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 Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]
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MessageSujet: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyLun 1 Juin - 21:25:42

Les portes de la Bibliothèque s’ouvrirent, laissant entrer le flot habituel de visiteurs. L’œil averti pouvait aisément les classer par catégories, rien que par leur démarche et leur expression.

Il y avait les occasionnels, ceux qui ne venaient que de temps en temps pour emprunter un livre et en rendre d’autres. Les clients normaux en somme. On les reconnaissait à leur démarche rapide, signe du fait qu’ils étaient pressés et ne voulaient pas s’attarder. La plupart d’entre eux étaient des jeunes mères accompagnées de leurs enfants qui braillaient à tue-tête.

On pouvait aussi distinguer les visiteurs, ceux qui n’étaient entrés que pour se protéger de la chaleur ou parce qu’ils désiraient visiter l’antique bâtisse. Après tout, la Bibliothèque Magique de Grande-Bretagne était l’une des plus vieilles bibliothèques de son genre dans le monde, et l’amas de connaissances qui y étaient détenues était proprement époustouflant. Bien sûr, une très grande partie du contenu de la bibliothèque n’était pas accessible au large public, cependant cela pouvait se visiter et certains ne s’en privaient pas. D’où une proportion importante de sorciers munis d’appareils photos qui entraient en cette heure d’ouverture.

Le reste des visiteurs pouvait être classé dans une seule et même catégorie : celle des « connaisseurs », une catégorie en grande majorité composée d’historiens venus se plonger dans les maints ouvrages antiques de l’endroit. La plupart du temps, ceux-ci cherchaient un ouvrage bien précis ou du moins un thème de recherche clairement défini, et ils ne traînaient pas dans les rayons, sans toutefois se hâter. Leur regard était empli de détermination autant que d’impatience, comme un homme à l’affût d’une grande découverte mais piétinant au seuil du mystère. Ils étaient par ailleurs les plus gros clients de la Bibliothèque, l’accès aux archives étant très réglementé et surtout très onéreux. La plupart de leurs recherches étaient d’ailleurs financées par l’Université Magique ou le Ministère, sans quoi ils auraient sans doute eu bien du mal à payer les frais d’accès au savoir.

C’était justement de cette dernière catégorie que faisait, de toute évidence, partie l’un des visiteurs qui venait de passer les porte. Bien que ses longs cheveux blonds tressés et sa barbe du même métal l’eussent plutôt fait passer pour un viking, sa démarche assurée, vive autant que régulière, et l’étrange étincelle dans ses yeux suffisaient à le dénoncer comme étant historien – ou tout du moins versé dans une science ou une autre. Bien sûr, son allure générale était en soi un indicateur de la dite science. La chevelure à la viking, la chemise de laine noire au col en V fermé par un lacet et l’air un peu absent des yeux ne pouvaient qu’indiquer l’appartenance du sujet aux amateurs de l’Histoire.

Passé la porte, le viking traversa le hall d’entrée avant de tourner dans un rayon et de disparaître à la vue des visiteurs de la bâtisse. Il ne reparut que quelques dizaines de minutes plus tard, n’ayant visiblement pas trouvé l’objet de ses recherches. D’un air contrit, il chercha alors du regard un bibliothécaire. Il en trouva deux. Elimina rapidement l’une d’elles, celle-ci étant occupée par un autre client. Il se tourna alors vers l’autre bibliothécaire, occupée à ranger des livres dans un rayonnage.

C’était une jeune femme plutôt avenante d’aspect, au teint pâle sans doute renforcé par du maquillage et aux yeux fardés de noir. Sa chevelure d’ébène était nouée en une coiffure étonnante que Sayannel – puisque c’était lui – n’avait jamais vu auparavant. Elle portait une robe du type de celles que portaient les femmes de la petite et moyenne noblesse dans le haut Moyen Age. Tout cela lui donnait un aspect légèrement
historique, comme si elle était sortie d’anciennes gravures ou enluminures. Cela avait un certain charme, il faut le dire. Mais ce n’était pas pour cela qu’il se dirigea vers elle pour lui présenter sa requête. C’était surtout parce qu’elle était – comme lui – une Mangemort.

En effet, bien qu’il eût tout à fait pu demander la location de l’ouvrage qu’il recherchait à une bibliothécaire normale, il préférait s’entretenir avec une collègue pour la simple raison que sa recherche était faite dans l’intérêt du Lord. Autant donc éviter qu’un trop grand nombre de gens en soient informés. Sans compter que, bien qu’il ait été gracié par le nouveau gouvernement, le géant blond était encore il y a peu un criminel recherché et qu’il préférait éviter d’être reconnu autant que possible. Par ailleurs, il comptait consulter l’ouvrage sur place et, tout historien et archéologue qu’il fût, il était possible qu’il ait besoin d’aide dans ses recherches. Dans ce cas, il était indispensable que la personne qui l’aiderait soit des leurs. L’issue de son travail était trop importante pour courir le risque d’une fuite.

Accostant la jeune femme, l’historien se rappela avec amusement que c’était lui-même qui l’avait recrutée dans les rangs des serviteurs du Seigneur des Ténèbres. Ce choix allait-il se révéler judicieux ? Le Mangemort n’en doutait pas, toutefois il préférait prendre des précautions.


- Excusez-moi, Mademoiselle. Je cherche le rayon contenant les manuscrits hébraïques datant du deuxième millénaire avant notre ère, peut-être un peu plus vieux. Sauriez-vous me l’indiquer… Il fit mine de scruter le visage de la jeune… Suzie Lou, s’il se rappelait bien. Attendez un instant… Il me semble vous reconnaître… Nous serions-nous déjà croisés auparavant ?

Restait à savoir si elle le reconnaîtrait. Si non, il s’en irait rapidement et informerait le Lord de cette étrangeté dès son retour au Repaire. Si toutefois elle le reconnaissait, elle saurait le lui signifier par un signe quelconque, et il pourrait alors aller droit au but de sa présence en ce lieu.

Il recherchait en effet un manuscrit particulier, un manuscrit extrêmement vieux et dangereux. Ces derniers temps, le Lord s’était intéressé de plus en plus aux sources de puissance provenant du passé, et c’était tout naturellement qu’il avait fait appel à Sayannel, historien et archéologue émérite. Il lui avait demandé de rechercher toutes les sources de puissances oubliées qu’il pourrait redécouvrir, de les étudier et, le cas échéant, de les retrouver. L’archéologue s’était donc plongé dans ses plus anciens manuscrits, cherchant avec ardeur toute mention d’antiques artefacts ou magies prohibés et oubliés. Il avait ainsi découvert certains objets magiques d’une grande puissance qui étaient enfouis depuis des âges dans la mémoire des pierres et du parchemin. Toutefois, la plupart d’entre eux avaient été perdus dans de lointaines contrée et – bien qu’il ne doutât pas de pouvoir, à la longue, les retrouver – Sayannel n’avait pas le temps de partir à leur recherche. Il avait donc abandonné pour le moment tout ce qui était artefacts et objets de pouvoir pour se tourner vers la magie pure, dans sa forme la plus antique et la plus sombre.

Il relisait l’un de ses grimoires grecs traitant de l’art de créer des créatures magiques telles que des chimères ou des minotaures lorsqu’il s’était souvenu d’une légende dont lui avait parlé un historien et théologien Moldu lors d’un voyage en Israël quelques années plus tôt. Sayannel était venu l’interroger à propos de la sépulture d’un souverain hébreu peu connu, descendant de Salomon, dont on disait qu’il avait été un mage noir de grande puissance. L’homme lui avait donné l’emplacement supposé de la tombe, en le prévenant toutefois qu’aucune expédition n’était revenue vivante de ce voyage en plein désert. Ils avaient ensuite discuté un peu d’histoire ancienne, le Mangemort étant toujours curieux d’apprendre de nouvelles choses sur les peuples de l’Antiquité. C’était alors que le théologien lui avait parlé de la Kabbale.

Intrigué, le viking l’avait persuadé sans trop de mal de lui en dévoiler plus. L’homme avait en effet une tendance poussée au bavardage. Il avait ainsi appris à Sayannel l’existence dans la tradition juive d’un livre nommé « Khabbalah » ou plus couramment Kabbale, censé renfermer une puissance magique au-delà de toute imagination. En effet, selon la tradition, l’original de ce livre recenserait les noms véritables des démons de l’autre monde ainsi que toutes leurs caractéristiques aussi bien physiques que mentales et, plus important encore, les formules permettant de les invoquer et les asservir. Bien sûr, avait poursuivi le théologien, il existait des versions actuelles de ce livre, toutefois leur contenu était inutile à tout « pratiquant des arcanes ». On n’y trouvait plus que l’un des noms d’usage de chaque entité, accompagné de son rôle et de certains de ses pouvoirs et caractéristiques. Les formules avaient, bien évidemment, disparues dans l’oubli.

Sur le moment, Sayannel n’avait pas prêté d’importance aux propos du vieil homme, si ce n’est pour enrichir son savoir des mythes et légendes du monde. Cependant, après que le Lord lui ait confié sa lourde tâche, il s’était rappelé cette conversation et s’était demandé quelle était la part de vérité dans l’histoire. Il y en avait toujours une dans quelque légende que ce soit, aussi déformée soit-elle. Le Khabbalah ne recelait sans doute pas le pouvoir d’asservir des démons, toutefois était-il possible qu’il confère à celui qui le comprenait une domination sur certaines créatures ou sur certains éléments ? C’était possible.

