytes. Alors, seulement après cela, il pourrait, à couvert, lutter pour ses idéaux... Il avait trop à perdre.
Kilian fut brutalement sortit de ses profondes reflexions lorsqu'au détour d'un couloir du sixième étage il apperçu une silhouette familière.
Il se figea littéralement, le regard fixé sur cette longue chevelure d'ébène. Elle n'avait pas encore prit conscience de sa présence et observait le ciel tourmenté et zébré d'éclairs, impassible face au tonnerre qui faisait vibrer la pierre.
Profitant d'être encore inexistant pour quelques instants, il l'admira, sujet à d'étranges sensations. Elle était toujours aussi belle que dans son souvenir, plus peut-être encore si cela était possible... un ange ténébreux dont le seul souvenir semblait capable d'arrêter les battement de coeur du beau serpent. Il avait rarement l'occasion de l'admirer ainsi, seule et sans témoin. La fascination qu'elle exerçait sur Kilian le laissait particulièrement perplexe. Ce n'était pas seulement sa beauté, son charisme. Ce n'était pas non plus sa personnalité si complexe sur laquelle bon nombre s'était cassé les dents. Il y avait plus... Il émanait d'elle une aura indéscriptible qui touchait absolument tout ce qui l'entourait, le sublimant ou le souillant avec une froide indifférence.
Elle était une énigme. Et face à elle, Kilian se retrouvait comme un papillon hypnotisé par la flamme, incapable de se soustraire à sa présence, prêt à se brûler les ailes pour elle s'il le fallait.
Il ne savait comment l'aborder. Il avait peur de briser cet instant.
Il s'avança néanmoins, sans bruit, et se plaça sur sa gauche, légèrement en retrait. Il se rendit compte alors combien il avait grandit depuis leur toute première rencontre. Alors qu'autrefois il levait les yeux pour rencontrer son regard et pénait à la soutenir il savait qu'à présent il était suffisement fort pour la porter, et suffisemment grand pour l'entourer de ses bras et plonger son visage dans sa soyeuse crinière.
Kilian avait eu l'intention d'admirer lui aussi le ciel déchiré mais c'est sans pouvoir détacher son regard d'elle qu'il murmura, un sourire sur les lèvres:
"Joli vue..." |
| | | | - Pénombre Craft
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Ven 13 Nov - 11:03:01 | |
| Trop absorbée dans la tourmente macabre de ses pensées, la Ténébreuse n’avait guère perçu la présence humaine pourtant familière qui l’avait approchée, frôlée même et elle conservait une immobilité songeuse qu’une contemplation silencieuse teintait d’une certaine perdition. Mais aux paroles soudaines de son visiteur nocturne, perturbations sonores inattendues dans la certitude de solitude qu’entretenait la Préfète en Chef, cette dernière manqua de sursauter violemment sa surprise, tirant d’instinct l’ébène sombre de sa baguette magique en un geste nerveux et expérimenté. Une longue langue d’ivoire aux semblants poli par les siècles émergea rapidement des replis noirs de sa cape tandis que la sorcière se mouvait d’un geste, en une position défensive, mue par un reflexe conféré inné par l’acharnement de l’entrainement. Ce faisant, elle quitta aussitôt les lueurs fracturées que l’orage projetait à l’intérieur des lieux, pivotant de profil dans l’ombre des murs. Le tissu obscur de sa cape murmura un instant en retombant contre la nudité de ses interminables jambes opalines avant que le silence ne s’engouffre de nouveau dans la gorge du couloir.
Il lui fallut cependant toute la plénitude temporelle d’une seconde pour que ses yeux ne s’habituent à ce soudain changement d’intensité lumineuse, que sa vision lui permette enfin d’identifier clairement l’être ayant osé troubler les divagations muettes de son âme.
Kilian Doyle.
Là, prise dans les nébulosités épaisses de la nuit, seule face au Vert et Argent, il lui fut aisé de se souvenir de la première fois où le jeune disciple de Salazar Serpentard avait croisé son chemin. Heurté aurait sans doute été définition plus appropriée… L’espace d’un bref instant, elle avait d’ailleurs songé s’être égarée dans un délire éthéré de son esprit divaguant, un mirage étrange et exubérant qui l’avait jetée contre la solidité du torse Serpentard sans une once de pudeur ni de retenue, possédée par des grâces narcotiques aussi néfastes qu’obscures où la fièvre l’avait égarée. A sa surprise toutefois, l’Anglaise dû constater devoir à présent lever le visage à lui afin de rencontrer l’onyx luisant de son regard tandis que ses souvenirs avaient nettement inversé cette tendance. Mais ce n’était guère là, l’unique différence qui le distinguait des troubles réminiscences que l’Animagus conservait à son égard, Kilian avait changé, grandi, mûri bien loin de la considération de la Septième année et c’était désormais un jeune homme, plutôt séduisant d’ailleurs, qui la contemplait sans mot dire.
