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 Prenons le thé [Ne pas fermer svp]
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MessageSujet: Prenons le thé [Ne pas fermer svp]   Prenons le thé [Ne pas fermer svp] EmptyLun 24 Mar - 12:28:18

Un corbeau noir se posa sur la fenêtre d’un manoir sombre, et frappa la vitre de son bec. La fenêtre s’ouvrit, laissant juste le temps à l’oiseau de s’introduire à l’intérieur avant de se refermer en douceur, comme si rien ne s’était passé.

Excalia se rassit dans le fauteuil confortable de son bureau, la pièce la plus petite du manoir, si l’on exceptait naturellement les petites cellules froides et sombres constituant son sous-sol. Meublée très sobrement d’une grande table de travail et d’une petite étagère, la pièce était attenante à deux autres beaucoup plus imposantes : la bibliothèque et le laboratoire. Mais ne nous attardons pas, ce n’est pas là ce qui nous intéresse. En train de travailler sur l’histoire moldue, et planchant depuis plus d’une heure sur la civilisation Azthèque, plus que fascinante à ses yeux, la jeune femme avait ouvert distraitement la fenêtre pour laisser entrer son bel emplumé, sans se soucier de lui plus avant.. L’esprit occupé, elle n’avait pas remarqué que son digne messager portait enroulé autour de la patte droite un parchemin scellé. Néanmoins, devant l’agitation manifeste du volatile peu habitué à ce manque d’empressement à son encontre, l’héritière finit par lever les yeux de son étude pour le darder d’un regard noir. Lorsqu’enfin elle vit le papier épais, son visage s’éclaira. Elle apaisa l’oiseau de paroles rassurantes et de caresses avant de dénouer avec un intérêt grandissant le pli qu’il ramenait. En effet, la belle n’attendait aucun courrier venant de qui que ce soit. Mais le fait que son propre oiseau le lui amène lui indiqua que l’expéditeur lui était connu. Or, deux personnes au monde connaissaient l’existence d’Echtach : l’homme qui le lui avait donné, mais celui-ci vivait en Finlande, ainsi que l’homme auquel sa vie était liée pour les trois prochaines années : son Maître : Sayannel !

C’est donc fébrile qu’elle décacheta le parchemin, se demandant ce que diable lui voulait son maître. Elle savait que, selon la teneur de sa lettre, elle devrait partir en mission, peut être pour une semaine, peut être plus, et abandonner là toute autre activité. Mais peu lui importait, elle avait juré de le servir et d’obéir sans discuter le moindre de ses ordres. Pendant ces trois années, il pouvait aller jusqu’à lui ordonner de s’enterrer vivante, elle serait tenue de le faire et s’exécuterait, dans tous les sens du terme. Sa vie n’avait plus d’importance, elle était un outil, même s’il leur plaisait de la qualifier « d’assistante ». Tous deux savaient qu’il ne s’agissait que d’une façade et qu’en réalité, elle était bien plus que cela. Jusqu’à ce jour, l’homme n’avait rien exigé d’elle qui soit trop dur ou abject, ou même trop risqué. Sa première mission avait été de procéder à des recherches et de lui rendre un compte rendu détaillé. Puis plus rien de bien important, quelques commissions, lettres qu’il lui avait fait porter. Jusqu’à cette invitation quelques jours plus tôt à une réception d’ordre privée. Réception qui s’était révélée être le rendez-vous de la crème des mangemorts… Pas vraiment le genre de chose réellement dangereuse, bien que les mages noirs soient redoutables de bien des façons. Mais en acceptant de devenir l’élève de l’un des leurs, l’héritière acceptait de garder leurs secrets, et de se battre à leurs côtés : de devenir l’une des leurs, à plus ou moins court terme. Alors une soirée en leur compagnie n’était rien…

Lorsqu’elle découvrit l’écriture raffinée qui couvrait le parchemin, aucun doute ne lui fut plus permis quant à l’identité de son expéditeur : des lettres tracées avec ce style si particulier ne pouvaient appartenir qu’à LUI. De plus, elle avait à présent l’habitude de la lire, même s’il lui était interdit d’en garder le moindre modèle. Elle devait toujours détruire les plis de son maître, ce qui parfois la peinait. Mais encore une fois, en acceptant de devenir son élève, elle savait à quoi elle s’exposait et à quoi elle s’engageait, c’est pourquoi elle ne posait pas de questions et brûlait les lettres, aussitôt après les avoir lues. La teneur de celle qu’elle dévorait des yeux la surprit énormément. Alors qu’elle s’était attendue à la description d’une nouvelle tâche à laquelle elle devrait s’atteler dans la minute, le message ne contenait qu’une sobre invitation à prendre le thé. Prendre le thé, oui mais pas n’importe ou : dans l’antre du lion ! C’est à dire, en bon français, dans la demeure même de Sayannel. Jamais l’Ecossais n’avait convié son élève chez lui, jamais il n’avait fait preuve de suffisamment de délicatesse pour lui proposer de boire du thé en sa compagnie. Si l’invitation était bien rédigée, galante et empressée, la brune soupçonnait le mangemort de lui en cacher la véritable raison. Evidement, elle aurait bien du se douter qu’il préférerait de loin transmettre ses ordres de façon orale. Tant pis, elle remettrait à plus tard l’approfondissement de la civilisation Azthèque. Néanmoins, l’invitation était pour l’après midi, il lui restait donc quelques heures pour se préparer et remettre un peu d’ordre dans le manoir.

