Il ne faut pas juger l'arbre par l'écorce. [PV Lucy Ann]

[Suite de ce topic]

Le professeur Bachelard écouta attentivement sa jeune stagiaire, celle ci semblait être très inquiete face à son futur métier. Bachelard décida que durant son stage, il devrait tout faire pour que celle-ci ait un maximum d'aisance face à une classe d'élève et face à la profession d'enseignant en général. Bachelard en l'écoutant parler trempa son gâteau dans son thé, un rituel qu'il adorait par dessus tout. La petite n'envisageait certainement pas de poursuivre ses études sur la Botanique, mais elle comptait poursuivre sur la magiethologie et la magizoologie, deux disciplines qui ciblaient uniquement les créatures magiques, cependant la Botanique et le Soins aux Créatures Magiques ne sont pas si éloignées que cela, toutes deux concernent l'étude des fruits de Mère Nature. Ainsi enseigner la Botanique reviendrait à enseigner les Soins aux Créatures Magiques d'un point de vue du contexte. Bachelard décida donc d'un petit cours futur avec les premières années étaient à envisager. La petite termina son intervention et Bachelard comme à son habitude lui repondit avec un grand sourire:

- En effet, il vous sera toujours temps, de me poser des questions. Dans la mesure, où nous allons passer un petit bout de chemin ensemble. Et puis tu vas voir c'est l'expérience qui effacera toutes tes questions.

La jeune élève conclut par une réponse positive à la visite des serres. Bachelard se rémémora son lointain souvenir de la première fois, qu'il avait franchit les serres du coté professeur. Il était rentré dans celles-ci il y a de cela plusieurs années, ce qui l'avait frappé c'était la diversité des plantes qui vivaient dans ses serres, allant des simples plantes utilisées en cours aux plantes fragiles et dangereuses des milieux à risques que les moldus détruisaient. Bachelard mangea à la suite de Lucy Ann, un petit biscuit, finit son thé et ferma la boite à gateau. Il se leva de son siège, et suivi la jeune élève, qui dans sa grande bonté lui ouvrit la porte. Bachelard allait franchir la porte quand la petite, lui demanda une faveur. Bachelard rit aux éclats suite à sa remarque, cette jeune élève lui repellait sa propre jeunesse, celle où lui aussi était comblé de curiosité:

- Et bien Vu que nous sommes dans la serre 3 et que celle ci n'a pas vraiment de rôle particulier, nous allons passé directement à la serre numéro 4 puis directement à l'interieur de celle-ci prendre un passage qui mène à la serre 5 qui mène elle même à la serre numéro 6. Puis nous finirons par les serres 1 et 2 où nous allons donner les cours.

Le professeur Bachelard sortit de la serre, et se dirigea vers la serre numéro 4, celle ci d'exterieur ne pouvait se différencier des autres serres, excepté par une pancarte disant que celle ci était ouverte à tous cependant les plantes présentes dans celle-ci pouvait présenter des fragilités ou des dangers pour les visiteurs. Bachelard entra donc dans celle-ci et la présenta rapidement à Lucy Ann:

- Bon cette serre c'est assez simple, c'est une serre reservée à la visite, on a ici des modèles de plantes pouvant être originales, dangereuses, rares ou caractéristiques. Cette serre est ouverte à tous, elle ne présente pas vraiment de valeur pédagogique excépté le respect des plantes présentes dans celle-ci. En passant, toutes les serres sont sous la responsabilité du professeur de Botanique, en particulier les serres numéro 5 et 6, celles-ci ne s'ouvrent uniquement sous l'autorité du Professeur de Botanique ou sous celle d'un délégué par le professeur pour cela la parole suffit pour en autoriser l'accés ou pour le limiter. A l'interieur de cette serre, il y a un passage qui mène directement dans la serre numéro 5.

Le professeur se promena dans la serre numéro 4, montrant différentes espèces présentes dans celle-ci à la jeune stagiaire, puis se dirigea vers la partie Est de celle-ci pour y prendre le passage menant à la serre numéro 5.