Familier et étranger à la fois.
D’un geste fluide cependant lent, destiné à lui expliciter sans ambigüités ses intentions à présent pacifiques, Pénombre rengaina doucement son arme à sa ceinture, glissant l’ébène gravé de celle-ci au fourreau de cuir noir matifié qui avait été soigneusement sanglé à sa hanche par sa propriétaire. Puis, la Préfète en Chef s’extirpa félinement des ombres qui l’enlaçaient, se révélant à la lumière clignotante de l’enfer extérieur à mesure qu’elle progressait silencieusement vers son confrère de maison :
" Bonsoir Kilian. Comme dans le temps, je constate que tu ne sais toujours pas correctement t’annoncer. "
Ses iris de jade, rendues brièvement arrogantes par l’éclat fugace et violent d’un éclair, étaient emplies d’une certaine malice qui irradiait la taquinerie piquante, moqueuse, néanmoins prémices prometteurs au raccord de leur passé commun à cet instant particulier sur le fil du temps.
" Un battement d’aile de Vif d’or de plus et j’aurais pu te réduire en charpies de façon tout à fait légitime. N'a-t-on pas idée de surprendre les gens de la sorte, en bravant qui plus est, un couvre-feu réglementaire ? " |
| | | | - Kilian Doyle
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Dim 15 Nov - 20:21:32 | |
| Prendre par surprise une femme à l'âme aussi sauvage que celle de Pénombre Craft est un risque que beaucoup n'auraient pas pris. Mais Kilian n'était pas n'importe qui. Il aimait sentir son coeur battre plus fort l'espace de quelques secondes, prenant conscience de chaque détail autour de lui. C'était la preuve qu'il était en vie.
Et pendant la poignée de secondes où il perçu le mouvement de la baguette, et où il se demanda si elle l'utiliserait, il sentit tout son être vibrer. Ho oui il était vivant...
Restant immobile, comme pour montrer son indifférence quant à son sort, il esquissa un sourire amusé lorsqu'elle s'avança vers lui et lui adressa la parole, stupidement fier qu'elle se souvienne de lui et de cette particularité.
"Mais c'est ce qui fait tout mon charme, tu en conviendras... je ne suis jamais là où on m'attend..."
Elle avait l'air, à sa façon, d'apprécier cette rencontre hasardeuse et il en éprouva une étrange satisfaction.
Elle aurait pu le réduire en charpie oui, il en était conscient, mais quelle douce perspective...
"Je suis impardonnable..." Murmura-t-il en comblant l'espace qui les séparait.
Qu'il était agréable d'être près d'elle. Sa présence faisait remonter en lui une vague de souvenirs. Il retint difficilement un frisson et plongea son regard dans celui de celle qui hantait encore parfois ses rêves. Il constata avec contentement qu'elle devait maintenant légèrement lever les yeux pour le regarder.
Doucement, avec une lenteur calculée, il attrapa la main de la jeune femme qui tenait la baguette et pointa cette dernière sur son cou:
"Peut-être que tu devrais me punir..."
Sa main était douce entre ses doigts et il se rappela ce qu'il avait ressentit la première fois que sa peau était entrée en contact avec la sienne. A l'époque, il était encore trop innocent pour comprendre ce que c'était. Mais maintenant il comprenait, il connaissait cette sensation familière à tout homme... le désir...
