Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

Partagez
 
 Retrouvailles rousses (Terminé)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyLun 29 Juin - 13:26:04

Le premier septembre, William arriva seul à la gare, en traînant sa grosse valise : son père, malade, n'avait pu l'accompagner et lui avait réservé une chambre dans un hôtel voisin de la gare, une sorte de gargote bon marché pour représentants de commerce en goguette. Quitter Brighton avait été un soulagement pour le roux ; Andrew devenait de plus en plus difficile à vivre, se murant parfois dans un silence farouche, affichant, un moment après, une exubérance épuisante... Le veuf refusait d'aller voir un médecin ou un psychologue, et il infligeait à ses enfants ses sautes d'humeur. Il s'était tellement retranché dans son chagrin qu'il ne suivait plus très bien ce qu'on lui disait : quand William l'avait informé qu'il avait perdu, pour une raison mystérieuse, son poste de préfet, Andrew s'était contenté de répondre, l'air absent : “Très bien, très bien”.

Dans ces conditions, quitter la maison ne pouvait pas faire de mal- même pour se retrouver dans une école dirigée par Rogue. La soirée à l'hôtel avait été assez pénible : un représentant en matériel de plomberie à moitié ivre avait essayé de convaincre William de venir avec lui faire la tournée des pubs et des lieux de prostitution, sous les rires des autres pensionnaires qui avaient fini, au bout d'un long moment, par secourir l'adolescent excédé. Cette discussion avait occupé une grande partie de la soirée, et il était une heure bien sonnée lorsque le roux put enfin se coucher. Le lendemain, il s'éveilla de bonne heure, descendit prendre son petit déjeuner en priant pour que son représentant de la veille ne soit pas là, puis vérifia une dernière fois sa valise avant de prendre à pied la direction de la gare. Il n'avait que quelques centaines de mètres à parcourir, mais la malle était si lourde et la circulation si dense qu'il lui fallut pas moins d'une demi-heure pour franchir la porte de la gare.
Sans hésiter, il se dirigea vers la barrière de la voie 9 ¾, qu'il franchit de son pas régulier, sans que personne remarque sa disparition. Sur le quai, dans les panaches de fumée du Poudlard Express, une foule déjà compacte se massait ; le roux se dirigea, par habitude, vers le compartiment des préfets, avant de se rendre compte, la gorge serrée, qu'il n'y avait pas sa place. Comme pour lui rappeler sa dégradation, une élève de Serpentard, membre de la cour de Son Altesse Cudacier, lui lança :


-Hé, Craig ! Dégage de là ! Il y a un wagon spécial pour les sang-de-bourbe, en queue du train !

La demoiselle était entourée de sa famille, et William préféra passer son chemin sans répondre que de se frotter à l'armoire à glace qui lui servait de père. Il était à peu près sûr que l'histoire du wagon pour sangs-de-bourbe était une blague, mais en regardant son billet, il y lut, pour la première fois, l'indication d'un placement :

Citation :
Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, le premier septembre à onze heures précises. Vous voudrez bien vous installer dans les voitures 19 à 25.


Docile, le rouquin remonta le quai jusqu'aux voitures susdites, et se trouva un compartiment libre dans la voiture 23. Sur cette partie du quai, l'ambiance était nettement moins festive qu'ailleurs : beaucoup d'élèves arrivaient seuls comme William, et les rares parents serraient leurs enfants contre eux, leur parlaient à voix basse... Le roux entendit, en passant, un père recommander à ses deux grandes filles en leur étreignant les mains :


-Surtout soyez prudentes. Ne vous faites pas remarquer, prenez bien soin de vous...


Jamais les parents n'avaient paru si inquiets. L'estomac un peu serré, William s'installa dans le compartiment vide, dont il ferma la porte et les rideaux, dans l'espoir de rester seul. Rester à Brighton l'avait déprimé, mais la rentrée le déprimait aussi. Il n'essaya même pas de regarder sur le quai s'il voyait des connaissances ; il prit dans son sac un magazine moldu qu'il venait de s'acheter, et l'ouvrit- mais sans lire réellement, il n'arrivait pas à se concentrer. Le train se remplissait, et des bribes de conversations parvenaient jusqu'à lui. Ils ne pourraient pas se taire, non ? Excédé, l'adolescent rouvrit son sac pour y prendre son baladeur, et se rendit compte avec mauvaise humeur qu'il l'avait oublié. Ça commençait mal. Par chance, une voix sévère vint faire taire les élèves bruyants, et bientôt, dans le silence retrouvé, le coup de sifflet du départ retentit.


Dernière édition par William J. Craig le Mar 11 Aoû - 14:34:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyJeu 2 Juil - 21:50:30

- Papa, Maman, dépêchez vous ! On va être en r'tard !

Page tirait son père par la manche, tandis que celui-ci s'escrimait pour extirper les valises de ses deux filles du coffre du taxi qui les avait déposés à la gare. Toute la petite famille McHenry avait fait le déplacement en ce grand jour. Certes, ce n'était pas la première rentrée de Page. Et ce n'était pas exactement celle d'Helen non plus, puisque la Bronze et Or passait en seconde année. Et pourtant, c'était la première fois qu'Helen allait prendre le Poudlard Express. La première fois que leur père serait avec elles. La première fois en somme, que les McHenry se rendaient à Kingscross comme une vraie famille sorcière. Et ça valait son pesant de chocogrenouilles. Page était aux anges, elle avait envie de sauter partout. Elle en avait même oublié qu'elle avait été dégradée. Plus d'insigne de préfète pour elle cette année, pour une obscure raison. Elle en avait presque oublié aussi la nomination de Rogue au poste de Directeur. La disparition de Dumbledore. Celle de Harry. Le Survivant. Peut-être pas un ami, mais en tous cas, un collègue de maison qu'elle appréciait, et qui, si elle ne se trompait pas, lui rendait la pareille. Il devait aller sur ses 17 ans... Mais où pouvait-il donc bien être passé ? Du haut de ses douze ans, bientôt treize, Page avait gardé un oeil sur l'actualité du monde sorcier, et même si elle avait raté pas mal de choses, elle avait retenu l'essentiel : cette année n'allait pas être drôle, et qui savait, les suivantes non plus, peut-être.

