Bienvenue à Kaamelott [PV Cricri]

Joana ayant cherché toute la journée se trouva fort dépourvue, lorsque le week-end fut venu. Pas un seul petit morceau de gryff ni même de blaireau. Rien dans le parc, rien dans les couloirs. Ils étaient probablement tous à Pré-au-lard, par le temps qu’il faisait. En ce début d’octobre, ils avaient été gratifiés d’une rare éclaircie et de quelques rayons de soleil, qui restaient malgré tout largement insuffisants à réchauffer l’air ambiant. Joana fit quelques pas dans la salle commune avant de se laisser tomber dans un fauteuil qui avait le malheur pour lui de se trouver là.

Fallait-il donc qu’elle doive se lancer dans une nouvelle quête éreintante afin de trouver de quoi se mettre sous la dent ? Tel Arthur à la recherche du Saint Graal, Joana partirait-elle en quête d’une nouvelle victime à terroriser ? Sauf que loin d’être saint, son graal à elle, pullulait habituellement dans les couloirs, grouillant comme la vermine qu’il était. Non mais vraiment ! Par Merlin, où étaient donc passés les pouffys ?! En plus, elle n’avait plus d’excuse pour se balader dans les couloirs, vu qu’elle n’avait plus besoin de faire des rondes comme du temps où elle était préfète. Et puis, elle avait déjà fait tout le tour de l’extérieur de l’école. Même la dame du lac ne se manifestait plus pour lui apporter son conseil. Entendez : elle n’était même pas parvenue à énerver le poulpe du lac ; et de toute façon, il n’y avait aucun pouffy sur la rive qu’elle aurait pu essayer de l’inciter à attaquer…. Elle n’allait quand même pas devoir maintenant explorer tout l’intérieur de Poudlard ?!

Profondément blasée, la même-plus-préfète poussa un long soupir dépité. Elle qui passait désormais sa vie entre les cours et ses activités extrascolaires illicites ne pouvait même plus se détendre tranquillement en passant ses nerfs sur de la vermine ! Mais où allait donc le monde ! Peut-être étaient-ils partis se planquer quelque part dans le château en espérant qu’elle ne les trouverait pas. Cette joyeuse pensée suffit à motiver la Verte et Argent à se lever du fauteuil sur lequel elle s’était affalée. Son fauteuil favori, au coin du feu, dans une salle commune elle aussi trop déserte à son goût…. Elle était peut-être en train de rater un évènement important, en fait. Est-ce qu’on avait annoncé quelque chose de particulier pour aujourd’hui ? La jeune femme jeta un coup d’œil au tableau d’affichage, par précaution. Bah non, rien. Tel Zorro, Jo balança sa cape de velours noir favorite sur ses épaules, et s’échappa direction les cachots.

Une tornade verte, qui surgit hors des cachots
Court vers la galère au galop
Son nom, elle le signe à la pointe de la baguette
D'un J qui veut dire Jojo !

Quand elle paraît
Les pouffys effrayés
Fuient tremblants le nom de Jo
Mais les opprimés n'ont jamais redouté
Son signe, le signe de…

Bah en fait si, les opprimés la redoutent aussi. Il faut dire que c’est elle l’oppresseur de tous, la terreur par excellence, le maître absolu de …. Humm humm. Prise dans son délire de destruction, la tornade irlandaise traversa les couloirs en coup de vent , jusqu’à arriver au pied de la tour d’astronomie. Cette tour qu’elle redoutait tant…. Franchement, ils étaient sorciers ! Ils n’auraient rien pu inventer pour monter les marches sans fatiguer ? Même les moldus avaient inventé des trucs pour ça ! Mais aujourd’hui, la vile Serpentarde était motivée. Il y avait peut-être de la vermine cachée là-haut, dans un recoin quelconque, se croyant à l’abri de la Terreur. Ils se trompaient….

Soufflant comme un bœuf, étant donné qu’elle s’était dit qu’elle pourrait même le faire en courant tellement elle s’était sentie motivée, au bord de l’asphyxie, pliée en deux et les mains sur les hanches, Jo gravit les quelques marches qui la séparaient du tout dernier pallier de cette fichue tour ! Joana s’arrêta net lorsqu’un bruit attira son attention. Il y avait du monde derrière cette porte, dans la salle de cours d’astronomie à une heure et un jour où personne n’avait normalement cours. Dégainant sa baguette de son holster , la vipère s’avança à pas de loup. Mais qui se trouvait donc là ?

