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 Douche écossaise (Pv Clarisse)
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MessageSujet: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyDim 16 Aoû - 18:32:27

Fin Septembre, hum ça sentait l'automne ! Le vent, c'était chiant et toute la pluie et le mauvais temps, prise de tête pour s'habiller... C'était la période où Edwin aimait enfiler sa veste carrelée à capuche grise (Cf avatar huhu) qui lui permettait d'abriter sa jolie frimousse dans le cas d'une éventuelle averse. En cette période, il n'y avait rien d'intéressant si ce n'est l'approche de l'hiver et des principales fêtes qui faisaient bouger Poudlard chaque année, à savoir Noël et son bal de fin d'année bien sûr ! Il n'avait même pas encore penser à la cavalière qu'il choisirait, boh il avait largement le temps encore... Mais les demandes allaient fuser, c'était sûr. S'il ne se trompait pas, sa dernière cavalière en date était Sally. Adorable d'ailleurs. Mais pas autant que Wendy. Et que dire de Scarlett...

Voila ce à quoi Edwin pensait en se rendant dans un coin isolé du parc, une brochure de la gazette du sorcier à la main. S'il était là pourtant, c'était pour une bonne raison malgré son air de parfait touriste. Le jeune homme avait en effet demandé à Clarisse, par l'intermédiaire d'une de ses camarades de la maison de l'Aigle, de le rejoindre dans le Parc pour avoir une discussion sérieuse autour de cette guerre froide qu'ils se livraient depuis le début de l'année, et ce fameux cours de la vipère Carrow qui avait dérapé... Mais le naturel revenant vite au galop, il avait bien envie de monter un plan quelconque pour emmerder la Serdaigle encore plus... Enfin elle risquait de lui arracher la tête pour la jeter dans le Lac la connaissant mais ça aurait pu être amusant... Au moins il ne l'aurait pas fait venir pour rien.

A vrai dire, sa cousine préférée lui manquait, en ce moment. Le fait qu'ils ne s'adressent plus la parole l'avait juste un peu emmerder au début, mais là il ressentait vraiment le besoin de lui reparler, de s'expliquer pour repartir sur de bonnes bases peut-être, même si vu comment Edwin était remonté, ça n'allait pas être simple. Au fond, il l'aimait énormément, elle était la personne qui comptait le plus à Poudlard après Dora et Bella, sa petite chieuse comme il aimait l'appeller souvent, et il ne pensait pas que ça allait lui manquer tant que ça de pouvoir la taquiner pendant les cours, et même en dehors. Mais il n'arrivait pas à oublier sa réaction débile et le froid qu'elle avait jeté entre eux pour de simples mots qu'il n'avait pas pensé. Malgré le masque de bonne humeur qu'il portait en permanence, il avait été beaucoup touché par la mort de son oncle Guérin.

Une des autres raisons qui l'avait poussé à vouloir parler avec Clarisse était la famille donc... Edwin n'avait plus de nouvelles de sa tante Océane et il voulait savoir si tout se passait bien chez les McBrien en Ecosse. Ils avaient tous été si proches par le passé que parfois un sentiment de nostalgie envahissait le Gryffon... Mais cette époque était définitivement révolue, il est vrai que la mort de Guérin avait bouleversé la famille McBrien/Echeberry. Le pas nonchalant du jeune homme le conduisit sous un arbre alors qu'une pluie fine tombait sur le Parc.


[Voila pour ma tite cousine ^^
Au fait, dans mes récents rp j'ai mentionner que la mère de Edwin était moldue, mais en relisant l'histoire de la famille (c'est rare lol) j'ai vu que Shanon était en fait une sorcière pure... Donc j'ai rectifié les quelques erreurs, voila :) Bises]
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyDim 16 Aoû - 21:12:52

Le début de l’année avait été plus qu’agité pour Clarisse. Entre le retour de Sayannel en tant que bibliothécaire, événement très appréciable, le retour de Lynn une des meilleures amies de l’aiglonne, autre événement appréciable et sa dispute avec Edwin, les inter-cours n’avaient pas été de tout repos. En effet l’Ecossaise était en froid avec le métis depuis le premier cours d’étude des moldus avec le crapaud Carrow, l’abominable femme du premier étage, parce qu’il avait tenu des propos déplacés sur la pureté du sang, allant même jusqu’à soutenir publiquement le Seigneur des Ténèbres et à dénigrer les nés moldus. C’était totalement inconcevable et la cinquième année avait du se retenir de ne pas lui jeter un impardonnable devant tout le monde. Depuis ce jour, la jeune fille avait pris le parti de l’ignorer. Non pire, de la rayer de sa vie et de faire comme s’il n’existait pas et n’avait même jamais existé. C’était beaucoup plus simple ainsi même s’il lui était difficile d’oublier ces paroles. Des mots qui avaient rouvert une plaie dans son cœur et lui avaient rappelé l’assassinat de son père, un né moldu.

Enfin toujours était-il que le septième année n’avait fait aucune tentative d’approche ou d’explication, ce qui arrangeait bien la Serdaigle. Elle n’avait pas envie de lui parler et encore moins de l’entendre se justifier. Et puis ça lui faisait des vacances tiens ! Au moins pendant ce temps il cessait de l’importuner à chaque tournant de couloir, de surgir d’on ne savait où pour lui faire peur, l’attraper par la taille et lui ébouriffer les cheveux. Elle avait toujours détesté ça. Et encore le pire c’était probablement ses remarques soit disant taquines mais qu’elle ne supportait pas. C’était bien connu, le moineau n’avait pas d’humour et préférait la compagnie du silence à celle trop bruyante de son cousin irlandais. Bref elle l’avait presque oublié quand une fille qu’elle connaissait à peine l’avait accostée dans la salle commune pour lui dire que le grand et bel Edwin voulait lui parler le lendemain après-midi au parc. La fille, une blondasse, l’avait regardé d’un drôle d’air, genre elle avait beaucoup de chance d’avoir un rendez-vous avec le beau gosse de Gryffondor. Pff… quelle idiote. Elle s’en passerait bien elle de son rendez-vous tiens !

L’adolescente avait passé une matinée détestable rien qu’à l’idée de voir cet ignoble bonhomme. Elle maugréait toute seule dans une barbe inexistante depuis son réveil et quiconque avait l’audace de se trouver sur son chemin en prenait pour son grade. Un nombre assez incalculable de premières et deuxièmes années la regardaient bizarrement, à moitié comme s’ils en avaient peur, à moitié comme s’ils la trouvaient cinglée. En même temps, ce n’était pas le moment de lui casser les pieds. Si en général elle se contenait très bien, il y avait des fois où la goutte faisait déborder le vase. Comme ce jour-là.
A midi elle déjeuna à peine, trop énervée. C’était vraiment stupide de se mettre dans un état pareil juste à cause de quelqu’un qui n’existait même pas, pas vrai ?! Oui vraiment. Elle quitta la table à la moitié du repas et couru prendre l’air à la tour d’astronomie. Cet endroit lui communiquait toujours son calme et sa tranquillité. Elle y resta un moment, assise en équilibre sur la balustrade, comme souvent. Elle se fichait de la pluie qui peu à peu trempait ses vêtements et faisait coller ses cheveux contre la peau blanche de son visage. Au contraire, le liquide froid l’apaisa progressivement.

Là, elle pouvait réfléchir sans être dérangée et elle devait bien avouer que même si son cousin l’énervait souvent pour des broutilles, elle l’appréciait, et sa trahison lui avait fait beaucoup de peine. Mais ça bien sûr elle n’avait pas voulu se l’avouer jusqu’à cet instant. La pluie s’était calmée depuis son arrivée, bien sûr un fois qu’elle était bien mouillée. Mais elle s’en fichait. La pluie avait totalement cessé à présent mais la jeune fille ne bougea pas. Du moins pas dans l’immédiat. Elle finit pourtant par se décider à rejoindre la tour des héritiers de Rowena pour se changer. Elle enfila des vêtements propres et secs sans même regarder ce qu’elle mettait, pris sa cape et sa besace au passage. Ses cheveux étaient emmêlés et encore un peu humides, mais elle était prête à affronter Ed’.

