Après un cours de Botanique dans lequel les élèves du professeur Bachelard avait fait un certain nombre de résistances. Ainsi après l'annonce de Bachelard quant à son rangement du coté des Carrow, ou plutôt du coté du nouveau régime et la mise en valeur des Sangs Purs. Cependant personne excépté Bachelard et l'Ordre ne savait qu'en faite l'Ordre lui avait demandé d'inflitrer la direction de Poudlard afin de mieux défendre les élèves contre les nouveaux venus qui n'était guère bienvenus. Après ce cours quelque peu mouvementé, Bachelard avait donc convoqué quatre élèves pour une retenue exemplaire. Les élèves avaient chacun étaient convoqués ce mercredi à vingt heures trente précises. Bachelard avaient donc convoqués quatre élèves précisément, et par un hasard total il se trouvait que parmi eux il y avait un représentant de chaque maison. Les premiers convoqués étaient les élèves de Gryffondor, Serdaigle et Serpentard qui durant le cours avait fait preuve d'un état de révolte, les concernés n'étaient autre que Page McHenry, Ciel Appleby et Morgan Kharante. Enfin La dernière élève convoquée était une poufsouffle, la petite Erin Audronn, qui avait séché tous les cours de Botanique depuis le début de l'année, bachelard avait donc décidé qu'en tant que Directeur de la Maison Poufsouffle, il était de son devoir de savoir les raisons de son absence. Bachelard c'était donc rendu dans la salle commune des Poufsouffle, et avait parlé en tête à tête avec cette petite, qui lui avait gentiment répondu qu'elle n'appréciait pas son retournement de robe et qu'elle ne préferait ne plus le voir. Bachelard avait donc jugé ce comportement completement irrespectueux et indigne d'un Poufsouffle. Bachelard allait donc remettre ses petits dans le droit chemin.

Bachelard commença son repas dans la grande salle, en compagnie du professeur Flitwick et du professeur McGonagall, il leur expliqua discrètement les raisons des retenues qu'il avait distribué. Filius lui trouvait que c'etait une très bonne idée de les mettre dans la confidence, mais Minerva, elle trouvait tout cela complètement absurde et surtout extrèmement dangereux pour tout le monde, pour lui, pour les autres professeurs et surtout pour les élèves. Bachelard avala donc son bol de soupe et malgré l'avis de Minerva, il se dirigea vers ses serres. A dix-neuf heures trente, Bachelard était dans la serre numéro 4, dans laquelle il avait donné rendez vous aux quatre élèves. Il se dirigea donc vers le lieu de la retenue. Un bassin de la taille d'une mare et dans lequel on pouvait voir emerger de magnifiques fleurs de la surface de l'eau.

Spoiler:

Le but de la retenue serait donc d'aller prélever des boutures de ses plantes aquatiques. Cependant en pleine hiver, l'eau était glacée, Bachelard pointa donc sa baguette sur les morceaux de glace présents dans l'eau, et ils se mirent à fondre. Bachelard plongea son doigt dans l'eau et remarqua que l'eau était vraiment d'une température intenable, il décida donc de tester les petits jeunes afin de savoir si il avait bossé un peu leur cours de sortilèges et de botanique et si il arrivait à mettre en pratique la théorie aprrise dans ses deux matières afin de sortir vivants de cette retenue. Bachelard regarda une dernière voir la mare remplie d'utriculaire, et se dirigea vers l'entrée de la serre afin d'emmener ses petits vers le travail qu'ils auraient à faire durant leur retenue.

[HJ : Désolé pour la réponse à l'arrache^^]

- Euh Ciel, tu fous quoi encore là ? T'es pas censé être en retenue ?

- Quoi ? T'es en train de me dire que c'est ce soir ?

- Bah oui, j'ai vu Page et Erin y aller.

Et merde ! Ciel n'avait pas vu le temps passer, il n'avait pas réalisé que sa retenue était ce soir. Lors du premier cours de botanique, le professeur Bachelard l'avait collé parce qu'il avait soutenu Page McHenry. C'était une punition injustifiée, mais surtout excessive. Il n'avait fait part que de son désaccord, quelques points en moins pour Serdaigle auraient suffi. Pourtant, le directeur de Poufsouffle avait décidé de lui mettre une retenue. Et le londonien avait complètement oublié qu'elle était ce soir. S'il ne se dépêchait pas, il allait arriver en retard, c'était un coup à être retenu une deuxième fois. Ciel se dirigea donc en courant vers les serres de botanique, lieu de punition. En chemin elle rencontre quatre jeunes et beaux garçons, il bouscula deux trois élèves de première année, et ne prit même pas le temps de s'excuser.

