|
|
| | Sujet: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Mer 11 Mar - 9:21:49 | |
| Ceres avait toujours été une personne admirablement colérique et calme tout à la fois…Du moins jusqu’à ce qu’elle s’émancipe comme jamais, et cela entre autre à cause des farces à répétition de Peeves. Le pauvre serpent n’était vraiment pas bien lotie, parce qu’elle était devenue en un rien de temps la cible préférée de l'esprit frappeur, lequel se délectait de faire la enrager. Elle venait à peine d’être répartie à Serpentard qu’il avait déjà inventé juste pour elle une catapulte à tarte à la crème, afin de décorer son uniforme tout neuf ainsi que ses beaux cheveux sombres. La seule partie du petit corps de la jeune fille qui restait encore inattaqué par l’esprit frappeur se trouvaient être ses yeux, brillant sans arrêt comme de véritables saphir, d’une couleur d’un bleu presque trop pâle pour quelqu’un de son âge. Elle avait hérité des yeux de sa mère, et des cheveux de son père…Mais ce qui restait à elle et à elle seule, c’était sa capacité à contrer les farces répétées de l'esprit frappeur, relevant presque du génie…Quoi qu’il en soit, ce trait était l’unique raison pour laquelle Peeves s’amusait à la martyriser sans vergogne, parce qu'elle savait rétorquer comme il le fallait. Il aimait l’attendre à la sortie des salles de bain pour lui balancer un sceau d’eau glacée en pleine hiver, il se plaisait à la poursuivre jusqu’à la volière pour mieux lancer une bataille de boule de neige, durant laquelle il était toujours gagnant puisqu’il était un esprit. En bref, il adorait tourner la vie déjà bien assez difficile de Ceres au véritable cauchemar, et cela sans qu’aucun autre élève ne s’en soit aperçut jusqu’à lors. Ce qui semblait somme toute l'amuser par dessus tout, c'était la répartie de la jeune élève: Alors qu'il s'amusait à lui balancer de la neige en pleine figure à la volière, elle s'arrangeait pour que Rusard traîne dans le coin et lui fasse payer de lui-même sa bêtise d'esprit. lorsqu'il lui balançait de l'eau sur ses beaux cheveux tout propre, elle se débrouillait pour que tous les tableaux soient au courant d'une fausse rumeur le concernant et fassent bien en sorte de se moquer abominablement de lui. En définitive, la plus sadique et la plus maligne dans l'histoire, c'était bien elle. Il était évident qu'elle n'attaquait jamais le fantôme de front, et cela pour deux raisons - la première due à sa cécité peu connue des autres élèves, et la seconde résidait dans le fait qu'il était un fantôme - mais elle était toujours la gagnante dans l'affaire. Elle usait de vengeance et n'avait jamais de cesse de le tourmenter à chaque fois que cela lui chantait... Le petit serpent n’était pas du genre plaintif et comme elle ne parlait tout bonnement pas depuis son arrivée à l’école, ou alors juste pour faire des reproches débordants de venin, on ne pouvait pas dire qu’elle croulait sous une montagne d’amis. Elle était solitaire, un brin sauvage, et n’hésitait pas à entrer dans une fureur homérique dès que quelqu’un l’approchait et se risquait à entamer une conversation avec elle. Ce comportement s’était intensifié depuis qu’elle était revenue à Poudlard, en milieu d’année…En effet, Peeves s’était trouvé bien malheureux de ne pouvoir martyriser sa cible préférée, et pour cause, elle avait du s'absenter plusieurs longues semaines suite à un souci familial, lequel, bien qu'il l'ait indifférée au plus haut point, n'avait pu lui échapper hélas. Résultat, elle était encore plus renfrognée et sans pitié que lors de sa première année, et prenait une position offensive dès qu’un élève lui demandait de lui passer le sel ou un quelconque plat dans la Grande Salle…Peeves avait donc décidé qu’il était grand temps que sa petite mascarade reprenne, espérant bien parvenir à la faire rire juste une fois, peut-être pas de gaîté de cœur, mais il était tellement déterminé à l’enquiquiner qu’il y aurait bien un moment où elle rirait de rage. Ce fut pourquoi il attendit patiemment que la jeune fille aille prendre une douche aux salles de bain des filles pour lui prendre tous ses vêtements. Il était bien évident qu’il ne voulait qu’une chose : Qu’elle cherche pendant une bonne partie de la matinée ses chères affaires, quitte à ce que pour cela elle arrive en retard en cours. Il était six heures du matin et il était de coutume pour Ceres d’aller se laver à ce moment là, où personne n’était encore réveillé et que les couloirs étaient on ne peut plus calmes. Malheureusement pour elle, Peeves avait par on ne sait quel miracle eut vent de cette information…
Ayant finit sa douche, la jeune fille se dépêcha de sortir de la douche en cherchant un moment sa serviette pour se recouvrir avec. Elle mit un pied dehors, puis deux, avant de pousser un véritable cri d’épouvante en voyant que tous ses vêtements, que ce soit son pyjama noir ou son uniforme pour la journée, avaient disparus. Immédiatement, elle pensa à Peeves…Il n’y avait que lui pour avoir l’idée de ce genre de blague très peu drôle, ayant uniquement pour but de la faire cavaler pendant des heures dans tout Poudlard…Seulement voilà, elle refusait de sortir de la salle de bain dans ces conditions, surtout qu’elle n’était plus du tout protégée quant à son iinfirmité : Si, jusque là, elle avait réussi à dissimuler cela, en étant aussi peu vêtue, elle était bien mal partie ! Par chance, elle trouva à l’autre bout de la pièce les bandages qu’elle avait pris ce matin même dans son placard de dortoir, ayant pour but de recouvrir ses yeux. Elle ne l'utilisa pas dans ce but bien sûr, mais pour recouvrir sa poitrine dans un premier temps. Elle serra donc au maximum les quelques bandages qu’elle avait avant de sortir en trombes des salles de bain, pour mieux courir vers les toilettes des garçons. Il était encore très tôt, il y avait donc très peu de chance pour qu’un autre fou comme elle ait l’idée d’utiliser les toilettes comme cachette. Cela dit, à peine eut-elle refermé la porte du lieu que Peeves apparut, hilare, avec ses vêtements à la main. Il les secouait devant elle en espérant bien la rendre folle, et pour une fois, ça ne manqua pas :
" Je te jure que comme à l'accoutumée je te rendrais au centuple ce que tu oses me faire si tu ne me rends pas mes vêtements SUR LE CHAMP! Tu vas apprendre la colère d'une Hymos si tu ne coopères pas...Ma vengeance te coûterait cher!! "
Ceres était à la fois encore colère et apeurée. Si quelqu’un rentrait à cet instant, il serait facile pour Peeves de devenir invisible…Mais elle, elle risquait de très gros ennuis si jamais on la dénonçait ! D’une part parce qu’elle n’avait pas à être ainsi vêtue dans des toilettes à cette heure-ci, et d’autre part parce qu’elle était dans les toilettes des garçons en étant une fille…Elle continua donc à tempêter tout ce qu’elle savait, dans l’espoir que Peeves consentirait à lui rendre ses vêtements, mais en vain : Il poussa la jeune fille dans l’une des cabines et ferma la porte à clé, n’ayant visiblement pas tenu compte de ses propos puisqu’il disparut aussi sec en passant à travers le mur, sans lui rendre ses vêtements bien entendu. Résultat, Ceres commença à tambouriner à la porte, espérant bien que Peeves allait revenir lui ouvrir ou sinon elle allait au devant de très, très gros ennuis !
" PEEVES! JE JURE SUR MA PROPRE TETE QUE TU VAS ME PAYER CHER CET AFFRONT ESPECE DE FANTOME DE BAS ETAGE! "
Résignée, Ceres s’assit sur le sol de la cabine en ramenant ses genoux vers elle. Que pouvait-elle faire ? Il avait bloqué le verrou, si bien qu’elle ne pouvait même pas le rouvrir de l’intérieur, et surtout, elle ne voyait rien. Elle soupira et ferma les yeux un moment, cherchant vainement une idée lumineuse qui aurait pu la faire sortir d’ici…Jusqu’à ce qu’elle se décide à se relever et à monter littéralement sur les toilettes. Il fallait qu’elle escalade la paroi de la cabine, sinon elle n’aurait jamais aucun moyen de sortir d’ici. Elle le fit donc, sentant sa serviette glisser jusqu’à ses hanches et se stopper à cet endroit de son anatomie, pour son plus grand bonheur d’ailleurs…Il ne manquait vraiment plus qu’elle se retrouve fesses nues en pleines toilettes des garçons !! Elle poursuivit par ailleurs son escalade jusqu’à passer ses deux bras en haut de la paroi, s’accrochant aussi fortement qu’elle le pouvait, sans se rendre compte que des bruits de pas se rapprochaient des toilettes justement…
" Si quelqu'un rentre, je lui fais sa fête...Il regrettera d'être né celui là! "
La rage marquant ses traits, Ceres n'en était que plus jolie...Mais plus effrayante également, sans compter que sa cécité n'était qu'évidente à présent...
Dernière édition par Ceres Hymos le Lun 29 Juin - 17:28:45, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Ven 13 Mar - 17:43:32 | |
| Le jour avait depuis longtemps percé les rideaux de la salle commune. Eliad se retint de rire en reposant sur la table de chevet, le petit livre où il avait lu cette curieuse phrase. Sorte d’histoire inventé ou déclaration d’amour, il ne savait pas… Le lit à coté du sien était à surveiller… Histoire de connaître les potins avant les autres. Eliad que le froid de la nuit avait réveillé, était debout bien avant les autres. Ils ne se lèveraient pas avant une trentaine de minutes. Alors pour s’occuper, il avait décidé de se renseigner sur les us et coutumes de ses partenaires de chambrée. Le peu qu’il avait découvert était amusant… mais soit, il n’allait pas rester là à attendre qu’ils émergent de leurs sommeils. Alors il quitta le dortoir, sans trop faire de bruit, n’emportant avec lui que des vêtements propres. Dommage qu’il ne pouvait pas aller dans la salle de bains des Préfets, juste pour cette fois… Même si la compagnie de Mimi Geignarde était des plus désagréables, ça l’aurait apaisé…
Il descendit les escaliers, jamais endormis, qui même la nuit, faisaient résonner dans le château, leurs nombreux déplacements. Il arriva à l’étage quand son regard capta une présence traversant les murs. Le déplacement d’un fantôme rapide. Curieux d’ailleurs, car rien ne nécessitait qu’un mort se dépêche… Il s’arrêta au même étage que le fantôme, marcha tranquillement dans le couloir, contourna un pan de mur, puis s’arrêta. Attiré par les cris d’une femme au prise avec un fantôme, dont elle ne cessait de répéter le nom. Peeves. Il se mit à sourire, se rappelant qu’il était l’un des esprits les plus gêneurs de l’école. Et lui seul pouvait vouloir se dépêcher pour fuir, ou pour embêter quelqu’un.
