Achat d'une nouvelle baguette [libre]

Nous n'étions qu'au mois de juillet, mais Armance était vraiment pressée de s'acheter une nouvelle baguette. Elle avait terminé sa dernière année à Poudlard et obtenu des notes correctes à ses examens, ses parents avaient donc décidé de la féliciter par un cadeau. Armance avait demandé à acquérir une nouvelle baguette.
Depuis qu'elle était venue chez Ollivander la première fois, la jeune femme avait été fascinée par ces milliers de boîtes renfermant des bouts de bois qui, selon comment ils étaient utilisés, pouvaient accomplir des choses merveilleuses ou terrifiantes.

*Ou pas grand chose...*

Aujourd'hui ce ne serait pas le vieux sorcier loufoque qui lui vendrait sa baguette, son affaire avait été reprise par elle ne savait qui. Une chose était sûre cependant : une baguette l'attendait. En effet elle avait bien changé depuis sa première année, et trouverai certainement un outil plus adapté pour passer dans l'enseignement supérieur.
Elle pénétra dans la boutique assez silencieusement. La petite cloche résonna doucement. Elle fit quelques pas vers l'avant, constatant que malgré le changement de propriétaire,l'endroit était toujours aussi poussiéreux et désordonné.

*Si ce n'est plus.*

*Si un jour j'ouvre ma propre boutique, elle sera bien plus accueillante et bien plus pratique!*

Elle s'attendait à voir débouler un sorcier ou une sorcière de derrière le comptoir mais le bruit vint de derrière elle, quelqu'un d'autre pénétrait dans la boutique. Surprise, elle se retourna.

Ce matin, Evey s'était levée de bonne humeur, c'était une étrange sensation, car elle ne l'avait pas ressentie depuis bien longtemps avec tous ces meurtres et ces attaques, elle avait surtout été émergée par un sentiment d'insécurité croissant.
En se levant, elle alla allumer la radio pour laisser son esprit se réveiller en douceur et lentement, elle se dirigea ensuite vers la salle de bain et après sa douche enfila ses sous-vêtements pour finalement revenir dans sa chambre pour changer de station de radio plus... rythmée. Et commencer à faire la « folle » dans sa chambre en dansant lentement, et chantant...

- Love me love me
Say that you love me
Fool me fool me
Go on and fool me

Elle monta sur son lit pour sauter dessus et continuer la chanson, tout en hurlant les paroles en même temps que la chanteuse

- Lately I have desperately pondered,
Spent my nights awake and I wonder
What I could have done in another way

Et peu importe le bruit qu'elle pouvait faire, elle avait seulement envie de se vider l'esprit en s'amusant, son âge après tout le recommandait fortement, que dire d'une fille de bientôt 18 ans qui passe son temps à se plaindre, ou à être triste à cause des attaques des mangemorts ou des membres de cet ordre ou peu importe, elle devait enfin s'amuser, et il lui restait encore un mois et demi avant la rentrée pour ça.

Alors, quand la chanson changea pour une autre, elle resta à sauter dans tous les coins de sa chambre en continuant de chanter et de hurler sur la chanson.

- Violence is an energy
Against the enemy
Violence is an energy

Elle prit sa baguette et s'amusa avec en faisant des dessins dans les airs d'un trait d'or, tout en chantant et en se servant de sa baguette comme d'un micro...

- Do you know the enemy
Do you know your enemy
Well,gotta know the enemy

A la fin de la seconde chanson, elle se laissa tomber sur le lit pour éclater de rire. Elle resta un petit moment encore à écouter la radio, puis lorsque le gérant de l'hôtel vint frapper à sa porte pour qu'elle baisse le son, elle se leva à regret pour aller baisser la radio, alors qu'elle se trompait de bouton, elle fit changer la station et tomba sur une émission assez étrange.

« Bonsoir à nos chers auditeurs !
Surtout, n'éteignez pas votre poste radio et ne changez pas de fréquence ! Vous êtes tombé sur une émission d'une toute nouvelle sorte »

Elle fronça les sourcils, et s'assit en tailleur face à la radio, reprenant son sérieux et sa tristesse pour écouter avec intérêt cette émission.

« les représentants de l'espoir et de l'égalité »

Elle baissa son regard, alors la gazette avait menti ? Elle pensait pourtant que c'était une source sûre mais quel journal à notre époque pouvait l'être ?
Elle resta attentive, consciente que cette radio lui fournirait sans doute l'information dont elle manquait pour comprendre les événements.