Un sourire presque carnassier se dessina sur ses lèvres et il pencha légèrement la tête sur le côté. Il avait envie de la provoquer... il voulait lui montrer de quoi il était capable... il était loin l'enfant inquiet qui l'avait veillé toute une nuit, il y avait de cela plusieurs années... pourtant la fascination qu'elle exercait sur lui était toujours présente... à la seule différente qu'il pouvait maintenant y répondre, choisir de l'ignorer ou y succomber... et Par Merlin, il se damnerait pour lui succomber... mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir... il devait à la fois être docile et innaccessible... il fallait qu'il représente un challenge à la hauteur de cette déesse.. et il était bien décidé à relever le défi.. |
| | | | - Pénombre Craft
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Dim 13 Déc - 13:17:03 | |
| « J’en conviendrais ? »
Répéta la Serpentarde surprise, plus amusée qu’affectée par cette audace soudaine et imprévue dont venait de faire preuve un cadet de sa propre maison à son égard, envers une ainée de sa trempe, une respectable autorité au sein de la hiérarchie mouvante du Château. Ne l’avait-elle jamais connu aussi confiant, aussi hardi ? Son souvenir l’approchait davantage d’une douceur et d’une taciturnité qu’il semblait désormais vain de rechercher en ce jeune homme qui lui faisait actuellement front. Loin de s’en afficher sentencieuses pourtant, les obscures prunelles d’onyx de l’Animagus pétillaient d’une moquerie maligne et assumée tandis qu’elles détaillaient les courbes nouvelles de son visage.
« Effectivement, j’en conviendrais. Car alors qu’un esprit raisonnable et logique t’attendrait sagement affairé à quelques labeurs dans la salle commune des nôtres, rêvassant au sein de ton dortoir ou même encore endormi sur ta propre couche ou la mienne, te voilà bravant toutes sortes d’interdits en musardant seul dans les couloirs de l’école, le couvre feu dépassé. Assurément, j’en conviens, je n’aurais pas imaginé un maigre instant que tu puisses posséder d'inavouables raisons de mettre en péril nos aspirations à remporter, cette année encore, la Coupe des quatre maisons. Voudrais-tu donc bien m’éclairer sur le sujet avant que je ne t’inflige la retenue que tu mérites, Kilian ? »
Satisfaite de la façon avec laquelle la Féline avait repris contenance en entamant durement l’orgueil du jeune garçon, elle lui dévoila l’acidité acidulé d’un sourire victorieux. Mais loin s’en fit pour asservir le nouvel esprit conquérant du Reptile et au lieu de réagir comme son ainée l’avait anticipé : reculant aussitôt ses pions du dangereux terrain où il les avait avancés, le Vert et Argent marcha à elle. Bouleversant fatalement les acquis que Pénombre pensait avoir sur sa personne, annihilant les avantages qu’elle croyait détenir sur lui. La réserve et la pudeur qu’elle lui avait toujours prêtés s’exilèrent instantanément dans un ailleurs perdu lorsque Kilian entra physiquement en contact avec elle, saisissant avec insolence la pâleur diaphane de sa main pour la conduire jusqu’à sa propre baguette. Il avait mué jeune prédateur. Les mots qu’il lui adressa, les gestes qu’il accomplissait le métamorphosaient lentement aux yeux de l’Anglaise en une entité étrangère, bien distincte de celle que lui avaient représenté ses jugements antérieurs, à présent corps d’homme à l’esprit effronté. Par tous les Enfers, qui était-ce donc que cet inconnu aux traits pourtant si familiers ? La surprise l’empêcha un instant de réagir, offrant la faille parfaite qu’il fallait au jeune Doyle pour agir.
« Oh, tellement impardonnable ! Que vais-je bien pouvoir faire de toi pour que tu puisses mériter mon inestimable clémence ? »
Minauda-t-elle d’une conviction entachée de suspicions et de doutes. Doucement forcée par la prise masculine de sa main, l’ébène noire rencontra fatalement la peau tendre et dénudée de sa gorge mais c’est de son plein gré que la Préfète en Chef de Poudlard glissa ensuite l’arme contre ses clavicules, tiraillant les bords tissulaires de la chemise en s’aventurant plus bas vers son torse :
« Peut-être que je devrais, en effet…. »
Et ses lèvres caressèrent ce son, sa langue glissant sur des dents blanches, aigues.