Soupirant, elle se leva et rangea ses affaires avant de prendre un déjeuné rapide et de finir quelques préparatifs indispensables avant de quitter le manoir. Lorsqu’elle se jugea satisfaite, elle passa dans la salle de bains pour se préparer : il était naturellement hors de question qu’elle se présente devant son maître ainsi habillée.

Une heure et demie plus tard, une jeune femme entièrement vêtue de cuir noir et moulant ouvrait la porte d’un garage dans la banlieue de Londres. Machinalement, Excalia vérifia que ses effets, préparés depuis longtemps, au cas ou, étaient bien rangés dans un sac, dans une trappe du sol dissimulée par un sortilège. Peu après son retour au Royaume-Uni, elle avait acheté ce garage pour avoir une sorte de pied-à-terre à Londres, d’ou il lui serait facile de transplaner ou tout simplement de s’insérer dans les rues de Londres, sans se faire remarquer. Ce petit garage, loin de ne servir que de lieu de passage lui servait également à parquer une magnifique moto noire, racée et puissante. Elevée par des moldus, ces derniers avaient insistés pour que la damoiselle passe son permis de conduire, chose qui lui semblait alors d’un ridicule impayable. Seulement voilà, aujourd’hui, alors qu’elle devait se rendre en un lieu inconnu, elle était bien contente d’avoir satisfait les désirs de ceux qui l’avaient élevée. Elle referma la porte d’un coup de baguette derrière elle et enfourcha son engin, faisant ronronner le moteur sous elle.

Moins d’une demi-heure plus tard, et après avoir fait se retourner de nombreux jeunes hommes aux regards convoiteurs, la descendante de Morgane filait sur une petite route de campagne, non loin de Londres. D’après les indications du mangemort, sa demeure se situait plus loin sur la route. Heureusement, le moteur discret de son bolide ne la faisait pas remarquer dans le silence ambiant de cette après-midi chaude pour une journée de mars. Quelques virages plus loin, la jeune femme coupa le moteur devant le portail d’une imposante villa de style médiéval. Elle pouvait admirer depuis son promontoire les pierres de taille la composant, vieilles de quelques siècles à en croire leur apparence, ou alors imitations parfaites de telles reliques. Découvrir une maison vaste et ancienne la fit sourire. Son maître avait bon goût, et même très bon goût, elle n’en douterait plus.
Quelques minutes seulement après son arrivée, le portail s’ouvrit de lui-même. Les yeux brillants, de cette invitation, Excalia avança la moto qu’elle rangea dans une allée pavée de pierres sombres. Sur ses gardes tout de même et la baguette prête à être dégainée, elle s’avança et sonna à la porte, comme l’aurait fait n’importe quel être humain normal…


Dernière édition par Excalia Pendragon le Mer 17 Juin - 14:12:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Prenons le thé [Ne pas fermer svp]   Prenons le thé [Ne pas fermer svp] EmptyMer 26 Mar - 19:33:55

Le lecteur de CD eut un déclic audible, puis un bruit de glissement se fit entendre dans le silence du grand manoir. S’élevèrent alors les premières notes tragiques de la « Symphony of Enchanted Lands », du groupe italien qu’appréciait tellement le maître du logis. Tandis que les accords de violon glissaient sur l’air d’une manière qui semblait faire frémir jusqu’aux murs de pierre, le Mangemort s’assit dans un fauteuil confortable de style Louis XVI, un geste négligeant de sa baguette amenant un verre simple près de lui, dans lequel vinrent se verser, obéissants, une dose de jus de fruits et deux glaçons.

Il sirota sa boisson en silence, savourant aussi bien le liquide frais que les accents mélodieux de la voix de Fabio, dans cet hymne à la victoire que chantait ce groupe de rhapsode. Vraiment, les Moldus avaient au moins fait quelques choses dignes qu’on leur rende hommage. Leur musique par exemple. Le géant blond avait une fois, dans sa jeunesse, écouté à l radio une chanson d’un groupe de sorciers, au nom tellement pitoyable qu’il s’était empressé de l’oublier. Il avait dès lors abandonné toute illusion quant aux aptitudes musicales de sa race, et s’était adonné à l écoute de musique Moldue. Cela serait peut-être une des seules choses qu’il regretterait lorsque le Seigneur des Ténèbres les aurait éradiqué : Leur musique.