Mais pour l'heure, elle était entourée de sa famille, et c'était tout ce qui comptait. Le reste, les trucs pas drôle, tout avait été remisé dans un coin de son esprit, et sortirait quand elle en aurait besoin. Ou au pire moment.

Enfin, Finn parvint à descendre la deuxième valise du coffre.

- Par Merlin, mais tu as mis quoi dedans, Helen ?

La fillette ne répondit pas, mais Page échangea avec sa soeur un sourire complice. Pour sûr que la valise de la lionçonne était plus légère... Elle n'avait pas pris de manuels supplémentaires, elle ! Mais la Bronze et Or avait à coeur de rattraper son retard pris l'an passé à cause de sa maladie, et elle avait caché plusieurs livres entre ses vêtements, sans trop rien dire à leurs parents. Page avait bien émis une objection en voyant sa jumelle préparer sa grosse malle, mais elle n'avait pas taquiné Helen trop longtemps : au fond d'elle, elle était fière que sa soeur soit bien plus sérieuse qu'elle de ce côté.

Le valises furent chargées sur un chariot, et les jumelles, la rouge tractant la jaune, s'élancèrent dans la gare, excitées comme des puces. Les filles attendirent néanmoins leurs parents, amusés, devant le mur du quai 9 3/4, et ce fut main dans la main que les petites rouquines franchirent le passage. Mary et Finn ne tardèrent pas à suivre, et la petite famille se retrouva au milieu de l'agitation du départ. Partout, des adieux, des au revoir... Mais il y avait un je-ne-sais quoi d'indéfinissable qui plombait l'ambiance. Impossible de mettre le doigt dessus mais... Ce n'était pas comme avant. Page se retourna, un peu étonnée, vers ses parents. Son bel enthousiasme venait d'être quelque peu réfréné. Mais elle s'efforça de faire bonne figure, et entraina sa soeur vers la locomotive à vapeur. Les deux filles la longèrent, avant de revenir près de leur chariot et, accessoirement, de leurs parents.

Le moment des adieux vint rapidement. Presque trop rapidement. Les filles avaient hâte de retourner à Poudlard, bien sûr mais... Le temps était passé si vite durant ces vacances. Entre leur mère, toujours si affairée au pub, et leur père qui avait dégotté un travail au Ministère de la Magie... Finn. Il était de retour. Et déjà elles le quittaient. Ce n'était pas très "cool" pour des filles de leur âge mais... les jumelles se blottirent dans les bras de leurs parents avant de monter dans le train. Page étreignit fort sa mère, et lui promit de ne pas faire trop de bêtises, puis elle passa dans les bras de son père, qui s'était agenouillé pour embrasser ses petites rouquines. Ses joues mal rasées piquaient un peu, mais ce n'était pas important. La lionçonne se lova dans les bras de son père.

- Tu vas me manquer. Maman aussi... Prends soin d'elle.

- Je te le promets. Faites attention à vous les miss...

Le ton de Finn était lourd de sous-entendus. Savait-il des choses ? Page n'eut pas l'occasion de s'interroger plus longtemps car déjà il changeait de sujet.

- Helen, je compte sur toi pour surveiller ta soeur...

Le visage de la Poufsouffle s'illumina en un sourire mutin tandis qu'elle acquiesçait, et que la Gryffondor tirait la langue à son paternel. Un dernier au revoir et déjà le sifflet du train retentissait. Les deux petites irlandaises montèrent dans le train, et les portes se refermèrent. Les voilà parties.

les valises étaient casées dans l'un des rangements, et Page estimait déraisonnable de tenter de les bouger avant leur arrivé. La lionçonne s'assura donc plutôt qu'elle avait le minimum vital dans sa besace de cuir, et elle proposa à Helen qu'elle aillent se chercher une place. La Bronze et Or rappela à Page qu'elles avaient leurs animaux de compagnie, et les deux filles attrapèrent leurs bestioles pour ne pas les laisser seules dans le couloir. Sugar finit dans la capuche du sweat de la lionconne, comme toujours, Helen s'occupa de son protégé [HJ : je te laisse décider ce qu'est exactement ta bestiole :)] et la troisième année attrapa la cage de leur chouette familiale.. Elle n'allait tout de même pas laisser Irmelda toute seule non plus...

Ce fut donc un peu chargées que les fillettes commencèrent leur périple dans les wagons. Elles croisèrent quelques connaissances qu'elles saluèrent, mais Page cherchait quelqu'un en particulier. Une tignasse rousse en réalité. Qu'elle n'avait pas vue sur le quai, et cela l'intriguait au plus haut point. Bloody Hell, elle avait tant hâte de retrouver son Willou ! Les jumelles durent traverser presque tout le train -heureusement, elles ne passèrent pas par le compartiment des préfets, Page aurait détesté voir le sourire victorieux de Cudacier - et elles finirent par trouver le garçon.

Triomphante, Page ouvrit la porte, et se précipita à l'intérieur, en posant au passage la cage de la chouette sans trop de ménagement sur l'un des fauteuils. Sans plus de cérémonie, elle sauta dans les bras de son ami, qu affichait une triste mine.


- Willou ! Tu m'as manqué, vermine !
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyMar 7 Juil - 16:27:35

Plus par réflexe que par intérêt, William tournait les pages de son magazine, en jetant des regards de plus en plus longs vers l'extérieur. Le train traversait à présent une partie assez laide de Londres, faite d'immeubles bas et sales... Bientôt, ce serait la campagne, un spectacle nettement plus agréable. Les années précédentes, le rouquin, tout à ses obligations de préfet, n'avait guère eu l'occasion d'admirer le paysage ; cette année, il pourrait s'en donner à coeur joie, il n'avait rien à surveiller- hormis de possibles visites désagréables. Jusqu'à présent, personne n'était entré dans son compartiment, mais il avait la certitude que cette belle tranquillité ne durerait pas : il serait étrange qu'aucun Serpentard ne vienne lui rappeler sa dégradation, McLane en tête. À la pensée de cette saleté en jupons, l'adolescent poussa un soupir déchirant, et se força à revenir à son magazine. Il lut sans rien en retenir l'introduction d'un article sur « les nouvelles tendances de la vie nocturne à Londres », chose dont il se fichait éperdument mais il avait pris la première revuequi lui était tombée sous la main à la librairie- enfin, la deuxième : la première était une sorte de magazine destiné au troisième âge et émaillé de publicités pour la colle à dentiers et les produits contre l'impuissance. Bon, ç'aurait été un cadeau à faire à papy Bachelard, le professeur de botanique de Poudlard, s'il avait passé l'été...

