[Erudits] Le tableau de Llanidloes (fini)

Le mois de juin avait permis à l'irlandaise de reprendre du poil de la bête. Recroiser du monde à la réception du Ministère lui avait fait du bien, et l'avait remise sur les bons rails. Elle s'ouvrait à nouveau et retrouvait peu à peu sa bonne humeur habituelle. L'idée de revenir à Poudlard s'était enfin faite réalité, et la gosse avait décidé de reprendre pour la rentrée ses recherches sur le Parchemin d'Alexandre. D'autant plus que Page avait enfin reçu tout le courrier du début d'année qui avait été soit retenu par l'administration de l'école, soit par la maison de redressement... La rouquine n'avait eu le droit de donner aucune nouvelle et n'en avait pas reçu plus, et c'était seulement à sa sortie qu'elle avait pu récupérer les précieuses missives. Page avait été catastrophée d'y trouver une courte lettre de Pernelle à laquelle elle n'avait pas pu répondre. La vieille femme semblait aller de plus en plus mal, et la gosse paniquait à l'idée que depuis la date de sa lettre - fin mars - l'adorable grand-mère put avoir quitté leur monde. Alors elle s'était mise en tête de rapidement trouver de nouvelles informations pour pouvoir lui écrire une nouvelle fois avant que l'irréparable ne se produise.

C'était donc avec énergie que Page avait invité ses parents à faire une virée au Pays de Galles. Evidemment, la destination avait été choisie à dessein, mais les parents de la lionçonne - bientôt une lionne ! - avaient accepté de bonne grâce le compromis, trop heureux que leur fille manifeste à nouveau un peu d'entrain et d'esprit d'initiative.
Il avait donc été convenu que les McHenry iraient faire une petite randonnée dans les vertes contrées galloises le premier week-end de juillet, et que Page pourrait passer au musée qu'elle leur avait indiqué en début d'après-midi.

La petite troupe s'était donc mise en route dans la joie et la bonne humeur, et c'était avec la voiture de Mary qu'ils avaient fait le trajet. La matinée avait été consacrée à une petite balades dans les vallons gallois, et la petite famille avait déjeuné dans la petite ville de Llanidloes. Précisément celle où se trouvait le musée Hampton, lui-même renfermant le fameux tableau du Professeur Corkscrew. L'objet de la visite de Page.

Spoiler:

La gosse avait quitté la table au moment du dessert, demandant au reste des McHenry de bien vouloir l'attendre, et qu'elle n'en aurait pas pour longtemps. Elle serait revenue à la fin du café, c'était certain.
Les parents regardèrent leur fille détaler avec un sourire et un soupir de résignation. Ils commençaient à avoir l'habitude des escapades de Page.

L'irlandaise arriva rapidement au musée, le centre ville n'étant pas très grand. Elle paya les deux livres de l'entrée et entra sans plus attendre. Le bâtiment de briques n'était pas très grand, et rassemblait essentiellement la collection de Sir Hampton, humaniste du milieu du siècle, féru de voyages et de science. Les objets exposés constituaient un joyeux bric à brac, et l'irlandaise avait du mal à trouver une logique dans toute cette juxtaposition bordélique. Néanmoins, l'objet de sa visite n'était pas la culture personnelle au sens large. Elle cherchait un tableau très précis.

Il lui fallut parcourir trois pièces pour enfin trouver l'objet de sa convoitise : dans le bureau de Sir Hampton, plusieurs tableaux étaient accrochés aux murs, et parmi ceux-ci trônait fièrement le Professeur Corkscrew, ainsi que l'indiquait la petite étiquette dorée du cadre.

- Hum. Euh, bonjour professeur...

