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 Il était une fois [Alix]
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  • Malicia Fowl
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MessageSujet: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyDim 26 Avr - 20:07:18

Il était une fois une enfant qui n’en était plus vraiment une. L’âge adulte commençait à pointer son nez et avec lui son lot d’incertitude. En effet la jolie bleue venait de fêter ses 17 printemps et entrait ainsi dans la majorité. Mais cela ne pesait guère sur ses épaules. Elle était une enfant et le resterait probablement encore longtemps. Malgré les temps sombres qui s’annonçaient, elle ne rêvait qu’ insouciance et flânerie. La vie n’était qu’un immense champ de fleur où croissaient les herbes folles de la jeunesse sous la protection des vieux arbres. Grandir lui paraissait impossible, pas déjà. Malicia était princesse d’un royaume imaginaire où les rêveurs étaient les rois. Son monde n’était que rêve teinté de temps à autre de mélancolie. Mais en ce beau jour de mai, l’humeur de la bleue ne pouvait être que joyeuse.

Comme beaucoup de ses camarades, elle profitait de son weekend de printemps. Le soleil était au rendez-vous et invitait à la paresse. L’adolescente pouvait entendre ses camarades rire au loin. Elle devinait leurs silhouettes au bord du lac. Peut-être même que les plus courageux en profitaient pour piquer une tête. Depuis l’incident fâcheux de sa première année, Malicia n’allait que très rarement au bord du lac. Et puis l’étendue d’eau lui rappelait de nombreux souvenirs et elle n’avait aucune envie de penser aux fantômes du passé. Elle préférait profiter de l’instant présent. Après tout elle n’avait aucun examen important à passer cette année et préférait passer ses temps libres à lire. L’année prochaine serait bien moins reposante.

Le soleil brillait haut dans le ciel et caressait la peau blanche de l’anglaise. Qu’il était bon de profiter des beaux jours. Allongée dans l’herbe verte, la jeune fille oubliait tout. Elle redevenait une petite princesse aux cheveux bleus. Les yeux perdus dans le vague, elle rêvait à une autre vie. Non pas que celle-ci lui déplaise. Mais il était naturel chez elle de s’imaginer autre. Elle se voyait fille de roi attendant son beau cavalier. Peut-être viendrait-il un jour l’emmener au loin? Une brise légère caressa la joue de la rêveuse la faisant sursauter. L’espace d’un instant elle avait oublié Poudlard et ses camarades.
Elle reprit le cours de sa lecture. A l’abri du grand chêne, elle bouquinait. C’était un de ses romans à la rose qu’elle adorait. Il ne lui apprenait rien mais il avait la particularité de la divertir. Et à quoi servaient les livres s’ils ne permettaient pas l’évasion ? Elle ne pouvait que remercier sa mère de lui avoir envoyé ce livre. Il parlait d’amour et à son âge on était sensible à ce genre d’histoire. Comme de nombreuses filles de son âge, elle espérait la venue du prince charmant. Elle se berçait de douces illusions mais l’enfance n’était pas encore assez loin pour y renoncer. Malicia se laissa embarquer dans cette fascinante aventure oubliant le décor qui l’entourait. Ainsi elle ignora les bruits de pas qui s’approchaient. Il lui fallait bien plus que cela pour la sortir de son songe.
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyDim 26 Avr - 20:35:51

Alix aussi profitait de cette belle journée. Que rêver de mieux. Ils étaient samedi et le soleil brillait avec force, dessinant quelques reflets joueurs sur sa peau mate. L'astre du jour était comme une source d'énergie pour le mannequin qui trouvait enfoui dans son sang, les gênes de son père et de ses ancêtres venant d'Amérique du Sud, du Vietnam et peut-être encore d'autres mélanges exotiques qui ne pouvaient se passer de la lumière pour vivre. Alix rechargeait toujours ses batteries ainsi, les yeux mi-clos, les cheveux au vent et un bon disque de JJ Goldman tournant à toute vitesse dans le walkman qu'il maintenait d'une main, l'autre suivant le rythme. Bien sûr l'objet attirait les foudres des pro sang-pur mais qu'en avait à faire le jeune garçon après avoir été torturé en pleine rue par une vraie Mangemorte et quelques semaines plus tard par une gamine de 5 ème année se croyant déjà maîtresse de l'Univers. Alix gardait les marques du premier combat, le second moins violent s'effaçait petit à petit mais le sorcier avait déjà parlé à plusieurs personnes, il ne voulait pas laisser Narcissa s'en sortir comme ça, si amie avec Pénombre -sa princesse- soit-elle.

Pour l'heure, il ne fallait pas penser à ces événements qui pourraient obscurcir ce brin d'enfance, d'insouciance qui venait l'habiter grâce au soleil qui lui fournissait sa force. Le modèle descendit un peu plus bas dans le parc pour trouver sa place favorite, au creux du grand arbre dont le tronc était si gros que le frêle Alix pouvait s'y abriter sans problème, se mariant presque à l'écorce. Malheureusement une Serdaigle était déjà là. Tant pis. Le Serpentard pour l'heure vêtu d'habits civils, très élégants, sortant tout droit d'un grand couturier haussa les épaules; sa tunique verte foncée au subtils reflets d'émeraude volant gaiement sous la légère brise; la chemise enlaçait fidèlement les contours de sa poitrine svelte tandis que ses épaules dont les os saillaient tout de même, démontrant sa fragilité frissonnaient un peu lorsque le vent se faisait trop froid. Il resserra aussi un peu son châle léger de soie couleur jade autour de son cou gracile avant de chercher du regard un autre lieu, non sans avoir saluer poliment la lectrice d'un

-Salut.

Tout simple et joyeux; juste agréable en fait; choisissant finalement de s'assoir au bord de l'eau. Observant d'abord la surface lisse du lac dans l'espoir d'y voir une quelconque créature intéressant Alix abandonna et se concentra sur son pouvoir de métamorphogie. Horreur et damnation! Le mannequin avait oublié quelque chose en sortant de la douche: changer la couleur de ses yeux pour que ceux-ci s'accordent à sa tunique d'un vert discret mais tellement frais. On ne pouvait pas sortir si bien habillé en omettant un tel détail qui faisait que tout s'accordait.

Se concentrant sur l'émeraude des prunelles de Potter qui lui avaient déjà tapé dans l'oeil, plus ou moins le modèle pu imiter les yeux du garçon. Le vert allait bien avec la forme bridée de ses grands yeux et sa peau brune. La lueur qui y brillait était différente de Harry mais tout aussi réaliste, ce qui satisfaisait pleinement le métamorphomage qui ne parvenait qu'à donner des couleurs criardes à son regard il y a peu de temps encore...L'entraînement payait finalement! Tout à son jeu d'essai sur lui-même, s'attaquant désormais à ses cheveux qu'il venait de noircir encore plus pour contraster harmonieusement avec sa peau de petit indien et ses vêtements verts cette fois, le sorcier ne s'apercevait même plus de l'existence de la Serdaigle
. Non Alix n'était pas une réincarnation de Narcisse qui amoureux de son reflet n'avait de cesse de se mirer dans la glace mouvante qu'était l'eau...Il s'amusait juste un peu avec son don et s'entraînait dans le même temps. Ayant enfin comprit l'importance de ce pouvoir inné et si rare après avoir été agressé deux fois. Chantonnant les paroles de son artiste préféré qui n'était autre que le français JJ Goldman à mi-voix, il s'attaqua à la longueur de ses cheveux, tenant un bout de tissu vert entre ses doigts pour mesurer leur longueur en voyant s'il pouvait les attacher ensuite...Un peu comme ces "caballeros" espagnols ou d'Amérique du sud qui avaient les cheveux mi-long noués en catogan avec une mèche balayant leur visage buriné par le soleil...La carrure en moins évidemment.