~~Serait-ce son preux chevalier venu la chercher sur son blanc destrier ?~~

Dans l'obscur château de Poudlard, Christopher Correa vagabondait comme un fantôme qui avait passé plus de dix minutes en tête à tête avec Mimi Geignarde. Il assistait impuissant au départ de tous les gens avec qui il avait pu noué un quelconque lien comme Lou Belacqua, son ex, Lavande Brown, sa meilleure amie ou encore Mégane Decircée, sa plus grande peur. Même Joana O'Donnell avait fini par disparaître de cette école maudite, laissant le pauvre Christopher sans protection contre les poufsouffles de premières années. Cette pénurie ne s'étendait pas qu'aux seuls élèves, la plupart des professeurs ayant a leur tour disparu comme le vieux directeur, l'ancien professeur d'étude des moldus quand d'autres avaient changé de poste. Severus Rogue après avoir enseigné les potions et la défense contre les forces du mal devenait directeur tandis que de nouveaux professeurs faisaient leur apparition comme les Carrow, dont l'un des deux avait repris l'étude des moldus qui était désormais obligatoire.

Il ne fallait pas tous ces changements pour désorienter le plus-si-jeune Serpentard qui était la plupart du temps perdu, sauf quand il ne savait pas où il se trouvait. Il ne savait plus bien à quelques pas se vouer et se contentait de suivre globalement les mouvements de masse qui pouvaient l'emmener aussi bien à un match de Quidditch, qu'à un cours de sortilège ou encore à une séance de torture collective, activité très à la mode chez les Gryffondor. Pour ne pas céder à cette mode, il faisait bien attention à fréquenter le plus assidument possible les cours des Carrow, quitte parfois à dormir dans la salle de classe voir même à sauter un repas, chose qui aurait été inimaginable l'année dernière. Par ses nouvelles activités et ce stress intense, Christopher avait même perdu presque 5 kilos alors qu'il avait pris plus de 5 centimètres. Il aurait pu tirer profil de ce physique légèrement plus avantageux s'il n'avait pas en permanence cette tête de zombie.

Un peu plus tôt dans la journée, après s'être réveillé, avoir salué le professeur Trelawney et avoir quitter la salle de classe, il avait suivi un groupe d'élèves qui l'avaient conduit jusqu'à la grande salle où il avait pu prendre un repas copieux puis avait suivi de loin un groupe de Serpentard se diriger vers leur salle commune. Malheureusement, il les perdit de vue et se retrouva confronta à des escaliers, vils, pervers et cruels. Il avait encore une fois monté l'escalier au lieu de le descendre. Cette confusion était très fréquente puisque Christopher devait se rendre aux cachots et non au cachebas. Et comme tous les soirs ou presque, il s'était retrouvé tout en haut de la tour d'astronomie (c'est également à cette performance qu'il devait sa meilleure condition physique)

N'ayant toujours pas compris qu'il se trouvait au mauvais endroit, Christopher cherchait désespérément l'entrée de la salle commune, en vain. Il était d'autant plus triste qu'il avait cette fois réussi à retenir le mot de passe au prix d'un effort mnémotechnique incroyable. Hélas, il ne retrouva que le petit hamac qu'il avait installé au fil du temps. Comme tous les soirs avant de s'endormir, il continuait de dresser une hérissonne qu'il avait fait échappé de la salle de potion. Grâce à ses talents de dresseur et à son entraînement quotidien, la hérissonne pouvait désormais accomplir plusieurs action comme l'attaque fatal-foudre, l'attaque dard-venin ou encore sa célèbre morsure qui lui avait permis de gagner plusieurs niveaux.

Le drame survient vers vingt-trois heures alors que la hérissonne grattait tendrement le dos de Christopher dans un massage ~~au poil~~ au pique selon une technique que Christopher lui avait apprise. La hérissonne, qui se nommait Carine*, sursauta brusquement à l'approche d'une ombre et enfonça quelques piques dans le dos de son maître, qui hurla de douleur. Hélas, ce cri effraya encore plus notre amie et elle prit soudain la fuite sans se rendre compte qu'elle se dirigeait vers l'ombre terrifiante...