Clarisse descendit d’un bon pas et traversa le parc en fouillant de son regard perçant les moindres recoins à la recherche de la silhouette familière. Finalement elle dénicha le garçon après de bonnes minutes d’observation, calé sous un arbre, un magasine ouvert sur les genoux. Elle s’approcha doucement mais s’arrêta à quelques mètres, par mesure de précaution. Avec lui il valait mieux se méfier, il n’était jamais en retard lorsqu’il s’agissait de faire des farces. Comme ça on savait de qui tenaient Lilian et les jumelles…


_ Tu voulais me parler ?

Posture, regard et ton neutre.
Rien à ajouter.
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyDim 16 Aoû - 22:47:31

Alors qu'il attendait sa cousine qui semblait ne pas se presser pour venir à son petit rendez-vous familial , Edwin épluchait la gazette du sorcier à la recherche de potins bien saillants... Mais comme on pouvait s'y attendre en ces temps troublés, la majorité de la revue tournait autour de la guerre que se livraient les sorciers et des nouvelles lois promulguées par le Ministère dans le cadre de la "purification" du monde magique. On avait pas idée de sortir pareilles conneries... Un article en particulier attira l'attention du Gryffondor : "Tout couple sorcier, marié ou en union libre, pouvant prouver la présence dans son ascendance d'au moins six grands-parents sorciers, se verra attribuer une prime de cinquante Gallions pour toute naissance déclarée. La prime sera portée à cent vingt Gallions en cas de naissance de jumeaux." ...

Edwin relut plusieurs fois l'article, puis ceux qui suivaient, un peu dans le même genre d'ailleurs... Non mais bon sang, où allait-on ? Toucher des primes pour la pureté de son sang, qui au Ministère était assez con pour rédiger de telles lois ? Des ignominies pareilles ne pouvaient résulter que d'un retournement de veste total de la part du gouvernement et des institutions. Mais ce n'était pas une surprise, finalement, le Ministère avait toujours joué un double jeu, torturé par le choix du bien ou de la facilité, se montrant parfois hostile envers des gens incroyablement bons comme Dumbledore. Pff, cette atmosphère le répugnait...

Clarisse se décida enfin à pointer le bout de son petit nez boudeur. Et bien, apparemment il n'avait pas été le seul à passer un début de journée assez désagréable ! A peine avait-elle ouvert la bouche qu'il avait pu sentir le ton neutre et déplaisant de sa cousine qui allait irrémédiablement se prendre un sort en pleine tête si elle ne se calmait pas. Ca pouvait paraître étrange à tous ceux qui les voyaient ainsi cote à cote, mais Edwin ne semblait pas particulièrement intimidé par le comportement de la Serdaigle, loin de là en fait. Elle semblait particulièrement énervée et faisait peur à tout le monde ? Lui sa semblait plus l'amuser qu'autre chose...


"- Non non, je voulais juste qu'on prenne un thé ensemble..."lui répondit-il avec ironie, trouvant sa question ridicule.


Malgré les apparences, il adorait Clarisse, beaucoup plus que tous les cancrelats qui peuplait le château -enfin il ne faisait pas parti de sa bande mais Clarisse était quand même une de celles dont il se souciait le plus... enfin, se soucier chez Edwin, c'était surtout faire chier vous l'aurez compris-. Mais sa cousine lui paraissait si agressive par moment, dans son indifférence et sa froideur, bien plus que lui-même si ça ne le gênait pas particulièrement. Avoir des envies de meurtre était assez normal mais Clarisse était quand même quelqu'un à part dans le sens ou elle, vis-a-vis de Edwin, c'était plutôt de ne pas en avoir qui était rare... enfin.. Il n'avait pourtant jamais dépassé les limites avec elle... Mais ça risquait d'arriver si elle continuait à bouder méchamment.


"- Tu te demandes pourquoi je t'ai fait venir ? Moi j'ai juste une question à te poser : A quoi tu joues, Clarisse ? Tu m'ignores, moi ?! Moi qui ait toujours été là pour toi, qui t'ait toujours soutenu dans les moments difficiles, qui t'ait toujours donner une épaule sur laquelle te reposer, et une oreille dans laquelle te confier... C'est comme ça que tu me remercies ? Tu n'as jamais été démonstrative avec moi, c'est clair, mais laisse-moi te dire une bonne chose : Tu peux me reprocher d'agir ainsi avec toi, sache qu'au fond, je le faisais aussi pour te protéger. Te protéger de tous ces vicelards qui auraient pu t'approcher et te faire du mal. Car tu es vulnérable, et ne me dis pas le contraire... Cette année plus que jamais..." lui dit-il en lui montrant d'un geste de la tête la page ouverte de la gazette montrant l'article dans lequel les lois anti-moldus apparaissaient. Il reprit sa respiration, calmement, lui faisant un bref geste de la main pour lui indiquer qu'il n'avait pas encore terminer sa petite tirade.

"- D'autre part, j'ai vraiment l'impression que t'as changé depuis les vacances d'été. Tu agis avec nous comme avec de parfaits inconnus. Je peux comprendre après ce qu'il s'est passé. Mais cesse d'être égoïste et de ne penser qu'à toi ! J'ai aussi versé des larmes à la mort de Guérin. Quant à Bella et Dora, jt'en parle même pas."conclut-il en la fixant droit dans les yeux, crevant l'abcès de la mort du père de Clarisse survenue quelques mois auparavant.

Le ton était donné. L'heure était aux explications. Le Gryffon était à la fois déçu et soulagé. Déçu de n'avoir jamais été que le cousin "casse-bonbon" de service pour Clarisse, soulagé de lui avoir enfin fait comprendre et de lui avoir dit tout ce qu'il avait sur le coeur.


"- Pour finir, car il m'arrive de reconnaitre mes torts et de ne pas toujours me foutre de tout, je suis désolé pour mes propos de l'autre jour qui étaient, j'avoue, complètement déplacés."
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyLun 17 Aoû - 9:26:04

[hj] Désolée c'est ... hum... bizarre ^^ [/hj]


Le métis prit tout son temps avant de lui répondre, visiblement très absorbé par sa lecture, des articles débiles concernant des mesures tout aussi idiotes prises par le ministère à l’encontre des sorciers.

"- Non non, je voulais juste qu'on prenne un thé ensemble..."

Aha. Vraiment très drôle. Ce type ne perdrait jamais son sens surdéveloppé de euh… l’humour ? L’ironie ? Enervement ? Peut être les trois ensemble, enfin surtout le dernier. Clarisse ne leva même pas les yeux au ciel en signe d’agacement et se contenta d’attendre que mOnsieur ne daigne s’adresser à elle sérieusement. A supposer évidemment qu’il connaissait la signification de ce mot ce qui était loin d’être sûr. Enfin passons.
Edwin se lança dans une tirade, la plus longue de toute sa vie dans laquelle il accusa sans ménagement l’Ecossaise. Bah dis ! Il était pas gonflé du tout celui-là. Rien ne lui faisait peur ou quoi ? C’est qui qui avait eu un comportement vraiment détestable en cours d’étude des moldus ? Qui avait dénigré publiquement sa propre famille pour apporter son soutient verbal au Seigneur des Ténèbres ? Pas elle, ça c’était sûr. Par contre on ne pouvait pas en dire autant de lui. Hum. S’il croyait que pour s’en tirer il suffisait de remettre toutes les fautes sur ses frêles épaules, il se trompait lourdement. La rousse n’allait pas le laisser s’en tirer à si bon compte. Elle n’était pas venue assister à son propre procès à ce qu’elle sache !
Elle attendit donc patiemment que le garçon finisse son beau discours et nota au passage qu’il avait remarqué son changement. Bah pas trop tôt ! Elle ne lui en expliquerait pas les raisons, du moins pas entièrement mais ça faisait tout de même plaisir qu’il ait remarqué ce léger détail
.

« Très bien. Premièrement je n’ai jamais eu besoin de ta soit disant épaule et encore moins de ton oreille complaisante. Et tu t’attends à quoi ? Que je t’offre un bouquet de fleurs pour te remercier d’être là et de me pourrir la vie dès que tu me croises dans un couloir ? Je n’ai pas besoin d’un chaperon. Je sais que tu crois que je suis faible mais ce n’est pas le cas. Je suis bien plus forte et à même de me défendre que tu peux le croire et que n’importe qui ici peut le soupçonner. »

Oui alors là elle déraillait un peu notre cinquième année. Parce qu’il ne lui pourrissait pas autant que ça la vie et qu’elle appréciait au fond d’elle que quelqu’un s’intéresse un peu à sa personne et ensuite parce qu’une personne à Poudlard avait idée de ses capacités contrairement à ce qu’elle venait d’affirmer. Sayannel. Grâce à qui elle avait pu tenter de devenir animagus au nez et à la barbe de tout le monde. Leur petit secret à tous les deux et qu’elle n’avait pas envie de partager et encore moins avec l’Irlandais. Son ton était resté froid et distant, comme elle savait si bien le faire. Inutile de s’emporter n’est-ce pas ?! Pas pour si peu. Pas pour lui.

