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 Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptySam 17 Jan - 22:44:56

« Emmène-moi avec toi. »

Les quelques mots lâchés sans défaillance à une silhouette silencieuse perdue dans les ténèbres envahissantes de la pièce, tenaient plus de l’ordre implicite que de la supplication vaine et larmoyante. Une longue crinière d’encre s’écoulait sur de jolies épaules noircies par l’épaisseur d’un pull de laine sobre, chaude, et dévorait une importante partie d’un pâle visage féminin dont l’expression intimidante s’harmonisait pertinemment avec le ton cassant qui avait troublé le silence de la pièce. Pénombre Craft avait grandi, mûri et les ébauches de domination qui avait jadis transparut dans le caractère d’une ancienne adolescente de Serpentard s’était, aussi profusément qu’incontestablement, épanoui au cœur de la dangereuse femme qu’elle était devenue. Les obscurs tatouages tribaux et mouvants qui recouvraient son mince corps athlétique avaient également gagné en densité à mesure que s’étaient écoulées les années et avaient fini par atteindre la fragile peau de son visage, engloutissant par instant la limpidité de son regard dans une profonde tourmente nébuleuse.

« Ultan. »

Claqua-t-elle de la langue avec nervosité en interrompant gravement le geste qui sanglait d’une habilité précise, sa ceinture de cuir noire. Mais le sorcier portait toujours l’étrange esquisse d’un léger soupçon au visage lorsqu’il releva sa sombre vigilance sur la jeune femme, ses yeux perçants l’interrogeant en silence. Il doutait. Pourtant, les iris aux pâles reflets de jade de l’ancienne Serpentarde lui affirmaient une certitude volontaire, sans faille et affrontaient sans ciller les perplexités du Mangemort. Ce n’était qu’une question de résolution, de patience et l’ancienne étudiante de Poudlard le savait pertinemment car elle connaissait depuis trop longtemps celui auquel elle s’opposait cette nuit-là, avait appris dès l’enfance les sournoises manœuvres qui lui permettaient de contourner ou d’affaiblir ses défenses, pour le laisser remporter cette partie là. L’Animagus s’était forgé un devoir de l’accompagner et elle n’entretenait fermement pas l’intention de l’abandonner à ses désirs inconsidérés de protection ou de mise à l’écart, faute de sécurité, même si elle lui était infiniment reconnaissante de cette façon qu’il avait de toujours chercher à la préserver des menaces qui pesaient sur sa vie. Alors Pénombre lui offrit son plus délicieux sourire et s’aventura d’un pas félin jusqu’à lui, laissant glisser ses paumes tièdes sur la chair nue et glaciale du fils des Bower, coulant d’une douce caresse sur la puissante ligne de ses épaules pour se rejoindre ensuite docilement derrière sa nuque. Nulles paroles ne furent alors nécessaires dans cette communication muette, cette communion instinctive qu’ils partageaient depuis leur quatrième année d’études à Poudlard et quelques secondes s’écoulèrent ainsi, tandis qu’elle maintenait son corps contre le sien et que leurs regards s’entremêlaient indistinctement.

Enfin, il capitula et ses noires prunelles se défirent calmement de son étreinte alors qu’il concédait, sans ardeur, à sa sollicitation en invoquant, d’une saccade précise de sa baguette magique, l’entrée d’un portail unidimensionnel dont les soudains jeux de lumière, d’une clarté émeraude et diaphane, conféraient à leur peau la teinte horrible de chair cadavérique.

