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 Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)
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MessageSujet: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyVen 14 Aoû - 13:11:18

Pour se mettre dans l'ambiance...

Quartier Highgate, banlieue huppée de Londres, 9h57.
L'aiguille des minutes glissa sur cinquante huit dans un cliquetis métallique. L'homme referma l'opercule protégeant la montre à gousset en argent et passa machinalement le doigt sur les arabesques qui en ornaient le dos avant de la laisser tomber au fond de la poche de son veston. Il était en avance. Ce n'était pas dans ses habitudes, et il n'avait pas envie de modifier son rituel.
C'était un matin d'Octobre, doux et ensoleillé. Un temps parfait pour sa visite mensuelle à sa chère amie. Nous étions le premier dimanche du mois, et comme d'habitude, Edward avait rendez-vous à dix heures chez la petite famille Brady. L'Oubliator ne se souvenait même plus comment ce rituel s'était instauré, comment cela se faisait qu'il se retrouvait chaque premier dimanche de mois, debout devant la propriété de son amie.

Son amie, parlons-en. Mercedes. Mercedes Brady et Edward Mole. L'improbable duo. L'intrigante extravertie, extravagante et complètement excentrique, se liant avec le timide, maladroit et naïf rat de bibliothèque. Les opposés s'attiraient. Il n'y avait pas d'autre explication rationnelle. Aujourd'hui encore, le brun se demandait quel Dieu joueur avait bien pu les frapper de sa volonté pour que leur relation dure si longtemps, alors que tout les opposait.
Et pourtant, depuis leur scolarité à Poudlard, les deux jeunes gens ne s'étaient jamais vraiment éloignés. Tout avait commencé par des taquineries de la part de la jeune fille que Mercedes était alors. Le résultat dépassait toujours les espérances de l'élève, et elle s'était mise à embêter très souvent le jeune Mole, qui finissait toujours rougissant, bégayant, complètement mis en boîte. Mais cette relation qui aurait pu dégénérer en rapport dominant/dominé avait bien vite évolué : Mercedes se prit d'affection pour le binoclard, et les deux jeunes gens apprirent à s'apprécier, même si leurs échanges se limitèrent longtemps à des joutes verbales. Avec le temps et les études, ils s'étaient quelque peu éloignés, mais leur relation ne s'en étaient que renforcée.

Et depuis l'entrée d'Edward au Ministère, les visites s'étaient faites plus régulières, le brun étant dorénavant un habitué de la maison, connu de tous ses habitants, faisant pour ainsi dire partie de la famille. Les enfants de Mercedes le considéraient presque comme une sorte d'oncle "bonus".

Inspirant profondément, le brun se ressourça des odeurs de nature frissonnante qui émanaient du jardin à l'arrière. Ils allaient assurément passer une fois de plus un délicieux moment.

Un cliquetis. C'était l'heure. Ed' s'engagea sur l'allée pavée de la belle demeure victorienne de son amie, passa entre les colonnes qui soutenaient l'entrée couverte, monta quelques marches puis sonna.

Le carillon résonna dans le grand Hall, et Edward ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il entendit une cavalcade dans l'escalier, accompagnée d'un juron en espagnol. Hector donnait encore du fil à retordre à Conchita !
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyVen 14 Aoû - 21:06:13

L’aiguille des minutes glissa sur cinquante-huit dans un cliquetis bien familier. La jeune femme détourna le regard de la grande horloge comtoise qui ornait le fond de son immense chambre et retourna dans son dressing, passant nonchalamment son doigt fin sur les innombrables tenues qui le peuplaient.
Elle allait être en retard. C’était largement dans ses habitudes, et elle n’en aurait changé pour rien au monde.

Depuis son adolescence, elle s’était toujours consciencieusement appliquée à arriver en retard quand elle avait rendez-vous avec un représentant de la gente masculine. Se pointer à l’heure (ou en avance, ce qui est dix fois pire) voulait dire qu’on n’avait rien d’autre à faire et qu’on avait attendu ce doux moment toute la journée. Autrement dit, c’était prendre, dès le départ et volontairement, une position de faiblesse.
La pire erreur qu’on pouvait commettre, avec un homme, c’était de se montrer disponible. Ces messieurs aiment tellement les défis qu’on ne pouvait pas mieux se les attacher qu’en leur faisant comprendre qu’on pouvait toujours trouver mieux ailleurs. Et depuis qu’elle l’avait découverte, Mercedes avait usé de cette arme sans aucune pitié.
Même avec Edward. Question d’habitude.

Tiens, justement, ça sonnait. Avec un sourire affectueux, Mercedes imagina son ami se tenant bien droit devant sa porte, attendant sagement qu’il soit l’heure pour sonner. Il n’était donc jamais en retard ?

Toujours sans se presser, Mercedes se dirigea vers sa commode à sous-vêtements, alors que la voix de Conchita résonnait en bas de l’escalier. Elle adorait Edward, et se précipitait toujours pour aller lui ouvrir. Elle le distrairait comme elle le faisait toujours, l’assommant de recettes de gâteaux pleins de sucre qu’il fallait à tout prix qu’il réessaie chez lui. Au moins, il ne s’ennuyait jamais en l’attendant.

Sauf que cette fois, Mercedes se trompait. Conchita avait bien accouru pour ouvrir à Edward, oui, mais aujourd’hui il ne serait pas question de gâteaux. Loin de là.


- Oooooh, moncieu Edward !, roucoula la petite femme de ménage en ouvrant grand la lourde porte d’entrée, toujours aussi à l’heure !

Ca faisait près de dix ans qu’il se pointait à l’heure, et elle trouvait toujours le moyen de s’en étonner.

Puis, sans même lui laisser le temps de respirer :


- Vénez, vénez donc !, lui chuchota-t-elle avec des airs de conspiratrice en lui tirant vigoureusement le bras pour l’entraîner à sa suite dans le grand escalier de marbre, Mercédés a quelque choce à vous montrer ! Vité !

L’explication de cet étrange comportement était très simple. Pour une raison qui n’appartenait qu’à elle, Conchita avait décidé, dès l’instant où elle avait posé ses yeux perçants de commère sur Edward, qu’aucun homme ne conviendrait mieux que lui à sa délurée de patronne.
Pendant des années et des années, elle avait tanné la pauvre Mercedes, la harcelant pour lui répéter que "Ce chér moncieu Edward vous rendrait vraiment heureuce", ne se décourageant pas quand l’intéressée répondait que ce qui la rendrait heureuse, ce serait surtout qu’elle se la ferme bien comme il faut et qu’elle s’occupe de ses oignons, pour une fois, merci bien !

Apparemment, lasse de prêcher dans le désert, Conchita avait décidé de mettre ses théories fumeuses en pratique. Mais comment ? Ca c’était la surprise.

Edward se trompait : le moment qu’ils allaient passer tous les trois était sûrement très loin d’être délicieux...
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyMar 18 Aoû - 9:08:54

(HJ : j'ai fait avancer un peu le truc en espérant n'avoir pas fait de contresens par rapport à ce que tu as en tête. Dis moi si tu as besoin d'un edit, par rapport au lieu où Conchita l'emmène où je ne sais quoi, y a pas de soucis I love you)

La porte ne tarda pas à s'ouvrir sur le visage rond et souriant de cette chère Conchita. Edward répondit à son sourire en lui tendant un bouquet de fleurs des champs. Mercedes réprouvait cette habitude qu'il avait prise de toujours offrir un petit quelque chose à sa domestique. Mais hé, Conchita n'était pas une elfe de maison, c'était un être humain, qui plus était que l'employé du Ministère appréciait, et il trouvait normal d'offrir quelque présent à celle qui l'accueillait toujours avec tant de gentillesse. Et puis, quelque part, cela lui semblait un peu racheter la mauvaise humeur continuelle de son amie vis à vis de la petite femme. Edward avait déjà dit à l'impitoyable Vénus qu'il trouvait son comportement passablement infect, mais son amie lui avait volé dans les plumes comme elle savait si bien le faire, et il n'avait depuis plus osé relancer le sujet. Ils avaient toutefois trouvé un compromis grâce à ce petit rituel : Mercedes se comportait comme elle l'entendait avec Conchita, mais Edward faisait de même, et s'il lui plaisait d'offrir des fleurs à celle qui le chouchoutait, il le faisait sans que la maîtresse de maison n'ait son mot à dire. Evidemment, elle le donnait, son mot, mais c'était plus pour la forme.

- Bonjour Conchita. Eh oui je...

Pas le temps de finir sa phrase que déjà il était embarqué par l'énergique domestique en direction des escaliers, la petite femme l'assommant sous un flux de paroles. Mais ! Ce n'était pas habituel, ça ! Ca ne se déroulait pas comme ça normalement, les dimanches matin (HJ : j'aurai dû intituler ce topic "briser les habitudes" tiens aha ) ! Trop surpris pour résister, le binoclard se laissa entraîner à la suite de la tornade, notant au passage des morceaux de jouets éparpillés sur les marches de marbre, témoignant du passage récent d'une autre tornade, prénommée cette fois Hector. Il l'avait donc bien entendu passer lorsqu'il était devant la porte. Il sourit intérieurement tout en faisant la conversation.


- Quelque chose à me montrer ? C'est urgent ? Il s'est passé quelque chose ? Conchita, répondez moi !