Avec cette idée en tête, l’historien s’était attelé à la tâche de retrouver ce manuscrit. S’il y arrivait, quel qu’en soit le contenu, ce serait le plus vieil écrit qu’il mettrait au jour. Un événement important. Dans le pire des cas, le grimoire irait garnir les rayons de sa bibliothèque personnelle. Toujours est-il qu’il avait cherché un moment parmi les plus grands livres d’histoire magique connus, sans trouver une seule mention du livre. Il lui avait fallu un moment avant de trouver la solution. Si la Kabbale faisait partie de la tradition d’une religion encore existante, il était peu probable qu’elle soit considérée comme relevant de la sorcellerie mais plutôt de l’ésotérisme, auquel cas il n’en trouverait pas mention dans les livres d’histoire magique. Il lui fallait aller chercher l’information à la source, dans les textes sacrés de la religion hébraïque même. La Torah.

Néanmoins, il ne lui fallait pas n’importe quelle Torah. Il lui fallait trouver la plus ancienne Torah qui soit. Il y serait sûrement fait mention de cette légendaire Kabbale. Et la meilleure façon de trouver cette Torah consistait à aller fouiller les tréfonds de la Bibliothèque Magique de Grande-Bretagne. En effet, cette bibliothèque, contrairement à d’autres bibliothèques du même genre, abritait aussi des ouvrages moldus traitant de près ou du loin à la sorcellerie et l’ésotérisme. En toute logique, elle contenait donc les textes sacrés originaux de la plupart des religions existant ou ayant existé de par le monde. La seule exception notable était le christianisme, la papauté ayant fait main basse sur tous les documents d’époque et ne voulant les céder à aucun prix.

Le problème le plus important était que le manuscrit serait probablement écrit en hébraïque ancien, langue que Sayannel n’avait jamais apprise. Certes, connaissant l’hébraïque moderne il pourrait décrypter le sens général du texte, mais une connaissance approfondie du contenu ne pourrait être obtenue qu’en connaissant parfaitement la langue. Il était donc fort probable qu’il ait à un moment ou un autre besoin de recourir à une aide extérieur. D’où l’intérêt d’avoir une Mangemort officiant dans la bibliothèque.

Et d’où le fait qu’il se trouvait maintenant devant la dite Mangemort, attendant qu’elle finisse de ranger ses livres pour lui répondre et curieux de voir si elle reconnaîtrait son initiateur.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyMar 2 Juin - 17:39:23

[Alors. Si ma perso est historienne de la magie, moi pas XD alors un peu d'indulgence. niarkhéhé
Ensuite, j'ai fait comme si ce topic se déroulait après l'épreuve de torture qu'à fait Suzie, et que je devrais poster dans pas trop longtemps. :sifle: Valà I love you ]




Suzie adorait son travail, ne serait-ce que par l’agrandissement de son savoir et de sa culture générale. Mais Ô comment elle haïssait les premières minutes après l’ouverture des portes. Une bibliothèque, c’est silencieux, en principe. Mais là, non. Les gamins braillaient et les autres sorciers courraient le plus vite possible vers une bibliothécaire pour une information plus ou moins futile. Pourtant, elle aimait, le contact avec les gens, et les aider avec ses connaissances des livres et de l’histoire de la magie. Car oui, elle était une historienne.
Les enfants répondaient des miettes et des sucreries partout dans le bâtiment, et les traces de boues, les bousculements. En effet, dans la bibliothèque nationale, rares étaient les livres pour le divertissement et le plaisir. Elle était plutôt réputée pour ces livres récents ou pas, parlant du monde magiques, des événements présents ou passés. De la magie, puissante ou pas. Alors les enfants, c'est dehors.

La jeune femme s’était occupée avant l’ouverture du bâtiment, comme tous les matins, de la presse magique. Oui, tous les jours la bibliothèque recevait différents journaux du monde entier, principalement sorciers mais aussi moldus, beaucoup moins, bien évidemment. Heureusement, aujourd’hui ce n’était pas elle qui s’occupait des entrées. Souvent, la personne se trouvant aux côtés des portes se voyait poser une tonne de question. Où se trouve le rayon untel ? Et celui-là ? Bref. L’horreur. En fait, en cette chaude matinée, la mangemorte avait préféré de loin ranger des bouquins rendus la veille.
Mais elle n’avait pas vu l’homme avec lequel elle allait sûrement passer au minimum une bonne heure.

Suzie était agenouillée et observait la pile de livres qui se trouvait à côté d’elle. Elle regardait l’auteur, pour ainsi, le ranger à la bonne place. Plongée dans une reflexion intense pour savoir si elle devait ranger le livre de Mary Shelley dans le rayon « créatures magiques » ou plutôt dans « autres créatures ». En fait, vu comme ça, Suzie se dit qu’elle devrait plutôt ranger le bouquin dans le rayon « romans anglais moldus ». Mais bon. Allez savoir pourquoi. Elle hésitait encore.
Aujourd’hui, la brune était habillée comme hier. Avec une différence de couleur. Du rouge elle avait choisi. Une robe donc bordeaux, un corset penchant sur le marron. Des gants rouges, bien évidemment. La couleur de ses habits était bien sûr, très importante. Elle révéler son état d’esprit du jour. Elle était donc sensuelle. Si surprenant cela peut-il paraître.
Quelque chose d’autre tout aussi surprenant arriva alors. Un homme, ayant l’air de débarquer au port à bord d’un bateau venant de très loin dans le temps. Un viking ? On va dire ça comme ça.

Mademoiselle. Non mais oh. Peut-être qu’elle était mariée la Suzie inh ! Pour être gentil, on dit madame. Mais bon, les bonnes manières aujourd’hui, sont à des années lumières me direz-vous.
La jeune femme s’était alors relevée, observant d’un regard perçant son interlocuteur. Si elle l’avait reconnu ? Bien sûr. La silhouette surtout, un grand blond comme ça. On ne pouvait pas le louper. C’était lui, qui l’avait recrutée il y a quelques mois. Et quelque chose lui disait qu’il n’était pas là pour boire le café ou pour taper causette. Malheureusement.
Suzie hésita alors deux secondes. Car oui, entre temps le mangemort avait parlé, lui demandant de l’aide pour une recherche. Elle ne savait pas si elle devait s’excuser bien gentiment en lui disant qu’elle a du travail et qu’il devrait s’adresser à une certaine Madame Carrow qui travaillait aux archives et dont Suzie-Lou avait appris l’existance il y a de ça deux semaines. (Elle était très discrète et pratiquement jamais là alors…) Ou alors accepter d’aider l’homme comme n’importe quel client.

Mais il avait posé une question. S’étaient-ils déjà croisés auparavant ? Ele avait droit à trois choix cette fois-ci. « Inh ? non pas du tout. » ou alors « Oui, mais certainement pas chez le coiffeur. », ou encore. « Tu te fous de maggle ? ».
Quel choix !
La jeune femme choisit alors de répondre en haussant le sourcil. Elle était totalement balancée entre tous ces fabuleux choix. My God. Finalement, la brune se souvint.

Si elle en voulait à cet homme ? Bien sûr, un peu. Sûrement. Comme toute bonne sorcière. Elle avait un certain mépris pour ce mangemort. C’était lui et lui seul qui l’avait recrutée, l’obligeant alors mine de rien à passer une épreuve de torture. Torture pour qui, certainement pas pour la victime. Pour elle.
Oui, Suzie avait été obligée de torturer à mort une jeune moldue, sans défense. C’était comme si elle avait tué sa mère. Ce moment l’avait tellement choquée qu’elle refusait de voir sa mère et ne pouvait penser à elle s’en se mettre à pleurer. Ce qui lui faisait encore plus peur. C’est qu’elle avait pris un malin plaisir un torturer cette femme. Elle avait honte.
La brune avait passé deux semaines à se souvenir des cris de sa victime durant son sommeil, des nuits et des nuits à se retourner, à se réveiller trempée de sueur. Emotionnellement c’était plus dur qu’elle ne le croyait, être mangemort.
Puis cette histoire, avec Alix, quelques mois plutôt. Lui savait tout à propos d’elle. Le garçon qu’elle considérait comme son frère.

Un sourire mesquin apparu sur les lèvres de la mangemorte. Puis, en une seconde elle regarda autour d’elle. L’autre bibliothécaire été à présent partie. Personne n’entendrait.


Foutez vous de moi. C’est à cause vous que je porte, le jour, des gants magnifiques qui remontent jusqu’aux coudes.

Suzie leva alors les yeux au ciel. Non, cette épreuve là, elle n’avait pas trop souffert, loin de là d’ailleurs. La marque des ténèbres, ça ne faisait pas trop mal, u du moins ça allait. Elle se souvenait plus de la première épreuve, et très bien même.
La jeune femme avait appuyé sur le mot « à cause ». C’était de sa faute, à lui. Si il l’avait laissée tranquille avec son boulot, tout se serait très bien passé.


Suivez-moi. Direction le troisième étage. J’espère que vous avez prévu de faire du sport aujourd’hui. Parce qu’il y’en a des livres sur ce sujet. Et je suppose que ce n’est point pour votre culture personnelle.