« C’est l’expérience qui effacera toutes tes questions »

*Si seulement… Ca se voit qu’il est pas aussi torturé de la cervelle que moi !*

Le professeur procéda à la visite de la serre 4, qui lui rappela de vieux souvenirs mais pas de réel suspense en soi, car elle l’avait déjà visité auparavant. Il se dégageait de la serre une ambiance zen, un petit quelque chose d’apaisant qui lui ferait bien planter un hamac dedans pour passer ses après-midis d’étés.
L’étudiante nota mentalement le nom des espèces sympa pour la décoration de sa place de dortoir, en prenant soin de ne pas sélectionner de spécimens carnivores, sinon le pauvre Bizarr risquait d’avoir chaud aux moustaches !

Dites-moi… Il n’y a jamais de problème avec les spécimens exposés ici ? De plantes dégradées par les visiteurs, ou d’accidents avec les spécimens dits « dangereux » ? Je suppose que tout ce qui est exposé ici existe en doublon dans les autres serres, histoire de pouvoir les remplacer en cas de problèmes…

Ils se dirigèrent ensuite vers les « serres interdites », en commençant par la serre n°5.
Dites-moi, qu’est ce qui justifie que ces plantes soient qualifiées de « dangereuses » ? Elles sont carnivores ? Toxiques ? Elles attaquent les pauvres visiteurs sans défense ?
Et est-ce que les étudiants de l’UMA pourraient étudier des espèces qui s’y trouvent ?

Le professeur Bachelard et sa jeune stagiaire arrivèrent dans la serre numéro 5, Bachelard regarda si il n'y avait pas trop de plantes carnivores dans les parages. Il s'arréta à l'entrée de la serre et se tourna vers la jeune qui se posait bons nombre de questions, pour ne pas en déplaire à Sigmund:

- Effectivement en Botanique comme en Soins aux Créatures Magiques nous avons réfulierement des prolbèmes avec les spécimens exposés. Disons qu'il n'y a que la serre numéro 5 et la 6 qui sont classés comme protégées, si on peut le dire. La serre numéro 6 est interdite au public, la serre numéro 5 est ouverte aux élèves souhaitant en savoir un peu plus sur les plantes, même si il faut avoir déjà des bases en Botanique.

Le Professeur Bachelard avança un peu dans la serre pour lui montrer quelques exemplaires de plantes intéressantes à voir. Ils passèrent devant une drosera à gouttes d'or une espèce très rare, il la montra du doigt à Lucy Ann:

- Toutes les plantes présentées ici sont en double au grand conservatoire de Botanique de Londres dont je suis un des plus présents botanistes. Ainsi nous faisons des échanges entre serres. Et ça nous permet de conserver les plantes.

Ils avancèrent encore un peu dans la serre afin de voir différents exemplaires de plantes, Bachelard lui montra d'abord une pédiculaire à feuilles de coeur, puis un arbre goutteur de vache et enfin une gloutonne du Névada.

- Les plantes présentes dans cette serre sont des plantes classées rares et remarquable. Elles peuvent être toxiques, carnivores, en voie de disparition ou d'extinction ou originales. Oui les élèves de l'UMA peuvent étudier les plantes de ses serres, malheureusement personne ne sait proposé pour le faire.

Bachelard et Lucy Ann sortirent de la serre numéro 5 pour se diriger dans la serre numéro 6, afin de voir une ou deux espèces très rares que Bachelard voulait montrer à sa petite stagiaire.

A la phrase « Oui les élèves de l'UMA peuvent étudier les plantes de ses serres, malheureusement personne ne s’est proposé pour le faire. », l’étudiante se mordit la lèvre inférieure.

*Ho la belle gaffe !*
Il se trouvait que ça ne lui était jamais même venu à l’esprit de demander. Malheureusement les plantes n’étaient pas très populaires parmi les jeunes de l’UMA, qui préféraient s’amuser à jouer les apprentis chimistes en potions ou se prendre pour des aurors en lançant des sorts alambiqués plutôt que de passer des week-ends façon néo baba-cool, les deux mains dans le terreau.
Pour elle c’était encore autre chose, pas facile de faire du zèle dans les études quand on passe une bonne partie de son temps extrascolaire à courir après un séduisant jeune homme… Chose qu’elle s’était promise en première années de ne pas faire d’ailleurs, mais était-ce sa faute si les choses interdites étaient les meilleures ?