Il se rappelait parfaitement les circonstances qui l’avaient mené à la découverte de ce qu’il écoutait maintenant. Lors de ses années d’exil, il avait passé un temps en Suède, où il se sentait chez lui, parmi les gens du Nord. Il avait alors travaillé pendant quelques mois avec un jeune homme du nom Jan Borg, qui l’avait aidé à traquer la tombe d’un Seigneur Viking du second siècle après Jésus Christ. Il s’était rapidement avéré que le jeune homme était très compétent, et le Mangemort en avait d’ailleurs fait un membre important du réseau de correspondants qu’il entretenait de par le monde. Il avait cependant une manie très curieuse pour un archéologue, c’est à dire qu’il ne cessait d’écouter de la musique en travaillant. Il avait acquis un de ces engins électroniques nommés, pour une raison étrange, « mp3 » et enfonçait les écouteurs dans ses oreilles dès le matin, lors de son arrivée sur le chantier. Il les retirait seulement pour manger et discuter avec son compagnon de travail. Intrigué, celui-ci avait fini par lui demander ce qu’il écoutait, et Jan lui avait alors ouvert les portes de cette musique sublime classifiée par le genre inférieur de « métal ». Un terme qui était loin d’être suffisant pour décrire la plénitude et l’accomplissement de cet art qui avait conquis le Mangemort.

Naturellement, le fait d’écouter du métal, dont beaucoup des premiers groupes qu’il connut étaient du type dénommé « Métal Symphonique », le mena à la découverte de la musique classique, des opéras de ces siècles qu’il étudiait avec passion dans son métier. Et comme nombre de fans de métal, il était tombé amoureux de ces mélopées envoûtantes, puissantes et tendres à la fois, triomphantes ou humbles, qui exprimaient tous les états d’esprit imaginables pour un être humain.

Depuis cet événement qui fit date dans sa vie, Sayannel s’était acheté de nombreux disques de groupes de métal et d’orchestre de symphonie, et il les écoutait toujours avec autant de plaisir. Ainsi, alors que le chanteur du groupe de métal symphonique italien bien connu entamait un air aux sonorités celtiques, il sirotait son jus de fruit sans penser à rien, laissant la musique l’envahir et s’étendre en lui.

La sonorité aiguë d’un cri d’hyène le tira de sa douce torpeur. L’horloge qui venait de sonner de façon si particulière le coup de midi lui rappela qu’il devait se nourrir, et que le déjeuner ne se préparerait pas tout seul. En effet, contrairement à de nombreux sorciers, il n’était pas tombé dans la misérable habitude de laisser l’outillage de cuisine faire à sa place les mets qu’il destinait à son estomac. Il prenait toujours autant plaisir à préparer un plat, même si la magie l’aidait tout de même, en pesant les ingrédients par exemple. Il dut d’ailleurs arrêter une cuillère à soupe qui, allez savoir pourquoi, avait décidé qu’un gigot d’agneau décent se devait d’être recouvert de piment fort et de poivre. Après avoir dissuadé l’outrecuidant appareil de poursuivre cette initiative malvenue, le sorcier découpa le gigot en de fines tranches avec son couteau de cuisine puis posa délicatement les tranches en question dans le plat prévu pour les cuire. Avant de lancer le feu de la cuisson, il prit soin de les imbiber de la sauce à l’ail et aux herbes qu’il avait préparé en agrément. Ainsi, elle ne carboniseraient pas mais se caraméliseraient dans l’humidité du liquide dont elle prendraient le goût.

Délaissant la cuisson de la viande, il sortit une petite dizaine d’asperges, les disposa dans un plat, puis les posa sur le rebord d’une fenêtre afin de les laisser rafraîchir avant de les manger. La préparation de la vinaigrette fut son occupation suivante et, s’il mit un petit peu trop d’huile dans le mélange, cela fut compensé par la touche épicée qu’il y rajouta sous l’aspect d’un demi piment broyé. Il se mit ensuite en devoir de dresser une table sobre pour lui-même, et voyant qu’il restait encore une bonne demi-heure de cuisson, gagna sa penderie afin de se préparer à recevoir correctement sa visiteuse qui, il en était certain, avait dû recevoir son message depuis un moment déjà.