« Peut-être que si j’écrivais simplement mon nom sur ton corps, parviendrais-je alors à retrouver le précieux calme dont tu m’as privé ? Je te ferais une superbe cicatrice de mes ongles ou de ma baguette, que préférerais-tu ? Tu ne souffriras que l’espace misérable d’un minuscule instant, je te le promets. Puis ensuite, tu seras totalement absolu de ce terrible outrage que tu n’aurais dû m’infliger, ma colère et ma peine toutes deux évaporées par la délicieuse mélodie de tes cris de repentir. Peut-on rêver marché plus honnête, mon terrible bourreau ? »
Certaine de détenir un avantage magique notable sur son confrère de maison, Pénombre doutait toutefois de disposer du même aval sur les capacités purement physiques du Cinquième année, l’affrontement se promettait presque équitable et cette simple considération laissait s'emplir d'adrénaline le cœur de la Belle :
« N’aimerais-tu pas posséder à même le corps, la marque de ton appartenance à moi ? »
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| | | | - Kilian Doyle
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Dim 13 Déc - 20:06:52 | |
| Kilian savait qu'il avait réussi à prendre par surprise la redoutable vipère. C'était une chose dont il n'était pas peu fier mais dont il ne se vanterai pas. Quelque chose qui resterait entre elle et lui... et pourtant, il avait prit un léger avantage sur elle, ce qui ne devait pas arriver souvent... Et à la dévisager, il voyait bien qu'il avait marqué des points. Il l'avait intrigué... elle avait l'air de vouloir voir jusqu'où il irait... Et il avait déjà très bien compris qu'il ne pourrait pas gagner... mais résister ho ça oui... il allait lui montrer de quoi il était capable... lui prouver qu'il méritait son interêt... et que les promesses silencieuses que son corps pouvait faire étaient loin du compte... Kilian était une friandise et il voulait se faire désirer autant que lui brûlait de la dévorer...
Elle s'interrogea à voix haute et menaçante sur les raisons puerils qui le poussait à enfreindre les règlements. Il réprima un sourire quand elle évoqua son lit et haussa nonchalamment les épaules:
"Je n'ai jamais été du genre raisonnable... et que serait la vie sans un peu de piment... ?"
En réalité, il se tenait tellement à carreaux depuis le début de l'année qu'il avait l'impression d'étouffer. Son statut de sang n'était pas encore validé et si son père biologique n'acceptait pas de le reconnaitre comme son batard, il serait considéré comme un né-moldu et traité de la sorte. Et Kilian avait bien assez goûté aux injustices. Sans compter qu'il se fichait de la coupe des quatres maisons comme de sa première couche-culotte.
"Peut-être esperais-je simplement qu'une rencontre fortuite me permettrait de ne pas finir la nuit seul..."
C'était totalement faux mais il préferait se lançer à corps perdu dans ce combat qu'ils avaient débutés plutôt que de lui offrir un silence dont elle n'aurait fait qu'une bouchée...
Sous le coup d'une impulsion il saisit la main de la jeune femme et pointa la baguette de cette dernière sur son cou dénudé. Elle n'eut pas besoin de lui pour faire lentement glisser le bois sur son épaule et entamer une interminable descente vers son torse. Ce simple geste promettait bien des choses. Et si jamais il avait été réellement inquiet à l'idée qu'elle s'en prenne à lui, ses doutes étaient maintenant dissipés.
Alors qu'elle méditait sur le besoin de le punir, elle lui offrit une alternative qui l'aurait fait tremblé de désir s'il n'avait pas été tellement occupé à ne rien laisser paraître. Pourtant ses yeux s'assombrir alors qu'elle lui demandait la façon dont il préferait être tatoué de son nom, arguant que ses cris parviendraient peut-être à apaiser sa peine et sa colère.
Brusquement il s'avança, la plaquant de son corps contre le mur, un sourire carnassier sur les lèvres. Sa main gauche était appuyée à quelques centimètres de son visage.
La passion vibrait dans l'air. Il savait que si elle décidait d'utiliser son corps à n'importe quel fin il s'offrirait à elle après une résistance sauvage et acharnée... à la hauteur de ses instincts et des griffes dont elle le menaçait à présent...
Doucement, de sa main libre, il vint effleurer sa joue, marquant, sans la toucher, la courbe de sa machoire, puis, dans un souffle il approcha sa bouche de son oreille:
"Mais tu sais, douce Pénombre, il y a d'autres moyens si tu veux m'entendre crier... je peux me repentir si tel est ton souhait..."
Puis sans s'éloigner, leurs corps si proche qu'il était difficile d'ignorer le désir du brun, son souffle chaud vint caresser sa peau et il se mit à gémir d'une manière plus que suggestive:
"Humm... non... ho non ! Pardon...Pitié... haaa... Ha !"
Ses râles montèrent en intensité devenant de véritables cris de plaisirs et de douleurs étouffés.