Souriant légèrement à cette pensée, William entendit bientôt ce qu'il redoutait : des pas s'approchant de son compartiment, s'arrêtant devant, et la porte coulissant... Il eut à peine le temps de se demander qui c'était, qu'une espèce de tornade rousse lui sauta dessus, le serra à lui meurtrir les côtes, et le traita de vermine. Page McHenry. Elle était en forme, au moins... plus que lui, mais ce n'était pas bien difficile.

William frotta sa tempe gauche, qui avait profité de l'arrivée en trombe de la rouquine pour aller heurter douloureusement la vitre, et fit doucement :


-Salut, Helen. Les vacances ont été bonnes ?

Rien de tel pour faire bondir la Page que de l'ignorer délibérément... Tiens, d'ailleurs, elle resserra son étreinte, et se mit à frictionner énergiquement le crâne de son ami. Le garçon capitula (ça chauffait trop le cuir chevelu, et elle le savait, la carne) et fit mine de la découvrir :

-C'est quoi cette bestiole ??

Saisissant les épaules de Page, il la fit reculer de quelques centimètres, l'observa attentivement et s'écria :

-Une vermine !

Et, sous le regard médusé d'Helen, il colla une bise sur la joue de Page, avant de se débarrasser de la crevette en la posant, tout bonnement, sur le siège d'en face. C'était un gros avantage avec Page, elle ne pesait tellement pas lourd qu'on pouvait facilement la changer de place. Page arborait un large sourire, sa jumelle semblait plus fatiguée et regardait les deux Gryffondor un peu intriguée... Bon, elle avait sans doute un peu de mal à saisir la nature exacte des relations entre sa soeur et le cinquième année... mais elle n'était pas la seule, finalement.

William reprit sa place, un peu rasséréné. L'intrusion qu'il redoutait n'avait pas eu lieu, et c'était même une visite plutôt agréable. Passer le voyage avec les soeurs McHenry (même si la Poufsouffle était plutôt réservée) serait bien plus sympathique que d'essayer de lire un magazine minable...
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyJeu 9 Juil - 22:58:12

Ce sale petit... Comment pouvait-il l'ignorer alors qu'elle venait de lui faire un accueil si triomphant ? Tandis que Page fulminait, Helen répondait simplement d'un sourire à la question de l'ancien préfet. La Poufsouffle allait même prendre la parole lorsque la lionçonne décida d'appliquer la manière forte pour ramener son ami à la raison : un bon vieux savon des familles. Helen éclata d'un petit rire en voyant les deux rouges se chamailler, et la presque troisième année afficha un sourire victorieux lorsque son ami déclara forfait. L'affront était réparé.

Le sourire s'élargit plus encore lorsque William fit mine d'enfin la voir et la posa sans autre forme de procès sur le siège d'en face en la traitant de vermine. Même pour Helen, la scène était un peu surréaliste, bien que Page lui ait raconté les péripéties des BR lors du règne despotique d'Ombrage. Alors si un extérieur s'était trouvé là... Il n'aurait pu qu'hausser un sourcil devait l'intrigante complicité qui unissait les deux roux.

Les trois élèves s'installèrent alors dans le compartiment, Helen du côté de la fenêtre pour profiter du paysage qu'elle découvrait pour la première fois depuis le Poudlard Express - et également, Page le soupçonner, pour avoir la possibilité de se lover dans le coin et s'endormir, comme elle était si encline à le faire - tandis que William et Page restaient face à face, sur les places du milieu. Irmelda et les bagages virent compléter les derniers fauteuils libres et bientôt, le compartiment affichait complet, bien qu'il ne fut occupé que par trois mômes en réalité.

S'asseyant confortablement dans sa place, Page fourra la main dans sa poche pour en sortir une chocogrenouille.

- Ben mon vieux, chui bien contente de te retrouver. Tu m'as manqué, et pas qu'un peu... Le téléphone, c'est cool mais c'pas le top quand même...

Page hésita un instant. La raison pour laquelle son ami n'avait pas pu répondre à son invitation des vacances n'était pas particulièrement drôle, et il ne serait pas très malin de sa part de remuer le couteau dans la plaie. Mieux valait aborder un autre sujet. Casser du sucre sur le dos d'un ennemi commun par exemple.

- N'empêche, ça va être terrible cette année, avec Cheveux-Gras à la tête de Poudlard... Ils se rendent pas compte. Ca va être la fin du monde. Tu crois que c'est lui qui nous as dégradés ?

L'ancien Directeur de Serpentard ne portait pas la rouquine dans son coeur, mais comme tant d'autres gryffondors avant elle en réalité. Il ne l'aimait pas, certes, mais malgré les quelques bêtises qu'elle avait pu faire, la gosse ne pensait pas qu'il eut pu s'agir d'une affaire personnelle. D'ailleurs, William avait-il des antécédents avec "la bête" ?

- J'avoue qu'ça m'a fait un peu un pincement au coeur quand même..; j'en voulais pas de ce truc, mais j'm'y étais attachée... Mais bon, au moins, je peux "moins montrer l'exemple" maintenant, fit la gosse dans une grimace, en marquant les guillemets avec ses doigts, comme le font si bien nos amis anglophones...


Dernière édition par Page McHenry le Mar 14 Juil - 21:03:12, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyMar 14 Juil - 17:05:56

Helen les regardait faire, un peu interloquée, et les écoutait se traiter de vermine sans trop savoir si c'était du lard ou du cochon... Pas facile de connaître la nature exacte des relations des deux Gryffondor : William considérait Page comme une petite soeur, mais une espèce de pudeur l'empêchait de lui dire tout simplement qu'il l'aimait beaucoup ; alors il l'appelait vermine, la taquinait, faisait mine de l'ignorer, juste pour ne pas dévoiler ses sentiments. Étrangement, la jumelle de Page était presque une inconnue pour Will, qui réalisa soudain qu'ils ne s'étaient parlé que quelques rares fois... Elle devait se sentir mal à l'aise dans ce compartiment, ave les deux Rouges qui s'entendaient si bien, et le rouquin jugea plus poli de la rassurer :

-T'en fais pas, Helen, c'est toujours comme ça... mais on n'est pas méchants, hein... enfin, pas moi en tout cas, ajouta-t-il en adressant un sourire perfide à Page.