Simple supposition, elle n’avait rien dit de mal.
Oui, peut-être c’était un travail qu’il avait reçu du Lord Noir. Ou alors tout simplement il voulait apprendre de nouvelles choses sur… elle ne savait pas quoi d’ailleurs.
Ce qu’elle savait, c’est que le deuxième millénaire avant notre ère et bien, ça faisait loin. C’est là, qu’elle se posa une question con, mais qui méritait tout de même attention. Et tout ça en se dirigeant vers les escaliers d’or qui menait au premier étage.
Deuxième millénaire avant notre ère. Avant notre ère à nous, ou celui des hommes ? Parce que, des manuscrits datant des dinosaures, et bien, ils étaient rares. Mais bon, finalement, ça devait être il y a deux millénaires, ou encore deux millénaires avant Jésus. Oui, ça devait être ça.
Suzie marchait devant l’homme blond. L’air de rien, soulagée pourtant. Elle arriva au deuxième étage, salua un habitué de la bibliothèque et emprunta le second escalier. Direction le deuxième étage. Et rebelote pour arriver au troisième. N’est-ce pas magnifique ? Si. Tout à fait. Parfait.
La bibliothécaire regarda alors autour d’elle. Des livres anciens, au troisième étage, il y en avait beaucoup. Elle se dirigea alors vers des livres qui seraient apparus plutôt au Moyen-Orient. Rien de plus logique.
Elle arriva devant le rayon cherché, un étrange sourire de satisfaction sur les lèvres.

Oui, à présent c’était au mangemort de chercher, et pas à elle. Suzie espérait alors pouvoir retourner à son travail mine de rien, comme si rien ne s’était passé.
Bien sûr, elle doutait que cela se passe ainsi, comme elle l’espérait, mais l’espoir fait vivre et puis de toute manière, le viking devait savoir qu’elle avait énormément de travail, surtout dans une bibliothèque aussi grande que celle-ci.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyDim 7 Juin - 17:47:43

- Foutez-vous de moi. C’est à cause de vous que je porte, le jour, des gants magnifiques qui remontent jusqu’aux coudes.

Sayannel fronça les sourcils, légèrement contrarié. Il n’avait pas souvenir que cette femme ait été si grossière lors de leurs précédentes… entrevues. S’était-il trompé sur son compte ? Etait-il possible qu’elle ne méritât pas, au final, la marque que le Seigneur des Ténèbres lui avait conféré et qu’elle devait – comme elle l’avait si justement dit – cacher sous de longs gants élégants ? Il se ressaisit. Non, il était impossible que ce fût une erreur. Aussi bien lui que le Lord avaient senti l’utilité potentielle de la jeune femme. Ils ne pouvaient s’être tous deux trompés.

Bien sûr, il était déjà arrivé que le Seigneur Noir fasse des erreurs, on l’avait assez bien vu avec la défection des Mangemorts lors de sa chute ou encore avec certains incidents lors de sa première montée en puissance. Néanmoins ces évènements avaient encore renforcé la méfiance naturelle du Lord, et il n’accordait désormais sa confiance qu’à un nombre infime de Mangemorts. Sayannel n’était même pas certain de faire lui-même partie de cette élite. Certes, il était un serviteur loyal de son maître, mais sa grande liberté d’esprit et d’action lui avaient probablement nui dans l’estime de celui-ci. Sans doute était-il vu comme un outil utile mais un peu trop indépendant.

Toujours était-il que la grossièreté de la jeune femme avait ébranlé la confiance que le viking avait en elle. Il avait toujours porté une grande attention sur les convenances et les manières – bien qu’elles fussent parfois un peu désuètes : son utilisation de « mademoiselle » comme formule de politesse le démontrait – et attachait une importance égale à la maîtrise de ces mêmes manières qu’avaient ses interlocuteurs. Selon lui, une personne incapable de faire abstraction de son sentiment personnel pour respecter une certaine délicatesse était une personne à qui l’on ne pouvait se fier. Mais bon, peut-être était-ce un simple relâchement de la part de la bibliothécaire. Elle lui en voulait peut-être encore pour ce qu’elle avait dû subir par sa faute.

Il savait en effet que certains Mangemorts supportaient mal leur initiation. Il pouvait le comprendre, la tâche demandée par le Lord n’étant pas des plus simples à accomplir. C’était d’ailleurs, selon un de ses collègues haut placés, la première cause de défection dans leurs rangs : la culpabilité et le remords. Autant de choses qui n’étaient pas acceptables au sein de leur… organisation. Il pouvait donc comprendre qu’elle lui en veuille pour le traumatisme qu’elle avait subi. Toutefois il restait intolérable qu’elle le manifeste e manière si… peu courtoise. Peut-être regrettait-elle d’avoir rejoint les Mangemorts, toutefois c’était trop tard. On ne quittait pas vivant les rangs de l’ordre.

Un détail lui revint soudain en mémoire qui monopolisa son attention. Il se rappela la conversation qu’il avait eu avec le Lord juste avant de partir recruter la jeune femme qui se tenait devant lui. Son maître lui avait décrit celle qu’il devait rencontrer, lui avait parlé de son penchant pour les arts sombres et les activités des Mangemorts, toutefois il avait ajouté un dernier ordre singulier avant de le laisser partir
. « Tu ne dois pas échouer. Cette femme doit absolument nous rejoindre. Si tu ne peux la convaincre, maîtrise-la et amène-la-moi. Son importance stratégique et trop grande pour courir le risque qu’elle rejoigne l’ennemi. » Cette injonction avait étonné Sayannel. D’abord parce qu’il ne lui était jamais arrivé, jusque là, d’échouer dans une des tâches que lui avait confiées son maître et ensuite parce qu’il était inhabituel que le Lord tienne tant à une personne. Son importance stratégique devait en effet être grande pour qu’il insiste à ce point.

A partir de cet instant, la jeune fille n’avait plus eu le choix, bien qu’elle ne le sache pas. Sayannel avait déployé tous ses efforts pour la convaincre, allant jusqu’à lui donner une tâche supposément simple en guise de preuve de motivation – tâche qui s’était au final révélé plus compliquée que prévu à cause de l’intervention d’un vieil Auror que Suzie-Lou avait dû éliminer. Quoi qu’il en soit, elle avait rejoint leurs rangs et le Lord avait été satisfait de son travail.


- Suivez-moi. Direction le troisième étage. J’espère que vous avez prévu de faire du sport aujourd’hui. Parce qu’il y en a des livres sur ce sujet. Et je suppose que ce n’est point pour votre culture personnelle.

Sur ces mots la bibliothécaire se mit en route et il lui emboîta le pas. Ils traversèrent la pièce et gagnèrent le premier étage via un escalier d’or impressionnants qui se révéla néanmoins – après un bref examen – n’être qu’une copie et non un original. Malgré cela, ça avait un effet majestueux sur l’intérieur du bâtiment.

Ils continuèrent leur ascension jusqu’au troisième palier. A l’instant où il posa le pied sur le sol du troisième étage, Sayannel sut qu’il trouverait ici, sinon le volume qui contenait ce qu’il cherchait, tout au moins une indication sur sa localisation. Le contraire aurait était impossible. Pas avec cette quantité incroyable de livres et de manuscrits dont une grande majorité si ce n’est tous avaient l’air d’être des originaux. Le Mangemort sourit et suivit la jeune femme jusqu’à un rayon particulier où elle s’arrêta. Elle sourit elle aussi et il comprit qu’il était arrivé à destination. Ce devait être le rayon contenant les manuscrits hébraïques du second millénaire avant Jésus Christ.

Dépassant sa guide d’un pas vif, Sayannel alla se planter devant une rangée de volumes. Les couvant d’un œil admiratif, il caressa doucement parchemins de la main, sentant leurs échines antiques sous ses doigts. Ici, il se trouvait dans son élément, entouré de livres des temps passés, contenant des sagesses oubliées depuis des lustres. C’était dans cet endroit qu’il se sentait chez lui, qu’il trouvait un véritable apaisement. Les livres étaient sa raison de vivre, l’air qu’il respirait. Un livre ne vous laissait jamais tomber, contrairement aux humains et aux animaux. Un livre pouvait être un compagnon silencieux comme éloquent, et il se taisait lorsque l’on désirait du silence, s’exprimait lorsque l’on avait besoin de partager. Oui, le livre était l’essence même de la perfection, et ce quel que soit son auteur. Quelle que soit la personne qui l’avait écrite, il y avait dans le simple sentiment du grain du papier sur la peau, dans la douceur de la couverture, une tendresse qui rendait sans importance son contenu. Comble du bonheur, ici n’étaient entreposés que les manuscrits que l’on savait contenir des connaissances véritables. Un paradis sur terre en quelque sorte.

Tout en parcourant les rayonnages de la main et des yeux, Sayannel cherchait un livre qui pût l’intéresser. Heureusement pour lui, le nom Torah était écrit de la même manière, en hébreu antique comme en hébreu moderne. Il n’eut donc pas de mal à déceler une version incommensurablement vieille du texte sacré du peuple hébraïque. Comme il s’y attendait, le manuscrit était présenté sous la forme d’un rouleau scellé. Il le tira précautionneusement, avec une quasi-vénération, de son logement et entreprit de le dérouler lentement. Dès les premiers mots, il sut qu’il allait avoir énormément de difficultés à comprendre. En effet la Torah était rédigée entièrement en hébreu antique. Ne voulant pas se décourager pour si peu, il se plongea dans la lecture du premier paragraphe.

Il fallut au Mangemort un long moment pour sortir de sa rêverie et se rendre compte que la jeune femme était toujours là, attendant très probablement qu’il lui dise qu’il n’avait plus besoin de son aide pour retourner vaquer à ses occupations dans cette grande bibliothèque. Au prix d’un grand effort, il se détourna de sa lecture pour regarder la jeune femme. C’est alors qu’il se rappela la raison principale pour laquelle il avait désiré que ce soit elle qui lui montre le rayon : elle savait peut-être lire l’hébreu ancien !

