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 Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]
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MessageSujet: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptySam 3 Oct - 21:21:47

Rien n'aurait pu faire plus plaisir à la Grecque à ce moment-là. L'air chaleureux et un brin lourd de l'établissement faisait un tel contraste avec l'extérieur, glacial et mordant, qu'elle en soupira de soulagement. D'ailleurs, cela l'étonna d'elle-même, d'avoir eu le courage d'affronter la nuit aigre simplement pour venir prendre un verre. Mais elle avait terriblement besoin de ce verre. Les doigts fins de la brune vinrent doucement abaisser le lourd capuchon de sa cape qui tomba lourdement contre son dos. Ses yeux de saphir scrutèrent la pièce alors que ses lèvres rosées s'étiraient en un fin sourire. Elle se demandait parfois pourquoi les bars avaient un tel impact sur sa personne. Elle se sentait bien dans cette ambiance chaude et enveloppante, caressée par la lumière apaisante des chandelles et de lampe à l'huile.

L'endroit était presque vide sauf pour quelques habitués. Au total, il devait y avoir seulement qu'une quinzaine de personnes dans l'établissement. Cela n'embêtait point la belle qui se permit alors de laisser sa cape sur les crochets à l'entrée. Elle portait ce soir-là une robe noire ajustée, enjolivée de petits pois blanc sans manche, descendant jusqu'au dessus de ses genoux. Les bordures de tissu étaient brodés d'une dentelle délicate d'un noir de jais. Bref, dans un endroit où, sauf pour la serveuse, elle était la seule femme, elle se sentait comme une proie jetée au lion. La jeune femme ne laissa pas cette impression la submerger et s'avança d'un pas constant vers le bar, adressant un sourire sincère à la personne qui se trouvait derrière. Une fois assise, elle glissa ses doigts dans ses cheveux bouclés, les ramenant tous sur l'une de ses épaules, laissant l'autre complètement à nu. L'auror jeta un bref coup d'oeil à ce qui se trouvait derrière le bar, sachant déjà ce qu'elle voulait.


« Un Black Russian, darling. » , demanda-t-elle de sa voix cristalline.

Oui, elle avait vraiment besoin de ce verre. Jamais elle n'avait été aussi stressée. L'Ordre, le Ministère, les recensements, la mort de son père, une hausse effroyable de crimes commis envers les nés-moldus, tout cela faisait partie du quotidien douloureux de la jeune femme et cela la dévorait. Cela l'attristait de réaliser que la seule façon qu'elle avait de s'échapper de tout cela était de fréquenter les bars et de boire jusqu'à ce qu'elle se sente engourdie. Non, elle n'était clairement pas alcoolique, mais il y avait des jours où elle avait envie de sombrer dans le noir, de tout oublier, de se laisser aller.

Comme ce soir.

La Grecque enlaça le verre qu'on lui tendit et en prit un gorgée. En levant les yeux, la demoiselle fut prise d'une impression de malaise profond. Celle-ci fut douloureusement confirmée par une paire de lèvres lubriques qui caressaient avidement son épaule de lait, le tout suivi d'un souffle sale et amer d'alcool contre son cou. Un long frisson parcoura son échine tandis que ses doigts se firent subtilement un chemin jusqu'à sa baguette de pommier, celle-ci accrochée à la ceinture de ruban noir qui étreignait sa taille.


« Fait du vent, vermine... » , siffla-t-elle

Elle ne laissa pas le temps à l'homme de dire quoique ce soit qu'elle se retourna vivement et pointa sa baguette à l'aveuglette, convaincue qu'elle visait l'objet de sa haine. Elle incanta un puissant Expulso qui eu l'effet tout à fait désiré, un homme se retrouvant bien vite de l'autre côté de la pièce, ayant entraîné avec lui quelques chaises.

Les yeux de la belle s'écarquillèrent lorsqu'elle remarqua que l'homme qui gisait sur le sol était beaucoup plus jeune... Et en entendant ricaner deux homme à ses côtés. Après avoir jeté un regard noir aux hommes vicieux qui riaient à pleine gorge, elle se leva et se hâta aux côtés de sa malheureuse victime, s'agenouillant à ses côtés.


« Oh, dear god... Je suis tellement désolée... Je... Ça va...? »

La Grecque caressait machinalement le torse du jeune homme, son regard visiblement inquiet. Elle espèrait seulement qu'il ne soit pas blessé.

C'est ça, le stress.


Dernière édition par Ophelia Xantopoulos le Lun 26 Oct - 0:53:13, édité 3 fois
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyDim 4 Oct - 14:02:57

Petite baisse de forme, c'est le moins qu'on puisse dire. Ou plutôt démotivation totale. Enfin, pas pour tout... James avait du mal à se l'avouer, mais être Mangemort lui pesait de plus en plus, ces derniers temps. Depuis qu'il était allé dans un bar homosexuel moldu avec un jeune garçon, depuis qu'il se permettait des frasques impensables quelques années plus tôt... Il avait eu besoin de s'engager aux côtés du Seigneur des Ténèbres pour secouer la tutelle familiale, mais il se rendait compte, un peu tard, qu'il était passé d'une dépendance à une véritable servitude. À croire que la liberté lui était interdite. Il n'avait fait que changer de maître, et il s'était donné au plus exigeant et au plus implacable qui existât... Durant quelque temps, le jeune homme avait cru trouver l'oubli avec Grim ; mais le Russe était de moins en moins présent, et lorsqu'il était là, il adoptait une attitude de plus en plus étrange. James ne savait à quoi attribuer ces changements soudains de comportements, qui le déstabilisaient et l'attristaient. Privé de la compagnie du Russe, dont il avait visiblement sous-estimé l'importance, le jeune homme se sentait pris d'une étrange lassitude propre à la réflexion, comme si une page définitive venait de se tourner. Et quelle page ! Ses pensées avaient pris un tour inédit ; autant il avait été un adorateur du Seigneur des Ténèbres et avait appliqué avec zèle les consignes les plus extrêmes, autant l'acte même de tuer, désormais, lui semblait non seulement vain, mais condamnable. Il avait ôté la vie, plusieurs fois, sans sourciller, et il en venait à regretter ces actes. Torturer, tuer, asseoir par la force un idéal auquel – soyons francs – il ne croyait plus guère lui devenait intolérable. Plusieurs rencontres avaient décidé de ce changement radical dans son mode de pensée ; Florian, Isaac, en particulier. Et puis Deryn, qu'il ne fréquentait plus guère mais dont le souvenir revenait régulièrement.

Le jeune Mangemort avait déserté le Repaire depuis un bon bout de temps, peu désireux d'exposer des pensées aussi peu orthodoxes aux légilimens qu'il pouvait croiser dans cet antre. Sa relation avec Grim avait déjà failli le mener au cimetière, il ne tenait pas à y retourner à marche forcée. Il s'était donc plongé avec sérieux dans ses études, et, pris de curiosité, multipliait les explorations côté moldu. Bien sûr, quelques vieux préjugés demeuraient, mais à force d'observation, le jeune sorcier en venait à se dire que les Moldus n'étaient peut-être pas les animaux qu'on lui avait décrits... Après ces promenades, James finissait généralement dans un bar sorcier, où il consignait par écrit ses observations, entre ses cigarettes et un bon vieux whisky Pur Feu.