[Erudits] Le tableau de Llanidloes (fini) Laennec_1

Depuis qu'il n'avait plus que ce tableau où venir se réfugier, le professeur Corkscrew n'avait plus beaucoup d'activité pour égayer ses journées. Il passait donc le plus clair de son temps à dormir. Le musée Hampton n'était visité que par quelques curieux et des personnes cherchant des objets précis. C'était plutôt calme, comme lieu, pour un tableau. Pas comme l'hôpital Ste Mangouste. Pourtant, pour tout l'or du monde, il n'aurait pas voulu y retourner. Il y a des choses qui marquent…

C'est donc avec surprise que l'homme (ou plutôt le tableau) entendit qu'on s'adressait à lui. Ses interlocuteurs étaient particulièrement réduits entre les quelques tableaux voisins, les problèmes de cœur de la femme de ménage et les ragots du gardien. Il observa un instant entre ses paupières mi clauses la jeune fille qui faisait fasse à son image en attendant son attention. Puis il se décida enfin à montrer qu'il était réveillé. Lentement, calmement, il se redressa sur son fauteuil usé et se calla afin d'être bien installé.

Il détailla ouvertement cette fois-ci la petite rousse et eut un sourire amusé :

"Que fait donc une irlandaise au Pays des Gallois ? Etes-vous venu de si loin uniquement pour me voir où est-ce la collection de Sir Hampton qui attire votre curiosité ?"

Il marqua une pause. S'adresser aux gens par interrogations était un sport qu'il aimait pratiquer et qu'il ne manquait pas de tester à chaque fois. Il se gratta délicatement le nez puis rajusta son col.

En quoi puis-je vous être utile, gente demoiselle ?

Ce n'était jamais très poli de déranger quelqu'un qui dormait, et Page le savait bien. Pourtant, le temps lui était compté pour s'entretenir avec le tableau, aussi avait-elle pris son courage à deux mains pour lui adresser la parole. Mais le professeur ne semblait pas réagir. Dansant d'un pied sur l'autre, se mordillant la lèvre inférieure, la Rouge et Or attendait, impatiente, n'osant pas le héler une nouvelle fois. Enfin, le professeur sembla émerger, au plus grand ravissement de l'irlandaise. Page rongea son frein et essaya de ne pas rougir tandis que le personnage du tableau la détaillait de pied en cap. Elle le laissa poser ses questions calmement et, à son tour, pesa ses mots pour lui répondre. Il s'agissait de ne pas le froisser ou lui faire peur. Car après tout, s'il s'était réfugié ici, c'était que Ste Mangouste n'était pour lui plus sûr, et la rouquine doutait que le souvenir d'une agression fut plus plaisant pour un tableau qu'il ne l'était pour elle. Après tout, elle avait fini par comprendre que tous ces personnages étaient bien plus que des toiles, alors oui, ils pouvaient tout à fait éprouver les mêmes choses que les sorciers... "vivants".

- Eh bien, professeur, je... Déjà, j'habite à Londres, donc c'est un peu moins loin pour venir ici que depuis l'Irlande, mais... c'est bien vous que je suis venue voir. J'dois avouer que je ne connaissais par Sir Hampton avant de savoir que c'était son musée qui vous accueillait et... ben j'ai découvert la collection en entrant tout à l'heur, j'avais pas la moindre idée de ce qu'il y aurait...

Après cette longue explication, la rouquine prit une profonde inspiration avant de poursuivre. Il fallait trouver les mots justes.

- Et donc... Je suis venue vous voir aujourd'hui parce que... vous êtes ma seule piste pour percer un mystère bien épais.

Certes, Page avait encore une ou deux cartes à jouer après cette entrevue mais elle se disait que rajouter un peu d'exception à leur situation ne mangerait pas de pain.

- Un mystère qui a pris naissance il y a une paire d'années... A Ste Mangouste. Dont vous étiez témoin. Et... j'aimerais savoir si vous seriez d'accord pour en parler avec moi.

La gosse était restée un peu évasive pour ne pas agresser le professeur si jamais le souvenir était douloureux. Pernelle l'avait bien prévenue : les tableaux pouvaient être susceptibles, alors il fallait marcher sur des oeufs. Ne pas nommer les choses avait parfois le don de faire passer la pilule, elle était bien placée pour le savoir.