Sayannel inspira profondément afin de calmer son excitation. Il ne servait à rien d’être dans un état extatique. Le rouleau à la main, il regagna l’endroit où la jeune femme attendait, visiblement exaspérée. Il se porta à sa hauteur et, avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, il prit la parole.


- Excusez-moi de vous retenir encore mais j’ai absolument besoin de votre aide. Ou plutôt nous avons absolument besoin de votre aide, dit-il, insistant particulièrement sur le « nous ». Ce manuscrit est en hébreu ancien, une langue que je suis incapable de lire correctement. Sauriez-vous le traduire ? Pas en entier, bien sûr, ajouta-t-il, seulement les passages se référant à la Khabbale…

Il attendit la réponse de Suzie-Lou avec impatience. Si elle savait vraiment déchiffrer ce langage, il était possible qu’il tienne une piste susceptible de le mener à ce qu’il cherchait. Peut-être même saurait-elle l’aider à le trouver… quoique. S’il devait en juger par sa mine, le Mangemort jugeait hautement improbable qu’elle accepte de faire quoi que ce soit pour lui par bonne volonté. Bien sûr, il pouvait la contraindre de par le pouvoir dont le Lord l’avait investi, cependant il préférait n’en rien faire. Il valait mieux travailler seul qu’avec quelqu’un qui n’apportait son aide qu’à contrecœur. Sauf dans le cas présent, évidemment.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyJeu 11 Juin - 18:21:08

Peut-être que la brune s’était montrée un peu désagréable, mais elle ne digérait pas. On ne l’avait pas prévenu des épreuves dans le « cursus » pour devenir mangemort. Non en fait, tout allait bien, sauf pour la première étape. Et en voyant son recruteur, la bibliothécaire ne pouvait pas faire semblant. Non, elle ne regrettait rien de ce qu’elle avait fait, elle ne culpabilisait pas. Elle trouvait ça tout simplement ignoble de mettre des moldu, des nés-moldus ou des sorciers « traîtres à leur sang ». Tout simplement parce qu’elle se reconnaissait dans ces gens. Suzie ne pouvait plus faire semblant. Pourtant, elle n’en avait parlé à personne. Ca valait mieux, pour sa propre vie.
Alors la jeune femme avait juste fait une petite réflexion au viking, rien de plus. Si elle lui avait manqué de respect ? Si peu. Mais son métier l’obligeait fortement à l’aider, même si elle ne le désirait pas du tout.

Les deux jeunes gens avaient monté calmement les trois étages, et Suzie avait laissé le grand blond qui semblait complètement plongé dans ses pensées. Surtout lorsqu’il était arrivé devant le bon rayon. C’était comme si plus rien n’existait autour de lui.
Alors Suzie était restée plantée là, tel un piquet. Elle ignorait si elle pouvait partir ou non. Le mangemort était directement allait regarder les livres et les différents parchemins. On aurait presque pu croire à un fou. Une sorte de transe, même si le mot est très exagéré. La bibliothécaire le laissa faire, après tout, s’il aimait tant les livres. Pourtant, à aucun moment elle le quitta des yeux. Elle voulait savoir ce qu’il désirait, ce qu’il cherchait, et pourquoi il n’avait choisie elle, et seulement elle. Il y avait forcément une très bonne raison. Il avait besoin d’elle, seulement parce qu’ils appartenaient au même camp.
Lorsque le mangemort prit un parchemin dans les doigts, les sourcils de la brune se froncèrent dangereusement. Mais elle ne dit rien. L’homme s’était alors lancé dans une courte lecture, finalement, il se retourna vers la bibliothécaire pour lui demander de l’aide.
Il rêvait. L’hébreu ? Non elle ne savait pas le traduire. Pourtant, un certain « nous » venait tout d’un coup lui mettre la pression.

En un tout petit instant, elle avait comprit quel parchemin exactement il tenait entre les mains. Mais elle ignorait pourquoi.


« Je… Non. Je ne sais pas traduire l’hébreu. Mais si vous vouliez un traducteur, il fallait en faire venir un ici, ça aurait été beaucoup plus simple. »

La jeune femme s’arrêta alors de parler. A l’université elle n’avait pas étudiait plus que ça ce qui touchait la torah et tout le tralala, mais.

« Pourquoi la Kabbale ? Vous savez, aujourd’hui la Torah a été traduite dans toutes les langues, alors pourquoi vous embêter à lire de l’hébreu ? Expliquez moi concrètement ce que vous cherchez. Tout le monde sait ce qu’est la Kabbale, et je suppose que vous aussi. C’est une sorte d’outil de recherche qui permet d’appréhender le monde, quelque chose comme ça. Vous devez en savoir beaucoup plus que moi, j’ai peu étudié cela, même en tant qu’historienne. »

Suzie se tut une nouvelle fois, elle ignorait exactement ce que cherchait le mangemort. Etait-ce une sorte de test pour connaître les connaissances de la jeune femme, son savoir et ses qualités ? C’était loupé. Il venait de la prendre en traître sur un sujet pour lequel elle ne connaissait que très peu de choses.
Alors non, elle ne pourrait pas être très utile au Viking. Mais, elle pouvait encore faire quelque chose.
La mangemorte se dirigea vers un rayon tout près, sans prévenir l’homme. Elle revint chargée de quelques gros bouquins, non, pas de parchemins, de simples livres. Là, elle se mit sur la table la plus proche et posa les ouvrages. Elle regarda son recruteur et hocha la tête d’une façon étrange qui voulait dire « au travail. ».


« Je ne peux pas vous traduire les passages, mais je peux vous aider dans vos recherches, si vous acceptez cette petite aide, bien entendu, sinon, je retournerais à mon travail. J’ai là des livres sur l’écriture hébraïque, et sur le judaïsme, j’ignore si cela peut servir, mais tout de même. Alors ? Qu’est-ce que vous cherchez en particulier ? »

Si le grand blond ne disait rien de plus, elle le laisserait seule. Elle ne pouvait pas chercher dans le vague. Mais finalement, le « nous » qu’il avait employée la laissait sceptique, est-ce que le Maître était concerné ? Suzie n’osa pas poser la question. Elle ne se permettrait pas.
Mais pour elle, cela ne faisait aucun doute que le viking était en mission. Soit pour lui-même, ou alors, chose beaucoup plus sûre : pour le Seigneur des Ténèbres. Dans ce cas-là, ça changeait tout. L’historienne risqua un tout petit sourire. Non pas pour faire beau et se montrer gentille, au contraire. Une sorte de message, comme si à présent, elle n’allait plus le lâcher. Elle allait le suivre et l’aider. Et malheureusement, il allait devoir faire avec.


« Si vous cherchez un livre ‘spécial’, il n’est peut-être pas dans cette bibliothèque-ci. Si c’est un objet il peut se trouver n’importe où. Et si on parle de cet objet dans un livre, et bien, vous avez peu de chances qu’il se trouve ici. Peut-être dans une autre grande bibliothèque magique, au Moyen-Orient par exemple. »

Comme si elle savait exactement de quoi elle parlait. Loin de là. Elle voulait juste savoir le but des recherches du mangemort, rien de plus. Son côté curieuse et chiante peut-être, sûrement.
Toujours est-il qu’elle s’assit sur une chaise, et s’avança près de la table. Là, elle croisa doucement les bras, comme si elle attendait un signal, un top départ. Non, cette fois-ci, elle n’était pas son propre chef, elle devait obéir si elle voulait devenir une mangemorte de confiance. A qui on peut demander n’importe quelle mission. C’est juste à ce moment-là qu’elle se dit que son recruteur devait être très important dans les rangs du Lord. Elle avait peut-être de la chance d’avoir été recrutée par lui, allez savoir.
A près, elle ne pouvait s’arrêter de parler. Peut-être parce que son interlocuteur n’était pas très bavard. Elle non plus, d’habitude, mai simplement parce que les gens qu’elle côtoient parlent beaucoup trop. Elle regarda alors autour d’elle. Personne. Le calme complet. Elle ouvrit donc la bouche et posa une question d’une petite indiscrétion.


« Vous êtes depuis longtemps dans les rangs du Maître ? C’est lui qui vous envoie ? Au fait, comment vous appelez-vous ? »

Juste après cela, elle baissa délicatement les yeux, et les posa sur les ouvrages présents sur la petite table de bois. Elle secoua la tête. Elle redoutait légèrement la réponse du grand blond. D’ailleurs, elle ne connaissait même pas son nom. Peut-être que celui-ci le lui avait dit lors de son recrutement, mais elle ne s’en souvenait plus. Ce serait toujours bien de connaître son prénom si après elle voulait faire des recherches sur lui, son métier, son statut etc… Non, elle n’avait pas pour habitude d’espionner les gens, mais les gens mangemorts, oui. Surtout s’il connaissait une femme d’une quarantaine d’années mangemorte et qui aurait attaqué un élève de Poudlard il y a quelques mois de ça. Oui, il faudrait lui parler de cette histoire.
Enfin non. Si elle en parlait elle devait dire qu’elle avait parlé du fait qu’elle était mangemorte à Alix. Comme ça, elle risquait sa propre vie, et celle du Serpentard. Non, mauvaise idée.