Ce jour-là, il avait traîné ses guêtres dans la banlieue de Londres ; il avait assisté à la sortie des élèves d'un collège moldu, dont les uniformes lui avaient rappelé ceux de Poudlard ; il avait erré dans un supermarché de quartier, fasciné par les produits exposés, jusqu'à ce qu'un vigile, rendu suspicieux par ses allées et venues, se mette à le suivre si ostensiblement qu'il avait préféré partir. À la nuit tombante, il avait regagné le centre de Londres, et s'était mêlé à la foule d'une galerie commerçante. Lorsqu'une voix avait annoncé la fermeture de la galerie, James avait trouvé un endroit tranquille pour transplaner, et il s'était tout naturellement rendu à Pré-au-Lard ; l'image des collégiens moldus en uniforme lui avait donné envie de retourner un peu dans ce village, et il avait arpenté les rues avant que leur tranquillité un peu sinistre le décourage. Il se trouvait alors tout près de la Tête de Sanglier, et il songea qu'il pourrait aller s'installer au chaud pour aller prendre ses notes, plutôt que de rester sous le crachin.

Il écrivait tranquillement depuis une bonne demi-heure, lorsqu'une personne passa près de sa table et attira son attention par le parfum agréable, inédit en ce lieu plutôt sordide, qu'elle laissait après elle. James releva la tête pour voir de dos une jeune femme bien mise, un peu trop d'ailleurs pour la clientèle de l'endroit... Très vite, un sale type s'approcha d'elle, une espèce de vieux satyre dont la laideur n'avait d'égale que la puanteur (enfin, James supposait qu'il puait, rien qu'à le voir), et se mit sans vergogne à baver sur l'épaule nue de la demoiselle. Outré par ce genre de comportement, James se leva, prêt à jouer le défenseur de la veuve, pourvu qu'elle soit jolie, et de l'orphelin, pourvu qu'il ne soit pas farouche... Bref, il s'avança, dans l'intention de rappeler au malotru ce que c'était que la politesse ; un peu étonné, il vit le satyre s'écarter de lui-même, en vitesse, avant de se sentir propulsé en arrière à une vitesse folle. Ses jambes emportèrent deux chaises, ainsi que la table sur laquelle il avait laissé ses notes, son verre et son paquet de cigarettes ; le tout alla s'écraser contre le mur du fond dans un craquement sinistre, sous les rires de quelques clients.

Sous les décombres des meubles, James n'entendit pas ces rires ; aux trois quarts assommé, il récapitulait mentalement les endroits douloureux de son corps, et il arrivait à un total assez élevé. Le dos, les reins, une épaule, sans parler de sa tête... Un mince filet de sang s'écoulait à l'arrière de son crâne, là où il avait heurté le mur, et venait maculer de rouge le col de sa chemise.

Une main vint se poser sur son torse, et le garçon complètement sonné se prit à espérer qu'il ne s'agisse pas de la serveuse un peu chevaline qui lui avait donné sa consommation en maugréant. Bon, la voix était nettement plus douce... Le jeune homme cligna des yeux pour essayer de faire le point, et répondit d'une voix pâteuse
:

-Moui oui très bien parfait...

Il suffisait de le regarder pour comprendre que ça n'allait pas bien du tout, mais lorsqu'on est un gentleman, on ne reproche pas à une demoiselle de vous avoir assommé. Même quand ce n'est pas justifié.
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyLun 5 Oct - 3:30:14

« Bloody hell, what did I just do... »*

Les doigts de la demoiselle vinrent machinalement se déposer sur ses propres lèvres alors qu'elle réalisait, non pas sans surprise, l'étendue des blessures dont elle avait affligé le jeune homme. Celui-ci, d'ailleurs, n'avait absolument rien de la sangsue malpropre qui s'était collée à sa peau un peau plus tôt ; il était jeune, en pleine forme, beau comme tout et visiblement studieux, si elle se fiait à la multitude de papiers qui s'étaient éparpillés un peu partout dans la pièce. Tout le contraire du parasite obscène qui, après avoir vu la Grecque le fusiller du regard, s'était tu et avait quitté l'endroit hâtivement. Après tout, il avait vu de quoi elle était capable. Enfin, c'était loin d'être tout ce qu'elle pouvait faire, mais si un simple Expulso bien placé pouvait faire tant de dommages, le reste ne pouvait être que pire.

Se ressaisissant peu à peu, l'auror reprit ses caresses maternelles, venant glisser ses doigts dans la chevelure de l'étudiant. D'un geste très doux, Ophelia éleva lentement la tête du jeune homme pour venir glisser ses genoux juste en dessous, offrant ainsi un certain support au blessé à l'aide de ses cuisses. Une sensation visqueuse lambinait sur le bout de ses doigts et, considérant l'impact de sa chute, c'était inévitable qu'elle voit apparaître sur sa peau le vermeil du sang de James alors qu'elle dégageait sa main de sous sa tête. Le belle se mordit l'intérieur de la joue, manifestement angoissée par ce qu'elle avait pu faire dans un élan de haine. Ce n'était pas comme elle, être agressive, mais se défendre faisait partie de son métier.

Plongeant son regard d'océan dans celui de James, elle lui sourit doucement en effleurant sa joue du derrière de sa main droite, évitant ainsi de tacher la peau de l'anglais de son propre sang.


« Je vais vous lever la tête un peu pour pouvoir arrêter l'écoulement du sang. Si je vous fais mal, n'hésitez pas à me le dire... »

Avec la même délicatesse digne d'une mère envers son bambin, la Grecque glissa à nouveau ses doigts sous la tête du Mangemort et la souleva suffisamment pour qu'elle puisse voir la plaie et la viser correctement. Supportant le cou de l'étudiant de la paume de sa main gauche et sa tête de ses doigts, elle libéra son autre main pour venir attraper sa baguette qu'elle avait consciencieusement remise à sa taille. Il n'y avait pas de place à la négligence de a baguette, même dans une situation semblable. Surtout dans une situation semblable où l'on est vulnérable. Ophelia approcha sa baguette à quelques centimètres de la plaie.

« Episkey »

La blessure se referma presque aussitôt, les seules traces de sang restant aux doigts d'Ophelia et sur les vêtements des deux jeunes gens. Soupirant de soulagement, la brune laissa la tête de James reposer sur ses cuisses et resta silencieuse quelques instants, se demandant bien ce qu'elle pouvait faire de plus pour l'aider. Elle n'était pas médicomage et les soins qu'elle pouvait prodiguer à l'étudiant se limitaient à ce qu'elle venait tout juste de faire. L'auror essuya machinalement ses mains maculées du sang du Mangemort contre le tissu de sa robe avant de les déposer contre ses épaules, son regard croisant à nouveau le sien. Un peu de contact ne pouvait que réconforter quelqu'un, après tout.

« Comment vous sentez-vous...? » Elle pausa. « Si vous le voulez, il va me faire plaisir de vous accompagner à l'hôpital... Je suis sincèrement désolée, je n'ai aucune manière... »

Tout ce temps, elle ne cessa pas de caresser les épaules du jeune homme, ne s'étant même pas soucié une seconde de ce qui se cachait sous le tissu de la manche de sa chemise...



[* Bordel de me***, qu'est-ce que je viens de faire?]