Malgré tout, il était bien trop tôt pour jouer les sauveurs. Surtout contre un fantôme que tous les objets traversaient. Il était connu aussi que Peeves se lassait vite et qu’il abandonnerait sa proie à un moment ou à un autre. Et l’attente ne fut pas longue. Il s’approcha encore, une fois que les cris s’étaient arrêtés… Et non. Pas possible… Peeves venait tout juste de sortir des wc pour homme, Eliad marqua donc un arrêt surpris. Il poussa la porte brutalement, avant de voir Ceres qui essayait d’escalader la porte des toilettes…
Curieuse vision, mais il voyait maintenant la victime… Qui était torse nue… La bouche ouverte, il reprit rapidement ses esprits, juste pour lui demander ce qu’elle faisait là. Question stupide, ça devait être la faute de Peeves, mais qui sait…
« Euh… Tu sais que tu es… dans les toilettes des hommes ? »
Il se demandait si elle était seule… On entendait encore les cris rieurs de Peeves qui passait par là, sans pour autant entrer. Laissant Eliad avec un épineux et joli problème…
« Je peux peut-être t’ouvrir la porte… »
Il s’approcha de la porte et essaya de l’ouvrir, mais la serrure était brisée… Peeves ! Il avait envie de lui crier dessus à son tour.
« Euh, c’est cassé… Enfin je pense que tu le sais si tu essayes d’escalader la porte. Je peux sûrement t’aider à descendre… Tu es d’accord ? » |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Lun 16 Mar - 13:26:08 | |
| Quelle malédiction! Pour un peu, Ceres aurait volontiers pleuré de rage. La voilà dans une fâcheuse posture et pour couronner le tout, elle allait bientôt se retrouver complètement nue. En effet, sa serviette ne cessant de descendre immanquablement le long de son corps frêle d'élève, il y aurait forcément un moment où celle-ci allait l'abandonner et se laisser tomber à terre. La jolie Serpentard l'aurait volontiers remontée et rattachée à son corps, mais étant déjà accrochée à la porte des toilettes dans lesquels elle se trouvait enfermée, elle n'avait aucun moyen de bouger...Evidemment, comme un malheur n'arrive jamais seul, quelqu'un pénétra à l'intérieur de la pièce pour le plus grand dam de Ceres. Cette personne était entrée sans grandes pompes assurément, mais suffisamment bruyamment pour alerter la pauvre élève qui était déjà bien assez embêtée. Se trouver dans les toilettes des hommes était bien le cadet de ses soucis, mais elle allait néanmoins devoir y faire face: Le garçon qui apparut à la lumière ne manqua pas de lui faire remarquer. D'ailleurs, l'envie de lui clouer le bec en lui rétorquant qu'il se trompait et que c'était lui qui n'était pas dans les bonnes toilettes était plus que tentante...Mais elle se ravisa bien vite: La présence d'un garçon ne pouvait pas être prise pour un hasard. Malgré sa haute fierté, elle devait bien admettre que, pour la première fois en quatre ans d'études à Poudlard, elle s'était bien trompée de chemin...Aidée par les basses attaques de Peeves certes, mais elle n'était tout de même pas où elle devait être.
La situation se fit d'autant plus cocasse lorsque l'élève lui-même décida d'ouvrir la porte de la malheureuse. Evidemment, celle-ci ne s'ouvrit pas, comme si elle avait ensorcelée ou bien que le verrou en avait été cassé. Il ne fallut guère de temps à Ceres pour comprendre que Peeves avait dû prévoir son coup depuis bien longtemps, et le grognement bruyant qui se fit entendre peu après en disait bien long sur ce que pensait la pauvre jeune fille de tout ça. Après tout, il y avait de quoi se demander pourquoi il s'acharnait tant sur elle: Etait-ce parce qu'elle avait été répartie à la célèbre maison de Salazar ou bien était-ce à cause de son infirmité encore méconnue des autres élèves? Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait plaider coupable pour aucune de ces deux raisons: Pour la première, elle n'était nullement responsable de son caractère malin et de sa fourberie; Pour l'autre, elle ne pouvait pas prétendre être à l'origine de sa cécité, sans quoi elle se serait volontairement faite passer pour une crétine. En somme, Ceres était devenue le souffre douleur de Peeves, et pour une raison qu'elle ignorait encore. Mais elle perdit de vue cette idée car bientôt, le garçon dont elle ignorait jusqu'au nom lui annonça que le verrou de la porte était visiblement cassé...Tiens, elle ne l'aurait pas deviné toute seule. Fallait-il être idiot pour ne pas songer qu'elle avait déjà essayé d'ouvrir la porte avant de jouer aux équilibristes contre une porte de toilette! Mais elle se contenta de soupirer plutôt que de se montrer cynique, pensant certainement que sa rage parviendrait tôt ou tard à se calmer. Cela dit, elle ne pu retenir une petite pique qui sortit d'elle-même de sa bouche:
" C'est vrai que je suis assez bête pour ne pas avoir essayé d'ouvrir une porte...Après tout, je dois être en train d'halluciner, on est dans un asile de fous et pas dans une école magique! Et puis qu'est-ce qui me dit que tu ne mens pas et qu'on est plutôt dans les toilettes des filles hein? "
Ceres continua à grommeler toute seule dans sa barbe, ne se rendant même pas compte qu'elle avait presque trahie son secret concernant sa cécité, et ayant presque oublié que l'élève lui avait proposé de l'aider à descendre. Charmante idée, mais encore fallait-il qu'elle puisse passer une jambe, puis l'autre à travers la porte! Cette expédition lui sembla impossible, du moins jusqu'à ce que Peeves se décide à réapparaître pour mieux faire s'écrouler la porte, et l'élève de Serpentard avec. Une fois à terre, Ceres ayant pris un violent coup sur la tête était évidemment évanouie...Sa serviette ayant quitté le peu de parcelle de peau qu'elle couvrait encore, l'élève était désormais complètement nue, le torse désormais collé contre le sol froid, son corps ayant atterrit à quelques mètres de la porte...Devant un Peeves complètement hilare. |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Jeu 26 Mar - 16:35:43 | |
| Le tout était de trouver une solution. Après avoir tenté d’ouvrir la porte sans succès, Eliad faisait un demi cercle devant la porte, le visage baissé, cherchant un moyen de l’aider. Détruire la porte pourrait être un succès, mais il restait à savoir si la porte n’allait pas basculer et faire chuter la jeune Ceres. Il releva la tête, ouvrant la bouche pour dire qu’il avait trouvé une solution…
*Non, mais c’est pas vrai… Mais c’est pas vrai !*
Il observait maintenant la course lente de la serviette de Ceres qui achevait de descendre les deux plus belles courbes qu’il lui ait été donné de voir dans toute l’école, malgré cela, il tentait de reprendre le contrôle. Peine perdue, il était comme dans un match de quidditch, les yeux rivés sur l’attrapeur vedette qui allait attraper le vif d’or, la serviette continuait à descendre et… Le vif d’or venait de tomber au sol, Peeves rieur, saluait son propre coup d’éclat, alors que la jeune fille gisait au sol. La porte ayant basculé. Eliad sans faire attention à elle, se dit qu’il était plus important de renvoyer Peeves pour qu’il ne cause plus d’ennui, car si Peeves était connu pour ses bêtises, il ne lui avait jamais connu un tel acharnement. Mais comment se débarrasser d’un fantôme qui ne craignait pas la douleur. Les vaines tentatives pour le faire fuir, n’avaient fait que retarder de peu son apparition. Autant se servir de sa masse pour le pousser loin d’ici.
Il sortit sa baguette et utilisa un sort de vent, déclenchant une mini tornade, Peeves fut balayé en quelques secondes et il retraversa la porte aussi vite qu’il était venu. Cela pouvait fonctionner pour un temps. Il se tourna pour apercevoir Ceres au sol. Son regard s’arrêta sur ses yeux à demi fermés, non plus sur sa nudité plus qu’apparente. Il était inquiet pour elle. Il partit au lavabo et récolta de l’eau dans ses mains fermées, qu’il appliqua sur son front pour la réveiller.
Mais malgré ça… C’était bien trop difficile de ne pas la regarder. Ses contours, sa cambrure, ses genoux légèrement rouges, depuis qu’elle avait essayé d’escalader la porte des toilettes…
Il s’administra une claque retentissante, afin de lui venir en aide plutôt que de continuer à la regarder les yeux troublés. Il récupéra la serviette sur le sol et la déposa sur son corps, détournant le regard. Il se positionna devant elle et rajusta la couverture comme il le pouvait, avec ses mains malhabiles, qui tâtonnaient plus qu’elles ne servaient vraiment.