La longueur des cheveux c'était dur à contrôler ça! Il se concentra encore plus fort donc, chantonnant toujours "elle a fait un bébé toute seule" avec un joli accent anglais...Imperméable au monde extérieur, totalement perdu dans son travail.
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  • Malicia Fowl
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyDim 26 Avr - 21:32:29

La tension était à son comble. La Serdaigle ne pouvait levée la tête de son livre. L’héroïne allait d’une page à l’autre être enlevée par son amant. Elle l’imaginait très bien, attendant à la fenêtre de sa chambre le beau cavalier. Un doute assaillit la jeune fille. Si le héros n’arrivait pas à exprimer ses sentiments et oubliait sa belle aimé. Oh ! Non il ne pouvait pas lui faire cela. La fin approchait à grands pas. Seraient-ils enfin ensemble et heureux à jamais ? Une ombre passa et la salua. Obnubilée par les amours contrariés de Jane et Peter, la jeune fille marmonna une vague réponse sans levée la tête de l’épais bouquin. Elle ne pouvait porter son attention sur autre chose. Allaient-ils enfin s’embrasser? Il ne restait plus qu’une page et doucement l’enfant la tourna. La dénouement était tout proche. Et fatalement Peter s’approcha de la belle et l’emmena au loin sans même l’embrasser. Le livre s’achevait sur une description du soleil couchant comme si cela avait le moindre intérêt.

Frustrée, la jeune fille ferma violemment le livre. Elle s’était attendue à une meilleure fin. Au moins l’auteur laissait la place à l’imagination du lecteur, elle ne pouvait nier ce point. Un nouveau livre de fini, elle allait devoir demandé à sa mère de lui en envoyer un autre. Elle releva la tête, cherchant du regard l’ombre qui l’avait salué. Au bout de quelques instants elle l’aperçut au bord du lac. Il semblait perdu dans la contemplation de l’étendu d’eau. Elle l’observa de loin. Que faisait-il ainsi pencher ? Était-il tombé amoureux de son reflet ? La curiosité l’emporta sur son envie de rêvasser. Prestement Malicia se mit debout, secouant d’une main sa jupe. De nombreuses herbes folles s’étaient accrochées à ses vêtements. A pas de loup, la bleue s’approcha du jeune homme. Elle ne voulait le déranger dans ses pensés. Et puis la jeune fille n’aimait guère le lac et eaux froides. Quelques années auparavant, elle avait bien failli s’y noyer. Elle s’arrêta à quelques centimètres du garçon. Que faire le déranger ou non ?

Tandis qu’elle réfléchissait à la meilleur façon de l’aborder, elle se prit à contempler sa silhouette. Il était élégamment habillé. Jamais aucunes de ses amies n’avaient pris autant de soin à sa tenue ni elle d’ailleurs. La plupart du temps, elle attrapait les premiers habits qui trainaient et les enfilaient sans faire attention. Il n’y avait que pour les bals que l’enfant soignait sa tenue. Dans ces moments là, elle voulait impressionner son cavalier et faire tout son possible d’être la plus belle pour aller danser.
Un geste du Serpentard la surprit. Il mesurait la longueur de ses cheveux. Qu’essayait-il de faire ? Il avait l’air plus que concentré sur sa tâche. Elle ne put réprimer un sourire. Savait-il le spectacle qu’il offrait à des yeux non avertis ? Il semblait dans son monde mais la Serdaigle n’hésita pas plus longtemps. Elle voulait savoir ce qu’il fabriquait ainsi près de ces eaux traitresses. Elle prit alors timidement la parole.


Heu… Salut ou plutôt rebonjour ! Je ne t’avais pas vu avant. Enfin … je voulais savoir ce que tu fabriquais? Je veux pas te déranger… C’est juste de la curiosité mal placée. Tu n’es pas obligé de répondre mais bon j’aimerais bien savoir.


Comme à chaque fois qu’elle prenait la parole devant un inconnu elle s’embrouillait les pinceaux. Pourtant il n’était pas très impressionnant et surement plus jeune qu’elle. Heureusement pour elle, ses yeux exprimaient, bien plus que ses paroles, ce qu’elle désirait. A cet instant précis, on pouvait y lire de la curiosité pure ainsi qu’un peu de gêne. Malgré ses 17ans, sa timidité d’enfant n’avait pas encore disparu. Et dire que certains de ses amis trouvaient cela charmant. Si elle avait pu, Malicia aurait préféré être aussi assurée que Luna.
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyDim 26 Avr - 22:05:43

Alix releva la tête; ses cheveux qui avait prit quelques millimètres perdirent ce qui avait été gagné avec difficulté. Par contre ses yeux verts étant quelque chose de déjà acquis demeurèrent, fixant de leur nouvelle couleur très appuyée tout en sachant naturelle l'inconnue qui le regardait avec intérêt. Elle était plus âgée que lui sans aucun doute, sa silhouette la trahissait, ça ainsi que sa voix, sa taille...pourtant la lueur de ses yeux était trop enfantine pour être celui d'une adolescente. Du coup Alix ne pouvait pas trop la placée, serait-elle l'un de ces êtres que l'on appelle grand enfant ? Une de ces personnes qui refuse de faire le deuil de ses plus jeunes années? Sa curiosité culottée et monstrueuse était aussi gamine que son regard intrigué par ailleurs. par chance pour elle le sorcier était quelqu'un de gentil, d'une rare patience avec les autres; chose qu'on ne lui accordait d'ailleurs que rarement.

Heu… Salut ou plutôt rebonjour ! Je ne t’avais pas vu avant. Enfin … je voulais savoir ce que tu fabriquais? Je veux pas te déranger… C’est juste de la curiosité mal placée. Tu n’es pas obligé de répondre mais bon j’aimerais bien savoir.

-Don de métamorphogie. Ce n'est un secret pour personne. Je passais mon temps à changer de couleur de cheveux et de yeux sous le coup de diverses émotions il y a encore un ou deux mois

Bien sûr c'était mieux de garder cette capacité pour soi mais au fond, ça ne changeait rien à la surprise. lorsqu'il pourrait s'en servir correctement; quelqu'un qui le suivait dans la rue quand bien même il connaîtrait son don ne pourrait pas continuer sur la piste d'un jeune garçon aux cheveux mi-long et noir qui venait d'adopter la chevelure longue blonde et bouclée d'une femme. Le sorcier s'apercevait tout juste maintenant de la préciosité de son pouvoir encore plus rare que celui des animagus pourtant déjà peu courants dans le monde sorcier...Surtout que le sien naissait avec vous, ne sachant s'acquérir; cela le remplissait de fierté et de soulagement. Son don était là pour assurer ses arrière, son anonymat dans les rues du Pré-Au-Lard pour les prochaines sorties...Anonymat total peut-être pas mais au moins l'adolescent pourrait tricher un peu avec ceux qui lui voulaient du mal.

-Tu t'appelles comment ?