« Cette façon de penser qu'ont certains sang-pur ne nous représente pas, ni ne représente la grande majorité de la communauté sorcière. »

Ils parlaient sûrement de ce dont tout le monde parlait, une espèce de chasse aux sorciers nés moldus. Est-ce qu'ils allaient aussi pourchasser les sang-mêlés ? Ou alors, elle devrait surement retourner aux États-unis.

« Vous imagineriez-vous vivre sans magie, vous ? »

Elle fronça les sourcils, pour répondre à voix haute sans même s'en rendre compte.

- Certainement pas !

Elle fit une petite moue, et continua son écoute.

« c'est pourquoi nous la combattons et nous faisons appel à votre conscience et votre courage pour rallier nos forces ! »

Est-ce qu'ils attendent de nous qu'on se batte ? Car les gens de la base ne se battaient jamais en général, du moins de ses souvenirs des cours d'histoire sur la magie.

« la mort d’Albus Dumbledore, assassiné par Severus Rogue »

Alors, c'était bel et bien un meurtre, la gazette criait haut et fort que c'était un accident, ils avaient même cité un médicomage comme argument.

« le loup-garou Greyback, qui n'était heureusement pas sous l'effet de la pleine lune. »

Elle se leva en entendant ça, terrifiée.

- Ils ont un loup-garou qui attaque quel que soit la lune ?

Alors là, ils étaient foutus, elle haïssait plus que tous les loups garous, bien qu'elle n'ait rien contre eux a priori, elle avait toujours eu peur d'être mordu par l'un d'eux.

« De plus, des étudiants de l'UMA, venus secourir des membres de leur famille présents à Poudlard, ont également été blessés. »

Alors, des étudiants sont venus défier des mangemorts, est-ce qu'ils sont dingues ou suicidaires ? Ou alors c'était elle, elle devait être bien lâche pour voir ça de cette manière !

« D'ici là, soyez prudents ! »

En entendant ces mots, elle appuya machinalement sur la radio pour l'éteindre. Et alla s'asseoir sur son lit encore sous le choc. Quels pouvoirs avaient les mangemorts pour contrôler les médias, le ministère ? Elle se sentit alors soudainement totalement perdue, qui pouvait résister contre ça ?
Elle se dit alors que si elle voulait rester ici et étudier ici, elle devrait elle aussi, comme ces étudiants combattre du mieux qu'elle pourrait ces mangemorts, même si elle n'avait aucune idée de la manière de faire. Elle ne pouvait plus rester dans ses bouquins et ignorer ce qui se passe autour d'elle comme elle l'avait fait l'an passé, elle devrait combattre et se réveiller.

Elle se leva d'un bond pour aller enfiler des vêtements sorciers et sa cape pour sortir prendre l'air sur le chemin de traverse, sortant d'un pas rapide de son hôtel. Elle se promena dans les rues sans vraiment savoir où aller, et finalement s'arrêta à la boutique de baguette, peut-être y trouverait-elle de quoi nettoyer la sienne. Elle avait oublié d'emmener son kit ici. Elle ne remarqua même pas la présence d'une autre personne dans la boutique et s'arrêta net lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec la jeune fille.

[hj : sujet de la radio résistance ici ]

Armance apperçu alors une jeune femme entrer, qui devait plus ou moins avoir son âge. En effet, petite, frêle et le visage à l'allure si innocente, Armance semblait toujours faire quelques années de moins que son âge. A croire qu'elle avait arrêté d'évoluer depuis ses 16ans. Difficile alors de se comparer aux autres jeunes filles de son âge. Hélas, ce lui rendait rarement service, elle n'était jamais prise au sérieux. Elle allait fêter ses 18 ans à la fin de l'été, mais se doutait bien que sa carte d'identité allait lui être indispensable pour qu'on la croit majeure.

Avant qu'elle n'ai eu le temps de réagir, la jeune femme qui semblait absorbée dans ses pensées, s'arrêta à quelques centimètres d'elle, butant du bout de sa chaussure dans la Doc Martens Boot d'Armance.

Elle recula vivement la tête avant de faire un pas en arrière.

-Hééé!

Armance avait poussé un petit cri de surprise, un brin agressif.

Le menton relevé vers la jeune fille en question, elle croisa les bras en l'examinant, les lèvres entrouvertes. Armance était vêtue de sombre, une fois de plus, avec une petite jupe noire et un débardeur vert passé. Elle tripota la griffe qu'elle avait autour du cou en se demandant ce qu'une élève pouvait bien faire à cette période de l'année chez Ollivander, il n'y avait bien qu'elle pour ça!

