Le professeur Bachelard pensait avoir été bien clair dans son discours de rentrée, il ne comptait pas envoyer des élèves en retenue avec les Carrow car ceux ci n'hésiteraient certainement pas à leur infliger bon nombre de sortilèges douloureux. Bachelard avait entendu dire que ses chers collègues professeurs avaient l'habitude dans leur retenu de commencer par un sortilège qui leur était banal celui de Doloris, ainsi c'était certain les élèves n'allaient pas leur tenir tête longtemps, ainsi quelques jours auparavant Bachelard et ses collègues s'étaient réunis dans les Cuisines pour parler du nouveau régime, les professeurs Flitwick, Binns et McGonagall etaient présents à cette réunion et avaient donc décidé de ne pas laisser les élèves se battre seuls contre la direction et ainsi ils devraient agir en silence pour ne pas se faire reperer mais en tout cas, ils se devaient de faire quelque chose. Cependant, les élèves de Bachelard avaient décidé de ne pas se laisser faire aujourd'hui au lieu de faire profil bas, ils avaient décidés de lui tenir tête également, malheureusement Ils se trompaient d'ennemi. Cette rébellion commença par la petit Page, qui était d'ailleurs une des élèves favorites de Bachelard et qui l'avait eu durant toute sa scolarité, Bachelard l'avait convenablement remise à sa place, et n'espérait pas qu'elle reviendrait à la charge. Malheuresement sa correction n'avait engendrait qu'une vague de rébellion au lieu de la faire taire. Celle ci commença par le jeune Serdaigle, Ciel Appleby qui trouvait que Bachelard avait tentance à exagérait un peu, puis elle se propagea au jeune Turner, puis au jeune Scott et pour finir à la sale petite poufsouffle Swalt. Pendant ce temps là, Morgan Kharante un élève à la mauvaise réputation n'avait pas décidé de rester sage aujourd'hui et decida de se battre avec une plante du Professeur Bachelard. Ce qui avait le don d'enerver au plus au point Bachelard, d'ailleurs c'était certainement une des seules choses capables de le mettre dans un tel état. Le pot du jonc s'était retrouvé cassé en milles morceaux sans rien avoir demandé à personne. Quant à la plante, elle était dans un bien mauvaise état. Les bavardages devenaient de plus en plus prononcer, il en devenait ainsi impossible de savoir qui parlait de quoi et quel était le sujet des conversations. Bachelard ne pouvait laisser son cours partir en sucette dirons nous. Il sortit sa longue Baguette en bois d'Alisier Torminal. Il la pointa d'abord sur le pot en terre et avec un mouvement circulaire les morceaux se recollèrent les uns aux autres. Le calme n'était plus vraiment de mise à l'interieur de Sigmund et pour eviter trop d'enervement, il préféra s'occuper de la palnte avant tout. Puis il pointa sa baguette sur la plante et lança un sortilège qui rechauffa légèrement l'atmosphère, les feuilles de la plante se mirent droites, les racines quant à elles allèrent chercher la terre dispercée un peu partout, puis la plante se souleva les racines pleines de terre et alla se coucher dans son pot. Puis avec un dernier mouvement du poignet Bachelard remit le pot à sa place. Puis il se tourna vers ses élèves avec un regard qu'il n'avait certainement pas eu depuis fort longtemps. Pointa sa baguette sur la foule et lança avec une voie puissante:

- SILENCIO MAXIMA

Une onde puissante s'avança comme des chevaux au galop vers les élèves qui parlèrent. Le silence fut rapide, pesant, et soulageant pour Bachelard. Puis il tourna sa baguette vers Page, et lui lança le sortilège de Bloclang, pour eviter que dans un élan de courage ou de stupidité elle décide de sauver ses braves petits collègues. Il pointa sa baguette sur sa gorge afin d'augmenter la puissance de sa voie. Gardant sa baguette dans la main droite prête à agir si un de ses élèves décideraient de s'opposer encore à lui, même si le sortilège semblait toujours faire effet. Heureusement pour lui, Bachelard était un bon élève en sortilèges dans son jeune temps, et une fois de plus il avait fait bonne usage de ses connaissances. Il décida donc de remettre pour la troisième fois, les points sur les "i" et cette fois il n'avait pas l'intention de le refaire une quatrième fois, il était donc décidé à maintenir l'ordre dans son cours, pour celui ci et les autres à suivre:

- Bien!!! Je vois que je n'ai pas été assez clair quant à ce qui allait se passer cette année dans mon cours. Je vois que même les premières années se premettent d'intervenir dans mon cours quant à ma marche à suivre.

Bachelard commença à s'éloigner de son bureau et à marcher dans les rangs, tout en continuant son petit discours d'introduction à la resistance. Sa baguette à la main, il maintenait les sortilèges lançés sur ses élèves.

- Il me semblait pourtant avoir été clair, mais apparement j'ai du une fois de plus me tromper.

Il arriva à présent prés du jeune gryffondor, Rupert Turner qu'il avait également eu l'année précédente. Bachelard pointa sa baguette sur son dos et marmona dans sa barbe, "Bryosure", de la mousse se mit immédiatement à pousser dans la bouche du jeune lion, dans les oreilles, puis dans le nez pour finir par les yeux, ne lui permettant plus de voir mais lui laissant l'ouïe intacte.

- Il en va de soit que je retire à tout le monde, dix points. Il est absolument inconcevable, que des élèves de votre age osent tenir tête à leur professeur. J'avais eu vent par le professeur Binns que nos chers élèves étaient devenus un peu plus agités, mais à ce point là, il sera ravi d'apprendre qu'il n'est pas le seul à avoir quelques soucis dans son cours.

Il s'avança à présent vers le jeune Poufsouffle, Arthur Scott, et à nouveau dans son dos, il pointa sa baguette et lança également un sortilège digne de sa matière, "Dryadisatio", ses cheveux s'alongèrent alors pour lui arriver au niveau de la nuque et se transformèrent en lierre, qui petit à petit s'enroula autour de son cou pour rentre sa respiration, de plus en plus difficile, sans pour autant l'arreter.

- Enfin, vous êtes tous en retenue. Page, Ciel, Morgane et Mademoiselle Swalt vous serrez avec moi dans les serres Mercredi soir prochain, quelques plantes ont besoin d'un peu d'entretien. Quand à vous Messieurs Scott et Turner, Vous irez avec le professeur Trelawney, elle m'a dit qu'elle avait des véracrasses à recoudre. Vous irez donc l'aider.

Il pointa à présent sa baguette sur la classe et arreta tous les sortilèges qui venait de lancer. Puis retourna à son bureau pour poursuivre son cours sur les Joncs et les Carex. Il pointa sa baguette sur les pot des joncs, des racines sortirent du pot, elles le soulevèrent et une douzaine de pots avancèrent vers chaque élève pour les travaux pratiques. Et ils reprient la parole:

- Bien à présent recommençons le cours, si vous le voulez bien, à moins que le sortilège Doloris ne vienne parmi nous pour la suite de ce cours. Je lance donc les premiers travaux pratiques de ce cours. j'ai oublié de dire que des points sont accordés à tous ceux qui ont prit la peine de répondre aux questions que j'ai posé, sauf ceux en ayant décidé autrement. Poursuivont à présent le cours. Maintenant que nous avons vu les caractères botaniques des plantes, nous allons nous interessé aux pouvoirs de ses plantes. Les Joncs sont très particuliers, ils ont chacuns une façon bien à eux de se défendre. A vous donc de montrer vos observations. Les joncs aiment particulièrement les millieux humides, et je dois dire qu'ils sont un peu à l'étroit dans leur ancien pot. Vous avez à votre disposition de la bouse de dragon, du sabot de licorne et du purin de mandragore, pour vous servir d'engrais à vous de voir celui que vous préférez. Vous avez des pots plus grands dans la partie droite de la serre. enfin, vous pouvez vous servir d'eau stagnante, courante ou inflitrante, en fonction des préférences de vos joncs. Et pour terminer, vous pouvez utiliser un tuteur "droit comme Dolores" pour les joncs qui aiment la hauteur ou un tuteur "restez dans votre zone" pour les joncs qui préferent vagabonder. Je passe dans les rangs et évidemment ce travail pratique est noté. Si vous voulez vous mette par deux, je vous en pris.