Alors qu’il passait devant le lecteur de disques, celui-ci émit le bruit caractéristique de fin de disque, et le Mangemort en profita pour insérer un nouveau cd dans l’appareil. Une fois assuré que les voix pures et la musique glorieuse du groupe au nom d’ère étaient bien audibles, il fit quelques pas et se retrouva devant sa penderie, garnie de vêtements pour la plupart noirs. Il choisit une chemise sombre, dont il déboutonna légèrement le col afin de garder une apparence décontractée, et l’agrémenta d’un de ses nombreux pantalons en jean afin de compléter l’image de détente qu’il voulait donner

Après s’être un instant miré dans la glace afin de vérifier si des détails d’ordres vestimentaires n’avaient échappé à sa garde, il tressa sa barbe selon son habitude et regagna la cuisine où son repas venait de finir de se préparer. Il déjeuna en dégustant dans le calme les plats sobres mais délicieux qu’il s’était préparé et en écoutant le groupe aux tendances symphoniques emplir le vide du manoir de leurs mélodies.

Lorsqu’il eut terminé son déjeuner, Sayannel mit la vaisselle en marche, la laissant se faire elle-même, le seul désagrément de l’art de cuisiner que pouvait lui éviter la magie. Constatant l’heure avancée sur l’horloge citée un peu plus haut, il descendit les marches qui menaient à sa cave afin de ménager un accueil digne de ce nom à son élève.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la cave de ce Mangemort n’abritait pas des outils de torture en tous genres ou autres choses sympathiques que l’on associait généralement à la personnalité tordue et classique du disciple du Maître. Non, cette cave-ci contenait de longues rangées de supports métalliques dans lesquels étaient entreposées…des bouteilles ! Eh oui, il s’agissait là de ce qu’on appelle communément « la Cave », et que les connaisseurs auront reconnu comme étant le saint des saints de tout maître de maison qui se respecte. Ici étaient entreposées les bouteilles de vin qu’il avait fait venir de France, d’Australie, d’un peu partout, ainsi que des bouteilles de diverses liqueurs dont le whisky si prisé des Ecossais ou le sherry des vignobles anglaises en passant par le Ricard classique bien connu des Français.

Se dirigeant vers le fond de la pièce, qu’on n’apercevait pas dans la pénombre ambiante, il s’accroupit devant les rayonnages de goulots et promena sa main sur une série de bouteilles tellement poussiéreuses qu’on devinait qu’elles étaient les plus anciennes résidentes de l’endroit. Il en prit une, effaça délicatement la poussière comme on le fait d’un objet respecté, voire vénéré, et vérifia une donnée sur l’étiquette jaunie par l’âge. Satisfait, il se releva avec son trophée et remonta dans son salon, où il la déposa sur une table entre deux sièges. Il tendit la main vers un buffet en acajou proche et en sortit deux flûtes à champagne ouvragée, qui n’étaient normalement pas destinées à pareil usage mais qui, il en était sûr, seraient honorées de recevoir en leur sein le liquide divin qu’il avait apprêté pour sa disciple.

Le sorcier fit un pas en arrière afin de contempler la pièce où il se trouvait, et sourit de satisfaction. Les sièges anciens s’accordaient parfaitement avec l’âtre en roche noircie par le temps et l’utilisation, tandis que le sol de lambris au vernis sombre se mariait de façon tout à fait honorable avec la pierre nue des murs et la facture néo-gothique de la table au centre de la pièce. Il n’y avait pour tout ameublement que cette table où reposait le nécessaire à l’accueil d’un invité et les deux sièges qu’il avait disposés de part et d’autre de cette table, en plus d’un sofa recouvert d’un drap bleu marine et doté de quelques coussins de la même teinte.

Soudain, le sort de détection de présence du portail s’activa, et Sayannel put constater, par le biais d’un pratique petit sort de vision lointaine, que son élève était bien arrivée. Il allait lui ouvrir lorsqu’il remarqua la bête splendide et racée sur laquelle elle était venue, une moto noire, élégante dans le maintien comme elle l’était sans doute dans la conduite, et avec une ligne qui suggérait une puissance plus impressionnante que ce que laissait entendre le ronronnement du moteur lorsqu’elle le mit en marche après qu’il lui eût ouvert le portail. Décidément, cette petite avait bon goût, c’était indéniable.
Il avait lui-même possédé une moto, mais c’était avant que le Seigneur des Ténèbres ne subisse sa déconfiture première face à Harry Potter, et il avait dû s’en débarrasser lors de sa…retraite stratégique après ce désastre.

Depuis, il n’avait pas racheté de moto, bien qu’il y eut pensé de temps à autres. Pour l’instant, sa voiture lui suffisait, discrète et élégante, avec une puissance tout à fait satisfaisante. Cependant il n’eut pas le temps de s’abîmer plus loin dans ces considérations car la sonnette de la porte d’entrée retentit, et il dut se diriger vers elle afin d’accueillir en sa demeure cette charmante jeune femme.

