L'ombre malfaisante de Lucius Morden planait sur l'UMA. Depuis qu'il avait intégré le ministère, il se baladait en homme libre avec un rictus méprisant sur son visage. Les autres sorciers n'étaient pas dupes sur son compte et ils le craignaient encore plus. Tel un conquérant, son pas souple foulait l'herbe du parc comme il y a deux ans. Sauf qu'à cette époque là, il était venu de nuit et ce souvenir n'était pas vraiment plaisant.

Il regardait les élèves qui se délassaient sur la pelouse ou qui révisaient. Pour l'instant c'était le dernier bastion plus ou moins libre du monde anglais des sorciers. Un jour, Lucius en était persuadé, lui et son maître en auraient le contrôle. Quoiqu'il en soit, son accréditation au ministère lui en ouvrait les portes. Il portait une nouvelle tenue, moins caractéristique. Il avait décidé de changer d'apparence, comme s'il portait un nouveau masque.
Ses cheveux bruns étaient soigneusement coiffés et ils ondulaient légèrement avant de tomber sur ses épaules. Il portait désormais une fine barbe et une moustache pas plus épaisse. Ses traits étaient moins maigres et tirés que la dernière fois où Lucy Ann l'avait vu. Il avait repris son poids normal. Il paraissait même beau mais d'une beauté glaciale. Son regard était toujours aussi inquiétant.
En plus du soin qu'il prenait pour son visage, avec son salaire gagné honnêtement - d'ailleurs c'était bien la première fois que ça lui arrivait de sa vie - il avait acheté une nouvelle cape en cuir. Ses gants, son chapeau et ses bottes noirs étaient assortis à ce nouvel achat. Mais il n'était pas tout de noir vêtu. Sur sa sombre robe de sorcier, il avait une sorte de plastron en cuir marron. Il l'avait confectionné lui-même et d'ailleurs, il était le seul à porter ce genre d'accoutrement mais ça donnait quand même un certain style, plutôt guerrier mais n'était-ce pas justement ce qu'il est.

Il marchait vers l'entrée du bâtiment lorsque son regard trouva enfin celle qu'il cherchait. Lucy Ann Donovan se trouvait dans le parc. Il ne cherchait pas trop à savoir ce qu'elle faisait. Elle était de dos. Il s'approcha lentement d'elle, tel une ombre qui essaye de se faufiler dans l'obscurité sans qu'on ne la remarque. Par prudence, il avait la main mise sur sa baguette. La petite avait du potentiel et il ne doutait pas qu'elle avait sûrement le don de ressentir sa présence s'il était trop proche. Il faisait cet effet à beaucoup de personne. Pourtant, c'était un être attentionné qui ne laissait que des souvenirs indélébiles aux gens. Il se considérait comme le messager de la providence. Et ce fut cette même providence qui l'avait amenée jusqu'à la jeune élève, même s'il avait un peu forcé le destin en s'étant chargé de la mission d'inspecter les écoles.

Lucius ressentait le doux parfum enivrant du chasseur avec sa proie. Leur première confrontation avait été pleine de promesses et il ne doutait pas que ce fut de nouveau le cas. Il sentait qu'il allait vivre une nouvelle expérience des plus enrichissantes.

Pour la première fois depuis bien longtemps, Lucy Ann avait été prendre l’air au parc, endroit qu’elle avait eu tendance à bouder ces derniers mois. Pourquoi ? Il lui rappelait tout bêtement quelqu’un auquel elle ne voulait surtout pas penser : c’est ici qu’elle avait retrouvé Manu après son escapade impromptue et qu’ils avaient fait la paix, mais surtout c’était là qu’il lui avait avoué son adultère avec une fille de près de dix ans sa cadette, et là qu’ils s’étaient adressé la parole pour la dernière fois en des termes pas très engageants.

Bref, elle avait préféré classer cet endroit comme maudit et ne plus y mettre les pieds afin de ne pas avoir à affronter ses vieux démons. De plus, sa pratique de plus en plus intensive de la Legilimencie et de l’Occlumencie avait tendance à énormément tirer sur ses ressources vitales, débutante inexpérimentée qu’elle était, et qui était de ce fait largement éprouvée par ces pratiques qu’elle n’était même pas tout à fait sure de manipuler correctement.

