Nom : Shatsir
Prénom : Zân-mari’ (à moins que ce ne soit le contraire, elle n’est jamais claire là-dessus)
Age : 19 ans
Notes aux B.U.S.E : équivalent d’ Optimal en Etude des Anciens (ceci dit, la matière ne concernait que le Proche-Orient), Potions et Astronomie, équivalent d’Acceptable en Zikurudû (équivalent de Sortilège et Enchantements), Shedû (équivalent de Défense contre les forces du mal), Potion et Botanique.
Notes aux A.S.P.I.C : équivalent d’Optimal en Etude des Anciens (équivalent d’Histoire de la Magie) et en Zikurudû (équivalent de Sortilège et Enchantements), équivalent d’Effort Exceptionnel en Shedû (équivalent de Défense contre les forces du mal), équivalent d’Acceptable en Potions, Astronomie et Botanique. Pas d’examen en Soins aux créatures magiques, ou en Métamorphose. Par contre, passage avec mention Optimal en Langues et écritures anciennes.
Filière souhaitée : Elite magique
Option(s) choisie(s) : Runes et messages codés, Histoire de la Magie.
Age en HJ : 21 ans
Comment avez-vous connu le forum ? : Par une nuit d’ennui et un parfait hasard !
La terre était différente ici. Zân-mari’ traçait des lignes sinueuses au sol, du bout de sa botte. Ici la terre était noire, riche. Différente de la terre qu’elle avait toujours connue, plus poussière que sol fertile. Une terre légère comme le vent, qui semblait pourtant peser sur ceux qui la foulaient, emprisonnant chaque geste dans un carcan de lenteur solennelle. Là-bas, chez elle, on ne plaisantait pas avec la terre. C’était une chose sacrée, réceptacle de l’histoire de son monde. Des peuples passés, une grandeur fantôme, une terre morte. Alors qu’ici, la terre donnait encore naissance.
Une goute d’eau tomba sur le pied de Zân-mari’. Suivie de près par une deuxième, puis une troisième. Bientôt, ce fût un véritable déluge qui s’abattit. La jeune femme frissonnât. Elle n’avait pas prévu de cape, et dut réajuster l’étole qui lui couvrait les épaules. D’un pan, elle se protégea la tête, et avançât vers la porte de l’Université de Magie Avancée.
Même vue de loin, Zân-mari’ était clairement une étrangère. Elle ne portait qu’une légère et courte tunique de lin aux bordures brodées d’un bleu sombre rehaussé de fils d’argents formant de fantastiques figures, et un pantalon ample en cotonnade bleue , resserré au milieu des mollets. Aux pieds, elle avait mis ses éternelles bottes de montagnard, collantes et courtes, dans un cuir d’excellente qualité.
De près, on ne pouvait plus douter de ses origines orientales. La peau dorée, les cheveux bruns presque noirs, elle semblait une coulée d’ombre sur le sable. Et surtout, elle portait fièrement d’intrigants yeux verts, qui brillaient comme des escarboucles. Zân-mari’ avait aussi un goût prononcé pour les parures. Elle possédait un nombre incalculable de bracelets ou de boucles d’oreilles en argent et pierreries diversement précieuses. Mais on ne l’avait jamais vu porter un collier. Ou de l’or.
Zân-mari’ poussa la lourde porte d’entrée. Quelques instants, elle se demanda si elle n’aurait pas mieux fait de rester dehors, sous la pluie. L’atmosphère qui régnait dans le hall d’entrée ne lui plaisait guère. Des étudiants ou des professeurs allaient et venaient dans un brouhaha général, et sans se préoccuper de la nouvelle venue. De sa vie, elle n’avait jamais vu autant de monde rassemblé en un si petit lieu. Serrant son maigre bagage contre elle, elle avança au milieu du flot, droite comme la justice. Après tout, elle n'était ni peureuse, ni timide. Elle avait même un naturel plutôt avenant et joyeux, qu'elle avait bien vite appris, sous la férule de son maître, à dissimuler sous un calme et une retenue sans faille. De bavarde, elle était devenue presque mutique. Mais dans son esprit, les phrases et les mots s'entrechoquaient toujours, donnant parfois, lorsqu'elle se décidait à enfin ouvrir la bouche, d'étranges phrases, dépourvues de sens en apparence.
Oui, son éducation pouvait semblait plus qu'atypique, du point de vue d'un occidental : elle avait lu les prospectus qui lui étaient arrivés par hibou, et elle savait parfaitement qu’elle allait se heurter à un enseignement très différent de celui qu’elle avait reçu jusqu’ici. Chez elle, on n’élevait pas les jeunes sorciers ensembles. Des sorciers émérites prenaient sous leur aile un élève et lui enseignait tout ce qu’ils savaient. Et l’élève ne rencontrait jamais ses condisciples. C’étaient des années solitaires et silencieuses qui s’ouvraient alors devant lui. Mais visiblement profitables, puisque lorsque Zân-mari ‘ avait été admise à passer l’équivalent des B.U.S.E et des A.S.P.I.C à l’Ecole de Sorcellerie de Pasargades, elle avait relativement bien réussi. Et puis, elle avait reçu ces feuillets sur l’UMA, et avait décidé d’en suivre l’enseignement. De voir le monde. C’était ça, le drame de sa communauté : les jeunes s’envolaient et ne revenaient qu’au crépuscule de leur vie, quand l’appel du pays se faisait trop fort. Et elle ne ferait pas exception.
Arrivée presque miraculeusement devant la porte du bureau des inscriptions universitaires, Zân-mari’ frappa et entra, se découvrant la tête devant la femme à l’air revêche qui se tenait derrière le bureau. Ne sachant comment la saluer, elle s’en tint à la formule rituelle :
-« Shalamû »
D’un doigt, la secrétaire – ou quoi qu’elle fût – désigna une pile de dossier. Zân-mari’ y déposa le sien, et sorti de la pièce, non sans avoir salué la femme d’une profonde inclination de la tête.
De nouveau dans le hall, elle ne savait pas où aller. Alors, elle s’assit sur une des banquettes qui étaient disposés le long des murs, et attendit. Elle espérait une réponse favorable, qu’elle n’ait pas fait ce voyage pour rien.
La route est longue, de Londres à Babylone.
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Sujet: Zân-mari' Shatsir [Elite magique] 