Comme il put le constater lorsqu’il ouvrit la porte à son élève, Excalia était apprêtée de façon remarquable, tout en cuir noir et moulant, qui luisait sous les rayons inquisiteurs du soleil haut dans la voûte céleste. Le Mangemort sourit d’appréciation à la vue de cette vêture, puis s’inclina imperceptiblement pour saluer sa visiteuse. S’effaçant derrière la porte pour la laisser entrer, il lui indiqua courtoisement les sièges prêts à recevoir leurs présences puis, une fois qu’elle se fut assis et débarrassé de sa veste au porte manteau en forme torchères qui avait une place bien en vue dans l’entrée, alla prendre place face à elle.

Souriant toujours, il versa un peu du liquide ambré dans chacune des coupes puis releva la tête pour rencontrer le regard de la jeune Pendragon. Ce n’est qu’alors qu’il se rendit compte que la musique était toujours présente, et que les rythmes lents de son morceau favori de ces vœux de la nuit venaient de commencer. Qu’à cela ne tienne, il y avait bien plus déplaisant que de conduire un dialogue en musique, surtout sur une aussi belle que celle-là.

Sayannel s’installa confortablement dans son siège, et son œil exercé repéra aussitôt la tension qui gagnait la jeune femme. Il l’invita courtoisement à se détendre en accompagnant sa remarque d’un autre sourire chaleureux. Il prit alors la parole, comme il en était d’usage puisqu’il était l’hôte.


« Je vois que vous avez trouvé sans difficulté. Je vous souhaite la bienvenue en mon humble demeure. »

Sur ces mots il étendit ses bras d’un geste large qui engloba la pièce entière, puis porta la flûte à ses lèvres et but un trait du nectar divin qu’elle contenait. Continuant de sourire, bien que ce sourire n’atteignît pas ses yeux, il reprit la parole, toujours selon la coutume. Il était important de respecter les usages anciens car, s’il ne le faisait plus, qui le ferait ?

« Votre tenue est très seyante. Mais je vous en prie, prenez vos aises. Vous êtes ici chez vous. Ce rappel des devoirs de l’hôte qu’il était envers son invité était lui aussi partie prenante du protocole qu’il maintenait. Vous avez fait bonne route j’espère ? »

Son rôle dans le processus traditionnel s’était achevé avec les conventionnelles remarques sur le trajet, il appartenait maintenant à Excalia de suivre le déroulement sans faute. Ce serait pour elle une autre épreuve, plus subtile que les précédentes. Si elle jouait son rôle, qui était de répondre poliment aux remarques de son hôte puis d’entamer le sujet de sa présence, alors il lui en dirait plus sur ce qu’il attendait d’elle cette fois. Sinon, il confierait la tâche à quelqu’un de plus…raffiné, en attendant d’apprendre tout cela à la descendante de Morgane.
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MessageSujet: Re: Prenons le thé [Ne pas fermer svp]   Prenons le thé [Ne pas fermer svp] EmptySam 24 Jan - 13:12:45

Le portail s’ouvrit de lui-même. Sans doute un sort de détection lointaine avait-il permit au maître de la demeure de détecter sa présence. Quoi de plus normal… Excalia songea soudain que si elle avait pensé à beaucoup de choses pour le manoir, cette idée ne lui était encore pas venue. D’un autre côté, qui pourrait bien lui rendre visite ?! Ses rares connaissances anglophones dataient de Poudlard et cela faisait belle lurette que la jeune femme n’avait plus aucun contact avec elles. Elle ne s’était jamais vraiment liée, et ne le regrettait pas. Enfin quoi qu’il en soit, il faudrait qu’elle songe à son retour à la «maison » à se doter d’un tel sortilège. Elle nota la remarque dans un petit coin de sa tête et se promit d’y penser plus tard. Pour l’heure, elle avait plus urgent. Elle s’engagea sur l’allée pavée de dalles sombres et gara nonchalamment son engin sur le côté, coupant le moteur d’un geste rapide. Un petit jonglement de clefs plus tard et la brune se trouvait devant la porte du viking. Une belle porte en bois massif et sculpté, probablement par des mains calleuses et crevassées par le temps et l’effort. En vérité, une œuvre d’art à elle seule. L’Irlandaise apprécia le travail de l’artisan, regrettant qu’il soit enterré depuis quelques siècles. Elle déplorait en effet le manque de goût et de soin apporté par son géniteur au manoir. Ce n’était certes pas là-bas qu’elle risquait de trouver pareilles sculptures.

Enfin, la jeune femme n’eut guère le temps de songer à la bêtise de son paternel, qui, soulignons avait fait remplacer certaines portes et tapisseries d’origine. En effet, à peine eut-elle sonné que déjà le géant blond lui ouvrait, un sourire affable accroché aux lèvres. Un instant la jeune femme fut éblouit. Ça ne dura que quelques secondes, et pourtant elle sentit presque imperceptiblement son rythme cardiaque accélérer et l’air lui manquer.

Il était beau.
Beau à en couper le souffle.