L’étudiante préférait donc passer son temps libre comme les migraineux, à comater dans l’obscurité et dans le calme plus total plutôt que de traîner en pleine lumière au beau milieu des insupportables babillages des étudiants qui lui raisonnaient dans le crâne.

Cependant, par ce beau matin d’hiver, la jeune sorcière avait sursauté en croisant son reflet dans le miroir : non non, il ne s’agissait pas d’un portrait de Jack Skeletton mais de son visage, un truc blanc avec deux immenses ronds noirs et cernés au milieu. Bouh !
Il fallait vraiment faire quelque chose contre ce visage d’outre-tombe, elle avait donc pris sur elle, et au bout d’une séance ravalage de façade – anticerne à la truelle, fond de tien au seau- elle avait trouvé le résultat suffisamment satisfaisant pour oser sortir de son dortoir et pointer son nez par-delà le monde extérieur, et quoi de mieux pour un bol d’air frais que le parc, lorsqu’on vit au beau milieu d’une ville goudronnée au sein d’un immense bâtiment bétonné ?

La rouquine avait donc choisi de se promener un peu dans le parc malgré la fraicheur de l’hiver pour ne pas se transformer en troll des cavernes, et au bout de quelques instants, lorsque son nez commençait à prendre une délicate teinte « rouge ivrogne » que son bracelet décida de succomber aux lois de la gravité et de tomber par terre. Vous savez, ces petits bracelets supers ch**** avec des petits crochets qu’il faut imbriquer dans de petites mailles lorsqu’on veut les fermer?

C’est que la jeune femme s’échinait à faire en tirant le bout de la langue et en louchant à moitié sur sa babiole lorsqu’une sensation étrange s’empara d’elle, une sensation de malaise, quelque chose de vaguement malsain qui la mettait sur les nerfs sans savoir exactement pourquoi ?

Relevant doucement la tête, elle fit pivoter son regard ; rien à droite, rien à gauche… Elle se retourna donc brutalement, et apercevant celui qui était à peu de choses près la dernière personne qu’elle avait envie de voir, fit un bond en arrière, laissant choir son bracelet à terre, agrippant son sac dans lequel se trouvait sa fidèle baguette.

What the f… ? Qu’est-ce que vous foutez là au juste ?

Ce furent les seuls mots qui réussirent à sortir de sa bouche, tant sa stupeur était grande, et tant son pic d’adrénaline faisait battre son cœur à toute allure.

Lucius eut un sourire en voyant la jeune étudiante totalement déstabilisée par l'arrivée de cet intrus. Visiblement, elle se serait bien passée de sa présence et il se sentait légèrement vexé qu'elle se rue sur sa baguette. C'était une marque de non confiance, eux qui pourtant s'étaient tant amusé la dernière fois. Elle aurait même dû afficher un grand sourire lorsqu'elle le vit de nouveau. Surtout que c'était son désir le plus ardent. Bien sûr, elle n'aimait peut-être pas les effets de surprise et c'était un art dans lequel l'homme de l'ombre excellait. Pour la deuxième fois, il la déstabilisait.

- Quel manque de politesse. On dirait que j'ai affaire à une poissonnière. C'est ainsi que tu salues tes vieux amis ?

Il se retenait de rire devant le regard plein de haine de Lucy Ann. Elle n'était pas vraiment du genre à savoir cacher ses sentiments. Depuis la première fois où il l'avait rencontré, elle avait bien changé. Son visage était plus marqué, sans doute la fatigue. Elle avait dû beaucoup travailler ces derniers temps et en essayant superficiellement, il comprit qu'elle devait apprendre au moins l'occlumencie. Elle savait fermée son esprit. Heureusement que lui aussi, il était certain qu'elle étudiait aussi la legilimencie. Les choses allaient devenir plus intéressantes. Le plaisir de la dominer serait beaucoup plus intéressant que la dernière fois. Il trouvait cela très jouissif.