Souriant plus franchement, Helen se blottit dans un coin, la mine fatiguée, et William se prépara aux représailles de son amie. Elle ne pouvait pas laisser passer l'insinuation selon laquelle elle était méchante... Pourtant, à la grande surprise du garçon, elle ne réagit pas immédiatement et engagea la conversation... en commençant par le sujet le moins réjouissant : Rogue. Un peu naïvement, elle se demanda si c'était lui qui leur avait ôté leurs insignes de préfets, et le cinquième année répondit avec amertume :


-Bien sûr que c'est lui qui nous a dégradés... Et je peux même te dire d'où ça vient, précisa-t-il, l'air sombre. Si tu veux mon avis, c'est Cudacier qui l'a incité à le faire. Son père est directeur d'un département au Ministère, d'après ce que j'ai compris, alors il doit connaître ce cher vieux Rogue...

La voix de William était inhabituellement amère ; l'année s'annonçait rude pour lui, entre les BUSE , la haine que Cudacier lui vouait, le fait que Rogue soit directeur, et l'inquiétude pour son père... Le seul fait de devoir passer ses BUSE aurait largement suffi à l'affoler, mais tant d'autres choses étaient venues s'ajouter à la perspective des examens... Incapable, face à Page, de garder son angoisse pour lui, le roux lâcha d'une voix sourde :

-Tu sais... j'ai un peu peur, Page. Ça va être dur, cette année... Avec Rogue directeur, Cudacier pourra nous faire toutes les crasses qu'elle voudra... Elle ne va pas se priver, avec ce que je lui ai fait l'an dernier. Heureusement que j'ai gardé ses fringues et son insigne de préfète, ça me fait au moins un trophée...

Les vêtements de la préfète devaient toujours se trouver dans le coin de la salle commune où Will les avait cachés, et l'adolescent tira de sa poche l'insigne aux couleurs de Serpentard, qu'il avait dégrafé de la robe de la blonde. Il joua un instant avec, puis le tendit à Page :

-Tiens, j'te l'offre. Ça vaut pas le nôtre avec le lion, mais c'est une prise de guerre. Et comme je risque de payer le prix fort pour cette histoire...

Il laissa sa phrase en suspens, et ouvrit son sac pour y prendre un sac de bonbons moldus achetés la veille. Sans se douter des réelles représailles orchestrées au même moment par Précieuse McLane, il fit éclater la poche, et la présenta à Helen pour qu'elle se serve. La Poufsouffle ne réagit pas : elle dormait profondément, un peu cachée par ses longs cheveux. William préleva une bonne poignée de crocodiles gélifiés et de réglisses, et jeta le paquet à Page en lançant :

-Tiens, attrape ça... voyons si tu t'es améliorée depuis le dernier match de Quidditch !
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyDim 19 Juil - 19:53:21

Cudacier qui aurait soufflé à Rogue de les dégrader ? Elle en avait le pouvoir oui, grâce à l'influence de son patronyme. La lâcheté aussi, sans aucun doute. Les accusations de Will étaient fondées sur du vent, mais Page haïssait tant la blonde qu'elle ne se posa pas plus de questions et acquiesça d'un air grave. C'était très plausible effectivement. Barbie Première se vengeait comme elle le pouvait, par intermédiaires, vu qu'elle était trop lâche pour les affronter de face. D'ailleurs à la rentrée, ni elle ni son débile de cousin ne seraient dans le groupe de la rouquine. Ils passaient en 4e année, et par là-même, intègreraient le deuxième groupe de travail. Le pauvre William allait se retrouver seul face à ces deux saletés. Bien sûr, il était capable de se défendre tout seul comme un grand, et elle, elle aurait encore la joie de se coltiner cette pimbêche de Perle – pour ne parler que de la famille McLane, laissons Dawster croupir dans son manoir – mais elle regrettait de ne pas pouvoir faire front avec son ami “comme au bon vieux temps”. Voilà qu'elle réfléchissait comme une grand-mère... Il s'en passait, des choses, à Poudlard, pour qu'elle en soit déjà à relater ainsi leurs exploits passés...

- Pour sûr qu'elle nous fera plein de crasses. Elle va pas se gêner. On sera plus à deux pour lui rendre la vie dure en cours. Mais tu peux compter sur moi. Ce qu'elle nous fera subir, on lui rendra au centuple, j'te l'promets. Et tant pis pour les punitions.

Elle avait beau jeu de dire cela dans le vide. La gosse était pleine d'une combativité et d'une assurance qui ne tenaient que parce qu'elle ne savait pas encore ce qui les attendait. Elle déchanterait certainement. Mais pour l'heure, elle n'avait qu'un but : rassurer et réconforter son ami. Pas question que Cudacier ne lui mine le moral. Elle n'était pas présente, alors il était hors de question que son simple nom suffise à leur pourir la vie.
La rouquine reçut l'insigne avec un sourire carnassier. Une prise de guerre. C'était tout à fait l'idée. La guerre grondait entre les deux roux et les blonds McLane. Ce ne serait pas de tout repos, mais la gosse était tout à fait d'humeur à tenir tête à ces saletés.
Elle fit tourner l'insigne dans sa main comme s'il s'était agi d'un trophée. Chaque victoire était à savourer face à Cudacier.

- Je me demande bien qui ils ont pu nommer à notre place du coup... Bah, de toutes façons, c'est des gryffys, alors ça sera des gens bien. Enfin normalement.

Il ne fallait pas être catégorique sur ce point. L'autre débile d'Alexei avait déjà prouvé que même au sein de la maison de Godric, il pouvait y avoir des cas. Et savoir qui Rogue désignerait pour succéder aux rouquins... Page ne savait pas vraiment quels chemins tortueux suivait l'esprit du Cheveux Gras, et elle n'avait pas vraiment envie de le savoir.

