Deuxième cours (année 4-7)

Après une longue trêve hivernale qui pourrait nous faire croire que les arithmanciennes supportent mal le froid, Septima Vector était de retour, plus forte et plus motivée que jamais. [musique de générique] Rien ne pouvait l'atteindre, elle balayerait toutes les difficultés sur son chemin. Seuls les cancres pouvaient l'arrêter. [arrêt de la musique] Choisissez votre camp. Laissez-vous l'arithmancie dominer le monde? 15 mars 2009. Rised prod.

Septima s'installa confortablement à son bureau en accueillant les élèves hélas peu nombreux de cette option. Comment des élèves pouvaient-ils une matière aussi détestable que la divination, matière qui ne reposait sur aucune données scientifiques. Hélas, il fallait l'avouer, un coup de chance en divination peut sauver une moyenne alors que la chance n'existe pas en arithmancie: seules l'intelligence et la réflexion sont récompensées.

-Bonjour à tous. Je vous donnerais vos notes du cours précédents un peu plus tard. Mais nous allons à présent nous attaquer à un tout autre chapitre qui porte sur une nouvelle branche de l'arithmancie que nous n'avons pas encore étudiée: une branche qui n'étudie pas les individus comme celle dérivée de Tripoli mais la puissance magique extérieure à nous. Il existe en Inde des arithmanciens qui ont démonté que la puissance d'un sortilège ne dépend pas seulement du sorcier qui l'exécute ni de sa baguette mais également de l'endroit. Cela corroborerait l'existence possible de lieux magiques exceptionnels dans le monde. Mais aujourd'hui, je vous propose de travailler sur ces notions en général.

Avant d'aborder la formule du cours, je vais vous définir quelques petites notions, prenez une feuille et notez s'il vous plait:

L'ensoleillement d'un lieu, c'est le nombre de jours où l'on a du soleil par ans. Je vais vous donner un tableau où vous avez cette information pour les plus grandes villes du monde et un autre avec l'angleterre et l'écosse en plus détaillé. L'ensoleillement se donne en jours/an dans une année non bissextile et se note dans les formules: ES

Pour connaitre votre hauteur de sort (HS), il suffit de prendre votre taille jusqu'aux épaules et de retirer 4 centimètres. En effet, lorsque vous tenez votre baguette, votre bras n'est jamais parfaitement tendu au niveau de l'épaule mais se trouver un peu plus bas. C'est donc de cette hauteur que vous lancez vos sortilèges. Aujourd'hui, vous n'aurez pas besoin de la connaitre, pas de panique.

L'angle de sort ou (AS) est l'angle que forme votre baguette par rapport au sol. Il est compris entre 0° (si vous tenez votre baguette parallèlement au sol) et 90° si vous lancez un sort à la verticale. Le sens n'a pas d'importance. Si vous lancez un sort vers le haut à 45° ou vers le bas à 45°, comptez tout de même 45°. Par convention, une baguette parallèle au sol est considérée comme ayant un angle de 1° avec celui-ci. Vous comprendrez pourquoi dans la formule.

-Il y a t-il des questions? Est-ce que quelqu'un peut d'après le tableau me donner l'ES de Londres, Paris et Dakar?

Le cours d'arithmancie n'était pas vraiment l'un des préférés de June. Cependant, elle reconnaissait à l'enseignante un amour inconditionnel pour sa matière et une certaine pédagogie. En soi, la matière n'était pas franchement passionnante pour la cinquième année cependant. Elle préférait les sciences humaines à celles plus rigoureuses de la logique et de l'exactitude. Pourtant, la jeune Poufsouffle aimait faire travailler ses méninges, n'en déplaise à ceux qui catégorisent les Bronze et Or dans la section des fainéants. La préfète des Blaireaux était loin d'être sotte, et même si les mathématiques, et par extension l'arithmancie n'étaient pas des matières qu'elle affectionnait par dessus tout, elle les trouvait suffisamment stimulantes pour un accorder un peu d'intérêt.

June avait donc renouvelé cette année son inscription à ce cours, même si elle savait qu'ils n'y seraient pas nombreux. Bien lui en avait pris, car le sujet de ce nouveau cours semblait tout à fait intéressant. La magie extérieure au sorcier. Tout un programme. Comme à son habitude, la cinquième année s'était installée dans les premiers rangs et avait sorti son nécessaire d'écriture et notait scrupuleusement les indications de l'enseignante. Si elle ne brillait pas particulièrement dans cette matière, mieux valait prendre des notes correctes pour essayer de comprendre plus tard. Pour le moment, il n'y avait encore rien de bien compliqué. Lire un tableau, elle savait faire. Elle leva donc la main, après avoir bien étudié les documents fournis.

