Consignes :
* Cet examen s'adresse uniquement aux élèves de 5ème année.
* Si vous avez choisi de passer cet examen, envoyez la première et la troisième partie par MP à Filius Flitwick et Albus Dumbledore. La deuxième partie doit en revanche être postée sur le forum à la suite de ce message.
* Les notes seront affichées dans le topic "Résultats".
* Vous avez jusqu'au 30 Mai à minuit (IRL) pour répondre à cet examen.


I – Première partie (6 points)

1) Quel est l'aptitude la plus élémentaire d'un sorcier ? Définir cette aptitude en quelques mots.

2) Donner la formule du sortilège d'attraction.

3) Quel sortilège est-il nécessaire d'utiliser contre un focifère et pourquoi ?


II – Deuxième partie (12 points)

Vous êtes convié à passer votre examen pratique de sortilèges.
Votre jury vous attend dans une salle de classe qui n'est plus utilisée. Ce jury est composé de trois sorciers, une vieille chouette à l'air méchant, un petit sorcier corpulent aux cheveux gris coupés courts qui plonge sa main de temps à autre dans un pot de biscuit en répandant des miettes sur sa feuille et votre enseignant habituel, le professeur Flitwick.
Le sorcier corpulent vous demande, en postillonnant quelques miettes de biscuit en votre direction de pratiquer le sortilège d'attraction sur un vase en cristal se trouvant à dix mètres devant vous. Attention vous n'avez pas droit à l'erreur. Le professeur Flitwick vous encourage d'un signe de main et la vieille sorcière vous fait signe que vous pouvez commencer et vous pris de ne pas abimer le vase de sa grande-tante ou vous risqueriez de le regretter.
Racontez l'examen pratiques sous forme de rp d'un minimum de 20 lignes complètes.


III – Troisième partie (2 points)

Énigme :
Sept cars (identiques) pleins aux deux tiers partent de Sète.
A Troyes, un quart des touristes descend de chaque car.
Peut-on mettre les trois quarts restants dans trois cars

Et s’il échouait ? La peur de l’échec tourmentait Mervin depuis la fin de l’épreuve écrite. Les examens pratiques qui demandaient l’utilisation de la baguette magique étaient de loin ceux qu’il redoutait le plus. Or, puisqu’il était à peu près certain de rater l’épreuve de défense contre les forces du mal et de créer une métamorphose très moyenne, il voulait gagner le jury de Sortilège. La plupart des élèves partaient déjà vainqueur. Flitwick était un bon professeur, ils avaient répété leurs formules tous les jours, en cours, au quotidien, les mouvements étaient devenus naturels, et il n’était même plus nécessaire, disaient-ils, de penser avant de lancer un sortilège aussi ordinaire que l’expulso. Les incantations fusaient à tous les niveaux du château. Il n’y avait rien de plus ridicule qu’un élève incapable de maîtriser les dernières nouveautés du cours de sortilèges. A force de pratique, toute la classe était en mesure de s’en sortir. La cinquième année n’introduisait pas encore les sorts les plus compliqués. Ils venaient ensuite, et ceux qui jugeaient cette matière facile pouvaient commencer à pleurer. Sur ce point, Mervin avait devancé ses camarades. Seul, il s’en sortait très bien. Avec une bonne concentration, aucune formule ne lui résistait très longtemps. Mais, dès qu’un regard se posait sur lui, les doutes venaient, et sa magie faiblissait. Il n’avait pas suffisamment confiance en ses capacités pour ignorer ses juges. S’il perdait son assurance devant les examinateurs, il obtiendrait un superbe « Recalé ». Et échouer dans une discipline aussi basique n’était vraiment pas glorieux.