« Ce n’est pas un asile de fous, mais parfois ça y ressemble… Et pour les toilettes des hommes, tu peux me croire, depuis le temps que je suis ici, je sais très bien où elles sont situées. »
Il se parlait peut-être tout seul, sans doute ne l’entendait elle-même pas. Si cela continuait, il l’emmènerait à l’infirmerie. Mais porter une fille nue à Mme Pomfresh, sans avoir une excuse logique, c’était lui faire avoir de sacrées heures de colle…
« Allez réveille toi… réveille toi… Sinon tu vas m’attirer des ennuis. Même si tu es très jolie, et très agréable à regarder, je n’aimerais pas devoir expliquer ta présence ici… »
« Allez Ceres… En plus tu dois avoir super froid sur le carrelage. »
Il n’osait même pas la toucher, ou la porter pour l’enlever du sol… Peur de toucher cette jolie fille, peur de frôler son intimité dévoilée malgré elle… Quand la tentation est grande, l’homme est grand de ne pas y succomber… de suite. |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Lun 6 Avr - 8:02:52 | |
| Difficile pour Ceres d'imaginer qu'elle se trouvait désormais nue devant un élève de sexe masculin. A vrai dire, dans l'état où elle se trouvait, elle n'était guère en état d'imaginer grand chose: Evanouie, son esprit vagabondait dans le monde des rêves inlassablement, comme si cet état de béatitude la contentait amplement. Elle ne semblait pas souffrir, ne bougeant même pas du carrelage glacé contre lequel sa poitrine était posée. En fait, le monde des rêves lui avait toujours parut beaucoup plus attrayant, parce que dans celui-ci, il n'y avait pas de viles attaques contre sa frêle personne, pas de souffrance, et surtout pas cette cécité qui lui pourrissait la vie depuis bien trop longtemps. Alors que ses rêves se trouvaient hauts en couleurs, plein de formes diverses et sculptées selon l'imagination de la jeune élève, la réalité n'était que terne, grise et noire. Pour cause, elle n'avait plus vu la forme véritable d'un visage depuis ce stupide incident durant lequel elle avait perdu la vue. Ses yeux désormais ne laissaient plus transparaître aucune émotion, fidèle à l'allure froide et rationnelle de leur propriétaire. Finalement, Ceres ne gagnait pas au change, mais elle ne perdait rien non plus: La réalité semblait être toute aussi terne pour les voyants que pour elle...Un quelconque soin se serait donc révélé complètement inutile à son goût. Le rêve se brisa complètement lorsqu'une voix masculine s'éleva dans l'atmosphère. Pour un peu, Ceres aurait juré l'avoir déjà entendue, l'avoir déjà trouvée agréable à entendre. Cet état de fait était tellement rare qu'elle se permit de bouger légèrement dans ce "sommeil" non prémédité, preuve qu'elle n'allait justement pas tarder à se réveiller. Il lui fallut juste quelques minutes pour remettre les choses à leur place, se remémorant tout ce qui s'était passé depuis qu'elle avait quitté son lit d'aussi bonne heure. Elle avait d'abord prit une douche, avait été une fois encore la victime de Peeves et finalement, la porte des toilettes contre laquelle elle s'était trouvée bloquée s'était effondrée, l'entraînant avec elle dans sa chute. Ca y était! Les morceaux étaient bien collés entre eux, et par conséquent l'élève de Serpentard se réveilla en sursaut, faisant preuve d'un réflexe fulgurant pour une aveugle: Elle avait littéralement sauté sur l'élève dont elle ignorait encore le nom, le maintenant au sol par les poignets. A aucun moment Ceres ne s'était rendu compte qu'elle était nue...
" Je...Pardon! Oh et puis non, flûte! Je ne suis pas désolée! "
Tiens, c'était bien la première fois que Ceres était aussi confuse. Elle venait tout juste de remarquer la nudité de son corps, pas parce qu'elle avait posé les yeux dessus mais parce qu'elle avait indubitablement froid dans cette "tenue". Elle saisit d'un geste vif et furieux la serviette blanche l'ayant autrefois recouverte, après l'avoir cherchée quelques secondes à tâtons. Vraiment, elle se sentait ridicule maintenant qu'elle savait que cet élève l'avait vue sans rien du tout...Et cela n'améliora bien évidemment pas son humeur, loin de là. Par chance, Peeves avait fuit et ne semblait pas décidé encore à revenir...
" Tu m'as vue et je ne sais même pas qui tu es! A quelle maison es-tu?! "
Encore et toujours la même mascarade des maisons...Pourtant, Ceres n'avait pas la sienne ancrée sur le front, le garçon en face d'elle ne pouvait donc pas savoir où elle se trouvait, à moins qu'il ne la connaisse autrement. Cela dit, elle n'eut guère le temps de faire les présentations de son côté, puisque Rusard, alerté par les âneries de Peeves, grommelait dans le couloir...Le danger était trop grand pour que la jeune serpent risque de se faire pincer aussi facilement en restant là sans rien faire. Elle se releva donc rapidement et prit la main du garçon sans lui demander son avis, courant à la première cabine qu'elle trouva à portée de sa main. Evidemment, elle la ferma à clé soigneusement en tournant le verrou avec précaution, de peur d'être enfermée à nouveau...Mais cette proximité qu'elle avait avec l'autre élève la mettait tout de même bien mal à l'aise: Après tout, sa poitrine était collée à son torse à cause du manque de place, ce qui la fit dévoiler une chose qu'elle regretta automatiquement d'avoir dite:
" Qu'est-ce que cela te fais d'être coincé ici avec une aveugle pratiquement nue de chez Serpentard? Remarque, je crois qu'il y a pire comme situation."
Prenant une grande inspiration afin de reprendre des battements de coeur plus normaux, Ceres poursuivit, imperturbable:
" Ceres est mon nom. Même si j'avoue ne pas savoir si je dois être enchantée ou désenchantée. " |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Ven 17 Avr - 17:41:59 | |
| Il observait toujours Ceres, ne parvenant pas à faire dériver son regard sur autre chose que son corps nu. Allongée sur le sol, dans cette posture inconsciente, l’air paisible, elle semblait rêver… mais quels rêves pouvaient bien occuper l’esprit d’une femme dévêtue ? Il s’approcha de son oreille et tenta un souffle léger pour la réveiller… Réussi. Son réveil fut plus brusque que prévu. Alors qu’il ne s’y attendait pas, elle sauta sur lui et le plaqua au sol. Ses mains tenus fermement par Ceres, son dos plaqué contre le carrelage froid, son corps nue qui le chevauchait, sa crinière rousse brûlant de milles feux, son regard en berne, incapable de le voir… Résistance futile.
Il détourna la tête par pudeur lorsqu’il put apercevoir tout le corps de Ceres… Il devait se détacher de ses jolies formes. Après tout, il avait déjà beaucoup affectionné ces contours lorsqu’elle était au sol. Au moment où elle comprit qu’elle était totalement nue, elle libéra le Serpentard, puis chercha à tâtons sa serviette. Eliad aurait voulu la cacher, la jeter au loin, ou même la brandir devant elle, sous ses yeux, sans qu’elle n’arrive à s’en emparer, prenant un malin plaisir à le faire. Il aurait voulu l’empêcher de cacher ce qu’il ne devait pas voir… Une petite seconde, et elle enlevait ses mains, il était libre… Une autre petite seconde, et il aurait lancé la serviette au loin, faisant continuer le jeu… Mais non, au contraire, il lui rapprocha des mains.
« A quelle maison… Je dirais la même que la tienne, même si ton blason n’est plus aussi apparent maintenant. Je suis Eliad Midnell, on s’est croisé quelquefois. Serpentard tout comme toi. Et j’ai croisé Peeves dans les couloirs, je sais que c’est à cause de lui que tu es dans cette situation quelque peu gênante.»
La nudité de Ceres était à l’image de ses yeux. D’un pâle attirant… Il imaginait un feu brûlant en elle, tout ses sens en éveil, lorsqu’elle exprimait la colère… Il se positionna devant elle, à genoux, son visage s’approchant du sien. Il aurait fait tomber sa serviette avec une rapidité déconcertante, s’il n’avait pas eu peur de faire ce geste.
« Il y a bien pire en effet… Mais sans trop dévoiler quelques moments de ma vie, je ne vais pas te faire la liste de tout ce qui est pire… Sache juste que je n’ai pas abusé de la situation pendant que tu étais évanoui, et je me suis même occupé de toi. »
Il émit un petit rire, se rappelant le moment où la porte s’était effondrée. Partagé entre l’inquiétude, et l’humour de la situation, il y revenait. Mais son rire s’arrêta aussitôt. Il ne tenait pas à ce qu’elle se mette à rouer de coups l’air ambiant, sans jamais atteindre Eliad, qui aurait de toute évidence, déjà quitter la pièce. . « Sois enchantée… Tiens, c’est tout ce que je peux te donner… »
Il enleva sa chemise lentement, dégrafant les boutons un à un… Eliad ressentait une étrange sensation à se dévêtir devant elle, alors qu’elle ne pouvait pas le voir. Une timidité et une excitation à peine voilée, de celui qui frôle l’interdit une fois encore. Le blason vert bien en évidence se décolla de son torse imberbe, le vêtement quitta ses épaules et atterrit sur le sol. Il tendit ensuite à Ceres sa chemise pour qu’elle la porte. Le plaisir de la voir revêtir sa chemise, serait peut-être… Agréable... |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Lun 20 Avr - 13:06:50 | |
| Ceres aurait volontiers pu rire du comique de cette situation, si seulement elle avait eu le coeur à cela. Mais au contraire, elle gardait un calme de marbre et un visage si implacable que l'on aurait pu croire qu'elle ne ressentait rien à l'heure qu'il était. Pourtant, tous ses sens se trouvaient immanquablement en éveil, comme si un danger la menaçait et qu'elle était la seule à pouvoir se sortir de ce pétrin. Devait-elle craindre cet élève en face d'elle? Après tout, depuis son apparition dans la scène quelques minutes plus tôt, on ne pouvait pas dire qu'il lui avait jeté la pierre. Au contraire, en premier lieu il lui avait proposé son aide, en deuxième lieu il l'avait aidée et désormais, alors qu'elle venait de le libérer de son emprise, consciente qu'il avait vu ce que nul autre n'avait pu voir, il lui proposait encore une fois son aide...Sous forme d'une chemise qu'il était visiblement en train d'enlever de son torse. Etonnement, tandis qu'elle n'avait strictement rien répondu aux diverses dires de cet élève, Ceres s'avança très légèrement vers lui avant de s'occuper de cette chemise tendue à son encontre. Au lieu de cela, elle ressentait une envie folle de toucher celui qui avait osé lui proposer son aide, alors que les Serpentard étaient de loin réputés pour leur égoïsme inquiétant et insupportable. Elle eut un mince sourire en repensant au fait qu'elle avait effectivement déjà entendu le nom d'Eliad, mais qu'elle n'avait pas souvenir de lui avoir déjà parlé. Elle connaissait davantage sa soeur Elza, mais on ne pouvait pas dire non plus qu'elles furent de grandes amies. Ceres restait solitaire malgré tout, même si elle se trouvait plus aimable avec les élèves de sa maison qu'avec les autres.
" Il est étrange de penser qu'un Serpentard ne profite pas d'une situation donnée. Aurais-je loupé un épisode clé? "
A ses mots, Ceres posa sa main sur le torse imberbe d'Eliad, utilisant désormais son seul moyen de voir ce qu'elle avait en face d'elle. Il semblait avoir une peau si douce qu'elle s'en trouva presque troublée, et bien qu'elle n'en montra rien, ses yeux étaient toujours rivés mystérieusement sur ceux du Serpentard. Cette caresse qu'elle lui donna fut plus longue qu'elle ne l'aurait voulu...Mais ses mains semblaient si tremblantes qu'elle n'osait même pas les enlever de là où elles se trouvaient...A croire qu'à force de voir en touchant, elle mettait en valeur ce tempérament maladroit que l'on ne connaissait pas chez elle. Finalement, ses mains se mirent à remonter doucement, lui caressant le cou avec une douceur insoupçonnée, finissant par s'échouer sur l'une des joue de l'élève, puis sur ses lèvres. Un sursaut la parcourut soudainement et elle ôta automatiquement ses mains du visage d'Eliad, n'osant surtout pas aller plus loin. Elle n'était pas gênée, mais le simple fait de frôler une partie du corps qu'elle n'avait jamais osé toucher chez personne, c'était tout de même un peu "choquant" pour elle...Bien que cela fut plus qu'attirant et excitant. Finalement, elle mit un petit coup sur la main d'Eliad qui tenait toujours sa chemise, ce qui la fit tomber...Et la plongea dans une panique aisément devinable.