La jeune fille, presque une gamine, avait l'air mal à l'aise. Pourtant, le portrait la regardait en souriant. Avec une attitude attentive et curieuse… jusqu'à ce qu'elle prononce le nom honni. Il perdit alors son sourire et son attitude avenante. On aurait presque dit que les couleurs du tableau devenaient plus ternes.

Sainte Mangouste !

Pourquoi fallait-il qu'on vienne lui rappeler cela si longtemps après et si loin de Londres. N'avait-il pas réussi à se protéger de ces barbares ? Il soupira.

"Ainsi vous voulez que je vous parle de l'hôpital, jeune demoiselle ?"

Il n'était pas question de se laisser déstabiliser au point de ne plus converser uniquement par question. Il reprit un peu d'assurance.

"Ne trouvez-vous donc pas que c'est un sujet totalement inintéressant ? Que pouvez vous bien trouver d'attirant dans cet univers blanc et stérile ? Pourquoi ne pas plutôt fouiller le mystère des collections de Sir Hampton ? Ne serait-ce pas plus attrayant ?"

Un tableau derrière la jeune fille bougea légèrement. Le professeur Corkscrew croisa le regard de Lady Hampton. Il n'y avait bien qu'elle pour comprendre la blague dans les paroles du tableau. Il poursuivit sur une note plus sombre :

"Néanmoins, permettez vous que je vous avertisse ? Avez vous fait des recherches sur moi ? Savez vous que je n'étais pas très présent dans les couloirs de l'hôpital de mon vivant ? Avez vous découvert que j'étais avant tout un enseignant et non un pratiquant ? Pensez vous vraiment que j'ai pu être le témoin d'un événement important à Sainte Mangouste et que… ?"

Il se tut. Ses pupilles se dilatèrent. Il venait de comprendre. Le seul événement plus ou moins important était celui qui avait provoqué sa haine de l'hôpital, celui qui avait provoqué sa réclusion dans ce petit musée de campagne. Méfiant, il demanda :

"A moins que… Voudriez vous que je vous parle d'un événement arrivé après ma mort ? Etes vous en train de me demander de témoigner d'un événement que j'aurais pu voir… depuis ma toile ?"

L'idée ne lui plaisait guère.

Oups.

Comme supposé, le sujet n'était pas dans les petits papiers du portrait. Narine frétillante et lippe pincée ne laissaient aucun doute à la Rouge et Or : le professeur Corkscrew ne gardait absolument pas de bons souvenirs de l'Hôpital. La discussion ne se présentait pas très bien. Le tableau l'inonda de questions sur un rythme de marche militaire, et Page dût s'accrocher pour encaisser la salve en essayant de mémoriser tout ce que l'homme lui assénait comme questions.
Enfin, il sembla se calmer, et la rouquine espéra que le plus gros de la tempête était passé. A présent qu'il avait déversé son énervement, peut-être serait-il plus enclin à l'écouter ? Elle n'en était pas certaine, à en juger par la méfiance avec laquelle il posa ses dernières questions. L'irlandaise laissa passer un court instant pour que lui comme elle aient bien le temps d'intégrer la signification de la dernière question du médicomage.

- Je... Oui. J'enquête pour trouver celui qui vous a obligé à fuir ici. Celui qui vous a agressé en 1925. J'aimerais le retrouver. Trouver le coupable, prouver ses méfaits.

Bon, surtout trouver ce qu'il avait volé. Mais pour cela, il lui faudrait retrouver le petit malin. Et si le médicomage avait des informations, il fallait absolument que la rouquine réussisse à les lui soutirer.

- Je sais pas exactement comment ça s'est passé mais... tout indice serait bon à prendre pour retrouver la trace de ce scélérat... Peut-être que... Peut-être qu'en parler vous soulagerait ? Je compatis sincèrement pour l'agression, et je sais que c'est pas simple d'oublier, j'suis bien placée pour ça mais... Parfois, comprendre ou mettre un nom sur le responsable... ou savoir qu'on peut rouvrir une enquête... ben ça peut aider...