Il entra dans la salle d’un pas raide, la mine résignée. L’angoisse entamait son éternelle affabilité. Deux personnages inconnus l’observaient, impassibles, derrière une longue table. Une femme sèche détaillait tous ses gestes, à la recherche du moindre petit défaut de présentation, un homme gras émiettait des gâteaux avec une indifférence calculée. Toutes les conditions d’examen, destinées à le mettre mal à l’aise, à faire monter la pression au maximum, étaient rassemblées. Peu rassuré, il chercha une lueur de réconfort auprès du professeur Flitwick. Celui-ci lui retourna un sourire aimable. Le petit enseignant était toujours bienveillant avec ses élèves. Il y avait au moins une âme dans cette classe qui le soutenait. D’une voix blanche, il salua poliment le jury, et s’autorisa un sourire qui n’eut aucun retour. L’homme désigna un vase de cristal à l’autre bout de la pièce. Il devait l’amener à lui grâce à un sortilège d’attraction. Une légère vague de soulagement traversa le Serpentard. L’accio n’était pas le sortilège qui lui causait le plus de soucis, il l’avait appris un an plus tôt, et ne perdait pas une occasion de l’utiliser. Obtenir des objets un peu trop éloignés en exécutant une simple rotation du poignet était assez avantageux. Cependant, il avait toujours évité les objets fragiles et imposants. Déplacer un livre ou un coussin négligemment posé quelques mètres plus loin était une chose, mais attirer un vase sur une plus longue distance était plus compliqué. L’examinateur ajouta que l’objet appartenait à sa grande tante. Mervin n’en crut pas un mot. Il jouait avec son anxiété et le jeune garçon le trouva cruel et déplacé. Soudain, il n’avait plus du tout envie d’échouer face à ce buffle grossier.

Mais avait-il les moyens de briller ? Son énergie magique n’était pas très puissante, son manque de volonté et de conviction la rendait faible et erratique. Du reste, sa prudence tatillonne réduisait la force de ses incantations. Il n’osait pas frapper avec trop de violence de crainte de causer une catastrophe. Baguette en main, il se prépara mentalement. Le mouvement, désormais bien connu, repassa dans son esprit. A priori tout devait se dérouler très vite. Il ne fallait pas réfléchir, juste lancer le sortilège comme il l’avait toujours fait.

- Accio vase en cristal…

Et si le flux magique ne tenait pas la distance ? Si le vase se brisait au milieu du trajet ? Sa prestation serait fichue, il n’aurait même pas droit à un modeste Acceptable. Les doutes s’insinuèrent sournoisement dans ses pensées, et il ne se produisit rien, pas un frémissement. Le vase se tenait bien droit à sa place. Il l’avait échappé belle. Un peu plus, et il finissait renversé, en milles morceaux sur le sol sans avoir décollé d’un pouce. Gêné, Mervin bafouilla quelques excuses.

- Heu… Désolé, je vais recommencer…

La vieille sorcière haussa un sourcil sceptique. C’était dans ce genre de situation que les plus belles conditions se gâtaient. Il se sentait plus nerveux, et, en même temps, il n’avait d’autre choix que celui de prononcer la formule le plus vite possible afin d’être débarrassé de cette épreuve et de repousser les ondes négatives inutiles. S’il attendait davantage, il ne serait plus bon à rien. Il ne devait pas perdre son objectif de vue. Le vase devait traverser dix mètres, pas un de plus ni de moins, à une vitesse raisonnable et tourner sa hanse à la hauteur de sa main. Il inspira profondément. Cette fois, il devait donner un bon élan à son énergie magique. D’une voix plus décidée, il s’exclama :

- Accio vase en cristal !

Tout se passa très vite. Le vase s’éleva et avança vers lui tandis que sa main restait ferment crispée sur sa baguette de chêne. « Ne tombe pas, surtout ne tombe pas. », priait-il mentalement. Un léger tremblement ébranla le précieux récipient à deux mètres de l’arrivée. Il perdit de l’altitude mais ne s’effondra pas. Mervin sentait cependant que la puissance se dissipait. Il la rassembla par un dernier effort de volonté et sa cible vint se caler contre son ventre. Il la coinça aussitôt avec son bras libre en retenant la chute fatale de justesse. Son cœur battait à tout rompre. O joie, il l’avait fait ! Evidemment, le trajet avait présenté quelques défaillances, la réception n’était pas parfaite mais, puisqu’il tenait le vase contre sa poitrine, sain et sauf, il pouvait déjà s’estimer heureux.
Il posa un œil hésitant sur le banc des juges. Leur expression n’avait pas changée. La sienne en revanche, semblait plus tranquille. Il s’approcha, et rendit le vase à son prétendu propriétaire.

- Voilà…
- Bien, vous pouvez appeler le candidat suivant, lui répondit-on froidement.
- D’accord, au revoir…

Il sourit, comme s’il les paroles cassantes de la vieille hulotte contenaient les propos les plus aimables qu’on lui eut jamais adressés. Ses incertitudes évaporées, le Serpentard retrouvait son rôle habituel, celui du garçon que rien ne pouvait ébranler. Il rangea sa baguette et se retira d’un pas plus léger, à peu près sûr d’avoir validé l’une des épreuves les plus importantes de ses Buse, bien qu’il ne s’attendît pas à une note exceptionnelle.