- On peut voir sur notre tableau que pour Paris, ES = 74.8. C'est évidemment une moyenne... Je ne sais pas, on peut arrondir à 75, ou ce serait trop imprécis, professeur ?

La jeune fille se tut, laissant la possibilité à ses autres camarades de participer. La question était simple, autant laisser sa chance à chacun.

[HJ : à moins que j'aie raté un lien dans ton message, je suppose qu'il faut qu'on fasse nous même des recherches... J'ai trouvé pour Paris en heures/an et j'ai donc ramené le total en journées, mais je ne sais pas comment tu veux arrondir... Du coup j'en profite pour faire poser la question par June ^^ Dis moi si ça pose le moindre soucis...]

-Faut que j'te dise, Willou ; avec la scène que tu m'as faite l'autre jour, c'est même pas la peine de chercher une excuse pour sécher l'arithmancie... Un seul mot et j'te botte le cul, devant toute l'école !

Cette chipie mal peignée de Page n'avait cessé, durant tout le repas, de lancer des regards amusés à William ; sans doute voulait-elle voir s'il irait à l'encontre de la véhémente consigne qu'elle lui avait délivrée peu avant- elle mourait d'envie de mettre sa menace à exécution, disons-le tout net, pour marquer un point décisif dans la désormais rituelle bataille de l'arithmancie qui opposait les deux roux.
À quelques places de là, le préfet des Lions s'exaspérait de sentir le regard narquois de sa complice se poser sur lui à intervalles réguliers, et il finit par lancer :

-Ça va bien, espèce de sauvageonne ! De toute façon, je suis pas du genre à sécher les cours, MOI.

L'insolente Irlandaise s'esclaffa, et William, n'y tenant plus, fit léviter un verre d'eau pour le lui renverser sur la tête. Il n'était pas peu fier de maîtriser ce sortilège et de savoir le diriger avec précision, il fallait bien que Page en profite. Elle lui promit les mille morts en représailles de ce baptême improvisé, et le quatrième année jugea plus sage de quitter la table sans attendre lesdites mesures punitives.
C'est donc lamentablement, sans avoir livré combat, qu'il se retrouva en arithmancie, en se demandant, comme chaque fois, pourquoi il gardait cette option. Peut-être parce qu'il aimait bien l'enseignante, qui faisait preuve de patience malgré les lacunes béantes du rouquin... ou peut-être par défi, parce qu'il voulait faire ses preuves dans une discipline pas évidente ?
Il salua June dans le couloir, et la laissa entrer en premier dans la salle ; il s'installa non loin de sa collègue de Poufsouffle, au deuxième rang, et sortit ses affaires tandis que le professeur Vector parlait de rendre des devoirs.

*Non, c'est pas la peine, gardez-les...* songea le roux qui était à peu près sûr d'obtenir une mauvaise note.

Mais avant la mauvaise note, il y avait le cours... et Vector démarrait sur les chapeaux de roues. Elle se mit à dicter frénétiquement des éléments importants, un peu trop rapidement pour William qui n'était pas encore au point dans la prise de notes rapide, et qui ne parvint qu'à griffonner des bribes de l'exposé. Il demanderait à quelqu'un d'autre de lui passer son cours, peut-être à June d'ailleurs, elle écrivait plutôt bien...
Le garçon parcourut les documents distribués par l'enseignante, plume en main, et souligna les réponses à la première question. June leva la main avant lui et donna l'ES de Paris, mais, probablement distraite par sa question, elle omit les deux autres villes. À son tour, William prit la parole :

-On voit que Londres 62 jours zt demi d'ensoleillement, et Dakar 125.

Pas bien difficile de lire un tableau, mais en arithmancie, il fallait prendre les points faciles...

Selon l’emploi du temps officiel des années supérieures de l’école de sorcellerie de Poudlard, le mercredi après-midi était uniquement réservé aux enseignements optionnels d’arithmancie, se déroulant habituellement au sixième étage du bâtiment principal. Aux regards, opinions et jugements de l’héritière des Craft, l’arithmancie avait toujours possédé cette exigence disciplinée et scientifique, cette stricte rigueur profondément cartésienne et logique qui la différenciait sans aucun doute des ses autres options, arrachait ainsi à la Serpentarde toutes ses avides préférences.

