Un honneur à défendre [PV Peter Cov'][Terminé!]

Ca y est ! Le dernier week-end de décembre était enfin là. Cela voulait dire que Noël approchait et que les cours allaient enfin se terminer. Mais surtout que le bal de Noël arrivait ! Et il fallait dire que Fred s’était plutôt bien débrouillé, il avait comme cavalière Ange Dawster ! Du coup, dans l’optique de passer la soirée avec l’une des plus belles filles de Poudlard, l’attente lui était insupportable. Mais en dehors de tout cela, il avait eu vent de certaines rumeurs. Un nouvel élève qu’il n’avait croisé qu’une fois ou deux en cours depuis le début de l’année aurait fait un attentat à la bombabouse sur deux serpentards. Coup honorable, certes, mais tout de même, c’est et ça restera la spécialité de Fred Morwind !

Il avait fait transmettre par Ciel au nouveau un message qui lui donnait rendez-vous au beau milieu du parc. Déjà, du parc, personne ne pourrais les écouter mais surtout, si le petit venait armé, le lion le verrai. Emmitouflé dans toutes les capes et écharpes de Gryffy qu’il avait pu trouver, il attendait assis sur l’un des bancs, près du lac.

Aussi, il réfléchissait à ce jeune Serdaigle. Déjà, le fait d’avoir réussi à faire passer autant de bombabouses à l’intérieur de l’école sans se faire repérer avec la multitude de sécurité qu’avaient rajouté les Carrows était digne d’éloge. Mais aussi, il n’avait pas hésité à mettre seul son plan en action. Bref, c’était l’associé que le Sang et Or recherchait depuis longtemps.

Les réjouissances de Noël : le bal de fin d'année, l'ouverture des cadeaux et un repos bien mérités pour les étudiants de Poudlard, approchaient à grands-pas. C'était le dernier week-end du trimestre et tout le monde semblait excité. Pet' l'était aussi mais pas pour les même raison que la major partie des autres élèves. En effet il était un des seuls à ne pas avoir trouver de cavalière pour le bal et décida donc, pour se consoler, de se faire livrer une cargaison spéciale de bombabouses, de nougats Néansang, de Boites à flemme, des leurres explosifs....pendant le bal où les professeurs seraient trop occupées pour intercepter sa livraison.

L'aiglon était en train de s'exercer à divers sortilèges quand un de ses camarades de dortoir lui demanda de rejoindre un certain Fred Morwind de Gryffondor dans le parc, que c'était important et que Peter devait le rejoindre rapidement. Le bleu et bronze fut interloqué : la température extérieur devait se trouver entre -10 et -5 degrés, qui donc serait assez stupide pour se risquer dans le parc, puis il rappela que les disciples de Godric étaient tous plus ou moins butés et avaient un goût prononcé pour les idées absurdes. En dépit du froid glacial et de la neige qui commençait à tomber, le disciple de Rowena se rendrait donc près du lac -en vérité il maîtrisait parfaitement ses sortilèges et s'était suffisamment exercés en métamorphose et donc commençait fermement à s'ennuyer- il y aurait enfin un peu de piment aujourd'hui. Peter enfila sa cape d'hiver, mis son écharpe et vêtit des gants de protection -qualité Weasley- et sortit de la salle commune. Il emporta une bombabouse au cas où il tomberait sur des Serpentard...

L'atmosphère extérieur était étrange : la dernière fois que l'aigle était allé dans le parc il régnait une douce chaleur automnale et beaucoup d'élèves profitaient des ultimes belles journées de l'année pour flanner. Il marcha silencieusement en direction du lac ses empreintes marquant la neige. Au bout d'un bon quart d'heure qui lui sembla une éternité dans cette toundra glacé, il aperçut un jeune lion sur un banc. Il s'approcha. Méfiant, il saisit sa baguette de sa main et sa bombabouse de l'autre.

-C'est toi Fred Morwind ? Il paraît que tu voulais me parler, alors qu'est-ce que veux? Dit l'aiglon peut-être plus brusquement qu'il ne l'aurait voulu.

Peter observa son interlocuteur, il le reconnut rapidement, c'était le bateur de Gryffondor. Il s'était toujours demandé comment une personne aussi chétive qu'elle avait put finir bateur... En tout cas le froid ne changeait pas son visage : il avait toujours un grand sourire ridicule et des yeux ronds plus grand que des galions. Un silence s'installa, le rouge et or ne lui avait toujours pas dis pourquoi il l'avait fait appelé...