Mais la petite bonne femme se contentait de le noyer sous une diatribe en espagnol, et Edward avait beau jouir de quelques notions sur cette belle langue, elle parlait bien trop vite pour qu'il comprît quoi que ce fut. Poussant un soupir, il se résigna et attendit d'arriver à destination, se laissant remorquer par l'énergique femme. Ils traversèrent un couloir, puis un autre, et Conchita interrompit enfin leur marche forcée. Se campant devant la porte de la grande chambre de sa maîtresse - Edward venait suffisamment pour connaître la plupart des pièces importantes de la demeure et, en tout bien tout honneur, il avait déjà eu l'occasion de voir cette pièce, que sa mémoire quasi photographique avait immédiatement enregistrée - la petite femme posa les poings sur les hanches.

- Nous y sommes. C'est ouné sourprise.

Edward ne put s'empêcher de frémir. Les surprises de Mercedes pouvaient être fabuleuses comme détestables. Elle ne faisait jamais les choses à moitié, et le brun espérait que la balance pencherait du bon côté cette fois. Il était pourtant loin de deviner que c'était Conchita qui leur avait réservé une surprise à tous les deux. Et puis au fond, fallait-il s'en réjouir ?
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyMer 19 Aoû - 1:17:33

(HJ : Non c'est très bien t'as bien deviné I love you. J'ai un peu pnjisé Ed, considérant qu'il se laissait pousser par Conchita, mais toi aussi si ça t'embête n'hésite pas je changerai Yeux )


S’il fallait s’en réjouir ??? Non monsieur, il ne fallait pas, mais alors là, vraiment pas du tout.

Car l’esprit malade de cette tordue de Conchita, qui, quoi qu’en dise Edward, n’était pas un être humain (ni une elfe de maison, certes), mais une vieille grenouille malfaisante, avait mijoté son plan depuis que Mercedes lui avait annoncé la visite prochaine de son ami.

Prévoyant qu’en fidèle adepte de la philosophie du Faisons-nous désirer, sa patronne, qui se fichait de la ponctualité comme de son premier chaudron, ne commencerait à se préparer que quand la sonnette de l’entrée aurait retenti, la petite femme de ménage avait décidé de traîner le gentil Edward, de gré ou de force, devant la chambre de la jeune femme, se doutant bien de la tenue dans laquelle il la trouverait.

Et ce cher petit chaton qui demandait naïvement si c’était urgent...Conchita en fut toute attendrie.

Et comment que c’était urgent ! Il était plus que temps qu’il se passe quelque chose entre eux ! Voilà bien dix ans qu’elle faisait des pieds et des mains pour que cette tête de mule de Mercedes apprécie enfin Edward à sa juste valeur : son âme sœur, l’homme de sa vie, celui qui saurait panser cette blessure qui, après plus de vingt ans, n’était toujours pas complètement guérie (quoi que Mercedes en dise). Hélas, indifférente à ses conseils, la jeune femme persistait à ne le considérer que comme un bon ami.

Mais la patronne et la femme de ménage se ressemblaient au moins sur un point : aussi têtues l’une que l’autre, quand elles avaient une idée en tête, rien ne pouvait les en détourner. Edward, qui devait déjà bien connaître l’obstination dont Mercedes pouvait faire preuve, allait maintenant goûter à celle de Conchita.
A ses dépens.


- Alléci, entrez !, lui chuchota-t-elle d’un air déterminé qui aurait fait reculer une armée.

Ce faisant, elle ouvrit grand la porte de la chambre et, s’effaçant elle-même pour ne pas être vue, le poussa à l’intérieur sans autre forme de procès, avant de décamper à la cuisine.

Oui parce que les jeunes d’aujourd’hui, il fallait tout faire à leur place.
Comme Mercedes, Edward n’avait pas l’air d’avoir remarqué que son âme sœur se trouvait juste sous son nez, et ce depuis bien longtemps.
Donc, aujourd’hui, Conchita avait décidé de frapper un grand coup.

Edward était un homme. Il était donc, par définition, plus visuel qu’une femme.
Voir Mercedes et ses arguments (plutôt convaincants, d’ordinaire) en petite tenue lui mettrait forcément le feu aux poudres.
Et il commencerait forcément à lui faire une cour assidue, parce qu'il s'apercevrait qu'il l'aimait depuis toujours sans oser le lui dire.
Et elle finirait forcément par lui tomber dans les bras, parce que son côté timide la ferait craquer, et surtout parce qu'elle se rendrait compte elle aussi qu'en fait elle l'aimait sans vouloir se l'avouer depuis des années (depuis leur rencontre, ça fait mieux).
En tout cas, ça se passait comme ça dans ses romans Harlequin.

Sauf que dans les Harlequin, le héros se fait rarement découper en rondelles par sa dulcinée (ça jetterait un petit coup de froid sur leur histoire d'amour).

Le pauvre Edward, qui ne devait même pas comprendre ce qui lui arrivait, fut accueilli par un hurlement strident quand la porte de bois de rose s’ouvrit sur la chambre où l’innocente Mercedes, ne se doutant de rien, enfilait tranquillement un bas noir assorti à la nuisette qu’elle avait déjà revêtue en attendant de savoir quelle robe porter.

Alors que le teint de porcelaine de la jeune femme virait au rouge écrevisse, une pantoufle à talon adroitement lancée vola, comme un missile, en direction de la tête de l’Oubliator, accompagnée des braillements de circonstance.


- EDWARD QU’EST-CE QUE TU FOUS LA DECAMPE TOUT DE SUITE GROS PERVERS !!!!!!!!!

Dans ses calculs, Conchita avait eu raison, à un détail près : son manège avait effectivement mis le feu aux poudres...mais c’est Mercedes qui avait explosé.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyMer 19 Aoû - 8:13:23

Innocence candide. Naïveté peut-être. Toujours était-il qu'Edward ne vit en rien le plan machiavélique de la si gentille Conchita. Oh bien sur, son ton si déterminé l'avait fait tique, mais le temps qu'il comprenne ce qui lui arrivait, et il était poussé sans ménagements... dans la chambre de Mercedes ! Par tous les diables, mais mais mais...

Lorsqu'Edward réussit à se redresser - il avait manqué s'étaler de tout son long en essayant de retrouver son équilibre - il rajusta ses lunettes et son regard se posa sur... d'élégants petits petons, revêtus de bas noir qui les enserraient délicatement. Plus haut, c'étaient deux jambes fuselées, et le regard qui remontait au fur et à mesure que les joues de l'Oubliator s'embrasaient atteignit la nuisette, et ce qu'elle masquait à peine. Certes, il savait Mercedes magnifique, mais même les tenues les plus affriolantes qu'il l'avait vue porter n'étaient rien en comparaison de cette petite tenue. Certainement parce qu'elle était faite, justement, pour ne pas être vue. Trop surpris pour laisser pendre sa mâchoire inférieure - c'était pourtant l'idée - le binoclard sentit la fournaise d'un volcan envahir ses joues. Il ne savait plus où se mettre.


- Je... je.. B... Mer... Je... Blll... bredouilla l'employé du Ministère, complètement choqué.

Il ne parvenait plus à articuler le moindre mot. Ce fut le cri strident de son amie qui sembla le réveiller. Ou plutôt la chaussure à grande vitesse que l'Oubliator venait de se prendre en pleine figure, faisant voler ses lunettes.


- Maismaismaismais !

L'instinct de survie prenant le dessus - que voulez vous faire face à un tel dragon furax ? - le brun, qui voyait à présent le monde via un magnifique filtre flou, plongea à couvert, trouvant refuge derrière le fauteuil Louis XV qui trônait à droite de l'entrée, près de la coiffeuse de la jeune femme, et qu'il avait vaguement noté en entrant, du coin de l'oeil. Se protégeant ainsi de tous les projectiles qui pourraient passer sous la main de son amie, il tenta de désamorcer la situation. Négociation en terrain hostile. Il allait de soi que c'était dans les attributions de l'Oubliator chevronné qu'il était. Ou pas. Ni chevronné, ni expert en négociation durant une prise d'otages. Surtout que l'otage, c'était lui.


- Me... Me... Mercy ! Je... Excuse-moi, je... Je n'ai pas fait exprès !


Un simple "c'est la faute de Conchita" aurait certainement suffi à dévier la colère de la belle brune et aurait fait tomber la foudre sur la domestique. Après tout, elle en avait l'habitude, non ? Et puis surtout, elle était *vraiment* coupable. Mais Edward n'était pas de ceux-là. Il était parfois couard, mais malgré sa situation pour le moins compliquée, il n'avait aucune envie de rejeter la faute sur la petite bonne femme. Innocence candide. Naïveté peut-être (bis).
Non mais en plus, elle avait beau jeu, Mercedes, de jouer sa mijaurée. Edward, comme une bonne partie du Ministère, connaissait la réputation de délurée de son amie. Des hommes l'ayant vue dans cette tenue, il devait y en avoir des dizaines (au bas mot, mais Edward est trop choupi pour penser au delà), et dans le genre pervers, il se doutait qu'elle devait se placer là. Alors lui un gros pervers. Non mais ho ! C'était à peine s'il vait flirté avec des filles durant sa scolarité, alors il était à des kilomètres de ce qu'on nommait communément un pervers. Malgré ce bref sursaut d'ego, ce fut d'une voix implorante que l'Oubliator reprit les négociations.

