[plus ou moins la suite de ça, mais les protagonistes vont être différents]

Et encore une journée comme les autres qui débutait à la Brigade de police magique, pour Tim Mondshmetterling et son collègue Vincent Cramer. Les deux étaient arrivés à l'heure habituelle, Tim de mauvaise humeur, comme tous les matins, et Vincent prêt à passer une nouvelle journée à remplir des papiers. Décidément, les deux collègues n'étaient pas faits pour s'entendre, et la défiance mutuelle qui les habitait depuis plus d'un an maintenant que Voldemort était revenu et qu'ils s'engueulaient au sujet de la conduite à tenir n'arrangeait rien. Mais bon, ils étaient tous deux de bons professionnels... et Tim avait reçu l'ordre strict de la part de Dumbledore de faire profil bas au ministère. Ce n'était donc absolument pas par déférence envers ses supérieurs du département de la justice magique qu'il acceptait de mettre en veilleuse ses convictions quant au retour de Vous-Savez-Qui, mais uniquement en raison de son immense respect et de toute l'obéissance qu'il devait au chef de l'Ordre du Phénix.

Comme tous les matins, donc, les deux jeunes hommes s'étaient installés à leurs bureaux respectifs et remplissaient avec plus ou moins d'ardeur les tâches administratives quotidiennes. Fort heureusement pour Tim, il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que la porte du bureau s'ouvre pour laisser passer un policier un peu plus vieux qu'eux, qui lança sur le bureau de Tim un feuillet volant, que le jeune policier identifia immédiatement comme un ordre de mission. Il avait tellement perdu l'habitude d'en voir ces temps-ci qu'il était on ne peut plus heureux de recevoir enfin le divin parchemin qui lui donnait l'autorisation d'aller se dégourdir les jambes et la baguette.

« Un duel sur le Chemin de Traverse, apparemment les deux protagonistes se sont barrés, mais on a encore plein de témoins. Recueillez les dépositions, comprenez ce qui s'est passé, faites moi un rapport pour 16h. »

Tim tourna un regard presque suppliant vers son collègue, sous-entendant qu'il avait trèèèès envie d'aller recueillir ces témoignages, et que Vincent serait quelqu'un d'adorable s'il acceptait de s'occuper de la paperasse pendant l'absence du rouge. Le fonctionnaire de police acquiesça d'un signe de tête auquel Tim répondit par un sourire aussi sincère que possible avant de s'emmitoufler dans sa cape et de transplaner, direction le Chemin de Traverse.


Et quelques minutes plus tard, il était devant Fleury et Bott, où malgré le départ manifeste des deux protagonistes de la bagarre, les badauds étaient encore attroupés et discutaient de manière frénétique de ce qu'ils venaient de voir. Tant mieux, s'ils voulaient en parler, ils allaient pouvoir raconter tout ce qu'ils avaient vu à la police, qui serait ravie de les écouter. Tim se fraya tant bien que mal un chemin dans la foule, toujours en rang serrés, à grands coups de :

« Brigade de police magique ! Laissez passer ! »

Il remarqua avec un sourire que comme toujours, les gens avaient tendance à se taire quand il passait près d'eux en déclinant ce genre d'identité. Apparemment ils préféraient parler entre eux plutôt qu'à la police. Bizarre.

Tim arriva à l'avant de la foule, juste à l'endroit où le duel avait manifestement eu lieu. Deux bancs éventrés trônaient sur la chaussée, en mauvais état. Tim reconnut rapidement une tâche de sang ainsi qu'une marque de brulure sur les pavés. Bien, apparemment le duel avait été violent mais court, le Chemin de Traverse n'ayant pas été dévasté par les sorts des combattants. Et maintenant, il s'agissait d'en savoir plus. Tim jeta un coup d'oeil aux alentours, et son regard s'arrêta sur un jeune homme au teint pâle qu'il identifia comme un étudiant. Un étudiant, c'était bien pour commencer, en général il n'était pas parmi les plus méfiants. Il le pointa du doigt d'un air résolu.

« Toi. Tu me suis. »

Sans attendre de réponse et sans se soucier de voir si le jeune homme réagissait ou pas, le policier se remit en route vers Fleury et Bott. Il comptait bien recueillir les témoignages dans un coin calme du magasin plutôt qu'au milieu de la rue.