Néanmoins, l’effroi lui flanqua un coup brutal et sourd dans la poitrine lorsque Pénombre fut confrontée pour la première fois, à la virulence du maléfice de transport, car quelque chose de vicié, de corrompu, étouffait réellement la respiration des deux jeunes sorciers, dévorait leur vitalité comme une sangsue avide. La Ténébreuse ravala péniblement son appréhension et la répugnance qu’elle éprouva avec violence devant cette manifestation perturbante d’une dangereuse magie, puis s’avança courageusement vers le colossal vortex tandis que l’ancien Vert et Argent lui adressait complaisamment l’infimité d’un sourire encourageant, devenu ricanement obscène dans la lueur ophidienne. De la bouche béante du tunnel immatériel s’éleva alors un puissant bourdonnement, aigu de puissance, que la jeune femme ressentit péniblement dans sa tête sans toutefois l’entendre dans ses tympans, puis elle fut parcourue d’une myriade de fourmillements électriques, de frissons convulsifs ,tandis que s’anamorphosait autour d’eux, l’environnement délabré de leur refuge clandestin. L’ancienne Vipère eût tout juste le temps d’apercevoir la formation foudroyante d’un éblouissant réseau filant et dansant, constitué par des flammes d’un aveuglant vert, avant que leurs deux formes ne soient brusquement englouties par la vigueur des affluences magiques.
Une projection tourmentée de pierres grises, dont les fûts penchés et étrangement érodés laissaient soupçonner que s’était exercé ici plus que l’ouvrage de la nature, marquait profondément le point focal du flux inter-dimensionnel où les deux sorciers atterrirent et alors que la descendante des Craft cherchait à se retenir contre son compagnon de transportation, emportée par l’élan de magie résultant, la botte de cuir d’Ultan butta soudainement contre un piédestal brisé, et la Ténébreuse surprise, s’effondra sur lui, l’entrainant avec violence, contre la pierre traitresse. Dans sa panique, l’Animagus immobilisa néanmoins les bras de son puissant compagnon alors qu’ils cherchaient à refreiner leur chute entremêlée et, d’un violent coup d’épaule, le jeta sèchement contre une colonne fendue de marbre cendré. Et fatalement, le rocher heurta le crâne de l’héritier des Bower, lui faisant perdre connaissance dans une noire brume de douleur.

D’une surprenante rapidité pour la spontanéité qui lui avait semblé imprégner cet accident, Pénombre s’agenouilla à terre, auprès du brun, et l’examina avec inquiétude. Un flot rouge sombre marquait son épaisse et sombre chevelure à l’endroit où il avait cogné contre la pierre, mais elle remarqua également que sa solide poitrine se soulevait avec régularité, incitant alors l’Animagus à se laisser tomber dans l’herbe chancie et moisie des lieux, soulagée. Tout était presque arrivé par effets et coïncidences du Destin avait-elle songé un instant, bien que ses faits et actes ne lui apparaissaient décidément pas être l’œuvre d’une jeune femme saisie de panique… Cent hypothèses s’agitaient d’une fébrilité adrénalitique en son esprit perturbé, entrainant un plaisir drastique à se dilater dans ses veines rendues saillantes par de troublantes émotions contradictoires, mais au-delà du besoin primordial de se créer l’occasion de l’assassiner, Pénombre n’avait rien résolu et il lui sembla même qu’elle avait toujours désiré parvenir à cet instant précis, sans toutefois oser se l’avouer. Dans l’abyssal vertige qui s’était étroitement emparé d’eux lorsqu’ils eurent franchit simultanément les plans du temps et de l’espace, recrachés sur ce piton déchiqueté, pour tituber et cligner des yeux, sous la secousse du choc, la Ténébreuse avait machinalement saisi sa chance et le besoin de le tuer avait rendu ses gestes aussi précis qu’instinctifs.

Et maintenant ?

Sa main trembla légèrement en tirant l’ébène noir de sa baguette magique du fourreau en cuir qui la ceignait, le manche était désagréablement froid entre ses doigts diaphanes et l’éclat de lumière qui l’illumina brièvement sembla furtivement similaire à la lueur d’une lame portée à blanc. Elle aurait pu le tuer, là, maintenant, alors qu’il gisait inconscient, vulnérable et offert à ses calculs morbides. Une honteuse méthode de couarde pour achever un si puissant magicien, mais la brune aux yeux clairs savait n’avoir strictement aucun espoir de ne jamais pouvoir le vaincre dans un combat loyal, à armes égales. Il était physiquement plus fort qu’elle et si Pénombre avait l’avantage de le connaitre par cœur, son ancien confrère de maison bénéficiait du même atout, savait prévoir ses chemins de pensées et avait déjà expérimenté une importante majorité de ses techniques de combat.