Bah, heu, faut dire aussi qu’on est pas bien renseignés sur le sujet, moi je ne savais même pas que c’était possible…

Tentative de sauvage de meubles à peu près réussie, elle put enfin se concentrer sur les plantes. Elles ne les avaient jamais vues pour la plupart, il lui paraissait incroyable que de telles bizarreries puissent sortir de terre comme ça, pouf ! A partir d’une petite graine. En plus, on sentait le professeur Bachelard vraiment passionné par ce qu’il racontait, un vrai messie chargé de répandre la bonne parole botanique, mission dont il s’acquittait remarquablement bien, ses cours étant même fréquentés par des élèves ne l’ayant pas au programme.

Ha oui, il existe un conservatoire national des plantes ? Vous, heu tu m’apprends quelque chose, je n’avais aucune idée qu’il existait une organisation aussi complexe pour maintenir les collections. J’étais plutôt du genre naïve à me dire que n’importe quel spécimen pouvait sortir de terre avec un peu d’eau et d’engrais…

Oui, son éducation végétale était loin d’être parfaite, elle le reconnaissait volontiers, mais elle était prête à y remédier en travaillant le sujet. Elle était là pour se cultiver, que diable !

Ils s’apprêtèrent ensuite à pénétrer dans la serre n°6, où la sorcière n’avait jamais mis les pieds.
Pour changer, j’ai une question : est-ce qu’il existe certaines plantes agressives ? Je veux dire, qui attaquent l’homme d’elles-mêmes, comme certaines animaux ? Ou bien est-ce qu’elles ne réagissent qu’en défensif ?

Bien évidemment, cette interrogation existentielle n’avait rien à voir avec le fait qu’ils s’apprêtaient à entrer dans une serre hyper sécurisée, interdite au public etc etc…

La jeune stagiaire semblait être très intéressée par tous ce dont les serres lui offraient. Bachelard n'avait jamais connu dans toute sa longue carrière une élève aussi impliqué dans son stage, une chose était sur, lorsque la petite voudrait rentrer dans le monde actif des sorciers, et commençait à enseigner, Bachelard serait le premier à la conseiller pour rentrer comme professeur. La jeune médicomage avait la même curiosité que le vieux professeur, ainsi ils n'avaient aucun mal à communiquer. Bachelard se souvint de son premier stage parmi les brillants botanistes de l'Ecole Supérieure de Botanique de Londres. Il était un des seuls à son époque à s'interesser à cette noble matière qu'est la Botanique, il avait donc fait sa demande dans cette école et avait obtenu un stage avec le très grand Botaniste Jacques Rousselot, et avait plus appris en trois mois de stage que pendant toute sa vie durante. Ainsi, il connaisssait les bienfaits d'un stage, et lorsque la jeune étudiante lui avait demandé pour en faire un, le vieux papy n'y avait pas réfléchit pendant deux siècles et avait bien évidemment accepté aussitôt. La petite semblait cependant génée de ne pas être venue plus tôt s'interesser à la Botanique et de ne pas avoir demandé un stage dans les serres de Botanique de Poudlard. Bachelard décida de la rassurer:

- Tu sais en même temps, si vraiment les élèves étaient intéressés, ils peuvent faire comme toi et venir me demander. En même temps, faut dire que ça m'arrange de ne pas avoir trop de monde en Botanique parce que tu sais je ne veux pas non plus que trop de monde vienne dans les serres.