Arrivé aux serres, ils vit que malheureusement il était en retard. Son groupe de retenue, formé par Page McHenry et Erin Audronn, était déjà en compagnie du professeur Bachelard et d'un élève de Serpentard qu'il ne connaissait pas. Il ouvrit la porte le plus discrètement possible, mais cela ne servit à rien, et il fut démasqué.

- Je suis désolé, j'ai eu un problème avec les escaliers.

C'était une excuse bidon, mais il n'avait pas trouvé mieux sur le moment. En même temps, c'était tout à fait plausible, les escaliers passaient leur temps à changer de place, en étant nouveau, il était toujours difficile de s'y retrouver. Ciel n'était pas vraiment ce qu'on appelait un nouveau, mais il commençait à peine sa deuxième année, il se trompait toujours de temps à autre. Avant même d'attendre une réponse du professeur, il se dirigea vers Page.

- Bon euh, j'ai loupé quoi ? Et en fait, c'est qui lui ?

Il avait fait un rapide signe de la tête en direction du Serpentard. Il ne l'avait que très très rarement vu dans les couloirs, et jamais en cours. Il ne connaissait absolument pas l'identité de cette personne. Il ne comprenait donc pas pourquoi il était ici.

Les deux fillettes posaient sur lui des regards intrigués, méfiants mais sans à priori manifestes. Sa réputation discrète le mettait à l’abri des reproches et des rumeurs. Il n’avait rien du Serpentard que l’on préfère rejeter d’emblée, avant de se retrouver piégé, sur le banc des accusés, blessé et anéanti par les miracles de la fourberie. Il souriait, en retrait, effacé derrière les politesses, muet aux côtés de l’enseignant qui s’exprimait pour lui. L’introduction, un peu redoutée il devait l’avouer, se passait bien. Les enfants consignés ne reportaient pas leur colère sur lui et Bachelard l’avait présenté dans les règles de l’art, en rappelant qu’il avait toute sa confiance. Parfait, son autorité semblait assurée. Oserait-il cependant effrayer les fortes têtes ? Il n’aimait pas profiter de ses avantages d’aîné. Personne ne le voyait utiliser la magie en dehors des cours, comme si, malgré les années d’études à Poudlard, le réflexe de lancer des sortilèges à tout va, déjà très présent chez les petits nouveaux, l’avait mystérieusement contourné. On ne savait rien de Mervin. Il ignorait lui-même beaucoup de choses sur lui. A force de se protéger, d’observer en arrangeant ses affaires, il oubliait les moments d’action, de confrontation. Mais ils ne se calculaient pas. Ils s’éprouvaient, se vivaient dans l’instant. Les meilleurs coups réussissaient quand leur auteur arrivait à se surprendre. A la fin, une seule et même question le tourmente : Etait-ce bien moi ? Oui. Plus que jamais. Quoique les élèves fassent il agirait pour le mieux, avec une précaution de circonstance. La plante invitée à la fête n’était pas des plus tendres. Carnivore et aquatique l’utriculaire avait participé à un certain nombre de disparitions humaines. Des botanistes, parmi les plus renommés, avaient succombés quand d’autres lui avaient céder un bras ou un pied.

Ciel Appleby arriva à la fin du discours, suivi de près par Morgan Kharante. Désorienté, le petit Serdaigle s’excusa et se raccrocha à ses camarades en lui lançant un regard curieux. Un sourire amusé frôla les lèvres du gallois. Le ton assez impertinent de la question qu’il venait de poser à Page ne le vexait pas. Il avait l’habitude d’être l’intrus, l’élément de trop, l’inconnu du décor. Le deuxième année avait toute la soirée pour apprendre que « Celui-là » avait toutes les raisons de les encadrer ce soir. Pourquoi ne le vérifierait-il pas avant les autres ? C’était une idée.

- Merwin Caerwyn, enchanté Ciel, dit-il d’une voix tranquille. Tu n’as pas encore raté grand-chose, rassure toi. Rien, en tout cas qui pourrait t’empêcher de survivre au milieu de ces charmantes créatures aquatiques…

Un air joyeux, léger, flottait sur son visage pâle de rouquin, comme si le danger se trouvait à des années lumière du marais quand ses propos laissaient justement entendre le contraire. A la surface des eaux troubles s’élevaient des fleurs colorées, jaunes et orangées. Elles semblaient tenir en équilibre sur l’étendue liquide. La forme généreusement courbée de leurs pétales formaient une sorte de bouche végétale. Elle s’ouvrait sur une cavité dans laquelle une main pouvait se glisser. Mais celui qui s’y hasarderait serait un bel imbécile, et, disons le, un macchabé en puissance. Pourtant, le Serpentard tendit une main vers la plante la plus proche de la berge. Il la caressa du bout des doigts.