Elle se mit alors à tapoter du bout des doigts le gros livre en face d’elle. Bizarrement, Suzie avait peur de passer pour une fille lourde et collante. Mais après tout, c’était le grand blon qui lui avait demandé de l’aide, à présent, il ne pouvait pas faire marche arrière.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptySam 13 Juin - 17:46:05

Le Mangemort sentit la déception l’envahir lorsque la jeune fille nia connaître l’hébreu. Bien sûr, s’y était quelque peu attendu. L’hébreu ancien était une langue morte qui n’avait que peu d’attrait. En effet, les seuls textes connus nécessitant une connaissance de cette langue se référaient tous à la religion hébraïque. Pas étonnant donc que la plupart des historiens, farouchement athées, considèrent l’étude de cette langue comme une perte de temps. D’ailleurs, il n’était même pas certain qu’elle ait été encore enseigné à l’université. Lui-même en avait appris quelques rudiments pendant ses années d’errance après la chute du Lord, au cours de ses recherches, mais il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer quelqu’un sachant le parler à la perfection. Peut-être que cela n’existait plus…

La jeune fille le coupa dans ses réflexions, voulant savoir pourquoi il cherchait la Kabbale. Dans son esprit, il aurait été plus simple de prendre une Torah actuelle, traduite en anglais, et de l’étudier. D’autant plus qu’elle était encore moins capable de lire cette langue que lui. Gardant le silence, Sayannel l’observa de plus près, scrutant son visage. Ce qu’il y vit suscita en lui un sentiment étrange d’incompréhension. Lorsqu’il l’avait abordée pour lui demander son aide, elle avait visiblement été plus qu’irritée de le voir et n’avait guère été polie. Pourtant à ce moment même, juste après avoir avoué sa relative inutilité dans la tâche que s’était fixé le Mangemort, elle semblait désireuse de l’assister. Elle lui proposait ses services, sinon en tant que traductrice, du moins en tant que bibliothécaire. Evidemment, cette aide pouvait se révéler utile, lui évitant des heures de recherche, toutefois il avait un mauvais pressentiment. Ce revirement était trop insolite pour ne pas cacher quelque chose…

Il pesa un instant le pour et le contre, puis entrouvrit les lèvres pour parler. Il fut prit de court par la jeune femme qui, ayant tiré une chaise et s’étant assise à côté de lui, près de la table, lui posa une question qui mit à l’instant son instinct en éveil.


« Vous êtes depuis longtemps dans les rangs du Maître ? C’est lui qui vous envoie ? Au fait, comment vous appelez-vous ? »

Au moment où elle eut finit de prononcer ces mots, le Mangemort tira en un éclair sa baguette de l’intérieur de sa veste et lança un sort de détection de magie. Il ne pouvait pas se permettre de courir le risque que son interlocutrice soit en fait un Auror déguisé. Or sa dernière intervention était on ne peut plus suspecte. Soit la jeune femme était simplement trop curieuse, soit elle n’était pas celle qu’elle prétendait être. Il lui fallait s’en assurer.

Lorsque le sort ne détecta aucune présence magique dissimulée ou altérée dans les environs, le viking se détendit. Un peu. Il n’était plus question pour lui de se laisser aller à dire n’importe quoi tant qu’il ne serait pas certain de l’identité véritable de sa vis-à-vis. Il devait faire très attention à ce qu’il dirait. Etalant le rouleau devant lui sur la table, il inspira puis entreprit de répondre aux multiples questions de la demoiselle qu’il avait soigneusement ignorées jusqu’ici, faisant semblant de n’avoir pas entendu la dernière question.


- Je cherche la version originale de la Torah, la toute première qui fut écrite. Vos études ont dû vous apprendre qu’à chaque fois qu’un ouvrage est recopié et traduit, une partie de son sens disparaît, pour des raisons de langage ou d’étourderie. Parfois, des passages sont perdus ou détruits. C’est pour cette raison que je cherche l’original. Il y a dedans des informations qui peuvent se révéler utiles tant à notre intérêt commun qu’au mien propre. »

C’était la pure vérité. Non pas la vérité complète, bien évidemment, mais du moins la partie qu’il dévoilait était-elle juste. Il recherchait effectivement le premier exemplaire de la Torah, mais pas comme ouvrage en tant que tel. Non, la Torah serait plutôt pour lui une clé qui lui permettrait d’accéder aux connaissances qu’il désirait. Par ailleurs, si ses suppositions s’avéraient fondées, ou du moins si elles recelaient une part de véracité, il se hâterait de révéler ce qu’il avait appris au Lord, tout en lui demandant le droit de s’en servir à des fins personnelles. S’il réussissait à atteindre son objectif, il ne faisait aucun doute que son maître serait prêt à lui accorder presque n’importe quelle requête.

Sayannel se tut un moment, faisant mine de scruter la première page du rouleau. Il hésitait encore à dévoiler son but. Il était certain d’arriver à maîtriser la jeune fille en cas de confrontation, toutefois si elle disposait de soutien il se verrait forcé de fuir en abandonnant son plan aux mains de l’ennemi. C’était un risque non négligeable qu’il ne pouvait pas survoler. Il resta ainsi quelques minutes, hésitant encore, avant de prendre finalement sa décision.


- Même si vous ne savez pas lire cette langue, vous pouvez m’être utile, » commença-t-il, « J’aurais besoin que vous me sortiez tous les ouvrages dont vous disposez qui traitent de démonologie et d’angéologie, ainsi que tous vos écrits sur la tradition judaïque si ce n’est pas trop vous demander. » Il reporta son regard sur elle, fixant ses yeux intensément. « Voyez-vous, la Kabbale n’est pas seulement, comme vous dites, « une sorte d’outil de recherche qui permettrait d’appréhender le monde ». A l’origine, c’était une compilation des légendes hébraïques de l’époque. Depuis, elle s’est transformée pour devenir ce que nous appelons « l’Ancien Testament ». Cependant ce n’était pas seulement un simple ramassis de vieilles histoires. Elle comprenait aussi tout un traité de démonologie, c’est-à-dire de science des démons. Ce traité regroupait toutes les connaissances de l’époque sur les soi-disant « royaumes inférieurs ». Bien sûr, » ajouta-t-il, « la démonologie est considérée comme pure fiction, et les démons comme un produit de l’imagination fertile des Moldus. C’est aussi ce que je croyais jusqu’à récemment. »

A ces mots, un sourire naquit dans la barbe tressée du Mangemort, un sourire mystérieux et amusé à la fois. Il reprit son discours, sur un ton plus passionné cette fois. Une lumière dansait dans ses yeux, signe évident de son amour pour les histoires du passé. La froideur qu’il avait jusque-là affiché envers la jeune femme disparut en partie, emportée par la fièvre de partager les secrets du oubliés.

- Car il ne faut pas oublier que ne sont pas que des Moldus qui ont rédigé cet ouvrage. Plusieurs magiciens de renom y ont aussi mis la main. On peut le voir à travers les récits des exploits de Salomon qui était l’un des plus grands sorciers de tous les temps, ou encore à travers le passage de l’exode qui raconte en fait un duel de sorcellerie entre Moses, sorcier hébreu désirant renverser le pharaon, et le sorcier de la cour. Duel qui se solda par la victoire de Moses qui, préférant établir son propre empire, convainquit les hébreux de le suivre loin d’Egypte. Tous les détails sur des objets magiques, des incantations – qui sont pour certaines encore utilisées de nos jours – et autres pouvoirs magiques sont dus à l’intervention de chroniqueurs sorciers. Il y a donc une partie de vérité dans la Torah, quoi que puissent en penser les Moldus. » Sayannel pausa un instant, le temps de reprendre son souffle, puis reprit le fil de son récit. « On peut alors logiquement penser qu’une partie tout du moins des connaissances en démonologie sont véridiques. Altérées, peut-être, mais véridiques néanmoins. Une seule conclusion s’impose à cette logique : quels secrets peut receler la partie de la Torah qui relève de la démonologie ? La seule manière de le savoir est de trouver la toute première version du texte sacré puisque l’on sait que tout ce qui y était contenu a été transformé ou même supprimé afin de rendre l’ouvrage plus propre à des fins… mystiques. »

Sa tirade terminée, le viking se leva de la chaise où il s’était assis pour lire et fit quelques pas en direction des rayonnages avant de se rappelerune chose et de se retourner pour en faire part à la demoiselle.

- J’aurais aussi besoin que vous me sortiez le livre intitulé « La Petite Clef de Salomon ». Il s’agit d’un manuscrit du XVIIe siècle, d’auteur inconnu. Il existe aussi sous le nom de « Clavicula Salomonis » ou « Lemegeton ». Ah oui, et si vous me trouviez aussi le livre nommé « La clef de Salomon », qui est un livre différent, je vous en serais très reconnaissant. »

La façon dont il effectuait sa demande était peut-être un peu triviale, mais c’était aussi pour lui un moyen de vérifier si la jeune femme était vraiment déterminée à l’aider dans sa tâche. Si oui, elle trouverait les ouvrages. Il pourrait alors commencer ses recherches.

Sayannel était conscient de n’avoir pas répondu à la dernière demande de son interlocutrice, toutefois il préférait attendre un peu avant de parler du Lord et de ses activités de Mangemort. Après tout, quand bien même il aurait eu en elle une confiance aveugle, il était bien plus haut gradé qu’elle dans la hiérarchie d »e l’ordre et il y avait certaines choses qu’elle n’avait pas le droit de savoir. Par ailleurs, bien que le Ministère soit tombé entre les mains du Seigneur des Ténèbres, les Mangemorts étaient toujours officiellement recherchés – bien que la plupart aient été blanchis, ce qui n’était pas encore le cas de Sayannel. Il lui fallait attendre encore un peu avant d’être « pardonné par le Ministère » et de pouvoir intégrer son nouvel office.