« Je suis contente que tu aies enfin compris que je n’étais pas comme vous. Tu as quand même mis quinze ans pour ça. Je suis différente c’est vrai, mais je t’interdis de me traiter d’égoïste. Ce n’est pas parce que je ne prends pas part aux séances de nostalgie devant le feu l’album photo sur les genoux et les larmes au coin des yeux que je suis insensible. Je n’ai jamais supporté les démonstrations effusives, je déteste ça tu ne peux sans doute pas comprendre mais tu ne peux pas m’en vouloir pour ça. Vos farces ne m’ont jamais fait rire, je n’ai jamais participé à vos jeux. Tu crois que ça me fait plaisir ? Tu crois que je n’aurais pas préféré m’amuser avec vous plutôt que simplement vous regarder perchée quelque part ? Seulement quand j’étais mêlée à vos jeux soit c’était moi la victime de vos farces soit ça ennuyait tout le monde et moi la première. Alors je ne crois pas que préférer vous voir heureux sans moi soit particulièrement égoïste. »

Elle s’interrompit un instant pour reprendre son souffle. L’aiglonne avait commencé à s’enflammer vers le milieu de sa tirade. Comment osait-il la traiter d’égoïste ? Il ne savait rien ! Il n’avait simplement pas le droit !
Clarisse ferma les yeux. Il l’avait poussée à faire exactement ce qu’elle ne voulait pas faire c’est à dire se livrer. Mais aussi. Ce qu’il disait était intolérable. L’adolescente n’avait jamais permis aux autres de voir ce qu’elle ressentait vraiment par rapport aux évènements. Il faut dire que pour eux s’exprimer et lier des amitiés avait dès le début été aussi facile que de claquer des doigts, alors que pour elle… Elle avait été un peu jalouse au départ, pourquoi pas elle ?! Mais la cinquième année s’était rendu compte que la jalouse ne servait à rien. Elle les aimait trop pour les détester. Alors elle avait pris le parti des les regarder plutôt que de participer et de vivre sa vie de son côté. C’était beaucoup mieux ainsi et pour tout le monde. Elle ouvrit les yeux, un peu calmée et s’approcha de quelques pas, dominant pour une fois le septième année de toute sa hauteur… ou presque.


« Je crois qu’on s’égare. Je ne suis pas venue pour que tu me fasses mon procès. Je sais ce que j’ai fait et pourquoi je n’ai rien à me reprocher si ça ne te plait pas tant pis. Toi par contre … comment peux-tu affirmer avoir été triste à la mort de Guérin et en même temps ou plutôt au premier cours avec Carrow affirmer soutenir le Seigneur des Ténèbres ? Je ne te croyais vraiment pas comme ça… »

Si sa voix n’avait pas vacillé, ses yeux quant à eux exprimaient sa rancœur et sa déception. Son regard glacial croisa celui de son aîné. Elle ne cilla pas et le soutint même avec intensité. S’il fallait le rayer définitivement de sa vie après leur discussion, elle était prête à le faire même si elle en serait terriblement malheureuse. Mais il y a des choses que l’on ne peut pas accepter…
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyLun 17 Aoû - 19:57:27

La gazette à la main, le regard levé et les sourcils haussés vers Clarisse, Edwin attendit sa réponse qui ne tarda pas vraiment, toujours dans ce ton froid et distant qui lui donnait une folle envie de la prendre par les épaules pour la secouer ou de la jeter dans le Lac pour la faire réagir de façon plus vivace ! Vraiment, n'avait-elle aucune estime pour lui ? C'était vraiment désolant, son petit caractère de merde commençait à sérieusement lui taper sur le système, lui qui s'était livré comme jamais deux secondes avant, qui avait parlé avec sincérité, elle osait lui parler mal, lui cracher son venin minable. Elle le considérait comme un chaperon, mais elle avait le gabarit du chaperon rouge.

"- Toi, te défendre ? Tu sais à peine tenir une baguette."dit-il alors avec un sourire narquois tout en froissant le journal qu'il tenait en une boulette avant de la jeter sur la tête de la rousse. Il aurait également bien voulu lui jeter un sort en cet instant pour lui prouver qu'elle ne valait rien et que son auto-suffisance ne la sauverait pas d'une agression physique. Le charmeur de Gryffondor n'avait pas l'air bien dangereux et bien des gens se laissait avoir par ce détail et pourtant, il faisait partit des pires...

Elle n'avait jamais été démonstrative, ça c'était évident et ça n'avait jamais géné Edwin. Elle n'avait jamais vraiment participer à leur vie, toujours dans son coin, certes, mais elle voulait lui faire croire qu'elle avait souffert de cette situation ! Oh, et elle voulait peut-être qu'il la plaigne ? Il lui suffisait d'ouvrir sa gueule un peu, de dire ce qu'elle pensait au lieu de jouer solo la plupart du temps. On ne lui demandait pas de participer à toutes les réunions familiales et de sourire bêtement devant des albums photos d'enfance, lui-même ça le saoulait plus qu'autre chose. Mais au moins montrer un peu d'affection pour les Echeberry présents à Poudlard, avec qui elle avait partagé tant de choses. Elle préferait les voir heureux sans elle ? Qu'est-ce qu'il fallait pas entendre...


"- Il suffisait de t'imposer comme tout bon Echeberry l'aurait fait, au lieu de tout le temps jouer l'incomprise. Tu crois vraiment que te mettre en marge nous a rendu plus heureux ? Tu crois au Père Noël ?" continua t-il alors qu'un sourire mauvais qui ne lui ressemblait pas trop ornait ses lèvres.

Il observa Clarisse le toiser de haut -ce qui n'était pas dure vu qu'il était assis et elle debout- et ne put s'empêcher de rire à gorge déployée. Non mais vraiment, la gamine -car il l'a considerait toujours comme telle- ne manquait pas de culot ! Elle croyait vraiment lui faire peur ? Elle était plus ridicule que jamais. Même le diable ne l'effrayait pas, alors qu'elle aille lui rendre visite ! Edwin était remonté car extrêmement déçu de la réaction de sa cousine qui ne s'était pas remise en question une fois ! A présent, il n'avait qu'une envie, c'est que cette discussion se termine, et pas dans le sang si possible. Rien n'était garanti, car le métis dans une situation pareille était capable de tout, du meilleur comme du pire...


"- J'étais aussi gonflé qu'un zeppelin ! Tu voulais quoi, que je continue à mal me faire voir et qu'elle me fasse enfler encore plus ? Non merci."lui retorqua t-il pour se défendre. Mais après tout, il s'était excusé et si elle ne voulait pas de ses excuses, elle pouvait tourner les talons et retourner broyer du noir dans son maudit dortoir.

"- Franchement, tu me dégoûtes. T'as vraiment aucune valeurs. Guérin doit se retourner dans sa tombe."dit-il alors sur un ton provocateur qui prouvait bien toute la violence de ses mots, alors qu'il se levait et faisait face à Clarisse. Ce n'était pas un hasard si le jour de son arrivée à Poudlard, le Choixpeau avait hésité à l'envoyer à Serpentard.

[Ouie ouie ouie... J'le sens mal XD
*s'éclipse*]
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyLun 17 Aoû - 22:50:00

"- Toi, te défendre ? Tu sais à peine tenir une baguette."