Le ciel s'agita soudainement comme pour donner plus d'intensité à mon histoire et un éclair illumina soudain le ciel écossais dans un vacarme assourdissant. Une musique douce et lente se fit entendre et le regard émerveillé de Carine se posa sur Bob L'éponge, encore plus magnifique que dans la série où il interprétait son propre rôle. Carine tomba immédiatement sous le charme (d'où le coup de foudre) et se mit à faire la belle devant Bob. Elle lui montra ce qu'elle savait faire et s'enfuit avec l'éponge de sa vie...

Christopher ayant vu toute la scène essaya de retenir Carine mais rien n'y faisait. Elle avait trouvé son âme-soeur-essort et ne voulait déjà plus entendre parler du Serpentard. Pourtant, Carine avait pu séduire Bob uniquement grâce au dressage de Christopher et Bob n'avait pas le droit de lui ôter Carine. Sans réfléchir outre-mesure, Christopher se lança à la poursuite des deux amants, à moitié nu avec treize aiguilles plantées dans son dos. Et c'est au moment où il dévala les premières marches de l'escalier qu'il se prit une demoiselle en pleine face, les faisant chuter tous deux. Les traits durcis et le visage à la fois plus dur, plus âgé et plus marqué ne l'empêcha pas de reconnaître son mentor d'en-temps. Hélas, en tombant, la demoiselle s'était prise dans les épines de Carine...

*Bien que Christopher n'aille officiellement pas nommé la hérissonne, l'auteur s'est permis de lui donner un nom, totalement pris au hasard, avait d'éviter d'avoir à écrire ce mot "hérissonne" trop souvent.

[nb: ceci est le 666ème message de Jo Twisted Evil

]

Ô rage, ô désespoir ! Qu’ai-je donc fait pour mériter telle ignominie ?N’ai-je donc si peu vécu que pour cette infamie ?! ~~Comment ça c’est moi qui suis allée ressortir cricri du placard ?~~ Non pas que la serpentarde soit totalement nombriliste, mais pourquoi elle ?! Pourquoi fallait-il toujours que le sort s’acharne sur elle ? ~~Parce que la narratrice est une grande sadique qui s’amuse avec son personnage et l’a transformée en attire-galères? Oui, très probablement.~~ Mais justement, qu’était-elle donc allée faire dans cette galère ?! Elle qui était simplement venue là chercher un peu de ~~réconfort~~ menu fretin à grailler pour son quatre heures. De la vermine à exterminer. Des pouffys à martyriser. Des cancrelats à écraser. Des bouffondors à ridiculiser. ~~Du chocolat à pâtisser. De la lessive en poudre. Des graines pour hibou. Une boîte de trombones.~~

Mais c’est alors que le drame se produisit…. Ou comment redescendre les escaliers que vous venez de vous tuer à monter en quelques secondes. Alors qu’elle était sur le point de pousser la porte entrebâillée pour aller voir ce qui se déroulait dans la pièce, et qu’elle était donc celle supposer générer un effet de surprise sur la ou les personnes qui pouvaient éventuellement se trouver à l’intérieur ; ce fût elle qui fût victime d’un effet de surprise, bien à ses dépends, donc, quand la porte s’ouvrit et qu’un hérisson géant, poursuivant un petit hérisson, lui-même poursuivant une éponge, vinrent sauvagement l’agresser. Dans quel monde était-on si c’étaient les agresseurs qui se faisaient agresser. Si ça continuait, elle allait devoir se rendre au ministère et porter plainte contre X pour qu’on arrête de piquer les rôles de grands méchants aux grands méchants. Mais l’heure n’étant pas au portage de plainte, car de toute façon à cette heure-ci les portes du ministère devaient très certainement être fermées, elle se contenta donc de tomber dans les escaliers quand les deux OPNI (Objets Piquants Non Identifiés) et l’ONPNIMQRBE (Objet Non-Piquant Non Identifié Mais Qui Ressemble à Bob l’Eponge) venus de nulle part… enfin, de l’autre côté de la porte de la pièce dans laquelle elle avait essayé d’entrer - mais dont le destin avait décidé qu’elle n’y entrerait pas ce soir - lui atterrirent dessus.

L’arrière-train couvert de piquants ~~mieux vaut ça qu'un os dans le nez et des plumes dans le derrière~~, l’escalier tartiné de bouillie de hérisson, une éponge dans les cheveux, la caboche qui en avait pris un tel coup qu’elle était persuadée avoir vu un Correa, la Verte et Argent essaya de se redresser dans bien que mal. Il fallait pour commencer se dépêtrer de sa cape dans laquelle elle était désormais momifiée. Virer les cheveux de devant les yeux. Regarder devant soi. Et…..

- AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHh !!

Oh, oh, z’ai cru voir un ~~rominet~~ Correa. Ouverture d’un œil. Pis de l’autre. Pas les deux en même temps, surtout, des fois que l’image se stabilise. Ah si, je vous dis, z’ai bien cru voir un Correa. Simultanément, alors que cette information atteignait son cerveau probablement bien endommagé depuis le temps (pour peu qu’il eût jamais été intégré dans ce corps), sa bouche et ses cordes vocales ne purent s’empêcher de manifester leur indépendance vis-à-vis du reste de son organisme.

~~- Karaaaadooooooc !~~
- Paaaaaaas tooooaaaaaa !

Mais le cerveau - ou ce qu’il en restait - repris très rapidement le relais.

- Enfin, je veux dire : Coooorreaaaa !

S’exclama-t-elle d’une voix voulue agréable, mais bien trop suraiguë et trop hystérique pour être sincère, et qui arrachait encore plus les tympans qu’un bruit de crécelle.

Quel… erg… plaisir de te revoir.

Une goutte de sang apparût au coin de ses lèvres, qu’elle s’empressa d’essuyer d’une main rageuse. Enfin, pas trop rageuse, le but c’est d’arrêter le saignement, pas de l’amplifier. Mais oui, vous avez bien compris, ça lui écorchait physiquement la bouche de prononcer ces paroles.

[hrp: la narratrice tentera probablement de vous convaincre qu'elle n'était sous l'influence d'aucune substance narcotique, illicite, ou autre. Mais finalement, est-ce une bonne justification. Ne vaudrait-il pas mieux pour elle qu'elle dise que si ?]

Mais oui, mais oui, elle avait bien vu un Correa. Comment en douter? Ce n'était pourtant pas compliqué de regarder le nom du posteur du message, étant indiqué en haut à gauche du dit-message. Dois-je rappeler que Christopher, lui ne doutait même pas de la présence de son ex... mentor. D'ailleurs, il fallait absolument que Joana voit de ses propres yeux ce qu'était devenu Christopher sans elle, comment il se débrouillait, comment il allait jusqu'à arriver à survivre dans ce château hostile, comment il avait appris la signification précise du mot "funiculaire", comment il avait élevé une hérissonne qui s'appellait C... , comment il... il... avait dressé de petit tas réduit en miette par son ex mentor, comment le vert et argent était devenu doué en cours (enfin, moins nul qu'avant, sur un échelle de un à cent, il était passé de quatre à cinq) Mais le problème, c'est que tout se brouilla une nouvelle fois, submergé par la bonnz nouvelle de la retrouvaille, la fixation de tout ce qui avait changé en elle, la perte de Ca... son hérissonne préférée et surtout le délicieux repas qu'il avait ingéré le soir même.

-Sur une échelle de 3 à 18, de 4 à 12, j'suis trop content de te revoir, et là, je préfère prendre large, de 13 à 14, j'te pardonne t'avoir tué Car... mon amie, et de 15 à 18, je te demande ce que tu fais là. T'es pas sensé avoir quitter Poudlard?

Ils allaient maintenant devoir assister à l'enterrement de Cari... , de hérissonne ou plutôt à la poubellisation de l'animal dressé par le vert et argent de septième année (comme quoi moi aussi, je sais écrire des groupes nominaux à rallonge). une prière aux dieux des hérissons Sonic le grand, fut adressée et en hommage à la défunte, Christopher entama une barre chocolatée Mika (parce que le miroir est un forum privé et que la publicité n'y est pas interdite après 20 heures).

Après avoir fini sa tablette, Christopher observa les chaussures de Joana et constata qu'elles étaient parfaitement à sa taille de pied, ce qui n'était pas le cas de celles de Christopher. Ce dernier pensa alors qu'elle avait eu de la chance et qu'elle était tombée sur LA bonne boîte à chaussures. Lui, à chaque fois, il tombait sur des chaussures pour enfant. Si seulement un jour, il pensait à aller dans le bon rayon...