Demanda soudain le Serpentard méfiant, se rappelant soudain que certaines personnes lui voulaient du mal. Il était facile de l'aborder ainsi, de le faire parler puis de se moquer de lui ou détourner son attention afin de le pousser dans l'eau. C'était triste d'en arriver à de telles extrémités mais l'adolescent avait souffert...Du rejet de chaque jour. Ce n'était pas fait de grands choses juste d'un regard qui disait qu'il dérangeait l'ordre du monde...Les normes. Personne ne voulait de lui dans les petits groupes. Il en était devenu à la fois solitaire et souffrant de cette solitude. parfois le garçon dévorait des livres les uns après les autres et ne demandait rien d'autres que de se retrouver sans compagnie pour être tranquille...A d'autres instants Alix cherchait à s'intégrer dans un groupe, venant les saluer, prenant des risques de se faire rejeter tant il avait besoin d'être avec ces gens...Puis la minute d'après sans rien dire, le mannequin s'enfuyait vers la bibliothèque furtivement sans rien dire à personne.

A quoi fallait-il s'attendre avec elle? Le modèle la regarda de biais, ses yeux d'émeraude plantée dans les siens tandis qu'il retenait sa tunique d'une main, les manches amples qui suivaient la brise. Il était désormais méfiant...Aimable demeurait son sourire léger; celui-là même qu'Alix réservait aux objectifs. Il n'avait pas envie de sourire mais savait faire croire qu'il le désirait afin de ne pas avoir d'ennui...Même à l'extérieur sa profession servait. Le modèle utilisait cet apprentissage avec finesse pour ne pas s'attirer plus d'ennuis avec les autres. Pour quelqu'un de franc en général, de bagarreur c'était un vrai supplice mais Alix n'avait pas le choix, elle était plus âgée que lui et proche de sa personne, lui-même était tout près du lac...Elle pourrait se venger si il lui déplaisait. Après tout qui était cette Serdaigle? Connaissait-elle sa réputation? Maintenant le sorcier avait conscience que sa féminité se remarquait même si il ne faisait plus rien pour changer son comportement, incapable de lutter contre sa nature. Etait-elle susceptible? Tolérante ou anti-serpy? Non décidément son intervention était trop spontanée, de même que trop de points d'intérogations demeuraient... Alix ne pouvait que se méfier et cacher sa méfiance...
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyLun 27 Avr - 17:29:29

Les yeux de la jeune fille s’agrandirent sous l’effet de la surprise. Elle ne s’était pas attendue à cette réponse. Ainsi devant ses yeux se trouvaient un métamorphage en chair et en os. Les rumeurs étaient donc vraies, il y avait bel et bien un élève ayant ce don à Poudlard. La Serdaigle n’avait pourtant guère prêté attention à ses on-dits. Il y avait bien souvent dans ces bruits de couloirs plus de faux que de vrais. Un jour cela lui jouera des tours de ne pas s’ouvrir aux autres et de rester dans son monde. Avec sa curiosité maladive, l’adolescente ferait tôt ou tard un faux pas qui pourrait avoir de grave conséquence. Mais vu la réponse du garçon, il ne semblait pas lui en vouloir. Elle lui sourit en signe de reconnaissance.

Oh ! Tu es métamorphage ! Ce doit être extra !

Un tel don devait être source de multiples amusements. Elle s’imagina un instant avec un tel pouvoir. Elle en aurait faits des folies. La jeune fille s’amuserait à changer souvent de couleur de cheveux. Au moins, elle n’aurait pas toujours ses cheveux couleur de cieux. Et puis un métamorphage ça devait pouvoir passer inaperçu. Vraiment ce don devait être une bénédiction du ciel. Le jeune homme devenait intéressant. Déjà des milliers de questions fusaient dans sa jolie tête. Peut-être pousserait-elle l’audace jusqu’à lui demander le pourquoi du comment. Vu sa première réponse, peut-être que les questions ne le dérangeaient pas. Sinon il n’avait qu’à lui faire comprendre que sa présence l’ennuyait et la Serdaigle repartirait illico presto vers son chêne.

Mais l’enfant n’eut pas le temps de formuler une seule de ses questions. Assez abruptement il lui demanda son nom. Immédiatement la sixième année rougit. Elle savait pourtant que c’était une règle élémentaire de politesse. Cela lui arrivé parfois d’oublier de se présenter. Mais à la réflexion, elle se dit qu’il avait presque l’air méfiant. Peut-être la prenait-il pour une folle ? Il était vrai que cette façon d’aborder les gens pouvait étonner et déranger. Enfin elle n’y pouvait rien. C’était son caractère et elle n’y ferait rien pour changer. Elle leva son bras et passa une main dans ses longs cheveux. Elle fini tout de même par se présenter.

Je sais, j’aurais dû me présenter avant. Je suis vraiment désolée. Enfin, je m’appelle Malicia Fowl, élève de la maison de Serdaigle. Mais il parait que ça se remarque.

La jeune fille eut un petit rire. De tout cœur, l’Anglaise espérait qu’il ne prenne pas mal son manque de politesse. Elle ne pouvait savoir ce que son interlocuteur pensait d’elle. La bleue espérait lui montrer qu’il ne devait pas se méfier d’elle. Malicia était juste une fille tête en l’air. Elle était loin d’être une personne de qui on devait se méfier. Tant qu’on la tenait loin d’un terrain de Quidditch, il n’y avait rien à craindre. A moins qu’il ne l’est confondu avec une autre. Sa dernière hypothèse lui semblait tirée par les cheveux. Comment pouvait-on la prendre pour une autre, elle qui faisait tout pour sortir de l’ordinaire. A moins que se ne soit tout simplement la proximité du lac. Elle n’aimait pas cet endroit. Jamais la rêveuse n’aurait dû s’en rapprocher. Elle était certaine que ce lac lui en voulait personnellement. Il y avait eu pourtant des fous rires échangés sur les rives. Mais à présent ces souvenirs étaient teintés de mélancolie. Elle reporta son attention sur son interlocuteur le regardant droit dans les yeux, qu’il avait magnifique. La Serdaigle s’aperçut alors qu’elle ne savait toujours pas le prénom du garçon. Alors tout simplement, elle lui retourna la question.

Et toi, tu es ?
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyLun 27 Avr - 19:28:00

-Oh ! Tu es métamorphage ! Ce doit être extra !

Préférant adopter la neutralité et donc la sécurité le jeune sorcier haussa les épaules. Elle était très curieuse vraiment. D'un côté sa spontanéité si elle était sincère était vraiment touchante. Alix s'en voulait de la mettre ainsi sur la place du bucher, près à jeter l'allumette dans la paille quand bien même la Serdaigle ne méritait pas cette méfiance...Mais c'était ainsi; le métamorphomage en avait trop prit dans la figure pour se laisser aller à la délicatesse, lui laisser le droit à l'innocence sans la juger avant.

-Ca dépend. Il y a les avantages et les inconvénients

Finit-il par répondre sagement, ne sachant aborder plus le sujet. Mieux valait rester en territoire connu et ne pas s'enfoncer dans les marécages. S'étaler était un risque que l'adolescent n'ayant pas encore eut le temps de mener Malicia au tribunal ne pouvait se permettre. Un vague sourire, toujours celui réservé aux objectifs fleura doucement ses lèvres. Il semblait la trouver sympathique au premier abord...Mais Alix devait aller un peu plus en profondeur pour se détendre réellement. D'ailleurs le Serpentard s'éloigna un peu du lac...Y tomber avec ces vêtements certes élégants mais demeurant fragiles serait une véritable catastrophe. Certes Alix ne les avait pas payé mais une telle perte serait vraiment dommage.


