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 Nous avons survécu au cours de vol...[PV]
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MessageSujet: Nous avons survécu au cours de vol...[PV]   Nous avons survécu au cours de vol...[PV] EmptyJeu 30 Juil - 21:36:14

[Ceux qui sont concernés le devineront au titre ^^]

Les détails donnés par le professeur de vol n'intéressaient pas la décolorée. La seule chose importante, c'était que l'adulte s'était conformé à ses paroles. Les rôles de celui qui donne les ordres et celui qui les reçoit s'étaient inversés. La situation satisfaisait la verte et argent. La dame avait obéi, sans vérifier ses blessures, sans vouloir faire mine de l'accompagner, sans montrer le moindre signe de réticence. Les provocations? Il faudrait qu'elles parviennent à atteindre l'artiste ou que celles-ci soient crédibles. La punk avait eu l'air particulièrement fier d'avoir conduit un élève à l'infirmerie pour une blessure grave. L'adulte s'était vanté de son irresponsabilité et de son manque de jugement. Étrange façon de vouloir provoquer quelqu'un.

L'enseignante avait tenté d'être impertinente. La verte et argent devait être indulgente, le dressage demandait du temps et de la patience. Cela nécessitait aussi de la volonté, la compositrice n'avait pas vraiment envie de soumettre Friday. L'adulte n'était pas suffisamment intéressante. L'idée qui avait germé dans l'esprit de l'enfant fut aussitôt abandonnée. Seul un jeu compliqué pouvait retenir son intention longtemps.

La fillette récupéra le parchemin et le stylo de sa seule main valide. Heureusement que les objets étaient suffisamment petits pour qu'elle puisse prendre son sac. La serpentarde n'aurait pas abandonné ses partitions. La fillette serra les dents. Le bras cassé, ballant était plus douloureux et il n'y avait aucun moyen pour le tenir immobile. Les côtes gauches lui demandaient d'arrêter. Celles de droites de se redresser. Avancer penché n'amusait pas la gamine, mais elle n'avait pas le choix. Il était physiquement impossible pour elle de se tenir correctement. La compositrice conservait son air calme, mais avait perdu son indifférence. Elle avait mal. Ses traits montraient qu'elle contenait sa douleur, mais la comédie avait ses limites.

L'artiste arriva à l'infirmerie aussi vite que ses jambes lui permettaient, ce qui était déjà trop lent à son goût. Elle connaissait pourtant tous les raccourcis pour se rendre dans cette salle et n'avait pas mis beaucoup de temps.

L'infirmière aperçut la silhouette de la commentatrice, non sans un froncement de sourcil. La dame avait prévenu la verte et argent: Elle ne voulait pas voir la serpentarde dans sa salle aussi régulièrement que l'année dernière. La gardienne des lieux soupçonnait la fillette de faire semblant ou d'exagérer certains de ses symptômes. La verte et argent avait été victime d'un accident de laboratoire et son dossier indiquait que la victime n'était pas d'une grande résistance. Le cœur de madame Pomfresh faisait des petits bonds à l'idée que peut-être miss Lydekker ne simulait pas. C'était la raison pour laquelle cette femme serviable n'avait jamais jeté la petite. Si tout cela était vrai...
La compositrice n'avait pas une bonne santé, elle avait donc quelques vraies soucis. Glisser quelques évènements véridiques parmi les simulations avait permis à la décolorée de brouiller correctement la donne.

Haley trouva que l'infirmière était gentille. C'était vraiment une brave dame. Le genre de personne dont on pouvait profiter sans aucune difficulté. Il était toujours pratique d'avoir ce genre de personne à des postes importants. La commentatrice souhaitait que cette dame conserve encore son emploi quelques temps, au moins jusqu' à sa septième année. Il ne fallait pas croire que l'artiste n'avait pas de reconnaissance. Elle aimait madame Pomfresh, au même titre que les animaux et de tous ceux qui la servaient.

