Un bruit persistant et horriblement énervant perçait les brumes du cerveau d'Andrzej. Grommelant, le jeune homme se retourna et faillit s'étouffer dans l'abondante chevelure de sa compagne de lit. Ouvrant péniblement un oeil, il le referma aussitôt, soudainement agressé par la lumière du soleil. C'est pas vrai, on avait pas idée de réveiller les gens à une heure pareille !

- Foutez le camp ! Y'a en qui dorment !

Qui que ce fut, le slave n'avait vraiment pas envie de se lever. Pour une fois qu'il pouvait faire la grasse matinée, il avait l'intention d'en profiter. Bien décidé à ignorer cet importun, le russe se pressa à nouveau contre le corps chaud de la blonde qui elle avait la chance d'avoir le sommeil suffisamment lourd pour dormir encore paisiblement. A moins qu'il ne l'avait trop fatigué la veille... Souriant, il l'attira contre lui et était prêt à se rendormir lorsqu'un bruyant crac retentit alors. Sursautant, Andrzej s'assit brusquement et posa ses yeux embrumés de sommeil vers la fenêtre. Un hibou... C'était un hibou qui faisait tout ce raffut !

Maugréant sourdement, le slave s'extirpa du lit bien confortable et fit entrer le volatile. Celui-ci, un hibou noir à l'oeil irrité et mauvais et aux plumes hérissées, lui mordit aussitôt la main en guise de bienvenue. Déjà énervé par son réveil en fanfare, Andrzej foudroya du regard l'oiseau et lui arracha plutôt durement le parchemin accroché à sa patte. Ce qui provoqua un cri strident puis un fort battement d'ailes outrées quand le brun l'attrapa à deux mains et le jeta dehors.

*Quel abruti cet hibou...*

Ne se préoccupant pas qu'il était toujours en tenue d'Adam, l'étudiant se frotta la main qui saignait désormais. Il ne l'avait pas raté, c'en était loin des petites morsures amicales... Le slave jeta un regard à la jolie blonde, pensant qu'elle serait réveillée après tout ce bruit, mais la demoiselle continuait à jouer les belles au bois dormant. Haussant les épaules, Andrzej se décida à ouvrir cette lettre qui semblait urgente d'après le comportement de l'oiseau. Et ça avait intérêt à l'être, autrement il lancerait un accio sur lui et lui tordrait le cou pour avoir osé le réveiller à une heure pareille. Franchement, debout à 7 heures du matin, un samedi !

Gringotts a écrit:

Banque des Sorciers Gringotts
Service des Héritages


Mr Miaskovski,

Nous avons le regret de vous annoncer le décès d'Elanor Levika, née Miaskovski. Dans le cadre des recommandations particulières de la défunte, vous êtes convié à venir assister à la lecture du testament qui aura lieu aujourd'hui même à 10h30 dans la salle de conférence 36B à Gringotts.
La présence faisant loi, si vous êtes dans l'impossibilité de venir, tout bénéfice sera attribué à l'héritier suivant.

Salutations

Vardok

Elanor Levika ? Sur le coup, Andrzej arrêta net sa lecture et se figea, pensant qu'il s'agissait de la charmante étudiante en magicomagie qu'il harcelait taquinait depuis l'année précédente. Puis, il réalisa que c'était impossible. Pourtant, c'est non pas les deux petits mots écrits en toute lettres "née Miaskovski" qui le rassura que ce n'était pas elle mais le fait certain qu'elle ne lui aurait jamais légué quelque chose.

*La tête qu'elle va faire quand je lui parlerai d'une Elanor Miaskovski... Elle va être verte de rage !*

A cette idée, le russe retrouva le sourire et relut la missive plus attentivement. Et bien, ça donnait peu de temps pour y aller. En même temps, Merlin seul savait depuis combien de temps le hibou s'acharnait contre cette fenêtre... En attendant, bien qu'il connaissait à peu près les noms de ses ancêtres, la généalogie étant importante dans l'éducation des Sangs Purs, Andrzej n'avait jamais entendu parler de cette Elanor. Elle devait venir d'une branche éloignée. Ou alors il avait oublié, ce qui du reste était un peu normal en fait. Sa famille étant plutôt vaste et d'origine diverse, il était plus difficile d'en connaître tous les membres. Cela lui faisait penser d'ailleurs que ça faisait un an qu'il était en Angleterre et il n'avait même pas contacté la famille de sa mère. Faudrait peut-être qu'il se décide... Etouffant un bâillement, le brun se dirigea alors vers la salle de bains pour se préparer.