[ Partie théorique envoyée aujourd'hui même.]

Quelle idée de faire passer un examen dans une salle de classe non utilisée?
La salle de cours habituelle aurait très bien fait l'affaire! Les jurys ne savaient-ils pas qu'il était très difficile de trouver une salle inconnue dans le dédale de couloirs et d'escaliers qu'étaient Poudlard? Yorek se souvenait encore de ses premiers jours à Poudlard. La première semaine il était arriver en retard à au moins un cours par jour parce qu'il ne trouvait pas la salle. C'est pour ça que pour les BUSEs, il avait pris les devant et avait déjà repéré la salle de l'examen la veille.

C'est donc à l'heure que l'héritier Wolgan se présenta à son examen pratique de sortilèges et enchantements, une matière qu'il appréciait et pour laquelle ses résultats étaient plutôt bon. Il s'assit sur une chaise disposée à côté de la porte de la salle en attendant son tour. Il ferma quelques secondes les yeux, afin de se concentrer et de vider sa tête quelques minutes.

Quand le candidat précédent sortit de la salle, Yorek se leva. L'étudiant lui adressa un sourire encourageant, auquel Yorek ne répondit pas, et le Serpentard entra dans la salle. 3 personnes étaient assises. Le Professeur Flitwick était assis au centre, manifestement sur une chaise plus haute que les autres puisque sa tête était quasiment à la même hauteur que celle des autres. A côté de lui, une sorte d'ogre à la robe grise, couverte de miettes. Il avait lles cheveux courts, gris, quoi que son crâne était un peu dégarni. Son front luisait de transpiration tandis qu'il continuait à se goinfrer de biscuit. Yorek ne put retenir une légère grimace de dégout. A la gauche du Directeur de Serdaigle, une vieille sorcière le dévisageait de manière assez dérangeante avec ses grands yeux noirs. Yorek haussa légèrement le sourcil droit. Pourquoi le regardait-elle ainsi? Elle portait une robe de sorcier couleur pourpre qu'elle avait agrémenté d'un foulard rose fushia. Ses cheveux noires étaient attachés en un chignon impeccablement fait.
Le garçon soutint son regard quelques secondes avant de les saluer.

«  Bonjour Mr Wolgan » répondit le Professeur Flitwick en lui adressant un petit signe de la main.
« L'examen est le suivant. A l'aide du sortilège d'attraction vous allez ramener ce vase en cristal que voyez là bas jusque ici. ».
Tandis que le sorcier corpulent lui donnait les consignes, Yorek avait reculer de deux pas pour ne pas recevoir les miettes que sa bouche tirait comme une mitrailleuse.
« Il est dans votre intérêt de ne pas casser ce vase, non seulement pour vos BUSEs mais aussi pour votre intégrité physique. Il me vient de mes ancêtres et passe de main en main depuis des décennies! Savez-vous qu'il a été fait main par un nain des Terres d'Orient?! Ce vase est d'une très grande valeur! C'est un modèle unique! Cassez le et vous le regretterez. » l'avertit assez sèchement la vieille chouette.

Cette fois Yorek souleva les 2 sourcils. Son intégrité physique? Étaient-ce des menaces? En tout cas, elle ne devait pas avoir toute son intégrité mentale. Quelle idée d'utiliser un vase de valeur pour un examen de BUSEs? C'était tout à fait illogique!

«  Vous pouvez commencer. »

Yorek se tourna vers le vase, ferma les yeux 2 ou 3 secondes pour reprendre sa concentration et sortit sa baguette. Il tendit le bras, pointa sa baguette sur le vase, bien en son centre. Il raidit quelque peu ses muscles pour éviter tout tremblement. Il fallait que sa voix soit forte et claire, son intonation sûre et déterminée.

«  ACCIO VASE EN CRISTAL »

Le vase se souleva et vint rapidement se loger dans la main vide du Vert & Argent. Yorek esquissa un sourire. Il aurait été tellement plus amusant de le lancer sur le crâne de la vieille chouette plutôt que de le rattraper lui-même.

Yorek se tourna vers le jury et alla déposer le vase devant la vieille sorcière au foulard fushia.
«  Vase en parfaite intégrité physique. » prononça t-il de son habituel ton monocorde, sans insolence. Mieux valait se modérer lors d'un examen.
«  Vous pouvez sortir » lui répondit-elle sèchement.