Ses longs cheveux blonds descendaient en cascade le long de son dos et brillaient sous les rayons du soleil. Sa barbe, toujours soigneusement tressée lui donnait l’air un Apollon des temps anciens, ses yeux, dont le bleu limpide et glacé donnaient le tournis brillaient d’une lueur particulière et à ce jour inconnue. Dans l’encadrement de cette porte, Sayannel prenait toute la majesté dont un être humain pouvait être doté. Il resplendissait. Excalia songea un instant à quel point il aurait put être agréable de se fondre dans les bras d’un homme tel que lui. Une musculature parfaite que laissaient deviner les plis de ses vêtements, une stature haute et fière, un port altier, une taille plus qu’imposante…le mangemort incarnait l’homme idéal. Idéal et pourtant inaccessible. Sayannel était son maître. Jamais leurs rapports ne devaient déborder et, si son physique attirait quelque peu la jeune femme, il jouait à ses yeux le rôle d’une figure paternelle et jamais elle n’avait envisagé d’en faire son amant. Enfin plus exactement d’essayer de le soumettre à la tentation. Elle le respectait bien trop.

Selon l’invitation de l’homme, la demoiselle pénétra (enfin !) en son humble demeure, qui à la réflexion n’était justement pas si humble que ça. Un porte-manteaux l’invita de par sa position prépondérante dans le vestibule à se délester de sa veste chaude, indispensable si l’on souhaite rouler dehors par un temps encore frais. En fait de pantalon en cuir moulant, c’est une combinaison que portait l’héritière. Manches longues, et col haut avec une petite ceinture au niveau de la taille, ayant un rôle décoratif plus que réellement nécessaire. La jeune femme ne s’attarda pas et poursuivit son chemin. Le hall débouchait sur une magnifique pièce éclairée par de grandes fenêtres qui lui donnaient suffisamment de luminosité la journée pour que le sorcier n’ait nul besoin de recourir à un sort. Les murs étaient faits de pierres nues, les mêmes avec lesquelles on avait construit le foyer d’une immense cheminée, ternit par les ans et les longues veillées d’hiver. Au centre de la pièce, Excalia admira la table magnifique qui s’accordait avec majesté au vernis sombre qui recouvrait le sol. Deux fauteuils de chaque côté de la table et un canapé bleu sombre composaient le reste du mobilier de la pièce. Le tout bien qu’assez dénudé et sobre n’en était pas moins agencé avec goût. C’est là que l’on voyait le raffinement de l’homme.

Alors qu’elle prenait place dans l’un des confortables fauteuils, Excalia nota avec une pointe d’amusement doublée de tristesse que la pièce était justement trop neutre. Aucune touche féminine ne s’y faisait ressentir. Oh bien sûr, elle ne s’était pas attendue à ce qu’une Madame Echeberry vint lui ouvrir la porte mais constatait avec peine que le mage noir vivait seul. Elle s’y attendait bien sûr, un homme à ce point recherché par les autorités, un hors la loi de sa trempe ne pouvait décemment pas avoir une petite famille qui l’attendait le soir. Il était simplement dommage de constater qu’il finirait probablement ses jours seuls, sans avoir connu de femme qui puisse lui apporter un peu de réconfort. D’ailleurs, s’il n’y avait aucune touche féminine, il n’y avait rien non plus de personnel, pas de cadre photo, pas de poster, aucun objet qui ne traînait. Et si ce n’était la musique calme qui passait en fond sonore et la bouteille déposée avec soin sur la table, Excalia se serait crut dans une maison de démonstration : vide et impersonnelle.

Elle ne fit néanmoins aucun commentaire et garda ses pensées pour elle, se contentant de présenter à son maître un visage ouvert qui ne laissait rien transpirer. Tandis qu’il versait un peu du liquide ambré dans chaque flûte de champagne, la tension commençait à la gagner, sinueuse et sournoise. Il n’avait pas ouvert la bouche depuis son arrivée, se contentant de sourire et d’une légère révérence à son arrivée, révérence qu’elle lui avait rendu avec politesse.

Il sembla enfin s’animer, prenant son rôle d’hôte très à cœur.


« Je vois que vous avez trouvé sans difficulté. Je vous souhaite la bienvenue en mon humble demeure. »

La jeune femme lui rendit un sourire, plus par politesse et obligation que par réelle envie. Sayannel était un être étrange et à part, qui ne ressemblait à personne. Elle ne savait jamais à quoi s’attendre et était toujours étonnée de constater à quel point il était différent et énigmatique. Elle eut une petite inclinaison de la tête.