A 10h20, c'est un Andrzej bien plus éveillé et alerte qui se retrouvait devant les portes de Gringotts. Il détestait vraiment aller là et devoir subir ces gobelins qui avaient l'audace de se croire supérieurs aux sorciers. Tout ça parce qu'ils géraient leur argent. Franchement, le soviétique ne comprenait pas pourquoi c'était ces bêtes qui devaient mettre leurs sales pattes dans leurs finances. Il n'avait aucune confiance en eux et vérifiait toujours très attentivement ses comptes, il manquerait plus qu'il se fasse gruger par ces créatures ! Néanmoins, tant que les choses étaient en cet état, il fallait faire avec eux et, bien que le jeune Miaskovski ne manquait absolument pas d'argent, un gallion était un gallion. Il n'allait pas laisser partir un héritage et il fallait donc bien négocier avec les gobelins.

Entrant dans la banque, le slave se dirigea vers un guichet et, au grand dam de clients qui faisaient la queue, dépassa tout le monde et s'adressa au gobelin.

- Où se trouve la salle 36B ?

Le gobelin renâcla, montrant ses dents acérées, en réaction à son ton empli de mépris. Mais c'était plus fort que lui, le brun ne pouvait pas être poli avec ces créatures. Et puis, de toute manière, pourquoi on devrait ? Impatiemment, il tapota ses doigts sur le comptoir et, finalement, le gobelin lui indiqua la direction. S'éloignant avec un sourire de dédain, Andrzej longea alors le couloir désigné, tourna deux fois à gauche, une fois à droite, descendit un petit escalier et s'arrêta à la cinquième porte sur la droite où était affiché l'inscription suivante,

"Service des Héritages, Responsable : Vardok"

[Je m’excuse pour la longueur de l’entrée en matière mais il faut que je recadre les choses sur sa vie actuelle ]

Le samedi matin, il y a les personnes dotées d’un certain bon sens et qui restent dans les bras de Morphée jusqu’à ce que celui-ci les y rejettent violemment aux alentours de midi. Mais il y a également les personnes comme Elanor qui se font réveiller à l’aube par un estomac très demandeur, un peu à l’égal d’un chat qui vient réclamer sa gamelle du matin. Bien entendu, il était hors de question de rester au lit trop longtemps un samedi matin surtout lorsqu’on n’allait pas tarder à déménager dans un nouvel appartement rien qu’à soi. Se glissant hors de son lit l’œil encore endormie, la demoiselle s’habilla avant d’aller prendre son petit déjeuner en compagnie de tante Eileen qui n’avait jamais eu l’âme d’une paresseuse à contrario de son oncle qui faisait partie de la première catégorie de personnes. Dans un bâillement l’étudiante salua sa tante d’un signe de la main tout en se dirigeant au radar jusqu’au frigo pour y sortir tout ce qui doit être présent pour un bon petit déjeuner digne de ce nom. Puis, la baguette de pain dans une main, le reste dans l’autre, elle s’attabla à la table de la cuisine.

Qu’est-ce qu’ils racontent ? Des choses intéressantes ou toujours les mêmes conneries ?

Sa tante était assise devant un café fumant et lisait la Gazette du Sorcier, son œil parcourant rapidement la 3e page, les sourcils froncés.

Scrimgeour a été assassiné ! Mais ce n’est pas le moment de t’y intéresser ma belle, il y a du courrier de Gringott’s pour toi.