Il se tut finalement, son rythme cardiaque acceléré par l'excitation de cette proximité et de tout ce qu'elle pouvait impliquer:
"Je suis déjà à toi..." Sussura-t-il. "Marque ma peau tant qu'il te plaira... punis moi si tu le désires... je ferai ce qu'il faut pour me faire pardonner..."
Ainsi, pour marquer ses paroles et malgré son désir d'en avoir plus, là, tout de suite, il écarta une mèche de cheveux ébène et déposa un chaste baiser sur la nuque de celle qui pouvait lui faire faire n'importe quoi...
"C'est toi qui mène la danse... je ne suis que ton humble serviteur..." |
| | | | - Pénombre Craft
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Dim 24 Jan - 23:11:34 | |
| A l’extérieur, la pluie avait cessé mais les grondements gutturaux du tonnerre au loin rompaient encore par intermittence, le calme relatif de la nuit. Dans les lointaines hauteurs du parc, parmi le chaos rocheux qui gardait un sentier inutilisé menant vers les escarpements abrupts de la forêt interdite, des ombres fumeuses dansaient enlacées à s’en perdre identité, s’affrontaient corps à corps dans une tourmente infernale. Tel le reflet cruellement anamorphosé d’une réalité intérieure fusionnelle aux murailles, qui ne savait se concrétiser. Déni qui, plus encore que la densité de l’oxyde de silicium constituant la paroi de verre du miroir, amplifiait les lieux d’une tension palpable et étouffante, la torpeur d’émotions contradictoires saturant la pièce de leur absolue frustration d’existance.
Surprise par la rapidité de ses gestes, Pénombre ne put esquiver le soudain assaut du jeune mâle et son coude heurta durement la pierre tandis qu’il la plaquait au mur. La pâleur diaphane de son visage se crispa un instant sous la douleur tandis que le Sang froid lui effleurait le menton d’une caresse spectrale. La fièvre brûlante de la chair masculine s’imposa contre son cœur en même temps que la froideur mordante de la muraille en revers, comme la métaphore thermique hurlante de son dilemme intérieur. La Féline sentait l’expression même du désir de Kilian sur son propre corps, la consistance organique qui illustrait ses audacieux propos, eux-mêmes tenus avec toute l’ardeur requise pour des préliminaires affirmés. Mais la façon qu’il avait de lui manifester son attirance, comme une bête sauvage en chaleur, animé d’un puissant instinct de rut, ne lui plaisait guère. Il ne savait refléter dans ses actes la grandeur estimée de la personnalité Craft, exprimer dignement l’honneur impérativement requis à une héritière de son rang. Il formulait l’offense de la chair sans la peine de la cour et se réclamait à elle, s’imposait littéralement d’une rustre façon, sans la moindre considération pour la stature élevée de son ainée. Évoluant de jeune timide au mystère intriguant vers l’état de chien fou indiscipliné, Kilian semblait, aux yeux de la Ténébreuse, s’être égaré dans le labyrinthe torturé de la Destinée. L’ébène sombre de sa baguette magique encore appuyée contre son torse nu, l’Anglaise fut tentée un instant, de lui infliger un Stupéfix à bouts touchants. Résistant à une tentation qui mettrait trop vite fin aux réjouissances, elle assista, condescendante, silencieuse et consternée à l’entière démonstration de débauche de son cadet de maison. Lorsqu’il se tut enfin, s’approchant cette fois trop près de la Venimeuse, elle attrapa son bras en le repoussa du coude, pivotant rapidement son attaque autour de lui. Comme un serpent, son corps s’enroula contre le sien dans une proximité intense et lascive qui l’amena, en un instant derrière sa proie. Sa baguette magique glissa doucement contre sa gorge tandis qu’elle avisait la ligne désirable de son épaule.
« Je ne suis pas ta catin, Doyle. »
Lâcha-t-elle dans son dos, cruelle et froide en tirant plus fort sur son bras, certaine d’y faire naitre la douleur.