Et il fallait l’abattre, assurément… Quels que soient les troubles sentiments qu’elle puisse éprouver pour cet homme maudit, car c’en était effectivement un -même si ses pensées et motivations pouvaient paraitre tragiquement inhumaines- elle ne pouvait nier avec raison, la traitrise qu’induiraient ses actes, ni le mal d’outre tombe qu’Ultan s’efforçait de faire revenir des tréfonds de ténèbres oubliées, de servir… Il devait mourir pour que cette terrible horreur soit empêchée, que le funeste retour du Lord Noir ne vienne jamais et ce, même si l’ancien Serpentard lui avait déjà sauvé la vie à plusieurs reprises, même si Pénombre estimait l’apprécier bien au delà de la fraternité qui les avait jadis, tellement uni à l’école, jugeait pareillement qu’il lui rendait cet affection… Mais mis en balance avec la sanguinaire souffrance sans mesure que les rêves déments de son Complice de toujours allaient précipiter sur l’humanité, ce n’était rien…

Il devait périr et la main de Pénombre Craft était à même de porter ce terrible coup fatal… Les héros dont elle avait voulu, enfant, imiter la légende, n’hésiteraient-ils pas ? Et il serait infiniment plus doux qu’une main aimante manie l’Avada Kedavra, frappe ici, au cœur, lui délivrant une mort rapide et nette avant qu’il ne revienne à lui, qu’il ne soit trop tard… Une fiévreuse tourmente de pensées et d’émotions contradictoires la saisit alors à la gorge tandis que ses prunelles de jais coulaient tendrement sur la silhouette immobile d’Ultan avant que la fille de Sven Craft ne lui accorde un dernier baiser, ne prenne une ultime respiration et ne prononce le fatidique sortilège…

« UHHHHHUUUUUUU !!! »

Pénombre s’éveilla rudement de son sommeil agité, en sueur et troublée par la véracité communicative de ses songes, peinant à calmer l’emballement frénétique, voire fanatique de sa respiration. Dehors la pleine lune brillait haut dans un ciel dégagé et cette position élevée témoignait clairement de l’heure avancée à laquelle elle avait été inopinément tirée de son sommeil….Comment croire ce que ce mirage délirant était un aperçu de l’avenir qui s’offrait à elle ? Une sorte de rêve prémonitoire ? Non… Ultan était l’un de ses meilleurs et plus précieux amis, il lui était formellement inconcevable de lui faire le moindre mal, de lui infliger volontairement la moindre blessure, quelle soit physique ou morale, à moins qu’il ne s’agisse de quelques divertissements charnels aussi consentants que plaisants…

Un long moment passa ainsi pendant que la Capitaine de Quidditch des Serpentard s’interrogeait nauséeusement sur les significations vraisemblables de ses visons mais peut-être n’était-ce que pure divagation de son inconscient facétieux, après tout… Un rêve, juste un rêve… Il lui était amplement plus aisé d’en diminuer l’importance.

Pourtant, quelques minutes plus tard, la Septième année se faufilait silencieusement dans le dortoir des garçons de sa maison, un pull noir à col roulé négligemment passé sur la sensualité d’une chemise de nuit en satin et se dirigea discrètement vers la couche isolée de l’homme qu’elle avait sournoisement assassiné dans ses rêves…


Dernière édition par Pénombre Craft le Dim 1 Mar - 17:07:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyMar 20 Jan - 16:23:05

L'heure de la nuit était bien avancée. Dehors, la lune diffusait sa pâle lumière, dessinant les contours de ce que ses rayons pouvaient atteindre. La salle commune de Serpentard se situant en sous-sol, une partie s'étendant jusque sous le lac noir, la lueur fantomatique de l'astre s'arrêtait à la surface, laissant dans l'obscurité cet endroit privé, réservé aux seuls élèves aux couleurs Vert et Argent. Si la température extérieure demeurait basse, décourageant quiconque de s'aventurer dans le parc, sous peine d'être mordu par le froid, il régnait une douce chaleur dans les dortoirs, malgré la proximité avec les eaux glaciales du lac.

Etendu sur son lit, sur le dos, et vêtu d'un simple boxer noir, le deuxième fils de Devin Bower ne dormait pas. Allongé au dessus des draps, les mains derrière la nuque, il fixait un point indéfini, face à lui, dans la pénombre de la chambre commune. Indépendamment d'un refus de se laisser aller dans les méandres du sommeil, Ultan pensait à l'avenir. Depuis quelques temps déjà, il avait choisi d'oublier son passé. Seul maintenant comptait le futur, celui qui l'amènerait à se joindre au plus puissant mage noir de tous les temps, à entrer dans Ses rangs. Bien sûr, il ne serait pas aisé d'arriver jusque là, mais il avait confiance.