En sentant ses chaussures cogner contre celles de la jeune fille, elle baissa son regard pour évaluer les dégâts, rien apparemment puis recula elle aussi d'un pas lorsque la jeune fille hurla de cette manière, est-ce qu'elle pensait qu'elle était un mangemort ?
Son regard se posa sur elle, l'évaluant d'un regard, sûrement une mauvaise habitude de New York, on avait toujours l'habitude de juger ses congénères d'un regard pour évaluer leur richesse, leur statut et tout le reste.
Ses habits sombres pour la saison étaient assez étranges, et ses grosses chaussures également, est-ce que cette jeune fille voulait se faire passer pour plus vieille ou plus courageuse qu'elle ne l'était ?
En comparaison Evey ressemblait à une fée avec ses habits sorciers légers pour correspondre à la saison estivale ainsi que ses petites chaussures en toile, tout paraissait gracieux et bien porté sur elle. Elle portait une jupe rouge longue et un haut blanc simple.
Elle l'observa tripoter sa griffe autour du cou, pourquoi porter un tel objet ? Vraiment le comportement de cette demoiselle semblait sortir de l'ordinaire, elle la fixa alors qu'elle avait les bras croisés. Puis aimablement, un sourire apparut sur les traits de son visage.

- Excusez-moi, je pensais que je serais seule dans cette boutique.

Puisque la rentrée n'était que dans quelques semaines et que la plupart des gens étaient soit en vacances soit trop peureux de sortir à cause des attaques.
Elle fit un pas sur le côté pour contourner la jeune fille et s'avança d'un pas gracieux jusqu'au comptoir pour appuyer sur la sonnette et faire savoir qu'il y avait des clientes. Même si elle avait entendu dire que le gérant avait disparu mystérieusement, c'était une fâcheuse habitude dans ce pays dernièrement. Elle observa la boutique d'un œil discret, les étagères étaient remplies d'un nombre important des petites boites contenant surement les baguettes magiques. Ollivander était une personne renommée même aux États-Unis, quel dommage de ne pouvoir le rencontrer, elle aurait été ravie de mettre un visage sur ce nom, elle l'imaginait un peu fou mais toujours dans le juste lorsqu'il s'agissait des personnes, comme bon nombre de fabriquant de baguette pour pouvoir renseigner correctement ses clients.

Elle se retourna pour faire de nouveau face à la jeune fille, et sourit de nouveau, observant en même temps les passants qui trottaient dans la rue. Aucun ne semblait s'intéresser à la boutique d'Ollivander, comme si elle ne faisait plus partie de cet endroit, ils avaient tous le regard baissé et l'air triste.

- Vous avez vu une personne en entrant ?

Peut être que le vendeur avait déjà rencontré la jeune fille et était parti ensuite faire sa commande. Ou alors il n'y a personne et ça ne sert à rien d'attendre, le plus étrange serait alors que la boutique était ouverte et elle ne pensait pas que la demoiselle ait forcée la porte pour entrer !

- En attendant, on peut toujours faire connaissance.

Elle sourit de nouveau, son visage respirait toujours la grâce et la pureté comme si tout ce cahot et l'inquiétude qu'il causait n'avait pas lieu d'être sur celui-ci.

- Evey Stevens, je rentre en première année à l'UMA.

Vu l'âge de la jeune fille, ou vu l'âge qu'on lui donnait, elle devait sûrement être à Poudlard en sixième ou septième année.

Armance était inquiète, elle savait que par les temps qui couraient, il n'était pas prudent de se promener seule dans la ville. Heureusement, le gérant de l'hôtel où elle logeait, connaissance de son père, n'était qu'à quelques rues, disposé à intervenir au moindre soucis.
Apparemment, la jeune femme en face d'elle ne présentait pas la moindre menace, du moins, rien en ce qui concerne les Mangemorts.
L'observant de manière polie, toujours sa griffe à la main, elle constata que la jeune femme était quelque peu à son opposé au niveau vestimentaire : des couleurs claires, de petites chaussures d'été, des tissus légers.

Elle s'était adressée à elle avec un accent étranger, américain certainement. Elle connaissait l'accent irlandais et écossais, or ce n'était vraiment pas celui exprimé par la jeune femme.
Elle la regarda se louvoyer jusqu'au comptoir afin de sonner le vendeur. N'étant dans la boutique que depuis moins de 2 minutes, elle n'avait pas encore pensé à manifester sa présence.