Sans relever les yeux de la Gazette, tante Eileen passa une lettre décachetée à sa nièce avant de reprendre sa lecture dans un silence de mort. Elanor s’était quant à elle stoppé net, le couteau suspendu en l’air, la tête penché sur le journal de sa tante pour y lire à l’envers l’énoncer de l’article.

Noon !

Ses yeux écarquillés parcouraient la page sans prendre le temps de lire la lettre qui lui était apparemment adressé. Mais peut importait. La mort du Ministre était un véritable drame pour le monde de la sorcellerie tout simplement car ce meurtre ne pouvait être l’œuvre que de Voldemort pour étendre son pouvoir. Et cette fois-ci il venait de porter un coup terrible à la résistance que représentait l’Ordre du Phénix.

Tu devrais la lire Ela’. C’est vraiment important et… intéressant !

Cette fois-ci Eileen avait levé les yeux vers elle et refermé le torchon de nouvelles pour le déposer à coté d’elle, hors de portée d’Elanor. Celle-ci lui lancer un regard sombre car elle n’avait pas eu le temps de finir de lire l’article. Son humeur venait d’en prendre un coup, déjà qu’elle n’était pas bien haute depuis que Lacey avait décidé de ne plus lui donner des nouvelles et c’est de très mauvaise grâce qu’elle sortie le parchemin de l’enveloppe déjà ouverte préalablement par Madame Williams.

Depuis quand tu lis mon courrier ?

Depuis toujours, surtout quand ça avait l’allure ministérielle qu’avait cette lettre. Eileen ne faisait pas ça par curiosité mais plus par inquiétude pour sa nièce qu’elle aimait comme sa propre fille. Sa susnommée leva les yeux au ciel et préféra boire une gorgée de café plutôt que de répondre à Ela qui de toute évidence était très mal lunée depuis plusieurs jours. Les mains d’Ela se cramponnèrent à la feuille de parchemin lorsqu’elle parcouru l’énoncé de l’information et son contenu.

Gingott's a écrit:

Banque des Sorciers Gringotts
Service des Héritages


Mlle Levika,

Nous avons le regret de vous annoncer le décès d'Elanor Levika, née Miaskovski. Dans le cadre des recommandations particulières de la défunte, vous êtes convié à venir assister à la lecture du testament qui aura lieu aujourd'hui même à 10h30 dans la salle de conférence 36B à Gringotts.
La présence faisant loi, si vous êtes dans l'impossibilité de venir, tout bénéfice sera attribué à l'héritier suivant.

Salutations

Vardok

Mais je suis pas morte !

Réaction normale lorsqu’on découvre sa propre annonce de décès. Mais après relecture du document et devant l’indifférence que lui portait sa tante suite à cette exclamation, Elanor en conclut qu’il ne s’agissait bien évidemment pas d’elle mais très probablement d’une personne de la famille de son père. Très logique pour la première constatation et très perturbant pour la deuxième. Elle n’avait réussi à entrer en contact avec personne depuis qu’elle était en Angleterre et en avait déduit qu’ils devaient tous être en Europe de l’Est, son père ayant fait une exception apparemment en émigrant en Grand Bretagne, probablement pour y suive la mère d’Elanor. Mais ce qui la troublait le plus c’était de se retrouver convier à la lecture du testament. Cela voulait-il dire qu’elle ne serait pas seule ? Peut-être y rencontrerait-elle des membres de sa famille alors !

Ses yeux fixèrent sa tante dans une expression de surprise non dissimulée, l’annonce de la mort de Scrimgeour passant au second plan, derrière cette nouvelle sinistre mais qui la mettait de meilleure humeur.

C’est… Comment dire… Une bonne occasion ?

C’est sinistre dit comme ça mais oui effectivement on peut dire que c’est une bonne occasion pour retrouver du monde Ela’. Dommage que ton oncle ne soit pas là ce matin, on aurait pu lui en demander un peu plus au sujet de cette fameuse Elanor et de ton lien de parenté avec elle.