La jeune sorcière vit rouge. Quel ignoble adolescent ! Elle lui aurait bien montré qu’elle savait se servir d’une baguette mieux que lui mais elle se contint. Bien sûr, elle n’était pas la meilleure en défense contre les forces du mal, mais il n’y avait pas que ça dans la vie non plus. La métamorphose, matière dans laquelle elle excellait, ainsi que les sortilèges et enchantements les plus divers en quoi elle ne se débrouillait pas trop mal pouvaient s’avérer très dangereux s’ils étaient utilisés à mauvais escient. Comme par exemple et l’exemple croyez-le bien est chois totalement au hasard, comme par exemple je disais donc si elle avait l’idée brillante de le métamorphoser en ver à soie. Oui ça faisait plus classe qu’un vulgaire ver de terre et puis c’était plus gros et bien meilleur. Ahem. Donc par hasard si ça arrivait, elle ne donnait pas cher de sa peau lisse et soyeuse parce qu’il se pourrait bien qu’il finisse dans son estomac, digéré en même temps que les restes du repas de midi.
Ce qui la rendait aussi agressive étaient le regard et le sourire mauvais qu’il avait affiché en prononçant ces paroles. Ça signifiait qu’il était volontairement méchant envers elle. Il voulait donc vraiment la guerre. Elle se sentit très mal et c’était ça pour se protéger de ça qu’elle avait envie d’attaquer et de faire encore plus mal. Mais elle se retint et se contenta d’esquiver la boule de papier en décalant légèrement la tête vers la droite.


« Apprends à viser. » Murmura-t-elle entre ses dents.

"- Il suffisait de t'imposer comme tout bon Echeberry l'aurait fait, au lieu de tout le temps jouer l'incomprise. Tu crois vraiment que te mettre en marge nous a rendu plus heureux ? Tu crois au Père Noël ?"

Là, elle trouvait que mourir digéré par des sucs gastriques agressifs était une bien trop gentille punition. Non elle l’aurait plutôt tué à mains nues. Elle lui aurait bien volé dans les plumes s’attaquant directement à son visage, son si joli minois. Elle aurait lacéré avec application sa jolie peau hâlée de ses serres fines et aiguisées tandis que de son redoutable bec tranchant elle lui aurait percé les yeux. Ensuite.. eh bien ensuite elle se serait tranquillement occupée du reste. Bien sûr pour un être de sa taille, ce grand bonhomme constituait un garde mangé trop gros. Mais le but n’était pas de le dévorer, plutôt de le tuer et si possible de le faire souffrir un peu, jusqu’à ce qu’il retire toutes ces paroles méchantes et qu’il veuille bien reconnaître qu’elle n’était pas égoïste et qu’elle les aimait et qu’elle était différente … et que… Mais tout ça, ça ne se passait que dans sa tête, dans un monde parallèle et inaccessible aux autres humains. En vrai, jamais elle n’aurait agi de la sorte, elle l’aimait bien trop pour souhaiter lui faire du mal.
Elle rit, un peu hystérique parce que ce qu’il disait la touchait réellement.


« Le père Noël ?!
Comme tout bon Echeberry hein ?! Manque de chance pour toi je suis une McBrien au cas ou tu l’aurais oublié. Et ce que tu racontes est stupide
. Sa voix partait légèrement dans les aigus. Bien sûr que vous étiez mieux sans moi. Je n’ai jamais eu le sens de l’humour… hein ?! Et puis j’étais bien plus utile à vous trouver des excuses bidons à raconter à Carlisle. Oooh bien sûr il ne me croyait pas mais il n’avait pas tellement le choix puisqu’il n’avait aucune preuve ! »

Il avait touché juste bien sûr et à voir son sourire, il le savait. Elle ne s’était jamais vraiment sentie appartenir à la famille à cause de ses peurs et ses angoisses qui l’empêchaient de vivre. Elle n’avait jamais pris son frère, les jumelles ou Ed’ dans ses bras. Trop effrayant, trop difficile et … bizarre. Et puis avec les années, le fossé s’était creusé et ils avaient accepté cette bizarrerie sans broncher. Plus le temps passait et plus elle avait peur. C’était bête. Des fois, la Serdaigle avait tenté un geste affectueux mais sans succès. Elle se rétractait au dernier moment. Mais ça bien sûr eux ne pouvaient même pas s’imaginer ce que c’était. Ils ne pouvaient pas faire le minuscule effort pour essayer de comprendre, de se mettre à sa place. Si elle avait été une moldue, ses parents l’auraient probablement fait consulter un psy. Mais elle était sorcière et elle arrivait plutôt bien à donner le change. La preuve, elle y arrivait tellement bien qu’Edwin s’était complètement fait avoir. Eu comme un bleu, roulé dans la farine ! En même temps avec un petit pois à la place du cerveau, pas trop difficile. Il la dégoûtait.

"- Franchement, tu me dégoûtes. T'as vraiment aucune valeurs. Guérin doit se retourner dans sa tombe."

L’aiglonne ouvrit grand les yeux, choquée. Son sang ne fit qu’un tour.

« COMMENT OSES-TU ? » Articula-telle lentement mais avec une voix dénaturée et chargée de haine. Si à cet instant son regard avait pu geler sur place quiconque le croisait, Ed’ serait mort pétrifié.

Il le faisait exprès le monstre de tirer sur les cordes sensibles. Il voulait la faire souffrir, ça se voyait dans ses yeux alors qu’il s’était à présent levé pour cette fois la dominer de toute sa hauteur et sa carrure imposante. C’est vrai que comparé à lui, Clarisse faisait pâle figure, un peu David contre Goliath, en moins démesuré. Mais David avait plus d’un tour dans son sac et n’avait absolument pas l’intention de se laisser vaincre.

« Guérin comprenait lui. Il n’était pas aussi étroit d’esprit que toi. Evidemment, pour toi, pour les autres c’est facile, vous vous êtes toujours bien intégrés partout, vous vous faîtes des amis aussi facilement que s’il suffisait de claquer des doigts. Vous ne pouvez pas comprendre parce que vous n’essayez même pas ! Vous croyez que c’est facile pour MOI ? Tu crois que c’était drôle cet été ? Tu crois que je me suis bien amusée ? HEIN ? Tu penses que ça ne me faisait pas mal de les voir comme ça, Océane et Lilian ? Mais si j’avais pas laissé un peu de côté ce que je ressentais, tu crois peut être qu’elle retravaillerait aujourd’hui ? Tu crois que ça m’a amusé de ne rien pouvoir faire pour qu’elle aille mieux à part la bousculer un peu ?! »

Sa voix vibrait de rage. Il se croyait où lui ?! Elle s’emmêlait certes un peu dans les explications mas elle était dans un tel état, elle avait tellement de choses à lui balancer à la tête qu’il fallait bien commencer par quelque chose. Elle glissa sa main dans la poche de sa cape, sans même s’en rendre compte et attrapa le manche de sa baguette, doux, vaguement tiède et rassurant, prête à s’en servir si jamais…

« Tu me parles de morale ? Toi ? »

Elle éclata d’un rire sans joie.

« Mais arrête de te payer ma tête. Arrête ! Tu parles de morale alors que tu n’hésites pas à soutenir Carrow dans ses délires juste parce que tu t’es pris un sort ? Mais tu veux savoir ? C’était bien fait pour toi ! Et je regrette qu’elle ne t’ait pas lancé quelque chose de pire ! Tu te fiches de tout et à tes yeux rien n’a d’importance ! T’as beau dire ce que tu veux, tu trompes peut être les pin-up débiles, les blondes sans cervelle mais ça ne prend pas avec moi. Tes beaux discours ne marchent pas. Tu es juste immonde. Tu me donnes envie de vomir à te comporter comme ça ! Si tu voulais vraiment dégonfler y’avait d’autres moyens que celui de rentrer dans son jeu ! Mais ça bien sûr tu n’y as pas pensé ! »

Elle s’interrompit, le regard réellement menaçant cette fois et les doigts fermement resserrés autour de sa baguette. L’heure du règlement de compte avait sonné…

« Et ta mère à toi Edwin, tu ne crois pas qu’elle doit faire des bonds dans sa tombe ? » lâcha-t-elle de sa terrible voix froide.

Elle aussi le Choixpeau avait hésité à l'envoyer à Serpentard... mais.. elle n'était pas assez mauvaise pour ça....
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyMar 18 Aoû - 23:07:17

Alala que tout ceci pouvait être follement amusant et dramatique à la fois... Apparamment la Serdaigle ne l'aimait pas, ne l'aimait même pas du tout et elle n'était pas prête de changer d'avis vu qu'Edwin continuait à se comporter comme un véritable enfoiré... comme avec toutes les autres filles quoi. Mais ce n'était pas n'importe quelle fille, c'était sa cousine et au final, ses réactions très prononcées et ses humeurs souvent en dent de scie étaient à la hauteur de l'affection qu'il lui portait. Qui aime bien châtie bien, disait le dicton. Il l'adorait, voila tout. Et elle le lui rendait bien, d'ailleurs, voyez tout ce qu'il se prenait dans la tronche. Ca faisait presque peine à voir.