- Charmante élève, tu devrais savoir que ce charmant Lucius Morden travaille au ministère. Tu ne devrais pas te méfier de moi puisqu'un tribunal m'a lavé de tous soupçons à mon égard. L'innocence a enfin éclaté.

Il donnait l'impression d'être sincère. Il se doutait que la jeune femme ne serait pas dupe mais il arrivait à berner les autres. Du moins ceux qui étaient assez naïfs pour le croire. Il se délectait de la situation. bien que Lucy Ann paraissait dans son élément, peu à peu elle allait prendre conscience qu'elle était de nouveau seule face à ce sorcier qu'elle détestait. Celui-ci comptait bien profiter de la situation le plus qu'il pouvait.

- D'ailleurs je suis ravi de te revoir. Je viens faire une inspection de l'UMA et de quelques uns des cours qui y sont donnés. Le ministère vient de te désigner comme mon guide pendant la durée de mon intervention ici. Tu te sens flattée, n'est-ce pas ?

Il fit un grand sourire qui reflétait encore plus son côté machiavélique. La jeune femme ne pourrait pas s'en aller mais est-ce qu'elle l'aurait vraiment souhaité ? Depuis tout le temps où elle l'avait recherchée, nul doute qu'elle était toujours disposée à prendre du temps avec son "meilleur ennemi" et il allait lui en donner l'occasion. Il regardait les autres étudiants qui se prélassaient dans le parc. Lui ne voyait qu'une bande de fainéants dont la plupart n'avaient pas encore choisi leur camp. Ils pouvaient être dangereux. Bizarrement, Lucy Ann qui le détestait, n'avait pas vraiment encore pris de partie dans ce conflit. Elle n'était qu'une étudiante et elle n'avait franchi aucune des deux frontières qui aurait pu la classer. Bien sûr, Lucius avait pensé à la recruter, tout comme son frère autrefois mais il n'était pas vraiment certain qu'elle aurait appréciée.

Si ses yeux avaient été des armes, le sieur Morden se serait retrouvé empalé comme une saucisse cocktail sur un pic apéritif, puis découpé en petites rondelles et haché menu.
Malheureusement, sa maîtrise de la magie ne lui permettait pas d’en arriver à ce résultat par la seule force de son regard, elle se contenta de le fixer d’un air assassin, dont on pouvait voir la haine dégouliner de façon aussi ostentatoire que le glaçage d’un donut.

*Tu vas voir où je vais te le carrer le poisson espèce de fils de …*

Elle n’avait pas encore eu le temps de s’interroger, se demander pourquoi ce sinistre personnage pouvait bénéficier au même titre qu’elle d’une balade au grand jour qu’il lui avait déjà servi la réponse : il avait été lavé de tout soupçon. Pas une grande surprise, avec les escrocs du ministère, mais entendre ces mots officiellement accolés à l’assassin de son frère lui fit remonter le cœur au bord des lèvres. Non contents de ne jamais avoir pu élucider son meurtre, il avait fallu qu’ils exemptent son assassin. Le comble. La cerise sur la goutte d’eau qui allait faire déborder le vase.

Innocent. Mais quel sombre abruti avait-il pu qualifier Lucius Morden d’innocent ? Il suffisait de le regarder, le contraire était marqué en gros sur sa tête ! Après lui avoir réglé son compte à lui, il allait falloir qu’elle aille décimer l’assemblée d’incapables qui avait décrété ça…

Après la colère, la culpabilité pris le dessus. Elle aurait du le savoir, si elle seulement elle n’avait pas passé les dernières semaines à se murer comme une autiste, elle l’aurait traqué, elle aurait su qu’il avait été officiellement remis sur le marché et elle l’aurait traqué, au lieu de se faire prendre comme la dernière des bleusailles.