« Tiens-tu tant que cela à être asservi ? Te cherches-tu désespérément un maitre, comme tous ces chiens errants de Gryffondors ? Je le pourrais, si je le voulais. Te marquer, maintenant et à jamais d’une cicatrice singulière qui te lierait à moi pour toute la durée de ton éphémérité. Tu m’appartiendrais substance sans l’âme, mon nom sur toi brisant tour à tour chacune des illusions de tes futures conquêtes. »
Elle eût un rire. Glacial et ambitieux, qui conférait à ses paroles l’once d’un ton que l’on prête habituellement aux vérités confessées. L’ambigüité se marquait plus nettement. D’un geste sec, l’héritière des Craft frappa du talon l’arrière de l’articulation de son genou, le forçant à toucher terre. A présent, elle dominait le Serpentard d’une demi-dizaine de centimètres, exactement comme dans le temps de leur première rencontre. L’inversion des rapports de force l’éveilla quelque peu dans sa propre convoitise et son tour vint de lui murmurer voluptueusement à l’oreille :
« Tu n’es pas indésirable, Kilian Doyle.»
Ce disant, son autre main vint lentement se placer en une prise ferme, dans la générosité soyeuse de sa chevelure et, d’une impulsion nette, lui renversa la tête en arrière. Elle posa ensuite le bas de son visage en avant sur son épaule, la plénitude sanguine de ses lèvres se glissant près de son oreille, juste à la naissance de la courbe de sa mâchoire.
« Et tu ferais certainement un délicieux jouet entre des mains expertes. »
Un ardent baiser sur sa gorge ponctua sa phrase, se transformant en une morsure de plus en plus douloureuse. La torture dura de longues minutes, muettes aux plaintes sourdes du garçon, avant que Pénombre ne s’écarte enfin de lui, contemplant avec satisfaction la signature violacée dont elle venait de le marquer.
« Ta peau a la saveur des épices de l'Orient... Mais tes plus grandes faiblesses résident dans tes manières, jeune homme. Indisciplinées, brouillonnes, maladroites. Que vais-je bien pouvoir faire de toi, hein ?»
Acheva-t-elle, ironique.
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| | | | - Kilian Doyle
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Mar 9 Fév - 19:31:21 | |
| Comme Kilian s'y était attendu, comme il l'avait prévu, la ténébreuse ne resta pas indifférente à son comportement. Ho oui il aimait la provoquer... il lui montrait à quel point il pouvait aussi bien être dominant ou dominé, se glissant dans le costume qu'elle souhaitait le voir porter ou au contraire, faisant tout pour la surprendre. Elle était bien loin leur dernière rencontre... Kilian n'était plus le même... et si son innocence de l'époque avait pu attirer le brune, son insubordination ne devait pas non plus lui déplaire.
Il la laissa reprendre le contrôle de la situation. Ho non elle n'avait pas apprécié sa provocation et cela lui arracha un sourire amusé, bien vite transformé en grimace lorsqu'elle tira son bras, glissant sa baguette contre sa gorge.
Voulait-il un maître ? Etre asservi ? Ca non, il en était certain même si la perspective d'une eternelle torture à ses côtés n'était pas si effrayante... il tentait toujours de se défaire des chaines qui l'entravaient et il n'en voulait certainement pas d'autres. Non. Ni Dieu, ni Maître.. mais il n'avait rien contre une compagne de débauche où les rôles s'inverseraient selon leur bon vouloir... de façon temporaire bien entendu.
Elle rit et il réprima un frisson.
D'un coup de talon elle le mit à genou et vint lui sussurer à l'oreille ce qu'il avait déjà compris avant même le début de son petit jeu.
Elle l'empoigna brusquement par les cheveux et cette fois il ne put réprimer un tressaillement lorsqu'elle lui laissa entendre à quel point il pourrait être divertissant entre des mains expertes... ses mains... ho oui car il ne doutait pas que Pénombre Craft connaissait mille et une façons de rendre un homme fou de désir...
Elle posa un baiser brûlant sur sa gorge et lorsqu'elle enfonça ses dents dans la chair tendre de son cou il laissa échapper un murmure rauque proche du gémissement, oscillant entre douleur et plaisir.
Lorsqu'elle le lâcha enfin, lui demandant, amusée, ce qu'elle allait bien pouvoir faire de lui, il resta un moment sans bouger, haletant, les yeux fermés. Puis il finit par se lever et lui fit face. Sa brusquerie s'était envolée, il avait retrouvé ce contrôle parfait de lui-même qu'il avait mis tant d'années à maîtriser et qui lui faisait encore parfois défaut.
Il plongea son regard chocolat dans ses prunelles émeraude, un sourire désabusé sur les lèvres:
"Je crains bien d'être irrécupérable..."
Il s'avança sans empressement vers elle, le plus près possible sans qu'elle ne se sente menacée mais qu'elle puisse tout de même réaliser que malgré son calme apparent, le désir bouillonnait toujours en lui, sévèrement arnaché et qu'elle était la seule personne à pouvoir le relacher...