Bachelard s'assit sur son bureau et en attendant que les élèves débutent leur TP. Il feuilleta un des manuels qu'il avait mis à disposition des élèves.

[Ouf, enfin répondu. Alors pour le TP, c'est libre choix à votre imagination, vous pouvez vous mette par deux (avec quelqu'un d'autre ou avec un pnj, tant que le TP est fait. Une seule consigne, utilisez le nom latin ou le nom commun du jonc pour vous inspirer un ou plusieurs "pouvoirs", si vous avez des questions n'hésitez pas à me MP. Faites comme si je passais dans les rangs et que j'observais votre TP. Le cours n'étant qu'à la moitié, c'est à dire qu'il nous reste les Carex à voir. Bon courage. Pour les retenues vous allez recevoir un MP.]

Evidemment, Bachelard n'allait pas se laisser marcher sur les pieds. Et il remit les choses au clair un bonne fois pour toutes. Alors même que la gosse attendait, morose, ce qui allait se passer, le silence fut imposé à la classe et, comme s'il avait peur que ce ne fut pas suffisant, le vieil enseignant doubla la précaution d'un bloclang sur la petite irlandaise. Surprise, la jeune se redressa brusquement. Elle ne s'y était pas attendue, s'étant tenue tranquille depuis l'annonce de sa punition, et surtout, la dernière fois qu'elle avait subi ce sortilège, il lui avait été infligé par la dondon rose, et ce souvenir n'était vraiment pas pour la réjouir. Hoquetant, la Rouge et Or resserra la prise sur sa plume de sa main gauche tandis que la droite se crispait sur la table au fur et à mesure que Bachelard annonçait les punitions. Ruppert et Ciel furent sévèrement punis pour être venus la soutenir, et Page songea un instant que son bloclang était bien magnanime comparé à ce que ses camarades devaient endurer. Pour autant, cela ne calmait pas l'énervement de la gamine. Si elle s'était résignée au début du cours au revirement du professeur de botanique, ces châtiments corporels n'étaient vraiment pas là pour l'apaiser, et d'une passive résignation, la rouquine était passé à un énervement aigu. Bachelard abusait, tout simplement. Pourtant, elle ne pouvait rien faire. Déjà parce que toutes ces punitions étaient suffisamment impressionnantes pour prévenir tout velléité d'intervention, et surtout, étant dans l'incapacité de parler, elle ne pouvait pas lancer le moindre sortilège. Elle attendit donc que Bachelard ait fini son sermon et relâchât ses sortilèges pour pester entre ses dents. Seule sa voisine devait l'entendre maugréer, mais cela faisait du bien de pouvoir s'exprimer.

Le vieil homme lança à la suite les travaux pratiques. Comme si elle avait envie de faire le moindre effort dans cette discipline maintenant. Aurait-elle été mesquine qu'elle aurait même profité de la faiblesse de Bachelard : l'ordre dans lequel il avait agi tout à l'heure avait mis en évidence son talon d'Achille, que les élèves connaissaient pourtant depuis belle lurette, mais sans avoir pour autant jamais à l'utiliser contre lui. Son amour des plantes. Bachelard avait pris soin de s'occuper du jonc "blessé" avant même de gérer la crise dans sa classe. Faire un magnifique TP en brusquant les plantes du TP serait une vengeance parfaite. Bachelard deviendrait fou.