_ Je vous remercie. Trouver cette magnifique maison fut un jeu d’enfant. Vos indications étaient précises…

En effet, le plan que lui avait fait parvenir Sayannel était on ne peut plus clair. Même un aveugle aurait trouvé. Le mage noir ne releva cependant pas son compliment, elle veniat de lui dire que sa maison était très belle, je traduis au cas ou certains n’auraient pas compris, et enchaîna, comme si de rien n’était. Comme s’il était tout à fait normal qu’un mangemort reçoive son élève chez lui pour l’inviter à simplement prendre le thé. Comme s’il était normal qu’un mangemort ait une élève. Comme s’il était normal qu’une jeune femme normalement constituée accepte ce genre de marché, comme s’il était normal que…
Excalia n’était pas une jeune femme normalement constituée et ce sous tous rapports. Le fait que cet homme pouvait mettre un terme à sa courte existence avec une simple parole ne l’effrayait pas. S’il était amené à le faire, elle ne tenterait même pas d’esquiver ou de se protéger : tel était son destin.


« Votre tenue est très seyante. Mais je vous en prie, prenez vos aises. Vous êtes ici chez vous. Vous avez fait bonne route j’espère ? »

Petit sourire.
S’il croyait l’avoir avec de la flatterie il se fourrait le doigt dans l’œil et jusqu’au coude, mais elle n’en fit rien connaître. Il serait sans doute blessé qu’elle le prenne aussi mal. Les sens en éveil, la jeune Pendragon estimait que le moment était venu d’en finir. Par en finir, je ne veux pas dire qu’elle est suicidaire, loin s’en faut, mais savoir pourquoi il l’avait fait venir lui brûlait les lèvres…


_ Je vous remercie.

Elle inclina légèrement la tête.

_ Le temps est excellent, la route agréable. Rien ne vaut une telle promenade à l’air frais. Je suis flattée que vous ayez à ce point confiance en moi pour m’inviter en votre demeure et ce pour une activité aussi banale que prendre le thé. Cet endroit est charmant.
Néanmoins, je doute que vous vous soyez donné tant de peine pour si peu aussi suis-je curieuse de connaître le véritable objet de ma visite…


Le tout avait été prononcé de sa voix de velours qui faisait craquer tout le monde et sur le ton de la conversation, comme si elle se bornait à évoquer la pluie et le beau temps. Excalia avisa alors sa flûte de champagne et se dit qu’il était peut être temps de goûter au nectar qu’elle contenait…
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MessageSujet: Re: Prenons le thé [Ne pas fermer svp]   Prenons le thé [Ne pas fermer svp] EmptyDim 8 Mar - 18:36:20

Sayannel prit le temps de savourer une gorgée lentement, laissant la saveur sucrée de la boisson lui glisser sur le palais et jusqu’au fond de la gorge. Il avait toujours aimé l’hydromel, ou du moins était-ce ce qu’il lui semblait. Il ne pouvait plus se rappeller de la première occasion à laquelle il avait goûté à ce breuvage, cependant il était certain que c’était devenu sa boisson préférée depuis, à une exception près peut-être.

Tout en considérant de telles pensées, le Mangemort se décida enfin à attaquer le sujet de la présence de son élève en sa demeure. Elle avait répondu correctement, suivi le protocole et, bien qu’ayant fait preuve d’un peu d’impatience qu’il eût peut-être été bon de réffrener, elle avait fait montre d’une correction sans faille. Il ne pouvait décemment la tourner autour du pot indéfinimment. Ce ne serait pas courtois. Il se cala donc comfortablement dans son siège afin de se préparer à ce qui risquait d’être une longue quoiqu’agréable conversation.


- Comme vous l’avez deviné, je ne vous ai pas invité en ma modeste demeure pour le simple but, aussi plaisant fût-il, de passer un moment en votre compagnie. C’eût été avec plaisir, cependant cela devra attendre une autre fois. » Il s’arrêta un instant, sirota un peu d’hydromel, puis se remit à parler. « J’ai une nouvelle tâche à vous confier, une tâche autrement plus difficile que la précédente. En fait » dit-il avec un sourire amusé « il s’agirait plutôt de deux tâches qu’une seule. »

Le géant blond s’interrompit en se rendant compte que le fond musical avait disparu. La dernière piste du CD s’était achevée et le silence qui emplissait la pièce, bien que détendu, n’était pas du goût du Mangemort. Il avait récemment pris l’habitude d’écouter de la musique sans cesse, durant toute la journée, aussi ressentait-il un étrange manque. La musique pouvait-elle agir comme une drogue ? La question méritait d’être approfondire se dit-il en se levant souplement pour aller insérer un CD dans le lecteur.

Il s’accorda un instant de réflexion quand au choix de l’ambiance musicale qu’il désirait, puis finit par tirer de son logement un boîtier transparent à la pochette blanche-argentée. L’ouvrant, il en sortit le disque et le glissa dans la chaîne stéréo. Lorsque les mélopées étranges et hantantes du groupe de Gothic Horror dénommé Nox Arcana (un nom fort inspiré selon lui si l’on prenait la peine d’en chercher la signification) eurent commencé à flotter dans l’atmosphère, le viking se permit de revenir s’asseoir face à sa visiteuse. Il but encore un peu, eut un geste envers la jeune femme pour l’inviter à faire de même, puis reprit son discours.


