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 Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]
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MessageSujet: Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]   Birds flying high you know how I feel [Pv Keith] EmptyLun 1 Mar - 21:08:47

La fin des cours avait sonné depuis quelques temps maintenant. Haley se dirigeait vers le dortoir, pour retrouver un objet depuis trop longtemps abandonné: sa guitare sèche.

L’artiste éprouvait toujours un creux à laisser l’instrument derrière. Elle ne parvenait pas à s’habituer à ce poids en moins sur ses épaules, à ce vide laissé par le double de son âme. La compositrice se séparait moins de son instrument que l’année dernière, puisqu’elle assistait à encore moins de cours. La ponctualité n’était pas son fort et elle préférait partir à l’infirmerie et se faire noter malade, que d’arriver en retard et risquer plus gros. La compositrice se séparait donc beaucoup moins de son instrument, mais cela était toujours trop à son goût. Pendant des années, la fillette avait toujours porté sa guitare sur elle. Ce n’était pas une petite année ou deux qui allait lui faire perdre cette habitude, qui lui était si chère.

La verte et argent pénétra dans son dortoir et ne prêta pas plus d’attention aux meubles, aux élèves et autres parures de l'école La gamine aux cheveux blancs n’avait qu’un objectif et rien ne pourrait l’en détourner. Les gestes tout aussi détachés qu’à l’habitude étaient trompeurs sur la détermination de serpentard. La chanteuse était d’ailleurs un être plus entier que ce que les gens pensaient en général.
La chanteuse tira son instrument de sous son lit. Cache plutôt discrète, car il y avait tellement de chose au même endroit que l’on ne voyait pas l’étui noir. Haley ouvrir et caressa doucement le bois. Le contact froid et lisse du vernis familier sous ses doigts lui procurait une grande joie et une belle satisfaction. Elle était de nouveau entière. Un sourire s’afficha sur le visage de la petite, elle était de retours.

La musicienne repartit aussitôt du dortoir. Elle n’avait rien contre les lits verts, mais elle se sentait d’humeur à se promener. Haley errait toujours dans le château pour trouver le coin où elle serait bien pour jouer ou composer. Le lieu changeait tous les jours et pouvait aussi bien être le dortoir, les sombres cachots, que le parc, la grande salle, le lac ou bien encore une salle de classe vide. La verte et argent ne préméditait jamais le coin où elle se retrouvait à jouer. Elle laissait ses pieds la porter là où son inspiration voulait.

Aujourd’hui son instinct l’avait porté vers les hauteurs. La compositrice gravissait les marches lentement, mais sûrement. Il n’y avait nulle trace d’essoufflement, puisqu’elle ne faisait pas vraiment d’effort. Son regard ambré se portait sur les murs, les pierres froides et massiques, sans réellement les voir. La fillette cherchait. Un groupe de gamin à la mine sombre passa devant elle. Ils étaient entourés par des membres de la milice pourpre. L’ambiance au sein de cette petite troupe était aussi lourde que le château au complet, mais n’attira pas plus l’attention de la fillette. Ce genre de petits troupeaux n’était pas rare et elle avait plus important à faire.

Une raie lumineuse vint éclairer ces visages sinistres et effrayés. Un rayon évanescent, lumineux et joyeux en contraste totale avec le reste du décore. L’artiste s’arrêta devant cette scène qui ne dura que quelques secondes. La dualité et le contraste étaient saisissants.

Les yeux de l’enfant remontèrent à la source pour aboutir à une des nombreuses fenêtres des tours. Sous celle-ci, deux bancs sculptés à même le mur étaient prêts à accueillir tout élève souhaitant se reposer sur le chemin ou rêvasser. Une petite niche discrète, à la frontière entre dehors et dedans. Elle avait trouvé où jouer.

Haley se posa sur le banc et leva ses pupilles ambres pour percevoir le ciel, à travers les fenêtres épaisses et quadrillées Sur cette place, la différence de poids était plus saisissante que nulle part ailleurs dans le château. La sensation d’emprisonnement ne pouvait qu’être accentuée par le ciel si bleu et si vaste barré à cause des motifs géométriques, par ses oiseaux évoluant si librement dans les hautes sphères. La fillette se laissa légèrement glissé d’aise, comme pour s’installer plus profondément et confortablement. La musicienne fixait le ciel avec ses lèvres étirées. Un sourire bien éloigné de notre monde, ne transpirant ni joie, ni chaleur. La compositrice était bien. Elle se gorgeait sur ce lieu des sentiments qui pesaient des autres enfants: les frustrations, la désillusion, la colère, la terreur, la lassitude, la douleur, le désespoir. Rien ne l’atteignait. La compositrice les sentait glisser glisser sur son âme pour son plus grand plaisir. La chanteuse n’était pas prisonnière, ne souffrait pas et ne pouvait pas être contaminé par les mots de ce monde. Elle y assistait cependant en spectatrice attentive pour les retranscrire le plus fidèlement possible. Pour faire des morceaux qui fassent frémir et pleurer le monde.