Pendant que le mangemort continuait son petit laïus, l’étudiante glissa sa main dans son sac pour attraper sa baguette, dont le contact du bout de ses doigts eut le don de la rassurer. Sa fidèle amie entre ses doigts, elle ne serait plus mise en débandade comme la dernière fois, surtout qu’elle n’était plus dans un bar miteux mais au beau milieu de l’UMA, et si jamais elle se faisait agresser elle osait espérer qu’il y aurait bien quelqu’un pour prendre sa défense…

Composante à double tranchant, si le mangemort ne pouvait plus la torturer impunément, elle ne pouvait pas l’attaquer non plus, auquel cas ça serait elle la méchante qui se prendrait un expelliarmus dans la tronche. Tant pis, elle ne pourrait pas se venger de son endoloris en attaquant de front, il allait falloir jouer à couvert.
Attrapant sa baguette, elle la sortit de son sac afin de le remettre à pendre négligemment sur son épaule, les bras croisés, la baguette dépassant d’un côté, fixant Morden d’un air insolent, presque défiant.

Abysse. Laisser les sentiments couler, s’ensevelir. Mer calme à en surface.

Une inspection de l’UMA ? Vraiment ? Le ministère doit être tombé bien bas pour recruter à ce point dans les fonds de cale… répondit-elle, un petit rictus aux lèvres. Et il vous faut donc un guide, un grand garçon comme vous a peur de se perdre ? Que pensez-vous de commencer par les catacombes ? Il y a un petit coin tranquille rien que pour vous là bas… termina-t-elle sur la vision apaisante de son cadavre ensevelit sous un monceau de pierre et gravats, en train de se faire grignoter les orteils par les rats avant que les insectes ne commencent leur festin.
Une bien belle fin pour lui, au final, que de nourrir les nécessiteux, sans doute l’acte le plus altruiste de son existence.

Quel spectacle ravissant pour Lucius que de voir sa "jeune amie" mettant sa main sur sa baguette et prendre quelques couleurs. Elle était encore plus belle lorsqu'elle était irritée. Il pensa même que c'était dommage que la nature allait perdre une aussi jolie jeune femme aussi jeune. Inutile d'être une personne de haute intelligence pour comprendre que cet amour si fusionnel entre ces deux êtres ne pouvait se terminer que par des morts, consentant ou non. Ils se dévisageaient avec tant de bienveillance que l'hiver à côté paraissait être un été à peine froid.

Lucy Ann semblait tenir négligemment sa baguette mais il n'en était rien et l'homme en face d'elle le savait très bien. Elle était sur ses gardes, ne voulant pas se retrouver dans la même posture que l'autre fois mais cette fois-ci tout était si différent. Elle se trouvait au milieu des élèves de l'UMA, dont certains camarades de classe. Ils interviendraient sûrement s'il se passait quelque chose d'anormal et elle en profita donc pour le narguer. Lucius eut un petit rire de complaisance.

- Le ministère ne recrute pas, il exécute.

Un flot de cynisme débordait de cette phrase et du visage machiavélique de ce sorcier. Tout était dit dans cette simple affirmation et de toute façon, la jeune femme était au courant de qui était vraiment Lucius. Il profitait de cette liberté retrouvée et il pouvait se pavaner. Nul doute que si un jour son maître venait à tomber, sa tête suivrait également alors il s'était dit qu'il fallait en profiter un maximum tant qu'il le pouvait. Comme on dit, la jeunesse n'a qu'un temps et c'était pareil pour le plaisir à l'heure actuelle.

- Pour ce qui est de la visite des catacombes, j'avoue que ce serait largement avec plaisir, ma jeune amie.

Son regard en disait long. Si seulement Lucy Ann pouvait l'amener à l'écart, dans un lieu où ils ne seraient que tous les deux, il pourrait alors enfin s'amuser un peu. Personne ne chercherait après ce qui aurait bien pu se passer. Etant accrédité par le ministère, le directeur de l'UMA l'aurait joué profil bas et même s'il faisait le contraire, sans témoins comment pouvait-il remettre en cause la parole d'un membre de la police magique ? C'était plus que de l'ordre de l'impossible. Lui et ses confrères contrôlaient tout. Il étaient les maîtres dorénavant alors ce serait vraiment avec joie qu'il accepterait un endroit discret.

Il s'approcha de la jeune femme et la prit par les épaules. Il remarqua qu'elle n'appréciait pas du tout ce contact. Il sourit d'autant plus.