En attendant que la bibliothécaire réagisse à sa demande – en l’acceptant ou la rejetant, les probabilités étaient égales – Sayannel conjura un morceau de parchemin et une plume sur lequel il entreprit de noter les informations qu’il avait déjà pu acquérir par sa lecture superficielle du document, ainsi que celles qu’il tirait de savoirs antérieurs.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyJeu 2 Juil - 17:52:23

[Pour les recherches, je te préviens, c’est du grand délire xD. J’ai trouvé des livres français, parlant de démonologie. On va dire qu’ils ont été traduits inh. Et des bouquins aussi sur les anges. Bon après, ma connaissance là-dessus est très très faible. Donc j’ai fait de mon mieux niarkhéhé Et désolée pour le retard .. ]



Peut-être que oui. Suzie avait posé la question bien trop rapidement et trop ouvertement. Pourtant, elle pensait faire bien et apaisait l’atmosphère. Puis bon, ils étaient dans le même camp tout de même. Mais le viking n’était pas de cet avis apparemment, puisqu’il eut une réaction un peu…; étrange. Il avait sorti sa baguette d’un geste vif pour vérifier qu’il n’y avait personne autour. Soit, il ne faisait pas confiance à l’historienne. Soit, mais bon. Après tout c’était lui qui l’avait recrutée non ? Bien. La brune, elle, n’avait pas bougé d’un millimètre. Elle s’était jsute contenté d’hausser un sourcil en signe de surprise. Elle ne s’était pas attendu à ça. Mais bon, après coup, cela semblait tout à fait normal que le mangemort fasse preuve d’attention. On ne pouvait pas dire n’importe quoi à n’importe qui. Alors la bibliothécaire ne dit rien, continuant à fixer son interlocuteur.

Il prit ensuite la parole. Parlant de la version originale de la Torah. C’était donc ça qu’il voulait. Pour notre intérêt commun. Et pour le sien à lui aussi. Là, Suzie aurait voulu dire quelque chose, mais non. L’intérêt commun ? Elle ignorait s’il parlait des mangemorts, ou des sorciers en général. Parce que bon, d’après ce qu’elle savait, l’ancienne Serpentard n’avait aucun intérêt à trouver la première et vraie Torah. Ou alors elle ne le savait pas encore, comme une sorte de désir enfoui au plus profond d’elle –même. C’était une idée. S’installa alors un léger blanc. L’homme semblait réfléchir à ce qu’il allait faire. Encore une fois, la jeune femme se tut. Préférant rester là à attendre. Il parla alors. Il voulait des ouvrages sur la démonologie et l’angéologie. Elle hocha la tête, mais ne fit aucun autre mouvement. Bien sûr, elle failli lui balancer le fait qu’elle n’était pas une boniche, mais, le fait qu’il lui confiait une tout petite mini mission l’enjouait légèrement. Elle se sentait plus mangemort que d’habitude, étrange. Pourtant, elle savait que ces recherches ne concernaient que le viking et que lorsqu’il aurait fini il la jetterait sûrement comme une vieille chaussette mais quand même, elle était fière. Le truc c’était de se laisser prendre pour un chien, mais savoir que l’on est un chien. C’est une très bonne chose.

La mangemorte laissa parler son recruteur. Après tout, c’était elle l’élève dans l’histoire, puis bon, son boulot à elle, c’était de chercher les livres. Ce qui n’allait pas se révéler chose facile. Déjà, elle ne savait si les livres souhaitait par le grand blond étaient présents dans la bibliothèque. Notamment « La Clé de Salomon » et l’autre, avec la petite clé. Pour la démonologie, ce serait peut-être plus simple. Qui sait ? Quoi qu’il en soit, elle ne fit aucune réflexion, même pas sur la non réponse de l’homme à propos de la question sur son identité. Par contre, Suzie venait peut-être de découvrir quelque chose. Elle se sentait bizarre. Presque euphorique, hystérique. Ouais. Etrange.


« J’ai compris ! En fait, vous êtes chasseur de démon. N’est-ce pas ? Vous m’emmènerez ? niarkhéhé Bref, je vais vous chercher ce que je peux. »

Oui, fallait pas trop s’étaler sur le sujet, c’était pas le moment de s’attirer des ennuis, et surtout pas la honte. Surtout de la part d’un autre mangemort. La brune se leva brusquement, se dirigeant vers les rayons voisins. La démonologie. Les démons. C’était un sujet relativement complexe tout de même. Il faudrait faire preuve d’intelligence et de patience. C’était parti. Mais il faut savoir que l’étude des démons et des anges n’était pas le trip de Suzie. Bref, ce serait une très bonne occasion de découvrir tout cela. Bizarrement, elle sentait que cette aventure petite ou grande, allait être assez drôle. Un pressentiment sans doute. Elle vagabondait parmi les rayons, ses yeux se baladaient d’ouvrage en ouvrage. Quand elle lu un titre qui semblait correcte. « Ange et démon. » Bon, c’était peut-être un roman, à vrai dire, elle n’en savait rien, et ne prit même pas la peine d’ouvrir le livre, non, elle le mit de suite sous son bras, et continua sa recherche. « Vocabulaire de l’Angéologie. ». Pas mal aussi. Et enfin : « Les Anges ». Bon, c’était très bien. Trois bouquins, si le mangemort en voulait plus, il n’avait cas chercher lui-même inh. A près. Les méchants démons. Et c’est parti mon kiki. « De la démonomanie des sorciers » et « Dictionnaire Infernal ». Ce sera tout. Quant au livre sur les soi-disant clés de salomon. Been. Elle regarderait plus tard. Quoi qu’il en soit, elle revint près de la table avec ses cinq livres dans les bras, et les posa.

« Vous cherchez quel démon à tuer ? »

Ce serait amusant ça. La chasse au démon. Elle aimerait bien faire ça. Bon, il faut énormément de courage et de savoir, mais ça devait être rigolo tout de même. Elle jeta un coup d’œil au grand blond. Faut vraiment qu’elle sache son prénom. Elle n’osait pas l’appeler : « L’homme à la barbe coupée en deux. ».
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptySam 11 Juil - 11:03:14

Lorsque la jeune bibliothécaire revint, Sayannel avait déjà couvert trois rouleaux de parchemins de son écriture fine et élancée. Ces parchemins étaient étalés sur la table devant lui au-dessus d’un quatrième rouleau, plus long, sur lequel il entreprenait de recopier les données qu’il avait écrites en les classant par catégorie, de manière à mieux s’y retrouver pendant ses recherches.

Le bruit du pas de la jeune femme sortit le Mangemort de sa transe. Il finit de réécrire sa phrase puis posa la plume et se tourna vers l’arrivante. Celle-ci portait dans ses bras cinq volumes qu’elle avait apparemment dénichés dans ses rayonnages. Alors qu’elle les posait sur la table, il jeta un coup d’œil à sa montre de poche : elle avait été absente trop peu de temps pour avoir fait une recherche vraiment approfondie – ou alors elle connaissait vraiment cette bibliothèque par cœur. En son fort intérieur, le viking penchait plutôt pour la première explication.

S’emparant d’un des livres que lui avait ramené sa coéquipière forcée, Sayannel l’ouvrit à la page de garde… et vit tout de suite qu’il n’avait rien à voir avec ce qu’il recherchait. « Ange et Démon » était un roman policier d’un auteur moldu, sans aucun lien avec ses investigations. Il le jeta de côté sur une chaise. Il fit de même avec « Les Anges » - un documentaire sur les apparitions dans l’histoire catholique – ainsi que l’imposant « De la démonomanie des sorciers » qui n’était qu’un traité de psychologie rocambolesque. Restaient deux ouvrages : « Vocabulaire de l’Angéologie » et « Dictionnaire Infernal ». L’Ecossais avait déjà lu les deux plusieurs fois, et il savait que – bien que ne recelant pas d’informations qui puissent être directement utiles à sa cause – ces livres étaient un outil utile pour décrypter certaines informations de démonologie et d’angéologie. Bon. Pas de Clé de Salomon, petite ou non. Pourtant il ne pouvait rien faire sans, il le savait. Les Clés de Salomon étaient les deux plus grands ouvrages de démonologie existants, et ils dissimulaient sans doute des informations cruciales.

Bien sûr, la jeune femme ne savait pas tout ça. Il n’avait pas pris la peine de le lui dire. Cela avait été une erreur. Soupirant, le Mangemort fut forcé de conclure que, s’il voulait l’entière et efficace coopération de sa vis-à-vis, il devait lui révéler son dessein. Cela couperait par ailleurs à toute supposition farfelue du style de celle qu’elle venait d’émettre – comme quoi il chassait des démons. Quoique. En un sens, ce n’était pas complètement faux. Il cherchait effectivement des démons, seulement ce n’était pas pour les tuer, mais pour les asservir – si toutefois ils existaient. Tournant sa chaise pour faire face à son interlocutrice, il commença.


- Je ne cherche pas à tuer un démon. Je veux les maîtriser.

Il fit une pause pour laisser l’idée pénétrer la jeune femme, puis il reprit.