La chanteuse fit sonner sa guitare puis porta quelques réglages. Ce lieu était parfait pour un air de blues. Une voix de petite fille s'éleva dans une des tours de Poudlard. Un chant sur la cruauté de l'enchaînement, la douceur du pays quitté, les doux rêves de liberté...
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MessageSujet: Re: Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]   Birds flying high you know how I feel [Pv Keith] EmptyMar 2 Mar - 22:45:51

Le front appuyé contre la vitre froide de son dortoir Keith regardait le parc immaculé prisonnier de sa gangue hivernale. Des élèves plus courageux que les autres avaient décidé de braver les éléments et de sortir loin de l'oppressante atmosphère de la lugubre forteresse. Ces derniers semblables à des ombres fugaces se poursuivaient en rigolant et en chahutant ; tristes souvenirs lumineux d'une époque révolue où il faisait bon vivre derrière ces augustes murailles.

Du haut de son perchoir le jeune homme avait l'impression d'être un dieu en exil contemplant les ébats futiles d'éphémères mortels. Depuis les créneaux de sa tour d'ivoire il s'imaginait tirer toutes les ficelles du bout de ses doigts de marionnettiste infernal. A cette amusante évocation, un pâle sourire dérida son visage d'ordinaire aussi figé que celui d'une statue de marbre blanc. Après tout les hommes n'étaient ils pas les figures d'un jeu d'échec mues par une puissance invisible ? Était il comme eux le simple fantoche d'un théâtre monstrueux ? Mais a qui, à l'inverse des acteurs, on aurait pas laissé choisir entre la tragédie ou la comédie. La main cruelle du destin l'avait forcé à enfiler le masque grimaçant d'un damné de l'Hadès condamné à expier un crime dont le souvenir le hanterait par delà les voiles brumeux de la mort.
Pouvait on imaginer pire châtiment que l'amnésie et la culpabilité mêlés en un improbable nœud gordien qu'il ne pouvait sectionner ? Quand le rideau noir allait il tomber sur cette grotesque mascarade, pour enfin lui permettre de se détacher de ce monde et de s'abandonner aux douçâtres et gluants flots sanglants du Styx ?

Diable ! Voilà que son esprit était en train de repartir à la dérive. Libéré de ses attaches terrestres, son âme avait tendance à se laisser entrainer vers d'improbables limbes où ricanaient des âmes en peines avides de le compter parmi ceux qui ne trouvent pas de paix même dans la tombe. Il secoua la tête pour tenter d'en chasser ces sombres pensées et ouvrit un de ses carnets-souvenirs au hasard. Les yeux fermés il fit défiler les pages de sa vie avant d'arrêter son doigt sur une ligne. Peut être allait il tomber sur un souvenir heureux ? Un rayon de soleil dans l'éternel crépuscule qu'était devenue son existence... Raté, avec rage il envoya ce morceau d'âme et de papier voler à travers la chambre avant de s'asseoir sur son lit ; la tête dans ses mains en proie à une de ses nombreuses crise de spleen.

Combien de temps resta t'il là, prostré et pétrifié ? Il n'aurait su le dire. De toute façon « tempus fugit » (le temps fuit), et ne laisse que peu de traces dans l'esprit décharné de Keith.

Mais il fut sortit de sa transe par une douce mélodie. En effet, de tristes notes s'échinaient à toquer à sa fenêtre. Il se leva en sursaut, en proie à la plus vive des surprise. Pour lui les muses avaient déserté ce château depuis l'été dernier, et pourtant voilà que l'une d'entre elle était en train de murmurer à son oreille. Sans hésiter il ouvrit la vitre et se pencha pour chercher l'origine de ce chant qui avait saveur d'éternité en cette froide après-midi de février.

La musique venait d'une autre tour. Elle semblait s'échapper d'une meurtrière, comme jadis ces lentes mélopées se glissaient entre les planches disjointes des cales des négriers pénétrant dans les ports de la côte Sud des États-Unis. Jadis chant des esclaves dans les plantations de la Nouvelle Orléans, le blues n'en prenait aujourd'hui qu'une sonorité des plus amèrement actuelle.

Keith n'avait jamais su résister à l'appel de l'art. Son désir le plus cher était de capter l'instant présent, de saisir ce petit rayon de soleil qui illumine une après midi et de l'agrafer au mur pour le contempler lorsque viennent les ombres. Comme un papillon de nuit qui s'abandonne à la flamme dévorante d'une chandelle flamboyante il sortit de sa salle commune pour aller à la rencontre de cette étrange musicienne et peut être à la découverte d'un nouveau souvenir digne de passer à la postérité.