Pendant ce moment terrifiant et capital du drame qui se déroulait aujourd'hui, un futile personnage entra en scène, il s'agissait du terrifiant Bob l'éponge! Rex Cordi ma prospectus (ça ne veut rien dire du tout mais ça met dans l'ambiance). Il profita d'un instant d'égarement de nos deux comparses Serpentards pour attaquer lâchement Joana en lui... ébouriffant les cheveux jusqu'à la décoiffer. Sentant le danger venir, Christopher prit courageusement la fuite et détala l'escalier avant de se retourner. Non! Il n'allait pas fuir. Il devait montrer à Joana qu'il avait changé, grandi, mûri, pris des muscles, du cerveau, du courage, de la Bouffondorie comme qui dirait. Le nouvel intellectuel (ouais moi aussi, ça me choque d'écrire ça) remonta l'escalier sans s'essouffler parce qu'il avait l'habitude et réfléchit à un plan pour sauver Joana. Comment vaincre une éponge. Que craignait-elle? Il n'avait peur ni des armes, ni du soleil, ni de l'ail, ni du noir, ni des oiseaux qui n'ont pas de bras ou des serpents qui marchent sur le ventre. Mais si il était mouillé, ça lui rappellerait sa condition d'éponge et là, il serait triste et déprimé et rentrerait chez lui. mouais ça pouvait le faire. Christopher adressa un clin d'oeil à Joana très sûr de lui, pris un seau d'eau et le balança sur la tête de Bob qui lui même se trouvait sur celle d'O'Donnell, vous suivez?

Joana était à peu près sûre de trois choses.
Un, elle vivait un cauchemar. Deux, il y avait une partie d’elle, et plus précisément sa main, qui désirait ardemment aller se coller dans la figure de son interlocuteur. Et trois, elle était inconditionnellement et irrévocablement maudite. ~~La narratrice, replongée dans un délire twilight ? Meuh non.~~ Elle était partie, elle était allée voir ailleurs, elle était revenue… et Correa était encore là. N’en serait-elle donc véritablement jamais débarrassée ? Surtout, comment avait-il fait pour réussir à tenir jusque là et ne pas se faire virer de l’école ?

[mode : *est partie chercher les quotes sur roi Arthur sur wikiquote* on]

~~- Mais t’es pas mort, espèce de connard ?~~

Joana ne pût pas poursuivre longtemps le fil de ses pensées. Il fallait dire qu’elle avait plein de piquants de hérissons dans le derrière, et que c’était quand même assez perturbant. Elle essaya de les atteindre, mais après sept tours sur elle-même et une drôle d’envie de vomir, elle arrêta pour une autre méthode. Elle dégaina tout simplement sa baguette, et lança un « accio » sur les piquants, en espérant juste qu’ils ne lui traverseraient pas le corps de part en part, et surtout, qu’ils ne viendraient pas se planter dans sa main. Cela se passa à peu près correctement, à son grand bonheur. Enfin grand bonheur, à son moins grand malheur, plutôt. Alors qu’elle constatait le résultat sur son arrière-train transformé en gruyère, Correa reprit la parole.

Yavait pas à dire, il était pas blond pour rien, lui !

- Non, moi j’crois qu’il faut qu’t’arrête d’essayer d’dire des trucs, soupira Joana qui s’était perdue dans l’histoire de numéros et d’échelles. Et en plus pourquoi il parlait d’échelle ? Ils étaient dans des escaliers, que diable !

Ça te fatigue, déjà, et pour les autres, tu te rends pas compte de c’que c’est. Moi quand tu fais ça, ça me fout une angoisse… j’pourrais te tuer, j’crois.

Elle avait l’air profondément blasée, et passa une main lasse sur son front.

De chagrin, hein ! J’te jure c’est pas bien. Il faut plus que tu parles avec des gens.

En fait, faut plus que tu parles du tout, rajouta-t-elle ~~en arrêtant finalement de se prendre pour le roi Arthur~~.

M’enfin, pour ce que j’en dis. Et pis ce que j’fais là, moi, je sais pas. Je voulais juste marcher tout droit.
Ce que j’fais là, moi je sais pas. ♪♫
Je pense à toi depuis mille ans ♪♫.
C’est pas la croix et la bannière, et puis la terre on y revient ♪♫.
Moi j’ai un ogre de Bulgarie, et je leur ai pourri leur pays ♪♫. .
De retour de Durmstrang. Me suis dit que j’allais voir à quoi ressemblait cette école sans le barbu grabataire.