Délicatement, presque tendrement il déposa un chaste baiser sur son front:
"A toi de voir si tu es prête à relever le défi..." |
| | | | - Pénombre Craft
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| | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] Mer 10 Fév - 0:21:30 | |
| [Hop hop, désolée, je l'ai écrit très très très vite pour pas que tu sois embêtée par mes trois semaines d'absence ^^'. J'espère que ça te conviendra quand même sinon j'éditerais en rentrant  .]
Irrécupérable ? Ah oui, vraiment ?
Lentement, presque pensivement, il laissa glisser ses lèvres brûlantes sur le front pâle de la Serpentarde en l’esquisse douce d’une innocence tendre, perdue, oubliée ; bien qu’elle perçut distinctement l’aspect feint de cette nonchalance. Et elle songea au désintérêt apparent qu’affecte un chat en jouant avec sa proie. Ainsi s’était-il fait, ainsi avait-il su s’extraire de sa misérable condition de victime, de traitre à son blason, se forger enfin conquérant. La chasteté de son baiser, les stigmates fraternels dont il l’avait marqué, lui fit mal, plus mal encore que l’endroit monastique de son corps où il l’avait déposé car la Ténébreuse n’était pas de ces jeunes sottes que les simagrées pathétiques d’une gestuel amoureuse savait atteindre ou bouleverser. Elle aimait le sang, la douleur et la violence, le flot de puissance brutale qui emportait son corps dans une intensité aussi insoutenable qu’extatique lorsque la chair étrangère demeurait sienne dans un indiscernable mélange fusionnel, s’engouffrait par saccades frénétiques dans ses profondeurs intimes. L’ébranlement lénifiant après la passion consommée, l’étrange langueur satisfaisante qui la réchauffait lorsqu’elle s’étendait ensuite, simultanément purgée et comblée, ne connaissaient pas d’égal. Une souffrance insupportable, une apogée de plaisir proprement intolérable qu’elle prenait la dangereuse habitude d’accentuer par la Magie ou l’opium. Une lutte, un combat, une décadence autodestructrice. De celles qui laissent des marques et des plaies, des cicatrices du passé, témoins muets de cette énergie démente et furieuse ayant déferlé dans chacune des veines de son corps. La sensation d’être en vie. D’exister sans appartenir à la laideur du monde. Comme jamais.
Capturant son visage de ses mains spectrales, elle avança doucement à lui. Dans ses prunelles d’obsidienne plongées, immergées, noyées dans les siennes, ne persistait plus la moindre suggestion d'une moquerie :
« Si tu pouvais franchir le seuil des rêves, Kilian. Le ferais-tu ? Si tu pouvais assister à la naissance d’un songe, aux sortilèges desquels l’esprit du dormeur aura été arraché en s’éveillant, prendrais-tu le risque de le faire simplement par défi ? Pourrais-tu seulement imaginer quel torrent de révélations engloutirait alors ton âme ? L’abolirait, probablement. Et en supposant que ton esprit ne soit pas instantanément anéanti par sa plongée soudaine dans le monde de la pensée libre, des images pré-chaotiques, crois-tu que cette conquête irréelle là vaille la peine de courir la démence ? La beauté véritable ne se trouve-t-elle pas tout contre la face cachée de la vie ? Au creux de ce qui est dangereux, meurtrier ? Dans la grandeur de l’inconnu ?
La conscience pure de la beauté me semble être une émotion aussi suprême que la peur aveugle. Eprouver un désir inexprimable est une sensation qui arrache autant l’âme que de connaitre une terreur inexorable. Quand on les expose au brasier souverain, les plus belles émotions deviennent une flamme intolérable, l’extase et la souffrance deviennent inséparables. »
Son corps se fondit au sien, explicite, féminin et chaud.
« Alors ne m’en veux pas si je te fais un peu mal, ce soir. Parce que ce défi là ne se relève pas sans souffrances... »
S’il avait essayé de lui répondre, elle avait scellé ses lèvres dans le silence en l’immolant d’un désir nouveau, l’embrassant profondément, intensément en l’enlaçant de son étreinte singulière où le temps perdait toute signification. Toute réalité.
[Fini pour moi !] |
| | | | | | Sujet: Re: L'effet Pauli [PV] [Terminé] | |
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