Il y a de ces gens étranges qui vous donne de rendez vous sur des coups de tête. Juste pour vous faire admirer son nouveau vernis ou rouge à lèvre, ou pour vous confier un truc super important. Ce qui est très méchant, c'est ceux qui vous donne un rendez vous sur un coup de tête et de plus, qui ne viennent pas...Comme cette chère Tara.
Livious attendait depuis déjà une heure devant la boutique de glace. Il aurait aimer que Florian l'accosta avec une drôle de grimace à laquelle Pierrot aurait répondu par une autre même grimace, il le connaissait bien ce bonhomme, combien de fois était-il venu se réfugier dans la boutique lorsqu'il était gosse ? Mais le bonhomme avait disparu et c'était devant une échoppe vide que l'apprenti auror patientait.
Qui était Tara au fait ? Tara, c'est l'ex petite amie de son grand frère, Mathias. Le couple avait cassé après trois ans d'une union idyllique, en effet, Tara était repartit en Chine dans le Shanghaï magique et de fil en aiguille la relation ne ressemblait plus à rien.
Comme du Haggi sauce aigre douce, avait crû bon de dire Livious dans la maison familiale lors des dernières vacances. Nils l'avait attaqué avec ses balles de jonglage pour s'être réjouit du malheur des autres ! Il était alors partis se réfugier derrière Mathias qui avait reçu un des projectile. Devant le regard vert et furieux de l'aîné, les deux frères firent profil bas et firent semblant de s'intéresser à une étagère en bois genre : "Ohhhh ! Mais-quelle-magnifique-création-que-je-navais-jamais-vu-mais-comment-ai-je-
pu-louper-cela-admirons-la-forme-harmonieuse-de-ce-meuble-industriel.". Oui, rien que ça.
Alors, évidement, lorsque Mathias à choppé Livious à l'UMA pour lui demander de prendre ce rendez vous avec son ex à sa place car ,lui, il avait du boulot. Pierrot c'est bien senti un peu obligé d'accepter, ce que Mathias peut être envahissant quand il s'y met ! Il attendait donc Tara (qui n'arrivait pas, je le rappelle) comme un gâteau attend sa crème chantilly avant de se faire manger car son frérot lui avait préciser "Elle ramènera un truc qu'on avait en commun et dont elle ne veux plus. Tu le gardera chez toi un peu." Il était rare chez son ainé d'être flou, ce n'était surement pas une bonne chose que ce truc.

"Livious ?"

Il leva les yeux, au bout d'une heure et demi, la chinoise se pointait. Magnifique. Avec un panier à la main, contenant sans aucun doute une créature magique. Pierrot fit une grimace. Oh non...Pas lui.
Les banalités furent échangées, la bestiole dormait. Tara repartit, laissant Livious déprimer. Il eu juste quelques instants de calme avant que des sorts éclatent plus haut dans la rue. Qu'est-ce qui se passait ?Il attrapa le panier brusquement et remonta la rue en courant. Un éclair vert fusa et teinta les nuages d'un halo moche, qui puait la mort. Lorsqu'il arriva, un sorcier venait de se transplaner, un genre de sorcier qui semblait méchant ?Il avait tout juste vu une silhouette et une coupe de cheveux brun foncé. Un peu comme... Ouais, non. Pas l'autre imbécile sur lequel Deryn craque, il serait pas foutu de tuer une araignée sans pousser de petits cris critiques. Celui qui semblait s'être battu contre l'autre se fit ramasser par quelqu'un, Livious, curieux eu beau tendre l'orreille , il n'entendis rien de leur conversation. Le fait que l'occupant du panier se soit réveillé n'aidait pas, il faut avouer. Celui-ci déversait le plus d'insultes possible. Cela donne un peu :

"Crème d'autocrate interplanétaire à la graisse de croup ! Fourbi d'escogriffe volant à la bouse de dragon ! Espèce de scroutt à pétard volant ! Espèce d'imitation de Veracrasse neurasthénique !
-Haddockkkkk tais-toi !"

Le Chartier n'avait pas l'air d'accord. Livious secoua alors le panier pour que la bestiole soit sonnée et se taise finalement. Pendant ce temps, un homme lui intima l'ordre de le suivre après dix bonnes minutes de secouage de panier tout de même.
Il le suivit sans piper mot, qu'est-ce qu'il voulais celui là ?(Non Livious, trop occupé par l'animal n'avait pas entendu Tim annoncer qu'il était de la police.) Il rentra dans le temple du livre sans piper mot, cela lui paraissait peu normal. Surement un chef de gang qui lui voulais du mal car il avait été témoin gênant. Normal quoi. Il posa un regard interrogateur vers le mec aux cheveux rouges. Roses peut être. Quo vadis, bonhomme ?