Au bout de quelques secondes, Ceres reprit ses esprits. Non sans mal certes, mais elle se mit à chercher néanmoins la dite chemise à tâtons, et une fois qu'elle l'eut trouvé, elle la mit sans attendre sur son dos. Cela se voyait que le Serpentard était plus grand qu'elle: Ses épaules étaient sans doute larges, comme celles d'un homme véritable, elle eut un léger sourire en constatant que cela lui couvrait aussi bien la partie haute qu'une partie du bas de son corps. Finalement, en laissant seulement quelques boutons ouverts afin de ne pas "mourir de chaud", elle finit par se rasseoir juste à côté d'Eliad...Le regard énigmatique, comme si elle préparait de son côté un bien mauvais coup.
" Laisse moi donc te remercier comme il se doit...A ma manière. "
La manière de Ceres, c'était de toucher pour faire passer certaines émotions. Ce fut pourquoi elle posa ses deux mains sur les joues du Serpentard et s'approcha doucement de lui, jusqu'à atteindre ses lèvres et les lier aux siennes. Certes, c'était sans nul doute le premier vrai baiser qu'elle donnait dans toute sa vie d'aveugle...Mais celui-ci était passionné, donné avec tout le caractère mystérieux et sans retenue de la jeune fille. Ainsi, en laissant leurs langues jouer ensemble, Ceres découvrait quelque chose à lui en coller des frissons incontrôlables. Eliad le prendrait-il mal? Il ne courait sûrement pas aussi vite qu'elle. Comme quoi, même une aveugle peut chercher à parer toutes les éventualités. |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Lun 20 Avr - 18:16:19 | |
| Il ne pût s’empêcher de rire. Il n’aurait jamais osé la toucher comme ça, sans son consentement. Etait-ce le fait d’avoir été élevé avec deux sœurs, dont une plus grande que lui, qui lui avait donné cette semi peur de braver leurs interdits, d’aborder leurs plus secrètes intimités ? Toujours était-il qu’il cachait cette crainte depuis toujours. Mais elle revenait soudainement au contact de Ceres, sans qu’il sache comment. C’était lié à bien autre chose que son corps nue…
« Disons juste que je ne me voyais pas abuser de toi… Ou alors je n’ai pas voulu me satisfaire d’une proie offerte, aussi facilement. Prend le comme tu veux, sans dire que tu peux avoir totalement confiance en moi, je peux te dire que je n’agirais pas de manière impulsive, en sachant que je le regretterais plus tard. »
Il marqua une pause avant de reprendre.
« Ou alors je suis juste trop gentil. J’ai même fermé les yeux quelques instants pour ne pas tout voir de toi. Ca te met moins mal à l’aise de savoir ça ? »
Un tremblement parcourut tout son corps quand le froid du carrelage le rattrapa. Sans sa chemise et avec la fraîcheur du sol, il commençait à avoir froid. Puis il frissonna une seconde fois…
Lorsque Ceres apposa sa main sur son torse. Caresse ou simple toucher, il ne savait pas, mais ça dura bien plus longtemps qu’il l’avait prévu. Eliad se posait des questions sur ce qu’elle était en train de faire. Il savait que les aveugles n’avaient que ce moyen de voir, mais… Elle bravait un obstacle, ne se contentant pas de son seul visage, elle avait voulu le voir entièrement. La main de Ceres continua sa remontée. Eliad se laissait faire, appréciant en secret. Une chaleur nouvelle se diffusa dans son corps, sa main atterrit dans son cou, nouvelle caresse… Puis ses lèvres… Elle retira sa main aussitôt, ce qui provoqua une certaine frustration chez Eliad. Comme un plaisir donné que l’on interrompt trot tôt.
Par maladresse, Ceres fit tomber la chemise, et se mit aussitôt à la chercher sur le sol… Cette fois Eliad ne ferma pas les yeux. Il observa du regard le corps de Ceres. Elle par le toucher, lui par le regard, ils n’étaient plus que deux adolescents qui se regardaient, se découvraient. S’attisaient mutuellement. Lorsqu’elle retrouva la chemise et qu’elle la mit sur elle, Eliad cligna des yeux et tout cessa. Il se retrouvait à fixer de nouveau, non pas les yeux de Ceres, mais ses mains… Se demandant si elles allaient encore, petit à petit, glisser sur ton torse, et effleurer une quelconque partie de lui. Il était torse nu, et n’attendait que ça, qu’elle le découvre une fois encore.
Ses mains… étaient de retour.
Dans un silence proche du néant, Eliad attendait qu’elles se glissent sur lui. Nouveau frisson d’appréhension… Les mains de la jeune fille se posèrent sur ses joues, il commença à sourire nerveusement… Elle se rapprocha et l’embrassa… Les yeux grands ouverts encore, l’étonnement à son maximum, il gardait la bouche fermée. Son nez se frottant à son nez, ses yeux grands ouvert cherchant à voir les siens… puis… Il s’abandonna, et oublia la soudaineté de ce baiser. Ses paupières se fermèrent. Sa bouche s’ouvrit et il échangea un baiser passionné et très inattendu avec une fille nue dans des toilettes pour garçons… Leurs langues jouaient ensemble, le feu et le charbon, l’un attisant l’autre, mais l’autre ne pouvant vivre sans… Quelle sensation c’était... Est-ce que toutes les filles qui ne voyaient pas, exprimaient leurs gratitudes ainsi où Eliad était en plein rêve? Puisqu’il en était ainsi, ses mains à lui, fines et douces, se mirent à parcourir les épaules de Ceres. Puisqu’il avait les yeux fermés à son tour, perdant ainsi le sens de la vue, il ne lui restait plus qu’à le remplacer par des caresses… |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Mar 21 Avr - 6:51:12 | |
| C'était une bien étrange folie qui avait prit Ceres ce matin là. Comme si avoir été malmenée par Peeves l'encourageait à donner de la douceur à ce garçon, à cet élève dont elle ne connaissait que le nom et qui pourtant l'avait plus aidée que n'importe qui d'autre. En cet instant, il n'y avait plus ni maison, ni question de sang ou d'héritage génétique...Il y avait juste la douceur des gestes, la sensation de se délecter d'un simple et doux instant dont elle ne se sentait aucunement dépossédée. Cette fois, elle agirait selon son coeur et non selon sa conscience: Ce fut pourquoi, après avoir entravé toutes les barrières qu'elle mettait habituellement entre elle et les autres, elle lui avait offert ce que nul autre n'avait obtenu avant lui. Un baiser...Un geste simple, doux et fragile. Ceres ne se serait jamais imaginée capable d'un tel élan d'affection, surtout envers quelqu'un qu'elle ne connaissait pas...Et pourtant cette vraie danse entre leurs langues était bien présente, ce lien qu'elle avait tissé malgré elle entre eux était bien réel. Mais lorsqu'il se mit à parcourir ses épaules, ce fut à ce moment là qu'elle comprit que peut-être, ce geste était de trop. Eliad ne semblait pas le refuser puisqu'il était en train de le lui rendre merveilleusement, mais la jeune élève aveugle n'oubliait pas les pesantes secondes durant lesquelles il n'avait pas répondu à son baiser...Et à cette simple pensée, Ceres s'écarta doucement, sans vraiment de sourire, l'air paniqué.
Etait-ce elle qui paniquait affreusement ou bien Eliad lui avait-il transmis son doute par ce baiser? Quoi qu'il en soit, le coeur saignant, elle avait baissé la tête, comme si elle avait honte de ce qu'elle venait de faire. Elle, l'élève de Serpentard réputée pour son si mauvais caractère n'en menait pas large...Pire, elle avait grand peine à regarder celui avec qui elle était allée si loin. Par maladresse, elle prit ses mains et les serra comme si c'était la dernière chose qui pouvait la raccrocher à la vie. Puis, dans un ultime effort qui sembla lui coûter tellement, Ceres planta son regard vide si expressif dans celui d'Eliad. Que cherchait-elle à faire maintenant? Elle qui s'était montrée si énigmatique et imprévisible aujourd'hui! Mais ses paroles le furent moins. Au contraire, c'était un peu comme si son tempérament franc reprenait du galon. Chassez le naturel, il revient au galop...
" Serais-tu capable de t'attacher à un infirme Eliad? Ou plutôt à Une infirme...Je fais peur à la plupart des gens qui connaissent mon infirmité, si peu nombreux soient-ils. Et tu veux savoir pourquoi? Parce que je suis capable d'escalader un toit sans avoir peur, je peux boire n'importe quelle potion afin de la tester sans craindre d'en mourir...Je peux me baigner dans le Lac sans penser aux diverses monstres marins qui s'y cachent...L'absence de mon sens m'empêche d'avoir peur de tout ce que vous, autres élèves normaux, pourriez craindre. Certains crient de terreur face à la nuit, d'autres face à un fantôme comme Peeves...Mais moi, je ne peux pas craindre ce que je ne peux pas voir avec mes mains. Et je t'ai vu, toi. J'ai peur de me réveiller un jour et de me rendre compte que tout ceci n'aura été qu'un beau rêve. Dans un couloir, si tu ne me parles pas, je ne saurais même pas que tu es là! Et ça, c'est inconcevable."
Ceres aurait-elle peur de l'inconnu? Possible. En tout cas, si elle espérait qu'Eliad allait la contredire et la rassurer, elle préférait se dire qu'il ne comptait rien lui répondre. Elle se leva donc et l'entraîna avec lui en tenant toujours aussi fermement ses mains, puis soudainement, un léger sourire malicieux se dessina sur son visage. Avait-elle quelque chose en tête? Là encore, tout était probable. Mais la probabilité qu'elle ne dise pas la pire connerie de sa vie était tout de même importante...Et au lieu de cela, à la surprise générale, ce fut un second baiser, léger comme une brise et bref comme une simple seconde, qu'elle déposa sur ses lèvres sans la moindre vergogne. C'était vraiment à croire qu'elle craignait l'inconnu sans vraiment le craindre.
" On se reverra. Le tout est de savoir comment...Ne m'oublie pas Eliad Midnell."