Je sais, j’aurais dû me présenter avant. Je suis vraiment désolée. Enfin, je m’appelle Malicia Fowl, élève de la maison de Serdaigle. Mais il parait que ça se remarque.

-Ca ne fait rien.


Après tout lui non plus ne s'était pas présenté. Il haussa de nouveau les épaules et esquissa un geste élégant de la main; peut-être pas très masculin mais ayant l'avantage de montrer qu'il se détendait enfin. Le piège n'arrivait pas et la jeune fille continuait d'être aimable s'excusant même. Plus les secondes passaient plus il y avait de chance que la Serdaigle soit réellement intéressée par curiosité et non dans le but de lui faire du mal. Se permettant un sourire plus ouvert l'adolescent adopta aussi une position plus agréable, s'asseyant avec précaution pour ne pas se salir en tailleur.


Et toi, tu es ?

-Alix de Serpentard.
-Jouant sur l'ironie et la phrase précédente de Malicia, se permettant de montrer le mépris qu'il avait pour sa propre maison le sorcier termina sa phrase-Mais moi, il paraît que ça ne se remarque pas.

Oui on le lui disait souvent: "tu ne mérites pas d'être dans cette demeure". Grand bien lui faisait...Le mannequin détestait leur fermeture d'esprit, leurs idées arriérées de sang-pur. Tous n'étaient pas ainsi mais quand même...Un bon nombre lui causait des ennuis à cause de ces histoires débiles. Vraiment! La réputation des Serpentard était hélàs en général méritée et Alix avait toujours des problèmes avec ça. Il regrettait souvent que le choixpeau après avoir longuement hésité l'ait envoyé ici au lieu de Gyffondor. Ils étaient apparemment impulsifs et vantards mais le Vert et Argent n'y croyait pas trop puis rien ne pouvait être pire que ce groupuscule de tarés contaminant la maison des Serpents avec leurs idées de fous...Puis franchement, avoir son dortoir dans les cachots...Quelle idée! Pendant des années le métisse en avait fait des cauchemars.

S'ouvrant lui-même à la Bleue et Bronze, petit à petit, heureux de constater qu'aucun de ses gestes n'était suspect le sorcier se permettait de plus en plus de liberté comme celle de l'observer avec plus d'attention par exemple. Vaguement l'adolescent se tourna vers la surface de l'eau pour reprendre son exercice mais ne voir que son propre reflet l'ennuyait à la fin...Il avait bien assez avec les séances photos...Son visage ça allait bien dix minutes mais il le connaissait...Rien de vraiment intéressant sans compter qu'il ne s'appelait pas Narcisse non plus!

-Moi aussi j'aime bien lire. -Il eut un geste du menton pour désigner celui que tenait la fille-Tu lis quoi en ce moment ?

A cause de la pauvreté de sa famille au début lorsque son père était encore uni à sa mère, avant que cette dernière ne s'ennamoure de Jonathan, riche mais si strict Alix avait apprit à prendre en compte la culture générale. Il savait que l'école était sa chance de sortie...Poser dans les magazines le jeune mannequin le savait: ça irait pour un temps mais une fois ses 30-35 ans passées en trichant grâce à son don de métamorphogie, ce serait terminé...Plus de revenus, à la rue. Non ce qu'il fallait pour ne pas se laisser marcher sur les pieds c'était avoir desconnaissances. Ainsi le choixpeau aurait pu le mettre à Serdaigle aussi peut-être...Et Poufsouffle pour sa loyauté envers le peu d'amis, sa gentillesse envers toutes les maisons. Seulement Alix était trop impulsif pour être chez les blaireaux, trop rancunnier-habitué à se venger par derrière-pour les lions...Studieux mais pas assez pour Serdaigle: restait Serpentard pour sa ruse...Mais cette maison ne lui convenait pas totalement car il manquait de confiance en soi et d'ambition, donc évidemment Alix se faisait dévorer... Il était fait pour s'entendre avec tout le monde ne superficie mais personne en profondeur. C'était dur parfois.

Pour le moment il pouvait s'adapter et faire ressortir son petit côté Serdaigle même si on restait loin de la connaissance de ces élèves. Certes l'adolescent écrivait des poèmes, des chansons mais jamais il ne l'aurait avoué à personne...Bien que parfois par automatisme il les chantonnait comme il chantait JJ Goldman ou Chenoa: artiste de Palma de Mallorca, peu connue, avec des paroles ne volant pas haut mais toujours agréable à fredonner. Adoptant donc son profil lecture, ce qui n'était pas pour lui déplaire Alix se remémora son dernier bouquin de divertissement: "Juan Ramon Jimenez: el animal de fundo". une série de poèmes et de textes en prose; l'auteur était argentin...Un brin pessimiste mais sachant toujours utiliser les impressions, les images, les couleurs pour ses textes. D'ailleurs Alix les lisait en Espagnol, langue héritée de son père qu'il maîtrisait parfaitement. Par contre l'adolescent avait sûrement moins de culture générale que Malicia.

-Au fait tu es en quelle année? Seulement 3 ème pour moi.
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyLun 27 Avr - 22:05:29

Bien entendu comme pour tout, le don de métamorphage devait être difficile à maitriser. Elle l’avait lu quelque part. Elle se promit de se renseigner à la bibliothèque en rentrant au château. Elle ne voulait pas paraitre trop indiscrète. Et puis certains aspects plus techniques demandaient de plus amples explications. La jeune fille se plongerait avec ravissement dans l’étude de ce don exceptionnel. Et puis, cela l’avancerait surement sur ses prochains examens. Peut-être qu’on n’aborderait pas la métmorphagie en particulier l’année prochaine mais au cela touchait le domaine de la métamorphose.

Le jeune garçon ne semblait pas lui en vouloir. Elle fut soulagée. Malicia n’avait aucune envie de se faire un nouvel ennemi. Certes elle n’en avait pas beaucoup mais ce n’était pas une raison pour se mettre à les collectionner. La plupart du temps, on la traitait gentiment de folle et on la laissait tranquille. Elle n’avait eu que rarement des ennuis. Les seuls personnes qu’elle est réussie en six ans à se mettre à dos, étaient deux pestes de Serpentard. C’était la seule et unique fois où elle s’était mise dans une position fâcheuse. La rencontre avait mal tourné et s’était soldée par la fracture de sa première baguette. Mais ce n’était pas ça qui avait changé la jeune Fowl. Et puis il faut ajouter que la Serdaigle n’avait jamais su se méfier de qui que se soit. Un jour cela lui jouera des tours mais à Poudlard elle se savait à l’abri. En grandissant, elle apprendrait sûrement à ne pas donner sa confiance au premier venu.


Enchanté Alix!


C’était la première fois qu’elle entendait ce prénom. La sonorité lui plut immédiatement. Et s’il lui plaisait, la personne qui le portait ne pouvait que lui être sympathique. Elle ne comprit pas immédiatement sa remarque. Cela faisait longtemps qu’elle ne se fiait plus aux maisons. D’ailleurs elle connaissait des Serdaigles qui étaient plus pestes qu’un Serpentard, et des serpents plus calmes que certains Aiglons. Souvent elle se demandait comment le choixpeau parvenait à les répartir en quatre maisons. Il ne pouvait savoir comment les élèves de première année allaient évoluer. Mais une chose était sûre. Malicia n’aurait pas pu être dans une autre maison. Le courage lui faisait défaut bien que de temps en temps, elle aimait prendre des risques. Bien entendu, elle était loyale avec ses amis mais elle en avait si peu que cela n’était pas très difficile en soi. Et puis l’adolescente se demandait souvent si elle n’avait pas abandonné Lilli. La mort de sa camarade pesait souvent sur la conscience de sa meilleure amie. Et voilà le lac refaisait des siennes, les souvenirs l’assaillaient. Le temps était merveilleux alors pourquoi penser aux fantômes du passé.