Le garçon rangea sa baguette et s'exécuta.

(Les deux autres parties ont été envoyées)

II – Deuxième partie (12 points)

L’épreuve de Divination, celle de Potions, de Vol sur balai…tout cela devait monter son compteur à cinq ou six épreuves, non ? Ou quelque chose dans le genre en tout cas. N’empêche que pour l’instant tout c’était bien mieux passé qu’elle n’aurait jamais pu l’espérer. A croire qu’elle avait bu sans s’en rendre compte une potion de Felix Felicis…et vu la détermination des autres élèves de sa maison à gagner la coupe c’était tout à fait envisageable. Ils avaient d’ailleurs mis le paquet pour lui mettre la pression et l’aider à réviser de manière à ce qu’elle remporte un maximum de points, ce qui n’était véritablement pas gagné pour elle étant donné les lacunes importantes dont elle souffrait à cause de ses mois d’absence à Poudlard. Enfin certaines matières restaient plus ou moins abordables mais l’examen de sortilèges et enchantements était totalement hors de propos. Comment pouvait elle réussir à faire quoi que ce soit dans ce domaine là ? Sérieusement il lui aurait fallu plusieurs mois supplémentaires avant de réussir à rattraper le niveau d’un élève de deuxième année.

C’était donc d’un pas long et grave qu’elle s’était présentée dans la petite salle de cours devant le petit professeur Flitwick et ses petits collègues. Enfin, petits mais costauds, inquiétants même, surtout le petit gros qui n’arrêtait pas de manger et de postillonner en direction de Lellia pour lui expliquer la suite des réjouissances. Ecarquillant les yeux face à la facilité de l’épreuve, elle faillit exulter de joie avant de se reprendre. Rien n’était joué ! Absolument rien ! Certes elle devait seulement lancer un basique sort d’attraction mais quand même, elle pouvait très bien se planter en se précipitant trop. D’autant plus que la vieille chouette avait l’air de tenir particulièrement à ce vieux tas de poussière qui n’avait plus dû servir depuis des siècles. Adressant un sourire contrit aux professeurs, la Gryffondor sembla pourtant revigorée par l’encouragement subtile et discret de Flitwick, dire qu’elle ne lui avait adressé grand intérêt, à partir de maintenant cela changerait, il allait gagner plusieurs places dans son top 10 de ses profs préférés ! Bibine et Hagrid pouvaient trembler ! Mouaahahahahahaha….*Heuuu t’as pas un exam à passer ? Là, maintenant, tout de suite ?…* Outch elle avait plutôt intérêt à se concentrer si elle ne voulait pas passer pour une débile qui ne savait strictement rien faire. Attrapant fermement sa baguette, elle ferma un instant les yeux, visualisa le vase avec autant de détails que possible avant d’en faire de même avec la table qui le soutenait puis l’ensemble de la salle et finalement rouvrit les yeux, en soupirant doucement. Elle était fin prête.

« Accio le vieux vase de sa grande-tante ! »

Et en quelques secondes le vase s’était déjà élevé dans les airs et s’approchait à vitesse constante de Lellia qui le regardait avec un sourire de contentement sur les lèvres. Oui, elle allait y arriver, elle allait le faire, elle aurait une bonne note en Sortilèges et enchantements, sa bête noire !…ou pas… Ecarquillant les yeux en même temps que l’altitude du vase commençait dangereusement à s’abaisser Lellia ne compta que sur ses réflexes pour palier à ses défaillances de sorcière, elle fit alors un bond en avant, les bras levés en direction du vase et retrouva le sol froid et dallé dans un bruit de tonnerre sourd. Sourd ? Oui et heureusement car le vase était à présent bien à l’abris dans ses bras, certes quand le vase s’était arrêté il lui restait un bon mètre à parcourir mais Lellia avait néanmoins réussis à parer à cette défaillance et avec un peu de chance elle obtiendrait quand même la moyenne. Elle se releva alors en faisant très attention et reposa le récipient à sa place initiale en adressant un sourire gêné à la sorcière qui avait bien faillit faire une crise cardiaque en constatant la nullité de Lellia….mouais bon, peut être que finalement elle n’aurait même pas la moyenne. Sa bête noire, restait sa bête noire, voilà tout.

« Désolée… »

Après un dernier regard au vase, la Gryffondor choisit de prendre la fuite et partit sans demander son reste, de toute manière elle était nulle en sortilèges et enchantements alors à quoi bon se leurrer?