Page poussa un soupir. Elle avait encore du mal à détester à ce point le vieil homme. Et puis les plantes ne lui avaient rien fait. Même lorsqu'elle se croyait encore moldue, elle n'avait jamais pris plaisir à casser les végétaux ou les arracher. Ils n'avaient rien demandé à personne, alors pourquoi les déraciner, les couper, les tuer ? Plus encore, pour les plantes magiques, qui savaient faire montre d'une certaine conscience, ce n'était pas envisageable. Page ne parviendrait pas à abîmer avec malveillance les plantes du père Bachelard. Merlin savait pourtant qu'elle avait envie de se venger. Mais elle n'avait pas envie de se retrouver changée en Amanite Phalloïde parce que le vieux pêterait un câble si elle touchait ses plantes chéries.

Vaincue, la gosse se décida à faire son TP, a minima, il ne fallait pas déconner non plus. N'ayant rien écouté du début du cours puisqu'elle boudait, la troisième année ne savait absolument pas si des indications avaient été données quant aux ingrédients à utiliser. Haussant les épaules, elle décréta qu'elle ferait tout au hasard, et qu'elle verrait bien ce que ça donnerait. On disait donc : un plant de joncs, de l'engrais, un tuteur et de la flotte. OK. Ce n'était pas très dur.

La gamine se dirigea vers les différents récipients contenant de l'engrais et opta pour le sabot de licorne. Elle n'aimait pas trop l'idée que ces belles créatures aient été réduites en poudre pour faire cet engrais, mais elle se rassura en se disant que les fabricants d'engrais devaient certainement râcler la partie inférieure des sabots, un peu comme s'ils leur coupaient les ongles pour faire leur mixture : il était tout bonnement impossible qu'ils tuent des licornes pour faire du bête engrais. Et puis de toutes façons, de la bouse de dragon ou du purin de mandragore, ça ne la tentait pas trop. C'était un peu dégueu ces trucs là. La lionçonne remplit donc son pot d'un mélange de terre et de sabot de licorne, et prit un peu de terre en plus dans un petit récipient, pour pouvoir le remettre par dessus le plant de jonc lorsqu'il serait rempoté, pour compléter le volume du pot. Au passage, elle attrapa un tuteur, au hasard - bizarrement, il s'agissait d'un tuteur "droit comme Dolores" - et revint à sa place. Sans trop de précautions, la gamine saisit le plant de jonc que Bachelard avait fait amener devant chaque élève à deux mains, et tira pour le déterrer. Il y eut une légère résistance, et la plante finit par venir, non sans fouetter rageusement l'air de ses feuilles. Le végétal semblait vraiment se débattre, et la gosse dût se tourner côté rangée pour éviter que Calypso ne se prit d'estafilade à cause du jonc gigoteur. Plissant les yeux pour éviter de se blesser, la Rouge et Or ficha le végétal récalcitrant dans son nouveau pot et recouvrit rapidement les racines avec la terre supplémentaire qu'elle avait rapportée. Ce traitement sembla calmer quelque peu les mouvements du jonc, mais ce n'était pas encore ça. Page se prenait régulièrement des coups de feuille sur le visage et les mains, qui se soldèrent par quelques coupures.

Passablement énervée par tant de résistance, la gosse ne perdit pas un instant, bien décidée à mater la plantouze. Le tuteur fut bien vite fiché dans le pot, et, en grimaçant, la petite irlandaise y fixa la tige principale du jonc à l'aide d'un incarcerem bien placé, qui, soit dit en passant, permit aussi à la lionçonne de se passer les nerfs. Le jonc gigoteur enfin maintenu en place, la gosse lui jeta un regard dédaigneux, essuya la sueur qui avait perlé sur son front à force de se battre avec le végétal, et termina le TP en versant un peu d'eau sur la terre. Geste qui calma enfin la plante. Celle-ci cessa de s'agiter et ses feuilles retombèrent, se plaçant en position de repos.