Il n'eut aucun mal à suivre le chant, et guidé par les notes comme autant de cailloux blancs semés par le petit Poucet il gravit aussi silencieusement qu'un fantôme les marches de la tour-musicale.

Elle était là, étrange petite fille à la chevelure immaculée, comme sortie tout droit d'un songe d'une nuit d'été. Ses doigts agiles volaient sur les cordes de sa guitare, alors que sa voix résonnait entre les vieilles pierres. Son chant était beau. Pensif, parfaitement immobile, appuyé contre un mur gris le front penché Keith attendait qu'elle ai finie avant de la déranger et de se révéler. Enfin lorsque la dernière note eu pris son envol et disparue par la fente de la meurtrière il sortit de l'ombre et s'approcha de l'artiste.
De ses mains il mima un applaudissement et prononça doucement – pour ne pas l'effaroucher :

-Bravo, bravo. Magnifique, mais crois tu qu'il soit bien raisonnable d'entonner un chant d'esclave en ces temps troublés ? Tu ne t'y serais pas pris autrement si tu avais voulu prendre rendez vous avec la MP.

Il sourit intérieurement, il avait choisit délibérément de provoquer l'artiste. Juste pour voir si elle valait vraiment l'admiration qu'il avait pu avoir pour elle à l'écoute de sa chanson. Si elle se révélait mordante et piquante comme seuls savent l'être les génies blessés alors il lui demanderait l'autorisation de la faire entrer dans son carnet-souvenir, là où elle pourrait côtoyer le panthéon personnel qu'il avait édifié de ses mains pour lutter contre son amnésie.


-Et puis (il ne put empêcher un petit sourire de venir fendiller son visage de marbre), crois tu que le blues soit approprié pour l'Hiver ? Après tout ce sont des chants qui résonnaient dans la moiteur des plantations du bayou américain et non dans des landes écossaises balayées par les vents et la neige...

Aristocrate jusqu'au bout des ongles, il exécuta une demi révérence :
-Oh mais je manque à tout mes devoirs. Je me nomme Keith Craft... et notre jeune chanteuse se prénomme...? Il laissa la fin de sa phrase en suspens...

Il venait de jeter le gant, libre à elle de le ramasser et d'accepter le duel.


Dernière édition par Keith Craft le Jeu 11 Mar - 22:31:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]   Birds flying high you know how I feel [Pv Keith] EmptyDim 7 Mar - 21:22:30

Haley n'avait pas vu Keith s'approcher et ne l'avait même pas senti venir. La chanteuse était tout à sa chanson et avait complètement coupé les ponts avec le monde environnent. Ses yeux avaient uniquement fait des allé retour entre son instrument et la fenêtre. La source des sentiments douloureux qui tenaient le blues.

La gamine termina les dernières notes en fermant les yeux, pour mieux goutter la saveur de la fin. C'était le moment préférait de la chanteuse la fin et le vide derrière celle-ci. Le vide ou le chaos spécifique à ce qui se termine et prémisse du début, du renouveau. Les derniers sentiments partirent avec les dernières notes. La neutralité reprit ses droits sur le visage de celle qui regardait le monde.
Le renouveau arriva sous la forme étrange d'un deuxième individu et les yeux ambres de la demoiselle se fixèrent dans ceux gris de son interlocuteur.

La chanteuse ne connaissait pas ce garçon, il émanait pourtant quelque chose de différents. Outre sa couleur des yeux peu commune, le contraste entre la blancheur de la peau et le noir des cheveux attirait l'attention. L'immobilité de ses traits lui conférait quelque chose de sculptural, plus que d'humain. Un semblant d'éternité comme une de ses statues de l'antiquité.
Il aurait cependant mieux valus pour la statue garder sa beauté muette. Les mots qui franchirent les lèvres, qui n'auraient pas dû s'ouvrir, passèrent rapidement de l'agréable au moins plaisant. La compositrice était pour les adjectifs du début, mais pas pour la suite des phrases. Les stars ne devaient pas être mal aimable avec leurs fans. Il n'en était pas moi que l'imbécile n'avait pas compris. L'artiste n'était cependant pas en colère. Le public n'avait pas saisi. Ressentir et comprendre le message n'était pas la même chose. Il ne fallait pas attendre grand chose de la plèbe.

Le silence s'était instauré. La fillette ne répondait pas. Elle se contentait de fixer son interlocuteur dans les yeux. Méritait-il une tentative d'explication. Il avait eu le bon goûts d'aimer le show, mais n'avait pas tiré les bonnes conclusions. La verte et argent dévisageait le jeune homme pour savoir. Ce qu'elle cherchait, seul elle le savait et ce n'était sûrement pas écris sur son visage, ni dans son regard ambre.