- Mercy, écoute, je suis désolé, je ne voulais pas ! Et puis j'ai perdu mes lunettes, je ne peux plus te voir ! Par Merlin, calme toi ! S'il-te-plaît...


Spoiler:


Dernière édition par Edward Mole le Ven 21 Aoû - 9:20:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyMer 19 Aoû - 11:17:21

De quoi pardon ? Il n’avait pas quoi ? Pas fait exprès ???

- NON MAIS TU TE FOUS DE MOI ?, hurla Mercedes, folle de rage, TU VEUX DIRE QUE TU ES VENU JUSQU’ICI SANS T’EN RENDRE COMPTE ?? ET TU CROIS QUE JE VAIS GOBER CA ??

Bizarrement, l’excuse douteuse d’Edward ne semblait pas avoir calmé la jeune femme. Bien au contraire. S’étant vivement saisie d’un panier d’osier blanc qui décorait sa commode à sous-vêtements, elle lui lançait les fruits sculptés qu’il contenait au rythme de ses cris.

Mais l’immonde pervers s’était lâchement caché derrière son beau fauteuil, et malgré tous ses efforts pour essayer de l’atteindre, les missiles vengeurs s’écrasaient tous contre le dossier qui lui servait de bouclier.

Il ne perdait rien pour attendre.


- SORS DE LA ESPECE D’OBSEDE ! JE VAIS TE FAIRE PASSER L’ENVIE DE JOUER LES VOYEURS !

Se souvenant soudain qu’elle n’était qu’en nuisette, Mercedes s’emmaillota prestement dans le drap de satin bleu ciel qui gisait sur son lit, tout en abreuvant Edward d’imprécations.

- TU N’AS PAS FAIT EXPRES, C’EST CA !, répéta-t-elle, outrée par tant de mauvaise foi, ET TU CROYAIS ENTRER OU, QUAND TU AS OUVERT LA PORTE ? DANS UN POULAILLER ?

Non mais oh et puis quoi encore ? Il la prenait pour qui ? Il connaissait la maison par cœur, et il voulait lui faire croire qu’il venait de débarquer dans sa chambre par hasard ?

Alors que sa fureur grimpait en flèche vers des sommets vertigineux, Edward, toujours bien à l’abri derrière le fauteuil, commit l’irréparable. Il osa lui dire de se calmer.

Cette fois, c’était Armageddon.
Elle allait le tuer. Dommage, elle l’aimait bien.


- TU SAIS CE QUE J’EN FAIS DE TES FOUTUES BINOCLES ?, rugit-elle en se ruant à l’endroit où les pauvres lunettes avaient atterri après leur vol plané, TIENS CA !

Et crac ! Sans aucune pitié, la furie vengeresse les piétina. Dans ta face !

- Maintenant, je suis calme, reprit-elle d'une voix plus basse, mais plus menaçante que tous ses hurlements, par contre tu es bien sûr que tu ne me vois pas ? Parce que je peux régler ça en t'arrachant les yeux!
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyMer 19 Aoû - 14:26:23

Edward avait rentré la tête dans les épaules, et espérait que l'orage finirait par passé. Ce n'était pas gagné. Heureusement, il avait été bien avisé de jeter son dévolu sur ce merveilleux fauteuil molletonné : bien que ce ne fut pas sa fonction première, le meuble faisait un bouclier admirable, encaissant tous les impacts à la place du brun. Un petite partie d'Edward songeait avec un pincement au coeur qu'une si belle pièce de mobilier ne méritait pas un tel déferlement de haine. Il allait être complètement abîmé après... Enfin l'Oubliator se souvint que c'était le fauteuil ou lui, et que finalement, mieux valait un Louis XV à restaurer qu'un Mole à Ste Mangouste.

Car Mercedes n'y allait pas de main morte. Elle était vraiment déchainée. Entre chaque hurlement, Edward tentait un petit
"Je te jure que c'est vrai", "c'est pas ma faute", ou encore "mais je ne suis PAS un obsédé, par Merlin".
En vain. La harpie n'écoutait rien. Enfin n'entendait rien, plutôt.

- Non mais Mercy... Je savais bien que c'était ta chambre, mais... Je ne voulais pas y entrer !

Mais rien n'y faisait. Edward était complètement perdu. Il ne savait pas que faire pour calmer son amie, et ne se rendait absolument pas compte que tous ses efforts paraissaient pathétiquement non crédibles. Lui ne faisait que dire la vérité, mais il était vrai que pour quelqu'un n'ayant rien suivi à l'introduction eh bien... C'était fumeux. Et par malheur, il venait de déraper. De dire ce qu'il ne fallait pas.

Les hurlements s'interrompirent aussitôt, et Edward, au lieu de s'en réjouir, fut étreint d'un très désagréable pressentiment. C'était la colère froide à présent. La Vénus qui tenait à cet instant bien plus d'Héra régla leur compte aux innocentes lunettes du binoclard. Edward se crispa en entendant le bruit de verre cassé. Ses fidèles lunettes ! Il était fichu !
Il n'eut même pas l'espoir que cela suffirait à apaiser son amie. Son ton était bien trop glacial pour cela. Et la fin de sa phrase confirma ses craintes.


- Mercy... Tu ne voudrais pas recommencer à crier ? Je préférais, sincèrement... demanda-t-il dans un gémissement plaintif.

La météo ne semblait plus prévoir de vol bas d'objets dans la chambre, c'était le moment de tenter une percée, avant que la tempête ne reprenne. Epoussetant rapidement tous les débris de plâtre et de porcelaine qui avaient giclé jusqu'à lui, l'Oubliator se redressa, sortant de sa cachette, en faisant craquer ses genoux, et en mettant les mains devant lui en protection. Il prit bien garde à garder les yeux rivés au sol. Certes, il ne voyait plus à présent que des formes floues, mais Mercedes était capable de le prendre encore comme un outrage. Mieux valait éviter de jeter de l'huile sur le feu, n'est-ce pas ?


- Je euh... Je suis vraiment vraiment vraiment désolé. Je comprends ta colère. Je euh... Tu ne vas pas me tuer hein ? Je te promets... je n'ai presque rien vu. Hum. Je... Comment puis-je me faire pardonner ?


C'était quitte ou double. A présent, il était à découvert, vulnérable sans ses lunettes. Soit elle l'étripait tout de suite et son agonie serait courte, soit sa bonne volonté la calmerait. Ou pas d'ailleurs. Les possibilités étaient infinies avec une Mercedes dans cet état. Tendu, le brun attendit la réaction de son amie, prêt à se planquer à nouveau derrière le Louis XV en cas de reprise des attaques aériennes.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 6:36:08

Si Mercedes avait eu la moindre petite once de charité, elle aurait fait gagner du temps à Edward en le prévenant gentiment que tous ses balbutiements ne lui servaient strictement à rien, et ne faisaient, au contraire, qu’aggraver la situation.
Car il pouvait bien lui raconter tout ce qu’il voulait, rien de ce qu’il baverait encore ne pourrait lui faire oublier qu’il venait d’entrer dans sa chambre sans y être invité, pile au moment où elle était en train de s’habiller.
En fait, plus il bramait qu’il n’avait pas fait exprès, plus le thermomètre de son amie virait au rouge. Normal après tout : après être venu ici des centaines de fois, essayer de lui faire croire qu’il avait débaroulé là comme une fleur sans savoir c’était vraiment la prendre pour une poignée de porte.

Mais la jeune femme était bien trop furieuse pour se montrer charitable envers son prochain. Surtout si ce prochain s’avérait n’être qu’un gros détraqué qui cachait ses vices sous des dehors effarouchés et attendrissants.

Mercedes regarda son ami se redresser péniblement, sans faire quoi que ce soit pour l’aider (il n’aurait plus manqué que ça) : au contraire, elle espérait même qu’il se cognerait le pied quelque part. D’ailleurs, pourquoi ne pas lui faire un petit croche-pied, aussi ?

Sans répondre à ses gémissements plaintifs, elle s’assit sur le rebord de son lit, détournant résolument le regard. Elle ne voulait plus le voir. Le voile était tombé, elle l’avait démasqué ! Genre monsieur était trop timide pour réussir à se dénicher une copine...c’est ça ouais ! Il se rattrapait bien en se rinçant l’œil dès qu’il le pouvait !


- Je t’avoue que j’hésite..., consentit-elle enfin à ironiser après un interminable silence, je ne sais pas si je dois t’étriper ou s’il vaut mieux que j’appelle la police magique. Mais je crois qu’ils ont mieux à faire que de s’occuper d’un dégénéré assez doué pour se faire prendre.

Un petit soupir de regret qui, étrangement, sonnait faux.

- Donc je vais devoir demander à Conchita de te régler ton compte.

D’ailleurs parlons-en de celle-là. Comment Edward avait-il pu se faufiler jusqu’à la chambre de sa patronne sans qu’elle ne se rende compte de rien ? Elle avait encore dû aller s’affaler devant la télé. Elle croyait que personne n’avait compris qu’elle était secrètement fan de Derrick...

- Ou non...je vais dire à l’Oncle de te rendre une petite visite...