Son sourire se fit rassurant et l’étudiante ne pu qu’y répondre favorablement. Mais ses yeux s’assombrir. Si elle déménageait c’était en partie à cause de l’oncle Williams et de sa funeste révélation d’il y a quelques semaines. C’est vrai qu’il avait eu l’amabilité d’être honnête avec elle, vingt ans plus tard ce n’était pas trop tôt, mais surtout il avait fait ça pour la protéger ce qui consolait en partie l’étudiante. N’empêche que c’était un sacré scandale et qu’il ne méritait pas d’être là aujourd’hui, non seulement il avait trahit sa famille, mais en plus c’était un lâche. Franchement il y avait de quoi être en colère et extrêmement déçu. Depuis ce jour, elle ne lui avait plus adressé la parole et préférait prendre ses clics et ses clacs pour emménager avec Faith. C’était l’occasion de prendre du recule et surtout de s’éloigner de lui.

Tu veux que je t’accompagne ?

Non, non. Ça ira merci. C’est gentil mais c’est mieux si j’y vais seule.

Souriant à sa tante, Elanor termina son petit déjeuner en silence, ne repensant plus à la mort du ministre mais plutôt au nom de naissance de cette fameuse Elanor qui lui rappelait très vaguement quelqu’un qu’elle appréciait vraiment très moyennement.

Deux heures plus tard, l’étudiante transplana depuis le jardin de la propriété des Williams jusque sur le Chemin de Traverse, péniblement cela va de soi, dérapant sur le bitume en se raccrochant au mur de pierre pour ne pas chuter.

*Bon sang !

La tête haute et l’annonce de décès dans la main, l’étudiante prit la direction de l’imposant bâtiment de la banque des sorciers, faisant face à la réalité. Silencieusement, elle traversa le hall d’entrée, se renseigna sur la direction à prendre et arriva devant la porte de la salle en question. Apparemment elle n’était pas la première et ses doutes se confirmèrent en apercevant la silhouette d’un certain slave qu’elle avait tout sauf envie de voir ici à ce moment précis.

Salut ! Je vois que tu n’as pas hésité à tomber de ton lit pour venir récolter ton dû !

Arrivé à sa hauteur, elle lui passa devant tout en lui envoyant un petit sourire entendu. Les vannes entre eux était monnaie courante et en règle général cela se soldait par une hystérie générale. Mais heureusement, la porte s’ouvrit rapidement et ils purent entrer pour s’installer dans des fauteuils pourpres, face à un bureau imposant digne d’un président.

Bonjour. Veuillez prendre place s’il vous plait ! Vardok va bientôt arriver !

Elanor prit place dans un des fauteuils, tout en ignorant sa parenté…

Andrzej était un peu étonné qu'il n'y ait encore personne. Malgré son réveil brutal et les péripéties du matin, il était finalement en avance. A moins que les autres prétendants au magot se trouvaient déjà dans la pièce, prêts à s'entretuer pour avoir la plus grosse part... Le brun ignorait tout de son aïeule mais sa famille ayant toujours été riche, l'héritage risquait d'être donc conséquent. Le slave s'apprêtait à frapper à la porte quand un claquements de talons, résonnant sourdement dans le couloir désert, lui fit tourner la tête. Cela répondait à sa question, il n'était pas seul. Quant à la personne qui arrivait, il aurait vraiment dû s'y attendre...

- Salut ! Je vois que tu n’as pas hésité à tomber de ton lit pour venir récolter ton dû !

Toujours aussi agréable... C'était bien elle, l'homonyme de la défunte... En même temps, vu son nom cela paraissait normal qu'elle aussi soit présente à la lecture de ce testament, quoique... est-ce que cela signifiait qu'ils étaient de la même famille ? Quelle horreur ! Il aurait donc fait des avances à quoi... sa cousine ? Secouant la tête intérieurement, Andrzej se convainquit que ce ne pouvait être qu'une erreur. Il n'y avait aucun moyen que les deux jeunes gens soient liés d'une quelconque manière. Et pourtant... ce n'était pas si inconcevable que ça. Après tout, Levika était d'origine russe, alors de là qu'à un moment donné la famille de l'apprentie medicomage se soit rattaché à une branche des Miaskovski... Remettant ces interrogations à plus tard, le soviétique lui répondit aussitôt,

- Et pourtant c'était difficile, avec la superbe blonde qui y était encore... Mais bon, je ne vais pas laisser tomber un héritage... Et de toute façon, t'as l'air de courir après toi aussi. Se rapprochant d'elle, il parla d'un ton plus bas comme s'il allait révéler un secret, Tu veux te payer des cours de danse ? Remarque, ça serait une bonne idée... Ça épargnerait les pieds des malheureux gars qui t'invitent...