Depuis quand, les Serdy planqués entre ses livres, avait des dérapages de baguette ? Surtout dans le cœur sacrosaint des grimoires bon marchés, rares pour certain, en latin pour d'autre et même quelques grimoire biodégradable que tu met au compost après avoir lu. Dommage que les livre de Rita Skeeter, bien visible à leurs couleurs criardes soient soumis à des sorts de protections qui les rendaient immuable à toute les catastrophes écologique. Il se rappela vaguement en avoir reçu un pour un de ses anniversaire et l'avoir balancé dans le feu juste après lu les quatre premières pages. Elle était une superbe reporter, mais elle pourrait s'en tenir là. et bien, le livre ne s'est pas consumé comme le ferais un bout de parchemin normal, si bien que lorsque le feu s'est éteint, il était toujours là.
Le jeune auror se mit alors à faire différentes expérience sur le bouquin. Le faisant mariner dans de l'eau, il ne se dissolvait pas, l'encre ne coulait même pas. et les couleurs restaient toutes aussi criardes. Impossible de le couper avec un ciseaux, d'arracher les pages...De le faire cramer par un dragon (SULLIVAN ! Que faites vous avec les sujets d'études ?!) même l'acide des plantes carnivores ne lui faisait rien (Vous revoilà !?), cela les rendaient même malade pour une raison inconnue (Mais qu'avez vous fait, malheureux !?REVENEZ ICI SULLIVAN !). Bref, ça c'était du bon bouquin.

Il avait eu aussi une autre expérience désastreuse avec les livres lors de sa septième année. Pour avoir embêter une troisième année qui passait par là, il s'était retrouvé avec le Monstrueux livre des Monstres aux trousses. Expérience formidablement désagréable qu'il ne souhaitait à personne. Bon Dieu, ce que ça cours vite ce truc sans pattes ! Il avait fini par le semer dans un des escalier de Poudlard. Sale bête. Vraiment. D'ailleurs, Fleury et Bott n'en n'a plus, et tant mieux ! Dans la vitrine, il y a avait à présent "L'invisible livre de l'invisibilité."

*Tiens ? Je croyais que la cargaison n'avait jamais été retrouvé ?*

Il suivit donc l'étrange personnage jusqu'à une table et s'assit à la place qu'on lui désigna en posant le panier par terre. Il fixa un moment le personnage en face de lui, il était vraiment étrange (Et là, la narratrice dit : Sigh ! Tu t'es vu l'étoilé ?) avec ses cheveux dont il n'arrivait toujours pas à déterminer la couleur. Il fixa un moment la plume qui flottait. Il adorais se sentir écouter, même par un objet magique. Déclic de fils d'acteur. Il regardais ce qu'écrivait la plume au fur et à mesure avec un sourire. après tout, c'était peut être vraiment un policier ?

"Livious Sullivan -Non, deux L à Sullivan-; Etudiant, auror de deuxième année àl'Université Magique avancée; j'habite 22 bis rue Yther dans un petit studio moldu. Et vous ?"

Ce ne serait pas juste qu'il donne ses informations sans qu'on lui rende la pareil. Vous ne trouvez pas ?

Le rouge n'était-il pas représentation de la fureur ? Pourtant, la personne ne semblait pas du genre à s'énerver si facilement derrière ses grands airs de policer magique. Ah oui, Livious remarqua le badge à la poitrine du bonhomme, chic ! Il n'avait jamais été interrogé par la police ! Pourquoi il n'y a pas la lampe pour que l'on puisse balancer dans le visage un bon gros rayon de lumière histoire de faire parler le témoin. Le jeune auror (ligoté sur sa chaise) pourrait alors s'insurger avec beaucoup de classe en disant : "Vous ne saurez rien , bande de chacals ! Je ne serais pas bouffé par la société pourrie et capitaliste !" Ou le suspect, c'est plutôt le suspect que l'on interroge à la torture en fait, après pure réflexion.
Que l'on se dise, Livious eu immédiatement la vision de Starsky et Hutch dans son crâne. Une vieille série américaine avec deux flic loubards, oui, c'est cela. Il manque un acolyte à ce Tim, histoire de faire bien. Cela ferait un Duo du tonnerre, puis cela lui permettrait de lancer de vieilles vannes avec quelqu'un pour l'écouter. La Base d'un travail sain dans la police à New york ou en Amérique, c'est l'acolyte.
(Livious ?On est pas en Amérique.)
Ben, on devrait.