Il y eu un vague mouvement quelque part sur sa gauche, mais il n'y prêta aucune attention. Les rêves de ses voisins de lit ne revêtait pas d'importance à ses yeux. Ses propres rêves l'occupaient déjà suffisamment. Il ferma les yeux, sans pour autant céder aux appels de Morphée. Et malgré lui, l'image de son père lui apparut. Immédiatement, ses paupières se relevèrent. La silhouette de son géniteur demeura quelques secondes imprimée sur sa rétine, donnant l'impression d'avoir été rapidement dessinée sur la toile de son lit à baldaquins, puis elle s'évapora dans le néant.

Ultan se redressa et se maudit intérieurement. Non, il ne voulait plus avoir la vision de son père, non, il s'était refusé à voir réapparaître dans sa mémoire ce qu'il considérait à présent comme un souvenir indigne d'être gardé. Devin était mort, tué par Aïlin. Aïlin, poussé par Torin. S'il portait toujours ce nom, Bower, le Septième Année ne pouvait se résoudre à accepter de porter le même nom que ces assassins. Lentement, silencieusement, il pivota et posa ses pieds nus sur le sol.

Sans faire le moindre bruit, il s'approcha d'un guéridon d'ébène sur lequel était posées une carafe d'eau et un verre. Il se servit et vida le récipient d'un trait. Le liquide pur eut un immédiat effet revigorant. Toute trace de somnolence qui aurait pu se glisser en lui à son insu fut chassée. Le jeune serpent demeura immobile, laissant son esprit retrouver sa tranquillité. Puis, il retourna vers son lit, sur lequel il s'étendit de nouveau, cette fois sur le ventre, le menton posé sur ses bras croisés.

Dans la pièce, seuls deux autres élèves étaient présents. Et tous deux dormaient. Ultan avait tiré le rideau du côté donnant sur eux, laissant l'autre ouvert. Son lit étant le plus éloigné de la porte, située près du premier, il pouvait plus facilement que les autres profiter de son intimité. Le côté ouvert donnait sur un mur nu, puisqu'il n'y avait aucune fenêtre. Retrouvant sa position sur le dos, le Serpentard tendit l'oreille. Il venait d'entendre un bruit, celui d'une porte qu'on ouvrait. Il doutait que qui que ce soit d'autre ait pu saisir ce son, et il ne s'inquiéta donc pas de la réaction des autres garçons.

En revanche, il se demanda qui pouvait bien s'introduire dans le dortoir à cette heure-ci... Appuyé sur les coudes, son regard scrutait l'obscurité, à l'endroit où il pourrait éventuellement voir arriver l'intrus. Le peu de lumière qui éclairait la pièce provenait de la cheminée, dont l'âtre était situé plus ou moins au centre du mur faisant face aux lits. Les quelques braises encore chaudes diffusaient suffisamment de leur rouge lueur pour que la pièce ne soit pas dans la plus totale obscurité. Ainsi, Ultan put distinguer les contours d'une silhouette qui venait vers lui...


"Pénombre..." murmura-t-il, en s'asseyant sur son lit.

Pourquoi ne l'avait-il pas deviné plus tôt ? Son esprit avait été trop occupé pour qu'il ait les idées claires... Mais à présent, il se rendait compte qu'il avait toujours su qu'il n'y avait qu'elle pour lui rendre visite au milieu de la nuit... Il tendit la main, pour inviter son amie à prendre place sur le lit, à ses côtés.


"Qu'y a-t-il ? Dis-moi."

Son ton avait été doux, comme souvent lorsqu'il parlait à l'héritière des Craft. Elle était l'une des seules personnes avec qui ce ton revêtait un caractère sincère. Avait-elle fait un rêve qui nécessitait d'être raconté dans l'instant ? Les précieux moments qu'ils avaient passés tous deux alors que la lune était le seul éclat dans le ciel avaient toujours, ou presque, été consacrés à la confidence. Les deux adolescents avaient appris à partager, ce qu'ils n'auraient pu faire avec personne d'autre.