Dernière édition par Ophelia Xantopoulos le Mer 7 Oct - 13:57:16, édité 1 fois
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyMer 7 Oct - 12:36:34

Délicieux. Absolument délicieux, ce petit nuage de ouate qui étouffait tous les bruits alentour et sur lequel reposait le corps de James. Le jeune homme se sentait bien, un peu anesthésié (on le serait à moins), déconnecté du présent, comme pris d'une légère ivresse. Il n'avait mal nulle part, pas même à l'endroit d'où s'écoulaient encore quelques gouttes de sang ; simplement, il fonctionnait au ralenti, à cause justement de ce nuage de coton qui faisait écran entre lui et le reste du monde. Il entendait qu'on lui parlait, gentiment, mais d'une voix tellement lointaine qu'il lui fallut quelques secondes pour saisir de quoi il était question ; puis on posa sa tête sur un coussin incroyablement confortable, tiède, rebondi, le genre d'endroit qu'on ne veut plus quitter. Au-dessus de lui se tenait une jeune femme qu'il ne connaissait pas, et il sentait ses doigts caresser ses épaules ; le jeune homme laissa échapper un léger grognement d'aise, qui parut alarmer l'infirmière improvisée puisqu'elle proposa immédiatement de l'accompagner à l'hôpital. À l'hôpital ? Mais pourquoi aller se fourrer à l'hôpital, alors qu'il était si bien là ? Un hôpital, c'est moche, ça pue, c'est plein de gens qui véhiculent les pires microbes. Alors que là, entre le nuage de coton, le coussin ferme et les doigts sur ses épaules, il ne manquait rien au bonheur de James... Et puis en plus, à l'hôpital, on vous déshabille et vous êtes bien embêté pour expliquer ce que c'est que le vilain tatouage sur votre avant-bras. James tourna légèrement la tête de façon à ce que ses cheveux tombent sur la main droite de la jeune femme, et murmura un « non » d'enfant contrarié. Mieux valait rester là, confortablement installé ; à demi-assommé, le jeune homme ne se rendait pas compte que la position devait être nettement moins agréable pour la jeune femme que pour lui, et qu'en prime, elle était follement inquiète à l'idée d'avoir blessé un innocent.

Peu à peu cependant, le nuage de coton s'amincissait, et les bruits revenaient, plus présents, plus distincts. La vue de James améliorait d'instant en instant ses performances, et a contrario, la douleur se rappelait à son bon souvenir. Le jeune homme se rendit tout d'abord compte que la demoiselle était loin d'être vilaine, qu'elle était peu couverte en dépit du froid mordant, et que sa poitrine formait comme une saillie sur laquelle s'arrêtait son regard... Cette dernière observation en amena aussitôt une autre : l'extraordinaire coussin, sous sa tête, n'était autre que les cuisses de cette charmante personne ! Position terriblement gênante ; qui sinon une mère ou une maîtresse pouvait tenir la tête d'un jeune homme sur ses cuisses, tout en caressant distraitement ses épaules ? Le garçon se sentit rougir, et fit un effort pour se relever. Il était tellement inconvenant de rester plus longtemps dans cette posture... Frottant l'arrière de son crâne endolori, il s'assit, regardant autour de lui d'un air un peu hébété, et tâcha de rassurer son infirmière :


-Ne vous inquiétez pas, j'ai la tête dure. Il en faudrait un peu plus pour me mettre hors combat.

Son sourire avait encore quelque chose d'un peu machinal (allez sourire en ayant mal partout, vous) mais il tenait assis sans problèmes et retrouvait même l'usage de la parole. Autour d'eux, les rires s'étaient calmés, et les hommes déçus que le spectacle soit si vite fini avaient repris leur partie de cartes. La serveuse, l'air affolé, se précipita vers James :

-Ça va monsieur ? Vous vous sentez bien ? Je peux faire quelque chose ?
-Un thé fort, bien chaud, ce serait très bien, et avec un peu de rhum ce serait mieux. Et si vous pouviez m'aider à me lever, je vous en serais très reconnaissant...
ajouta-t-il en regardant alternativement la serveuse et la demoiselle qui venait de l'assommer.

Avec l'aide des deux femmes, il se leva, et quitta le périmètre encombré de morceaux de meubles et de débris divers ; sans se soucier, pour le moment, du devenir de ses affaires, James se laissa tomber sur une chaise, à la table la plus proche, et murmura en se massant le crâne
:

-Voilà un sortilège d'Expulsion diablement efficace... je vous fais mes compliments, mademoiselle.

D'un geste lent, il palpa ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes, sans se rappeler qu'il l'avait posé sur la table et qu'il le retrouverait donc sans doute sous les débris des meubles. Tout en se fouillant, il reprit :

-Je m'appelle James, James Kirkby... M'est-il permis de connaître votre nom, redoutable demoiselle ?
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyJeu 8 Oct - 1:57:12

Le regard apaisant d'Ophelia n'avait pas quitté le visage de James, surveillant attentivement n'importe qu'elle réaction qui pouvait sortir de l'ordinaire. Elle veillait sur lui, prête à l'amener à Ste-Mangouste si le besoin se faisait sentir. La seule chose qu'elle remarqua, cependant, c'était que le visage si pâle et serein du jeune homme semblait s'empourprer, laissant rapidement place à une expression subtile de malaise. Cela arracha un sourire un brin moqueur alors qu'elle cessait de le réconforter de ses caresses. Elle n'était clairement pas d'accord à l'idée que l'étudiant se redresse à peine quelques minutes après sa chute mais lui semblait ostensiblement décidé à quitter le nid rassurant qu'étaient, dans cette situation précise, ses cuisses.

La Grecque profita de cet instant d'inattention de la part de son interlocuteur pour le détailler sans grande pudeur. Il lui semblait un peu plus jeune qu'elle, environ vingt-deux ou vingt-trois ans. Elle ne pouvait pas se le cacher, c'était un homme magnifique. Enfin, selon ses critères. Sombre, grand, pas trop bâti ni trop maigrichon, avec un regard qui pouvait percer n'importe quel cœur un peu tendre. Ses yeux... Elle aurait pu facilement s'y perdre. C'était le genre de regard dans lequel on plongeait sans se soucier de sa profondeur, simplement trop captivant pour nous permettre de raisonner. C'était l'impression qu'elle avait alors qu'elle déviait finement le regard pour un instant, clignant des yeux comme pour se réveiller.


« Dure, peut-être, mais pas incassable. Suffit de regarder nos vêtements... »

L'auror lui pointa discrètement sa robe dont certains pois avait changés de couleur puis ses mains, encore légèrement tachées de son sang. La jeune femme esquissa un sourire enjôleur au Mangemort puis se redressa alors que la serveuse s'approchait des deux jeunes gens. Défripant sa robe du revers de la main, elle écoutait d'une oreille distraite l'échange entre la dame et le blessé . Même couverte de sang, on peut être coquette. Peut-être était-ce parce que, tout à fait inconsciemment, elle portait plus attention au ténébreux, mais la requête du bel homme fut vite exhaussée. À peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'elle s'approchait d'elle, lui tendant son bras pour l'aider à se remettre sur pieds. Sitôt fut-il redressé, elle le guida vers une chaise avant qu'il s'assoit au plus vite. Pas question de tester son équilibre. La Grecque s'assied juste en face de lui, suffisamment près pour le rattraper s'il tombait. Elle sentait ses genoux raser les siens.

L'auror baissa humblement les yeux en entendant le jeune homme la complimenter. Après ce qu'elle venait de lui faire, elle s'attendait plutôt à ce qu'il lui balance quelques insultes. Plusieurs, en fait.


« Merci, my dear... » Elle laissa son regard envoûtant flâner contre les traits de son visage avant de le plonger à nouveau dans le sien. « Cela fait partie de mon métier, d'envoyer des attaques sournoises à quelque malheureux inconnu. Ce soir, c'était vous... »

La belle savait précisément ce qu'il cherchait. Après un tel choc, n'importe qui aurait besoin d'un calmant, d'où son choix de boisson. Mais quoi de mieux pour accompagner ce breuvage qu'une dose de nicotine? Visiblement, le paquet se trouvait dans les ruines de bois qui se trouvaient un peu plus loin. Et non, elle ne le laisserait pas se lever. Toutefois, avant de partir à la recherche des cigarettes du jeune homme, elle se présenterai en bonne et due forme. Pas question d'être impolie en plus d'être terriblement maladroite.