Enfin, Page put souffler et repoussa le pot au bout de sa table, croisant les bras et y posant son menton pour attendre la suite.

[Note: 19/20]

HP: je me permets de prendre le cours en route, j'espère que cela ne posera pas de problème. Sinon Sig, n'hésite pas à me le dire et à ignorer mon intervention :)


Après un semblant de rébellion rangée, le professeur Bachelard avait instauré l'ordre et le silence dans son cours; les meneurs avaient été punis de manières diverses et variées, et certaines punitions semblaient quelque peu injustes ou disproportionnées par rapport à la faute. Mais de toute évidence, le vieux botaniste ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds. Son affiliation au nouvel ordre était certes décevante, et il allait la payer tôt ou tard. Le cerveau de Gogo fourmillait déjà de bons petits trucs et astuces pour rendre la vie du croûton nettement plus piquante et pétillante...

Bon, quand fallait y aller, fallait y aller. Le Serdaigle se dirigea vers un jonc en pot qui demandait clairement à être rempoté. Avant toute chose, examiner la plante afin de déterminer de quelle catégorie il s'agissait, pour ne pas se tromper ensuite dans les choix à effectuer. Mmmm... Presque un mètre de haut, des feuilles linéaires, de toutes petites fleurs presque vertes et une odeur particulière. Fouillant dans les manuels et livres de référence laissés à disposition par Bachelard, le gamin trouva relativement vite l'espèce qu'il avait en face de lui.

Citation :

Acorus calamus. L'acore odorant.

Odorant, c'était de plus en plus évident; le parfum rappelant la citronnelle était entêtant à courte distance, et plus aucune autre odeur ne parvenait aux narines du botaniste en herbe. Il allait falloir agir vite et bien, car le mal de tête guettait... Il alla chercher au bout de la serre un grand pot, bien nécessaire vu la taille de la plante et commença à le trainer derrière lui, ahanant et suant, quand il eut une illumination et se servit de sa baguette pour faire planer le pot jusqu'à son plan de travail. Il choisit une base de terre additionnée de purin de mandragore, pour l'humidité, y creusa un trou au centre avec ses mimines avant d'y rempoter sa petite plante. Il égalisa ensuite le substrat et ajouta une bonne rasade d'eau stagnante pour réacclimater le végétal dans un milieu ressemblant à son milieu naturel.

Prenant un peu de recul, Gauvain se demanda ce qui manquait par rapport aux consignes du prof. Flute. Bon, il fallait procéder par ordre et logique, à commencer par regarder partout dans la serre s'il n'y avait pas quelque chose qui trainait. Terreau, c'était fait. Le pot, aussi. Le machin là, le bâton! Heu, le tuteur! Bon, lequel conviendrait le mieux? La plante était plutôt grimpante vu la taille, donc un « droit comme Dolores » (quel nom à la *** quand même) conviendrait parfaitement. Il ficha le tuteur magique au centre, en prenant bien garde de ne pas blesser les racines, et lia les tiges principales afin qu'elles suivent le chemin ainsi tracé.

Les mains pleines de terres sur les hanches (avec un transfert sur son tablier), il attendit, relativement fier de lui, que le professeur Bachelard passe examiner son travail...

[]Note: 17/20]

Sa voisine rouge semblait fortement abattue par la trahison du vieux papy et avait l'air bien décidé à ne faire aucun effort pour le reste du cours. Pas que Calypso le lui reprochait, elle-même devait se faire violence pour ne pas hurler et continuer à agir à peu près normalement. Seulement, faire grève ne servait strictement à rien à part se faire gagner des retenues plus ou moins déplaisantes et des mauvaises notes sur son bulletin. La rouquine n'oubliait pas – Bachelard avait fait parti de ses profs préférés après tout – mais elle attendrait d'être tranquillement à l'abri dans sa salle commune pour laisser libre cours à sa déception. Jusque là, elle allait serrer les dents et faire comme si de rien n'était. De toute façon, c'était désormais la règle à Poudlard. Ne pas réagir aux insultes et autres discriminations, et continuer à avancer la tête haute.