- J’ai récupéré il y a peu une amulette dotée de pouvoirs... peu communs. J’aurais besoin que vous la remettiez à quelqu’un pour moi. Ne vous y trompez pas, cette tâche sera peut-être plus complexe qu’elle n’y paraît. La personne à joindre n’est pas très... disponible dirons-nous. » Sayannel eut un sourire franchement amusé en se disant combien ce qu’il venait de dire était un euphémisme. Oui, la jeune héritière risquait de d’avoir quelques difficultés à trouver le destinataire de l’amulette. « Concernant cette affaire, il y a quelques précautions élémentaires à prendre. Ne mettez jamais l’amulette. Ne tentez jamais de l’activer. Ne la remettez à nul autre que votre commanditaire. »

Il hésita à sortir le bijou de suite, mais se ravisa. Mieux valait attendre qu’elle accepte la mission. Non pas qu’elle eût le choix, mais pourquoi se priver d’être courtois quand on pouvait l’être ? Il préférait ne pas paraître trop vouloir la presser. A la place de ceci, il continua d’exposer sa double requête à son élève.

- Par ailleurs, j’ai une tâche d’une autre nature à vous confier. Vous pouvez refuser de vous charger de ma première mission, mais aucun refus ne sera accepté dans le cas de la deuxième mission car elle est en rapport avec vos études. Il me semble qu’au départ je vous ai prise comme élève afin de parfaire vos connaissances, non ? » Il poursuivit sans attendre de réponse. « Or j’ai l’impression d’avoir quelque peu négligé cet aspect de notre engagement. Je vais donc y remédier. »

Le Mangemort se leva de nouveau et fit signe à sa visiteuse de l’attendre un instant. Ouvrant une porte, il pénétra dans ce qui était pour lui l’essence même de sa demeure : sa bibliothèque privée. Il avait assemblé ici une immense collection d’ouvrages antiques dont la plupart valaient une fortune. Accomplissant un de ses rêves d’enfance, il s’était fait monter une bibliothèque personnelle à l’image des grandes librairies anglaises, aux rayonnages accessibles par des échelles coulissantes. La pièce respirait l’âge et la paisibilité.

S’emparant du registre où était consigné l’emplacement exact de chaque livre, Sayannel le feuilleta brièvement puis se rendit à l’endroit désiré. Il tira précautionneusement un vieil ouvrage poussiéreux des rayonnages puis retourna au salon après avoir bien fermé la salle. Il posa le livre sur la table basse entre lui et son interlocutrice afin que le titre soit clairement visible pour celle-ci :
« Pratiques Magiques et Tradition de la Sorcellerie dans la Grèce Antique ».

« Comme vous pouvez le voir, vous allez travailler sur la magie à l’époque de la grèce antique. Je vous laisse libre choix quand à la forme de présentation, aux méthodes de recherches, mais je tiens à ce que vous me produisiez une étude de l’influence de la magie sur la pensée des Moldus, et notamment celle des philosophes. Ma biliothèque vous est ouverte si vous désirez y faire des fouilles. De plus, je vais vous demander de rechercher, apprendre et maîtriser au moins dix sorts créés à cette époque et qui ne ont plus connus de nos jours. Ces sorts, leur découverte et leur utilisation devront être consignés par écrit. N’importe quel type de sort fera l’affaire. »

Le géant blond s’interrompit pour laisser à sa pupille le temps de se rendre compte de la quantité de travail qu’il venait de lui asséner. Il ne put s’empêcher de sourire ouvertement, un sourire chaleureux, sans moquerie.

« Je vous ai dit ce que j’attendais de vous. Si vous avez une question, une remarque ou même une objection qui soit raisonnable, je vous prierais de la formuler maintenant. Si vous pouviez me dire dès maintenant si vous acceptez ma première mission, je vous en serait fort reconnaissant. »

Ayant révélé le but de la rencontre, il se renfonça comfortablement dans son fauteuil et attendit de voir quelle serait la réaction de sa disciple. Après tout, il venait de lui donner autant de travail en une seule fois qu’un élève d’université en recevait en trois mois. Toutefois, elle n’était pas n’importe quelle élève et, plus important encore, son professeur n’était pas n’importe qui, aussi narcissique que cela puisse paraître. Peut-être ne s’en était-elle pas rendu compte, mais elle avait la chance d’être l’unique élève d’un des historiens les plus qualifiés de cette planète. Saurait-elle s’en montrer digne ? Sayannel n’en doutait pas, puisqu’elle ne l’avait jamais déçu jusqu’ici. De plus il était certain qu’elle recelait un potentiel plus qu’intéressant, en plus de son charme naturel. Une perle rare aurait-on pu dire.
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