Dans son tableau, le Professeur Corkscrew éclata de rire. Il en pleurait tellement c'était pathétique. Les vivants, rouvrir une enquête ? Sur les dires d'une gamine ? C'était trop drôle. Vraiment. En séchant une larme et entre deux hoquets, il s'adressa à la fillette qui ne devait pas bien comprendre.

"Quel âge as-tu, mon enfant ? Sais-tu que tu es bien utopiste ?"

Petit à petit, il se calma. Il rajusta son costume, se cala de nouveau dans son fauteuil et repris sa respiration.

"Sais-tu qu'il a tellement déchiré la toile de mon tableau qu'ils n'ont pas réussi à la réparer ? A quoi ressemblait-il ? Ne te doutes-tu pas que d'autres ont tenté de remonter la piste, de me poser des questions ? Etait-ce les Aurors ou la Police Magique qui s'occupait de l'enquête ? Quelle importance ?"

Il s'arrêta. Assez joué, il allait répondre à la gamine. Il avait bien compris ce qu'elle voulait. Fin des questions, c'était le temps des réponses. Son regard se troubla alors qu'il se remémorait la scène :

"Un homme. Blanc. Brun. Jeune. Très jeune. Moins de 30 ans. A peine plus de 20 à mon avis. Un patient. Il en avait la tenue du moins. Et les bandages. Et les béquilles. Mais son visage était caché. Habille. Malin. Quand il a vu que je l'observais il m'a attaqué. J'étais devant les archives. Il paraît que c'est là qu'il a agit."

Il fit une pause et revint dans le monde actuel. La gamine le dévorait des yeux… ou du moins elle buvait ses paroles. Il soupira de dépit.

"Ils n'ont rien trouvé avec ma description à l'époque… Penses-tu pouvoir faire mieux ?"

Ca y est, il était repassé en mode "questions". L'entretien était terminé. Il n'avait rien d'autre à dire… pour répondre à cette demande, en tous cas.

[HJ : désolée, tu vas faire choux-blanc là dessus... mais ne quitte pas trop vite le musée, regarde un peu ce qu'il y a dans l'autre pièce... et écoute Razz

]

Contre toute attente, le professeur se mit alors à rire, à s'en tirer des larmes. Page se renfrogna. Pas besoin d'être désagréable, elle n'y mettait que de la bonne volonté, elle. Ce n'était pas très poli de se moquer de ses interlocuteurs, non ? Bien sûr qu'elle était utopiste, elle n'avait que treize ans, et elle faisait de son mieux. Quel vieux croûton celui-ci ! Il avait raison, évidemment, mais la rouquine ne pouvait pas l'accepter. Elle s'apprêtait à le renvoyer dans ses cordes à son tour - non mais quoi, foi d'irlandaise, elle n'allait pas se laisser marcher dessus ainsi - quand le tableau changea complètement d'attitude. La jeune fille ferma la bouche qu'elle venait d'ouvrir pour sa riposte et écouta avec attention les informations saccadées que le professeur lui lança. Tout était bon à prendre ! Elle ne savait absolument pas comment elle pourrait se servir par la suite de tout ce qu'elle pourrait apprendre, mais ce serait toujours mieux que rien. Malheureusement, la description s'interrompit bien trop vite à son goût, et le médicomage revint rapidement à sa désagréable manie de s'exprimer par questions.

Il fallait avouer que ce n'était pas fameux. La description était effectivement très vague. Trop vague pour en tirer quoi que ce soit. A la rigueur, elle pourrait faire des recoupements d'informations si elle parvenait à explorer une autre piste mais, en l'état... Ca ne l'avançait pas à grand chose. Déçue, la rouquine fit tout de même un effort pour ne pas se montrer désagréable avec le professeur. Sans doute se remémorer tout cela n'avait-il pas été une partie de plaisir pour lui, vu la tête qu'il avait fait tandis qu'il crachait sa description. Et ses parents lui avaient tout de même inculqué les bonnes manières, quoi qu'aient pu en dire Rogue et consorts.