Toutefois, cela n'avait pas l'air d'être l'adage de tout le monde. A son horreur, Ciel se leva et entreprit de défendre ardemment Page. C'était louable dans un certain sens mais certainement stupide. C'était sûr que maintenant l'aiglon serait lui aussi puni. Le cœur battant, la rouquine attendit la réaction de Bachelard mais elle fut retardée par d'autres kamikazes qui imitèrent son condisciple. Mais qu'est-ce qui leur prenait ? Ils étaient suicidaires ou quoi ? Et en plus, ce n'était pas dit que cela allait arranger les affaires de la Gryffondor, au contraire !

Un petit bruit d'explosion retentit alors, la faisant lâcher sa plume de surprise, provoquant de ce fait un gros pâté peu artistique sur son parchemin. Les yeux écarquillés, la fillette regarda leur professeur mais visiblement ce n'était pas lui qui était à l'origine de ce bruit. Respirant mieux, la rousse poussa un petit soupir de soulagement, elle avait cru pendant un instant que le papy avait lancé un sort sur quelqu'un ! Impression totalement absurde en temps normal mais au vu des révélations faites aujourd'hui, elle était en droit de craindre le pire. Mais finalement, ce n'était qu'une plante qui avait été éjectée de son pot, Merlin seul sait comment !

Bachelard sauva le jonc naufragé et fit alors ce dont elle avait eu peur plus tôt. Il leur envoya des sortilèges ! Elle avait eu raison de se méfier... Apparemment fier de lui, le traître leur détailla ensuite le TP à venir. Pratique que redoutait la rouquine pour d'évidentes raisons de propreté. La terre était sale, l'engrais encore plus dégoûtant et puant, et les plantes souvent récalcitrantes finissaient par toujours la blesser. Néanmoins, elle n'avait pas le choix. Elle devait s'exécuter, autrement ça serait un zéro pointé et ça il en était hors de question. Soupirant, l'aiglonne se tourna vers sa voisine mais celle-ci s'était déjà levée pour chercher les différents matériaux. Haussant les épaules, la deuxième année décida de faire le TP seule elle aussi, il n'y avait pas de raison.

Se levant à son tour, la rousse se dirigea vers l'amas de plantes qui les attendaient dans leurs petits pots et s'approcha aussitôt d'un en particulier. Certes, c'était un peu cliché et surtout cela avait mauvaise connotation, mais le rose était la couleur préférée de Calypso et c'était donc naturellement qu'elle s'empara d'un jonc qui portait des fleurs de cette couleur. Elle plaça la volumineuse plante sur sa table et ouvrit son manuel. L'aiglonne était pratiquement certaine qu'il s'agissait d'un jonc fleuri mais il valait mieux s'en assurer.

*C'est bien ça... Butomus umbellatus...*

Rassurée, la fillette alla chercher un grand pot de l'autre côté de la serre et l'amena péniblement jusqu'à sa destination. Maintenant était le moment délicat de choisir quel engrais utiliser. Si ça ne tenait qu'à elle, Calypso se servirait des sabots de licorne qui eux n'avaient pas d'odeur particulière. Seulement... Elle savait que le jonc fleuri s'épanouissait mieux avec le pire des engrais, la bouse de dragon. Une chose horrible qui empestait horriblement... Aussi, à contrecœur mais résignée, la fillette alla chercher de la bouse qu'elle mit avec une grimace dans un pot qu'elle ramena précautionneusement vers sa place. Il ne manquerait plus qu'elle trébuche et qu'elle tombe la tête la première dans Ça ! Se débarrassant de son fardeau nauséabond, l'anglaise repartit une nouvelle fois pour prendre un autre pot rempli de terre normale ainsi que d'un tuteur. Considérant d'ailleurs le volume de son jonc qui semblait s'étaler, elle prit le "restez dans votre zone". Enfin, un autre voyage lui fit ramener de l'eau infiltrante. L'aiglonne avait eu un petit doute mais s'était dit qu'avec le type d'engrais qu'elle allait utiliser, c'était plus approprié.