[le reste a été envoyé tout à l'heure]

Bien, Sortilèges et Enchantements. C'est pas bien compliqué, sur le papier. Après tout, des sortilèges, contrairement à de l'arithmancie, on en fait tous les jours, pas vrai ? Alors avec tout cet entraînement, il était impossible d'échouer à un examen... Allez, un sortilège d'attraction par-ci, une lévitation par là, quelques sorts de mobilité et en voiture Simone. Nils n'avait pas passé plus de temps que nécessaire à la révision de cette matière qu'il jugeait avant tout comme un agréable divertissement. En plus, le professeur Flitwick n'était pas méchant, alors le blond était loin d'être terrifié par cet examen. Il tenait toutefois à le valider, histoire de pouvoir continuer les sortilèges en deuxième cycle, parce qu'en plus d'être une matière amusante, c'était une matière utile, ce qui était loin d'être le cas de tout ce qui était enseigné à Poudlard.

Après avoir passé l'examen écrit théorique le matin, Nils se rendit à la partie pratique de son BUSE de sortilèges. La théorie s'était plutôt bien passée, restait à valider tout ça en réussissant l'épreuve pratique. Il savait que cela consisterait en une confrontation avec un jury, qui lui demanderait probablement de réaliser un des enchantements que Flitwick leur avait enseignés durant ces cinq années. En découvrant son jury, Nils se conforta dans son idée que ça n'allait pas être bien sorcier : le sympathique Flitwick était là, de même qu'un professeur bien plus corpulent qui répandait un peu partout des miettes de ses biscuits mais qui n'avait pas l'air méchant. Seule la troisième sorcière, plus âgée, n'avait pas l'air de rigoler. Ce fut le gros monsieur qui donna la consigne : il fallait réaliser un sortilège d'attraction sur le vase qui semblait appartenir à la vieille acariâtre, qui lança au blond un regard menaçant. Celui-ci, sans se laisser démonter, leva la baguette et effectua le mouvement de poignet qu'ils avaient travaillé maintes en maintes fois en cours.

« Accio vase moche ! »

Il n'avait pas pu résister à cette petite moquerie à l'égard de l'objet de tous les regards, s'attirant sans doute le courroux de la sorcière. Mais ils étaient censés le noter sur son sortilège et pas sur son attitude, pas vrai ? Toujours était-il que, peut-être déconcentré par sa propre plaisanterie, il ne lança pas parfaitement son sortilège. Certes, ça n'était pas le genre de fiasco qui faisait exploser le vase ou le propulsait contre le mur, mais la trajectoire de l'objet ne fut pas optimale, et Nils dut faire un bon pas de côté, presque un bond, pour le récupérer au vol. En fait, il aurait du faire attrapeur.

Un grand sourire aux lèvres, le Gryffondor tendit le vase aux membres du jury qui le regardait d'un air incrédule.

« Et voilàààà ! »

Puis, saluant poliment les professeurs, Nils quitta la salle d'examen, convaincu d'avoir obtenu une note à peu près correcte.

La partie théorique a été envoyé plus tôt dans la soirée.

À côté de la porte qui menait au local dans lequel l'examen pratique de Sorts et enchantements se donnait, Sally-Anne Perks était assise négligemment sur le sol froid du couloir. Elle avait déchaussé son pied droit et traçait distraitement les lignes que formaient les dalles du couloir, histoire de passer le temps en attendant son tour. Son cahier de notes était posé gentiment à ses côtés, fermé. Elle avait cru bon le traîner avec elle afin de réviser, mais au final, elle n'y avait pas touché. Après tout, les Sorts et enchantements étaient sa matière de prédilection et ce n'était pas pour rien ! (Bah ouais... le professeur Flitwick était directeur des Serdaigle, alors...)

Sally poussa un soupir et se rechaussa, se disant que son tour ne devrait pas tarder à arriver. D'ailleurs, son nom se fit entendre quelques secondes à peine après que la pensée lui eut effleuré l'esprit. La Serdaigle se leva alors en s'étirant. Elle vérifia que sa baguette était bien à l'abri dans la poche de sa robe et pénétra dans le local de l'examen, une salle de classe qui n'avait pas servi depuis des années.