Sa mine songeuse fut vite transformée en sourire lorsque son ami lui lança un paquet de bonbons en la taquinant au passage. La lionçonne attrapa le paquet au vol, tira la langue à l'impudent puis jeta un oeil attendri vers sa soeur : Helen s'était déjà assoupie, dormant du sommeil du juste. Page se promit de la réveiller un peu plus tard, lorsque le Poudlard Express atteindrait les Highlands écossais.. Il ne fallait pas que la Bronze et Or rate le spectacle.
Revenant vers son ami, elle le remercia pour le présent d'un signe de tête et enfourna deux crocodiles sans plus de cérémonie.

- Mmh, marchi vieux...Maman n'aime pas trop qu'on mange des sucreries... Pour rev'nir au Quid', y semblerait que j'ai pas trop perdu quand même, fit-elle avec un clin d'oeil. J'espère que je serai prise cette année encore. J'suis tellement fière qu'on ait remporté la coupe l'an dernier... Cette année, faudrait trop qu'on ait celle des Quatre Maisons...

La jeune sorcière fit une petite pause. Elle-même savait que son espoir n'avait que peu de chances de se réaliser.


- ouais, enfin bon... On peut toujours rêver. Vivement qu'on soit débarrassés de Rogue. Le jour où McGo sera Directrice, on aura toutes nos chances !
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyJeu 30 Juil - 12:28:12

L'insigne volé à Cudacier- pardon, pris en combat, ça n'a rien à voir- semblait être, aux yeux de Page, un cadeau inestimable. La rouquine tournait entre ses doigts le petit objet vert et argent, visiblement satisfaite d'être en possession de l'emblème de la puissance de la sale blonde. William eut un sourire ; tout l'été, il avait conservé le badge sur son bureau, hésitant à l'envoyer par hibou à son amie, pour finalement décider qu'il valait mieux le lui remettre en mains propres. Rien que pour son sourire féroce, ça valait le coup d'avoir attendu. Bon, son bel optimisme paraissait un peu excessif à William, qui était plutôt démoralisé avant même d'être arrivé à l'école ; rien que ce matin, il s'était fait traiter de sang-de-bourbe plus souvent que dans toute l'année précédente, et cela ne lui disait rien qui vaille. Ne disait-on pas que le Ministère était à la merci de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ? Il allait sûrement placer des gens à lui à Poudlard, maintenant que Dumbledore n'était plus là pour lui faire peur...

Le rouquin se força à sourire à sa comparse qui semblait s'inquiéter pour lui, et enfourna quelques bonbons. Encore une fois, elle était d'un optimisme béat en parlant de la Coupe des Quatre Maisons, et cette fois le cinquième année ne put s'empêcher de lui répondre :


-Tu crois vraiment qu'avec Cheveux-Gras comme directeur, on a la moindre chance de gagner la Coupe ? Il va tout faire pour que les petits Serpys chéris gagnent les deux coupes, faut pas se faire d'illusions...

Il n'avait pas le coeur d'en rajouter trop : pas la peine de se déprimer totalement avant d'être à pied d'oeuvre et de voir quel traitement leur réservait le vieux Rogue. Pour le moment, on était entre gens de bonne compagnie, autant en profiter pour rigoler un peu. Prenant des airs mystérieux, William vérifia que la porte du compartiment était bien fermée, et se pencha vers Page pour murmurer :

-Tu sais, je les ai vus nos nouveaux préfets... quand je suis arrivé...

Regard à droite, à gauche, mine de conspirateur... et le rouquin révéla, baissant encore la voix :

-Le mec, c'est Wittelsbach... (il marqua une petite pause pour jouir de la mine déconfite de son amie, dont il connaissait la haine pour le nommé Wittelsbach) et la fille, c'est Jaina...

Bon, il n'y avait pas beaucoup de chances que la blague marche plus de quelques secondes ; l'identité de la préfète était trop grosse pour que Page s'y laisse prendre, et alors... alors le courroux divin s'abattrait sur William sous la forme d'une tornade rousse... Helen aurait bien du mérite si elle continuait à dormir dans ces conditions ; lorsque les deux roux se mettaient à se chamailler, c'étaient des siècles d'antagonisme anglo-irlandais qui ressortaient, à grands coups de chatouilles et de maléfices de Tarantallegra. En prévision de la contre-attaque de Page, le rouquin leva soudain l'index et souffla :

-Bouge pas, voilà les préfets !

Incapable de se retenir plus longtemps et d'assurer ainsi l'éventuelle réussite de son mensonge, il éclata de rire- un rire qui faisait un bien fou dans ce climat détestable.
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyMer 5 Aoû - 22:26:07

Une moue accablée accueillit l'assertion du préfet quant au vain espoir de gagner la Coupe des Quatre Maisons. Elle le savait bien, oui, merci, qu'ils n'avaient aucune chance de la remporter. Mais son naturel optimiste préférait se raccrocher à l'espoir, si infime soit-il, qu'ils ne finissent pas dans les abîmes du classement. C'était ce stupide espoir qui lui permettrait de garder sa bonne humeur et d'attaquer l'année sans avoir d'ores et déjà envie qu'elle s'achève. La petite rousse estimait que si elle arrivait déjà perdante aujourd'hui, alors Rogue aurait gagné. Alors Ombrage aurait gagné aussi. Elle ne leur laisserait en aucun cas ce plaisir. Elle n'allait pas s'avouer vaincue avant même d'avoir ouvert les hostilités, par les balloches de Merlin ! Mais William semblait, lui, bien plus démoralisé que la petite irlandaise, aussi préféra-t-elle ne pas insister. L'été de son ami avait été, lui semblait-il, des plus éprouvants, et elle comprenait qu'il puisse être un peu pessimiste. Elle n'allait pas non plus le submerger avec de vains espoirs et ses visions utopistes.

De toutes façons, William avait déjà changé de sujet, comme s'il sentait lui aussi que se morfondre dans la morosité ne ferait pas avancer les choses. Prenant un air conspirateur, il s'apprêtait à révéler à son amie une information de premier ordre ! Toute l'attention de la gosse lui fut bientôt acquise. Qui donc avait pu être nommé par une telle Direction ?

La gosse s'était faite si sérieuse, qu'elle ne vit pas arriver le bobard, et mit un moment - bien trop lent à son goût d'ailleurs - à assimiler le premier nom que venait de lui donner son comparse. Son visage se décomposa. Pas cet abruti de première ! C'était... impossible. Evidemment. William venait de glisser le prénom de Wedgers à la suite, ce qui fit la lumière sur le stratagème du vil rouquin. Il la menait en barque, le sale petit veracrasse !