Fred avait l’impression qu’il se transformait progressivement en une stalagmite et qu’il allait bientôt faire un avec le banc quand il entendit quelques « frouch » dans la neige. Il se retourna et vit le petit serdaigle qui marchait vers lui, sa baguette dans une main, une bombabouse dans l’autre, le regard déterminé et calculateur. Le Sang et Or ne put s’empêcher de sourire. Les lions faisaient-ils peur à se point là ? Après que le gamin lui ait craché sa phrase de politesse, Fred lui lança :

Hey, t’inquiètes, tu peux ranger tout ça, tu risques de blesser quelqu’un surtout que tu en n’aura pas besoin.

Il s’arrêta quelques instants avec un sourire Colgate dans le but de montrer qu’il n’était pas un monstre mangeur de piafs une fois qu’il avait quitté le terrain de Quidditch.

Par contre, si tu écoutes ce que j’ai à te proposer, tu en auras surement besoin.

Mais c’était quoi ce gamin qui avait réussi à faire entrer un stock impressionnant de bombabouses à l’intérieur de Poudlard au point qu’il les expose au moindre danger ! Une association avec lui serait des plus profitables.

Peut être me connais-tu un peu en dehors du Quidditch et des cours, mais je fais partie de ce qu’on pourrait appeler, les terroristes ! En effet, l’année dernière, j’ai échafaudé quelques attentats avec l’aide de contacts de toutes années à Poudlard. En ce qui te concerne, j’ai entendu parler de tes exploits en salle des trophées. Tout d’abord, bravo, deux Serpentards ! Et aucune poursuite après ! Est-ce que ces rumeurs sont vraies ?

Haha ! Fred adorait ça ! Il mettait les formes pour parler, on aurait dit deux mafiosos qui se rencontraient dans un lieu éloigné pour préparer une action de grande envergure.

Peter commençait sérieusement à se les geler, il se demandait encore qui avait bien pût avoir une idée aussi saugrenue que de se rencontrer dans le parc. Il se trouvait d’autant plus stupide qu’il avait lui-même accepté de venir. Enfin bon…la conversation était engagée et deviendrait intéressante sous peu, du moins l’aiglon l’espérait.

Hey, t’inquiètes, tu peux ranger tout ça, tu risques de blesser quelqu’un surtout que tu en n’aura pas besoin.

Le lion le prenait-il pour un boulet ? Enfin quoi il était chez Serdaigle, il était capable de se servir avec beaucoup de faciliter de sa baguette. Il rangea malgré tout sa baguette -magnifique fruit du travail d’Olivanders composé de bois d’ébène et d’un crin de licorne- dans sa poche droite et sa bombabouse dans sa poche gauche. Pendant ce temps le rouge et or affichait un horrible sourire qui allait de paire avec ses grands yeux globuleux de couleur noisette et qui confortait l’impression de ridicule que lui trouvait Peter. Puis Morwind se vantait des quelques tours de passe-passe qu’il avait échafaudé l’an passé et qu’il qualifiait -à tord?- d’attentat.

En ce qui te concerne, j’ai entendu parler de tes exploits en salle des trophées. Tout d’abord, bravo, deux Serpentards ! Et aucune poursuite après ! Est-ce que ces rumeurs sont vraies ?

En entendant ça l’aiglon s’empourpra un peu. Mais c’était plus de la colère qui émanait de son petit corps fétiche. En effet il avait prit le soin de n’en parler qu’à ses camarades de dortoir pour que ça ne lui retombe pas dessus. Comment Morwind, avait-il put être au courant. Cependant il ne servait à rien de le nier.

-En effet les rumeurs disent vraies, mais j'aimerais bien savoir qui te l'a dit je lui montrerais la couleur de mes bombabouses!

Il ajouta d’un ton modeste :

Mais j’ai eu beaucoup de chance, j’ai réussi à m’échapper de justesse encore un peu et j’écopais d’une retenu !
Bon alors tu ne m’as toujours pas dit ce que tu me voulais…j’espère que tu ne m’as pas fait venir ici pour rien, sinon je m’occuperais personnellement de ton cas !

Il avait beau être plus jeune, Pet’ n’avait pas peur. C’est vrai quoi. Un rendez-vous au fond du parc par ce temps glacial exigeait une bonne raison. Si l’aiglon jugeait être descendu pour rien, le lion serait attaqué de bombabouse, au moins il n’aurait pas perdu de temps inutilement.