[hrp : c'est court par rapport à toi...]
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyMer 21 Jan - 4:55:29

La pointe des pieds nus de la Serpentarde se posait doucement sur le sol glacé avec une régularité étouffée de perturbations sonores, alors que sa mince silhouette féminine se fondait partialement au cœur des ombres oppressantes de la nuit. Sa longue chevelure aussi opulente qu’obscure se jetait, défaite et entremêlée, jusqu’aux abords de la chute de reins de l’adolescente, flottait, dissolue derrière elle, au gré de ses pas en accentuant tel un mirage, l’allure fantomatique et éthérée qu’il émanait de la sorcière. Tout semblait parfaitement calme et silencieux dans la large salle livrée à ses occupants endormis, dans cet environnement emprunt d’une atmosphère funeste et placide, appuyée par les jeux timides de clartés verdâtres aussi mitigées que malignes, reflets mystérieux qui se déversaient par période à travers les ouvertures donnant sur les douves comme une marrée d’eau salée aux appétits avides. Pénombre connaissait par cœur les incurvés horizontaux du chemin précis qui conduisait directement à la couche d’Ultan Bower et l’expérience lui avait appris, des années auparavant, à éviter avec efficacité les obstacles traitres, pièges propres aux chambres désordonnées de garçons et autres traquenards aléatoirement disséminés au sol par ses habitants, en modérant le rythme de ses pas avec prudence. Et c’était la première fois depuis son retour dans l’enceinte de l’Ecole, après deux ans de dangereuses quêtes de pouvoir hors de la Citadelle, que la Capitaine de l’équipe de Quidditch renouvelait ses visites nocturnes à l’un de ses plus vieil et précieux ami, incitant une anxiété nouvelle à tirailler son esprit déjà troublé par la véracité entêtante, dérangeante de son dernier rêve. Mais plus que tout autre chose en cet instant fatidique, la Rusée craignait de constater la façon prévisible avec laquelle Ultan se serait finalement habitué à son absence, à l’achèvement de leurs confidences nocturnes et l'effrayant désarroi qui s’imposerait fatalement à elle lorsque l'implacable preuve lui en serait péniblement offerte... Mais il était déjà trop tard pour rebrousser chemin et de tout empirisme, Pénombre Craft avait toujours préféré savoir ce qu’il en était de ses suppositions, conjectures et hypothèses plutôt que de se contenter des ivresses chimériques de paradis artificiels aux voluptés éphémères…

La gravité d’une voix à consonance tendrement familière se fit légèrement entendre dans un murmure effleuré, avant que les sens aux aguets de l’Animagus ne perçoivent la fluidité d’un mouvement, de l’autre côté du rideau de coton aux couleurs de Salazar Serpentard qui s’arquait avec élégance devant elle. Inconsciemment, la brune aux yeux clairs en éprouva un furieux soulagement au cœur, quelque aient pu être les incroyables circonstances ayant maintenues le jeune homme éveillé à des heures aussi avancées de la nuit et ce sentiment rassurant engagea Pénombre à soulever franchement la fameuse tenture afin de poser un regard gratifiant sur celui qu’elle était venu retrouver en cachette. C’est ainsi que, s’habituant à la semi-obscurité plus lumineuse de cet endroit de la pièce, comparée à l’escalier saturé de néant qu’elle avait emprunté pour parvenir jusqu’au lieu de sommeil des garçons de Serpentard, ses prunelles onyx remarquèrent rapidement la tenue sobre et légère qu’arborait le fils des Bower dans un léger sourire qu’elle savait lui dévoiler d’appréciatives significations. Mais qu’importait, l’anglaise n’avait jamais vraiment forgé de secret autour des jugements physiques personnels qu’elle avait établi concernant le corps joliment sculpté de son compagnon de veillée et il lui était même jadis arrivé, d’en jouer plus qu’ouvertement... Néanmoins, ce soir là, si l’unique fille de Sven Craft s’était introduite clandestinement dans la chambre commune d’Ultan ce n’était certainement pas pour le délectable profit, simple mais superficiel, d’une vision charnelle mémorable même s’il lui était aisé d’en reconnaitre la douce tentation…

La vigilance de ses limpides iris de jade furent bientôt captées par le bref mouvement de la main du Vert et Argent l’invitant à s’asseoir sur sa confortable couchette, se proposant dans une réflexion aussi muette que pertinente, de la dérober par une occasion jumelle, derrière le rideau fixé au baldaquin qui limiterait ainsi les indiscrétions éventuelles de ses camarades de chambrée. La Ténébreuse prit donc place en face de son précieux confident, rassemblant ses longues jambes nues sous ses genoux et rabattit doucement le voile de coton aux broderies de leur maison, sur les preuves visibles de sa frauduleuse présence.