Alors qu’elle était toute occupée à raconter sa vie, elle vit Correa sourire. Avait-il compris l’ironie de ses propos ? Partageait-il lui aussi ses idéaux ? Quoique, ça impliquait un cerveau ça… Mais justement, l’avait-on délobotomisé du ciboulot ? Avait-on… ?

Elle n’eût pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion. Soudainement, elle se prit non seulement une douche qu’elle n’avait pas demandée, mais aussi un coup de seau dans la tronche.

- Mais c'est pas vrai mais c'est pas vrai mais c'est pas vraiiiiiiii !

[mode : *est partie chercher les quotes sur roi Arthur sur wikiquote* off]

~~Tu m’avais manqué, tiens.~~

Et l'éponge s'éprit de la hérissonne. Voilà comment on aurait pu résumer le début de ce formidable topic cent pour cent sang pur sans Correa qui sent le parfum de Joana. J'sais pas si elle en a un attitré mais c'était pour faire un "san" de plus. Encore un? Non merci, sans façon!

Christopher fut bizarrement assez déstabilisé par les répliques cinglantes de l'irlandaise et ne put s'empêcher d'être triste pour elle. Avoir des problèmes de compréhension à son âge, c'était assez malheureux. La maladie l'avait suffisamment atteinte pour tourner à la paranoïa et croire que c'était Christopher qui s'exprimait mal. Nan mais, ce qu'elle n'allait pas chercher. Comme qui dirait, elle est pas née de la dernière goutte de pluie, celle là. Elle a pas inventé le robinet d'eau chaude.

La jeune femme était en forme et ses répliques ne manquaient pas de piquants, un peu comme son postérieur avant d'avoir été accioté. Elle continua son petit spitch réprobateur pendant un moment, ponctué par quelques …

-Ouais c’est pas faux

Aux moments les plus adéquats de notre ami Serpentard. Notamment au mot « grabataire » qui ne voulait rien dire. Christopher avait bien compris qu’elle parlait de Dumbledore. Cela faisait référence à cette guerre entre les différents statuts de sang qui rongeaient tout le monde et qui était responsable de bon nombre de changements dans l’école. De toute évidence, « grabataire » n’était pas très amical et Joana était dans le camp des Carrow. Enfin Christopher savait quel camp choisir, depuis le début de l’année, il n’arrivait plus à se rappeler de quel coté étaient sensés être les Serpentard, il aurait dit du coté opposé aux Gryffondor mais il ne se rappelait plus si les Gryffondor aimait Dumbledore. Par contre, il savait que Harry Potter et Dumbledore était plus ou moins ensemble, mais le jeune homme n’avait pas vu le Survivant depuis la rentrée et impossible de savoir dans quelle maison il se trouvait quand il était à Poudlard. La position de Joana commençait à éclaircir tous ces problèmes et lui rappella qu’il devait être pour les Carrow, même si c’était plutôt à contrecoeur vu que ces derniers lui foutaient la trouille et qu’il n’était pas pur-pur à 100 %.

-Ouais, le parti des « grabataires » est sur la mauvaise pente. Ils glissent petit à petit, un peu comme Dumby en juin dernier. Haha. Et maintenant, on a intérêt à se tenir à Carrow si j’ose dire. Et puis, arrête de me considérer comme tel, c’est pas très sympa. Par exemple…

Christopher prit la main de la jeune fille pour l’entraîner vers sa petite cabane mais réalisa bien vite se qu’il venait de faire. Il fit un petit geste d’excuse et continua, l’invitant à le suivre d’un simple regard cette fois. Il chercha un peu dans un foutoir notable pour sortir quelques pots avec des mixtures pour le moins étranges. Il en renifla une petite dizaine avant d’en sortir trois.