- Je suis parti du principe que dans toute légende il y a un fond de vérité. Donc il est probable qu’il y en ait un dans tout ce qui a trait aux démons. Je me suis alors posé la question : « Si les démons existent, peut-on les maîtriser ? » Tous les occultistes – moldus comme sorciers – prétendent qu’il est possible d’invoquer et d’asservir des démons. Si c’est vrai, cela pourrait être une force importante pour notre ordre, non ?

Sans attendre de réponse, il continua.

- C’est pour cela que je cherche la Torah originelle. Parce que c’est dans celle-là que, selon les plus grands démonologues, sont recensées toutes les informations exactes sur les démons : leurs véritables noms, leurs pouvoirs, leurs forces, leurs faiblesses, la manière de les dominer… C’est aussi dans la première Torah qu’ont été compilés tous les sorts destinés à maîtriser les démons. Il faut donc que nous la retrouvions pour pouvoir tenter l’expérience.

Il marqua une pause.

- Tout ce que je vous dis ici est confidentiel, bien sûr. C’est une mission pour notre maître.

En dévoilant ainsi directement son appartenance aux Mangemorts, Sayannel savait courir un risque dans l’éventualité que la jeune femme ne fut pas ce qu’elle paraissait. Cependant le risque était mineur et il était quasiment certain que la bibliothécaire n’était rien d’autre. Dans ce cas, elle serait sans doute ravie de l’aider. D’autant plus que si elle le faisait avec efficacité, il saurait mentionner son aide au Seigneur des Ténèbres.

Tirant de nouveau sa baguette, le sorcier la pointa vers les vastes rayonnages et appela :
« Accio Clavicula Salomonis ! ». Il y eut un instant de flottement, puis quatre grimoires à l’aspect antique apparurent dans une allée, volant à toute vitesse vers lui. Il les arrêta d’un geste de la main avant qu’ils ne lui rentrent dedans et les posa doucement sur la table d’une autre inclination du poignet. Rangeant une nouvelle fois sa baguette dans sa manche, le Mangemort souleva l’un des tomes poussiéreux. « La Clef de Salomon, ou Clavicula Salomonis ». Parfait. Un regard rapide lui apprit que les trois autres grimoires comprenaient la « Petite Clef de Salomon », une biographie de Salomon le Magicien (inutile dans ce contexte) et un exemplaire du Necrommicon. Sayannel leva un sourcil devant ce dernier titre. Il savait fort bien ce qu’était le Necrommicon, mais les secrets et atrocités qu’il cachait n’avaient aucun rapport avec sa recherche actuelle. Pourquoi alors était-il venu avec les autres ? Mystère…

Le viking jeta de côté le livre de l’Arabe fou ainsi que la biographie, les envoyant sur la pile déjà composée des volumes précédemment rejetés, puis tendit la « Petite Clef de Salomon » à la jeune femme.


- Tenez. Ceci est l’un des ouvrages majeurs de la démonologie – le second est devant moi. J’aimerais que vous l’étudiiez et que vous me rapportiez tout ce qui, selon vous, se rapporte à la Torah ou à sa localisation. Pourriez-vous faire cela pour moi ? Cela me permettra d’étudier plus en profondeur la « Clef de Salomon ».

Il hésita encore un instant, puis se décida enfin à révéler son nom à la jeune femme. Sans doute l’avait-elle déjà entendu ou vu sur des avis de recherche, toutefois s’il devait travailler en coopération avec elle, il ne serait pas convenable qu’elle ne connaisse même pas son nom. Il prit donc son courage à une main (l’autre étant occupée à tendre le livre à la jeune femme), se leva et fit une petite courbette, l’une des habitudes jugées désuètes qu’il conservait pourtant, leur trouvant un certain charme.

- Je vous prie d’ailleurs de m’excuser. Je ne me suis pas présenté. Sayannel Echeberry, pour vous servir.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyJeu 30 Juil - 20:17:44

    Pour la première fois de sa vie, Suzie faisait son métier. La chose pour laquelle elle avait fait des études, avait bossé des années en université. L’histoire. Elle avait été passionnée pour les choses anciennes, et maintenant elle traînait dans une bibliothèque. A vrai dire, là ce qu’elle voulait c’était partir, et chercher des choses dont elle ignorait encore l’existence. Oui, c’était ça qu’elle devait faire à présent. Le viking blond venait de réveiller en elle la passion et la détermination. L’historienne se sentait accrochée à son activité du moment. Chercher quelque chose sur la torah, et elle le faisait avec plus d’envie que prévu. Certes au départ elle avait mal reçu le mangemort. C’était lui qui l’avait recrutée, qui l’avait forcée quelque part à devenir un monstre. Mais à présent, la jeune femme s’en fichait éperdument. Puisqu’elle était un monstre, autant être un monstre bien et intelligent. Elle se devait d’aider son recruteur. C’était comme si Suzie se sentait concernée corps et âme par les recherches de celui-ci. Comme si elle se sentait obligée de l’aider. Comme si elle était ensorcelée. Certes elle savait que ce n’était pas le cas. Mais l’ancienne Serpentard se sentait autrement, pas pareil que d’habitude. Elle devait réussir la petite mission que le grand blond venait de lui demander. Elle devait la faire avec presque perfection, même si cela serait difficile. Quand on veut on peut. En vérité, Suzie-Lou oubliait presque sa maladie, sa double personnalité. A cet instant elles étaient à deux pour une même chose, un même but. Et c’était tout de même mieux que la confrontation pour savoir qui doit avoir le contrôle du cerveau aujourd’hui. A cette pensée, l’historienne sourit intérieurement. Elle se sentait bien, et cela n’était pas arrivé depuis bien des années à présent.

    Le mangemort savait exactement ce qu’il faisait. A ses côtés il y avait des parchemins recouverts de son écriture. Il connaissait son sujet sur le bout des doigts, mais il recherchait encore l’objet. Suzie ignorait comment exactement elle pourrait l’aider puisqu’elle-même n’y connaissait pas grand-chose sur la torah, le judaïsme et tout ce qui va avec. Mais il fallait qu’elle persiste sinon son titre d’historienne ne lui servirait pas vraiment à grand-chose. La jeune femme avait donc écouté attentivement son recruteur, l’histoire de maîtriser les démons. Elle se rendit alors compte qu’elle se tenait devant quelqu’un d’intelligent, vraiment. Et qui utilisait son intelligence pour la cause et non pour faire des conneries de toutes sortes. Elle sourit légèrement. En fait, elle était en train de devenir complètement fan de l’homme qui se devant elle. Suzie comprenait enfin pourquoi il faisait parti des mangemorts. Il n’était pas comme tous les autres. Il avait des buts dans la vie, il avait une âme et une conscience. Ca changeait tout.
    La Torah originale donc, avec des sorts pour maîtriser des démons. Oui, une véritable force. Une puissance surprenante, insaisissable peut-être. Les yeux de l’historienne se mirent doucement à pétiller. Elle se voyait déjà avec une carte dans les mains, chercher l’endroit exacte. Un bâtiment ancien en pierre. C’était donc ça la vraie vie d’historien, chercher des choses anciennes avec de la valeur magique. Elle sourit une nouvelle fois pour elle-même. Elle voulait voyager, tout de suite.

    Les livres que la jeune femme était partie chercher se révéler donc inutiles. Elle s’en voulu pour cette bêtise, mais elle allait faire mieux. Elle devait faire mieux. En même temps, elle ne connaissait pas tout sur Salomon et ses fameux livres alors bon. Ce n’était qu’une petite erreur de sa part, et puisque les livres étaient là maintenant, elle devait se concentrer. C’est ce qu’elle fit en écoutant attentivement ce qu’elle devait faire avec le bouquin que lui tendait à présent le mangemort. La « Petite Clef de Salomon ». Bien. Suzie prit le livre entre ses doigts fins, et essuya la couverture à l’aide de sa main droite. De la poussière s’était en effet installée sur ce bouquin. Personne ne devait l’avoir lu depuis au moins une année entière. Elle haussa les sourcils tandis que le grand blond lui révélait enfin son nom. Sayannel. Elle sourit doucement devant son salut quelque peu ordinaire.


    « Moi c’est Suzie, comme vous devez déjà le savoir. »

    L’historienne se pencha alors sur l’ouvrage et l’ouvrit. Il sentait l’odeur du vieux papier, cela lui fit picoter le nez avec joie. Ca faisait longtemps qu’elle n’avait pas touché un livre comme celui-ci. Suzie-Lou lu attentivement les dix premières pages, un silence doux pesait légèrement sur les deux personnes assises à la table. Mais bon, c’est ça quand on travaille on se tait. L’historienne pouvait lire des incantations pour invoquer différents démons, plus ou moins puissants. Mais aucun mot sur la Torah, ni l’endroit dans lequel elle se trouvait. Certes il y avait un léger lien puisque ce livre parlait de démon, à part ça rien. Au bout d’une cinquantaine de pages lues en diagonales, Suzie n’avait toujours pas vu une phrase qui disait « La Torah se trouve à X km de MachinTruc. ». Oui bon, ce serait surprenant qu’elle trouve une phrase comme celle-là, mais quand même, ce serait drôlement plus simple. Elle soupira alors d’exaspération. Courage. Le livre parlait aussi au début de Salomon. Un puissant sorcier qui aurait battu de nombreux démons. Un autre Dumbledore à vrai dire. Un gentil grand sorcier.
    Finalement, au bout de vingt minutes la jeune femme comprit qu’il fallait user d’autres méthodes et moyens pour trouver la Torah que de lire un bouquin en entier. Certes il donnait des renseignements sur des démons, les invocations et tout ça. Mais rien de concret sur la Torah. Enfin, Suzie se rendit à la dernière partie du bouquin, des prières. Une idée lui vint en tête, elle tourna alors son regard vers Sayannel.