Elle se reconcentra sur le jeune Alix. Il s’était éloigné du lac à son plus grand soulagement. Suivant le mouvement l’enfant s’assit non loin de lui. Sa jupe faisait une auréole autour d’elle. Elle aimait le contact de l’herbe sur sa peau de porcelaine. Elle passa la main dans la prairie, arrachant quelques morceaux au passage.


Comme ça, on a au moins un point en commun.

La lecture ne pouvait qu’unir les gens. Lire : ce devait surement ce qu’elle e préférait faire dans ce bas monde. Ce n’était plus une passion à ce niveau mais réellement un besoin. Il ne se passait pas un jour sans que ses camarades ne l’aperçoivent un livre à la main ; il faut dire qu’avec sa mère libraire, elle avait toujours vécu au milieu de l’odeur caractéristique des vieux bouquins ; Elle en avait dévoré des centaines et comptait bien continuer sur la même voie. Elle baissa les yeux et relut le titre. Sa peau prit une jolie coloration rosâtre. Elle ne pouvait décemment expliquer qu’elle lisait un roman à l’eau de rose. A coup sûr il prendrait pour une fille fleur bleue ; et il n’aurait certainement pas tord. L’adolescente se jeta à l’eau fuyant le regard du garçon.

Heu… C’est un vieux livre. Un bête roman d’amour. Si tu veux savoir c’est « Amour Contrarié ». Mais ce n’est vraiment pas le meilleur. C'est ma mère qui ma l'a envoyé. Elle voulait avoir mon avis. Mais si je peux te conseiller un seul livre ce serait le portait de Dorian Gray. Je ne sais pas si tu connais. Il est vraiment magnifique…

Elle s’arrêta d’un coup, intimidée par ses propres paroles. Cela lui arrivait rarement de parler autant avec un inconnu. Elle ne libérait ainsi sa langue qu’avec ses amis. Après tout le jeune homme n’avait pas l’air bien méchant et parler de littérature n’avait jamais fait de mal à personne. Elle ne vivait et ne respirait que roman et poésie. Un instant elle laissa ses pensés dérivaient vers sa chère mère. Elle lui manquait même à Poudlard. Un jour l’enfant devrait quitter sa mère et vivre au loin. An même temps, la plupart de l’année elle était loin d’elle à Poudlard. Elle soupira. Une question du jeune homme la ramena à la réalité. Elle nota dans un coin ce renseignement. Il était en troisième année, comme sa jeune demi-sœur. Peut-être la connaissait-il ? Elle n’osa lui demander, ne voulant pas se faire une mauvaise idée de sa frangine avant de l'avoir vu de ses yeux.


Moi je suis en sixième année. La dernière année de tranquillité avant la terrible épreuve des ASPIC…
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyMar 28 Avr - 9:34:30

Heu… C’est un vieux livre. Un bête roman d’amour. Si tu veux savoir c’est « Amour Contrarié ». Mais ce n’est vraiment pas le meilleur. C'est ma mère qui ma l'a envoyé. Elle voulait avoir mon avis. Mais si je peux te conseiller un seul livre ce serait le portait de Dorian Gray. Je ne sais pas si tu connais. Il est vraiment magnifique…

-
«Amour Contrarié»-Il eut une petite moue suspicieuse mais en aucun cas méchante.-Je l'ai lu un jour que je n'avais rien sous la main...Jamais fini d'ailleurs. Je suis d'accord avec toi. Je le qualifierai même d'ennuyeux. D'ailleurs tu connais la fin toi? Tant que j'ys suis autant la savoir...

Il avait en effet vu que la Serdaigle l'avait dans sa main et songeait donc qu'elle ait pu le finir ou au moins aller plus loin que lui dans sa lecture. Non pas que ce livre à l'eau de rose le tente vraiment mais bon si il pouvait avoir le fin mot juste en demandant pourquoi s'en priver? Ca ne coûtait rien et ça alimentait la conversation n'est-ce pas ? En tout cas on pouvait tout reprocher à Alix, sa féménité ambigue pour commencer mais certainement pas un mauvais goût pour les bouquins. Il détestait ces histoires d'amour, d'adultères, de passion folle ect... Ca l'énervait de voir autant de mièvrerie et que ce genre de torchon soit édité mais après tout chacun ses goûts pas vrai?

-«Le portait de Dorian Gray. »... Jamais entendu parler, je regarderai ça. Mieux je demanderai à ma mère si on ne l'a pas en bibliothèque...Ou l'acheter.

[/b]Car oui Jonathan avait une immense bibliothèque. Habitué à la pauvreté le mannequin avait toujours eu du mal à mesurer sa chance en voyant ce lieu magnifique qu'entretenait ardemment son beau-père-enfin Eline sa mère et lui n''étaient pas mariés mais c'était tout comme-. Cet endroit signait le moment de la trêve entre Jonathan et lui qui ne pouvaient pas se voir en peinture. Ils en arrivaient même à échanger quelques mots, ou quelques titres de livres plutôt.

-Pour ma part je te conseille «Kafka sur le Rivage» ou «[/b][b]l'appel de la forêt» de Jack London si tu aimes les animaux. Le thème peut paraître trop enfantin mais c'est vraiment bien mené.

Les livres ce n'était même pas sa seconde vie, c'était une autre vie qui méritait son indépendance. C'était un autre souffle. La preuve dans ce monde là Alix ne haïssait pas son beau père si stric sur l'écudacion et les anciens principes comme: un garçon est un garçon, il doit être viril et aimer les sports de combat, les balais...Ou autres joyeusités.

Moi je suis en sixième année. La dernière année de tranquillité avant la terrible épreuve des ASPIC…

-Moi je n'ai même pas encore passé la première étapes des B.U.S.E.S. J'avoue: ca ne me rassure pas tellement

Fit-il en fronçant les sourcils, une petite moue réprobatrice se fichant sur son beau visage aux traits fins. Il eut finalement un petit sourire peu assuré mais voulant dire que de toutes manières tous deux devraient y passer et qu'ils feraient comme les autres, n'étant pas plus stupides qu'eux. Malicia était aimable en tout cas, le mannequin était bien aise de ne pas devoir faire face à un cas dégénéré d'intolérance encore une fois. éanmoins chose qu'il n'oserait lui dire sans pour autant s'interdire d'y penser: elle devrait faire plus attention avant d'aller à la rencontre des gens si spontanément sans les connaître ou elle-même de se laisser aborder. Non il ne fallait pas non plus être paranoïaque ou hyppocrite pour ne pas se mettrea découvert mais faire preuve d'un petit peu plus de prudences quand bien même ils étaient à Poudlard. L'école était protégée de l'extérieur certes mais demeuraient les tarés qui s'abritaient comme eux à l'intérieur de ces murs. L'adolescent avait eut de mauvaises expériences, elle non apparemment et tant mieux, sans doute était cela qui avait expliqué son comportement plus "mature" qu'elle au tout début de la conversation. Désormais il redevenait l'enfant joyeux de 13 ans qu'il était toujours.