« Je suis Haley Lydekker. »

La voie si mélodieuse quelques minutes auparavant avait perdu toute trace d'intonation. Le timbre était bien inchangé, mais le son était monocorde, sans accentuation. C'était pourtant bien la même qui avaient porté les plaintes du château de manière si juste.
Les doigts jouèrent sur les cordes. Différentes notes sortirent bordéliques, mais dans l'intonation ou des rythmes blues. Parfois des notes plus fleurs bleus ressortaient, des impressions d'amour, une bouffée d'innocence et de printemps. La compositrice commençait un morceau,pour poursuivre sur un autre. La musicienne passa différents extraits, plus ou moins lourds, plus ou moins légers. Il était difficile de dire si la demoiselle se souciait encore du serdaigle. Elle ne le regardait même plus,son attitude fixe s'était de nouveau cassée, mais les sentiments semblaient lointain. La serpentard n'était pas plongée dans l'univers d'un morceau, elle ne semblait pourtant plus sur ce petit banc, ni derrière cette fenêtre.
Les doigts cessèrent alors cette étrange danse et un sourire satisfait traça son visage.


« Il n'y a pas plus approprié à cet endroit pour le moment. Les pierres ne transmettent pas d'autre son. »

L'artiste avait exploré les différentes mélodies de cette petite niche. Si la demoiselle jouait dans tant d'endroit variés, c'était pour cette unique raison. Les lieux avait leurs préférences. Ils étaient plus le reflet de tel ou tel camps. Ils étaient plus submergés par certaines émotions et moins par d'autre. Pour être témoin de toutes les émotions, il fallait donc partir en exploration. Trouver ces coins où les éléments et les objets se révélaient.

« Si tu connais quelqu'un de la MP pour me conduire dans le bureau, je t'en prie. Cela me permettrait de pouvoir chanter leurs âmes. Ici, elle est trop couverte par celles des autres élèves pour ressortir clairement. »

Provocation ou souhait réel. C'était difficile à dire, car le visage et la voix de l'enfant avaient reprit leur neutralité.
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MessageSujet: Re: Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]   Birds flying high you know how I feel [Pv Keith] EmptyJeu 11 Mar - 22:28:12

La voix enchanteresse se tut sur un dernier trémolo frémissements. L'ultime corde métallique s'immobilisa parcourue d'infimes vibrations. Et elle parla. Ce fut un choc pour Keith. Le contraste était saisissant, très dérangeant voir surréaliste. La chanteuse avait quitté son habit de rossignol, pour se transformer en un morne corbeau croassant. De ces inflexions qui avaient su l'arracher à sa mélancolie, il ne restait rien qu'un souffle froid et désincarné. Par les Neufs Muses, la métamorphose était poignante et violente. Jamais il n'avait vu une artiste se dévêtir aussi rapidement de son habit de scène, pour renfiler le costume de la maussade vie de tous les jours. Elle n'entrouvrit ses lèvres pincées que pour lui jeter son nom avec le plus suprême dédain. Ce n'était pas du mépris comme il l'aurait parié, ni de la colère – ce qui aurait été justifié après ses provocations – seulement l'écho des tourments d'un être qui semblait profondément désabusé et désenchanté. Il avait l'impression de n'être qu'une poussière sur sa manche verte et argent, qu'elle venait de balayer d'un revers las.

Son nom...Et ? C'était tout ?...Oui.

Voilà qui était embêtant. La miss au cheveux blancs replongea dans un mutisme musical dans lequel il n'avait pas sa place. Impossible de savoir si elle acceptait le duel, elle avait reculé et fermé sa garde avant de rabattre la visière de son casque pour s'isoler du monde extérieur. Entrouvrir cette âme pour en extraire la substantifique moelle digne d'alimenter les pages de son carnet souvenir allait se révéler plus difficile que prévu. Comment l'évaluer si elle se dérobait sans cesse par une galipette musicale ? Pourtant sa pique avait été parfaitement calibrée et équilibrée, selon lui elle aurait du faire mouche comme la plus fine lame d'un épéiste rompu au jeu du langage et des esprits.
Sans forcement se l'avouer le jeune homme souffrait dans son amour propre. Il pensait que son trait d'esprit allait mettre le feu aux poudres, mais ce dernier se contenta d'exploser avec autant de bruit et de fumé qu'un artifice moldu détrempé.