Sans jamais le lui avoir explicitement avoué, Pénombre appréciait beaucoup la douceur d’être du Septième année en sa présence et il lui était impossible d’échapper à la puissante conviction de l’importance de ce que représentait pour elle, le fidèle et infaillible support mental et émotionnel d’Ultan. Elle lui adressa l’esquisse d’un sourire sincère en écho à cette expression concernée qu'il affectait et à la quiétude des gestes qu'il dessinait à son intention, entreprenant ensuite de formuler les prémices d’une réponse à sa question imprécise :

« Je ne sais pas trop… C’est encore ce rêve récurrent, celui où je te trahis et m’empare de ta vie…»

Ses mots terribles, faiblement prononcés dans un soupir plus qu’un murmure, s’évanouir rapidement au cœur obscur des ténèbres de la pièce profondément silencieuse, incitant des sensations de culpabilité, de malaise et des stimuli de nervosité à se déverser goulument dans le corps de l’ancienne poursuiveuse de Quidditch, comme à chaque fois qu’elle évoquait ce pénible souvenir fictif en présence du malheureux protagoniste dont elle achevait inévitablement l’existence à la fin de chaque irréel épilogue. Ces moments là lui étaient invariablement aussi difficiles que laborieux et la descendante des Craft se doutait déjà des incompréhensions qui pourraient naitre au cœur des rouages d’entendement du sorcier car, comme une majeure partie de sa propre raison, Ultan se demanderait certainement la nature des raisons qui l’incitaient à attacher tant d’importance à un simple songe tragédique, à un délire inconscient immatériellement impulsif. Mais près de lui, Pénombre ne craignait pas de se découvrir, d’être elle-même jusque dans ses plus intimes paradoxes et les troubles contradictions de sa personnalité tourmentée, de se dévoiler hésitante ou altérable puisqu’elle lui avait depuis longtemps, accordée toute sa confiance, son respect et son estime.

Ses pâles iris translucides se détournèrent doucement de l’âtre de la cheminée, dont ils fixaient distraitement le fascinant halo de luminescences suintant à travers le voile du baldaquin, pour se plonger sans artifices dans l’encre noir du regard d’Ultan.

« Tu n’as jamais songé que nous pourrions devenir de mortels ennemis dans le futur ? »

Un profond soupir abaissa sa poitrine sous l’emprise sombre de son pull de laine et ses opales mains, papillons diaphanes, s’élevèrent alors à lui, glissant d’affleurements sur la peau nue de son torse, dans une esquisse tendre d’une représentation lointaine, perdue, dont le sens échappait soigneusement à la raison. La tiédeur de son corps masculin lui témoigna avec vigueur de l’ardente vie qui coulait bel et bien dans ses veines, la calma étrangement tandis qu’elle attendait patiemment la réponse du sorcier à ses interrogations. Un bref instant s’écoula ainsi avant que le susurrement de sa voix ne reprenne doucement :

« Tu deviendras l’un des siens, n’est ce pas ? »

Lui demanda-t-elle à demi-voix tandis que l’une de ses fines mains, aux trompeuses allures fragiles, s’enlaçait autour de son épais poignet et que l’autre en dominait la prise, la finesse de ses doigts s’étant remise à glisser sur la pâleur de sa peau, cette fois-ci au niveau de l’intérieur de son avant bras, décrivant avec une étrange langueur les arcades et boucles qui délimitaient principalement la marque des Serviteurs du Lord Noir. Comme si en prendre la mesure parviendrait à en chasser définitivement le doute en son esprit indécis.

Au fond, la Ténébreuse en connaissait déjà la réponse et, sans lâcher le poignet de son confrère de maison, elle cala doucement son menton dans le creux de la solide épaule d’Ultan pour en esquiver l’affront tandis que cet affectueux appui accentua quelque peu la moue prononcée de ses lèvres, qui s’arquaient souvent ainsi lorsqu’elle était entrainée dans un orage de concentration. L’Animagus ferma un instant les yeux, respirant doucement l’odeur de sa peau qui l’apaisait. Toutefois, dans ses bras, cœur à cœur battant l’un contre l’autre, Pénombre restait profondément égarée dans des pensées inquiètes concernant l’avenir que leur réservaient leurs Destins respectifs bien qu’un certain sentiment de sécurité l’envahissait également et qu’elle savait pertinemment que cette raison particulière l’avait jadis, souvent incitée à venir le trouver, si tard, dans le dortoir des garçons…
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyJeu 22 Jan - 18:04:58