S'allongeant sur le dos pour regarder les nuages, le mannequin régla son walkman puis l'éteignit finalement, continuant de chantonner pourtant un petit air que personne ne devait connaître...Normal remarque c'était lui qui l'avait écrit. Sans même s'en apercevoir en cette belle journée ensoleillé il se dévoilait à la Serdaigle; se mettant à fredonner quelques uns de ses écrits, lesquels il gardait secret normalement. Peu de gens, voir personne à part sa mère et sa demi-soeur savaient que le métisse composait d'aileurs. Peut-être qu'elle penserait que c'était d'un auteur inconnu qui sait.


-Tu sais, l'océan a toujours rêvé
D'ailes et de voiles légères
Tu sais, le ciel a toujours rêvé
D'abysses et de mystères.

De contraires et d'amours
Ils ont épousé leurs songes.
Jamais, peut-être, toujours !
De liesses, de haines qui rongent. "

Insouciant, n'oubliant pas la présence de Malicia mais la laissant se reposer un peu, la conversation capable de reprendre quand la jeune fille le souhaiterait...Lui par simple envie de chanter ce qui trottinait dans sa tête l'avait mit en stand by mais il restait ouvert à elle quand même.

-Sans mots et cent cris
Pour hurler à l'abordage !
Milles lettres et cent écrits
De reflets d'azur, de gris nuages

Pour ces îles sans visages
Cette différence qui les unit
Pour cet étrange et doux naufrage,
Au delà de leurs anciennes vies.

Tu sais, l'océan a toujours rêvé
D'ailes et de voiles légères
Tu sais, le ciel a toujours rêvé
D'abysses et de mystères.


Le rytme choisit était rapidea cause des vers courts pour lesquels il avait opté. C'était loin d'évoquer les thèmes d'actualité parfois traités avec violence...Juste quelques mots alliant avec délices les oxymores pour parler de cette image qu'ont souvent les auteurs et les rêveurs en tête: le ciel et l'océan qui se rejoignent...Il venait d'avoir cet écrit qui revenait à sa mémoire à cause d'un nuage semblant avoir la forme d'un cheval ailé passant à ce moment dans le ciel; d'ailleurs du doigt il le montra à Malicia, distraitement.

-D'écume, de nuages, sur leur peau lisse
Couturé de souvenirs et de voyages.
Armé de tendresse, de rage
Le vent dessine ses cicatrices.

De sel et de grains de sables
Vêtu d'histoires, de vérités, de fables
Armé de chagrins et de folie
Le temps écrira la vie.

En cette nuit anonyme
Sous leurs paupières fragiles
Ailes et voiles chantent leur hymne
Ce songe aux courbes agiles...


Emporté par sa joyeuse chansonnette il la porta un peu plus haut pour la fin.

-Tu sais, l'océan a toujours rêvé
De rejoindre le ciel de plumes
Tu sais, le ciel a toujours rêvé
De rejoindre l'océan d'écume.


Un sourire tranquille posé sur ses lèvres, ayant enfin débarassé sa tête de cette mélodie en l'exprimant à mi-voix-croyait-il- il se tourna vers la demoiselle, prêt à l'écouter....Sans doute continueraient-ils de parler de livres...Rien ne s'était passé il avait eut une minuscule absence voilà tout.
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyMar 28 Avr - 19:33:24

La jeune fille releva la tête. Elle n’était donc pas la seule à être tombé sur ce pathétique livre. Elle avait espérer tomber sur une véritable aventure et non sur une bête romance. Elle avait été bernée. D’habitude sa libraire de mère choisissait bien mieux les romans qu’elle envoyait à sa fille. Elle y mettait toute son attention. Peut-être que trop prise avec son mari, elle avait choisi au hasard le livre au risque de peiner son unique fille. La Serdaigle se promit d’écrire prochainement une lettre réclament un bon livre, voir deux. Elle ferait comprendre à sa génitrice qu’il était inconcevable de lui envoyer de telle niaiserie. N’y avait-il pas de bons auteurs anglais ? Et dire que la rumeur londonienne prétendait que la libraire maternelle était une des mieux fournis d’Angleterre. C’était à croire que le tout Londres s’était trompé. Certes la bibliothèque de Poudlard était emplie de grimoires en tout genre mais à part pour les cours, la jeune fille y mettait rarement les pieds. Elle préférait de loin profiter du beau temps que rester enfermer à l’intérieur.
La fin de « Amour contrarié », elle s’en souvenait à peine et pourtant elle venait à peine de le finir. Elle fit un effort et parvint à visualiser exactement la scène. Peter et sa belle se retrouvaient avec un soleil couchant sur le dos. Mais quel crétin d’éditeur pouvait permettre la publication d’une telle absurdité.


C’est un happy end. Les deux amoureux se retrouvent et partent ensemble. Une fin digne des contes de fée.


La Fowl appréciait énormément les histoires d’amour, où les deux héros s’aimaient et se déchiraient tout le long du roman. Cela lui permettait de rêver au prince charmant qui un jour, elle en était certaine, croiserait son chemin. Elle ne se voyait pas vieillir en célibataire. Elle rêvait d’une vraie famille. La bleue aimait beaucoup sa mère mais grandir sans la présence du père avait été difficile. Peut-être que cela pourrait expliquer ses habitudes de gamines. Si elle était une enfant par bien des côtés, par instant on sentait la femme pointer en elle. Elle voulait aimer et être aimé. Mais pour l’instant elle ne vivait que par procuration. Le garçon lui conseilla deux livres qui n’avaient jamais croisé son chemin. Elle se promit de retenir les titres. Elle pourrait toujours voir si la libraire maternelle posséder ces exemplaires.

Je ne les connaissais pas. Mais c’est noté. Je demanderais à ma mère de me les envoyer.


Il avait éveillé sa curiosité et à présent l’enfant ferait tout pour les obtenir. Quitte à se les faire offrir pour la rentrée. Ils rejoindraient sa bibliothèque personnelle qui était petite mais avait l’avantage de ne contenir que de bons bouquins. C’était sa seule véritable passion et sa mère avait toujours tenu à l’entretenir. Chez les Parker, c‘était une tradition. Comme disait sa grand-mère : « La culture avant la confiture. » Les repas de familles tournaient souvent à la joute littéraire à la plus grande joie de l’enfant. De plus son beau père était lui aussi passionné par la lecture et lui avait fait connaître la littérature française. Était-on aussi porté sur les arts et les lettres du côté paternel ? Elle l’ignorait mais un jour elle se promit de répondre à cette importante interrogation.


Oh ! T’inquiète pas les BUSES, ce n’est pas si compliqué. Il suffit juste de travailler un peu et ça devrait rouler.