Le visage de Madame Pomfresh changea quand elle vit la gamine de plus prêt. L'infirmière n'avait pas besoin du mot pour voir que l'élève ne simulait pas. La responsable montra un lit où la fillette pourrait enfin se poser. Haley appuya son épaule droite sur l'oreiller. Être soutenu pouvait avoir du bon. La décolorée n'avait jamais imaginé qu'un coussin pouvait autant la soulager. Le femme lui fit retirer son haut, pour voir l'étendue des dégâts.
Rien de bien grave, le côté gauche avait reçu un sacré coup, mais les os avaient tenu bon. Le plus gros problème allait être le bras et les allergies de la patiente. Rien d'insurmontable, mais le dernier point allait rendre l'opération plus longue et délicate.

Madame Pomfresh n'eut pas le temps d'en finir complètement avec la première patiente, que la professeur de vol lui amenait une nouvelle cargaison. Haley pensa que l'enseignante lui donnait gentiment des camarades, de peur qu'elle s'ennuie toute seule dans cette grande salle. Ce serait prêter à l'adulte de l'intelligence, ce n'était donc pas cela. Il n'y avait qu'une chose pour expliquer un tel résultat. L'incapacité de l'enseignante.
L'infirmière immobilisa le bras dont elle s'occupait. L'adulte n'avait pas fini le travail. Un élève semblait avoir besoin de soins d'urgences. Haley pouvait attendre un peu. Madame Pomfresh tendit un vêtement à sa patiente pour qu'elle se couvre et lui expliqua rapidement la situation. La gamine ne l'enfila pas et se contenta de le tenir, pour cacher ce qu'il fallait

Haley se leva et ouvrit davantage les rideaux, qui s'étaient rabattus après le passage éclair de l'infirmière. La femme était penchée sur un élève blond allongé. La responsable des lieux semblait parler. Les éclats de voix qui parvenaient à la gamine ressemblaient à des remontrances. Madame Pomfresh avait son caractère et n'hésitait pas à parler franchement, surtout dans l'intérêt de la santé des élèves. Le professeur repartit, ce qui permit à Haley de voir Damien. Il s'était également blessé . Le brun devrait cependant attendre que l'infirmière en ait fini avec le gars dans la civière. Madame Pomfresh avait toutefois lancé quelques sortilèges, sans doute pour le soulager un peu. La dame lui montra ensuite un coin où il pouvait attendre de manière plus confortable.

Haley avança, toujours aussi peu vêtue avec le bras plié sur le bas ventre. L'infirmière avait emmené le corps inerte sur un lit, les rideaux étaient déjà tirés et cachaient tout. Dommage....
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MessageSujet: Re: Nous avons survécu au cours de vol...[PV]   Nous avons survécu au cours de vol...[PV] EmptyMer 5 Aoû - 20:48:59

Aïe... Ce fut le premier son qu'il émit. Cet onomatopée représentait à merveille la désagréable sensation à laquelle Zelnius faisait face. Une forte douleur, bien que soutenable, lui brûlait violemment le dos et se propageait dans l'intégralité de son corps par à coups. Ses jambes engourdies répondaient difficilement aux ordres qui leur étaient donnés, alors que ses bras restaient las, étendus le long de son corps inerte. Cependant, le jeune garçon reprenait peu à peu ses esprits, bien qu'il fût toujours incapable de réfléchir ou même d'identifier le lieu dans lequel il se trouvait. Fort heureusement, son cerveau fonctionnait tant bien que mal, contrairement à ses autres membres. C'était déjà ça de gagner...

Afin de trouver une position plus confortable, il essaya de se redresser comme il le pût, et sentit quelque chose grincer sous la fébrile pression de ses coudes. Il se trouvait sur un lit qui, bien que loin d'être aussi confortable que le sien, lui permettrait toutefois de se reposer. Vu son état actuel, il n'était pas en position pour faire le difficile... En ce qui concernait la pièce, il était difficile de l'identifier : les rideaux se trouvaient tous fermés, reléguant Zelnius à patienter dans cette obscurité reposante... Scrutant sans succès les alentours, le Serpentard finit par ressentir une certaine agitation de l'autre côté de la salle, qui était séparée de lui par une sorte de tissu ou de voile, créant ainsi une certaine intimité. Avec ses yeux à demi ouverts et sa vision loin d'être aussi nette qu'à l'habitude, il n'aurait su discerner une quelconque forme.