"Non non. Le protocole veux que je vous appelle par votre nom."

Bien que Livious montrera qu'il n'arrive pas du tout à le prononcer, tout le monde ne peut-il pas s'appeler Sullivan ? Ou Mulligan ? Un truc simple quoi. C'est pas par ce que l'on est fonctionnaire de l'état que cela nous donne le droit de nous la péter avec un nom à rallonge et avec particule. Pas de particule ? Ah ! Oui, nous ne somme pas en France. Ben, on devrait.
La boutique reprenait peu à peu ses allures habituelles de repaire à Serdaigle. Nous étions dans Londres, face à un policier Londonien et dans une boutique avec une tonne de livre en anglais. Ne nous perdons pas. Concentrons nous sur le Duel.

"Ce que j'ai vu ? J'étais devant Chez Florian lorsque des sorts sont partis de partout. Apparemment c'était un Duel ici même, il y a eu le plus puissant des sorts interdits qui a surgit quand j'arrivais dans la foule. Un homme qui était à terre et semblait en mauvais état s'est transplané tandis que l'autre est parti accompagné d'une autre personne, M'sieur Mandalegetting Il semblait en mauvais état lui aussi."

C'est ce moment là qu'Haddock choisit pour se réveiller par un grand flot d'insultes très variées. Livious donna un coup de pied qui calma le furet pour quelques moments. Il attendait des questions plus précise, car franchement il ne savait pas quoi dire. Il y avait un duel, comme il y en a partout, pourquoi cette fois-ci cela intéressait la police magique ? Il haussa un sourcil interrogateur. Il aimait bien soulever ce sourcil. Il ponctua ce tic d'un autre en faisait le tour de son étoile avec son index. Que faire à présent ?C'est fini ?

Tim avait décidément bien du mal à cerner l'espèce d'ahuri étoilé qui lui servait d'interlocuteur, mais aussi, manque de bol, de témoin dans sa seule affaire de la journée. Celui-ci semblait tantôt perdu, dans ses pensées, dans un monde parallèle, dans une série télé... puis il atterrissait et répondait aux questions comme si de rien n'était, preuve que son subconscient avait du agir quelque part pour qu'il perçoive et comprenne ce que lui demandait le policier. Étrange petit bonhomme que voilà. Moralité pour la prochaine fois : éviter de choisir comme témoin un ahuri avec une étoile sur l'œil, ça cache souvent quelque chose. Mais toujours était-il que dans le cas présent, Tim allait devoir faire avec.

Livious insista pour désigner Tim par son nom de famille. Grand bien lui en fasse, mais gare à ses fesses s'il l'écorchait d'une manière ou d'une autre. Surtout que ce choix ne se faisait qu'au nom du fameux « protocole » que le rouge abhorrait et dont il pensait qu'il en était de même pour son témoin. Il se contenta toutefois de lever un sourcil d'un air soupçonneux, sans en rajouter. De son côté, il continuerait d'appeler son témoin Sullivan et de le tutoyer.

La description que Livious fit de l'incident était pour le moins imprécise. C'est bon, la police était au courant qu'un Avada Kedavra avait été lancé, sinon Tim ne serait pas intervenu. On n'envoyait pas la brigade magique sur le terrain pour une simple histoire de sortilèges, sinon les policiers n'auraient jamais cessé d'être loin de leurs bureaux. Quoique Tim aurait préféré ça, mais Vincent en aurait probablement fait une syncope. Toujours était-il que le rouge aurait eu bien besoin de quelques détails supplémentaires. Au hasard, qu'on essaye de déterminer qui a fait le coup.

« Tu as pas vu les deux qui se battaient ? A quoi ils ressemblaient ? »

Déjà que ce témoin était difficile à gérer, si en plus il n'avait rien vu... et si en plus il transportait n'importe où une boîte habitée par une bestiole qui lançait des insultes aux alentours !! Un instant, quand Tim entendit un étrange « Handicapé de scroutt à pétard ! Crétin des îles Caïman ! », il se demanda d'où provenait la voix qui l'insultait, puis il posa son regard sur le carton que Livious avait posé à côté de lui. Un chartier sûrement. Voilà encore quelque chose qui allait faciliter l'interrogatoire...