Il la laissa composer en silence. Il écoutait distraitement les notes rebondir sur les pierres usées de la tour, sans véritablement se soucier du sens de la mélodie. Devait il classer cette rencontre et l'oublier comme tout ce qui ne sortait pas de l'ordinaire ? Devait il au contraire, tenter de la relancer, en prenant le risque de la couper pour interrompre la cacophonie de ses doigts ? Son honneur et sa noblesse lui soufflèrent de se détourner et de fuir. Cette Haley avait peut être raison de l'ignorer. Il n'avait pas à se permettre d'embêter les gens. Il se faisait l'effet d'être un visiteur inopportun qui pousse la porte grinçante d'un manoir en ruine, pour venir troubler le dernier repos d'une âme en peine qui s'échine sur un piano. Il est des choses qui ne se partagent pas. Après tout, il aurait détesté qu'elle vienne mettre son nez dans ses carnets bleus ; même pour en critiquer le style.

Sa résolution affermie il allait se détourner pour s'en retourner dans les ombres de son silence et de sa solitude lorsqu'elle lui parla. La voix froide et monocorde faillit lui attirer un souvenir victorieux qu'il réprima bien vite derrière l'impassibilité de son masque pâle. L'ennui qui avait menacé quelques instants d'assoupir son cœur s'envola alors qu'il commençait déjà à s'amuser à la perspective de cette petite querelle artistique livrée loin des ennuis de cette froide journée d'hiver. Dans sa poche il sentit son petit carnet-souvenir commençait à frémir d'impatience à l'idée de noircir quelques nouvelles pages. Peut être allait il voir se lever une de ces éphémères aurores qui faisaient renaitre l'espoir pendant des instants malheureusement trop vite oubliés.

-Si je connais quelqu'un de la Milice Pourpre ?
Cette fois ci, un sourire franchement amusé fit fondre la glace qui enfermait d'ordinaire ses traits. Oui...Mais si ça peut te rassurer je n'ai jamais été pour la censure des artistes. Je pense qu'il n'y a rien de plus neutre que la beauté. Pensif et retrouvant son calme il était allé s'accouder à la fenêtre et parlait sans forcement regarder son interlocutrice. Ses yeux bleus restaient fixés par le panorama aérien qui se dessinaient depuis les hauteurs de cette tour. Je trouve qu'il n'y pas pire crime que de chercher à réduire l'art à des critères aussi bassement terrestres que des idéaux et autres agitations stériles des âmes.

Peut être devrait il d'ailleurs en parler à Pénombre. Il n'appréciait pas la politique répressive que livrait la Milice. Que sang-purs et Nés-moldus s'étripent n'avait rien de choquant, mais cela ne devait pas être un prétexte pour brider la créativité des génies. Il détestait voir l'inventivité être livrée aux mains destructrices d'un pouvoir corrompu, arbitraire, bestial et violent. Après tout le patrimoine était bien plus important que l'autorité. Ce que personne n'arrivait à comprendre c'est que les chefs d'œuvres transcendaient les âges et les époques, alors que les trônes chutaient comme des châteaux de cartes. Combien d'apprentis dictateurs les portraits de Poudlard avaient ils vus, et verraient ils encore défiler sous leurs yeux blasés ?

Quoiqu'il arrive la jeune chanteuse semblait partager ses vues. Elle n'avait visiblement que du mépris pour le pouvoir répressif qui avait refermé son étreinte de mort sur l'auguste castel. Son obstination à vouloir jouer au péril de sa vie, ou du moins de son intégrité physique, ne pouvait que l'en faire admirer par le Serdaigle amoureux des arts.

-Je ne te dénoncerai pas. Tu peux me croire...ou pas. Mais puisque tu arrive à chanter les âmes, tu devrais surement être capable de savoir si la mienne est digne de confiance...ou pas.


Un jeu dangereux auquel il était en train de se lancer avec la jeune fille. Son âme était ce qu'il avait de plus précieux et de plus mystérieux ; et pourtant voilà qu'il lui proposait d'en percer les secrets. La dernière phrase de Haley avait titillé sa curiosité, pouvait elle réellement capter dans la musique l'essence des gens ? Ou n'était ce finalement que les délires mégalomanes d'une artiste imbue d'elle même.
Après tout, ils semblaient poursuivre la même quête tout les deux : emprisonner et saisir l'instant présent. Mais ce que lui faisait pour assurer sa survie, et garder le contact avec son passé, elle le faisait pour...? Il n'en avait aucune idée.