Quand soudain une vieille femme se précipita vers lui, lui posa quelques questions sur son état de santé, et entrouvrit le rideau derrière lui. Une douce lumière s'immisça alors dans la pièce, et chassa doucement l'obscurité. Zelnius pût à présent découvrir le visage de son hôte, qui n'était autre que Mme Pomfresh, l'infirmière de l'école qu'il avait aperçu au banquet. L'infirmerie... Voilà où il se trouvait... Quel imbécile, c'était tout de même évident, non... Quoi qu'il en soit, le jeune garçon n'était pas en pleine possession de ses moyens, et dans l'immédiat, la moindre réflexion se transformait rapidement en épreuve, épreuve qui s'avérait insurmontable...

Mais l'infirmière le sortit de ses pensées, lui annonçant que deux de ses camarades avaient également gagné leur ticket pour l'infirmerie. Désignant d'un geste faible le rideau qui faisait interférence avec l'autre partie de la salle, Zelnius pensa qu'il se ferait davantage comprendre qu'avec des mots, étant donné l'état de sa mâchoire. Apparemment, l'infirmière partageait son avis, car elle s'efforça de répondre à ses désirs, et plaqua le tissu contre le mur. Zelnius découvrit alors ses deux compagnons, eux aussi éclopés. Deux Serpentard par surcroît... Ce premier cours n'avait pas été le leur, c'était le moins que l'on pouvait dire... D'une part, le garçon reconnut Damien, un élève de seconde année qu'il avait rencontré en cours de DCFM, et d'autre part, Haley Lydekker, la fille qui avait engagé la rébellion contre Ylee'n. Par contre, plus aucun souvenir concernant leur passage respectif au TP, et par conséquent, des circonstances de leurs blessures. En effet, Zelnius était incapable de se souvenir s'ils étaient passés avant ou après lui. Qu'importe...

Toutefois, autant de malchance ne pouvait être envisageable, un autre facteur s'avérait donc être plus plausible. Leur professeur... Tiens, pourquoi pas rejeter la faute sur leur professeur ? Facile à mettre en place, facile à faire gober à leur directeur, et surtout que des avantages à la voir se faire expulser du château... Finies les longues parlottes à exposer ses honorables faits et gestes, fini l'enseignement basé sur les inventions des moldus, et cela s'avérait surtout être un bon moyen pour ouvrir la voie aux "indésirables" de Poudlard. Pour résumer son renvoi en un mot, ce serait "idéal". Sentant un besoin vital de faire part de son idée à ses camarades de maison, Zelnius prit soudainement la parole, et brisa par la même occasion un silence de plus en plus pesant :


" Ecoutez-moi ça ! On est tous bien d'accord sur un point : l'incompétence de notre professeur. " Le garçon marqua alors une pause, le souffle court, pour laisser le temps à ses interlocuteurs d'avaler la nouvelle. " J'imagine donc qu'aucun de vous ne sera contre l'idée d'organiser son renvoi de Poudlard... "

Le Serpentard les fixait chacun à tour de rôle, puis s'arrêta un instant sur Haley. Si ses récents souvenirs ne le trahissaient pas, cette dernière s'était violemment opposé à leur professeur de vol lors du cours : son mépris pour cette femme restait donc intact. Quant à Damien, le première année n'aurait pu affirmer ce qui se tramait derrière cette forêt de cheveux noirs, car son visage restait impassible.
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MessageSujet: Re: Nous avons survécu au cours de vol...[PV]   Nous avons survécu au cours de vol...[PV] EmptyJeu 27 Aoû - 2:06:13