C’était tellement pire que le tuer de ses propres mains qu’elle en frissonna elle-même.
L’Oncle était l’homme le plus ennuyeux, le plus dépressif et le plus déprimant qu’elle ait jamais connu. Ses pouvoirs étaient tels que rien qu’en le voyant, avant même qu’il ouvre la bouche, on éprouvait soudain l’irrépressible envie de se jeter d’une tour.
Mais même Edward ne méritait pas ce châtiment. En fait personne sur terre ne méritait de se retrouver dans la même pièce que le vieil homme. Et puis pour lui dire d’aller voir son ami, il aurait fallu qu’elle lui parle. Plutôt mourir.

S’obstinant toujours à ne pas le regarder, Mercedes passait en revue les différents tourments qu’elle pourrait lui infliger pour laver son affront, quand l’une de ses paroles lui revint subitement en mémoire.
Il savait que c’était sa chambre, avait-il bégayé, mais il ne voulait pas y entrer...

En un éclair, la jeune femme comprit tout, et elle lui accorda enfin la faveur d’un regard.


- Edward, dit-elle, d’un ton dépourvu de toute méchanceté cette fois, je crois que tu as un problème.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 7:51:20

Erreur judiciaire ! Monumentale erreur ! Atterré, Edward écoutait Mercedes qui s'était à présent posée sur son lit, et choisissait quel tourment elle allait lui infliger. Et rien de ce qu'elle proposait n'était bien agréable. C'était pire encore que quand elle hurlait. Entendre ainsi son ami choisir froidement par quel moyen elle allait l'éliminer. Bien sûr, c'était une façon de parler... N'est-ce pas ? Mercedes ne ferait jamais ça, uh ? En plus, il lui semblait, dans la masse difforme de tâches qui constituaient son champ de vision, que Mercedes s'était détournée de lui. Il n'en était pas sûr mais il avait l'impression qu'elle ne voulait plus le regarder. Son coeur se serra. Il n'allait tout de même pas perdre son ami à cause d'une lubie de...

- ... à Conchita de te régler ton compte.


- Mais c'est...

Il avait failli vendre la mèche. Cela le démangeait, oh oui, car s'il disait la vérité, toute la faute en incomberait à la petite bonne femme - qui pour le coup avait vraiment fait fort - et son amie ne lui en voudrait sûrement plus. Ou moins. car il lui savait la rancune tenace. Il lui brûlait de mettre un terme à cette grotesque dispute. Mais l'affection qu'il concevait pour la domestique était trop forte, et malgré le sale coup qu'elle venait de lui faire, il n'avait pas envie de la livrer à sa maîtresse en furie. Il allait réussir à désamorcer la situation. Oui, il allait y réussir. Les sautes d'humeur de Mercedes étaient légendaires, mais elle n'allait tout de même pas tirer un trait sur une amitié de plus de dix ans pour ce simple malentendu !

- Ou non...je vais dire à l’Oncle de te rendre une petite visite...

Edward poussa un gémissement. Pas l'Oncle ! Lou et Hector étaient terrifiés à son simple nom, et au vu de ce qu'ils lui en avaient raconté, Ed' n'avait strictement aucune envie de subir ce châtiment. C'était une sorte de détraqueur, mais en pire, parce qu'il ne prévenait pas en vous congelant lorsqu'il arrivait, et un Patronus était tout à fait inefficace pour le faire fuir.

- Non, pas l'Oncle, par pitié, se plaignit le binoclard sans lunettes, comme un enfant pris en faute.

Il ne savait plus quoi faire. Comment lui faire entendre raison ? Au désespoir, le brun se laissa tomber sur le lit également, assis de manière à tourner le dos à Mercedes, pour qu'elle n'ait pas à supporter sa vue, et il se prit la tête dans les mains.


- C'est un terrible malentendu Mercy...

Et puis le ton de Mercedes changea. Que s'était-il passé ? Il avait un problème ?

- Si je n'en avais qu'un de problème. Mercedes, je t'assure que je suis entré dans ta chambre par accident. Je ne voulais pas, Merlin m'en garde, te mettre dans l'embarras...


Il fit une petite pause.

- Et me mettre dans l'embarras par la même occasion, souffla-t-il d'une voix fatiguée. Tu... Tu as eu raison de réagir violemment, c'est normal mais... je t'en conjure, crois moi. Je ne voulais pas entrer. Depuis le temps qu'on se connait, tu... tu le saurais, non, si j'étais un pervers ?

L'homme poussa un soupir résigné. Il ne pouvait pas faire grand chose de plus. Il était le fautif, et seule Mercedes avait le pouvoir de calmer le jeu. La tête toujours dans ses mains, il attendit avec appréhension le verdict de la terrifiante Héra.


Dernière édition par Edward Mole le Jeu 20 Aoû - 9:43:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 9:24:13

Mais oui ! C’était obligé, c’était forcément ça ! Tout s’expliquait !

Trop occupée à recoller les pièces du puzzle (à sa façon...), Mercedes n’écoutait les justifications d’Edward que d’une oreille. Normal que ses explications aient senti le mensonge à plein nez, le pauvre ne pouvait pas lui dire la vérité. Ce genre de chose, ça ne se disait pas.
Mais heureusement pour lui, elle avait compris.


- Oui je te crois, lui répondit-elle en se tournant complètement vers lui (vers son dos plus précisément), je sais que tu ne voulais pas entrer.

Elle leva lentement la main pour la poser sur son épaule, mais hésita, et contint finalement son élan.

- Mais tu es quand même un pervers, continua-t-elle d’une voix douce qui tranchait étrangement avec ce qu’elle disait.

Oui, elle avait raison, elle en était sûre. Et son hypothèse expliquait tout, même l’étrange comportement de Conchita, qui n’avait pas empêché son ami de monter.

Mercedes se leva d’un bond et se mit à faire les cent pas devant Edward, en raisonnant tout haut.


- Tu n’as jamais été un séducteur, et tu n’as pas de copine. Aujourd’hui, je crois que les seules femmes que tu fréquentes, c’est moi, Conchita, et ta concierge.

Elle ne disait pas ça pour l’accabler, mais pour éclairer sa triste situation de la lumière crue de la vérité. Après tout, peut-être qu’il n’avait même pas conscience d’être un malade.

- Mais tu es un homme, et tu as des besoins...et comme tu n’as personne pour les assouvir, tu te consoles comme tu peux, en te contentant de ce que tu as...

Elle s’arrêta dans son va-et-vient, pour lui lancer le même regard que ceux qu’on réserve aux fous.

- Tu ne voulais pas entrer, non, tu regardais juste par le trou de la serrure...parce que c’est ce que tu fais toujours, c’est ça ?...quand tu viens...c’est pour ça que tu offres des fleurs à Conchita.

Elle n’avait jamais compris cette manie : un ou deux bouquets de temps en temps, d’accord, mais lui en donner à chaque fois, ça devenait du harcèlement ! C’était une femme, pas une chèvre ! Mais à présent, cette obsession s’expliquait.

- Je croyais que vous aviez décidé de reboiser le Sahara avec, mais en fait tu achètes son silence...pour qu’elle te laisse monter ici et me reluquer pendant que je m’habille...

Elle s’avança d’un pas vers lui.

- Sauf qu’aujourd’hui, sans le vouloir, tu as dû trop t’appuyer sur la porte, et elle s’est ouverte...c’est pour ça que tu as failli tomber en entrant...pauvre Edward...

S’accroupissant devant lui, elle tira doucement sur ses mains, pour le forcer à arrêter de se cacher.

- Mais ce n’est pas en guettant les gens à travers les trous de serrure que tu vas réussir à combler ton vide amoureux, mon petit chat...ce qu’il te faut c’est vaincre ta timidité...et te trouver une vraie femme que tu n'auras pas besoin d'espionner...

Sa voix n’était plus qu’un murmure attendri.

- Mais je ne t’en veux plus...je vais t’aider...ensemble on va bien réussir à te soigner...

Forcément, elle lui en voulait encore. Mais c'était son ami avant tout, et il avait manifestement grand besoin d'aide.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 10:12:32

- Oui je te crois.

La phrase sonnait la libération du supplicié. Il était sauvé. Enfin elle voyait la vérité : il était aussi blanc qu'un agneau, innocent, lavé de tout soupçon. Merlin soit loué. Sa seule faute avait été de laisser traîner ses yeux une fraction de seconde de trop. Mais hé, il était humain, et son amie semblait l'avoir compris et lui pardonnait. Il poussa un soupir de soulagement. Qui fut malheureusement prématurément coupé par la phrase suivante de l'impitoyable Mercedes. QUOI ? Le corps d'Edward se crispa à l'annonce de la sentence. Mais il n'était PAS un pervers ! Trop estomaqué pour réagir, il laissa la brune se lever et commencer à arpenter la chambre devant lui, étayant son hypothèse d'observations fumeuses. A chaque nouvelle phrase de son amie, le brun avait l'impression de recevoir un coup de couteau. C'était ainsi qu'elle osait l'imaginer ? L'Oubliator, toujours caché dans ses mains, avait les yeux écarquillés de stupeur.

Il aurait voulu noyer tous les mots de la jeune femme sous un bourdonnement sourd, ne pas y prêter attention, ne pas les entendre ! Mais bien au contraire, les mots le blessaient, et étaient trop nets et lui parvenaient bien trop clairement. Comment se dépêtrer de cette situation embarrassante ? Humiliante même ! Il sentait que ses joues étaient devenues plus rouges qu'elles ne l'avaient encore jamais été.
Lorsque Mercedes lui prit les mains, Edward, surpris, releva la tête et contempla... la tâche floue qui remplaçait le visage au traits qu'il savait ciselés de son amie. Encore un peu choqué que la brune puisse le considérer de la sorte, Mole ne réagit que lorsque la voix doucereuse de Mercedes lui proposa son aide.


- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH !


Pris de panique, le brun retira ses mains de celles de la jeune femme et recula précipitamment, tout pataud sur le grand lit, pour mettre de la distance entre lui et celle qui lui proposait une aide qu'il imaginait déjà douteuse. Complètement terrorisé, l'Oubliator était à présent acculé contre le mur, sans même remarquer qu'il piétinait la magnifique descente de lit en soie avec ses chaussures. Il fixait Mercedes avec des yeux ronds, la frousse le disputant à présent à la révolte.

- JE NE SUIS PAS UN PERVERS ! JE NE T'AI JAMAIS RELUQUEE ! ET JE N'AI PAS BESOIN D'AIDE !
cria-t-il d'une voix blanche.

Essouflé, l'employé du Ministère reprit d'une traite.


- Je n'ai jamais reluqué qui que ce soit, ni eu de pensées déplacées, si j'offre des fleurs à Conchita, c'est parce que je l'apprécie et qu'elle les mérite pour te supporter parfois, tu es magnifique mais tu es mon amie et il ne me viendrait jamais à l'idée de penser à mal à ton sujet, je n'ai certes pas de copine mais je le vis très bien ou presque, et je te signale que je côtoie plein d'autres femmes au travail, et en plus je suis vraiment entré dans ta chambre par accident, par ce que c'est Conchita qui m'y a pousséééééé... Hum.

Oups. Il avait vendu la mèche. Mais il avait vidé son sac. La colère était partie aussi vite qu'elle était venue, et Edward était à présent tout étonné de la violence de sa réaction. Il n'avait pour ainsi dire jamais élevé la voix, et cette grande première lui faisait un drôle d'effet. Il posa à nouveau son regard sur son amie qu'il devinait au milieu de la chambre.


- Excuse moi Mercy. Je n'aurais pas dû te crier dessus. Je... Je suis désolée. Ca ne se reproduira plus.

Le pauvre Edward était complètement perdu. Il avait été assailli de tant d'émotions fortes et contradictoires en si peu de temps, c'en était trop pour lui.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 10:56:57

Mercedes s’attendait à toutes les réactions possibles.

A ce qu’Edward fonde en larmes, en lui expliquant, entre deux sanglots, que ce fardeau lui pesait depuis trop longtemps, et qu’il était bien content de pouvoir enfin soulager sa souffrance. Et surtout de voir qu’elle ne lui en voulait pas.

Ou à ce qu’il se vexe, jouant la carte du mâle insulté dans son honneur, et qu’il lui réplique d’un ton piqué que sa vie amoureuse ne regardait que lui, merci bien, et que d’abord bien sûr que si j’ai des copines tu me prends pour qui je ne suis pas un bébé !

Ou à ce qu’il éclate de rire pour masquer sa gêne d’avoir été découvert, et qu’il lui tapote affectueusement la tête en lui disant qu’avec toute cette imagination elle ferait mieux d’écrire au lieu de raconter n’importe quoi.

Mais rien ne l’avait préparée à ce qui se passa quand Edward ouvrit la bouche.

Prise de court par le barrissement de mammouth blessé qu’il poussa, elle sursauta de stupeur quand il se mit à lui crier dessus, perdit l’équilibre, et tomba assise sur la moquette.

Jamais, au grand jamais, elle ne l’avait entendu brailler ainsi sur qui que ce soit. A plus forte raison sur elle. A chaque fois qu’elle le taquinait, il rougissait, balbutiait, tripotait ses lunettes, faisait tout ce que vous voudrez pour masquer son embarras, mais il n’avait jamais crié.
Ebahie, elle ne remarqua même pas qu’il massacrait sa descente de lit.

Autant dire qu’elle était littéralement sur le c*l, et ce au propre comme au figuré.

Pour autant, elle ne se démonta pas. Peut-être que la violence de sa réaction était égale à la honte que son secret lui causait, et à celle d’avoir été découvert.


- Tatata..., commença-t-elle quand il lui répéta qu’il était entré par accident, les coudes posés sur le rebord du lit, ça ne sert à rien de n...

Mais elle se tut brusquement, coupée par ce qu’il venait de marmonner.

- C’est Conchita qui quoi ?, demanda-t-elle d’une voix blanche.

Non...quand même pas...ça ne se pouvait pas...
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 12:57:06

Raté, c'était raté. Elle avait noté ce "petit" morceau de phrase. Edward pâlit. La tempête allait reprendre, alors même qu'il pensait enfin en voir le bout.

- Euh je... enfin.. je... Non tu as mal entendu... je...

Et voilà notre Oubliator à nouveau embarrassé. Que fallait-il faire maintenant ? La colère l'avait fait parler bien plus vite que sa raison ne l'y aurait autorisé - voilà entre autres pourquoi il se mettait rarement en boule - et il était maintenant bien ennuyé pour se rattraper. Fallait-il tout nier en bloc, au risque de se voir à nouveau accuser d'être le pire des goujats ? Et puis il le sentait bien au ton de son amie. Elle avait parfaitement compris ce qu'il avait dit. Et mentir n'arrangerait pas les choses. Le mal était fait. Sans compter qu'il détestait mentir. Il ne le faisait qu'en cas d'absolue nécessité. Mais n'était-ce pas là justement une belle situation de crise ?

Le brun poussa un soupir résigné. Il ne servait à rien de lutter, Mercedes aurait de toutes façons le fin mot de l'histoire, d'une manière ou d'une autre. Mais pouvait-il livrer Conchita si facilement à l'ire de sa maîtresse ? Ce serait cruel. Innocence candide, encore une fois. Edward était pire encore qu'un bisounours, couvrant à ses risques et périls celle qui, il en était persuadée, n'avait pas agi par méchanceté. L'histoire se forma bien vite dans son esprit.

- Je... Ecoute, les choses se sont déroulées si vite... Je euh... Je montais pour te voir, et Conchita m'accompagnait, nous discutions, comme d'habitude et euh... Elle m'a dit de patienter devant ta chambre le temps que tu finisses de te préparer et... tu connais ma maladresse n'est-ce pas ? En faisant un mouvement, j'ai heurté l'un des vases à côté de ta porte, tu sais, celui avec les petits motifs bleus. Du travail français, je crois...

Décrire les petits détails de la maison lui permettait de trouver la suite de son mensonge sans chercher ses mots, lui redonnaient contenance.

- Je l'ai heurté. Je n'ai pas fait exprès ! poursuivit-il. Conchita a plongé pour le rattraper, et elle m'a.. donné un coup de hanche au passage, ce qui m'a poussé contre la porte. Il prit une profonde inspiration. C'est là que je suis entré. Par accident. Et j'imagine que Conchita a dû prendre la poudre d'escampette, sachant bien ce qui allait se passer.

Le brun conclut en offrant un sourire navré à son amie. L'histoire ne transpirait pas vraiment la sincérité, mais Edward la trouvait crédible. Et si Mercedes ne gobait pas sa petite improvisation... Eh bien il ne pourrait plus rien pour Conchita.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 14:56:31

Oui ? Alors ? Qu’est-ce que Conchita venait faire là ?

Une lueur inquisitrice brillant soudain dans ses yeux, Mercedes se releva d’un bond.

L’espace d’un instant, un terrible soupçon l’envahit, doute renforcé par la soudaine pâleur d’Edward qui était devenu blanc comme une craie en entendant parler de Conchita. Se pouvait-il que cette espèce de dinde mal lunée ait quelque chose à voir là-dedans ? Que ce soit elle qui ait fait entrer Edward dans la chambre ?

En une seconde, pâlissant à son tour, Mercedes se remémora les innombrables et interminables monologues que lui infligeait Conchita depuis des années, et qui avaient tous pour thème principal "Cent bonnes raisons de se caser avec Edward".
Pour des raisons évidentes, elle n’avait jamais parlé à son ami de cette véritable campagne politique (un jour Conchita avait carrément écrit des tracts vantant les qualités d’Edward pour les coller un peu partout dans la maison), et malgré son acharnement, la petite femme de ménage s’était elle aussi montrée discrète en présence du principal intéressé. Jusqu’à présent en tout cas.

Et si Conchita avait décidé de passer à la vitesse supérieure ? Elle la connaissait, elle en était bien capable.

Mais quand même.

Certes, Conchita était obstinée : après tout, depuis qu’elle connaissait Edward, aucun des compagnons de Mercedes qu’elle avait rencontrés n’avait trouvé grâce à ses yeux (ça c’était bien pratique quand, après la rupture, certains revenaient la voir pour essayer de se remettre avec elle, et qu’à la place ils se prenaient une marmite de chili brûlant sur la tête).
Mais elle n’était pas maso. Elle savait bien ce qui l’attendait si elle osait jouer un tour pareil à sa patronne. Ou plutôt non, elle n’en savait rien. Et c’est justement cette ignorance totale qui rendait la réaction de Mercedes plus menaçante.

Pourtant, la jeune femme avait encore un doute.