« Fais taire ce truc, ça m'arrangerait qu'on se fasse pas virer du magasin. ET MON NOM EST MOND-SHMET-TER-LING, BORDEL ! »

La dernière phrase était sortie toute seule, comme ça. Tim avait beau avoir l'habitude qu'on lui envoie Monditerleging, du Mashmaterling, du Myshtermeling, il ne supportait toujours pas. Et puis il avait quelque part que ça faisait toujours son petit effet de hurler sur un témoin. Quoiqu'il n'était pas sûr de l'avoir lu dans une brochure de formation du ministère.

Voila. Dix minutes à peine qu'il était dans un endroit plein de livre et de personnes qui chuchotent vaguement et il s'ennuyait. Il s'ennuyait comme un chien sans baballe, un chat sans bestiole à martyriser, comme un Livious sans rien dans les mains. Le chevelu rouge sembla très surpris de l'attitude du petit étoilé (pas si petit que ça) face à son interrogatoire mais balaya ses questions face au comportement clownesque de celui-ci d'un geste de la main. Bon choix, mais cela serait difficilement supportable pour quelqu'un de strict, calme, sérieux et terriblement normal comme devait l'être ce cher Tim machintruc. Il était de la police, non ? D'ailleurs le voila qui s'énervait pour la prononciation de son nom d'une façon assez démesurée.
Livious recula d'un pas de chaise, cheveux rouge, il était impulsif, l'étoilé ne s'était pas trompé en fait. Ce truc était un bombe qui faisait tic tac. Et il venait d'exploser sur Sullivan qui se protégeait derrière ses mains avec des gestes très théâtraux. Il retira sa main droite de devant son nez comme pour voir si le policier avait fini de lui cracher dessus, apparemment oui. Il se rassit correctement et regarda le policier avec un regard très mature et sérieux (le genre de truc qu'il ne sait pas faire donc ça ne donnait rien). Il avait envie de dire : "Restons adultes, ne nous énervons pas pour si peu."
Sentant bien qu'il ne pourrait pas tenir ce regard, il repris son sourire d'inconscient stupide. Voila c'est mieux. 'fin pas trop sourire non plus, celui en face de lui est furax. Il pris une expression neutre.
Tim devait douter de plus en plus de son état mental.
Il envoya un silencio sur le chartier (assez simplement) et se concentra sur la question de Tim.

"Celui qui s'est tout juste téléporté avait les cheveux très bruns et qui lui arrivait au bas des oreilles. Un peu comme Rogue mais légèrement plus court. Je ne sais pas si vous voyez qui c'est. Il était de dos donc je n'ai pas vu autre chose de lui. Et le deuxième, hm, il semblait donc assez mal en point à mon arrivée, mais était de face. Un visage très fin et des cheveux châtain qui lui tombe sur les épaules. Ils n'avaient pas une taille conséquente, ni de sur poids. Svelte même pour celui qui était debout il me semble."

Depuis l'énervement du Rouge, l'ambiance était un peu tendue. Livious aurait volontiers apprécier qu'un mec avec un ukulélé surgisse d'un rayon, par exemple celui sur les sorts de bonne femmes, et se mette à chanter. Un truc du genre.
Livious regarda autour de lui si ce genre personne pouvait être présente. Apparemment non. Le voila déçu. Vivement qu'il puisse se libérer de cet interrogatoire, ce n'est pas aussi amusant qu'il ne pensait.

Tim reprenait peu à peu contenance. Ça n'était d'ailleurs bien difficile étant donné qu'il ne s'était pas vraiment énervé, mais son visage reprenait lentement son expression habituelle. Il n'était pas tout à fait certain que son petit numéro ait réellement provoqué quoi que ce soir chez l'étudiant, mais il était hors de question qu'il continue à hurler dans la librairie jusqu'à ce qu'il réagisse. Après tout, on était entre gens civilisés. Et finalement, Livious s'était décidé à lui donner quelques informations. C'était certes très parcellaire, mais au moins c'était une réponse. Il n'avait plus esquivé la question, et avait donné un signalement aussi précis que possible des deux protagonistes de l'affaire. C'était toujours un début.