- Espèce de...

La mine scandalisée de la lionçonne venait de se transformer en sourire en coin et elle allait se jeter sur son ami pour lui faire payer à la manière pagienne son outrecuidance, mais celui-ci contra son bel élan par un nouveau mensonge. La fillette sut sur le champ qu'il n'y avait personne dans le couloir, mais la diversion eut l'effet escompté, car instinctivement, la petite rousse s'était figée, de peur de se faire prendre en pleine bagarre. Cela dura une fraction de secondes, et déjà, son ami éclatait de rire. Page le rejoint bien vite, avant de donner un petit coup de poing amical sur l'épaule de son ami, puis de se laisser retomber dans son fauteuil.


- Sacré toi... Tu perds rien pour attendre...

Il serait bien temps de se venger plus tard. Pour le moment, Helen venait de se retourner en soupirant, pas étonnant au vu du barouf que faisaient les deux compères. Fourrant un bonbon dans sa bouche, la lionçonne poursuivit.


- T'façons ch'm'en fous, chi y charrivent, chui tel'ment balèze en chortilèches que che tranchplante direct dans l'com'arti'ent d'à côté.

Un déglutissement plus tard, la fillette se reprenait.


- Pardon, transplante. Euh non. Transplane. Bloody Hell, Papy Bachelard a dû me faire un lavage de cerveau, s'exclama-t-elle en faisant une grimace vers son ami.

La gosse laissa un instant son regard glisser sur le paysage aride qui défilait à travers la vitre de leur compartiment. Transplaner. Il y avait fort à parier qu'ils en auraient envie plus d'une fois durant l'année pénible qui s'annonçait. Mais d'une, elle n'en était pas capable. De deux, c'était impossible au sein de Poudlard, tout le monde le savait. Et troisièmement... elle n'était vraiment pas du genre à fuir. Même si cette attitude lui avait déjà joué des tours, elle en démordait peu, et n'en démordrait certainement pas cette année encore. A croire que plus elle restait chez Godric, plus ce trait de sa personnalité s'accentuait. C'est pourtant avec une mine un peu plus grave que la gamine tourna la tête à nouveau vers son ami.


- Tu sais Willou... J'sens comme toi qu'ça va être dur cette année. Mais j'ai décidé d'pas m'laisser abattre. Je s'rai toujours là pour toi... Les BR, c'est fini, mais pas complètement... Tu vois ce que je veux dire ? Officiellement, ils existent plus. Mais on sait qu'on peut compter l'un sur l'autre. Quoi qu'il arrive.

Leur expérience commune les avait rapprochés, et même si cet espèce de pacte était, elle le savait pertinemment, inutile, l'exprimer à haute voix lui redonnait un peu de courage. Savoir qu'on avait quelqu'un sur qui compter en toute circonstance, c'était important pour la rouquine. Bien sûr, elle avait Helen. Les deux filles étaient indissociables. Mais Page avait trop peur de l'entraîner dans de sales affaires qui pourraient, à terme, lui attirer de gros ennuis. Sa soeur n'était que depuis peu à Poudlard, et n'en connaissait pas tous les pièges. La vermine grouillait à Poudlard, et la lionçonne n'avait pas envie de lui donner Helen en pâture. William et elle l'avaient déjà affronté ensemble deux ans auparavant. Elle savait qu'elle pourrait compter sur lui pour recommencer. Ou en tous cas pour la soutenir si elle était vraiment dans la mouise. Car elle, en tous cas, n'hésiterait pas une seule seconde pour venir en aide à son ami, quelle que soit sa situation.
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptySam 8 Aoû - 16:44:38

Retrouver Page, c'était l'un des meilleurs moments de la rentrée. Avec la petite rousse, William se sentait plus à l'aise qu'avec quiconque – plus à l'aise, même, qu'avec sa propre soeur ; bien souvent, ils n'avaient même pas besoin de se parler, tant ils avaient pris l'habitude de déchiffrer l'expression du visage de l'autre. La sympathie qui les avait rapprochés sous le règne d'Ombrage était devenue, au fil des mois, une véritable complicité, et l'arrestation mouvementée des BR avait cimenté une amitié que l'adolescent jugeait indestructible. On ne peut pas avoir vécu tant de choses ensemble et laisser le temps ou les circonstances mettre fin à tant de complicité... De toute façon, Page était devenue aussi nécessaire à sa vie que sa véritable famille, comme une petite soeur arrivée sur le tard ; le fait était que depuis deux ans, le rouquin avait plus côtoyé la petite Irlandaise que sa soeur aînée, pensionnaire dans un collège moldu... Et puis Susan devenait invivable, avec ses petits amis et sa certitude, à dix-sept ans, d'être une adulte et d'avoir un bébé pour petit frère. Elle avait désormais une espèce de condescendance lorsqu'elle s'adressait à William, comme si elle était la seule des deux à avoir grandi : « Tu ne peux pas comprendre, tu es trop jeune »... Finalement, ça ne ferait pas de mal de retrouver Poudlard, et de ne plus subir les regards dédaigneux de Susan, et les jérémiades de son père. Même avec Rogue comme directeur, ça ne devrait pas être si terrible que ça... Il suffirait de faire profil bas, de se tenir tranquille, et il n'y aurait aucune raison que ça ne se passe pas bien. William eut un sourire las à cette pensée et, comme pour se faire pardonner ses bobards à répétition, envoya le sac de bonbons à Page. La gosse ne se fit pas prier pour taper dedans, tout en se lançant dans un discours anti-préfets qui fit sourire un peu plus franchement son ami. Machinalement, il corrigea, à mi-voix :

-Transplaner, pas transplanter...

Mais Page avait rectifié d'elle-même, et, après un bref silence, reprenait la parole, plus gravement. À son tour, William observa le paysage qui défilait, un peu embarrassé ; non qu'il fût en désaccord avec les propos de son amie, mais il était toujours délicat pour lui d'exprimer ses sentiments : il avait toujours peur d'être ridicule s'il se laissait aller à ce genre de faiblesse... Il était donc plutôt maladroit lorsqu'il devait affronter ce genre de situation... Un peu plus bourru qu'à son ordinaire à cause de cette gêne, il répondit seulement :

-J'espère bien, que c'est pas fini.