Ceres aurait pu rajouter un petit "ou sinon j'en serais très vexée", mais elle se contenta de se diriger vers la sortie et de rompre ainsi le charme de cette scène si extraordinaire. La fin de cet évènement avait été si bref que la jeune aveugle avait encore du mal à se dire que tout ceci s'était bien passé. Pourtant, ce n'était pas faute de toucher irrémédiablement ses lèvres à chaque seconde que Dieu faisait. Et ainsi, pendant tout le reste de la semaine, l'élève de Serpentard hanta immanquablement ses pensées. C'était impossible pour elle de penser à autre chose, si bien qu'elle ne mangeait plus, était sans cesse rappelée à l'ordre par l'infirmière et bientôt...Elle finit par tomber malade. Ce ne fut que lorsqu'elle sortit un soir de l'infirmerie et qu'elle s'écroula devant toute la grande salle que cela se su. Les élèves étaient semi inquiets, mais les professeurs eux, ne savaient plus où donner de la tête. Pendant ce temps, alors qu'elle avait été reconduite à l'infirmerie une fois de plus et que ses yeux avaient été recouverts de bandages, Ceres n'avait qu'une chose en tête: S'enfuir de cet effroyable endroit.
Patientant jusqu'à ce que l'infirmière parte prévenir ses parents, Ceres se faufila comme une souris dans son petit terrier jusqu'à parvenir dans un couloir qu'elle ne connaissait que trop bien. Puis, soupirant à la simple idée qu'elle se soit perdue, comme à son habitude, elle sortit de sa poche sa canne d'aveugle portative et la déplia afin qu'elle touche le sol et qu'elle la guide vers la salle commune. Elle tâtonna donc jusqu'à ce qu'elle pénètre dans une pièce "inconnue", qui n'étaient autre que les toilettes des garçons...Juste avant qu'un bruit retentisse derrière elle et qu'elle se retourne violemment...La canne brandie en avant, qu'elle avait arrêtée juste avant qu'elle ne heurte le visage devant elle.
" Déclinez votre identité tout de suite ou par Zeus je vous ferais croupir en enfer! "
Ce n'était que lors de tels moments de frayeur que la farouche se souvenait des anciens dieux grecs de la mythologie de son pays... |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Mer 22 Avr - 15:34:18 | |
| Si Eliad savait ce qui allait se passer, se serait-il levé aussi tôt ? S’il pouvait prédire l’avenir, ne serait-ce que quelques minutes avant, aurait-il poussé la porte, ou aurait-il laissé Ceres à son sort, coincé au dessus de la porte ? Qui y avait-il de plus agréable que de se faire embrasser quand on ne s’y attendait pas ? Sa langue à elle seule aurait pu être le meilleur de tout ses sens, fonctionnant parfaitement avec son sens du toucher, si seulement…
Elle n’avait pas interrompu ce baiser. Devant un Eliad interloqué, elle avait reculé, cessant cette fusion si abruptement. Eliad léchait ses lèvres, comme s’il voulait encore sentir son goût sur elles…
« Pourquoi tu dis ça maintenant… Ce n’était qu’un baiser… »
Pourquoi les femmes devaient toujours briser des beaux moments par des questions de ce genre, pourquoi un simple baiser, pour en attirer d’autres devaient toujours attirer des questions qui ne pouvaient avoir de réponses… dans l’immédiat. Il ne pouvait répondre à ça sans réfléchir.
« Je, je ne sais pas quoi te dire… »
Elle l’embrassa une seconde fois, toujours de façon inattendue. Il aurait voulu prolonger le baiser mais elle ne l’avait pas permis. Elle lui lança un : on se reverra… Mais ce sont ses derniers mots qui occupèrent le plus ses pensées une fois qu’elle avait quitté la pièce. Ne m’oublie pas…
Une semaine entière passa sans qu’il eût une seule fois de ses nouvelles. Elle, elle se faufilait dans l’ombre de manière perpétuelle, vivant toujours dans l’obscurité, elle n’aurait pas pu le voir s’il lui avait parlé. Et lui, il était toujours dans la lumière, à l’extérieur de Poudlard, hantant les couloirs, se perdant dans les cachots, y restant une nuit entière, mais aucun signe de Ceres pour autant. Pourtant l’école n’était pas le monde. Le château n’était pas si grand, pour qu’une fille y disparaisse sans laisser de traces après un dernier baiser.
Une semaine entière où cet ordre ne l’avait jamais quitté… ne m’oublie pas… Et toujours aucunes nouvelles d’elle, renforçant son inquiétude. Il ne lui connaissait pas vraiment d’amies, et ne savait pas à qui demander. Ils n’étaient pas non plus ensemble en cours…
Eliad était allongé sur le fauteuil de sa salle commune, ou régnait un calme bien trop apparent. Le feu dans l’âtre réchauffait la pièce, faisant le travail que le printemps n’avait pas encore réussi à faire. Après tout ce n’était pas comme si tout le monde pouvait rentrer dans cette pièce à sa guise… Allongé, la tête sur le dossier, à demi pendante, il regardait le feu brûler, la tête à l’envers. Il s’imaginait Ceres ressortir de ce feu, sa crinière ne devenant que flammes, brûlant tout sur son passage, et elle l’aurait appelé… Lui, Eliad, le demandant de la rejoindre. Il se serait levé, l’aurait observé un moment, avant de plonger en elle. Et il l’aurait embrassé, là, sous le sombre regard des peintures, et des tapisseries qui brûlaient, il aurait mis fin à une semaine de non vie. Elle l’aurait attiré dans le feu, il s’y serait jeté avant elle, débrayant une ou deux braises devant son passage. Et le feu l’aurait emporté…
Il se réveilla en sursaut, manquant de tomber sur le sol. La salle commune était totalement vide, il s’était juste endormi un instant. Le feu s’était éteint d’ailleurs, et aucune trace de Ceres devant lui alors que c’était un lieu qu’elle fréquentait souvent…
Il se leva, épongeant son front humide avec sa manche, avant de décider d’aller se passer un peu d’eau sur lui. Il quitta la salle commune à pas rapides, et se retrouva vite dans les toilettes des garçons… Il n’était bien sur pas nécessaire d’aller aussi loin pour se passer de l’eau, mais… Par souvenir, il avait voulu aller là où... il avait vu Ceres…
Il poussa la porte sans trop d’espoir, pour se retrouver nez à nez avec un bâton braqué devant son visage et une femme invoquant Zeus pour exprimer sa colère…
« Ceres… C’est moi… »
Si elle ne pouvait pas le voir, elle reconnaîtrait sa voix au moins…
Il déplaça son bâton au risque de se prendre un coup, et se rapprocha du visage de Ceres, doucement… Sa main voulant la frôler… Il la leva puis la rabaissa… Lorsqu’il ne pût plus se retenir, il déposa un baiser sur ces lèvres. Et que ce Zeus le protége, si jamais Ceres devait se mettre en colère si elle ne se rendait pas compte qu’il s’agissait d’Eliad. |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Mar 16 Juin - 14:37:34 | |
| Si jamais Ceres avait pu se concentrer pleinement sur un simple mot du dictionnaire, son choix se serait probablement arrêté sur le mot « perdition ». Oui, la jeune élève était perdue, autant au sens figuré qu’au sens propre : D’un côté, elle n’avait strictement aucune idée de l’endroit ou elle se trouvait actuellement, et de l’autre, elle avait la furieuse impression que son cœur allait éclater tant elle ne savait que faire en vue de régler sa situation. Pour ne rien arranger, la peur lui souillant volontiers le ventre, elle avait entendu un bruit de pas rapide s’approchant de l’endroit où elle se trouvait actuellement, ce fut pourquoi le sang de la jeune fille ne fit qu’un tour : Sans attendre le déluge, elle se munit du premier bâton ou autre balai qu’elle trouva à portée de sa main en vue de faire peur à la personne qui avait osé troubler le pauvre semblant de quiétude qu’elle tentait vainement de trouver. En définitive, la pauvre élève de Serpentard n’était pas sortie de l’auberge : Après avoir été plus que perdue au sein d’un couloir, voilà maintenant qu’elle se retrouvait dans une pièce dont elle ignorait l’emplacement l’exacte tout comme la nature, et en compagnie d’un inconnu ! Inconnu qui, du reste, n’en était pas vraiment un : A peine l’avait-elle menacé de le faire pourrir en enfer à l’aide d’un appel divin somme toute bien misérable, la voix du séduisant Eliad Midnell fit finalement irruption dans la pièce.
Sans réagir ou pousser le moindre soupir qui aurait pu prouver que son cœur battait toujours et qu’elle avait tout compris, Ceres laissa Eliad pousser le bâton qu’elle tenait fermement entre ses mains sur le côté sans même avoir la force de s’opposer à cet état de fait. En vérité, il aurait pu la gifler, l’enlever ou lui faire tout bonnement du mal, la jeune serpent n’avait aucune espèce de volonté pour l’heure…Il y avait bien trop d’émotions contradictoires se bousculant dans son âme même pour qu’elle y prête une attention véritable pour l’heure. Ainsi, sentant qu’Eliad levait sa main, Ceres craint qu’il ne soit là que dans le but de la faire souffrir…Elle voulut prendre cette main dans les siennes pour le rassurer et l’empêcher de connaître le pire, mais il l’en empêcha en baissant de lui même ce membre de son corps. A cet instant, c’était comme si la jeune élève sentait ses pieds se dérober sous ses pas : Elle ne connaissait pas concrètement Eliad, mais elle avait au moins retenu ceci…Il est aussi imprévisible qu’elle avait pu l’être lors de leur dernière rencontre et elle ignorait véritablement comment il allait agir face à elle maintenant. Après tout, si on y regardait de près, il avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir : Après qu’elle lui ai demandé instamment de ne surtout pas l’oublier, elle n’avait plus donné signe de vie pendant plus d’une semaine, comme si elle, de son côté, elle l’avait oublié…Mais s’il savait combien il lui avait manqué, alors peut-être se serait-il permis de ne pas penser ainsi.
« Eliad… »
Ce simple mot prononcé tel un murmure tomba comme un couperet. C’était un peu comme si Ceres attendait une sentence de la part d’Eliad, et que sa peur l’empêchait de parler…Comme c’était un comble ! Elle qui était une vraie pipelette capable de démarrer les meilleurs joutes verbales de Poudlard, voilà qu’elle était décontenancée devant un élève de la même maison qu’elle…Et finalement, ce fut bien lui qui frappa le premier, prenant avec ce qui voulait être de la délicatesse possession des lèvres de la demoiselle, démarrant ainsi de lui-même les hostilités. Pour ainsi dire, il avait bel et bien cloué le bec à la demoiselle, reprenant sa manière de faire bien à elle comme s’il avait voulu lui faire comprendre que c’était bien lui…Et à cause de ce baiser, Ceres fut bien incapable d’être « raisonnable » et de le repousser : Pire, elle lui rendit ce baiser, qui fut dès lors plus passionné, plus franc, à des lieues des derniers baisers échangés entre nos deux jeunes gens. Puis, une fois que Ceres estima qu’il fallait qu’elle se sépare de lui, une sorte d’émotion peupla désormais son beau regard d’un bleu mystérieux : Cherchait-elle des réponses ?