- Comme l’a annoncé le professeur Bachelard votre mission sera de soigner des utriculaires. Mais j’imagine que ça ne vous dit pas grand-chose. Je parle d’une grande famille, dans laquelle on trouve de toutes petites plantes, connues aussi chez les moldus, et des demoiselles plus imposantes. Ici, vous avez une urticularia perfera, très jolie à première vue, seulement, elle ne se laisse pas approcher facilement…

Sans prévenir, il appuya plus force sur le pétale et retira vivement sa main. Un dixième de seconde plus tard la bouche se refermait dans le vide. Ce genre d’idioties avait tendance à l’amuser. Impassible et souriant, il poursuivit d’une voix lente qui dissimulait au mieux son accent :

- Le système offensif est très développé. Bien sûr, vous ne vous feriez pas avaler vivant pas cette espèce de fleur. Le souci, c’est qu’elle risque de vous précipiter sous l’eau si elle vous attrape et en fait, la plante se développe surtout sous l’eau. Les utriculaires sont des plantes aquatiques carnivores qui se nourrissent de la faune des marécages. Les plus petites se contentent d’organismes microscopiques, d’insectes minuscules mais celles-ci préfèrent les aliments plus consistants… Poissons, reptiles et batraciens, rien de très méchant. Elles les attrapent grâce à des pièges, des utricules, accrochées à un réseau complexe de racines flottantes. Pour les actionner, il suffit de les toucher. Donc évitez d’y mettre la main si vous ne voulez pas y laisser quelques doigts.
Il rit doucement, comme si l’idée en elle-même était de toute façon absurde.
La bonne nouvelle, c’est que la plante n’est pas assez développée pour être véritablement dangereuse. Elle laisse tranquille les grosses proies tant qu’elles ne la bousculent pas trop violemment puisqu’elle préfère gober en entier et digérer lentement sa nourriture ou la stocker en attendant. Cependant, quand on la vexe, elle a tendance à s’accrocher et les « bouches » là-dessous sont plutôt du genre coupantes… Si vous vous baissez un peu vous pourrez constater que les racines occupent tous l’espace, ce qui donne une plante à l’étroit, plus agressive que la normale et des pièges concentrés dans un périmètre très réduits… Mais, comme nous avons la chance d’étudier un spécimen très rare, il ne serait pas inintéressant de prélever les jeunes pousses. Voyez les petites tiges à la surface ? On les repère facilement, c’est l’avantage. L’inconvénient, et la mauvaise nouvelle par ailleurs, c’est qu’il va falloir plonger là dedans pour les atteindre… Pas de panique cependant, avec de la prudence, rien ne vous arrivera.

Quelques mois plus tôt il avait donné le même genre d’explications à William. Les cours improvisés sur cette plante le poursuivaient, il allait finir par se spécialiser dans les plantes carnivores des marais. Ce jour là, l’ex préfet des rouges avait gardé de lourdes réserves t il s’était dévoué pour la partie la plus ardue afin de lui épargner un éventuel traumatisme. Au final, l’exercice avait été un succès.

- Pour être plus efficaces je vous propose de vous répartir les tâches. On va commencer avec une pousse assez près du bord – il désigna une jeune utriculaire un mètre plus loin, dressée au pied de celle qui venait de lui témoigner son hostilité. Deux d’entre vous devrons s’en occuper, l’un pour démêler les racines accrochées à ses camarades, en essayant de ne pas trop en couper au passage, l’autre pour éclairer sous l’eau. Ça permettra de travailler avec plus de précision et de ralentir les réflexes d’ouverture. Par contre la grosse utriculaire risque de ne pas apprécier qu’on lui tire sur les racines… Faites attention à ce qu’elle n’essaye pas de vous précipiter sous l’eau. Quand tout sera terminé, la plante pourra être ramenée vers moi et vous vous relayerez de cette façon. Les autres pourront veiller de loin à ce que tout se passe bien, gardez votre baguette en main. – Il tourna vers le Serdaigle un sourire bienveillant. – Alors Ciel, prêts à montrer l’exemple ? Tu t’occuperas de ce premier jeune plant. Je laisse qui le veut t’accompagner pour cette première mission. Je ne vous cache pas que la suite risque de se compliquer, mais vous verrez, la pratique est toujours moins effrayante que la théorie, et je suis là pour vous éviter les accidents. N’hésitez pas à me poser des questions si quelque chose vous échappe encore ou que vous avez tout simplement besoin d’être un peu plus rassurés. Il n’y a pas de mal à ça.

Bon, il avait peut-être oublié un ou deux détails, mais il serait dommage de tout dévoiler d’un coup. Ce serait gâcher son plaisir d’analyste. Sa baguette tordue en main, il invita d’un regard les enfants à se lancer. Le temps des longs bavardages était terminé.