*Tiens ! J'me demandais quel cours on a bien pu donner dans cette classe par le passé...*

**Moi j'me demande plutôt quel genre d'acte plus ou moins licites ont pu avoir lieu ici !**

*Ah ? Aussi ! *

Et Sally retint difficilement un fou rire. Elle dut se mordre la lèvre inférieure pour retrouver un minimum de sérieux. Ce faisant, un des trois membres du jury, une vieille sorcière à l'air rébarbatif, croisa son regard et afficha une grimace de dégoût.

« Un peu de sérieux, mademoiselle Perks ! Je vous rappelle que vous êtes en examen ! »

Sally pencha la tête en voulant se donner un air repentant, tout en pensant :

**J'en connais une qui aurait bien besoin d'un sortilège d'Allégresse...**

*Peut-être... mais je ne te conseille pas d'essayer !*

**Allez ! Juste un petit sort informulé...**

*Arrête ! Déconne pas ! Et puis tu ne les maîtrises même pas encore. Tu risquerais de lui foutre le feu au derrière.*

**Ça pourrait être drôle aussi ! **

Malgré ce dialogue interne, Sally avait tout de même pu comprendre qu'elle devrait lancer un sortilège d'Attraction sur un vase qui apparemment, traînait dans la famille de l'examinatrice depuis au moins une génération.

**Pitié... Si tu avais vraiment si peur pour ton vase, tu n'aurais pas laissé de pauvres étudiants maladroits s'exercer sur lui... Non mais vraiment... Où s'en va le monde ?**

La Serdaigle sortit négligemment sa baguette de sa poche et la pointa vers le fameux vase. Elle porta toute sa concentration sur l'objet et prononça distinctement la formule :

« Accio vase ! »

Le vase s'éleva tout doucement, mais Sally savait très bien que le plus dur restait à venir, c'est à dire maintenir la concentration assez élevée pour que le vase puisse traverser la salle en toute quiétude. La Serdaigle fut tentée de le faire intentionnellement dévier de sa trajectoire, histoire de faire augmenter un peu le rythme cardiaque de l'examinatrice, mais elle craignit que cela put influer négativement sur sa note et Merlin seul savait à quel point elle avait besoin d'avoir de bonnes notes... Elle avait déjà eu ses résultats pour sa BUSE de divination et elle avait passé de justesse. Quant à Arithmancie... Mieux valait ne pas en parler. Tout ce qu'on pouvait dire, c'était qu'elle ignorait que la mention Troll existait avant de la voir affichée dans son rapport partiel de notes... Ou c'était peut-être un Désolant... Elle ne savait plus. De toute façon, quelle importance ? Le vase était rendu à moins d'un mètre de Sally et elle tendit les bras pour l'attraper, intact.

Non, vraiment, un morceau de gâteau, cet examen !

(MP envoyé avec les deux autres parties)


Elle avait beau faire, elle était stressée. Pas que la jeune blonde doutât de ses capacités, non, mais les examens, c'était bien connu, ça ne laissait personne de marbre. Et June pas plus que les autres. Quand bien même elle avait assidûment préparé sa prestation, le trac s'était infiltré en elle, insidieusement, et ne la lâchait pas. Elle sentait ses entrailles ses serrer tandis que les autres candidats entraient un par un dans la salle pour passer devant le jury. Pissenlit avait eu beau la rassurer tant qu'elle le pouvait, lui rappeler ses excellents résultats durant ses cinq années de scolarité, rien n'y faisait. Elle était morte de trouille. Et la situation actuelle de la petite famille des Hawkesworth Galdwin n'était pas pour arranger son état d'esprit. Ils étaient sans nouvelles de Lacey depuis plusieurs jours, et la Poufsouffle se faisait un sang d'encre pour son frère, perturbant un peu sa concentration en cette période d'examens. Serrant les poings, la jeune fille essaya de calmer son coeur qui battait à tout rompre. Il fallait qu'elle se concentre. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. Elle avait travaillé sérieusement toute l'année, ce n'était pas pour échouer si près du but. Lawrence avait eu beau lui dire durant ces derniers mois qu'elle n'aurait aucun souci à valider ses BUSEs, la jolie blonde ne parvenait pas à être aussi certaine que son frère. Lui avait visiblement beaucoup plus confiance en ses capacités qu'elle même ne le faisait.
Mais c'était le jour J. L'examen de sortilège était le premier TP que la jeune fille devait passer, et l'appréhension était palpable. Les autres matières lui sembleraient sûrement moins impressionnantes une fois qu'elle se serait jetée à l'eau, mais pour le moment, il allait falloir affronter le jury. La cinquième année inspira profondément lorsque la candidate juste avant elle fut appelée. C'était bientôt son tour. Et pourtant, impossible de deviner en quoi consiste l'examen : la pièce était insonorisée par un sortilège, et les élèves ayant terminé leur prestation sortaient par une autre porte; Impossible donc de savoir sur quel sortilège ils allaient être évalués. June avait essayé de préparer sa prestation grâce aux fiches de révision du professeur Flitwick, et avait également potassé les AnaBUSEs, ces petits parchemins qui se vendaient comme des petits pains sur le Chemin de Traverse avant les périodes d'examen. La blonde avait ainsi pu préparer les sujets qui étaient tombés sur les trois dernières années, et elle espérait que ce serait suffisant.