La main pâle du jeune homme s'abaissa alors que Pénombre répondait à son invitation. Combien de fois s'était-elle ainsi glissé dans le dortoir, avait-elle suivi le même trajet séparant leurs deux lits, pour le retrouver, de même qu'en ce moment, au milieu de la nuit ? Ultan n'aurait pu le dire. La particularité de ces rencontres nocturnes était leur caractère imprévisible. Jamais aucune d'entre elle n'avait été planifiée, les deux adolescents vivaient ces instants au gré des besoins de l'héritière des Craft... Bien sûr, il appréciait ces laps de temps consacrés au partage, mais aucun n'était venu de sa propre initiative. Nombre de fois, il avait été tenté de copier son amie et de franchir la porte du dortoir des filles, mais il n'avait jusque là pas osé le faire.

La toute récente membre de l'équipe de Quidditch de leur maison prit donc place face au deuxième fils de Devin Bower, repliant ses jambes nues pour s'installer, alors qu'il ramenait ses propres jambes, également nues, sur le lit, et appuyait ses coudes sur genoux. Dans un souci de protéger cette intime entrevue, Pénombre tira le rideau, les enfermant dans une bulle de toile les cachant aux oreilles et à la vue d'une quelconque et éventuelle tierce personne. A présent était venu le temps des secrets, des confidences. Le silence fut brisé par les paroles de la jeune Serpentard, en réponse à une question qui pouvait apporter plusieurs éléments... La direction choisie fit se crisper un coin des lèvres d'Ultan. Mais dans l'obscurité, cette réaction devait être passée inaperçue.

Ce rêve. Elle lui en avait déjà parlé, bien sûr, et il avait toujours pris ce récit de la même manière. Dans un premier temps, une furtive image conçue par son subconscient lui traversait l'esprit... Pénombre le trahissait et lui ôtait la vie... Puis, dans un second temps, il pensait que ce n'était qu'un songe. Bien entendu, il était difficile de ne pas y voir un mauvais présage, mais il ne croyait pas à ce genre d'histoires de bonne aventure, que ce soit en rêve ou dans les cours de cette hystérique Trelawney. Ainsi, il n'attachait pas d'importance à ces illusions que le sommeil apportait pour tourmenter Pénombre...

Le serpent réduisit légèrement l'espace entre eux en s'avançant. de cette manière, il pouvait mieux distinguer son amie dans la faible lueur des braises que le rideau ne parvenait pas à étouffer. D'ailleurs, il s'aperçut qu'elle fixait la tache rougeoyante que créait ce dernier reflet du feu qui avait brûlé auparavant dans l'âtre sur le fin voile. Puis, son regard s'en détacha pour chercher celui du jeune homme. Lorsqu'elle l'eut trouvé, elle ne cilla pas. Et elle posa une question que jusque là elle n'avait pas formulée : avait-il envisagé, qu'un jour, les deux Septième Année auraient à s'affronter, à combattre l'un contre l'autre, avait-il imaginé que l'un devrait tuer l'autre ?


"Non, je n'y ai pas songé... Je ne vois pas les signes qui indiqueraient une telle destinée..." [/i]répondit-il, après un instant durant lequel Pénombre avait du bout des doigts frôlé son torse nu.

La main reprit sa course, alors que l'autre saisissait le poignet d'Ultan, pour caresser l'intérieur de l'avant-bras, dessinant le symbole qui bientôt marquerait la peau... Une nouvelle interrogation accompagna ce geste. A laquelle, il en était sûr, elle connaissait déjà la réponse. Mais il semblait qu'elle voulait l'entendre de la bouche de son ami, comme si l'entendre affirmer chasserait les bribes d'un doute encore persistant...[/i]

"Oui." murmura-t-il, tout simplement, alors qu'elle avait posé sa tête dans le creux que formait l'épaule du Vert et Argent.

Avec douceur, il passa son bras libre autour d'elle, ne faisant rien pour lui faire lâcher son poignet, qu'elle tenait encore avec fermeté. Pendant quelques secondes, seules leurs respirations régulières résonnèrent dans le silence du cocon qu'ils s'étaient créés. Puis, Ultan fit remonter sa main jusque dans le cou de Pénombre et ses doigts glissèrent dans la chevelure sombre.