Elle regrettait presque de ne pas avoir à les repasser. Au moins elle avait réussi à un obtenir un certains nombres assez facilement. Les ASPICS promettaient d’être bien plus compliqués. Surtout que cette année, la bleue avait peu travaillé, préférant se focaliser sur le Quidditch. Si la lecture était chez elle une seconde nature, le Quidditch était son second souffle. C’était ce qu’elle appréciait le plus du monde magique. Voler, quel enfant de moldu n’avait jamais rêvé de parvenir à pareil exploit. Elle aimait la sensation du vent sur son visage et tout ce qui faisait le Quidditch : les matchs, les supporters, la pression. A la voir rêveuse, on imaginait rarement qu’elle pouvait être un des batteurs de son équipe. Comme si elle voulait montrer que Malicia n’était pas seulement une personne romanesque mais qu’elle possédait un caractère fort. A la sortie de chaque match, elle se promettait d’être aussi concentrée en cours mais une fois à terre ces bonnes résolutions s’envolaient et elle redevenait la lunatique fille aux cheveux bleus.
Perdue dans ses pensés, elle avait laissé le silence s’installer. Elle tourna à nouveau son aimable visage vers son camarade et le découvrit allongé sur l’herbe. La Serdaigle eut un sourire. Il faisait tellement plus jeune ainsi. Elle aperçut alors un objet que jamais la rêveuse n’aurait imaginé dans les mains d’un Serpentard. Il possédait un walkman, un objet typiquement moldu. Ce n’était que préjugé mais pour elle, les serpents étaient tous des anti-moldus. Ainsi devant ces yeux étonnés, elle put voir le contre exemple parfait. Comme quoi les Serdaigles ne peuvent pas toujours avoir raison. Un instant, elle s’interrogea. Est-ce que Theodore, le gentil Theo, était un pro sang pur comme son père? Ils n’avaient jamais abordé le sujet. La détesterait-il s’il apprenait que sa mère était une moldue ? Elle espérait que non. Sinon il lui faudrait dire à nouveau adieu à un ami.

Elle suivit l’exemple d’Alix et s’allongea dans l’herbe. A l’horizontal tout changé. Le ciel bleu était bien plus présent et l’herbe folle formait un moelleux tapis. On n’était bien ici, à ne penser à rien. Elle ferma les yeux, oubliant où et avec qui elle se trouvait. Elle profitait de l’instant présent. Une douce mélodie lui parvint. Le jeune garçon chantonnait à voix basse. Elle tendit l’oreille essayant de comprendre les paroles. Elle ne connaissait pas cette chanson. Mais vu sa culture musicale cela ne l’étonnait guère. La Serdaigle se laissa porter par les paroles. Elle n’osait l’interrompre. Des sujets de discutions, elle en avait encore plein sa hottes ainsi que des questions par milliers. Mais autant par curiosité que par respect, elle attendrait la fin de la chanson pour laisser fuser les réflexions. Il fallait de temps à autre savoir se taire. Elle suivit la direction qu’indiquait le doigt du garçon. Un nuage passait dans le ciel. Elle tourna la tête, imaginant des formes plus étranges les unes que les autres. Dans le ciel de printemps, il y avait des caravelles en partance vers l’Amérique, des enfants-oiseaux, des fleurs… Le ciel était une de ses merveilles qui fascinerait toujours l’enfant. Elle rêvait de danser sur la lune en compagnie des jolies étoiles.
Alix haussa la voix et la jeune fille put enfin entendre correctement les paroles. C’était très jolie. Qui pouvait bien être l’auteur de cette chanson ? Dés qu’elle fut certaine qu’il est terminé, elle battit joyeusement des mains. Cela lui avait plu, il ne fallait pas en douter. De sa voix cristalline, elle reprit la parole.

C’était très joli et surtout très bien chanté. Quel talent !

Elle-même avait quelques notions de chant, ayant fait partie d’une chorale d’école. Mais ces maigres talents s’arrêtaient là. Elle n’aurait jamais osé chanter devant un inconnu. Malicia était contente qu’il se soit laissé aller à chantonner sa mélodie. Elle espérait presque que l’auteur soit moldu. Elle pourrait ainsi se procurer son Cd et l’écoutait à loisir. Sa curiosité naturelle la poussait souvent à vouloir connaître toujours plus de nouvelles choses que se soit d’un point de vue culturel ou scolaire.

D’ailleurs de qui est la chanson ? J’aimerais beaucoup la réentendre à l’occasion...
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyMar 28 Avr - 20:36:01

C’est un happy end. Les deux amoureux se retrouvent et partent ensemble. Une fin digne des contes de fée.

-Super...Tout le monde peut écrire ça en fait...Le seul mérite qu'à l'auteur c'est d'avoir eu le courage de faire sa bonne centaine de pages aussi fades les unes que les autres sans s'ennuyer lui-même


Fit-il un brin sarcastique. Certes Alix ne prétendait pas être assez doué pour être publié mais bon lui au moins savait rester à sa place; il n'avait jamais cherché à écrire un livre, sachant pertinnemment ne pas en avoir la capacité. Il y en avait qui vivaient au-delà de leurs moyens et d'autres qui pensaient plus loin que leurs capacités. la société d'aurjourd'hui était faite d'orgueil, de choses fades et de complotages.

-C'est comme cette rumeur sur la biographie des Bizzar'sister's...On dit que le groupe a écrit un livre qui se vend très cher... Ca ne vaut pas un cachou j'en suis certain. C'est juste parce que c'est eux...


Elle lui assura ensuite que tout se passerait bien pour les examens. Sincèrement Alix espérait qu'elle avait raison, il n'était qu'en troisième année mais le sujet l'inquiétait déjà....Vu comme les professeurs s'acharnaient sur eux dès la rentrée à ce sujet; à juste titre le jeune sorcier avait déjà commencé à paniquer...Pas au point de réviser comme un fou à la bibliothèque tous les jours mais rendu à celui de faire avec le plus d'application possible les devoirs à rendre le lendemain...Studieux mais pas extrémiste non plus, n'abusons pas; qui plus est, la bibliothèque pourtant magnifique de Poudlard le mettait mal à l'aise. Non pas qu'il s'y sente enfermé, au contraire, l'adolescent adorait les espaces réduits...Il s'y sentait en sécurité, connaissant tout ce qui l'entourait, enfermé dans un cocon douillet mais justement, en y pensant, sa grandeur phénoménale devait être la cause de son malaise, ce serait logique. Beaucoup de gens étaient claustrophobes, lui non. Si il aimait les grands espaces ouverts Alix détestaient ceux qui étaient fermés...Tant qu'à être
cloîtré dans un espace, autant que ce dernier soit intime et chaleureux. C'était une logique un peu compliquée mais bref, tout ça pour dire que le Serpentard n'était pas encore au stade gravissime qui consistait à passer ses journées ensoleillées dans le noir à travailler...Mais qu'il s'en faisait quand même pour son avenir.

C’était très joli et surtout très bien chanté. Quel talent !


-Hein quoi? J'ai chanté à haute voix...Flûte! Sinon, tu sais, tu chantes aussi très bien, puis tu as une bonne mémoire, tu connaissais déjà le refrain après l'avoir entendu que deux fois.

Il rougit, son teint mat occultant ce fait à défaut de regard d'émeraude qui n'exprimait que la confusion, la gêne, la désolation même.

D’ailleurs de qui est la chanson ? J’aimerais beaucoup la réentendre à l’occasion...

Cela va sans dire que le mannequin rougit encore plus.

-C'est à dire que...Il n'y a pas de mélodie vraiment... Enfin de Cd et tout ça. C'est un auteur euuuh anonyme.-Ne tenant plus face à l'air inquisiteur de la Serdaigle, après une longue minute de silence profonde l'adolescent se lança-Bon d'accord, d'accord, j'avoue - fit-il sur le ton de quelqu'un qui se déclare enfin coupable de meurtre-C'est moi qui l'ait écrite...Mais je ne le fais pas souvent hein...Juste une fois comme ça, je m'ennuyais

Alix essaya de hausser les épaules avec conviction, hors de question de passer pour une chochote amateur de poésie...Ca c'était bon pour les filles. Et il avait assez d'ennuis en la matière comme ça.