De nouveau, son regard se perdit sur le paysage- ils traversaient une banlieue hideuse, aux façades de brique rouge noircie de fumée ; un instant, un seul, puis la certitude que sa réponse était insuffisante poussa le roux à développer un peu sa pensée, toujours sans regarder sa complice :

-Bien sûr qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et heureusement, d'ailleurs. Ça me déprime un peu de rentrer, avec Rogue comme directeur, et Cudacier préfète alors qu'on ne l'est plus. On va déguster, cette année... Mais je sais que t'es là, et toi aussi tu sais que je suis là pour toi. Et pour elle aussi, ajouta-t-il en désignant Helen endormie.

La Poufsouffle n'avait pas connu le règne d'Ombrage, et elle dégageait, à la différence de Page, une impression de fragilité qui donnait envie de la protéger. Enfin, c'était peut-être aussi une caractéristique de la maison Gryffondor que de vouloir protéger les autres... William hésita encore puis, sentant qu'il était indispensable de dire la vérité à Page, ajouta :


-Par contre, je dois t'avertir... Je pense que je vais pas bouger beaucoup cette année... On nous a retiré notre poste de préfet, c'est signe qu'on nous tient à l'oeil, et franchement j'ai pas envie de refaire une petite séance comme avec Bower... Alors du coup je pense que je vais bosser mes BUSE, et essayer de pas me faire remarquer.

Si une quelconque résistance contre le nouveau directeur se mettait en place, Page serait sans doute en première ligne, et William ne voulait pas passer pour un déserteur. Mais le châtiment des BR avait fortement atténué ses tendances rebelles, et il tenait à avertir. Profil bas, couleur de muraille, ce serait sa devise pour l'année.
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyDim 9 Aoû - 21:52:09

L'ambiance s'était faite soudainement moins légère. De plaisanteries sur les préfets, la discussion avait tourné sur un sujet bien plus important. Un sujet de fond qui travaillait la gosse, quand bien même elle ne le laissait que peu remarquer. Ils parlaient sérieusement. Et, sans surprise, William confirma que leur lien était toujours aussi solide. Elle n'en avait pas douté mais l'entendre dire réchauffait son coeur. Sans compter qu'il avait inclus Helen dans l'équation. Et ce geste valait son pesant de chocogrenouilles aux yeux de la lionçonne. Page accueillit la première tirade de son ami d'un sourire doux. Ils pourraient toujours compter l'un sur l'autre.

Après une hésitation pourtant, le roux précisa quelques points. Sur lesquels il avait parfaitement raison.


- J'm'en doute. C'est clair qu'ils vont direct nous soupçonner s'il se passe quoi qu'ce soit... Et j'ai vraiment pas envie de revivre une entrevue comme avec l'autre taré...

L'épisode avait profondément marqué la petite irlandaise, qui frémissait encore souvent à son simple souvenir. Bower avait eu le mérite de montrer un aperçu de la cruauté insoupçonnée qui pouvait régner dans les tréfonds de l'école de sorcellerie. Et Page n'avait aucune envie de poursuivre les découvertes plus avant. La lionçonne se perdit dans ses pensées un bref instant avant de reprendre.

- Pis ouais, avec tes exams, ça va déjà pas être facile cette année pour toi... Tu sais... J'aimerais te dire que je s'rai raisonnable et que j'me tiendrai à carreau. Mais j'commence à me connaître...

La rouquine se mordit la lèvre inférieure tout en posant son regard sur sa soeur endormie.

- Comme on est là, j'ai envie de pas faire de vagues, de tracer mon année sans moufter, pour qu'on se prenne rien dans les dents... Ni toi, ni moi... Ni Helen. Mais j'ai peur de pas réussir à tout contrôler...

L'aveu lui était quelque peu douloureux.

- Sous le règne du Crapaud, j'm'étais promis déjà de pas faire de vagues. Mais c'est plus fort que moi... J'suis pas chez Godric pour rien j'crois bien. Je ferai le max pour rien faire qui puisse nuire aux Lions et tout ça. Mais je peux pas promettre. Si c'est trop scandaleux, je crois que j'aurai pas le temps de réfléchir. C'est mon instinct qui parlera...

L'année s'annonçait effectivement éprouvante. Nerveusement surtout.

- Je veux pas être parjure. J'préfère pas te promettre l'impossible...
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • William J. Craig
    • Nombre de messages : 1345
    • Age : 105
    • Date d'inscription : 05/01/2007

    • Pensine
      Statut sanguin:
      Baguette magique:
    William J. Craig
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyMar 11 Aoû - 13:19:49

L'ambiance soudain grave qui s'était installée dans le compartiment n'était pas franchement du goût de William, qui avait compté sur Page pour lui changer les idées plutôt que pour l'aider à se morfondre. Elle n'avait pas tort, il valait mieux aborder les sujets importants tant qu'ils étaient entre eux, mais la discussion avait eu l'inconvénient de rappeler au rouquin toutes les pensées un peu tristounettes qu'il remuait avant l'arrivée des jumelles. Son père, à demi-fou, qui avait eu l'idée étrange, l'avant-veille du départ de son fils, d'installer trois buts de Quidditch dans le jardin... Il avait vu une photo dans l'un des livres de William, et avait trouvé cela absolument magnifique, dans l'un de ces élans d'enthousiasme inexplicable dont il avait désormais le secret. Enfermé dans le garage, il avait patiemment fabriqué trois anneaux, juchés sur des poteaux de plusieurs mètres de hauteur (plus petits, cependant, que de véritables buts de Quidditch) et les avait solennellement installés un midi. Les voisins n'avaient cessé de s'interroger au sujet de ces trois anneaux, et le fils Craig avait fini par répondre qu'il s'agissait de sculptures contemporaines, pour faire taire les suppositions. Une voisine avait quand même déclaré qu'il s'agissait du symbole d'une secte bien connue, et qu'elle n'amènerait plus jamais son chat chez le docteur Craig, adepte de ce groupuscule... Plusieurs clients fidèles avaient d'ailleurs, sous des prétextes divers, annulé leurs visites, mais ce n'était pas ce qui inquiétait le plus William. Ces poteaux de Quidditch, dans un jardin moldu, ne risquaient-ils pas d'attirer l'oeil de sorciers extrémistes ? On murmurait que le nouveau ministère avait décidé de radicaliser son attitude à l'égard des Moldus, et le moment semblait mal choisi pour s'approprier un célèbre symbole magique...
Le silence s'était fait depuis un moment entre les deux roux, et William eut une étrange impression lorsqu'il le rompit soudain – l'impression que cette voix ne lui appartenait pas :