Les yeux rivés sur Edward, elle l’écouta lui pondre l’histoire qu’il venait d’inventer, sentant tous les muscles de son corps se détendre au fil de ses paroles. Ce n’était donc que ça ?

Pour un peu, elle se serait écroulée de rire. Imaginer le pauvre Edward se prendre un coup de l’énorme derrière de Conchita était tout simplement tordant, et elle regrettait même de ne pas avoir assisté à la scène.
Normal qu’il ait atterri dans la chambre.
Et en fait, c’était même surprenant qu’il n’ait pas été pulvérisé contre le mur du fond.


- Et pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?, lui demanda-t-elle quand il se tut, riant déjà à moitié, tu attendais que je casse toute la maison ?

Le doute qu’il lui restait s’était complètement évaporé.
Elle connaissait suffisamment son ami pour savoir que, contrairement à elle, il ne mentait jamais. Un trait caractéristique un peu gênant, à l’époque de Poudlard, quand elle faisait des bêtises et qu’il était au courant. A chaque fois, elle savait que s’il était interrogé par les mauvaises personnes, il aurait bien du mal à raconter un bobard.

Se rappelant soudain qu’elle lui avait cassé ses lunettes, Mercedes prit sa baguette, posée sur sa table de chevet, et la pointa sur les malheureuses victimes de sa fureur pour les réparer.


- Voilà, claironna-t-elle, en les acciotant pour les lui rendre, un petit sourire d’excuse aux lèvres.

Mais alors qu’elle lui tendait les lunettes, cherchant déjà ce qu’elle pourrait faire pour se rattraper, un détail lui revint soudain en mémoire, et la vérité la frappa enfin avec la force d’un train.

Elle foudroya Edward du regard et retint son geste.


- C’est drôle que tu aies failli faire tomber ce vase, reprit-elle, vibrant à nouveau d’une colère froide, Hector l’a cassé, un peu avant son départ pour Poudlard, et comme de toute façon il ne me plaisait plus, j’ai décidé de le jeter...

Dire qu’elle avait gobé son histoire. Mais maintenant tout était clair. Les pièces du puzzle se réassemblèrent, et dans le bon sens cette fois.

- C’est Conchita qui t’a forcé à entrer dans la chambre, c’est ça ?

Ses doigts resserrèrent leur prise sur les lunettes, comme pour dire à Edward que s’il ne crachait pas très vite le morceau (et le bon morceau, cette fois), il n’aurait plus qu’à se trouver une canne et un chien.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 15:36:07

Un bref instant, il avait cru que ç'avait marché. Mais Edward était trop mauvais pour mentir. Ce n'était pas dans sa nature. Et puis avec tout ce qu'il venait d'endurer... Son incroyable mémoire avait dû avoir un petit raté.

Pourtant, à voir ainsi Mercedes se détendre, Edward croyait qu'il avait enfin réussi à apaiser l'ire de son amie. Que c'était enfin fini. Qu'ils allaient pouvoir terminer la matinée tranquillement, ou presque. Mais non. C'aurait été trop simple. Il avait fallu que le brun fasse une erreur. Et il avait fallu que Mercedes s'en rende compte juste au moment où l'Oubliator caressait enfin l'espoir de n'être plus aveugle. Lorsque le mot "vase" passa les lèvres de son ami, Edward comprit immédiatement. C'était fichu. Ses épaules s'affaissèrent. En plus de passer pour un gros pervers, il allait à présent passer pour un menteur. Ce qui, pour le coup, serait mérité. Cette matinée était une véritable catastrophe pour l'employé du Ministère.

A présent assis sur le rebord du lit, Ed' releva la tête vers son amie. A défaut de vraiment le voir, il savait qu'elle tenait ses lunettes en otage. Mais ce n'était pas vraiment cela qui le décida à enfin dire la vérité. C'était une question d'honnêteté. Vis à vis de Mercedes. Et de lui-même. Une fois de plus, le mensonge n'avait mené à rien.

Jouant avec les boutons de manchette de sa veste, Edward prit la parole d'une voix hésitante, comme un enfant pris en faute.


- Oui.

Ce simple mot lui avait brûlé les lèvres. Mais avant que la foudre ne se déchaîne, le brun essaya de placer une petite phrase :

- Mais je suis certain qu'elle ne voulait que notre bien !

"Notre bien". La réalité des intentions de la domestique frappa alors le jeune homme, qui se sentit devenir une fois de plus aussi rouge que le blason d'un certain Godric.

- Euh je... je.. mais pourquoi ... elle.. euh... Mais enfin !

Une fois de plus, Edward était complètement perdu et bredouillait des suites de mots incompréhensibles, tandis que son esprit tournait à plein et reconstituait tout le scénario. Il finit par se redresser et regarder à nouveau son amie (enfin viser la tache qui la représentait).

- Je suis désolé. je n'ai rien vu venir. Et je ne voulais pas qu'elle ait d'ennuis. Pardon de t'avoir menti.


Eh bien, qu'est-ce qu'il s'excusait aujourd'hui !
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyJeu 20 Aoû - 16:25:22

Voilà. Elle avait osé. Cette fois c’était trop.

- Je vais l’embrocher, dit simplement Mercedes, d’un ton aussi grave et lourd de menaces qu’un orage grondant à l’horizon.

Et après ça, elle l’enfermerait dans un carton qu’elle expédierait au Mexique.

Sans tergiverser plus longtemps, elle planta brutalement les lunettes d’Edward dans sa main et se dirigea, à grands pas furieux, vers la porte de sa chambre.
C’était une chose de la harceler jour et nuit pour la convaincre de faire les yeux doux à Edward, c’en était une autre de manigancer ce vaudeville grotesque qui leur avait fait frôler la catastrophe nucléaire.

Sa main s’apprêtant à tourner la poignée, elle se revit traiter Edward de tous les noms et se retourna brusquement pour lui faire face.

Tout ce qu’elle lui avait dit avant qu’il ne bondisse sur son lit aurait été justifié s’il avait vraiment été un pervers.
Mais là...il n’avait rien fait de mal...il avait même tenté l’impossible pour protéger Conchita d’une désintégration pourtant bien méritée...et elle lui avait dit toutes ces horreurs...ce n’était que de la méchanceté gratuite.


- Je...euh...

Le cœur gros, Mercedes se rapprocha du lit.

Et lui qui s’excusait encore, alors que c’était à elle de se traîner à ses pieds pour implorer son pardon ! Dire qu’elle l’avait accusé de la reluquer à travers la serrure, et ce depuis des années ! Qu’elle l’avait quasiment traité d’eunuque ! Et puis maintenant qu’elle y repensait, bien sûr qu’il voyait d’autres femmes que sa concierge !


- Arrête de t’excuser, lança-t-elle, un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu, en se rasseyant sur le lit.

C’est vrai ça ! Il n’arrêtait pas de lui demander pardon pour tout, ne se doutant pas que ses excuses répétées, à présent totalement injustifiées, ne faisaient qu’accabler son amie. Bientôt il s’excuserait pour le naufrage du Titanic.

Mortifiée, elle le revit, la tête cachée dans les mains, supportant sans rien dire toutes les infamies dont elle l’avait accusé, et devina, enfin, ce qu’il avait dû ressentir. Comment, pourquoi était-il resté là, sachant ce qu’il savait ?
A sa place, elle l’aurait envoyé balader, lui et son odieuse femme de ménage, et serait partie sans un regard en arrière.

Rongée de remords, elle leva sur lui un regard plein de honte, et fit alors ce que font tous les gens bien et honnêtes quand ils se retrouvent confrontés à leurs propres torts : elle rejeta la faute sur lui.


- Mais aussi, elle n’aurait pas fait ça si tu avais enfin une copine !

Elle voulait s’excuser, parole d’honneur ! Mais sa bouche, peu accoutumée à prononcer les mots fatidiques, ne l’entendait pas de cette oreille.

Prenant soudain conscience de sa bêtise, elle se mordit la lèvre.

S’il lui demandait où était le rapport (s’il ne l’avait pas éviscérée avant), elle ne saurait pas quoi répondre. Parce qu’elle ne pouvait pas lui annoncer comme ça que Conchita bataillait depuis des années pour qu’ils se mettent ensemble !
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyVen 21 Aoû - 9:49:06

Le bourreau avait annoncé la sentence. Ce serait l'embrochement. Edward allait tenter de calmer son amie et, une fois encore, de voler à la rescousse de Conchita, mais il fut coupé dans son élan par la remise tant espérée de ses lunettes. Tellement content de retrouver son intégrité, l'Oubliator ne laissa finalement pas les mots sortir de sa gorge, et en lieu et place d'une défense argumentée ("Je plaide la folie votre Honneur !"), il poussa un soupir de soulagement. Enfin il se sentait à nouveau entier. Moins vulnérable. Les verres glissèrent devant ses yeux au moment où Mercedes posait sa main sur la poignée de la porte. A peine la voyait-il à nouveau qu'elle se retournait vivement vers lui. Vu l'énervement de la brune causé par son aveu, Ed' ne put réprimer un petit sursaut : la situation était à peine moins tendue qu'auparavant et il s'attendait encore d'une seconde à l'autre à devoir esquiver une quelconque attaque aérienne. Une clé, un nécessaire à manucure, la seconde pantoufle, le vase de l'entrée qui en fait n'était plus là... Ce genre de choses. Mais rien ne vint.