Le policier s'enfonça un peu plus dans sa chaise et se passa la main sur le visage d'un air désabusé. Il avait de plus en plus fortement l'impression que ce témoin ne l'amènerait à rien, même s'il avait enfin construit une phrase complète et un tant soit peu en rapport avec l'affaire. De toute façon, il allait s'avérer très compliqué de retrouver les deux loustics autrement qu'en menant une enquête très poussée sur la magie des lieux, et sur un éventuel traçage de baguettes. Mais ça, ça n'était pas de la compétence de la police. Et il était peu probable qu'un auror accepte de prendre l'affaire en main. Tant pis, ce serait à Tim de mettre un coup de pied au cul des vieux croulants qui regardaient les policiers avec un air de dédain. Il avait commencé à s'occuper de l'affaire, elle ne resterait pas sans réponse.

« Oui, t'inquiète pas pour moi, je sais qui est ce bon vieux Rogue... »

Tim avait eu la chance d'être un élève du maître des potions de Poudlard, et encore plus de le croiser au 12, square Grimmaurd, où il faisait officiellement office d'agent double pour le compte de l'Ordre. Le coin des lèvres du rouge se souleva légèrement à l'évocation du professeur, auquel il avait toujours du mal à faire confiance.

« Et tu me confirmes que le brun a lancé un Sortilège de Mort, un Sortilège Impardonnable ? Et qu'il n'a touché personne ? »

Ça pouvait sembler évident et sans intérêt, mais il fallait qu'il sache. Un témoin visuel formel était toujours la meilleure preuve qu'un délit avait été commis. Et puis il était temps que cet interrogatoire se termine. La foule au dehors commençait à s'agiter, à se dissiper. Livious resterait certainement le seul témoin pour aujourd'hui, et cette intervention n'aurait été qu'un coup de baguette dans l'eau. Tant pis, il allait s'y mettre sérieusement.

Il jeta un coup d'œil à moitié convaincu au panier qui contenait le chartier. L'étoilé y avait jeté un sort de silence, mais Tim ne savait que trop bien que les créatures magiques étaient souvent très imprévisibles. Par précaution, il chuchota une formule censée paralyser la bestiole. Il ne savait pas trop quel serait l'effet d'un tel sort lancé à travers un panier, mais on verrait bien.

[fais ce que tu veux de ce sort ^^]

A peine le sortilège lancé par Tim avait-il atteint le panier qu'une espèce d'insupportable sifflement en sortit, probablement émis par la bestiole que l'ahuri étoilé trimbalait dedans. Ahuri étoilé qui regardait alternativement le policier et le panier d'un air apeuré, interrogeant tous les dieux de la création pour comprendre ce qui avait bien pu se passer. Sans doute moitié paniqué par la situation, moitié soulagé de trouver ainsi une porte de sortie, l'étudiant se jeta sur le panier, se bouchant les oreilles tant bien mal pour couvrir les insultes incroyablement ralenties débitées par le Chartier. Théoriquement, Tim aurait du se lever, lui faire vérifier sa déposition, signer... mais très honnêtement, le courage lui faisait défaut. Tant pis, au diable ce témoignage inutile, il allait falloir faire sans !

Une fois que Livious avait débarrassé le plancher, le policier prit un instant pour reprendre ses esprits. Des témoins comme celui-ci, il préférait ne pas en voir trop souvent. Se passant la main sur le visage d'un air désabusé, il mit quelques secondes à se replonger dans ce pourquoi il était venu : savoir ce qui avait bien se passer entre les deux individus que l'étudiant lui avait très partiellement décrits. Il se leva donc et se dirigea vers la vitrine de la librairie, où étaient toujours amassée une foule de curieux qui allaient, pour une fois, peut-être servir à quelque chose.

Il eut cependant tout juste le temps de retrouver la lumière du jour avant qu'un petit duc qu'il identifia comme un hibou du ministère ne dépose dans ses mains une très courte lettre. Qui ressemblait plus à une note de service qu'à une véritable correspondance.

« Revenez au ministère. Affaire classée. Explications en temps et en heure, contactez le département de la Justice magique. »

Comprendre : membre du département impliqué, affaire étouffée. Ne pas s'en mêler plus longtemps. Agacé d'apprendre qu'il avait subi cette entretien pour rien, et bien décidé à découvrir tout de même la vérité, il transplana instantanément en direction de son bureau. Quand il aurait le temps, il aurait deux ou trois questions à poser à Lacey.

[et voilà, post de conclusion à l'arrache, merci pour le topic et à bientooooot ]