Maintenant qu'elle avait tout sous la main, la rouquine s'affaira alors à transférer son jonc fleuri. Elle commença par mettre une bonne couche de terreau dans le grand pot, puis elle attrapa sa plante et tira des deux mains pour l'extirper de son ancien nid. Cependant, le végétal ne semblait pas du tout d'accord avec ce déménagement et le lui fit bien sentir en lui balançant ses fleurs à la figure comme si c'était des petits poings. Clignant des yeux pour éviter de se prendre quelque chose dans l'œil, Calypso se débrouilla du mieux qu'elle pouvait, essayant d'éviter les fleurs mécontentes, et parvint enfin à la poser dans le grand pot. Elle avait gagné la bataille, et ses cheveux en bataille et les pétales qui étaient collés sur son visage en étaient la preuve. Toutefois, la guerre n'était pas finie. C'était maintenant la partie la plus dégoûtante, l'ajout de la bouse. Plissant le nez et grimaçant, la fillette versa cet engrais dans le pot qui tomba alors avec un gros plop, tout en dégageant une très forte odeur.

- Beurk !

Il n'y avait pas à dire, Calypso détestait vraiment les parties pratiques ! La rousse s'empressa donc de remettre de la terre dessus pour camoufler le plus possible la puanteur mais malheureusement c'était sacrément tenace. Elle allait devoir prendre au moins dix douches avant de se débarrasser de l'odeur ! Mais au moins, l'étape la plus difficile était passée. Quelque peu soulagée, la bleu et bronze enfonça vivement le tuteur dans l'amas de terre et d'engrais. Les fleurs de la bête plante tentèrent alors une nouvelle offensive mais en furent empêchées par le tuteur qui fit son travail de manière fort efficace. Il ne restait plus qu'à ajouter l'eau, ce qui fit immédiatement l'aiglonne, soulagée d'en avoir fini avec ce rempotage.

[Note: 20/20]

[Fin du cours, la suite au prochain épisode]

Le professeur Bachelard passa alors dans les rangs afin de voir le travail de chacun. Chacun de ses élèves prit un petit pot de jonc, qui était dans celui ci à l'étroit. Bachelard commença par juger le travail pratique de la petite Page qui lui avait tenu tête un peu plus tôt dans le cours. Bachelard fut heureux de voir que la petite avait décidé de ne pas continuer dans cette voie, et c'était remi dans le droit chemin en rassemblant ses connaissances et effectuant le Travail demandé par le vieux professeur correctement. Bachelard lui accorda donc une excellente note pour ce travail effectué avec brio, et ainsi lui montrait qu'il n'était pas pour autant plus injuste qu'avant. Puis Bachelard s'avança du jeune Gauvain Gammach, un jeune Serdaigle, qui reussi également son Travail pratique. Bachelard lui accorda également une bonne note, et constata que malgré le niveau qui avait énormément augmenté, reussissait quand même aux élèves. Bachelard finit son tour d'évaluation par la brillante Calypso qui comme à son habitude decrocha la note maximal du papy. Une fois, les travaux pratiques terminés, Bachelard prit une dernière fois, la parole pour finir les mises aux points:

- Bien, vous trouverez sur mon bureau les devoirs que vous aurez à faire pour la semaine prochaine. J'espère que le cours se passera mieux la prochaine fois. Le cours portera donc sur les Carex, révissait donc un peu les bases de ses plantes. Quant aux retenues elles auront donc lieu mercredi prochain dans la serre numéro 5.

La cloche sonna, et les élèves rangèrent les vacances n'écoutant plus rien de ce que le professeur racontait. Bachelard prit donc ses affaires, ferma la serre, et suivit les élèves pour rentrer au chateau.