Loin des idées morbides de sa cousine qui, de toute façon, ne ferait jamais le poids face à lui, même sur un piedestal, il l'écouta continuer de jouer sa petite comédie d'enfant mal dans sa peau, limite en se tournant les pouces tellement elle le barbait. Mais quand même, elle était bizarre cette fille pour une Echeberry... Heu, une McBrien pardon ! Pas calme pour deux sous, froide et complètement imperméable... et aussi si peu prompte au contact ! Bon c'est vrai qu'il fallait de tout mais c'était quand même la première fois qu'il parlait à sa cousine avec autant d'engagement et il la découvrait peu à peu sous un nouveau jour... Bien, la fin de son petit plan "machiavélique" approchait à grand pas, et plus vite qu'il ne l'aurait pensé...

Et peu à peu, elle semblait se décharger de tout ce qu'elle avait sur le coeur et sur la conscience, comme si elle lachait du lest pour essayer de repartir d'un bon pied. Et Edwin, assez perspicace, s'en rendait compte, c'était aussi dans ce but qu'il voulait la pousser à bout, percer sa carapace. C'est pour cela qu'il joua ensuite la carte de la provocation, comme il aimait le faire lorsque quelqu'un le poussait un peu à bout. Et d'ailleurs, cela semblait très bien marcher car à peine avait-il mentionner le père de Clarisse qu'elle s'était mise à hurler sur lui, tentant de le perforer d'un regard plus glacial que l'eau du Lac en hiver. Oh, elle pouvait s'égosiller autant qu'elle le voulait, aucune joute verbale ne toucherait le Gryffon.

Ce qui le touchait en revanche se situait bien au-dela des mots : c'était la fierté de sa cousine qui se réveillait et la confiance qui reprenait le dessus, pour une fois. Il le sentait, Clarisse parlait pour de bon, elle respirait la sincérité et la vérité, ne se cachait plus, et la pluie battante qui avait soudainement refait surface semblait accentuer sa rage. S'il avait été son coach sportif, Edwin l'aurait prit par les épaules et lui aurait crié dessus pour l'encourager, comme lors d'un match de quidditch, mais le challenge pour lui était de garder son calme et de la voir s'imposer, par la sueur des mots et la douleur des maux. Elle eclata de rire à son tour, quand lui resta cette fois calme et attentif.

La morale... Une chose qui n'avait jamais fait défaut à Clarisse, toujours humble et respectueuse, quand Edwin mettait parfois de côté son éthique pour s'amuser à sa façon. Ils étaient en tout point opposés, et pourtant ils se ressemblaient, quelque part... La même douleur enfouie suite à la perte d'un parent, le même désir d'aller de l'avant même si ça s'avérait souvent bien difficile. Lorsqu'elle parla de Océane et Lilian, son regard ne se fit que plus tendre, tant il savait qu'il ne devait pas être facile pour elle de lui dire ses quelques mots... Et à vrai dire, Edwin en était d'autant plus toucher... Il l'avait poussé dans ses derniers retranchements et lui avait "permit" de balancer tout ce qu'elle avait sur le coeur... C'était le but de toutes ces provocations et toutes ces piques lancées à la rousse.

Lorsque Clarisse mentionna la mère de Edwin -ça allait bien finir par arriver, il avait lancé la pierre après tout-, le garçon n'eut pas de réaction. C'était soit ça, soit commettre l'irréparable. Mais la deuxième option se serait appliquée uniquement si ça avait été une personne autre que Clarisse, Bella ou Dora. La famille, c'était différent... Il se devait de montrer l'exemple, étant l'aîné de tout ce petit monde, et faire du mal à quelqu'un du même sang n'était pas quelque chose qu'il trouvait digne. Mais personne, je dis bien personne, ne pouvait se permettre de parler de Shanon. Surtout pas Clarisse qui ne l'avait que trop peu connu. Tout comme lui d'ailleurs. Mais elle était toujours présente, sur sa peau. Ce teint mat était une des seules choses qu'elle avait laissé à ses enfants, et il en était fier.


"- Laisse ma mère là où elle est, tu veux..."avait-il reprit plus sérieusement tout à coup, perdant son sourire qui pourtant ne l'avait pas quitté jusque là.

Alors que Clarisse se préparait à sortir sa baguette, s'attendant probablement à une réaction violente et impulsive de la part du Gryffondor fier et orgueilleux comme pas deux, le jeune homme eut une toute autre réaction, plus digne que toutes celles qu'il avait pu avoir à son égard depuis le début. Il s'avança vers elle et la prit dans ses bras comme un grand frère l'aurait fait, sans vraiment lui laisser le choix, espérant qu'elle se laisserait aller aux larmes ou qu'elle le frapperait pour se soulager. Voila pourquoi il l'avait fait venir, pour qu'elle se livre à coeur ouvert. Elle ne devait sans doute pas vraiment s'attendre à ça de sa part, qu'il la prenne dans ses bras avec autant de douceur... Quand il la lacha finalement, ses yeux semblaient un peu humides mais il ne craqua pas.


"- Je ne voulais pas t'écoeurer, juste attirer ton attention... Tu serais un peu plus ouverte, j'aurai peut-être pas besoin d'agir comme ça..." murmura finalement Edwin avant de laisser passer un léger soupir, replaçant une des mèches rousses de sa cousine qui lui barrait le visage, avant de reculer pour prendre appui sur l'arbre.

Ok, il voulait attirer son attention et qu'elle s'intéresse à lui, mais se faire hurler dessus hystériquement ce n'était peut-être pas non plus ce qu'il appréciait par-dessus tout. Se faire frapper à la limite c'était mieux, les filles de cet âge avaient toujours des tous petits poings qui faisaient pas trop mal et ou moins il y avait du contact :p ... Bon, il ne s'y était sans doute pas pris de la meilleure façon pour renouer le dialogue avec Clarisse, Edwin n'était pas très doué pour cela incontestablement, mais cette étreinte affectueuse en disait long sur sa compassion et ses regrets envers sa tendre cousine à qui il n'avait jamais voulut faire de mal.


"- On t'aime pour ce que tu es, et ça ne changera pas... Et même si tu ne nous le montres pas, je sais que c'est réciproque. Je ne te demanderais jamais de devenir quelqu'un d'autre... Tu es cent fois plus forte que moi, et ton père peut être fier de toi, où qu'il soit."conclut-il en levant les yeux vers le ciel.
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyMer 19 Aoû - 12:25:48

Alors que Clarisse saisissait sa baguette dans la poche, prête à la dégainer pour se protéger ou même passer à l’offensive avant le grand brun, elle remarqua pour la première fois depuis le début de sa tirade que le garçon était calme. Très calme. Trop si vous vouliez son avis. Elle qui s’était attendue à le voir s’énerver davantage devait bien avouer que pour le coup il la surprenait et marquait un point. Elle remarqua aussi que la pluie s’était remise à tomber, abondante et qu’elle commençait à être légèrement mouillée. Depuis combien de temps ? Elle ne le savait pas mais la rage l’avait aveuglée. Elle n’avait été concentrée que sur une seule chose : sa cible. Edwin. Ce minable. Ce dégonflé, ce monstre, ce…ce…argh ! Elle ne trouvait même pas de mot assez fort pour qualifier l’attitude lâche et vile de son cousin. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le calme et l’assurance qu’affichaient le métis n’étaient pas communicatifs. Loin de là. C’était même complètement l’inverse : plus elle le voyait maître de ses mouvements et plus ça la mettait hors d’elle. Il était encore plus ignoble que ce qu’elle avait imaginé. Son attitude la confortait dans ce qu’elle pensait : il se fichait de tout.

"- Laisse ma mère là où elle est, tu veux..."