Bachelard rassura la jeune étudiante en se rassurant lui même. Il faut dire que si la Botanique venait à avoir un essor plus important, les plantes vivants dans les serres seraient peut être en danger par une visite trop importante d'élèves. Bachelard savait bien que ceci était pur fantasme, la Botanique est une matière encore trop élitique pour attirer plus de monde. Ils continuèrent leur conversation sur le Conservatoire Nationnal de Botanique, la petite semblait être intéressée par celui-ci, commet ses élèves ne pouvaient ils pas savoir l'existence d'un tel organisme, Bachelard omettait il de leur en parler, il décida de rattraper un peu le coup:

- Tu sais, il ne suffit pas d'avoir de l'eau et de lengrais pour conserver des plantes dans une serre. Tu dois savoir que les plantes sont au moins aussi fragile que les animaux si ce n'est plus. Certaines comme les plantes carnivores sont particulierement difficile à conserver dans nos serres, surtout à cause du climat. Ensuite, d'autres plantes comme des espèces exotiques ont besoin d'un biotope bien particulier. Ainsi les serres de l'UMA et de Poudlard, ne contiennent qu'une partie infime des plantes magiques de ce monde. Il faut donc une organisation plus importante, pour maintenir la diversité des espèces.

Une fois sa culture enrichie, les deux universitaires se dirigèrent dans la serre numéro 6, interdite au public, les serres de Poudlard étaient réputées pour leur collection de plantes carnivores. Depuis que Bachelard enseignait dans ses serres, il n'avait fait qu'enrichir cette collection, et ainsi les élèves sortant de Poudlard étaient préparés à affronter les plantes les plus dangereuses du monde végétal. Ils commencèrent à rentrer dans la serre, qu'en Lucy Ann eu une question fort interessante aux yeux du professeur:

- On ne peut pas dire qu'il existe de plantes agressives, mais disons que certaines ont tendance à être plus facilement héritable que d'autres et ainsi elles se défendent un peu plus rapidement et avec plus de force. Ainsi je pense que les plantes sont toujours sur la défensive.

Bachelard ouvra la marche, pour visiter assez rapidement la serre, celle-ci classée comme une des serres les plus dangereuses et remarquables d'Angleterre. Dans cette serre, on pouvait trouver une collection de plantes carnivores mais également d'arbres carnivores.

Le professeur Bachelard n’avait pas tors, mieux valait que les serres ne deviennent pas le dernier lieu touristique à la mode, certaines plantes pourraient en pâtir, se faire tripoter par tout un tas de mains inexpérimentées n’avait rien de comparable à être soumise à quelques mains expertes privilégiées…

L’étudiante déglutit avant de pénétrer dans la salle des plantes tueuses carnivores. Elle connaissait bien évidemment l’existence des plantes de cette nature, mais des arbres… Elle se surprit en train d’imaginer une sorte de saule pleureur dont chaque branche serait terminée par une petite bouche aux dents acérées, le tout représentant une armée de quenottes prêtes à attaquer. Heureusement, le fantasme surpassait la réalité et si les plantes pouvaient effectivement se montrer dangereuses, aucune n’avait une apparence digne d’un film d’horreur. Cependant, la visite se déroulait assez vite, sans doute parce qu’il valait mieux ne pas traîner au risque que certains végétaux soupe au lait ne prennent cela comme un envahissement de leur espace vital.

Je me pose une question sur les plantes carnivores… On dit souvent que les plantes ne peuvent pas changer d’environnement extérieur, donc qu’elles s’adaptent soit par des transformations morphologiques, soit en sécrétant des fongicides ou antibiotiques… Je me demandais si le fait que certains soient carnivores était du à ce genre d’adaptations, une sorte d’évolution pour pouvoir pallier à un sol trop pauvre en nutriments, parce que si je me souviens bien, à la base les végétaux sont tous autotrophes, hors ceux-ci sont hétérotrophes. Est-ce que ça ne constitue pas un désavantage par rapport aux autres plantes, qui elles n’ont besoin que de soleil et d’eau fraiche pour se nourrir ?

La question était peut-être un peu tordue, mais elle s’intéressait vraiment à ces végétaux, qui lui semblaient être le chainon manquant entre le monde végétal et animal, et elle adorait les bizarreries de la nature, surement ce qui l’avait amené à choisir cette voie…