- Je... je suis désolée de vous avoir obligé à vous rappeler de tout ça. Effectivement, euh... c'est un peu vague quoi. J'vais pas vous déranger plus longtemps. Mais je vous promets que si par un autre moyen je trouve le coupable, je vous donnerai son nom. Ca fera un dédommagement. Enfin je crois. Et si vous le voulez, évidemment.

La rouquine attendit la réponse de l'infortuné professeur avant de prendre poliment congé.
Caramba, encore raté. Cette piste ne menait pas à grand chose. Heureusement qu'il lui en restait une autre. Page hésita à quitter derechef le musée. Ses parents devaient sûrement l'attendre à présent mais... Elle avait payé l'entrée et, l'argent ne coulant pas à flot chez les McHenry, autant rentabiliser le ticket. Après tout, si Sir Hampton avait ici un tableau d'un médicomage de l'époque, c'était peut-être qu'il s'intéressait à Ste Mangouste, et que d'autres tableaux ou objets en provenaient peut-être. Sans compter que Binns serait ravi d'apprendre qu'elle avait visité un musée durant ses vacances, mais horrifié s'il apprenait qu'elle l'avait à peine survolé. Faisant donc un effort plus pour la première raison que la seconde, la Rouge et Or décida de prendre encore quelques instants chez Sir Hampton, prêtant particulièrement attention aux tableaux ou extraits de journaux qui pourraient l'aider dans sa quête...

Visiblement déçue, la gamine se retirait. Le professeur Corkscrew la laissa donc prendre congé et attendit qu'elle soit passée dans la salle suivant pour se tourner va sa consoeur avec un sourire franc sur le visage.

"Vous me voyez heureux de vous voir rire à mes blagues, Lady Hampton. Dites moi, avec vous toujours un tableau à Poudlard ?"

S'il ne savait pas qui était son agresseur, il savait parfaitement ce qu'il avait volé. Les bruits de couloirs, à l'époque, disaient que le Parchemin d'Alexandre était enfermé dans les murs de l'hôpital et c'était justement cet unique item qui avait disparu des archives ce soir là. Il ignorait comment cet homme était entré en possession de l'artefact mais il avait entendu parler de celui qu'il pensait être son dernier possesseur.

"J'aurais un message à transmettre à un ancien professeur.", poursuivi-t-il.

Mais, venu de la pièce voisine, une jeune femme peinte vint lui murmurer à l'oreille que la gamine était toujours là. Craignant un nouvel interrogatoire auquel il ne voulait pas être soumis, il s'enfuit de tableaux en tableaux vers une autre salle où il se cacha parmi les passants d'une rue commerçante.

[HJ : Fini pour moi.]

Concentrée dans la contemplation d'un énième tableau, Page faillit ne pas entendre les voix provenant du bureau qu'elle venait de quitter. Tendant l'oreille, la rouquine parvint à deviner que ce brave et bourru Professeur Corkscrew ne lui avait pas tout dit. Un ancien professeur, hein ?
Revenant le plus vite possible vers le bureau, la lionne passa la tête par la porte, mais il était trop tard. Le médicomage avait déjà pris la poudre d'escampette, et, à en juger par le nombre de tableaux qu'il devait connaître dans le musée, pas la peine d'espérer le retrouver. Page poussa un soupir et salua de la tête Lady Hampton avant de jeter l'éponge. Elle n'avait que trop tardé ici. Le musée ne lui apprendrait plus rien. Ou en tous cas, pas sur le sujet qui l'intéressait aujourd'hui.
Mais tout n'était pas perdu. Dans son empressement, Corkscrew lui avait tout de même laissé quelques nouvelles pistes : si jamais la gamine était amenée à faire chou blanc aux archives, elle pourrait toujours questionner Lady Hampton à Poudlard à la rentrée, si, bien sûr, elle parvenait à trouver son tableau. Ou si elle réussissait à deviner à qui le fameux message pouvait être destiné. Mais sur ce point, Page avait sa petite idée...
Pour l'heure, il était grand temps de rejoindre sa famille qui devait l'attendre depuis un moment. Elle se repencherait sur les mystères du Parchemin un peu plus tard. Par hibou, certainement.

[Fini ^^ merci !]