Le soviétique n'avait pas du tout oublié leur brève danse ensemble lors du gala du Ministère du Nouvel An, ses orteils s'en souvenaient encore... D'une certaine manière, ce n'était pas plus mal que cela ne s'était pas éternisé. Andrzej aimait beaucoup danser et préférait de loin avoir une cavalière compétente, ou une du moins qui était disposée à apprendre, ce qui ne semblait pas avoir été son cas. La charmante Elanor avait peut-être des talents dans certains domaines mais celui de la danse n'en faisait pas partie.

La porte derrière lui s'ouvrit alors avec un clic, et l'étudiante en profita pour s'engouffrer immédiatement à l'intérieur. Comme d'habitude, elle l'esquivait. Sans doute de peur de lui céder si elle était trop proche de lui... Souriant, Andrzej entra à la suite de la jeune femme et parcourut les lieux d'un œil critique. Pour un bureau de gobelin, c'était plutôt un bel endroit. De beaux meubles luxueux et une décoration recherchée bien que dénaturée par des portraits de gobelins armés de la tête aux pieds relatant certainement des épisodes marquants de leurs batailles. Cependant, le russe aurait été bien incapable de les reconnaître. Non seulement, les guerres gobelines avaient été survolées à Durmstrang, mais le brun n'éprouvait également aucun intérêt pour cette race.

- Bonjour. Veuillez prendre place s’il vous plait ! Vardok va bientôt arriver !

Le gobelin à l'air encore plus stupide que tous les autres, sans doute un indice de sa place de subalterne, prit un coffret contenant tout un tas de clés en bronze et quitta la pièce, les laissant seuls. S'il y avait d'autres héritiers à part eux, ils n'étaient vraiment pas pressés de venir...

*Ni Vardok... Et après, ils osent nous menacer pour qu'on vienne à l'heure !*

Finalement, Andrzej s'affala dans le fauteuil voisin d'Elanor, s'enfonçant confortablement dans les coussins. La jeune femme, pendant ce temps, faisait tout son possible pour l'ignorer, ce qui l'amusait fortement. C'était un petit jeu qui durait depuis un bon moment déjà, déclenché par la bataille de boules de neige, où après l'avoir enseveli de neige, il lui avait volé un baiser. Depuis cet épisode, la demoiselle Levika se faisait un malin plaisir de le rembarrer ou de l'éviter, au choix. Cette attitude aurait découragé plus d'un qui aurait donc cessé toute tentative d'approche. Mais pas Andrzej. C'était trop distrayant pour qu'il laisse tomber.

C'est alors que le gobelin-larbin de tout à l'heure décida de faire une réapparition. Ouvrant bruyamment la porte, il échangea précipitamment sa boîte de clés en bronze contre une qui renfermait des clés en argent. Puis, annonçant que le fameux Vardok était sur le chemin, il repartit à nouveau. L'étudiant assista à ce petit manège avec un rictus moqueur, ce n'était pas le comportement de cet idiot qui allait le faire changer d'avis sur les gobelins. Et dire que c'était ces incapables qui s'occupaient de leur finances ! Incroyable !

Préférant se changer les idées, le slave décida de taquiner sa voisine. Après tout, il ne fallait pas perdre les bonnes habitudes ! Sans oublier qu'il était beaucoup plus plaisant de regarder les jolies filles que des bêtes qui n'avaient aucun intérêt. Se tournant vers la jeune sorcière, il lui dit alors en haussant les sourcils de manière suggestive.

- Alors... Elanor Miaskovski... C'est peut-être un signe...