Enfin, son tour arriva. La porte s'ouvrit en annonçant son nom et June se leva, en prenant une dernière inspiration profonde. Elle entra dans la salle de classe et y découvrit son jury. Trois personnes étaient installées à une table du côté et la regardèrent entrer. June essaya de se diriger vers eux d'une démarche assurée, et les salua d'un hochement de tête.

- Madame, Monsieur, Professeur... Bonjour.

Un rapide coup d'oeil informa la jeune blaireautte de ses alliés potentiels. Flitwick avait comme toujours la mine réjouie, et elle savait qu'elle pourrait compter sur lui pour la soutenir et l'encourager. Le second homme installé à la table était aussi rond que Flitwick était petit, mais ne semblait pas trop austère : sa gourmandise lui faisait se goinfrer de petits gâteaux, e il était bien connu que les gourmands ne pouvaient pas être méchants. Enfin, pour compléter l'équipe, il y avait cette vieille chouette. La mine sévère, l'air revêche... Elle n'était assurément pas commode, et sa simple présence mettait June mal à l'aise. Le sorcier corpulent présenta rapidement l'objet du TP, et la cinquième année remarqua alors le vase au bout de la pièce, qu'elle n'avait pas encore remarqué, tout à son observation des jurés. Les choses auraient pu en rester là, et June aurait pu commencer son examen dans des conditions normales, mais la vieille chouette crut bon d'ajouter une petite remarque assassine, faisant naître une boule dans l'estomac de la jeune fille. Si le stress avait commencé à retomber, le voilà qui revenait au galop grâce à elle... Un bref instant, la jeune fille paniqua, mais elle se raccrocha au petit signe d'encouragement de Fllitwick comme un homme à la mer se cramponnerait à une planche de bois. La sympathie de son enseignant serait son sésame pour dédramatiser. Se concentrant sur ce petit geste pour essayer de reprendre confiance en elle, la jolie blonde se tourna vers le jury. Elle maîtrisait parfaitement ce sujet, il n'y avait pas de raison qu'elle échoue.

- Hum... Je... Je vais pratiquer le sortilège d'attraction sur le vase qui se trouve au fond de la pièce. Les... Le modus operandi est le suivant : il faut tenir sa baguette de manière ferme mais en maintenant une certaine souplesse dans le poignet. Je... Comme souvent lorsque l'on lance un sortilège, il faut prononcer la formule distinctement, et en l'occurrence, faire un petit geste de la main pour désigner l'objet puis le « tirer » fictivement à soi... Il n'y a pas besoin de faire de geste ample, des mouvements précis et mesurés peuvent amplement suffire.

La jeune fille fit une courte pause, en se mordillant la lèvre inférieure. N'avait-elle rien oublié ? Ou en avait-elle trop fait ? Il ne lui était pas demandé d'expliquer les choses à faire, mais cela lui avait paru important d'expliquer aux jurés qu'elle avait bien assimilé la méthode, et qu'elle décomposait précisément les différentes étapes.

- une dernière chose peut aider... Même si ce n'est pas nécessaire, estimer au mieux la distance nous séparant de l'objet permet de mieux doser ses gestes, pour savoir quelle vigueur appliquer avec son poignet. Plus on « tirera » vite la baguette à soi, et plus l'objet nous rejoindra vite, mais il faut mettre plus de force pour attirer à soi un objet lointain... Enfin je... Nous allons mettre tout cela en pratique tout de suite.