Arborant comme il se le devait, l’uniforme réglementaire de l’école, à savoir une sombre jupe plissée assortie d’un chemisier ajusté, cintré et tout aussi blanc que les magnifiques fleurs de cerisiers qui écloraient avec grâce dans le parc de la célèbre Institution de Poudlard, Pénombre réajusta distraitement l’émeraude strié d’amples langues d’onyx qui parait sa cravate, tout en achevant pensivement de gravir les dernières marches d’escaliers conduisant directement à sa studieuse destination. La seule excentricité notable de sa classique tenue d’uniforme, hormis un large pansement d’une teinte blanc cassé perforée de micro aérations qui évoquait perceptiblement la cruauté brutale de quelques sournois cognards, consistait en une petite parure métallique, joliment ouvragée d’argent vieilli autour d’une splendide pierre de corail gorgone qui retenait à peine sur le côté gauche de sa tête, toute l’opulence épaisse de son interminable chevelure de jais. Saluant poliment le Professeur d’Arithmancie tout en pénétrant en silence l’immense pièce commune aux enseignements mathématiques, la Capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard balaya machinalement du regard, les quelques rares personnalités déjà présentes dans la salle :

- " Bonjour Professeur. "

La blonde Préfète des Blaireaux s’était ainsi installée parmi les premiers rangs des lieux, ce qui n’étonna guère son ancienne partenaire de Chiromancie, laquelle n’ignorait que trop peu ses entêtants penchants pour l’assiduité et la convenance, tandis que, d’une configuration presque identique au dernier cours d’Histoire de la Magie auquel Pénombre avait assisté, le rouquin, créature binôme des ex-membres de la Brigade Rousse, William J. Craig, se trouvait sinon à ses côtés, tout près de la disciple d’Helga Poufsouffle. Un très bref instant, la Rusée hypothésa mentalement de leur complicité sous jacente avant de s’interroger d’un intérêt malveillante, sur la nature exacte des sentiments que ces deux sorciers semblaient entretenir l’un envers l’autre et surtout du devenir éventuel de ses inavouables émotions, probablement refoulées en leur cœur indécis et timides... Serait ce d’ailleurs le début d’une pathétique romance à l’eau de guimauve de chez Honeydukes ?

S’engageant alors entre les tables de bois vernis, sans autres notables égards physiques aux deux adolescents qu’un regard des plus neutres vaguement déposé successivement sur l’un et l’autre, l’Animagus gagna en hauteur la troisième rangée de tables parfaitement alignées, s’installant finalement le plus près de l’artère de passage principale. Rapidement cependant, la voix rassurante et posée du professeur Septima Vector troubla le silence studieux préalablement retombé entre les murs de la classe, exposant alors les premières prémices théoriques de ces concepts particuliers qu’elle comptait aborder ce jour là. Obéissant sagement à l’ordre à peine voilé que leur adressa la sorcière expérimentée, le Blason Vert et Argent s’empara rapidement de sa plume d’écriture, longue et d’un profond bleu lapis-lazuli, entrainant aussitôt son poignet sur la peau rêche et jaunie de son parchemin d’études, dans un geste fluide et régulier, sous la lente dictée de l’enseignante. Soigneusement, la batteuse nota les trois paragraphes verbalement détaillées par cette dernière puis entreprit ensuite de se relire, désireuse d’approfondir de compréhension, les notions ainsi exposées.

« Madame, je souhaiterais quelques petites précisions, s’il vous plait, simplement par soucis de clarté. Si j’étais amenée à lancer un sortilège sur une cible en hauteur, toutefois quelque peu en arrière de ma propre position, à disons 100 degrés par rapport au zéro de référence que l’on vient de définir, est ce que l’angle à compter sera de 80 degrés ? Qu’il s’estime tout à fait indépendamment du fait que le sorcier soit de dos ou de face à sa cible ? N'est-ce pas étrange ?

Quelles règles appliquer alors pour trouver l’angle du sort lorsque le sol fait preuves de grosses irrégularités d’inclinaison ?

Et si le zéro de référence se compte égal à un degré dans les formules, est-ce que cela veut-il dire que dans mes calculs, je devrais ajouter 'un' à tout mes angles effectifs ? »

Décompte les points oubliés

Voici les points de participation non attribués pour ce cours.
Barème :
* présence : 5 points
* participation : 3 pts

Pénombre Craft : 8 pts

June Galdwin: 8 pts

William J. Craig: 8 pts