« Enchantée, monsieur Kirkby. Je suis Ophelia Xantopoulos, votre tendre assaillante. » Elle lui sourit finement « Permettez-moi de vous fausser compagnie un instant, mais je crois que vous m'en serez reconnaissant. », conclut-elle en se levant, hochant poliment la tête vers James.

La jeune femme se dirigea d'un pas aisé vers l'amas de débris et le fouilla du regard, se penchant ici et là pour dégager quelques morceaux de bois. Elle le trouva finalement entre le dossier fracassé d'une chaise et une patte de la table. La brune glissa le paquet sous sa ceinture de ruban d'ébène et continua son petit ménage, récoltant toutes les feuilles qui jonchaient le sol et les roulant en un tube de papier bien ferme. La demoiselle s'avança à nouveau vers la table et se rassied, tendant le rouleau puis le paquet de cigarettes au Mangemort, le tout accompagné d'un clin d'oeil un brin charmeur.


« Alors... » Elle pausa quelques secondes, glissant ses doigts dans sa chevelure chocolat pour redresser un peu sa coiffure avant de poser ses mains sagement sur la table « Qu'est-ce qu'un si bel étudiant fait dans un tel endroit? Une bibliothèque est beaucoup plus conventionnelle pour faire ses travaux, je me trompe? »

*Vraiment, quels yeux...*


Dernière édition par Ophelia Xantopoulos le Jeu 15 Oct - 23:13:14, édité 1 fois
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  • James Kirkby
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    James Kirkby
MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyJeu 8 Oct - 17:53:25

-Votre thé, monsieur...
James cligna des yeux, épaté. Jamais encore il n'avait vu une commande arriver aussi vite, surtout à la Tête de Sanglier. Il remercia d'un murmure la serveuse qui avait posé devant lui une théière fumante, une tasse et un flacon de rhum, et, renonçant à chercher ses cigarettes, approcha ses mains de la théière pour les réchauffer. Sa tête endolorie pesait une tonne, et il lui semblait que tout son organisme fonctionnait au ralenti ; la chaleur dégagée par la théière lui fit du bien, comme si, par ses mains, elle se diffusait dans tout son corps. Il sentit les genoux de la jeune femme frôler les siens lorsqu'elle s'assit face à lui, puis encore après au gré de chacun de leurs mouvements ; elle semblait gênée, chose compréhensible lorsqu'on vient d'assommer un type, et déconcertée... Forcément, elle recevait des félicitations de la part du blessé en personne – mais le blessé était encore trop KO pour exprimer de la colère. Dans un moment, peut-être, il serait en condition pour pousser une gueulante, mais d'ici là, les deux jeunes gens pouvaient fort bien se trouver en très bons termes.

James inclina légèrement la tête en entendant la belle se nommer... très légèrement, car un vertige le prit presque aussitôt, le forçant à fermer les yeux un instant... Ophelia Xantopoulos. Ça sonnait délicieusement exotique... Grec... Bêtement, James détailla le visage de la jeune femme et songea que la théorie selon laquelle les Méditerranéennes ont de la moustache est une légende. Il sourit légèrement à cette pensée, et Ophelia, qui se rasseyait, dut croire qu'il la remerciait ainsi de lui avoir rapporté ses cigarettes et ses feuilles ; il murmura tout de même un « merci » à peine audible, tout en ouvrant fébrilement son paquet de cigarettes pour y prélever la clope salvatrice. Mû par un vague souvenir des convenances, il tendit le paquet ouvert à la jeune femme, en demandant :


-La fumée ne vous dérange pas, mademoiselle Xantopoulos ?

Bon, dans les faits, elle n'avait pas voix au chapitre ; c'était lui l'assommé, et en tant que tel, il aurait fort bien pu fumer sans son autorisation. Mais un brin de courtoisie ne fait jamais de mal, et il pourrait être judicieux de faire bonne impression à cette demoiselle, histoire de ne pas se priver sottement d'une possible aventure. Oui, James était très porté sur le sexe et les histoires sans lendemain, depuis, précisément, que Grim s'absentait de plus en plus, et il avait un peu tendance à voir toutes les femmes comme de possibles partenaires... Bref, c'est de son âge. Elle ne semblait pas avoir une conception radicalement opposée, puisqu'elle s'arrangea pour glisser un compliment dans une question toute banale. « Un si bel étudiant »... voilà une invitation ou je ne m'y connais pas ! Nonchalamment, James versa du thé dans sa tasse, du rhum dans son thé, tout en répondant sur le ton de la conversation :

-Oh, à cette heure-ci, les bibliothèques sont fermées... et il ne s'agit pas de travail universitaire, ce sont simplement des notes personnelles. Il est donc plus agréable de travailler devant un bon verre... ou une tasse de thé, ajouta-t-il en levant la sienne comme pour un toast. Mais vous, mademoiselle...Votre métier consiste, dites-vous, à attaquer sournoisement les malheureux inconnus... Quelle redoutable profession exercez-vous donc ? Tueuse à gages ?

Oh, il n'imaginait pas vraiment quelle serait la réponse ; tout occupé à son petit jeu de séduction, il n'avait pas pensé à ce que pouvaient réellement signifier les paroles d'Ophelia, et il ne songeait pas un instant que la révélation de la profession de la belle pût le plonger dans l'anxiété. La jeune femme ne répondit pas immédiatement, et James profita de son silence pour s'écrier :

-Mais je bois seul, je ne vous ai même pas demandé si vous souhaitiez prendre quelque chose... Veuillez pardonner mon impolitesse, Ophelia, je suis un véritable goujat...

Et voilà, opération prénom réussie. On n'allait pas rester au monsieur-madame pendant cent sept ans, non ? Encore que. L'esprit de James s'égara une seconde. Mettre dans son lit une femme qu'on appelle Madame, ça pouvait avoir son charme...
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyVen 16 Oct - 3:08:07

« Seulement si vous me permettez de tirer un peu sur la vôtre, monsieur Kirkby... » ,dit-elle d'une voix onctueuse tandis que ses doigts venaient refermer le paquet que lui tendait toujours James.

Ophelia ne fumait pas régulièrement, elle n'en ressentait ni le besoin ni l'envie. Cependant, si quelque chose la faisait craquer chez un homme, c'était de le voir fumer. Un homme de son goût évidemment. Les mouvements qui étaient impliqués dans cette activité plutôt banale la faisait fondre à coup sur. Les lèvres qui effleuraient le filtre, les joues qui se creusaient juste un peu en aspirant l'air toxique, les doigts qui caressaient la surface du papier, la fumée nocive qui s'échappait des narines ou des lèvres. Absolument tout. Et dans un tel cas, la jeune femme se permettait d'y goûter, surtout si elle pouvait partager la même que l'homme en question. Bien entendu, on ne parlait pas ici des effets secondaires comme l'odeur et l'haleine désagréable et les effets à long terme sur la santé. C'est pourquoi elle ne fumait pas elle-même. Aucun intérêt, si l'on n'est pas en bonne compagnie. Et puis, partager une cigarette était un geste plus ou moins intime. C'était une bonne façon de se rapprocher de quelqu'un.