Nerveux. Comment pouvait-il expliquer ce sentiment? Cette peur trop grandissante en lui… Mais surtout… SURTOUT! Cette honte affreusement présente à son esprit. Il avait été nul, mais alors, vraiment nul. C’était sans doute la toute première fois qu’il agissait de la sorte sur un balai. Pourtant, ce n’était pas comme si cela avait été la première fois qu’il en montait un, n’est-ce pas? Il percevait, était tout ce qu’il y avait de plus conscient au monde. On l’Avait foutu là, parmi tant d’autres, à son plus grand des malheurs. L’infirmerie était sans doute l’un des endroits le plus craint pour le gamin… Effectivement, cela signifiait : « Viens-là que j’t’examine! » du coup, le toucher, voir, comprendre, le gueuler, le sermonner, encore et toujours, sans arrêt, comme s’il n’en avait pas déjà assez, comme s’il n’était pas au courant. Et au fond, l’adolescent était bien content que la petite femme ronde ne s’occupe pas de lui dans l’immédiat, cela lui permettrait sans doute de foutre le camp… Avec une côte fracturée? La belle affaire… Il s’en moquait. Il ne voulait pas qu’elle le touche. Il ne voulait pas qu’elle le voit… encore. Il l’observait donc, de là où il était assis… Il perçu du regard un rideau s’ouvrir un peu plus pour y laisser passer le visage de la décolorée. Elle n’avait pas encore filer, de toute évidence. D’ordinaire, il se serait sans doute questionné à son sujet, mais pas maintenant. Il n’avait pas le temps.

Le gamin inspira donc un bon coup et se redressa, se levant finalement de sa chaise, gardant les yeux rivés sur la femme potelé. Ne pas attirer l’attention… Juste penser à… Sortir d’ici. Il ressentait la difficulté soudaine à respirer correctement et ce goût métallique affreux dans le fond de sa gorge qui glougloutait sans doute comme de la confiture entrain de cuir. Il atteignait presque la porte… Quelques pas seulement encore… Juste un tout petit, petit effort et ça y était, il serait sorti. Sauf que…


« TAYLOR! QUE JE NE VOUS Y PRENNE PAS! »

Il s’arrêta net, tournant un visage agacé vers l’infirmière. Ho certes, elle n’était d’ordinaire guère agressive mais… Mais ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’elle avait à faire au gosse, n’est-ce pas? Elle se doutait de son comportement. Et elle savait bien pourquoi il cherchait à la fuir comme ça. Il s’apprêtait bien à ripostait agressivement, mais n’en trouva ni l’énergie, ni la force. Aussi la femme ronde due-t-elle le soutenir un peu avant que l’anorexique ne s’effondre (encore une fois) sur son plancher… Aussi l’obligea-t-elle à poser son putain de derrière sur un lit et de ne plus y bouger. Elle le menaça presque du regard avant de lancer un rapide soin pour saignement interne. Ho, le garnement n’avait rien de très grave, en fait. C’était plutôt son état de santé mentale qui était inquiétant, en fait. Elle s’apprêta à tendre une main ferme vers l’enfant mais se retint. En plus de jouer le rôle de l’infirmière, elle était la psy du gosse, en fait… Et il refuserait tout de sa part tant et aussi longtemps qu’il ne serait pas seul avec elle… Autant dire qu’elle n’avait aucune chance de l’approcher, en attendant… Aussi s’éloigna-t-elle pour finalement laisser les trois gamins seuls, ensembles.

L’adolescent de douze ans attrapa aussitôt les rideaux et tira dessus plutôt agressivement, buté. Mais il savait : elle ne le laisserait pas filer de sitôt, hein… Ce ne fut qu’à ce moment que la voix encore inconnue d’un garçon lui parvint… Comment il s’appelait? Ça… Il n’en avait pas la moindre idée et franchement, il s’en moquait éperdument. Il passait sa frustration du moment sur la prof de vol que le gamin, pourtant ne détestait pas plus qu’il ne le fallait… Il haussa un peu les épaules lorsque le blond posa les yeux sur lui, un air franchement ennuyé et las. Il tourna la tête vers la porte, toujours fermé, comme s’il espérait y percevoir la moindre petite échappatoire. Décidément, le blond ne semblait guère intéresser l’enfant, sur ce coup…


« J’m’en moque… »

Voilà qui était plutôt clair, non? Si. Il n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit pour lui… et même si Haley s’y mêlait, rien à faire, il ne changerait pas d’avis, de toute façon. Après tout… La prof ne l’avait pas dénigré… Elle n’avait pas non plus cherché à lui faire tord. Elle n’avait même pas dit le moindre commentaire sur la maigreur du gosse, alors pourquoi chercherait-il à lui faire des misères, hein…?
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