-Je croyais d'ailleurs que seule la peinture ou la poésie la plus pure pouvaient réaliser de pareils prodiges...
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MessageSujet: Re: Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]   Birds flying high you know how I feel [Pv Keith] EmptyMar 16 Mar - 23:49:03

Haley regarda le sourire casser le visage de statue de son interlocuteur. La verte et argent ne comprenait pas le sens de celui-ci et ne chercha pas ce qui avait amusé son interlocuteur. Le nom de Craft aurait dû priver le bleu et argent de cette question, mais la compositrice ne pouvait pas comprendre à quel point sa question était décalée. La cousine du poète, Pénombre Craft cumulait suffisamment de fonction pour être connue; préfète en chef, rédactrice en chef de la gazette, chef de la milice pourpre, Ex-capitaine de l'équipe de quidditch de serpentard. Tous les élèves connaissaient se nom et il ne laissait personne indifférent . Sans compter que la fillette aux cheveux blanc partager le même dortoir que la ténébreuse.
Avec le même nom de famille, le lien était évident, sauf qu'Haley n'était pas comme tous le monde. Le nom de la batteuse qu'elle avait autrefois prononcé sur le terrain pour les commentaires appartenait maintenant à l'oublie. Il n'y avait pas de raison de se souvenir de cette femme, en tout cas, pas plus qu'un autre élève.

Le brun répondit à sa question de manière satisfaisante. Il connaissait quelqu'un à la MP. La chanteuse pourrait bien entrer dans leurs locaux. En plein dans l'antre de cette organisation, là où sommeillait le dragon tant craint. Haley souhaitait cependant regarder la bête droit dans les yeux, voir ce monstre qui était tant haït. La compositrice voulait voir si ce n'était pas seulement un mythe, mais une peur due à quelque chose de tangible, plus profond et terrible. L'artiste désirait ressentir leurs âmes, les sentiments qui animaient cette petite armée: la haine, la soif du pouvoir, le plaisir de l'orgueil, la jouissance du sadisme, mais aussi la paix du devoir accomplis, la peur qui poussait les gens dans ce genre de retranchement, les antagonismes qui pouvaient conduire ces pas.
La serpentarde voulait sentir le souffle malsain, pour savoir si celui-ci était bien composer de souffre.

Haley ne fit absolument aucune remarque sur la beauté neutre. La guitariste était d'accord avec cette vision. Il n'y avait rien à ajouter. Cela faisait un bon point à son interlocuteur. Les gens qui avaient conscience de l'omniprésence de la beauté était rare. Ce qui faisait réagir les humains ne connaissait pas de frontière, ni celles des genres, de l'âge, d'idéologie ou de considération aussi étrange que le bien et le mal. Des notions qui étaient aussi inexistantes aux yeux de l'art, qu'à ceux de la petite fille.

La verte et argent ne releva pas les paroles sur la dénonciation. Cela ne revêtait aucune importance, elle n'y avait pas songé trente secondes. Cette histoire là ne la concernait pas, elle ne faisait que raconter. Les questions sur le son des âmes étaient bien plus intéressantes.
En tant normal, la jeune fille n'en aurait sans doute pas parlé. Son interlocuteur ne semblait cependant pas imperméable à l'art. Il avait compris une finesse qui échappait à beaucoup. De plus, il avait de lui même posé les questions et sérieusement.


« N'est-ce pas les âmes des esclaves et des élèves qui t'ont attirés? Aurais-tu été séduit par quelque chose de plus futile? Te serais-tu déplacé pour une douleur moins profonde et moins présente?»

Son interlocuteur avait la réponse à ses questions, à lui d'en tirer les bonnes conclusions. Haley n'était pas douée avec les mots...ou pour être plus exact, les mots ne pouvaient retranscrire correctement la musique. Une lueur de défit s'alluma dans le regard ambre de la compositrice. Elle lui ferait comprendre en relevant la provocation. Bien sûr qu'elle entendait le son du poète.

« Laissons la musique se défendre par elle-même. Le son et les sensations seront meilleurs avocat que les mots. L'idéal pour accompagner serait une guitare magique, mais je n'ai que la sèche sous la main. »

Un fin sourire apparu sur le visage enfantin. Il n'y avait pas de chaleur sur ces traits, ils reflétaient pourtant un plaisir et de l'amusement. La difficulté était plus grande. Les défis ne serait que plus à sa hauteur.

« Tu me diras si je me trompe. Tu es le mieux placé pour me dire ça. »

Le regard ambres de l'artiste se fixa dans les pupilles de son interlocuteur. La jeune fille ne resta pas longtemps figée. La mélodie qui s'en échappait était aérien. Les notes n'étaient pas paisibles et heureuses juste volubiles. Le son qui s'échappait était calme et doux, mais trop détaché pour être joyeux. Le regard de la chanteuse se ferma et de nouveau les émotions surgirent dans cette voix si monotone. Il n'y avait pas de mot articulé, juste une longue plainte. La langueur n'avait pas besoin d'autre soutien que le ton. Le timbre varia et la douleur s'installa dans le morceau pour en enrichir la gamme. Doucereuse, lente, insidieuse, mais présente et gagnant petite à petit en intensité, en place. Elle allait finir par dominer le morceau. Les notes de l'instrument ne se laissaient cependant pas faire. Le rythme était le même, mais les doigts souples avaient augmenté l'allure, pour transformer cette complainte passive en lutte. Un combat plus passionné pour ne pas se faire dévorer.