-L’année dernière, avec French horn, on a vu la potion pour marcher sur l’eau. Personnellement, j’vois pas l’intérêt mais bon… Et bien en modifiant un peu le truc, j’ai viré de la bile de lutin (de toutes façons, j’en avais pas) et j’ai remplacé par du miel pour le goût et pis j’ai rajouté un peu de gelée aussi. Et ça fait de la potion de séchoir. J’men sers pour sortir du bain l’hiver, quand il caille. J’ai plusieurs parfums. Nous avons, banane-coco, pomme groseille, ou mon spécial pleine-lune : mûre sauvage de Charente aux pissenlits de Provence. Tu veux quoi ? Moi, j’suis pas mouillé mais j’me ferais bien un pomme-groseille. Bon appétit…

Mesdames et messieurs, je vous présente l’incroyable, l’unique, la fantastique… femme ~~à barbe~~ la plus blasée de l’histoire et de l’univers. Non, vraiment. Il y avait des jours comme ça, elle se sentait lasse, mais lasse. C’était à se demander si elle n’aurait pas dû rester chez elle et se mettre au tricot, comme son arrière-grande tante Ula qui avait fait ce choix judicieux et se retrouvait à 106 balais à encore casser les pieds à son entourage. Elle, tout ce qu’elle avait voulu la première fois qu’elle avait rencontré Cricri, c’était faire du recrutement de bras pour l’aider dans sa quête de destruction de la vermine. Et elle était prête à se vouer toute entière à cette noble quête. Mais avec l’équipe de romanos qu’elle se promenait maintenant, elle n’état pas sortie des ronces !

Ruisselante, la féline serpentarde qui relevait plutôt désormais du chat mouillé, jeta un coup d’œil à ses cheveux dans le reflet d’une fenêtre qui passait par là. Oui, les fenêtres aussi ont été autorisées à se promener dans le château depuis la fameuse crise de 1403 où elles déclenchèrent une grève spontanée et laissèrent tout le monde dans le noir, jalouses de ce que les gens dans les tableaux puissent se promener alors que le paysage derrière elles restait désespérément fixe. Elle s’empara alors une nouvelle fois de sa baguette, qu’elle ne gardait de toute façon jamais très loin lorsque Correa était dans les parages - on n’était jamais trop prudents - en vue de s’appliquer un sort de séchage. Mais un soudain flashback de l’échec critique qu’avait été sa dernière tentative d’utilisation de ce sort acheva de l’en dissuader. Elle se rappelait avoir terminé avec une coupe afro et les sourcils un peu bissextiles. Et là, elle avait un gros doute sur l’exactitude de la formule en question. Tant pis, elle attendrait un peu plus et utiliserait la potion qui lui restait dans sa malle. Cela impliquait de réussir à retourner à sa chambre sans encombres.

Joana garda sa baguette bien serrée dans sa main, s’attendant à ce que quelque chose d’autre lui tombe dessus. Littéralement. Un piano venu de nulle part peut-être ? Un réacteur d’avion surgi d’une dimension parallèle? Une demi-douzaine d’œufs ? Un cageot de pommes ? Trois steaks ? ~~Comment ça c’est déjà fait le coup de la liste de courses ?!~~ Et pourtant, ce qui se produisit, ou plutôt ce qui ne se produisit pas, parvint à traumatiser la Verte et Argent encore plus qu’un troll avec un banjo dansant des claquettes. En effet, tenez-vous bien, Cricri venait de faire une phrase à peu près intelligente. L’adolescente menaça de tomber à la renverse, mais elle s’était déjà trop cassée la figure pour un seul topic alors la narratrice a décidé que ce serait bien qu’elle tienne un peu sur ses jambes pour changer.

Un sourire narquois vint même s’étirer sur ses lèvres en réponse à la tentative d’humour, à peu près réussie, pour changer, du grand blond. Ça, c’était nouveau. Quelqu’un avait-il réussi à mettre un peu de plomb dans la tête de Correa. Il avait l’air d’être en tout cas finalement capable de savoir qu’il y avait deux camps opposés, et peut-être même d’avoir choisi le bon. Au bout de quelques instants, le sous doué prit sa main pour essayer de l’entrainer elle-ne-savait-où, et elle ne pût se retenir d’émettre un son qui ressemblait fort à un feulement félin. Sa main fût très vite libérée, mais Cricri l’invita quand même à la suivre. Elle poussa alors un long soupir, se demandant pourquoi ses jambes venaient d’accepter de se mettre en marche, emboîtant le pas de son camarade d’infortune.

- Euh, tu sais, être trempé, c’est surfait. Wet is the new dry. [en VF: Mouillé est le nouveau sec !] S’exclama l’irlandaise qui cherchait toutes les excuses possibles pour ne pas avoir à goûter une des mixtures que lui tendait Correa.