Pendant que Fred avait parlé, l’aiglon avait gardé un air de défi toujours en le détaillant. Décidément, le Bleu était plein de fougue et il aimait ça ! Mais bon, visiblement, une éventuelle alliance entre les deux allait être difficile si le petit n’en mettait pas du sien. A ses inquiétudes, le batteur lui répondit avec un air mystérieux :

Tu apprendras vite qu’à Poudlard, tout se sait… Quand on sait où chercher.

Puis le piaf lui narra succinctement ce qu’il s’était passé dans la salle des trophées. Il était marrant de constater que derrière le régime de la terreur imposé par les Carrows et les autres mangemorts, il existait encore des âmes combatives. Et le plus étrange, c’était que ces âmes se trouvaient aussi parmi les Serdaigles, maison si calme et si posée habituellement.

A la menace proférée par Peter, il ne put s’empêcher de laisser échapper un rire qu’il réprima assez rapidement pour ne pas compromettre l’éventuelle alliance. Mais sincèrement, que pouvait cet aiglon encore tout fraichement arrivé à Poudlard qui brillait d’incapacité devant l’attrapeur des Sang et Or au Quidditch !

Peter, si j’t’ai fais venir, c’n’est pas pour qu’on s’envoie des bombabouses et des sortilèges à laggle. Nan, tu vois, c’est que, friand de liberté, j’n’accepte pas vraiment le régime de la terreur des Carrows et ainsi, la suprématie des Sang Pur. Et si j’t’ai demandé de venir, c’est parce que j’espère que toi aussi tu partages les mêmes idées.
En fait, j’ai même déjà quelques idées de plan de plus grande envergure contre ces « privilégiés ». Et j’pense que tout les deux, on pourra les réaliser. Partant ?

Il lui tendit la main droite et espérait qu’il accepterai le marché, Oh Oui ! cela pourrait être très amusant ! Mais il préféra serrer sa main gauche contre sa baguette, Covell semblait plutôt impulsif.

Le temps virait à la tempête, de plus de flocon de neige se posait sur la chevelure de l'aigle. La température diminuait de plus en plus et flirtait presque avec les -15...La chute de température s'avérait spectaculaire, Peter ne resterait pas dans ce maudit parc bien longtemps : il ne sentait plus ses pieds et ses doigts avaient une horrible teinte violacé.

Au moment où Peter lui adressa des menaces le lionceau rigola d'un rire franc et moqueur. Voyant le regard noir de l'aigle ce dernier le réprima et commença un discours sur ses idéologies de sang et ses envies de faire quelques « coups » contre les Carrows, et le pouvoir en place. Morwind finit par tendre sa main droite à Pet'. Malgré la beauté du geste l'aiglon remarqua qu'il tenait fermement sa baguette dans son autre main. Peter saisit sa baguette lui aussi de sa main gauche, regarda la main du Gryffondor avec méfiance, et se décida finalement à la serrer : les disciples de Godric était trop spontané et trop franc pour prévoir un quelconque coup tordu. Pet' afficha un grand sourire qui scellait leur entente et déclara :

-J'ai encore un bon stock de bombabouses et de leurs explosifs. Je devrais me faire livré le soir du bal pendant que les professeurs seront trop occupés pour surveiller le courrier en boite à flemme et en nougat néansang...peut-être même en poudre d'obscurité du Pérou...Alors qu'est-ce que tu as prévu contre l'oppresseur?

L'aiglon ne savait pas pourquoi il le lui avait raconté alors qu'il avait prévu de garder ça dans le secret le plus intime que le petit n'aie jamais gardé...Avant que le lion ne réponde il ajouta :

-Pas un mot n'est-ce pas?

La réponse était évidente mais il préférait avertir son interlocuteur qu'il ferait mieux de tenir sa langue et que si ce dernier avait l'intention de le trahir, Pet' se débrouillerait pour lui faire rentrer sa longueur dans sa largeur...Si seulement ce rendez-vous pouvait s'abréger, ce froid est insoutenable. Et puis il pouvait toujours parler sur le chemin du retour non? Qu'importe ce que pense les autres...

Après quelques temps d’hésitation, l’aiglon lui serra la main puis afficha un grand sourire. Il n’était juste méfiant, pas hostile, et ce n’était pas trop mal, ça lui éviterai de faires des erreurs par la suite. Et il s’étonna encore de la magnifique organisation que le jeune avait mis au point avec le magasin des Weasley pour se faire livrer en continu. Tout l’argent de poche du garçonnet devait y passer. Mais ça ferait un allié de poids ! Entre les moyens et la réflexion de l’aiglon et la fougue et l’intelligence du griffon, ils allaient roxer !