De tout. Vraiment ? Un rictus peu amène barra le visage de la jeune fille, lui donnant un aspect assez hideux. Bah voyons ! Non mais il se prenait vraiment pas pour de la merde celui là ! Monsieur avait le droit de déterrer les morts à sa guise si ça pouvait servir sa cause mais elle n’avait pas le droit de toucher à sa mère ?! C’était un peu trop facile ça. Il n’y avait pas de raison pour que ce soit lui qui mène le jeu, en pose les règles et tire les ficelles. Oh non, pas question que ça soit aussi simple. Elle n’allait pas se laisser faire. Edwin avait un ego surdimensionné, il était plus que temps que quelqu’un le remette en place. La cinquième année allait s’en faire une véritable joie et à bien y réfléchir il y a longtemps qu’elle aurait du le faire. Seulement elle avait été aveuglée par sa naïveté ainsi que son affection pour lui. Il lui avait fallu quinze ans pour ouvrir les yeux, mais maintenant que c’était fait, qu’il lui avait révélé sa véritable nature, celle d’un garçon abject, elle n’allait pas le laisser s’en sortir sans égratignure. Il allait le regretter.

Alors que la Serdaigle allait lui envoyer une bonne réplique bien cinglante dans les dents, il fit une chose à laquelle elle était bien loin de s’attendre : Edwin s’était approché sans qu’elle ne le voit et il la prit dans ses bras. Sous le choc, la rousse ouvrit grand les yeux et lâcha sa baguette qui retomba mollement dans sa poche, heureusement, tandis que ses bras sans force retombaient le long de son corps. Mais … maismaismaismaismaismais.. il faisait quoi là ?! A quoi il jouait hein ?! Il était pas bien ou quoi ?! Sonnée pendant quelques secondes, elle ne réagit pas, ce qui laissa suffisamment de temps à son aîné pour dégager son visage d’une mèche folle qui dans la précipitation était venue se coller contre sa joue. Elle fut un peu déstabilisée par ce contact mais le temps qu’elle relève les yeux sur le métis, ce dernier s’était déjà retiré et adossé à un arbre. Elle n’avait bien sûr rien écouté de ce qu’il venait de dire pas plus qu’elle n’entendit ces paroles suivantes. Elle était trop troublée pour ça. Oh bien sur ce n’était pas le même genre d’émotion que lorsque la main d’Aïlin effleurait sa peau, ça n’avait strictement rien en commun. C’était juste que… elle n’avait pas l’habitude et… c’était bizarre. Oui d’ordinaire il n’agissait pas comme ça avec elle…. Plutôt… avec ses conquêtes successives….

Blink !

La lumière se fit enfin dans l’esprit perturbé de l’aiglonne. Mais oui ! Quelle idiote ! Après avoir joué la carte de la provocation, l’ignoble personnage tentait de la séduire. Absurde, tellement absurde. Comment pouvait-il seulement espérer que ça marcherait ?! Bon d’accord, l’espace d’une seconde elle y avait presque cru. Sauf qu’elle était lucide, elle. Une lueur sombre traversa ses iris. Encore une fois il se mettait les doigts dans l’œil. Il avait oublié qu’elle n’était pas comme toutes ces blondasses qui se pâmaient d’admiration devant son corps si musclé et son teint parfait. Tu parles ! Il n’avait vraiment rien d’exceptionnel. Même pas gentil… il jouait juste avec ses proies pour les laisser tomber un peu après.

Clarisse s’avança et pointa un doigt accusateur vers la poitrine du septième année
.

« Vraiment très fort ton numéro de séduction. Non non, ne dis rien, j’ai failli y croire. Oui, failli. Manque de chance pour toi, je ne suis pas aussi débile que tes proies habituelles. Ça ne prend toujours pas désolée. N’essaie pas de jouer sur les sentiments. Tu prends tous les droits mais les autres eux n’ont qu’à se la fermer. Tu me dégoûtes vraiment. C’est comme pour toutes ces filles qu’on voit à ton bras une nouvelle chaque semaine. Tu crois que tu peux jouer avec le cœur des gens ? Tu crois que ça ne leur fait pas de mal. Je vais te donner un bon conseil. Ne t’avises pas de poser tes sales pattes sur une seule de mes amies, sinon je serai bien tentée de te montrer que je ne suis pas faible. »

Elle avança de quelques pas. Pendant qu’elle y était… elle pouvait bien lui donner un petit aperçu et finir de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur et ce qu’elle pensait de lui. Au moins après elle se sentirait mieux. Se défouler sur quelqu’un n’était pas très sympa mais d’une il l’avait bien cherché et de deux, ça faisait rudement du bien. Elle atteint le paroxysme de sa colère lorsqu’elle fut assez proche pour que le bout de son doigt vienne s’écraser contre le torse du garçon et que son regard menaçant se planta dans le sien.

« Je te déteste Edwin. Tu es quelqu’un d’abject et je regrette de te connaître, sois en certain. Ne me touche plus jamais!
Mais je crois que tu as du mal à comprendre ce qu’on te raconte mon vieux. Alors pour être certaine que tu piges bien je vais te faire une petite démonstration, histoire que tu t’en souviennes et qu’à l’avenir tu me foutes la paix. »


Sa voix vibrait de haine et à peine eut-elle achevé ses paroles qu’elle leva sa main droite, prit un élan considérable et envoya son poing/paume contre la joue du garçon, sans aucun état d’âme et le tout à une vitesse hallucinante qui la surprit elle-même. Cependant comme elle ne s’était pas vraiment décidée entre la position poing et la position paume pour une gifle en bonne et due forme, les ongles de la demoiselle s’étaient enfoncés dans la chaire tendre du jeune homme et tracé deux sillons disgracieux. Du sang chaud et épais s’écoulait des deux fentes. Lorsque son regard se posa là-dessus, elle porta sa main à hauteur de ses yeux. A oui, elle avait oublié ce léger détail, après ses expériences en métamorphose, ses ongles étaient devenus un peu plus tranchant que la normale et ils étaient à présent partiellement recouverts d’un vernis rouge mal étalé. Horrifiée, elle commença à paniquer. Elle était vraiment monstrueuse d’avoir fait ça. Elle… comment pouvait-elle l’avoir frappé ? Et surtout en y ayant mis autant de force ?! Oh Seigneur !

« Je ne veux plus jamais te voir. » Bégaya-t-elle d’une voix tremblante.

Le regard flou, elle se retourna et s’enfuit en courant. Seulement comme elle ne voyait pas où elle mettait les pieds, elle ne vit pas cette racine qui faisait exprès de dépasser du sol et qui lui emmêla les pieds et la fit tomber. En fait elle était tellement bouleversée par ce qu’elle venait de faire qu’elle ne s’aperçut même pas qu’elle était tombée les fesses dans la boue qui commençait à se former. Les larmes avaient déjà commencé à couler de ses yeux clairs et se mêlaient à la pluie battante. Les sanglots ne se firent pas attendre plus longtemps et elle les laissa venir, se fichant bien que quelqu’un puisse la voir. Elle était devenue un monstre, et ça, c’était horrible. Comment avait-elle put en arriver là, en arriver à … à lever la main sur quelqu’un de sa famille ? A le blesser physiquement …
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyMer 19 Aoû - 17:58:47

Il en avait mérité des claques, sans jamais s'en prendre, mais pourtant celle-ci il ne savait pas s'il la méritait vraiment, après son mea culpa et ses explications qu'il pensait pourtant claires et sans arrière pensée. Simplement voila, Clarisse avait considéré son étreinte soudaine comme une technique habituelle de drague, ou une trahison ou il ne savait trop quoi... Paranoïa quand tu nous tiens. Ce qu'elle avait prit pour une tentative de séduction n'était pourtant rien de plus qu'une tentative de réconciliation, mais visiblement elle ne pouvait penser du bien de lui. L'Ecossaise lui avait donc interdit de la toucher à nouveau, et de ne plus tenter d'approcher ses amies -il ne voyait pas à qui elle faisait allusion-, et illustra ses paroles d'une énorme gifle qui le laissa sans voix et lui arracha littéralement la tête.

En toute honnêteté, lorsque la main de Clarisse était venu percuter le beau visage de l'Irlandais, celui-ci s'était retenu de lui répondre par un coup plus violent ou de l'attraper par les cheveux mais le geste de sa cousine fut si soudain et si inhabituel qu'il ne parvint pas vraiment à réaliser, et quand ce fut le cas elle était déjà bien loin, trébuchant à moitié sur le sol boueux du Parc... Elle lui avait fait mal. Autant à l'intérieur qu'à l'exterieur. Plus à l'intérieur peut-être car Edwin était quelqu'un de très fier, un poil orgueilleux. En état de choc, un sentiment de peine flottant dans son regard, il regarda Clarisse pleurer au loin sans réagir, puis posa une main sur son propre visage.