Sans trop savoir pourquoi, l'idée de se rapprocher de l'étudiant ne déplu pas à la Grecque. Malheureusement, à la fois pour elle et pour le mangemort, l'auror n'était pas de celles qui se donnent aux premiers beaux yeux. Il faut savoir se faire convaincant, galant, tendre et indomptable à la fois. Elle n'allait pas que prendre la main du bel homme et le guider vers un endroit où ils seraient seuls. Non, il fallait travailler pour. C'est cette idée qui la découragea un peu. C'est elle qui l'avait attaqué sans raison valable, il ne lui devait absolument pas d'être galant et charmeur. Pourquoi voudrait-il d'elle?

Elle avait visé juste, c'était bel et bien un étudiant. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres; l'école lui manquait un peu. Elle avait oublié le charme de ces soirées passées devant ses bouquins à siroter une Bieraubeurre, le parc et le Magic Night Cub de l'université, la salle commune de Serdaigle. Par Merlin, elle en avait passé du temps, dans cette salle. Surtout lors de sa dernière année à Poudlard, l'année où elle avait été Préfète-en-chef. Que cela soit pour aider les plus jeunes ou discipliner les moins jeunes, la jeune femme avait passé de nuits entières dans cette pièce.

Ses pensées la forcèrent à reporter son attention sur le bel Adonis qui se tenait devant elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait, oh non. Maintenant qu'elle y portait vraiment attention, elle se souvenait de plus en plus de James. Elle aurait pu jurer qu'il avait été à Serdaigle. La demoiselle l'étudia encore un peu mais jugea qu'il ne fallait pas être impolie et l'interrompre pour une question qui pouvait s'avérer complètement idiot. Mais elle doutait fort que son cerveau lui joue un tel tour. La mémoire des Aiglons est rarement à remettre en question.


« Mais non, James, vous n'êtes pas un goujat. Je mérite totalement de me faire malmener un peu... Après tout ce que je vous ai fait subir, vous devriez me lancer votre verre au visage...

Malgré ses paroles, la grecque doutait fortement que l'étudiant fasse une telle chose. Elle avait l'impression que peut-être que lui aussi trouvait son regard plutôt joli. Pas qu'elle l'espérait secrètement mais... Peut-être un peu.

Les paroles du mangemort lui rappelèrent bien vite qu'elle avait soif et qu'un verre l'attendait au bar. L'auror s'excusa d'un murmure et se leva, se dirigeant vers le comptoir en adressant un regard sombre aux derniers ivrognes qui restaient dans l'établissement. C'est justement à eux qu'elle pensa en voyant son verre, seul au comptoir depuis plus de dix minutes.

*Hmm... Peut-être pas, en fait...*

Elle demanda à la serveuse de lui préparer la même chose qu'elle avait commandé précédemment, double dose, question d'éviter d'être dérangée par la barmaid plus souvent qu'il ne le fallait. Elle voulait apprendre à connaître sa pauvre victime en paix. Si tôt dit, si tôt fait. La Grecque remercia la femme derrière le comptoir et vint se rasseoir devant le grand ténébreux. Elle lui adressa un sourire charmeur et prit un gorgée de son mélange de vodka et de liqueur de café avant de déposer le verre sur la table de bois.


« Pour répondre à votre question de tout à l'heure... Je suis presque une tueuse à gages. Je suis Auror au Ministère ici depuis un an. Après mes études, je suis retournée en Grèce mais la Grande-Bretagne me manquait beaucoup. »

Elle s'était donné le droit de mentir. Après tout, pas question de crier haut et fort qu'elle était revenue pour joindre l'Ordre du Phénix. On ne grille pas une couverture aussi simplement, même pour un regard électrisant et une cigarette au coin des lèvres.

Bien qu'elle tentait d'oublier l'impression que James lui avait donnée tout à l'heure, c'était impossible. Cette question l'obsédait franchement. Elle se risqua donc:


« Pardonnez-moi si je semble légèrement indiscrète, monsieur Kirkby. Mais serait-ce possible que vous étiez à Serdaigle quelque part entre 1983 et 1990? Plutôt vers 1988, peut-être... Je suis absolument certaine de vous avoir vu dans la salle commune au moins quelques fois. J'ai été la préfète-en-chef de cette maison durant ma dernière année... »

Elle soupira.

« Je suis désolée de vous importuner avec une telle question mais ma mémoire ne cesse de me dire que je vous ai déjà vu avant ce soir... »

Son regard toujours plongé dans celui de James, comme si elle était à la recherche d'une réponse avant qu'il ne lui la donne, Ophelia tendit doucement la main dans sa direction, son index et son majeur entrouverts pour qu'il vienne, s'il le voulait, bien entendu, glisser sa cigarette entre ses doigts minces.
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptySam 17 Oct - 19:44:26

Lentement, mais sûrement, la sensation d'anesthésie consécutive au choc avec le mur s'estompait, laissant place à une conscience plus aiguë de la douleur. On avait beau avoir la tête dure, aller embrasser un mur à pleine vitesse n'était pas dénué de conséquences négatives. Heureusement, le thé brûlant agrémenté de rhum diffusait une agréable impression de chaleur dans tout le corps de James, et la première bouffée de tabac fut comme une délivrance. Les poumons pleins de fumée, jeune homme bloqua sa respiration quelques secondes, puis il recracha la fumée en un long trait mince. Interloqué, il posa un regard interrogateur sur la jeune femme ; tirer une bouffée sur sa cigarette ? à lui ? Mais c'était clairement une invitation, non ? Fumer la même cigarette, c'était tout sauf innocent... La demande le laissa perplexe et, avant qu'il ait pu esquisser le moindre geste, Ophelia s'était levée pour aller récupérer son verre ; lorsqu'elle se rassit, le jeune homme fut dispensé de partager sa cigarette avec elle par la révélation soudaine de sa profession.

Auror ? James avala de travers une gorgée de thé, et se mit à tousser au creux de son coude, grippe A oblige. Tu parles d'une poisse ! Il avait fallu qu'il tombe sur une Auror... Le genre de nana qui préférerait l'expédier à Azkaban, si elle savait réellement qui il était, que fumer la même cigarette que lui... Un coup de chance qu'elle n'ait pas eu besoin, lorsqu'il était assommé, de lui enlever sa chemise... L'apparition de la Marque des Ténèbres aurait jeté un froid, très probablement. Oui, bon, pas de quoi s'affoler ; le Ministère était sous la botte du Lord, et il se disait que les Aurors étaient pour la plupart de zélés auxiliaires du Seigneur des Ténèbres... Tant bien que mal, le jeune homme reprit son souffle et une contenance à peu près digne, et il avala une bonne gorgée de thé pour s'éclaircir la voix avant de poursuivre la conversation. La jeune femme, fort heureusement, ne s'était pas étendue sur la question banale des professions, et elle embrayait sur un terrain moins mouvant, celui de la scolarité.

James leva les yeux, et la regarda plus attentivement. Préfète-en-chef ? Il ne s'en souvenait guère, mais elle avait dû changer depuis cette période ; en plus, il avait été si solitaire durant ses études à Poudlard qu'il avait oublié bon nombre de ses camarades. Il se rappelait parfaitement que son cher frère George avait été préfet de Serdaigle – il lui avait assez pourri la vie avec ses leçons de morale – mais les autres... Poliment, toutefois, le brun ne laissa pas paraître ses trous de mémoire, et répondit
:

-Bien vu, Miss... J'étais élève à Serdaigle, je suis sorti en 1995... Et mon frère aîné George a été préfet de Serdaigle, il est sorti en... heu... (il fit le compte rapidement) 1992.