Evitant de croiser le regard de la vieille chouette, la préfète se mit en position sans demander son reste. Elle pensait s'en être à peu près bien tirée pour le moment. Ne restait plus qu'à passer à la réalisation de son si beau discours.
La jeune Poufsouffle tendit le bras vers l'avant, les pieds bien ancrés au sol, le regard rivé sur le vase de cristal. Il n'allait pas tomber. Elle n'allait pas le casser. Il allait venir tranquillement dans ses bras, et cet examen serait bel et bien terminé.

Fronçant les sourcils, June se lança.

- Accio Vase !

La baguette désigna très brièvement l'objet du sortilège et, dans un mouvement fluide, amorça le retour vers la jeune fille. Le mouvement était parfaitement exécuté, mais le stress l'avait rendu peut-être un peu plus appuyé qu'il ne l'aurait dû. Le vase décolla avec grâce mais fila bien pus rapidement dans les airs que ce à quoi la jeune fille s'était attendue. En une fraction de seconde, June se vit fracasser le vase à l'arrivée dans ses bras. Mais son instinct reprit le dessus, un comble pour la jeune fille raisonnée qu'elle était. Se forcer à participer à un match de quidditch n'avait pas été mauvais pour elle finalement. Car c'était ce qui allait sauver son examen : sans y réfléchir, la Bronze et Or plaça ses mains en creux pour recevoir le vase à la manière d'un souaffle et, quand bien même celui-ci arriva plus vite que prévu, il atterrit exactement là où la Poufsouffle l'attendait, et en une fraction de seconde, il était entre ses mains. Les yeux écarquillés, la blonde n'arrivait pas à réaliser qu'elle avait réussi à éviter la catastrophe. Peut-être même qu'avec un peu de chance, les jurés ne remarqueraient pas qu'elle s'était laissée surprendre par la vitesse de l'objet. Sans perdre plus de temps, June se recomposa un visage plus calme et fit quelques pas vers la table du jury, tenant le vase dans ses mains. Elle le posa devant son professeur de sortilèges avec un très léger sourire.

- J'ai terminé. Merci de votre attention Messieurs Dames.

Le poids qui pesait sur la poitrine de la jolie blonde venait de s'envoler. Et une de passée. Elle allait pouvoir se plonger dans la suite.

[Partie théorique envoyé aujourd'hui.]

Eliad attendait une nouvelle fois devant une porte fermée. Ecoutant les paroles qui se disaient de professeur à élève, attendant de savoir sur quoi il allait tomber. Il avait peu de pressions pour cet examen là. Ca en était presque troublant, comparé à ce qu’il avait ressenti pour les autres matières. Il n’était cependant pas persuadé qu’il serait facile de réussir le sortilège demandé. Mais avant d’être déconcentré par l’attente, mieux valait savoir ce qu’ils allaient demander. Trêve de plaisanteries… Eliad pénétra dans la pièce.

A nouveau, trois jurés dans la pièce. Une femme avec un visage assez fripé, un sorcier de petite taille avec un ventre proéminent, faisant penser à Eliad qu’il devait peut-être être du ministère… Et Flitwick… La bouche pleine de biscuits non digérés. Le vieux professeur s’adressa à lui et lui expliqua le but de l’examen. Accio. Un simple accio… Eliad poussa un soupir de soulagement, espérant après coup que les professeurs ne l’aient pas remarqué. Il avait tellement utilisé ce sortilège depuis ces cinq années passées à Poudlard, il fallait dire qu’on l’apprenait dés la première année. Il servait aux sorciers fainéants qui en avaient marre de se tenir debout, à faire venir à eux, la chaise la plus proche…

Il observa un petit moment le vase, puis il sortit sa baguette et la pointa vers la cible.

*Ne pas casser le vase, surtout ne pas casser le vase…*

Se mettre la pression, voilà sans doute le meilleur moyen de réussir les choses… Ou de les rater.

« Accio Vase! »

Sans perdre une seconde de plus, il lança le sortilège, faisant bouger le vase. Enfin le faisant juste trembler au départ. Il avait peur de le faire chuter, il était plus facile de le faire voleter au dessus de la table où il ne risquait pas de le faire s’écraser sur le sol lisse et froid… Lentement, le vase quitta la table pour se retrouver suspendu en l’air. Quelques secondes plus tard, sans que le sort ne se rompe… Le vase atterrit dans sa main tendue. Aussitôt, il le reposa sur la table d’où il l’avait posé. Nouveau soupir…

Flitwick mit un terme à l’examen en disant à Eliad de quitter la salle, car c’était au tour d’un nouvel arrivant. Il disparut… Plus qu’une épreuve encore…