Sentant que sa joue saignait abondamment, le Gryffondor resserra ses doigts autour de sa propre baguette. Il ne connaissait qu'une seule formule qui pourrait arrêter le saignement, une seule formule qu'il n'avait ce soir pas le droit de rater...


"- Ferula..."murmura t-il doucement tout en faisant un léger et souple geste de sa baguette.

Aussitôt, une légère lumière blanche sortit de la baguette du jeune homme pointé en direction de la blessure sur sa joue. Quelques instant plus tard, une petite compresse vint se former à l'endroit même que la main griffante de Clarisse avait entaillé, empêchant ainsi l'hémorragie que provoquait immanquablement une telle blessure. Blessé dans sa fierté, très déçu du comportement de Clarisse, mais se sentant également coupable aussi de tout ce qui s'était passé, Edwin décida de se faire une raison et de mettre un terme à tout ça... Après tout c'est ce que voulait la Serdaigle. Il n'allait pas la forcer à l'aimer. Ainsi, il passa devant elle sans dire un mot de plus, sans même l'aider à se relever, et se dirigea vers le chateau.
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyMer 19 Aoû - 19:40:56

Un monstre. Clarisse était devenue un monstre. Elle venait de faire quelque chose d’horrible et de contraire à tout ce qu’elle pensait, à ses convictions profondes. Elle avait toujours essayé de protéger ceux qu’elle aimait, d’en prendre soin. En douce et de façon très discrète et parfois peu efficace, certes. Après tout elle n’était qu’une gamine, son champ d’action restait limité. Cependant, jamais elle n’aurait osé ne serait-ce qu’élever la voix sur eux. Et aujourd’hui…. Hum. Aujourd’hui elle venait de gâcher tout ça, de dire zut à tous ses principes, à quinze ans de bonne conduite. Le pire, c’est qu’elle s’était injustement défoulée sur une personne qu’elle aimait et qui comptait beaucoup pour elle, quoi qu’elle ait pu en dire. Elle avait été pire que nulle. Elle avait critiqué le métis mais elle n’avait pas fait mieux, loin de là. Ses yeux étaient littéralement noyés par des larmes amères et douloureuses tandis que le reste de son corps était à présent complètement trempé. Mais ça, elle ne le sentait pas, elle avait trop mal au cœur pour ça. Elle s’en voulait terriblement parce qu’en giflant l’Irlandais, c’était comme si elle s’était giflée elle-même, en pire.

Elle sentit plus qu’elle ne vit le garçon passer à côté d’elle d’un pas égal, sans s’arrêter. Alors voilà ? ça allait finir comme ça ? Ils n’allaient plus jamais s’adresser la parole mais continuer à s’ignorer et se rayer l’un l’autre de leurs vies respectives, comme s’ils n’avaient jamais existés ? Non, non ! Pas ça, elle ne le supporterait pas. Pourquoi en étaient-ils arrivés là ? Pour une simple phrase stupide, des paroles balancées en l’air. C’était vraiment idiot. Ils ne pouvaient pas en rester là. Ils avaient dérapés tous les deux et elle en particulier qui d’ordinaire ne se laissait pas atteindre, avait complètement perdu les pédales. La bleue et bronze s’était laissée submergée par des sentiments qu’elle n’arrivait pas à analyser. L’adolescent l’avait poussée dans ses retranchements, loin, trop loin et elle … elle avait dépassé les limites. Pourtant, elle savait tout au fond de son cœur qu’elle l’aimait. Guérin le savait lui aussi, il la connaissait mieux que personne, il avait compris que sa façon d’être était différente des autres mais qu’elle n’en éprouvait des sentiments que plus forts et qu’elle ne supporterait jamais qu’on s’en prenne à sa famille. Et qu’est-ce qu’elle venait de faire de ses propres mains ? S’en prendre à sa famille…


« Noooooooooooooooon… »

La cinquième année était complètement anéantie, ne comprenant pas son propre comportement et pourtant elle puisa on ne savait où la force de se lever et de courir après Edwin. Elle ne voyait même pas où elle allait, elle n’entendait rien non plus parce que la pluie lui battait les tempes mais elle s’accrochait à une chose, une seule. Un dernier espoir : rattraper son cousin. Il le fallait, à tout prix. Elle arriva sur ses talons au bout de quelques rapides foulées qui ne ressemblaient à rien mais bon, le style à ce moment lui importait peu, et le saisit par la main pour le forcer à se retourner, un peu plus violemment qu’elle ne l’aurait souhaité. Les yeux toujours embués de larmes, elle ne distinguait que très vaguement son visage et de toute façon, ses cheveux trempés lui collaient au visage et lui cachaient une partie du paysage. Clarisse était piteuse et ne ressemblait à rien à part peu être des tripes de veracrasse mouillées mais encore une fois elle s’en fichait.

« Edwin.. je t’en supplie attends. Je… je suis désolée… je.. ne sais pas ce qui m’a pris… » Sa voix tremblait entre deux sanglots, mais plus de rage, seulement de peine et de culpabilité.

« ..je..je ne voulais pas… je suis désolée… » Fut tout ce qu’elle parvint à articuler, le reste étant perdu dans ses pleurs. Une nouvelle vague de larmes la submergea. Pour quelqu’un qui avait rarement la larme à l’œil, elle pleurait tout de même beaucoup ces temps-ci…
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MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyMer 19 Aoû - 22:40:00

Edwin s'envolait vers les grandes portes du chateau, se défendant vaillamment contre le sentiment qui le submergeait comme une vague dont la source n'était autre que cette silhouette accroupie qu'il ne pouvait plus regarder, qu'il devrait malheureusement rayer de sa vie... La Serdaigle quant à elle voyait lentement s'éloigner son cousin dont elle ne voyait plus que le dos et les cheveux d'un noir corbeau. Si la réaction violente de tout a l'heure avait été imprévisible pour le Gryffon, il ne s'était pas non plus attendu à ce qu'elle le rattrape pour se faire pardonner. Que de surprises, décidément, elle qui pourtant restait indifférente à tout, elle osait enfin lui tendre la main pour lui montrer qu'elle tenait à lui. Edwin comprenait parfaitement la colère qu'elle avait ressenti. Elle était justifiée. Mais comment lui expliquer ? Lui expliquer que lui aurait préféré disparaître que la déçevoir.

Il fut touché de son attention même s'il était encore un peu sous le choc, mais connaissant un peu sa cousine, il savait que ce geste de pardon était des plus sincères tant il était démonstratif... Elle ne parvenait même plus à articuler à cause des sanglots. Il se tourna, presque surpris face au comportement de la jeune fille dont il saisissait la crainte intime. A nouveau un silence s'installa, troublé par la mélodie de la pluie qui battait le sol et les corps des deux protagonistes. Edwin était perplexe. Dans un sursaut de sincérité hésitante, sa voix se teinta d'accents inhabituels:

"- Ce n'est pas à toi d'être désolée... Tu avais raison, je n'ai pas à me mêler de ta vie."

Edwin avait baissé les yeux sur les derniers mots, beaucoup moins à l’aise qu’à son arrivée. D’ailleurs la main qu’il se passa derrière la tête ne pouvait tromper personne sur ce point. Il était en effet difficile à l'Indo-Irlandais de rester stoïque devant les yeux humides de sa cousine... Les prunelles sombres revinrent un instant effleurer de leurs ailes de pluie le doux visage de la rousse, mais il ne laissa rien paraitre de sa surprise et continua sa marche toujours à pas lents, malgré la détresse de Clarisse dont il avait laché la main dans le vide. Quand pour la deuxième fois le mot "désolée" sortit de sa bouche, il s'arrêta et soupira, posant encore une fois son regard sur la frèle silhouette. Subitement son regard se voila, comme si la décision prise avait refermé la faille.

Certes, la Serdaigle par son geste, l’avait blessé oui. Mais c’était bien involontairement, c’était même hors contexte en fait. Simplement, cette simple gifle avait aujourd’hui un goût plus amer que les autres. Car se la reçevoir de la main d'un membre de sa famille était d’une violence qu’on ne soupçonnait pas. Surtout quand celui-ci l’accompagnait de la haine, le regret de votre existence. Mais c’était derrière lui à présent et ce que Edwin aperçut de cette marque disparut en un souffle. Il n’y avait rien à dire sur ce sujet et le Gryffondor aux yeux noirs n’avait pas à s’interroger davantage sur cette question. Cela n’avait aucune importance.