Les sourcils froncés, il essayait de récapituler tous les préfets et préfets-en-chef qu'il avait connus, mais il n'arrivait qu'à un total de cinq, dont trois garçons. Les deux filles étant, par ailleurs, de vagues cousines préfètes, l'une de Serpentard, l'autre de Poufsouffle, il ne situait absolument pas Ophelia dans ce pataquès. Elle s'excusait courtoisement d'avoir posé la question, et tendait la main pour prendre la cigarette. Pris au dépourvu, James déposa la clope entre l'index et le majeur de la jeune femme, et sourit :

-Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas du tout. À tout prendre, il vaut mieux parler de Poudlard que de la noble profession de tueur à gages, même si ce n'est pas réellement la vôtre... Mais avec votre façon de présenter votre métier, on est en droit de se poser des questions.

Il avait réussi à parler sur un ton dégagé, comme il aurait lancé une plaisanterie innocente, et se sentit fier de donner ainsi le change. Ne pas donner l'éveil, ne pas être suspect, passer plutôt pour un blagueur superficiel que pour ce qu'il était réellement... La Marque lui pesait de plus en plus, mais ce n'était pas une raison pour manquer de prudence. Des fois que tous les Aurors ne soient pas devenus fréquentables...
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyDim 18 Oct - 4:11:15

La Grecque avait l'habitude que les gens aient une réaction de surprise lorsqu'elle parlait de son métier. Ce n'était pas un domaine où l'on voyait généralement les femmes; il était connu pour être ardu, exigeant et cela ne comptais même pas la multitude d'examens et de tests à faire pour réussir à être admis dans les rangs des Aurors. Même les Aurors eux-même manquaient de confiance en les femmes qui pratiquaient ce métier. Elles sont trop fragiles, disaient-ils. Son retour en Angleterre avait été particulièrement difficile pour cette raison; le ministère de la magie britannique lui semblait presque misogyne si on le comparait au ministère grec. Elle avait souvent vu quelques hommes partir seuls pour des missions mineures mais jamais, ja-mais on lui avait autorisé de faire la même chose même quand elle le demandait. Elle devait être accompagnée en tout temps, sans exception. La liberté qu'on lui accordait en Grèce lui manquait beaucoup.

Bref, elle avait l'habitude des yeux écarquillés, des petites exclamations de surprise, des remarques parfois désobligeantes mais c'était la première fois que quelqu'un s'étouffait en l'entendant dire qu'elle était Auror. Peut-être qu'elle n'avait pas le physique type d'une femme qui traquait les Mangemorts – bien qu'elle ne savait absolument pas ce à quoi cela pouvait bien ressembler. C'était à son tour d'être étonnée en voyant James tousser dans le creux de son coude. Les sourcils légèrement élevés – à la fois de surprise et de perplexité- la demoiselle attendit patiemment que les toussotements de l'étudiant se calment avant de poser paisiblement sa main sur son avant-bras.


« Ça va aller, James...? Il ne faut pas trop vous exciter, votre chute est encore bien récente. », dit-elle d'une voix douce, ses lèvres arborant un sourire rassurant.

Enchaîner avec autre chose le plus rapidement possible... C'était le plus souvent la meilleure solution lorsque se plaçait un moment d'inconfort comme celui-là. Mais elle avait l'habitude, les gens ne l'avaient jamais vraiment félicitée pour le travail qu'elle faisait. Même sa famille n'avait pas été d'accord avec son choix de carrière. Elle ne pouvait pas en vouloir à James. Bien entendu, cela aurait été une toute autre histoire si elle avait pu voir ce qui se cachait sous la manche de sa chemise. Sous ses doigts, même.

La jeune femme avait visé juste, une fois de plus. Elle se souvenait très vaguement de lui. C'est lorsque le Mangemort nomma son frère aîné que son regard s'éclaira, sa main relâchant le bras de James pour venir prendre son verre. L'auror prit une gorgée du liquide puis déposa le verre à nouveau sur la table, ses yeux fixant le vide en se remémorant le visage de George; c'est ce qu'elle avait reconnu en James.


« Ah mais oui, George! Vous êtes pratiquement identiques, d'ailleurs. Il était gentil, mais beaucoup trop sérieux pour être vraiment fréquentable. Ses tendances tyranniques et hautaines avec les plus jeunes m'ont toujours un peu dérangée. Disons que je ne cherchais pas particulièrement sa compagnie... » Elle prit une gorgée du liquide foncé. « Mais les quelques fois où j'ai pu discuter avec lui, il s'était comporté en parfait gentleman, même à quinze ans. »

La brune saisit délicatement la cigarette qui s'était logée entre ses doigts et la porta à ses lèvres dans un geste gracieux. Elle aspira lentement les toxines, les laissa traîner contre ses bronches et expulsa la fumée par son nez...

Elle n'eut pas le temps d'apprécier le goût de la clope qu'elle sentit une masse lourde lui tomber mollement dessus, la faisant lourdement tomber de sa chaise. La chute lui arracha un cri de surprise mais ce qu'elle vit lui tomber dessus la dégoûta plus qu'autre chose. Un ivrogne avait perdu l'équilibre et avait cru le retrouver en s'appuyant sur sa chaise. À leur surprise. Celui-ci déblatérait quelques jurons, incapable de se redresser, coinçant la jeune femme entre son corps humide de sueur et le sol glacé de l'établissement. Décidément...

Ses doigts arrivèrent avec peine – et brulûre causée par la cigarette encore bien rouge- à se rendre à sa ceinture de ruban. Mais sa baguette ne s'y trouvait pas. Moment de panique jusqu'à ce que ses yeux affolés la trouve; elle avait roulé jusqu'au bar, bien à l'abri des regards inattentifs. Ce calme retrouvé ne lui permit toutefois pas de redresser l'homme; il était beaucoup trop lourd. Elle soupira bruyamment et, entre deux grognements de dégoût et d'inconfort, la Grecque leva ses yeux de saphir vers le Mangemort, son regard presque suppliant:


« … James...? »
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyMar 20 Oct - 12:00:14

D'un signe de tête, James fit signe que oui, ça allait, pas de problème. Le temps de reprendre son souffle, il désigna sa tasse de thé pour expliquer qu'il avait avalé une gorgée de travers, tout simplement ; chose qui pouvait arriver à tout le monde, et sans aucun rapport avec la profession annoncée par Ophelia. Il n'avait rien à se reprocher, il était un honnête étudiant, rien d'autre, il n'avait absolument rien à craindre d'une Auror... oui, bon. La jeune femme venait de poser sa main sur l'avant-bras gauche de James, à quelques centimètres à peine de l'extrémité de la Marque, et le brun avait sursauté, comme si le contact l'avait brûlé. L'air de rien, il recula un peu son bras, sans l'enlever, de façon que les doigts de la demoiselle se trouvent sur son poignet, et non sur son avant-bras ; le mouvement avait l'avantage de mettre cette main douce en contact avec la peau, et non avec le tissu de la chemise, et l'étudiant était à peu près certain que l'Auror estimerait qu'elle ne perdait pas au change. L'esprit désormais plus tranquille, le jeune homme prit une nouvelle gorgée de thé qui acheva d'éclaircir sa voix après sa toux, et adressa un sourire à la femme qui lui parlait à présent de son frère.