Le morceau s'arrêta brutalement. Il n'y avait pas de fin l'artiste avait simplement cessé de jouer en plein milieu du morceau . Haley ne pouvait pas conclure le morceau car l'évènement raconté n'était pas terminé. Cette lutte avait toujours lieu et la gamine ne pouvait en décrire la fin.


« Il n'y a pas tous bien sûre, mais aucun art ne peut transcrire toute une âme. Ce ne sont que les sentiments les plus puissants d'un instant donnés qui sont transmis à l'éternité. Chacun avec ses intermédiaires: le peintre pars les couleurs, le poètes via les mots, le musicien avec le son, le sculpteur au travers de la matière. Nous avons pour cela tous nos instruments et nos façons d'immortaliser, mais tous les artistes poursuivent bien le même but, non? »
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MessageSujet: Re: Birds flying high you know how I feel [Pv Keith]   Birds flying high you know how I feel [Pv Keith] EmptyMar 23 Mar - 20:53:19

Keith écouta les notes voler autour de lui avec intérêt. Au début les rares accords sur la guitare n'esquissèrent qu'une silhouette aux contours floutés et au visage indescriptible. Puis lentement, très lentement à mesure que les doigts de la jeune fille accéléraient le rythme de leur danse, le portrait se fit plus précis. C'est comme si les notes devenaient un pinceau à même de peindre la vie. Les poils de soi de l'outil traçaient sans relâche de nouvelles courbes, avec douceur ils posaient quelques aplats de couleurs, avant de s'énerver et de soudain se mettre à tracer des lignes acérées aux arêtes aigües et dangereusement tranchantes. Avec une surprise, qui se transforma rapidement en sourde angoisse le jeune homme put voir l'artiste faire apparaître à l'aide de sa musique son reflet avec une précision qui en devenait dérangeante et presque indécente.

D'ordinaire le jeune garçon était celui qui peignait le monde, il n'était pas habitué à être lui même le sujet d'une analyse méthodique, scientifique et précise. L'expérience était traumatisante, il avait l'impression qu'à chaque vibration des cordes, un de ses habits chutait au sol pour mieux le révéler dans la nudité de son âme. C'était comme si un rayon de soleil, avait percé l'armure de brume dans laquelle il cherchait à se cacher. Il aurait voulu dire d'arrêter, lui dire de stopper qu'elle allait trop loin, mais il n'en fit rien. Ces lèvres restaient désespérément closes, il était hypnotisé par ce double musical qui s'extirpait de la guitare de la demoiselle. Elle avait beaucoup de talent, presque trop. Elle n'oubliait rien. La description se fit de plus en plus précise, elle prenait confiance, elle dominait son sujet...Et elle arrêta. Elle mit fin au supplice qu'il avait lui même bêtement invoqué...

Comme en proie à un étourdissement soudain, il s'appuya lourdement contre le mur, le souffle court, et les paupières baissées...

-Merci, merci de ne pas être allée plus loin...C'était une expérience très étrange, c'est comme si tu m'avais retiré mon âme, pour la poser encore frémissante et tremblante devant moi sur une table de dissection. On dirait de la légilimencie, mais poussée à un degrés encore plus terrible...

Il se redressa soulagé. Ses yeux qui pendant quelques instants n'avaient été que deux océans déchainés, avait retrouvé leur placidité, et seules quelques petites vagues clapotaient doucement dans les saphirs.

-Je suis en tout cas véritablement impressionné par ta performance, tu ne me connais pas, et pourtant tu as réussi à saisir des nuances qui m'échappent. J'ai toujours eu l'intime conviction que l'art avait une puissance bien plus diabolique que la magie et tu viens de m'en fournir une preuve irréfutable.

Sans le vouloir, ou sans même en avoir conscience, la serpentarde venait de se tirer avec brio de l'étrange défi qu'il venait de lui imposer. Keith avait douté, elle l'avait subjugué. Cet orgueil qui coulait dans son sang de Craft, en un torrent écumant, se retrouva soudain brisé et muselé. Ses hurlements sauvages et grondants, se turent pour ne laisser place qu'à une franche admiration. Le Serdaigle c'était toujours considéré comme un élu des muses. Il pensait être un de ces rares favorisés, dont l'âme hypersensible vibre au moindre souffle de beauté et dont l'esprit délicat sait arracher les différentes écorce du monde pour en extraire une pulpe de la plus céleste pureté. Poète, écrivain et philosophe, il avait cru s'élever sur un piédestal à la pointe de sa plume et de ses ailes de papier, mais voilà qu'en triste Icare brulé au souffle d'un talent plus accompli que le sien, il était obligé de redescendre fouler les terres des profanes comme un albatros à qui on aurait coupé nerfs. Pourtant en véritable esthète amoureux des arts jusqu'à à la damnation, il appréciait l'amertume de cette défaite et en savourait la nouveauté.