"- Arrête de t'excuser, c'est bon Clarisse... je ne veux qu'une chose : que tu puisses me pardonner et m'accorder ta confiance."

Il s'était complètement stopper dans son élan vers le chateau pour lacher ses quelques mots qui, à nouveau, sortaient du coeur, et le coup de sa cousine lui semblait désormais bien dérisoire face à l'humilité dont elle avait fait preuve pour lui courir après et lui demander son pardon. Et voir Clarisse, si froide d'habitude, le supplier les larmes aux yeux avait quelque chose d'un peu iréel. D'un autre côté, c'était aussi à lui de se faire pardonner d'avoir jouer le pitre comme ça. Elle avait eu en partie raison de réagir ainsi, elle l’avait remis à sa place et cela ne lui faisait pas de mal. La journée avait été extrêmement éprouvante pour les deux jeunes gens et ils avaient besoin de se retrouver autre part que sous les cordes d'eau qui tombaient en rafale sur le parc. Ils avaient besoin de faire le point, peut-être chacun de leur côté, ou bien ensemble même si tout était dit, tout était sortit, et au fond, ça les soulageait.

"- Oublions tout ça. Allez, viens, on rentre s'abriter. J'ai une faim de loup..."lui fit-il remarquer avec un sourire qui tentait de désamorcer l'impalpable tension, avant de poursuivre son chemin en direction du chateau, se saisissant à son tour de la main de Clarisse.

"- Tu m'as bien amoché, quand même ! J'vais pas pouvoir draguer avant une ou deux semaines, t'imagines pas le calvaire pour moi ! Pas grave, j'me rattraperais sur la bouffe..."conclut-il sur un ton presque rieur.

(Terminé pour moi, la suite se passera au chateau ^^ A moins que tu ne veuilles continuer ici)
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      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Douche écossaise (Pv Clarisse)   Douche écossaise (Pv Clarisse) EmptyJeu 20 Aoû - 12:25:34

"- Ce n'est pas à toi d'être désolée... Tu avais raison, je n'ai pas à me mêler de ta vie."

Les mots du garçon résonnèrent dans la tête de l’aiglonne. Alors quoi ? Il abandonnait, il déclarait forfait aussi facilement et bêtement ? Il préférait la laisser tranquille et ne plus se mêler de ses affaires ? Après c’était là ce qu’elle avait souhaité alors de quoi se plaignait-elle ?! Elle aurait du être contente qu’il lui foute la paix et pourtant, cette simple phrase la faisait souffrir, comme s’il s’engageait sur un chemin de non retour et que cette fois, elle ne pourrait plus rien faire pour se rattraper et lui dire que pour de vrai elle ne voulait pas le voir quitter sa vie. Il avait lâché sa main pour reprendre son chemin, sa liberté et le bras fin de la jeune fille retomba mollement contre son corps froid. Elle était trempée, ses nerfs avaient été mis à rude épreuve tout le mois de septembre, depuis la rentrée en fait, entre les cours, les devoirs, Edwin et ses activités extra-scolaires. Et là elle avait simplement craqué, sauf qu’elle était allée trop loin et maintenant le lion ne voulait plus d’elle. C’était injuste. Alors elle s’excusa une nouvelle fois, comme une dernière supplique adressée à son cousin, à celui qui l’avait vu grandir, qui avait partagé de nombreuses vacances avec elle tout autant qu’au ciel déchaîné. Si l’un d’entre eux voulait bien l’entendre… mais elle n’y croyait pas. Plus. Trop tard… Tête baissée, elle tentait vainement de fixer ses chaussures couvertes de boues. Mais la tâche n’était pas facile à cause des larmes qui redoublaient et de la pluie qui tombait toujours.

Fichue pluie.
Fichu témoin de cette scène.
Fichue vie pendant qu’on y était !


"- Arrête de t'excuser, c'est bon Clarisse... je ne veux qu'une chose : que tu puisses me pardonner et m'accorder ta confiance."

Contre toute attente, Edwin s’était arrêté. En entendant ses paroles, la bleue et bronze releva doucement la tête pour regarder dans sa direction. Elle osait à peine y croire. Il était pourtant bien là, sa silhouette se découpant nettement devant l’imposant château qui leur servait d’école. Elle sourit malgré elle, timidement. Lui pardonner… bien sûr qu’elle voulait bien, c’était même presque déjà oublié. Ce qu’il avait fait n’était pas approuvable mais ce n’était pas pour autant une raison pour s’écharper, se déchirer et se haïr jusqu’à la fin des temps. Et puis sa réaction démesurée à elle était bien plus réprouvable au fond. Même si l’Irlandais ne lui en tenait pas rigueur elle savait qu’elle ne pourrait jamais oublier son geste et les fâcheuses conséquences qu’il aurait pu entraîner.

"- Oublions tout ça. Allez, viens, on rentre s'abriter. J'ai une faim de loup..."

« D’accord ». Murmura-t-elle dans un souffle.

Elle était bien contente que ça se termine comme ça, que le rouge et or ne lui en tienne pas rigueur. Elle se laissa attraper par la main et entraîner vers les lourdes portes du château. Elle se sentait soudain plus légère. Ça faisait du bien de se reposer sur quelqu’un, de se laisser emmener elle ne savait où par Edwin sans se poser de questions, sans être sur ses gardes à attendre sa prochaine bêtise. Elle releva même le mot « faim » et ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Un estomac sur pattes ce garçon, il ne changerait donc jamais ?! Même dans ce genre de situation. Décidément il ne perdait pas le Nord. Mais bon, il était comme ça, elle n’essaierait même pas de le changer. Enfin ça la fit sourire plus qu’autre chose même si d’habitude elle lui aurait presque tordu le cou.
Elle leva son bras libre à hauteur de son visage et entreprit d’essuyer ses larmes avec sa manche. Le seul problème c’est que ça ne changeait strictement rien puisque de toute façon le bout de tissu était complètement trempé. Mais bon, c’était plus fort qu’elle. Et puis même si ça avait essuyé un peu ses joues, ses cheveux dégoulinaient tellement qu’au final ça n’aurait rien changé.


"- Tu m'as bien amoché, quand même ! J'vais pas pouvoir draguer avant une ou deux semaines, t'imagines pas le calvaire pour moi ! Pas grave, j'me rattraperais sur la bouffe..."

Un rire à moitié étranglé par des larmes fut tout ce que le garçon obtint comme réponse. Décidément, il ne perdait vraiment pas le nord, enfin si ça pouvait l’empêcher de sévir pendant quelques temps, c’était toujours ça de gagné. Là elle essayait de dédramatiser un peu. Parce que sinon, elle s’en voulait trop. Pour l’instant, Clarisse n’avait juste pas envie de penser à ça, elle aurait toute la soirée et toute la nuit pour s’en vouloir et ruminer les évènements.
Ils arrivaient déjà aux portes du grand hall et Edwin en ouvrit une histoire qu’ils puissent entrer se mettre au sec. Ils firent quelques pas sur la dalle en pierre et Clarisse ne put que remarquer les « pschuit-pschuit » que faisaient leurs chaussures, sans oublier les flaques qu’ils laissaient derrière eux. Pas très discret comme entrée. Et puis avec toute la chance qui la caractérisait, ce serait le moment que choisiraient Rusard ou l’un des Carrow pour surgir de nul part et les punir. Elle tira donc son cousin par le bras pour l’arrêter
.

« Attends, on ne peut pas traverser le château dans cet état… »

Elle sortit sa baguette et la pointa d’abord sur le métis puis lui lança un sortilège de séchage. Il n’était pas parfait mais ça serait mieux que rien. Elle réitéra jusqu’à ce qu’il ait un aspect un peu plus présentable, avant de s’attaquer à sa propre personne et à ses cheveux. Elle termina quelques secondes plus tard et remit sa baguette dans sa poche.

« Voilà. Désolée ils ont encore pas inventé le sortilège de repassage intégré… »

Oulà… Clarisse qui faisait de l’humour… ça méritait vraiment le détour. ..

[hj] terminé pour moi aussi [/hj]
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