« Je suppose que tu ne me répondras pas si je te demande la raison de ce baiser. As-tu eu peur que je ne reconnaisse pas ta simple voix et que je te flagelle sans la moindre vergogne ? Eliad, je ne suis pas si stupide. »
Le ton grave, presque désespéré, Ceres ressemblait à une pauvre petite chose fragile que l’on avait encore bien malmenée durant toute cette semaine. Du reste, elle en aurait volontiers parlé au serpentard en face d’elle, mais elle doutait qu’il puisse comprendre…Après tout, ce n’était pas comme s’ils se connaissaient depuis des lustres, et elle ne pouvait même pas prétendre qu’ils étaient proches. La serpentard espérait qu’un jour cela serait le cas, mais il était encore trop tôt pour qu’elle déclare à voix haute une telle vérité fracassante.
« Je dois partir, il est tard. »
Quelle mauvaise excuse à laquelle personne ne pouvait croire ! Non, Ceres fuyait, tout simplement. Elle fuyait le fait d’être déçue par un sentiment qui aurait pu être non partagé, elle s’en allait loin d’une personne qui pourrait être la raison d’une souffrance supplémentaire…En somme, elle ne tenait absolument pas compte qu’il pouvait la soutenir et lui apporter joie. Pour cela, elle se dirigea vers la porte, sans la moindre vergogne, encore une fois. Eliad allait-il la retenir ou serait-il lassé par le tempérament insaisissable de la demoiselle ? |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Dim 21 Juin - 20:51:43 | |
| Dire qu’il l’avait cherché une semaine entière sans la trouver était une vérité pas si facile à dire, ni à supporter. Lui qui en général se moquait des autres, le voilà maintenant à s’inquiéter des allées et venues de la seule fille capable de le mettre dans un état lancinant. Le genre d’état qui ne réglait l’esprit que sur une seule et même chose… Et qui empêchait de fonctionner correctement. Fini les questionnements sur ce qui le préoccupait, fini de partager les mauvaises blagues de la plus jeune de ses sœurs, il s’était presque enfermé dans le mutisme, sans savoir s’il allait en ressortir… Ce n’était pas une rupture, c’était pire. C’était un réveil sur quelque chose qui pouvait être beau, mais qui n’avait jamais pu vraiment commencer… Il avait regardé les murs, les couloirs, les escaliers, les moindres recoins où ses cheveux roux auraient pu passer… Partout, il avait pensé la trouver, et puis c’était ici une fois encore qu’il posait les yeux sur elle. Qu’il l’embrassait. Qu’ils s’embrassaient ! Car ce geste était bel et bien partagé… Mais après tout ce manque qu’elle avait généré en lui, sa phrase assassine marquait de nouveau son esprit au fer rouge. La fuite, le reniement. Encore une nouvelle fois.
Deux respirations successives plus tard, le doute n’était plus permis, Eliad refusait de passer une autre semaine dans ce même état. Elle lui avait rendu son baiser, elle avait envie de lui, elle ne refusait plus son contact comme au début. Même si elle n’oserait jamais le dire. C’était lui qui devait la forcer à s’assumer, à ne plus fuir… Autant d’épreuves supplémentaires à traverser pour le jeune Serpentard.
Il la rattrapa lorsqu’elle fit mine de partir, l’empêchant de passer la porte. Curieusement elle s’était trompée de pièce, mais elle était forte pour la fuite, surtout en sa présence… Instinct de survie, ou simple mauvaise habitude…
Ce n’était pas de l’amour, c’était pire, Eliad s’en serait arraché les cheveux de ne pas comprendre. Si encore cette relation était facile ! Mais il fallait compter avec le handicap de Ceres et le besoin du garçon de la protéger de tout ce qui pouvait l’entourer. Son envie de possession s’exprimant par une grande protection. Les dangers et tout ce qui était autour de Ceres, devenaient maintenant les soucis du jeune Serpentard…
Pendant tout ce temps, il n’avait pas lâché son bras.
« Si tu n’es pas si stupide, je t’en prie ne pars pas… Et ne me demande pas la raison de ce baiser, comme tu ne te demandes pas pourquoi tu l’as continué… Je ne saurais l’expliquer, je ne saurais pas te dire ce qui me touche, j’en n’en aie aucune idée. Mais reste. »
Ceres tentait de se faufiler vers la sortie, fuyant, une nouvelle fois… Quelque chose qui lui faisait peur ou qui la rebutait. C’était difficile pour Eliad de voir ça, alors il retint son bras encore plus fort. Si seulement elle pouvait voir son regard alors elle comprendrait. Ici, il ne pouvait lui faire comprendre ce qu’il ressentait qu’avec des mots. Il ne pouvait pas se contenter de l’embrasser une seconde fois en espérant qu’elle comprenne, mais il n’était pas doué pour exprimer des émotions.
« Depuis quand la nuit te rebute, Ceres… Ne pars pas, reste. Même si ce lieu n’est pas approprié, je veux discuter avec toi. »
Il se plaça devant elle…
Et l’embrassa une nouvelle fois. Alors qu’il s’était dit qu’il ne le ferait plus. Lorsque les mots ne veulent plus sortir, alors ce sont les lèvres qui s’expriment le mieux. |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Mar 23 Juin - 16:29:16 | |
| Difficile pour un aveugle de craindre la nuit, certes. Mais ce n’était pas la nuit, le noir que Ceres craignait : C’était plutôt les ennuis qu’elle allait s’attirer, tout en entraînant Eliad dans sa chute, si jamais quelqu’un la surprenait à une heure aussi tardive et dans un tel lieu. Car si son comparse de Serpentard se trouvait ici à ce moment précis, ce n’était pas le fruit du hasard : Elle avait dû se tromper une nouvelle fois et confondre les deux toilettes, celles des filles et celles des garçons. Ce fut la raison pour laquelle elle fut d’autant plus surprise qu’Eliad ne comprenne pas qu’elle ne voulait pas le punir en fuyant, plutôt l’aider. Cependant, ce qui la surprit plus encore, ce fut cette étreinte que le garçon se mit à placer contre le bras de la frêle demoiselle. Après tout, ce n’était pas comme si la jeune aveugle était d’une force surhumaine, c’était même plutôt le contraire. Maigrelette, fragile, Ceres était l’archétype même de la personne qui peut s’envoler à la moindre brise. Pourtant, même si cette étreinte se faisait plus douloureuse de seconde en seconde, elle ne chercha à aucun moment à s’en défaire : Pire, elle mettait si peu de résistance face à celle-ci que c’en était presque flagrant qu’elle ne demandait qu’à ce qu’il la retienne. Elle se tourna même pour répondre aux quelques dires qu’il avait prononcés quelques secondes auparavant, mais avant même qu’elle n’ait pu dire le moindre mot, il cloua ses lèvres d’un baiser. Cette fois, ce n’était plus elle qui maîtrisait la situation, ce n’était plus elle qui choisissait quand l’embrasser et quand rester loin de lui. Non, Eliad semblait avoir évolué de ce côté et lui laissait aucune alternative : Peut-être partait-il du principe qu’elle retiendrait mieux le fait qu’il voulait qu’elle reste en passant aux gestes. Cette idée fit sourire la jeune fille intérieure, chose rare. Oui, Ceres était presque amusée par cette situation cocasse dans laquelle elle s’était fourrée, comme si ce garçon était le seul à l’avoir touchée depuis bien longtemps dans un endroit qu’elle pensait complètement sec et mort : Son cœur.
Quelques minutes ou une éternité après, Ceres se sépara doucement d’Eliad, n’ayant pas la moindre idée du temps qu’elle avait accordé à ce baiser. Après tout, le temps ne compte pas vraiment lorsque l’on est en présence d’une personne aimée….La jeune aveugle avait-elle songé à ce qu’Eliad doit « une personne aimée » ? Troublée, elle se mit à rire intérieurement. Bien entendu, son comparse de maison ne pouvait pas le deviner, surtout qu’aucune présence de rire ou de sourire ne se lisait sur son visage. Pire, elle semblait si impassible que l’on aurait presque pu dire qu’elle ne devait pas ressentir grand-chose à cet instant précis. Pourtant, si Eliad s’était penché et avait entendu son cœur, il aurait vite compris qu’il battait à tout rompre…Pour lui bien entendu. Mais pour l’heure, Ceres lia ses mains autour du cou d’Eliad, sans pour autant s’approcher exagérément. Leurs visages étaient du reste déjà si proches qu’elle n’avait pas vraiment à se pencher énormément si elle souhaitait atteindre ses lèvres…Mais ça, ce serait pour plus tard, et pour cause, elle souhaitait s’exprimer d’abord.
« La nuit ne m’effraie pas…C’est ton absence plutôt. Plus j’essaie d’être raisonnable et de m’écarter de toi afin que tu n’aies pas d’ennuis, et moins j’y parviens. Dis toi que je suis une ventouse à ennuis…Peeves étant le premier, sans compter Rusard et certains professeurs. Comprends-tu pourquoi tu ne m’as pas vue cette semaine ? N’oublions pas en plus de tout le reste que l’infirmière n’a pas daigné me faire sortir de sa fichue infirmerie parce que je saignais des yeux ! Tu m’as manqué Eliad…Plus que tu ne te l’imagines. Il existe des milliers de choses que je souhaiterais te dire mais…Je ne sais pas comment m’y prendre, je n’ai pas l’habitude que l’on s’attache à moi. »
Pour sûr, Ceres avait plus souvent droit aux crachats en pleine figure plutôt qu’aux baisers ! Mais avec Eliad, elle voulait croire que cela serait différent. Ce fut pourquoi elle déposa un baiser léger comme une brise sur les lèvres de son camarade de maison, persuadée qu’il comprendrait ce qu’elle voulait dire par ce geste…Sans compter l’arrivée impromptue de Peeves qui ne lui permettait pas d’aller plus loin dans le romantisme.
Alors que l’esprit frappeur venait de les menacer d’appeler Rusard, Ceres sortit immédiatement de ses gongs, comme si elle sortait tout ce sentiment de haine qu’elle avait refoulé pendant toute la semaine. Elle lança un sort au hasard avec sa baguette magique, faisant fuir Peeves bien sûr, mais provoquant une pluie quasi torrentielle dans les toilettes, mouillant nos deux élèves serpents sans que la jeune aveugle n’en ai fait exprès…A croire que le destin s’acharnait sur elle, puis sur lui. Mais alors qu’il pleuvait des cordes et que sa chemise commençait sérieusement à lui coller à la peau, elle se jeta volontiers à son cou, pas en vue de pleurer comme une enfant perdue mais plutôt pour lui dire certaines choses.