* Par Merlin, i' sait déjà pas compter jusqu’à 10, alors préparer une potion de séchage… Permettez-moi d'avoir des doutes. *

* Et pis j’veeeeuuuuxxx paaaas *

- Va pour banane-coco, soupira-t-elle, se demandant vraiment pourquoi elle faisait ça.

De toute façon, c’était pas son jour. Alors quitte à aller en enfer, autant y aller à fond. Elle déboucha le flacon, préféra ne pas examiner la mixture de près, et avala le tout d’un trait. Elle ferma alors presqu’immédiatement les yeux, ne voulant même pas connaitre le résultat. Elle se retrouverait probablement avec des tentacules à la place des mains et une peau verte…. Dans le pire des cas, cela lui permettrait d’aller rendre visite à Pomfresh ; et là, elle pourrait ptêt enfin retourner se coucher.

Cette fille est une courageuse, qui n'a pas peur d'affronter des sorts pire que tout. Grâce à sa mesquine role-playeuse, Joana avançait à grand pas dans le désert de l'inconnu et l'imaginaire Corréaien libéré de toutes contraintes par la main de sa camarade mère fondatrice de la vertu de la réflexion et de l'incomparable destinée [mode pépé OFF à qui je souhaite par ailleurs un excellent anniversaire. Oui j'ai décidé de te e souhaiter dans un de mes posts et non pas dans le topic qui t'est consacré. J'espère que tu as passé une bonne année, que tu vas bien, et que tu vas passer une bonne année dans ton labo à faire des expériences sur des rats et autres rongeurs? Non tu ne fais pas ça? Que ta vie soit rose pret de la ville rose (c'est beau hein? C'est de moi.) Bref Joyeux anniversaire] D'ailleurs afin que notre chère camarade rpgiste n'ait pas eu à lire toutes ces lignes pour rien, je lui souhaite quand même tout ça sauf le joyeux anniversaire puisque ce n'est pas aujourd'hui, nous y reviendrons plus tard dans ce post. Bien sûr on pourrait revenir sur le choix de Joana. A votre avis, qu’est-ce que Freud pourrait bien suspecter d’une confiture à la banane choisie par l’ancienne préfète. Ne trahissait-elle pas la un manque évident de sexualité. Serait-ce une volonté du corps de la jeune fille qui annonce à celle-ci qu’elle est prête pour ce genre de truc. Si c’était le cas, nous adressons tout notre soutien au futur gars et lui donnons le numéro de téléphone de SOS hommes battus.

Tel Perceval osait braver les portes de Stargate dans l'épisode éponyme, la courageuse Serpentarde s'engouffra dans le monde des toons et du terrifiant et pitoyable Christopher Correa, goutant à la mixture Banane-coco. Seul le futur et le prochain post nous dirait si Joana avait apprécié au goût cette confiture confectionnée avec amour par le grand Serpentard. Mais pour ce qui est des répercutions, c’est ici que nous en déciderons.

Christopher et notre amie dégustèrent donc le délice (en tout cas pour Christopher ça l’était). Et le jeune homme se sentit soudain mieux, la potion absorbant les gouttes de sueur qu’il avait lâché sous le coup de l’émotion quand l’hérissonne l’avait quitté. A~~xe plus t’en mets, plus t’en as~~ !

-Hum, c’est trop bon. Ah mais à propos de j’ai oublié de te dire … enfin non c’pas grave…

Cette confiture lui avait redonné de la force, il venait de retrouver son ancienne compère. Non, ce soir, il allait bien, très bien trop bien…

Pouic

-Oh oh…

Il avait entendu un petit couinement qui n’augurait rien de bon. Il chercha d’où ce son pouvait provenir. Il se mit à scruter les environs d’un regard assez inquiet et fixa son attention sur sa camarade verte. Puis d’un seul coup, il se relâcha, rassurant son amie d’un ton calme et serein:

-Ah non, c’est rien, c’est juste que tu dois être lionne c’est ça ? Enfin de signe astromachin, sinon de signe maisonnical, t'es serpentard, je sais. La potion est contre-indiquée pour vous. Ça peut faire pousser un deuxième nez mais j’sais pas vraiment ou. Bon on cherche?

Christopher s’approcha de Joana et la regarda attentivement, chercha derrière son oreille, dans son cou, vers ses bras mais rien du tout :

-Tu ne sens rien parce que si...un truc pas très bon, ça pourrait nous donner un indice... héhé...

Ajouta-t-il d'un rire nerveux