De : Revan Austen
Dortoir des filles, Tour Gryffondor
Poudlard
A : Arsène Vawdrey
Bureau numéro 7, quatrième étage
Hopital Ste Mangouste
Date : 14 Février
Monsieur Vawdrey,
Je vous demande d'avance pardon pour ce que je vais écrire dans cette lettre, mais le besoin de vous exprimer ce que je ressens depuis un moment devient incontrôlable, et en ce jour de la Saint Valentin mes pensées sont plus que jamais tournées vers vous. J'espère simplement que vous me comprendrez, et que je ne serais pas trop risible à vos yeux.
En effet, je sais bien que je ne suis rien pour vous, et que vous trouverez ridicule qu'une fillette aussi jeune que moi vous envoie une lettre. Je suis piégée par mon âge, trop inférieur au vôtre, et bien qu'on se soit rencontrés je sais que je n'ai pas marqué votre esprit, alors que vous ayez marqué le mien pour toujours. Le regard que vous m'avez lancé ce jour-là sera le seul qu'il me sera jamais accordé de votre part, et il est maintenant gravé en moi. Je n'aurais jamais l'occasion de vous parler ou de vous prendre la main, mais ce désir brûle quand même en moi et je le ressens douloureusement chaque jour, chaque fois que je regarde par la fenêtre du château en direction de cet endroit où je vous ai vu, près de la Forêt Interdite. Ce jour-là, j'ai été comme transformée.
Vous l'aurez compris, monsieur Vawdrey : je vous adore. J'ai eu du mal à comprendre les sentiments que vous avez fait naître en moi et à les accepter, mais maintenant je suis sûre qu'il s'agit d'amour. Votre visage est gravé dans ma tête et me hante. Je suis subjugée à chaque fois que je pense à vous, à votre assurance incroyable, à votre confiance en vous éblouissante, votre sourire inoubliable, à la fermeté de votre poignée de main et à la douceur de votre voix. J'aurais aimé que vous me serriez la main encore et toujours, parce que je n'ai jamais connu de contact plus beau que celui là. J'aurais aimé que l'instant où vous m'avez reconnu dure éternellement. Je n'imagine pas pouvoir rencontrer un jour un homme plus digne que vous d'être appelé un homme, et vous ne pouvez pas savoir combien je me maudis d'être née si longtemps après vous. Je souhaiterais pouvoir prendre quinze ans d'un coup et avoir une chance de vous approcher en tant que femme ; comme ce n'est pas réalisable, même si je savais fabriquer une potion de vieillissement, je me contente de rêver.
Dans mes rêves, Monsieur Vawdrey, je suis grande et belle, nous parlons, vous m'effleurez la joue et parfois vous me prenez la main. Vous dire cela ne servira à rien à part alléger mon coeur, mais je tiens à ce que vous sachiez qu'une personne vous aime, même si cette personne est une jeune fille dont vous ignorez pratiquement l'existence. Vous méritez d'être aimé cent fois.
Je vous admire totalement.
Une écolière dont le coeur vous appartient.
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Sujet: Lettres à Arsène (Non-envoyées)