-Tu as raison, les artistes poursuivent tous le même but, et seul les moyens diffèrent.


Avec un geste théâtral, il ouvrit son carnet à une page encore immaculée et posa sa plume sur le papier, avec la même humilité, qu'un chevalier abandonnant ses armes à un adversaire talentueux qui a sut le désarçonner.

-A mon tour maintenant de laisser parler l'art. Sois tolérante avec un escrimeur des Lettres, dont les bottes stylistiques sont encore bien tremblantes et dont les rimes peinent à faire mouche.

Il lui lança un regard pénétrant. Ce dernier ne dura qu'une poignée de secondes et pourtant ses yeux saisirent tout ce qu'il y avait à voir avec une précision quasi-photographique. Le vent qui soufflait entre les pierres disjointes pour mieux faire voleter sa chevelure immaculée, la lumière qui se plaisait à jouer sur le bois verni de l'instrument, ses yeux ambrés fermés comme autant de coffres à secrets, et ce visage enfantin qui dissimulait une âme d'adulte...Tout ces éléments allaient composer le fond de la poésie avec laquelle il allait l'immortaliser. Ils étaient autant de lettres qui formaient l'alphabet avec lequel il comptait déchiffrer l'essence de Haley. En effet Keith avait l'intime conviction que les âmes laissaient une trace dans leur environnement, comme une sorte d'aura qui déformerait subtilement tout ce qui pourrait pénétrer dans son cercle. S'il est toujours dangereux de regarder un feu, l'analyse détournée de sa fumée peut permettre d'en connaître la composition, l'ardeur, la localisation ou encore l'âge. Cette fumée est comme le miroir qui permet de regarder le soleil sans risquer d'être aveuglé par la flamboyance de ses rayons. Et c'est ce travail sur les miroirs de l'existence, sur l'ambiance du moment, qui lui permettait de n'oublier aucun détails dans son œuvre ciselée de scribe du souvenir.

Ce fut instantanée. Il abandonna, la tour pour ne faire plus qu'un avec son carnet bleu, délaissant avec dédain tout ce qui aurait pu le déranger. Son stylo s'emballa, et se mit à caracoler sur le velin avec l'ardeur d'un pur sang arabe. L'encre noire traçait avec délicatesse des courbes sauvages, des points solitaires, ou encore des enluminures enflammées dont le seul but était de capturer le charme de l'instant. Lentement, maille après maille, comme un pêcheur moldu, il tressa le filet de ses vers, qu'il lança ensuite un peu au hasard dans la mer des possibles et des illusions. Puis il se mit à tirer sur la corde, pour ramener dans sa nef aux souvenirs, de multiples poissons argentés dont les écailles scintillaient sous le soleil de cette froide après midi.

Enfin, il s'arrêta, aussi soudainement qu'il avait commencé. Le cheval d'encre et de sang, rentra à l'écurie couvert d'écume, le mors aux dents en piaffant d'impatience de frustration. Son cavalier, en poète gentleman n'avait pas souhaité le pousser à bout, et avait comme Haley avant lui, arrêté sa plume lorsqu'elle se faisait trop incisive.

Un sourire satisfait sur les lèvres, le Serdaigle lui tendit son carnet ouvert avec mille précautions, comme s'il se fut agi du plus précieux des trésors, en attendant qu'elle le prenne.

-Et voilà, ce n'est qu'une ébauche...Mais je te laisse juger de la pertinence l'œuvre. N'étant pas musicien, je me refuse à érafler tes oreilles avec ma voix, tu devras donc faire l'effort de me lire. Oh, par contre ne tourne pas les pages...

Le dernier avertissement avait été donné sur un ton badin, mais ses yeux disaient le contraire. Et le bleu de l'océan se fit soudain plus menaçant, alors que de ses profondeurs montaient comme un courant glacé, la promesse de sanglants tourments pour ceux qui oseraient outrepasser son conseil.


Il était noté...
Citation :


Étrange génie qui de ta lyre
Déverse et venge ton ire,
Tes yeux d'or tristement ambrés
Luisent d'une fière majesté,

Lorsque avec tes milles notes
Tu écrase par ta rancœur,
Et ton zèle de croquenote
Ceux qui apportent la douleur.

Ta cape porte le serpent
Symbole des verts et argents
Mais ton âme haute dans les cieux
Ignore les reptiles capricieux.

Ta lame pure est ta guitare
Et ta blancheur ton étendard.
Triste paladine sans blason
Tu es une sorcière des sons
.

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