A la place, ce fut une Mercedes toute autre qui lui fit face, au plus grand étonnement du binoclard. Elle était incroyable. Comment faisait-elle pour passer de la colère la plus froide, tendance relations diplomatiques Russo-américaines des années 50, à un air si.. dépité ? Son amie était vraiment une femme entière. Pas de concessions. Il ne savait pas trop ce qui allait se passer. Allait-elle s'excuser de l'avoir injustement accusé ? Venant de son amie, ce serait prétexte à déclarer la journée fête nationale. Non. Fidèle à elle-même, elle lui demanda d'arrêter de s'excuser. Enfin lui ordonna pour être plus précis. Mais Mole ne se formalisa pas pour le ton un peu sec de son amie. Il la retrouvait, petit à petit, et même si les mots en soi n'étaient pas des plus agréables eh bien... Ce n'était pas si mal de sentir que les choses reprenaient doucement leur cours.

La belle brune vint s'asseoir à ses côtés, et Edward fut désemparé du regard qu'elle posa sur lui. Mercedes, la grande, la fière, la flamboyante, était mortifiée. Sans ses lunettes, il l'aurait peut-être manqué. Mais là, il en était certain. Et c'était l'une des choses les plus étranges qui lui aient été donné de voir depuis des lustres. Et malgré toutes les insanités qu'elle lui avait assénées, Edward était pris d'un élan de compassion pour son amie. Il ne se souvenait pas avoir lu une telle détresse dans ses yeux depuis longtemps. Mais alors que notre Oubliator coeur d'artichaut recommençait à s'attendrir, tirant un trait sur leur dispute -dont il se sentait toujours un peu coupable au fond, bien qu'il n'y soit en réalité pour pas grand chose- Mercedes fit ce qu'elle savait faire de mieux : elle prit son ami à contrepied et, l'attaque étant certainement à ses yeux la meilleure des défenses, lui asséna une petite pique bien sentie dans les dents.

L'homme interrompit le geste de consolation qu'il avait amorcé et jeta un air incrédule à son amie.


- Euh... Quoi ?

Trop surpris par la tournure des évènements, Edward resta un instant interdit. Cette fois, c'était à Mercedes d'afficher la mine de la petite fille prise en faute...
Et puis, contre toute attente, Edward éclata de rire. Il ne savait pas vraiment pourquoi il riait. Pourquoi maintenant. Mais l'enchaînement d'évènements depuis qu'il était arrivé à la demeure des Brady ce matin était complètement incroyable, et il avait besoin d'évacuer toute la pression ressentie. Et leur dernier échange était si absurde que le rire lui avait inconsciemment offert une porte de sortie inespérée.

Le brun se laissa tomber en arrière sur le lit moelleux de son amie, rit quelques instants encore avant de se calmer. Il garda le silence un bref moment, laissant ses yeux errer sur le plafond orné de riches reliefs floraux en stuc.


- Mercedes. Je crois que toi comme moi, nous sommes irrécupérables. Et que nous ne sommes pas prêts de changer.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyVen 21 Aoû - 16:27:47

En voyant Edward éclater de rire comme un bossu, Mercedes se demanda sérieusement s’il n’avait pas complètement perdu la boule.

Elle l’avait bombardé de fruits en porcelaine et d’insultes, l’avait accusé d’être un dégénéré mental soudoyant sa femme de ménage pour pouvoir assouvir ses plus bas instincts, et, alors que la culpabilité de cette même femme de ménage (qui allait en prendre pour son grade, soit dit en passant) venait d’être prouvée, elle avait encore eu le culot de tout mettre sur le dos de son ami.

Et lui...ça le faisait rire ?

Peut-être que la chaussure qu’il s’était prise en pleine tête lui avait déréglé les neurones ?

A la fois amusée et intriguée (et aussi légèrement inquiète à l’idée d’avoir dégradé la santé mentale de son ami), Mercedes l’observa en secouant la tête. S’il y avait quelqu’un d’incroyable, dans cette pièce, c’était plutôt lui.

Comment pouvait-il encore être d’humeur à rire après tout ce qui venait de se passer ? Comment pouvait-il supporter de rester là avec elle, avec tout ce qu’elle lui avait dit ? En fait, et c’était loin d’être la première fois qu’elle se posait la question, comment faisait-il pour la supporter, elle ?
Avec un nouvel élan d’affection pour son ami, elle s’étendit à son tour à côté de lui.


- Des cas désespérés, oui, confirma-t-elle, et ça ne va pas en s’arrangeant.

Quoi qu’elle en dise quand on lui en faisait la remarque, Mercedes était bien consciente de ne pas être très facile à vivre.
D’ailleurs c’était bien simple : si elle n’avait pas eu sa famille et ses amis, si elle avait dû passer sa vie toute seule à se supporter elle-même, elle serait certainement devenue folle.

C’était peut-être pour ça qu’elle s’était retrouvée enceinte deux fois de suite sans le vouloir. La destinée, prise de pitié pour elle, et sachant bien qu’elle n’aurait jamais eu d’enfants si on lui avait demandé son avis, avait dû décider de lui en donner malgré elle pour qu’ils l’entourent.


- Je peux te demander quelque chose ?, demanda-t-elle au bout d’un moment, brisant le silence tranquille qui s’était installé dans la chambre.

Question purement rhétorique, bien sûr.

S’arrachant de la contemplation du plafond dans laquelle elle s’était plongée, elle se redressa sur un coude pour regarder Edward.


- Tu as bien dit que tu vivais bien ton célibat...ou...presque... ?

Ses yeux de chat se mirent à briller d’une lueur nouvelle. Mais pour la première fois depuis qu'il était arrivé, ce n'était pas de la colère, mais de l'excitation.

Elle savait comment se rattraper!
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyDim 23 Aoû - 23:13:17

Cela lui avait fait un bien fou. Le rire l'avait libéré, et avait complètement chassé toute la colère qui flottait encore dans la pièce quelques instants auparavant. Même Mercedes avait été complètement prise au dépourvu, et s'était également calmé. Elle était à présent étendue à côté d'Edward, les deux jeunes gens observant le plafond comme deux amis scruteraient un ciel d'été, couchés dans l'herbe, à la recherche des constellations.

"Des cas désespérés"... A nouveau la complicité qui les unissait refaisait surface, balayant enfin dans l'esprit de l'Oubliator tout ce qui avait pu être dit. Il n'était pas rancunier. Et à présent, il se sentait bien, là, aux côtés de son amie, tout malentendu étant levé. Et puis l'éviscération de Conchita ne semblait plus au programme, ce qui rendait aussi la situation moins tendue.
Ils étaient effectivement des cas désespérés. Chacun à sa manière, diamétralement opposée, mais l'un comme l'autre étant conscient de ses propres travers comme de ceux du vis à vis. Pour Edward, ce constat était à la fois amusant et affligeant. Il n'était pas un habitué de l'autodérision, mais en usait parfois avec justesse, et en l'occurrence, il y en avait bien besoin.

Le silence qui régnait dans la chambre faisait un bien fou au binoclard. Rester simplement là, en bonne compagnie, à reposer ses tympans après que le tonnerre ait grondé si puissamment, c'était appréciable. Mercedes finit par le briser pour lui demander si elle pouvait lui poser une question. Edward resta immobile et muet, sachant pertinemment que sa fantasque amie n'aurait pas besoin de son assentiment pour poursuivre. La brune se redressa et revint sur un tout petit mot qu'Ed avait craché dans son bref accès de colère. Enfer. Elle ne l'avait pas raté.

Pour autant, l'Oubliator s'étonna lui même en ne s'empourprant pas immédiatement. Oh, bien sûr, il sentit ses joues légèrement rôsir, on ne changeait pas sa nature profonde en une petite dispute, mais la quiétude qui régnait encore dans la chambre l'avait rendu si serein qu'il était bien moins embarrassé qu'il ne l'aurait été en temps normal. Les yeux toujours rivés sur le plafond -quelle magnifique corne d'abondance ici ma mie... Quelle finesse du détail... hum- Edward répondit d'une voix un peu rauque :


- C'est à dire... euh. Vois-tu, ma mère aimerait vraiment que je trouve quelqu'un de durable et... Ce n'est pas possible, j'ai bien trop de travail pour ça.

Sans compter l'Ordre, son mémoire et tout le reste. Il n'avait décemment pas le temps de se consacrer à la recherche d'une petite amie. Et puis sa timidité maladive avait presque réussi à le convaincre qu'il ne s'en portait pas plus mal, que le rat de bibliothèque qu'il était serait bien plus tranquille avec ses chers manuscrits qu'avec une compagne qui ne comprendrait pas forcément ses aspirations. Mais au fond de lui, Mole sentait bien que ce manque lui pesait tout de même. Et à chaque nouvel assaut de sa chère et tendre génitrice, cette petite part de lui se rappelait à son bon souvenir, habillement dissimulée sous un masque d'exaspération bon enfant en réponse à l'insistance maternelle.

Mole poussa un profond soupir.


- Je te mentirais si je te disais que je n'ai jamais eu envie de trouver quelqu'un. Mais c'est trop compliqué. Et puis tu vois bien comment je suis...