Bien sûr, elle avait plus connu George que lui, mais ils se ressemblaient assez pour que l'erreur fût compréhensible. Le portrait de son aîné qu'elle traça en quelques mots était la cause de l'amusement de James ; c'était tellement bien vu ! George avait gardé ce côté tyrannique que décrivait Ophelia ; pas par amour du pouvoir ou pour le plaisir de rabaisser les autres, mais parce qu'il respectait plus que tout les usages, les manières, les traditions, et qu'il entendait que les autres fassent de même. Il ne s'était jamais laissé aller à un comportement relâché, même dans l'intimité de la maison, et James se rappelait même qu'un jour où il était malade, il s'était levé et habillé, à moitié dans les vapes, pour aller présenter ses hommages à une amie de leur grand-mère venue en visite... Il avait failli s'évanouir en remontant se coucher, mais il avait « fait son devoir », avait-il expliqué solennellement au plus jeune de ses frères. Un beau cinglé, ce George. Pas un mauvais type, mais complètement bargeot. Attendri par ce souvenir, James répondit sur un ton amusé
:

-Oui, George a toujours été très à cheval sur les bonnes manières, et il n'a pas été un préfet facile à vivre. Il était tellement exigeant... surtout avec son petit frère, qui ne se comportait jamais assez bien à son goût. Enfin, je ne vois pas pourquoi je parle au passé, il n'a pas changé d'un iota. Je le connaissais assez pour ne pas être traumatisé, mais c'est vrai que certains élèves de Serdaigle le détestaient...

Attentif, James suivit chacun des gestes mesurés de la jeune femme qui portait la cigarette à sa bouche, et lentement rejetait un nuage de fumée qui arriva jusqu'à lui... On lui avait un jour expliqué que diriger ainsi la fumée vers le visage d'une personne signifiait qu'on l'invitait à coucher. L'ancienne préfète-en-chef connaissait-elle ce code ? Dans le doute, James ôta son poignet gauche de sous sa main, pour échanger les positions. Désormais, c'était sa main à lui qui recouvrait celle de la jeune femme ; sans se gêner, il avait placé cette main indiscrète sur le dos de celle d'Ophelia, peau contre peau – mais en ayant l'air de ne pas faire attention à ce qu'il faisait, en prenant soin de regarder ailleurs...

Il eut à peine le temps d'apprécier la douceur et la chaleur de sa peau qu'un nouvel événement vint troubler leur quiétude. Un des plus abominables ivrognes du bar venait de tomber, sans cérémonie, sur la jeune femme dont la robe déjà tachée de sang n'avait certes pas mérité ça. Le spectacle aurait pu être drôle pour n'importe qui d'autre que le frère cadet de George l'intraitable, qui ne supportait pas qu'on rie d'une femme ; ses principes avaient porté leurs fruits chez son jeune frère, qui se leva d'un bond et attrapa sa baguette magique, dans sa poche, et lança un sort de lévitation sur la chose dégoûtante qui passait une main dans ses cheveux gras en égrenant des jurons à demi-articulés. L'arsouille décolla, sans se rendre compte de ce qui lui arrivait ; à plus d'un mètre de haut, il continuait à marmonner et à frotter sa tignasse, faisant généreusement pleuvoir ses pellicules sur Ophelia, sous les lazzi de ses compagnons de beuverie. Furieuse, la serveuse accourut et se mit à passer un savon au maladroit, en lui indiquant notamment qu'elle ne voulait plus le voir dans son établissement, puisqu'il ne savait pas se tenir et qu'il importunait les clients sérieux, et que de toute façon il avait une ardoise longue comme mon bras, et que la prochaine fois qu'il ramènerait ses gros sabots, il avait intérêt à ce que ce soit pour régler cette dette... James offrit le bras à Ophelia pour l'aider à se relever, et, très naturellement, l'épousseta de la paume de la main. Juste pour faire tomber les pellicules du type et remettre le tissu de la robe en place, hein. Bon, il avait un peu frôlé quelques courbes particulièrement intéressantes de la demoiselle en détresse, mais qui irait penser à mal... ?


-Ça va, Ophelia ? Vos petites soirées tranquilles sont toujours comme ça, ou c'est simplement en mon honneur ? s'enquit le jeune homme souriant en aidant l'Auror à se rasseoir.

Avant de reprendre place lui-même, il lança un sort informulé pour récupérer la baguette de la jeune femme, et déposa l'objet devant elle en s'inclinant un peu – toute intention d'aller loucher sur son décolleté mise à part, bien entendu.
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyJeu 22 Oct - 21:33:48

La Grecque n'était pas restée bien longtemps dans l'étau du corps crasseux de l'ivrogne, deux minutes, peut-être, mais cela lui avait semblé terriblement long. Son souffle sordide contre la peau laiteuse de son cou, ses doigts et orduriers qui caressaient maladroitement les courbes de son corps tandis qu'il tentait de se redresser en vain... Elle pouvait penser à au moins une centaine d'autres endroits où elle aurait préféré être. Son odeur nauséabonde collait à sa robe et à sa peau comme une tache, un frisson qui persiste. Cette sensation de souillure s'éternisait au delà de l'étreinte du soulard, la demoiselle frémissant de dégoût même si son assaillant était suspendu au dessus de sa tête. Son regard l'effleura un instant avant qu'elle ne détourne à nouveau les yeux; il était tout simplement repoussant.

L'auror resta étendue sur le bois du sol un instant, ses doigts caressant ses propres bras et épaules comme si elle voulait enlever ce qu'il restait de lui sur elle, avant d'apercevoir la silhouette de James au dessus d'elle qui lui tendait son bras en lui adressant un regard à la fois désolé et inquiet. Il lui semblait d'autant plus beau, chacun de ses traits tout simplement exquis à ses yeux. Sa présence la calma à l'instant; ses muscles se détendirent, ses membres se décrispèrent et elle laissa un soupir de soulagement s'échapper d'entre ses lèvres. La belle s'assied avant d'agripper le bras salutaire de Mangemort, bien vite remise sur ses pieds. Elle ne sentit qu'à peine les mains de l'Anglais contre son corps, sa chaire de poule ne lui permettant pas. Mais en voyant le pauvre alcoolique quitter le bar à coups de pieds, son anxiété se calma, son corps entier reprenant naturellement cette posture gracieuse qui la caractérisait tant.


« Seriez-vous un oiseau de malheur, James? » Elle esquissa un sourire. « C'est la première fois que ça m'arrive, je crois. Heureusement, votre présence est amplement suffisante pour me faire oublier ces incidents »

Elle flirtait sans même tenter de le cacher. D'une façon plus ou moins subtile et sophistiquée, bien entendu, mais elle n'en flirtait pas moins et James aurait été idiot, sourd et aveugle de ne pas le remarquer. Ses sourires, ses regards, les mots qu'elle choisissait. C'était clair, net et précis. À quoi bon tenter de refouler ses désirs et envies? On n'obtenait rien de cette façon, que des regrets. Rien ne sers de goûter à la débauche, il faut s'y plonger. Le pire qui pouvait arriver, c'était que son compagnon lui refuse cette escapade. Peut-être avait-elle tort de croire que c'était peu probable, mais bon...

La Grecque remercia l'étudiant d'un signe de tête et le regarda s'asseoir, détaillant chaque parcelle de son corps sans trop de gêne, osant laisser son imaginaire le déshabiller un peu... Elle se mordit discrètement l'intérieur de la joue, la douleur lui rappelant vivement qu'il fallait le laisser courir un peu, et prit sa baguette de pommier entre ses doigts avant de la glisser sous sa ceinture. Le tissu de sa robe effleura le revers de sa main ainsi que la petite plaie qu'avait laissée la cigarette contre sa peau. La demoiselle serra le dents avant de porte la brûlure à sa bouche, la caressant discrètement de ses lèvres et de sa langue pour un instant; la douleur passa rapidement. L'auror plaça ses mains à la table, l'une d'elle venant retrouver celle de James sans pudeur, la nichant contre la paume du ténébreux. Ses doigts se mouvaient délicatement sur la peau de l'homme, suivant du bout de ceux-ci les veines de son poignet, comme si elle le dessinait.