« C’est fou, il pleut, je suis trempée et pourtant mon esprit n’a jamais été aussi clair. Eliad…Je pense que je suis en train de m’attacher sérieusement à toi. Mais une partie de moi aura toujours peur que tu m’abandonnes comme beaucoup d’autres personnes par le passé…Le fera-tu ? »
Avant qu’il n’ait pu en placer une, Ceres avait déjà pris passionnément possession de ses lèvres, avec une force qu’elle ne se connaissait pas. Finalement, si elle ne parviendrait probablement jamais à dire « je t’aime » à quelqu’un, elle était tout de même sur la bonne voie, et cela bien qu’il pleuvait des cordes au sein des toilettes des garçons… |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Jeu 25 Juin - 15:54:19 | |
| La jeune fille avait à nouveau séparée son corps du sien, comme elle l’avait fait si souvent auparavant. Tout en prenant de soin de détacher ses sentiments du moindre de ses gestes. Mais ce baiser durant ces longues minutes, était très largement parvenu à lui faire avoir le sourire… Sourire qu’il ne cachait pas à Ceres, loin de là. Seul le manque de confiance de cette dernière le faisait se crisper de temps à autre. Et le faisait aussi douter, même s’il s’efforçait de la rassurer.
« Peeves ? Je pense que j’arriverais à le supporter, tout au plus, je lui lancerais quelques sorts qui fonctionneront sur lui et il disparaîtra, et puis plus qu’un an pour moi et deux ans pour toi à tenir avant que nous quittions Poudlard, je pense que ce n’est pas un fantôme trop farceur qui nous généra. Pareil pour Rusard. Et les professeurs… Bah je ne suis pas connu pour avoir des bonnes notes et être un élève doué et capable du meilleur… Je crois même que je ferais des erreurs à l’avenir, des grandes erreurs. Et là, crois tu que tu seras encore capable de me suivre ? »
Pourquoi l’inquiéter à son tour ? C’était comme s’il ne trouvait pas que la situation était déjà compliquée comme cela. Il n’allait pas forcément l’embarquer dans des aventures dangereuses. Ce n’était pas comme si l’avenir était écrit et que celui-ci était destiné à suivre les traces de son père. Elle disait qu’il risquait de ne plus avoir la même vie… Et lui disait les mêmes paroles en retour. Ils étaient deux personnes en plein doute, et tout les deux avaient peur de se mettre l’un avec l’autre, comme si l’un allait devenir le fardeau du second. S’alourdissant ensemble un destin commun, alors que leur vie était déjà dure séparément…
« Je ne savais pas pour tes yeux. Enfin je ne savais pas que c’était si grave. »
Il avait prononcé ces mots avec une pointe de tristesse. Sa jeunesse dorée mais triste, lui faisait toujours oublier que les personnes affligées de problèmes physiques, pouvaient encore en avoir d’autres, plus cachés… Plus grave.
« Est-ce qu’il va t’arriver d’autres problèmes de ce genre ? Et sans que je le sache ? Il faudra que tu m’en avertisses. Ca sera au moins une visite que tu recevras à l’infirmerie… »
C’était si peu de choses. Et si en s’alliant amoureusement, de corps et d’âme avec elle, il l’entraînait dans les recoins les plus sombres de son esprit. S’il répétait les erreurs les plus noires et qu’il sacrifiait la vie de Ceres, pour un avenir sans joie. Lugubre au possible. Erreurs, souffrances. Et une bonne centaine de mauvais choix.
Elle l’embrassa une nouvelle fois, marquant ses lèvres au fer rouge, comme elle seule savait le faire. La douleur resterait si elle refusait encore tout contact, si elle évoquait un problème physique pour décider de tout arrêter. Mais il s’apaiserait s’il lui permettait de l’embrasser une nouvelle fois…
Néanmoins Peeves vint gâcher la scène et hâta la fin de ses pensées. Ceres, pour toutes réponses aux paroles du fantôme, explosa de rage et lança un sortilège dans les airs qui manqua le fantôme, mais ne rata pas les tuyaux d’eau… Ce qui provoqua une pluie artificielle dans les toilettes. L’eau coulait sur le front d’Eliad, de ses cheveux trempés, la pluie descendait jusqu’à ses yeux, débordait sur son torse, rendant sa chemise blanche transparente, rendant sa cravate verte foncé… Elle était belle sous ce torrent d’eau, qui effaçait le regard clair de ses yeux. Lui avait la vue brouillé dans l’eau, elle, elle devait juste sentir ses vêtements se tremper totalement petit à petit… Puis ses doutes reprirent. Sous la fine pluie, elle exprimait encore ses pensées, mais Eliad ne savait pas quoi répondre. Avec ça, ils étaient bien avancés…
Heureusement elle décida de l’apaiser. C’était bien trop tôt pour dire qu’il ne l’abandonnerait pas. Il fallait encore apprendre à vivre avec la cécité de Ceres. Mais ça, il n’y pensait déjà plus…
« Et si tu me disais certaines choses, des milliers de choses que tu aimerais me dire ? Confie toi… Ou fais ce que tu veux de moi, je ne bougerais pas d’ici. » |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Jeu 25 Juin - 17:08:02 | |
| Si on réfléchissait vite et bien, ceux qui tournaient mal avaient été pour la plupart sorciers de Serpentard. A croire que c’était le destin, que dis-je le fardeau de tous que de suivre une voie noire lorsque l’on fait partie de cette maison. Ceres était parvenue à cette ultime réflexion après s’être rendue compte que pratiquement tous les sorciers de sa famille avaient été à Serpentard, et y avaient mal tourné…Le Seigneur des Ténèbres influençait plus de sorciers qu’elle ne se plaisait à le croire peut-être. Voilà l’ultime raison qui la poussait à se demander tout bêtement si Eliad n’allait pas devenir comme ça, lui aussi, à suivre quelque idéal sombre et fataliste, qui l’entraînerait probablement à faire des choses que Ceres ne pourrait accepter. Et s’ils n’en étaient pas encore là, la jeune fille ne pouvait s’empêcher d’imaginer « le pire » pour ne pas être déçue par la suite. C’était sa manière personnelle d’éviter toute déception, bien qu’elle ait déjà expérimenté le fait que jamais aucune déception ne peut être écartée, surtout lorsqu’il s’agit d’un être aimé. Ainsi, alors que son comparse semblait s’étonner de la gravité de sa maladie oculaire, la jolie aveugle eut un sourire, non pas attristé mais sincère : Non, pour la première fois de sa vie, elle sentait que quelque chose de bien, d’heureux allait lui arriver pour une fois. Après tout, elle n’était pas seule dans cette vie, il y avait aussi Alix, qui lui avait promis qu’il ferait tout pour la tirer d’affaire si jamais il en était capable. Au début, elle n’avait pas cru à de telles balivernes, persuadée que sa vue resterait aussi morte qu’elle l’était maintenant. Mais en sentant les efforts que faisait son seul ami pour la tirer d’affaire, Ceres s’était mise à douter de son propre jugement : Après tout, il existait probablement au moins deux personnes en ce bas monde à vouloir son bien : Alix et puis…Eliad ici présent.
« Mes yeux saignent de temps à autre, et cela depuis des années. Mais un ami met actuellement tout en œuvre pour me faire retrouver la vue…Ainsi, si cela fonctionne, peut-être me sera-t-il donné de voir ton visage. »
Ceres avait prononcé ces quelques mots non pas en vue de rassurer Eliad, mais bien pour lui faire comprendre qu’il existait peut-être un espoir, fugace certes, mais qu’ils pouvaient au moins espérer ne serait-ce qu’un peu. Heureusement, ils passèrent rapidement à côté du sujet impliquant la cécité de la demoiselle, et elle n’en fut pas fâchée : Parler de cette maladie oculaire était plus un calvaire qu’autre chose. Ainsi, une fois qu’elle eut fini de lui donner un nouveau baiser, elle dû faire face à des mots auxquels elle ne s’attendait pas du tout : Cherchait-il à ce qu’elle se confie à lui ? Logique somme toute, après avoir échangé des baisers qui se faisaient de plus en plus nombreux, qu’il veuille la connaître. Ceres se permit donc un petit rire, partagée entre la surprise et l’amusement. S’il voulait connaître des détails réputés inavouables, elle en avait à la pelle à lui raconter c’était chose certaine…
« Alors, commençons par le commencement…J’ai toujours adoré faire tourner ma nourrice en bourrique. Alors qu’elle voulait m’essayer mes robes, je me cachais dans tout ce que j’estimais être une cachette potentielle : Les cuisines, un placard à balai…Et la fessée était au rendez-vous quand elle me mettait la main dessus. Avec mon jumeau, j’ai mis le feu à la cuisine, une fois. La rouste qui s’en suivit a été la pire de ma vie…Mon premier baiser a été donné à un commis aux cuisines. Je venais de perdre la vue et il était un peu plus âgé que moi. Probablement une erreur de jeunesse je crois…Il avait une haleine pitoyable et n’était vraiment pas doué pour conter de la poésie ! Mon premier caprice a été d’avoir un hibou lors de mon entrée à Poudlard. J’avais perdu mon frère quelques temps avant et j’étais perdue…J’ai hurlé dans tout le chemin de traverse jusqu’à ce que mon auguste mère m’accorde l’objet de ma convoitise…Bref, voilà quelques bribes sans aucune importance de mon passé. Le premier point étant abordé, laisse moi donc passer au second… »
Ceres voulait bien entendu parler de la seconde partie du discours d’Eliad, consistant à lui proposer de « faire ce qu’elle voulait de lui ». Hélas pour son comparse de Serpentard, la jolie aveugle était particulièrement célèbre pour sa malice et son goût du jeu. Ainsi, s’il la provoquait, et bien il n’aurait qu’à goûter à ce tempérament ! Ceres attendit donc quelques secondes, faisant monter en quelque sorte la pression en ne faisant strictement rien. Puis, elle finit par s’approcher doucement, mesurant chacun de ses pas comme si tout était parfaitement calculé à l’avance. Finalement, elle déboutonna un à un les boutons de la chemise désormais complètement trempée d’Eliad et la fit tomber à terre, afin de respirer doucement le torse mouillé de son comparse de Serpentard. Puis, elle remonta petit à petit vers son cou, en le frôlant sans vraiment le toucher, pour finir par déposer un léger suçon dans le creux de son cou. Elle s’écarta très légèrement avec un air malicieux et un sourire qu’il n’avait sûrement jamais dû voir sur son visage : Celui-ci était sincère et doux, lui procurant une sensation de bien être et de plénitude.