-En fait... pour être franc... J'ai peur pour ma famille. Mon père perd les pédales en ce moment, et ma soeur... . Toi, c'est pas pareil. Tes parents sont deux, et ton père est un sorcier. Ils pourront mieux se défendre, alors que mon père... Je veux pas que ce soit lui qui prenne pour moi, tu comprends ? Bower m'avait prévenu qu'il n'hésiterait pas à s'en prendre à ma famille. Ma soeur a changé de lycée, mais mon père habite toujours au même endroit, il ne sera pas difficile à trouver... C'est pour ça que je veux m'écraser, c'est pas de la lâcheté, tu comprends ?

Il lui semblait important de préciser ce point ; il ne croyait pas que Page le prendrait pour un lâche, mais mieux valait s'expliquer. Il avait payé de sa personne sous Ombrage, il avait prouvé son courage, mais si les représailles devaient tomber sur sa famille, il abdiquait. Il n'avait pas peur des coups pour lui-même, mais imaginer sa soeur à la merci d'un cinglé comme Bower le rendait malade.

Plus pour se donner une contenance que par envie, William attrapa une poignée de crocodiles gélifiés, et se mit à les grignoter un par un, le regard perdu sur le paysage. Le ciel se faisait plus sombre, et l'adolescent se demanda où ils étaient. Le Poudlard Express filait à toute allure, et il ne parvenait à lire aucune pancarte de gare, aucun panneau qui l'aurait renseigné. Renonçant bientôt à élucider ce mystère, le rouquin rejeta la tête en arrière, adressa un sourire à Page, et se mit à somnoler. Ou plutôt à faire semblant de somnoler. Certes, il était fatigué ; cet idiot de représentant de commerce l'avait empêché de dormir comme il aurait voulu avec ses histoires d'aller voir les filles... Mais ce que William voulait surtout, c'était arrêter une conversation passablement déprimante avec Page. Il se sentait un peu mieux depuis qu'il lui avait confié ses craintes au sujet de sa famille, mais il n'avait aucune envie de s'étendre sur le sujet... En faisant semblant de dormir, il coupait court à la discussion, et il pouvait, à loisir, ruminer ses pensées les plus sombres.

Au bout d'une vingtaine de minutes, la fatigue eut raison de l'anxiété, et le garçon s'endormit pour de bon, la tête appuyée contre la cloison du compartiment.
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) EmptyMar 11 Aoû - 14:15:24

Page avait terminé sa tirade en affichant une mine embarrassée. Il n'était pas dans les habitudes des deux roux d'avoir tant de mal à s'exprimer entre eux, mais à année particulière répondaient forcément situations différentes. Toutefois, il n'y avait aucune hypocrisie entre eux, bien au contraire. Il y avait simplement certains aveux qui étaient plus difficiles à avouer, même à son meilleur ami. Le silence s'installa un instant entre les deux roux, sans qu'il dérangeât la gosse. Elle-même était aussi perdue dans ses pensées, et son esprit imaginait déjà mille scénarii pour la rentrée.

La voix de William la ramena vers son ami, qui entreprit de s'ouvrir pleinement à la petite irlandaise. Voilà donc ce qui le tracassait. Page était à des kilomètres de lui jeter la pierre. Elle comprenait parfaitement. La sécurité des êtres chers importait plus que tout. N'avait-elle pas tremblé pour sa famille bien plus que pour elle l'an dernier, lorsque Bower les avait menacés tous les deux dans les couloirs ?


- T'avais pas besoin de te justifier Willou. J'sais qu't'es pas un lâche. Et j'comprends très bien. Tu pourras compter sur moi cette année. Et si quelqu'un touche à ta famille, j'le trucide dès que j'rentre à Londres pour les vacances.

Les paroles étaient, comme souvent avec la rouquine, un peu exagérées par rapport à la réalité. Pour autant, elle ne plaisantait pas et avait lâché ces quelques mots d'une voix sérieuse. Malgré le peu de moyens s-dont elle disposait, si jamais quiconque approchait la famille de son meilleur ami, elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour le lui faire payer. L'irlandaise était rancunière, et toucher à sa famille était un crime de haute trahison. William était aujourd'hui un frère pour elle. Personne ne toucherait impunément aux Craig.
La gosse n'insista pas plus. Leur discussion avait un peu plombé l'ambiance. Page n'avait pas peur, non. Mais elle était à présent confortée dans le sentiment de combat permanent qu'allait être cette année.
La rousse posa un regard protecteur sur sa soeur qui dormait toujours péniblement. Elle se fit la promesse de veiller plus encore sur elle. La lionçonne avait à présent la chance que sa jumelle fut à ses côtés à Poudlard, et il lui serait plus aisé de la protéger. Il était plus rassurant de voir comment elle allait au quotidien que de la savoir loin à Londres, même si à présent leur père aurait été à même de protéger Helen et Mary des dangers du monde magique. Page savait qu'elle avait de la chance que la Bronze et Or soit dans son école. Elle plaignait William qui ne pouvait communiquer avec sa famille que par hibou. Cela devait être particulièrement angoissant.

Quittant ses réflexions, la mioche jeta un regard vers son ami. William s'était assoupi. Entre deux dormeurs, Page songea qu'elle ferait bien de les imiter. Mais elle ne parvint pas à trouver le sommeil, la discussion qu'elle avait eue avec le roux ayant mis son esprit en ébullition.
Abandonnant l'espoir de prendre un peu de repos qui lui ferait sans doute du bien, la gosse se cala dans son siège et sortit un bon vieux comics du monde moldu. Rien de tel qu'une histoire de supers héros pour vous remonter le moral.
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Retrouvailles rousses (Terminé)   Retrouvailles rousses (Terminé) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Retrouvailles... [Terminé]
» Procès des Brigades Rousses [conditions]
» Retrouvailles...
» Retrouvailles (Lynn et Kaelir)
» Retrouvailles... [Pv Dannia]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-