- Je t'en prie, ne me fais pas languir et commençons à marcher. Je suis sûr que tu rêvais de cette petite promenade rien que nous deux. Elle est pas belle la vie ?

Il se mit à rire de bon coeur. Il lui suffisait de regarder la jeune femme pour trouver toute cette situation comique. Ils se mirent en marche et il suivait Lucy Ann comme s'il lui faisait confiance mais il n'en était rien. Sa main cachée toujours sur sa baguette, il se méfiait de la moindre tentative d'agression. D'ailleurs, ça ne l'aurait pas gêné, il aimait toujours lorsque ses victimes lui compliquaient la tâche. Pour lui, Lucy Ann était une victime, celle d'être la soeur jumelle de Donovan. Si elle ne l'avait pas recherché pour se faire justice, jamais il ne s'en serait soucié. Maintenant, elle n'avait plus d'autre choix que de mourir ou de se joindre à lui mais il y avait peu de chances qu'elle fisse ce choix.

Lorsque le mangemort se mit à ricaner, Lucy Ann se concentra très fort, espérant que les vibrations de son esprit réussiraient à faire exploser sa tête comme une tomate dans un micro-onde façon effusion de sang de série Z, mais malheureusement il n’en fut rien. Elle dut se contenter de le regarder d’un air furibard pendant qu’il riait tout seul de ses propres blagues.
Surement des private joke des troufions du-trop-vilain-pour-en-prononcer-le-nom, il ne lui en voudrait pas si elle ne comprenait pas.

Ensuite, à son grand étonnement, il accepta son invitation à visiter les catacombes, ce que la jeune femme dut se répéter à elle-même plusieurs fois avant de comprendre. Sur le moment, elle ne savait que penser : d’un côté, cela lui permettrait de s’isoler du public pour assouvir ses fantasmes les plus fous à l’encontre du sieur Morden, mais de l’autre cela voulait dire qu’elle ne bénéficierait d’aucun effet de surprise, pire, que lui aussi avait prémédité quelque chose à son égard ! Si tout était scénarisé, planifié à l’avance, leurs retrouvailles seraient nettement moins romantiques : quid de la spontanéité, de l’improvisation ?

Tout bien réfléchi, l’occasion était trop belle pour la refuser, de plus elle n’en pouvait plus de devoir continuellement se cacher et de vivre en monde parano : il était temps de régler cette affaire une bonne fois pour toutes, envie qui fut décuplée lorsque le mangemort eut l’outrecuidance de poser ses sales pattes sur son épaule… Si ses yeux avaient été des lames, sa main aurait été tranchée sur le coup, mais n’ayant pas ce pouvoir, elle se contenta de se dégager de ce contact répugnant en se mettant en route, le pas rapide, devançant son ennemi autant qu’elle pouvait, ses épaules picotant comme si une limace urticante avait rampé dessus, la main toujours positionnée sur la baguette… Elle ne savait pas ce qu’il escomptait lui faire en l’emmenant ainsi dans un petit coin sombre, mais si jamais il tentait encore une fois de s’approcher d’elle de manière physique, elle se servirait du sort de l’eau chaude pour le faire bouillir, comme le sale porc qu’il était. Peut-être même aurait-il droit à une sauce à la menthe ?

Sortant de l’enceinte du parc, elle se dirigea vers une grille au sol, qui s’ouvrait sur un escalier sombre plongeant directement vers les catacombes.
Elle s’arrêta, croisant les bras, toujours baguette à la main, et toisa le mangemort :
A vous l’honneur, la bienséance veut que ce soient les hommes qui passent devant, comme ça vous ne pourrez pas reluquer mon postérieur ou bien faire le moindre coup tordu dans mon dos… Et puis je vous laisse ouvrir ce grillage tout rouillé, je me suis fait ma manucure ce matin, je ne voudrais pas me casser un ongle… fit-elle en terminant sur une sorte de moue innocente totalement feinte. Oui, elle ne voulait pas qu’il lui fasse quoi que ce soit par derrière, c’était exclu !

[La suite >>>]