« C’est ma marque, juste pour me souvenir de ce qui s’est passé ici. Quand elle aurait disparu, j’en remettrais une, cela va de soi. Maintenant, à toi de te confier…Ou de faire ce que tu veux de moi. N’oublie pas que j’ai gagné un précieux point ! Me laissera-tu gagner ? » |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Lun 29 Juin - 14:24:05 | |
| « Voir mon visage… »
Cette crainte ressurgissait de manière inattendue dans l’inconscient d’Eliad. Si ces yeux étaient ces mains, il ne lui était jamais venu à l’esprit, qu’elles pouvaient le juger d’une manière ou d’une autre. Mais ses yeux… Eux changeaient tout. Le regard sur une personne changeait la perception que l’on pouvait avoir d’elle. Les yeux étaient le vrai reflet de l’âme. Et même si ceux de Ceres étaient éteints, il pensait pouvoir l’apercevoir malgré tout derrière ces yeux clairs… Mais si elle recouvrait la vue… Que verrait-elle de lui ? Elle l’avait caressé, elle l’avait senti, pendant que son corps était parcouru de frisson. Mais une fois sa vue retrouvé… Il balaya ses doutes tenaces en se disant que c’était un avantage qu’elle puisse revoir… Le voir. Voir ses faiblesses, voir tout ce qu’il ne désirait pas, comme si son physique allait soudainement le lâcher. Comme si une imaginaire fragilité latente, allait ressortir et le faire détester par Ceres. Une sale grimace se dessina sur son visage et à ce moment là, il fut heureux qu’elle ne puisse pas la voir.
« Ca semble si irréel ce qui t’affecte, que tu puisses pleurer des larmes de sang. Quand à mon visage… Ne garde pas ça comme but ultime, garde plutôt la vision de moi que tu as maintenant… »
Il avait lâché toute cette peur en lui dans cette simple phrase. La peur qu’elle le regarde, et ne l’apprécie pas.
Elle lui raconta par la suite quelques bribes de son passé, pas les plus importantes, mais sans doute les plus divertissantes… Mais rien de bien important pour qui désirait connaître sa vie. Elle avait un frère jumeau, une nourrice… Eliad aussi avait eu sa nourrice d’ailleurs, qui avait aussi connu les limites d’un fils d’une famille aisé, qui pouvait aller très loin. Elle avait disparu lorsque son père avait été accusé d’être un mangemort et qu’il avait passé quelques jours dans un cachot au ministère… Il ne l’avait plus jamais revu, mais qu’importait. Depuis ses 10 ans, il se débrouillait déjà tout seul, et elle avait été reléguée au rang de femme de ménage du grand domaine.
Puis la jeune fille cessa ses paroles, se faisant languir. Eliad redoutait l’instant où elle allait lui révéler, peut-être un secret inavouable, quelque chose d’horrible, mais elle n’en fit rien. Au contraire…
Elle se rapprocha de lui, et enleva lestement sa chemise, faisant s’ouvrir les boutons un à un… Il sentit son nez se loger au creux de sa poitrine et se terrer sur son torse… Il avait fermé les yeux… Privilégiant la sensation à la vision. Elle apposa un suçon dans son cou comme elle apposait une marque de propriété sur un jeune homme devenu totalement dépendant. Quand il rouvrit les yeux, ce fut pour apercevoir le visage de Ceres se fendre d’un joli sourire… Et l’entendre confirmer que c’était bien une marque.
« Ta marque ? Tu crois vraiment que je vais t’appartenir ? Tu as bien de l’espoir. Même une cage n’y parviendrait pas. »
Elle lui posa ensuite deux conditions qui le firent bien rire intérieurement. Se confier ? Ou faire ce qu’il voulait d’elle ? Dans les deux cas, le jeu était au rendez-vous, et il ne perdait rien à accepter l’épreuve… Même s’il n’était pas du genre à se confier, de peur d’être jugé…
« Et bien, non, je ne suis pas pour que tu gagnes. Je préfère très lentement te faire perdre ce qui te fait croire que tu vas gagner plus longtemps. »
Eliad fit lentement faire demi tour à Ceres, puis il la poussa légèrement à l’intérieur des toilettes… Une fois à l’intérieur du vaste réduit, il la fit s’asseoir sur la cuvette, position certes peu agréable, alors que le jeune garçon se contentait de rester debout, sa ceinture à la hauteur du visage de Ceres.
Il avait entendu du bruit et se doutait de ce qu’il allait se passer, il ne fallut que peu de temps pour que la confirmation arrive. Des élèves pénétrèrent dans les toilettes et commencèrent à parler entre eux, et à arpenter de long en large la courte pièce. Les lavabos fonctionnant à plein régime, couvraient le son de la voix d’Eliad lorsqu’il s’adressa à Ceres, très doucement…
« Chut… Nous ne sommes plus seul maintenant, alors je crois que l’heure n’est plus venue de me confier… Du coup, je suis obligée de faire de toi ce que je veux. »
Les robinets s’éteignirent, mais les garçons ne s’arrêtèrent pas de parler pour autant, entamant entre eux, autant de dialogues que dans une pièce. Sans doute, y avait-il des choses intéressantes à entendre, mais toute son attention restait sur Ceres. Sur ce qu’il pouvait faire d’elle. S’il n’était pas connu pour son romantisme, il avait une soudaine envie de domination qui commençait à surgir…
Alors rapidement, un peu brutalement aussi, il s’empara de sa bouche et l’embrassa sauvagement. La porte à coté d’eux s’ouvrit alors, et Eliad s’arrêta un instant, tout en mettant son doigt sur sa bouche, pour lui signifier le silence… Quelqu’un tenta d’ouvrir leur porte, mais sans succès, Eliad l’ayant bien fermé. Après une seconde tentative, et malgré le silence qu’observait Eliad, la personne ne retenta pas et renonça…
S’amusant de cette situation, il s’amusa du fait qu’elle ne pouvait prédire ce qu’il allait lui faire. Il pouvait quitter les lieux et la laisser se dépêtrer dans ce lieu pour garçon, alors qu’elle tenterait vainement de trouver la sortie… Ou il pouvait jouer avec elle… On pouvait difficilement marquer Eliad, quoi qu’elle en pensait, le tout étant de bien lui faire comprendre sans le lui dire.
Il s’amusa à enlever son haut, découvrant ses épaules, passant une main dans sa crinière, reprenant ses embrassades alors que ses mains glissaient sur son corps…
Et dire que les garçons au dehors, étaient loin d’imaginer ce qui se passait juste à coté d’eux… |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] Lun 29 Juin - 16:27:54 | |
| Vinaigre…Un mot bien idiot qui pouvait décidément traduire bien des états d’esprit chez notre chère élève de Serpentard. En effet, pour l’heure, elle était diablement et immanquablement partagée entre l’amertume et la colère. Il ne fallait hélas pas en attendre moins de l’indomptable petite demoiselle, qui était plus susceptible que n’importe qui et plus imprévisible que possible. Ainsi, alors que la situation était vraisemblablement en train de tourner au vinaigre, sa première réaction fut de laisser faire, espérant probablement qu’elle s’arrangerait et que le jeu dangereux dans lequel elle s’était lancée bien malgré elle se tasserait. Par malheur, la chose n’était visiblement pas du tout du goût de ce cher Eliad, qui au lieu de se confier à elle et créer ainsi une sorte de proximité unique entre eux, l’avait mise dans une bien fâcheuse posture : Après s’être faite asseoir sans la moindre délicatesse sur un toilette et s’être fait enfermer avec un élève de Serpentard dont finalement elle ne connaissait rien, elle avait entendu que d’autres camarades, de sexe masculin évidemment, qui pour couronner le tout avaient eu la mauvaise idée de venir faire leurs petites affaires tandis que Ceres et Eliad étaient enfermés dans l’un des toilettes. Enfer et damnation ! Voilà tout ce à quoi songea la pauvre Serpentard tandis que le jeune homme ne s’était pas découragé de son côté. A croire qu’il la prenait vraiment pour n’importe qui, puisqu’il ne faisait plus du tout preuve de la sorte de « douceur » ou de « compassion » qui l’avait séduite chez lui. Non, il s’était fait soudain animal, commençant entre deux embrassades à défaire son haut, la prenant vraisemblablement pour n’importe quelle fille facile qui allait tomber dans ses bras juste parce qu’il avait un joli minois et un brin de causette…Malheur à cet effronté qui avait décidé que Ceres n’avait pas plus de valeur que n’importe quelle autre fille en ce bas monde. Et rien que pour cela, elle aussi allait jouer…Mais pas au même jeu, il va sans dire.
Après l’avoir laissé faire quelques minutes alors que les autres élèves avaient déjà tenté d’ouvrir leur porte, Ceres prit son visage entre ses mains et se mit à l’embrasser furieusement, comme si elle bouillait à la fois de rage et de désir dans son âme même. Sauf que ce baiser laissait un sérieux goût de sang dans la bouche…Et pour cause, la farouche demoiselle avait légèrement mordu la langue de cet effronté, pour finir par se séparer de lui en le lâchant promptement, sans crier gare. Maintenant, l’air malicieux présent sur le visage de Ceres laissait entrevoir une toute autre perspective de la situation, comme si elle venait instantanément de passer de la fille fragile à la véritable furie incontrôlable…« Grave erreur Eliad…Surtout si tu as cru que tu m’aurais aussi facilement. Sache que tu n’en sais pas plus sur moi que moi sur toi ! Et que si tu veux m’avoir, il va falloir le mériter ! » A la fois calme et possédant un ton qui ne souffrait aucune réplique, Ceres le poussa sans aucune violence et ouvrit la porte des toilettes, devant le regard ébahis de deux Gryffondor et un Serdaigle, qui semblaient grandement se satisfaire du spectacle…Et il y avait de quoi ! Ceres n’avait pas encore prit le temps de remettre son haut bien en place, et lorsqu’elle le fit, le regard mauvais qu’elle lança à ces quelques garçons fut clair : Elle ne souhaitait aucun commentaire sur ce qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Bien entendu, il y avait fort à parier que la nouvelle allait se répandre comme une traînée de poudre, peut-être même paraître au sein de la gazette de Poudlard, mais pour ainsi dire, la demoiselle n’en avait cure : Elle était en colère contre Eliad, contre cette rustrerie qu’elle ne connaissait pas chez lui et dont il avait fait preuve. Ce fut pourquoi elle claqua la porte des toilettes sans le moindre état d’âme, bien décidée à ne plus jamais faire l’erreur de mettre les pieds en ces lieux.[Topic terminé, la suite >> + Lien +] |
| | | | Sujet: Re: La rage se mange au petit déj' [Pv Eliad][Terminé] | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|