La jeune femme possédait un ravissant sourire, Armance, elle, souriait rarement. On lui reprochait même souvent de "tirer la gueule". Mais en cette époque de malheur, les gens souriaient moins, et l'attitude de la jeune fille passait inaperçue dès lors.
Elle ne put s'empêcher de la trouver jolie et en éprouva un pincement au cœur, toujours complexée par son allure enfantine.

"Avez-vous vu une personne en entrant?"

Armance secoua la tête en prononçant un "non" grave et bas.

"En attendant, on peut toujours faire connaissance.
Evey Stevens, je rentre en première année à l'UMA."

Armance la regarda intensément de ses grands yeux noisettes, puis força légèrement un sourire.

*Faire connaissance...je n'aime pas sa façon d'aborder les choses, mais bon...*

-Armance D'Artaud, j'entre à l'UMA égal....

Elle fut interrompue par l'arrivée du nouveau vendeur. Plus jeune que Ollivander, les cheveux longs noués en queue de cheval, il possédait une fine moustache.

*On dirait un mousquetaire*

Elle ne put s'empêcher cette réflexion puérile.

-Bonjour mesdemoiselles...que puis-je faire pour vous?

Armance lui trouva une voix particulièrement agaçante et décida qu'elle ne l'aimait pas.

Elle observant cette jeune fille, elle se dit immédiatement qu'elle ne voulait pas faire connaissance et qu'elle semblait un peu réservée. Elle avait été ainsi quand elle était encore au collège, mais à présent une nouvelle vie s'offrait à elle, même si elle se trouvait dans un pays au bord du gouffre.
Elle pensa à sa mère et son père qui lui avaient en quelque sorte fait fuir le pays. Elle n'avait jamais très bien compris leurs raisons, et leur manière de faire, eux qui avaient toujours semblé si gentil et sans défaut, étaient devenus inquiétants et agressifs. Et quelle ironie de savoir qu'elle avait choisi comme pays de fuite celui-ci, celui qui représentait le mieux les défauts de ses parents.

« Armance D'Artaud, j'entre à l'UMA égal.... »

Elle l'observa intriguée, combien de classes avait-elle sauté ? Elle sourit néanmoins heureuse de faire la connaissance d'une futur camarade de classe.
Mais leur conversation fut interrompue par le vendeur. Evey se retourna vers lui, celui-ci avait l'allure un peu étrange, mais normal pour un sorcier après tout. Elle l'observa toujours avec son œil américain, jugeant ses vêtements de seconde mains et les couleurs non assorties.

« -Bonjour mesdemoiselles...que puis-je faire pour vous ? »

Evey fut la première à s'avancer, elle avait toujours eu cette qualité, celle de ne pas être la plus timide, même si c'était surtout parce qu'elle se trouvait dans un autre pays et qu'elle se faisait violence.

- Enchanté, mais il me semble que c'est à mademoiselle.

Ce que Evey avait toujours détesté c'était qu'une personne lui vole sa place, alors il était normal qu'elle respecte l'ordre d'entrée dans la boutique.
Elle s'éloigna un peu pour laisser un peu d'intimité entre le vendeur et Armance. Pendant qu'Evey reprit sa contemplation à travers la vitrine du chemin de traverse. C'est alors qu'elle vit un homme la fixer, un homme qui ressemblait bien à une créature « hybride » mi-troll et mi-humain. C'était ce qui l'avait toujours interrogé, comment un humain pouvait s'accoupler avec un géant, du point de vue commodité, et comment un humain pouvait également s'accoupler avec un troll, leur odeur était si affreuse, et leur intelligence si limitée qu'il fallait vraiment le vouloir.

Elle fit un pas en arrière légèrement surprise en voyant qu'il la fixait toujours avec insistance. L'homme entra dans la boutique et observa les deux jeunes femmes d'un air grave alors que le vendeur allait se cacher dans sa réserve. Evey glissa instinctivement sa main dans sa poche pour serrer sa baguette entre ses doigts.

H : Que fait deux jeunes femmes en train de se promener seules dans les rues de Londres ?!

Evey recula d'un nouveau pas, prête à agir.
Et préféra répondre en première.

- On fait du shopping, que pourrions nous faire ?

Il l'observa l'air grave cherchant le mensonge ou un quelconque plan d'espionnage. Est ce qu'il était si stupide qu'il le paraissait ?