    « Il y a des prières là. Le livre dit que certaines d’entre elles peuvent permettre d’accéder à la connaissance. Peut-être que si on en récite une convenablement on aura une image du lieu où se trouve la Torah originale ? Qu’est-ce que vous en pensez ? Et en mêlant la magie à la récitation de ses prières, nous aurons peut-être une phrase ou alors juste l’endroit exacte du lieu. En hébreu par exemple. Si on tourne certains mots, des lettres ou je ne sais quoi. »

    Elle se tut alors. C’était peut-être une idée tout à fait idiote, mais au moins elle avait fourni une possibilité. Elle lança un regard interrogateur à son recruteur, juste pour savoir ce qu’il pouvait en penser, de sa merveilleuse idée de prière qui serait un mot de passe caché en inversant des lettres avec la baguette magique et qu’on trouverait ainsi le lieu où résidait la Torah.
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MessageSujet: Re: Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys]   Le Yiddish c'est pas facile [PV Suzie-Lou Lalys] EmptyLun 31 Aoû - 17:26:21

Une fois que la jeune femme lui eut retourné la politesse de sa présentation – bien qu’il la connaisse déjà, l’ayant lui-même recrutée – Sayannel se replongea dans l’étude des notes qu’il avait prises, le volume ouvert à côté de lui. C’était un livre peu épais – entre deux et trois cent pages – doté d’une couverture de cuir doublée de peau loup. Bien que cette double protection pût paraître incongrue, il n’était en fait pas inhabituel pour les ouvrages anciens traitant de magie d’être ainsi recouverts doublement. En effet, la tradition donnait à la peau du loup – animal indépendant s’il en est – de grands pouvoirs magiques, dont ceux de préservation du parchemin et du vélin. Sur la couverture s’étirait le nom, gravé à même la peau et le cuir. Dans les rainures formées par les lettres, une substance étrange, huileuse et noire, semblait s’écouler dans une espèce de mouvement perpétuel infime qui toutefois faisait miroiter de manière subtile tout le titre. Lorsque le Mangemort avait voulu tenter de toucher la dite substance, il s’était aperçu qu’il ne pouvait la toucher – que ce soit de manière physique ou magique. Il avait alors estimé plus sage de l’ignorer tout en parcourant avec prudence le volume. En dessous du dit titre s’étirait – occupant presque toute la couverture – le symbole couramment utilisé pour représenter la Clavicula Salomonis en ésotérisme : un cercle dans lequel s’inscrivait un second cercle, légèrement plus petit. Entre ces deux tracés étaient dessinés de nombreux signes mystérieux, semblant être un mélange de grec, de latin, d’hébreu et d’araméen tout à la fois. Au centre, à l’intérieur du plus petit des cercles, de nombreuses formes géométriques (une croix, un triangle rectangle, un angle droit, une fourche droite…) s’entrecroisaient de façon ordonnée au milieu d’autres signes cabalistiques griffonnés. Le tout était censé représenter une clé stylisée accompagnée de ses proportions et de la manière de l’invoquer. Bien sûr, nul n’était à ce jour parvenu à trouver ou à invoquer la dite clé.

Le viking relit une troisième fois les notes qu’il avait prises sur le premier livre des deux que contenait le manuscrit. Il avait recopié les tables décrivant les liens entre anges, archanges, planètes, jours, heures, métaux et couleurs. En effet, le second chapitre insistait sur l’importance de ces facteurs dans « l’expérience » comme il la nommait, chaque heure, jour, planète… étant censée correspondre à un but précis (la gloire, l’amour, la richesse, la faveur des grands…). De toutes ces informations, le Mangemort n’avait souligné que quelques données qui lui semblaient principales. A ce qu’il avait compris, le Maître ne serait probablement intéressé que par les possibilités offertes par la combinaison de la planète Mars et de la Lune lorsque celle-ci se trouvait dans la constellation du Scorpion, du Cancer ou du Poisson. C’était là les circonstances les plus appropriées à la maîtrise des esprits morts et aux choses de la haine et du massacre. Bien que ce ne soit pas là ce qui intéressait le Mangemort, il se devait de penser d’abord aux intérêts de son maître.

Le géant blond sauta les passages sur la manière de préparer le rituel, de tracer le cercle et de consacrer la préparation. C’est alors que la jeune femme – qui comme lui s’était tue pendant un moment, étudiant l’ouvrage qu’il lui avait confié – eut une idée surprenante qui souleva en lui une vague d’excitation. Elle suggérait d’utiliser les prières contenues dans le livre afin de trouver la location de la Torah perdue. Bien qu’elle soit apparemment novice en matière d’ésotérisme – sa suggestion
d’ajouter la magie aux prières le prouvait – cette idée était loin d’être stupide. En fait, elle était même brillante ! Le Mangemort avait sous les yeux, depuis le début, des rituels permettant d’obtenir « la réponse à ses questions » ou encore « l’approfondissement de sa connaissance des secrets magiques » et il n’avait pas une fois songé à les essayer pour trouver l’élusif document. L’Ecossais se leva et, d’un geste de sa baguette, fit apparaître de l’encens, du parfum, des épices, du parchemin, de l’encre, deux plumes, une petite lanterne ternie, des bougies, un crucifix et, finalement, une fine dague en argent sans ornementation. D’un second geste du poignet, il rangea ce nécessaire à invocation proprement sur la table avant de rouvrir le manuscrit à la page indiquant le déroulement de l’incantation. A ce moment-là il vit que la jeune femme le regardait avec de grands yeux, ne comprenant sans doute pas ce q’il faisait. Il se mit donc en devoir de le lui expliquer.

- Cet ouvrage, La Clef de Salomon, indique comment procéder à des rituels complexes qui, en théorie, permettraient d’obtenir des réponses à ses questions. Je n’avais jamais pensé à les essayer auparavant mais peut-être que…

Soudain son regard tomba sur les instructions qui montraient comment tracer les pentagrammes et une idée, basée sur celle de la bibliothécaire mais encore plus poussée lui vint. Il feuilleta rapidement les quelques pages suivantes : Toutes étaient parsemées des divers noms de Dieu, tous écrits en majuscules. Et si le code était là… Il interrompit brutalement sa phrase se rassit pour retranscrire sur un nouveau morceau de parchemin tous les noms divins utilisés durant le rituel. Une fois ceci fait, il pointa sa baguette sur le parchemin et le somma, d’une voix impérieuse, de révéler ses secrets. Rien ne se passa. Sans se démonter, il déchira le parchemin en deux et, prenant la partie vierge, entreprit d’y lister les différentes lettres présentes dans tous ces noms et le nombre de leurs apparitions. Il se retourna alors vers la bibliothécaire.

- Je crois que vous avez raison. La clé est dans les prières, cependant je ne crois pas qu’il s’agisse simplement d’ajouter de la magie à la récitation. Les formules sont déjà, en elles-même, magiques. Par contre, il est probable que la solution réside dans certains mots. Sans s’en rendre compte, il adopta un ton professoral. Je ne sais pas si vous vous rappelez des cours sur Salomon que vous avez dû recevoir pendant votre formation, mais Salomon était un grand adepte des anagrammes. Nombre des textes qui nous sont parvenus de son époque montrent sa passion pour les mots et la façon de les manipuler. C’était d’ailleurs une anagramme qui était la clé qui permit d’ouvrir l’autel du temple et de retrouver certains de ses artefacts les plus puissants.

Sayannel pausa un instant avant de reprendre, une flamme étincelant dangereusement dans ses yeux.

- Si nous parvenons à déchiffrer l’anagramme, je suis certain que nous trouverons une indication du lieu où repose la Torah ! Il hésita un instant puis reprit. Je vois deux façons de procéder. Soit il nous faut utiliser toutes les lettres afin de reconstituer ce qui sera vraisemblablement un court texte, soit il y a une clé qui permettrait d’indiquer quelles sont les lettres à utiliser…

Afin d’être plus explicite, l’historien montra le morceau de parchemin où il avait répertorié les lettres apparaissant.

A 74. B 13. C 16. D 9. E 38.

F 0. G 10. H 47. I 28. J 0.

K 8. L 21. M 14. N 19. O 28.

P 4. Q 2. R 16. S 9. T 20.

U 11. V 6. W 0. X 0. Y 9. Z 9.


- Je propose que nous nous attelions tous les deux à décrypter cette énigme. Tenez.

Il lui tendit le morceau de parchemin après l’avoir dupliqué d’un coup de baguette. Sayannel était impatient de voir si sa théorie marchait effectivement. Si c’était le cas, cela pourrait le mener à la plus grande de ses découvertes à ce jour… ou peut-être la deuxième, cela dépendait de ce qu’il trouverait dans la Torah. Bien sûr, rien ne lui garantissait de trouver des sorts permettant d’invoquer des démons ou des anges – certains iraient même jusqu’à prétendre qu’il n’y avait pas de telles choses. Toutefois le Mangemort savait qu’ils existaient et qu’il était possible de les capturer. Il l’avait déjà fait. Il ne savait tout simplement pas alors ce qu’il avait scellé dans sa bague…

Tournant et retournant la dite bague entre ses doigts, il s’attaqua au message crypté qui – il en était certain – n’attendait qu’un peu d’efforts pour se révéler à lui.
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