« J'espère que le reste de la soirée sera plus agréable... Cela s'annonce bien. », conclut-elle.

Avec un peu de chance, il ne la repousserait pas.
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptySam 24 Oct - 20:43:17

Lentement, l'odeur d'alcool rance laissée par le saoulard se dissipait, tandis que ledit ivrogne se faisait virer de l'établisseent à grands coups de sorts par la serveuse. Chacune de ses protestations était étouffée par un maléfice qui le propulsait un peu plus loin, et il tentait de se relever, empêtré dans ses vêtements autant que dans ses phrases inachevées... James observa un instant la scène, un sourire aux lèvres, jusqu'au claquement retentissant de la porte accompagné d'imprécations diverses et du conseil aigre de venir payer ses dettes. Cette serveuse avait le sens du théâtral, c'était le moins qu'on puisse dire. En repassant devant la table de ceux qu'elle prenait manifestement pour un jeune couple, elle eut un signe de tête de connivence, comme si elle leur promettait silencieusement le calme ; deux amoureux en train de flirter, c'était nettement meilleur pour l'image de son taudis que ces poivrots malodorants, et elle le savait. James hocha brièvement la tête pour la remercier de sa sollicitude, et porta à sa bouche la tasse de thé tiédi qu'il vida en deux gorgées. La boisson l'avait agréablement réchauffé, et l'impression de lourdeur de sa tête s'était entièrement dissipée ; il était désormais tout à fait disponible pour des futilités, comme celles que semblait suggérer toute l'attitude de la jeune femme.

Le sourire tranquille de l'homme sûr de lui accueillit les sous-entendus d'Ophelia ; James plaisait aux femmes, et le savait ; plus que tout, il aimait ces situations de drague, au point d'en oublier (presque) qu'il s'adressait à une Auror. Il était si agréable d'observer, d'analyser les mille ruses que peuvent déployer deux personnes ayant envie exactement de la même chose, et sachant d'avance qu'ils l'obtiendront... Cela s'apparentait à la parade nuptiale des oiseaux ; un spectacle purement formel, mais indispensable. Poliment, James protesta lorsque l'Auror le traita d'oiseau de malheur :


-Moi, un oiseau de malheur ? Mais voyons... Je vous en voudrais de dire cela, si tout dans votre attitude ne me prouvait pas que vous n'en pensez pas un mot.

Tranquillement, elle venait de poser sa main sur celle de l'étudiant, et le bout de ses doigts jouait sur sa peau, suivait le tracé vert des veines, causant un léger frisson au garçon. Il suffisait de voir cela pour savoir qu'elle ne considérait pas du tout sa rencontre comme un malheur, bien au contraire ; elle se promettait mille bonheurs en sa compagnie, et lui-même ne pouvait s'empêcher de songer à des situations moins platoniques que celle qu'ils vivaient en ce moment. Évasif, il répondit :

-En effet, ça s'annonce bien...

Il promena un regard vague sur la salle, avant de revenir sur le visage de la Grecque, un sourire entendu naissant sur ses lèvres tandis qu'il reprenait, toujours sur le même ton nonchalant :

-Mais ça s'annoncerait encore mieux dans un endroit un peu plus... euh... un peu mieux fréquenté, et un peu plus confortable, vous ne croyez pas ? Cela permettrait d'éviter les interruptions désagréables, ou les regards indiscrets.

D'un signe de tête, il désigna une brochette de trois pochards qui les observaient sans retenue, la mâchoire pendante, comme s'ils espéraient que la conclusion logique de la rencontre se ferait sous leurs yeux concupiscents. La serveuse elle-même s'acharnait à essuyer le même verre depuis plusieurs minutes – depuis, précisément, qu'Ophelia avait posé sa main sur celle de James ; la curiosité malsaine de tous ces gens gênait fort le jeune homme, qui réfléchit en vitesse. Pas question de ramener une Auror chez lui ; aller chez elle, ce n'était pas forcément plus prudent. Il ne restait donc... James se pencha vers la jeune femme et, la bouche touchant presque son oreille, murmura :

-Il y a un petit hôtel de très bonne réputation, à la sortie du village... Un endroit discret, calme et confortable, d'après ce qu'on en dit... Nous y serions mieux qu'ici, non ?

En reculant, comme par inadvertance, ses lèvres vinrent attraper un instant le lobe de l'oreille, pour un baiser furtif, avant que le jeune homme reprenne posément sa place, un sourire serein accroché au visage.
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MessageSujet: Re: Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé]   Stressée, mamzelle? [PV Jamesounet][Terminé] EmptyLun 26 Oct - 0:52:54

« Suis-je donc si facile à lire, James? »

Elle avait dit cela sur un ton qui était tout sauf sérieux; elle s'exposait totalement et voulait que James sache exactement tout ce qu'elle désirait. Elle ne s'attendait pas du tout, en entrant dans ce bar ce soir-là, à trouver quelqu'un avec qui elle finirait la nuit. Généralement, les hommes qui fréquentaient cet endroit n'étaient ni dans ses goûts, ni dans la même tranche d'âge qu'elle. Mais maintenant qu'elle avait apprit à connaître James après des présentations des plus brutales, elle ne se le pardonnerait pas si elle venait qu'à laisser aller une telle opportunité. Depuis son arrivée en Grande-Bretagne, il y avait une petite aventure d'un soir et, bien entendu, Arsène qui la collait aux talons pour l'avoir sous sa couette. Si elle n'avait pas cédé, c'était parce qu'elle considérait le médicomage comme plus qu'un amant potentiel et qu'elle ne connaissait que trop bien sa relation avec les femmes. Bref, il n'y avait aucun espoir pour une relation potentielle et si ses sentiments la rendaient vulnérable, elle ne se donnerait pas le droit de profiter de son corps. Tout cela pour dire qu'il était fort temps qu'elle détende quelques unes de ses envies refoulées depuis quelques mois et qu'un jeune homme fougueux était le candidat idéal pour ce genre de mission.

La proposition du Mangemort arrivait juste à temps. C'est exactement ce qu'elle était en train de se dire tandis que ses yeux observaient les lieux, rencontrant ceux de quelques vautours dans un coin sombre qui semblaient presque sentir ses phéromones. Probablement qu'elle en dégageait pas mal à ce moment précis, d'ailleurs. Elle se sentait avoir chaud, ses joues légèrement rosies. Elle approcha son visage de celui de James en voyant qu'il voulait lui dire quelque chose à l'oreille et sourit finement en l'entendant. En plus, il scellait son invitation d'un baiser qui fut comme une décharge dans le corps de la Grecque. Disons que ce genre de petites attentions lui faisait lentement perdre la raison. Alors qu'il se recula un peu plus, la demoiselle vint déposer à son tour un baiser sur la peau de l'étudiant, précisément au coin de ses lèvres. Elle le regarda quelques instants, sourire aux lèvres puis hocha simplement la tête.


« Volontiers, monsieur Kirkby. »

L'auror ponctua sa phrase d'un clin d'oeil tentant puis se redressa de la chaise, remerciant d'un coup de tête la serveuse qui les regardait avec curiosité et envie. Elle se dirigea d'un pas rythmé vers la sortie, ses hanches se balançant langoureusement et attrapa son petit manteau assorti à sa robe, l'enfilant rapidement avant de sortir de l'établissement, l'air glacial lui mordant la peau. Se collant instinctivement contre James, elle leva ses yeux de saphir vers les siens, lui sourit innocemment et glissa ses doigts fins contre ceux de son amant-à-en-devenir.

« Allons-y... Il me tarde déjà d'avoir chaud. »
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