Pas un pervers, ça, il espérait que c'était enterriné. Mais Mole était lucide. Il savait qu'il n'était ni un Apollon, ni le batteur musclé d'une équipe de quidditch de renom, qu'il n'avait pas suffisamment d'assurance pour déclamer un poème à l'être convoité ou tout simplement l'inviter au cinéma. Il en tait conscient. Il avait un véritable problème avec la gente féminine. Il devenait bien vite couleur tomate, bégayait et perdait tous ses moyens lorsqu'il croisait une jeune demoiselle. Alors quelle fille pourrait bien vouloir d'un tel intello, doublé d'un monsieur catastrophe ?
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyLun 24 Aoû - 8:59:12

Même se doutant pertinemment de ce qu’Edward allait lui répondre, Mercedes ne l’en écouta pas moins attentivement, et ne fut pas surprise d’entendre résonner la chanson habituelle.

Et que j’ai trop de travail, et que je suis trop timide, et que je n’ai pas le temps pour ça, et que c'est trop compliqué d’abord, et que je suis trop ci, et que je suis trop mi...

Mercedes fronça les sourcils et retint un soupir d’exaspération.

Même si ça n’avait rien à voir avec un quelconque voyeurisme (ce dont elle était grandement soulagée d’ailleurs, elle ne savait pas comment elle aurait pu rester son amie sans lui vomir dessus s’il avait vraiment été un pervers), il était évident qu’Edward avait un gros problème.
Qui ne tenait pas à une quelconque obsession de voir les autres dans leur intimité, mais plutôt à sa façon de se voir lui-même.


- Justement, je vois bien comment tu es, répondit-elle sans cesser de le scruter, non mais franchement Ed...

Elle leva les yeux au ciel.

Alors oui, il n’était pas une gravure de mode, et oui, ce n’était pas un champion d’haltérophilie, et oui, il était rare qu’il entre dans une pièce sans casser quelque chose sur son passage, et oui, il perdait tous ses moyens en face d’une jolie fille...et alors ???

Trop occupé à complexer sur des broutilles, Edward était à des années-lumière de se rendre compte que c’était justement ces détails qui faisaient de lui un homme bien plus intéressant qu’un quelconque bellâtre tout en muscles. S’il pouvait se douter du nombre de filles qu’il avait fait craquer, à Poudlard ! Mais évidemment, il n’en avait jamais rien su.

Elles étaient trop timides elles-mêmes, ou leurs petits amis légitimes étaient, eux, assez costauds pour aller lui botter le train, ou elles ne voulaient pas qu’on sache qu’elles étaient amoureuses d’un petit rat de bibliothèque, ou que sais-je encore ? Quand il s’agit d’aller ouvrir son cœur au garçon qui lui plaît, une fille est capable de déployer des trésors d’ingéniosité pour trouver des excuses de ne pas le faire.

Obnubilé par ses défauts, Edward avait l’air de ne pas voir l’une de ses principales qualités : il était hilarant. Et elle n’était pas partie vérifier chez tout le monde, mais il lui semblait bien que beaucoup de femmes aimaient qu’on les fasse rire. Et quand on dit faire rire, ce n’est pas en portant un bonnet à clochettes et en faisant des cabrioles partout hein !
Parce qu’Edward n’avait rien d’un bouffon. Leurs longues années d’études le lui avaient prouvé, c’était un homme brillant. Et on ne travaillait pas comme Oubliator au Ministère si on avait du purin dans la tête.
Et même s’il n’avait jamais, à sa connaissance, gagné de concours de beauté, il était loin d’être laid. Edward était mignon, adorable, tout simplement à croquer. Surtout quand il devenait rouge comme une pivoine et perdait tous ses moyens. Pourquoi croyait-il qu’elle passait son temps à le titiller ?
Et puis bon sang, il ne mentait jamais ! Est-ce qu’il savait seulement combien de femmes paieraient pour pouvoir ne serait-ce qu’apercevoir un homme qui ne mentait jamais ??? C’était presque la huitième merveille du monde !


- Si tu savais..., soupira-t-elle enfin.

Mais elle ne pouvait rien lui dire de tout cela, bien sûr.

D’abord parce que bizarrement, les gens ont moins tendance à croire les compliments quand ils viennent de leurs amis. Ils doivent penser qu’ils ne leurs disent ça que pour leur faire plaisir, et ne pas les blesser. Mais pour Mercedes, c’était complètement idiot. Si ce n’est pas ton amie qui te dit que oui, effectivement, cette robe te boudine, et que tu as l’air d’un Magicobus volé avec tout ce maquillage, alors qui te le dira ? Justement parce que c’est ton ami, il préfèrera te vexer pour t’éviter de te payer la honte de ta vie.

Mais de toute façon, même si elle avait été une passante dans la rue lui faisant un compliment, Edward ne la croirait pas. En fait, même si la reine d’Angleterre elle-même descendait de son trône pour lui démontrer par a+b qu’il était un homme génial que n’importe quelle femme serait heureuse d’avoir pour compagnon, il n’y croirait sûrement pas.

Parce que son vrai problème, c’était l’image qu’il avait de lui.

Il était plus que temps qu’il retrouve confiance en lui !

Se redressant avec énergie, Mercedes se rassit sur le lit, la tête pleine de projets.


- Bon, Ed, ça suffit, il est temps que tu changes l’image que tu as de toi. Laisser un homme comme toi se faire moine, c’est donner de la pâtée aux cochons.

Elle se retourna pour le regarder en face.

- Tu vas me dire précisément ce qui ne te plaît pas chez toi, ce qui fait que tu te prends pour un nul indigne de se trouver quelqu’un, et on va s’en débarrasser.

Et à voir le regard enflammé qu’elle lui lançait, il ne fallait même pas envisager l’éventualité d’un possible refus.
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MessageSujet: Re: Pretty young man, walking down the streeeeet (PV)   Pretty young man, walking down the streeeeet (PV) EmptyMer 26 Aoû - 21:48:00

Le profond soupir de son ami tendit quelque peu le brun. L'avait-il ennuyée, avec ses états d'âme ? Mole interrompit enfin sa contemplation du plafond pour pencher la tête vers son amie, toujours allongée à ses côtés, n'imaginant pas une seule seconde d'ailleurs, que bien des hommes tueraient pour être à sa place en cet instant, allongé sur un lit gigantesque, couvert de douce soie, avec une sublime créature à ses côtés. Mais Edward n'était pas comme ça. L'Aphrodite en question était son amie, et si sa courte tenue l'avait quelque peu pris au dépourvu quelques instants auparavant, il fallait bien admettre qu'à présent, la délicieuse créature était redevenue à ses yeux son amie Mercedes, et on ne reluquait pas ses amies, n'est-ce pas ? Là où un autre aurait dévoré des yeux la brune, Edward, lui, avait innocemment préféré les moulures du plafond, et c'était véritablement inquiet qu'il se retournait vers miss Brady.

Mercedes semblait songeuse, et Ed' se demandait bien ce qu'il avait encore pu dire pour la plonger dans une telle perplexité. En attendant, après la tornade qui avait ravagé la chambre, ce calme était pour le moins déconcertant. Mais bien vite, l'énergie de la jeune femme reprit le dessus. Elle se redressa vivement, faisant sursauter Edward qui ne s'y attendait pas. Et puis elle lui asséna des mots dont il ne comprit pas la pleine signification... Moine ? Cochons ? Le binoclard se redressa sur un coude.


- Mais qu'est-ce que tu racontes, Mercy ?


Le temps d'articuler ces quelques mots, les connexions s'étaient faites dans son esprit, et ce fut avec une mine catastrophée que l'Oubliator accueillit l'affirmation de son amie. Elle allait le prendre en main. Et avec un tel chaperon, Merlin seul savait dans quels draps -fussent-ils de soie- il allait se fourrer. Se redressant cette fois, complètement, Ed' fit de petits gestes de dénégations avec ses mains, option "non merci c'est très gentil mais je ne peux pas accepter".

- Euh, non mais Mercy, euh, je... Je vais bien hein. Pas besoin de te soucier de ça et...

Edward s'interrompit à nouveau comme un garçonnet sermonné. Le regard de Mercedes ne souffrait aucune résistance. Le brun poussa un gémissement.

- Mercyyyy... Tu ne peux pas me faire ça... Ce n'est pas dans ma nature... Je...

Sans que la jeune femme n'eut quoi que ce soit à dire, l'employé du Ministère rendit les armes dans un soupir. Il la connaissait trop bien pour espérer la faire changer d'avis. Une fois de plus, c'était elle qui gagnait la partie.

- Mercedes, un jour tu me le payeras,
souffla-t-il sans animosité aucune.

Au désespoir, Edward se voyait déjà déguisé de moult manières, plus ridicules les unes que les autres. Son esprit affolé lui faisait entrevoir des flashs. Tutu rose. Ensemble de cowboy. Costume de dandy. Robe de Sorcier mauve sombre. Bad boy. Tenue cuir. Uniforme marin. Sa vaste culture était pour l'occasion un mauvais facteur : il connaissait beaucoup de tenues vestimentaires, tant sorcières que moldues et se voir dans chacune d'entre elles le rendait malade.
Levant les yeux au ciel, le brun secoua la tête pour chasser ces visions d'horreur. Le mieux était d'en finir le plus vite possible.


- Bon. D'accord. On commence par quoi,
marmonna-t-il de mauvaise grâce.C'est que c'est toi, la spécialiste. Moi je ne suis qu'un humble petit Oubliator coincé...
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