-Toi tu écris? Essaya-t-il de dire d'une voix on ne peut plus dégagée, cherchant visiblement à noyer le monstre velu dans son propre lac...Ou de noyer le poisson comme diraient les moldus...Histoire que l'on passe à un autre sujet de conversation. Certes pas très diversifié mais au moins tourné vers quelqu'un d'autre que soi.
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MessageSujet: Re: Il était une fois [Alix]   Il était une fois [Alix] EmptyVen 29 Mai - 16:58:39

Elle ne pouvait être que d’accord avec lui. Dés qu’un nom célèbre apparaissait sur la couverture d’un livre, il se vendait comme un petit pain, qu’importe la qualité de son œuvre. Comme si la célébrité pouvait tout faire. La qualité ne comptait-elle donc pas dans ce monde ? La jeune fille n’avait jamais été très au fait de l’actualité. A vrai dire elle n’avait jamais entendu parler de cette biographie mais ce n’était pas le plus important. Il y avait tant d’artistes de talent qui ayant des origines trop obscures n’arrivaient pas à être publier. Et le pire c’était que bien souvent les livres les plus en vue n’étaient pas les mieux écrits. Il y avait bien quelques exceptions mais les phénomènes de mode se fichaient de la qualité, seul comptait le nombre d’exemplaire vendus.
Il avait l’air surpris comme si ses pensés avaient rattrapé ses paroles. Il n’avait pas senti qu’il chantait. Cela arrivait souvent à la jeune fille. Perdue dans ses pensés, elle se mettait à parler ou à chanter à haute voix ; cela lui avait valu quelques regards en coin. Elle passait bien souvent pour une folle mais cela ne l’affolait pas. Luna, sa très chère Luna, subissait bien plus de moquerie qu’elle et ne disait rien. Prenant exemple sur sa seule amie, la jeune fille avait appris à ne plus écouter les murmures qui de temps à autre la suivaient.


En tout cas c’était très beau


Quand il lui apprit que les paroles étaient de lui, la Serdaigle fut impressionnée. Alix avait du talent. Elle esquissa un sourire devant son air gêné. « Souris, et tout peut disparaître », c’était ce que sa mère lui disait quand elle était plus jeune. Un sourire et la vie embellissait. Si elle avait eu le moindre talent, elle aurait tout ait pour le partager. Peut-être que faire partie de l’équipe de Quidditch lui permettait de mettre son aptitude à voler au service des autres. Alix n’était pas le premier à lui confier qu’il écrivait. Près de ce même chêne, Theodore lui avait fait la même confidence. Mais elle n’avait jamais réussi à mettre la main sur ces écrits. Peut-être qu’avec un peu de patience il la laisserait lire un passage. Elle devrait lui redemander à l’occasion.

Écrire ? Moi ! Quel drôle d’idée.


Elle ne put s’empêcher de rire. Elle ne se moquait pas de son interlocuteur mais juste de son idée. Jamais une telle pensé ne lui avait traversé l’esprit. Ecrire, Malicia le laissait aux autres, à ceux qui savaient faire parler leur âme. Elle ne savait pas laisser glisser sa plume sur le papier inspiré par une quelconque muse. Non elle préférait rêver. Son monde se créait dans son esprit avec des morceaux de réalité. Si pour certains coucher sur le papier certaines de leur émotions étaient évident, pour l’enfant c’était quelque chose d’irréalisable et surtout de très étrange.
Ecrit noir sur blanc ne faisait pas apparaître le vœu. La réalité était toujours la même quoique l’écrivain invente. Elle n’avait jamais tenu de journal intime. Ce n’était pas une démarche normale chez elle. Certaines de ses camarades lui avaient confié que de temps en temps elle aimait raconter leur histoire à leur journal, pour pouvoir s’en souvenir plus tard. Malicia gardait ses chères souvenirs dans sa mémoire les autres elle les laissait s’envoler au loin. Ils étaient à elle et ainsi personne ne pourrait lui voler. Personne ne saurait jamais ce qu’elle pensait. D’ailleurs elle détestait extérioriser ses sentiments. C’était pour cela qu’elle préférait ne pas grandir. Les enfants oublient facilement et elle était comme eux. Bien entendu la Serdaigle n’oubliait pas vraiment mais ses souvenirs ne faisaient pas parti de son présent. A quoi cela servait de rester parmi les fantômes ? Il fallait continuer d’avancer et surtout de rêver.


D’ailleurs je n’ai pas le temps ni le talent d’écrire. Rêver me prend tout mon temps.


Elle réfléchit à nouveau à cette question. N’avait-elle jamais écrit ? Elle avait bien écrit quelques textes pour les matchs de Quidditch mais rien de bien poétique. C’était juste des paroles sans queue ni tête pour montrer qu’elle encourageait son équipe. On ne pouvait pas réellement parler d’écrits. Automatiquement, son regard tomba sur le lac. Les eaux sombres l’attiraient toujours autant. Il était magnifique sous ce soleil. On pouvait deviner les ombres des arbres qui s’y reflétaient. C’était un bel endroit mais elle le détestait toujours autant. Pourtant il n’y avait pas si longtemps, la rêveuse avait aimé cet endroit. Il avait été synonyme de rires, de balade en amoureux, de jeux… Elle se souvint qu’elle y avait même écrit un texte, il y avait si longtemps que cela lui était sorti de la tête. Le lac n’était pas un ennemi et la lune belle veillait encore sur elle. C’était un temps teinté de mélancolie. Son univers s’était brisé et malgré tout ses efforts elle n’avait pu recoller aucun des morceaux. Cette même année elle avait perdu sa meilleure amie et son ancien copain ne voulait plus lui parler. Elle s’était retrouvée enfant solitaire obligé de grandir bien malgré elle. Il n’y avait eu que la Lune pour la consoler. Elle avait laissé glisser une plume sur le parchemin et comme on parle à une amie avait raconté toutes ses peines. C’était une expérience étrange qu’elle n’était pas prête à renouveler. A travers cet unique texte, elle avait vu se pointer l’âge adulte où rêver deviendrait impossible. Alors elle était redevenue enfant, insouciante et souriante et ses écrits s’étaient envolés. Rien ne devait obscurcir ses cieux.

Elle se rassit ramenant ses jambes sous son menton, son regard perdu au loin. Elle avait occulté la présence du jeune Serpentard. Cela lui arrivait souvent ces temps-ci de se mettre à rêvasser quitte à oublier tout ce qui l’entourait. Elle essayait tant bien que mal de corriger cette mauvaise habitude mais cela lui était difficile. Malicia était rarement en compagnie d’autres personnes et elle oubliait souvent les bases de la communication. Un instant elle semblait joviale et curieuse comme un jeune chien et l’instant d’après elle replongeait dans ses rêves d’enfant et de bulles. Son regard ne lâchait pas les eaux sombres du lac. Souhait-elle y plonger à nouveau et explorer ses bas fonds ? Où voyait-elle les fantômes du passé ?


Je déteste ce lac.

Elle ne prit même pas conscience qu’elle avait lâché ces mots, tant elle était partie si loin au pays des songes et autres créatures. Le son de sa propre voix parvint à la faire sursauter et revenir à l’instant présent. Confuse, son teint se colora légèrement. Elle espérait de tout cœur qu’Alix n’est rien entendu. Elle n’avait aucune envie d’éveiller la curiosité de son camarade. Malicia savait très bien qu’à sa place, elle aurait sauté sur l’occasion pour poser milles et milles questions. Ne voulant laisser s’échapper d’autre parole, la jeune fille garda la bouche close, écoutant seulement son camarade et le chant du vent à travers les feuillages.
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