Nan, bien sur, pas un mot ! J’ai autant à perdre que toi ! En ce qui concerne le plan, à vrai dire, je n’en ai pas. Enfin, de vrai plan parce que des idées, j’en ai 18 000 ! Je préférais d’abord voir si j’avais des alliés de poids comme toi ! Tu vois, c’que j’te propose, pour l’instant, c’est qu’on se fasse vraiment un pacte d’alliance entre nous deux, qu’on se trouve un nom, qu’on se fasse connaitre et qu’on mette au point des actions d’envergure ! Ca te va ?

Haha ! Les affaires reprenaient et Fred aimait ça ! Il espérait que les deux allaient créer une véritable alliance, du même genre que les Bloody Ladies, mais en version masculine, et qui faisait des actions d’envergures ! Pas seulement des petits bombardages de bombabouses sur des serpents mais aussi des véritables actions contre les Carrows, les Mangemorts et le système entier, mais à leur niveau !

Lorsque le lionceau afficha un sourire franc, Peter se trouva qu'il ne faisait plus si froid.
Le Gryffondor lui parla de groupes réputés dont Pet' n'avait jamais entendu parler... Il avait encore quelques lacunes concernant Poudlard et ce qui s'y passait. Aussi il se promit de lire « l'histoire de Poudlard » dès qu'il en aurait l'occasion.
Morwind lui proposa donc un pacte d'alliance. Il semblait si enthousiaste que le jeune aigle n'osa pas refuser. Mieux il approuva totalement et finit même par proposer quelques noms :

-C'est une excellente idée ! Ça marche, faisons un groupe. J'imagine déjà ce qu'on pourrait faire...Que penses-tu des « Grey Wolves »? Ou des « Gold Wings » Voyant l'air interloqué du gryffy, le blondinet ajouta : Bah oui, « Gold » pour Gryffondor et « Wings » pour Serdaigle... .à moins que tu ne préfère les « Raven Claw »... continua le garçon tout exciter...

Puis lorsqu'il regarda sa montre, il se dit qu'il ne devrait pas rester si longtemps dans le parc en compagnie du rouge et or et plus le temps passait plus c'était suspect. L'aiglon ajouta :

-Ecoute, il va falloir qu'on se sépare : ça devient louche! Je propose que tu partes le premier. Moi je me dirigerais vers le terrain de Quidditch. Au pire je pourrais toujours dire que je ne me suis toujours pas remis de mon échec personnel lors du dernier match et que je me re-visualise la scène quand j'ai manqué le vif d'or de peu. Ce sera très crédible!

Peter s'éloigna de quelques mètres se glissant derrière les arbres. Il attendait la réponse de Fred avant de partir définitivement. Mieux valait qu'on ne le voit pas trop ensemble seuls dans le parc. La conversation devait donc se terminer sous peu...

Après le bref discours du lion, le serdaigle devint surexcité. Il semblait que Fred avait trouvé un associé de taille. L’aiglon partit immédiatement dans une recherche de nom pour leur « organisation », mais devant la bancalité des noms trouvés, le lionceau lui adressa un sourire :

Ouais, t’inquiètes, on s’trouvera un nom en temps et en heure, limite on cherche chacun de notre côté.

Le Sang et Or sourit devant tant d’entrain. En espérant que cela continue longtemps pour qu’ils aient le temps de mettre en place de plus gros projets. Puis son comparse prit soudain un air sérieux en annonçant qu’ils devaient se séparer au plus vite. C’était vrai que si jamais un des deux se faisait prendre, il pourrait toujours nier le fait qu’il connait l’autre si on ne les avait jamais vus ensemble.

Ouais, t’as raison, j’vais partir directement vers le château en passant par le lac, comme ça, on ne nous croira pas ensemble. Mais dis, on s’revoit vite, ok, on va faire un ou deux coups d’essais pour mieux nous connaitre question organisation. J’te recontacte par Ciel, on traine souvent ensemble, ça ne sera pas louche. Mais faudra mettre au plus vite un système de communication efficace et sans tiers.

Sur ce, il le dépassa puis partit en direction du lac en faisant une petite tape amicale sur l’épaule de Peter. Les affaires reprennent !