"Ce n'est qu'un rêve. Le futur que tu entrevois est trop lointain, trop indécis... Il n'y a pas de raison d'imaginer que cela se réalisera."

Tendrement, il se libéra de l'étreinte qu'elle maintenant sur son poignet et, de ses deux mains, il prit le visage de la fille des Craft pour la regarder droit dans les yeux :

"Je te promets, je te jure que ne te ferai jamais de mal. Même si tu me le demandes, je ne pourrai pas."

Pourtant, la souffrance, il aimait la faire ressentir. Mais elle lui était trop chère pour qu'il puisse ne serait-ce qu'envisager lui faire de la peine, qu'elle soit physique ou mentale. Durant ces quelques paroles, le gris de ses iris, assombri par l'obscurité ambiante, était demeuré immobile, comme pour appuyer la sincérité de ses dires.
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptySam 24 Jan - 15:09:06

[ Hpr: I love you. Bon ce n'est pas terrible mais j'avais envie de jouer alors voilà :sifle: ]

Mais comment le lui dire ? Comment lui avouer décemment la puissante conviction qui semblait invariablement distiller son terrible poison au creux de ses veines, la ronger chaque fois davantage, plus profondément, tourmente après tourmente, que lui infligeait cet ignoble songe après qu’il l’eut violement surprise en pleine nuit ? Sans réellement s’en rendre compte, Pénombre lui offrit l’étrange suspicion d’évaluer la réponse verbale qu’il venait de lui adresser, avant de réagir et de se prononcer à son tour, ses sombres prunelles de jais toujours profondément ancrées d’un respect soutenu, au cœur des siennes.

« Je sais bien à quel point cela peut sembler défier la logique Ultan, mais c’est au-delà de la simple coïncidence, d’une élémentaire conjoncture astrale défavorable ou d’une peur sous jacente totalement inconsciente Je le sens, pulsant dans mes entrailles comme le battement d’un cœur ignoré… Je t’en prie… J’ai besoin de ta foi en moi… S’il te plait… »

Sa tête se pencha légèrement sur son côté gauche alors qu’elle lui murmurait ces derniers mots dans un soupir presque éteint, accentuant ainsi le souple contact de sa joue dans l’écrin de la paume du Rusé, et ce geste symbolique, soudainement substitué à la parole, lui révélait toute la reconnaissance qu’elle ressentit à l’écoute de sa promesse. Puis, doucement, l’une de ses fines mains pâles vint affectueusement s’agencer sur celle d’Ultan, son creux tiède épousant avec lenteur les reliefs charnels des puissants métacarpiens du sorcier tandis que l’autre, du bout des doigts, s’écoulait tendrement sur la saillance de cette singulière veine qui glissait le long de la gorge du fils des Bower, délicieusement rectiligne des hauteurs de son cou jusqu’à la naissance de ses clavicules, s’infiltrant habituellement, telle une espiègle invitation, jusque sous le col de la chemise du Serpentard.

« Tu m’as manqué… »

Lui souffla-t-elle sans pourtant soutenir les iris d’acier de son confère de maison, perdue dans la contemplation aveugle de cette saillie artérielle particulière, qu’elle caressait d’un air intense, concentré comme si cette dernière recelait un substantiel secret, habilement dissimulé aux égards d’âmes distraites. Pénombre avait toujours aimé la sensualité de la lanière de sang et cette nuit là, Ultan ne portait aucune entrave tissulaire, aucun vertueux obstacle qui le défendait au toucher de l’anglaise, à ses mains soumises de tentation car il n’avait revêtu qu’un sobre sous vêtement élégant et obscur, lequel lui délivrait tout le plaisir d’une vision exquise, lui exposait l’esquisse délicate de cette veine, courant de toute la fureur de la vie jusqu’à se perdre sur son pâle torse. Ce n’était toutefois pas la première fois que la batteuse de Quidditch le découvrait dans une tenue aussi légère, si proche de la nudité absolue, mais après deux longues années distillées loin de la Célèbre Ecole de Magie, deux ans durant lesquelles, Pénombre n’avait pas eu le moindre contact visuel avec son précieux ami, l’évidence de sa maturité physique résonnait en son esprit comme un mirage d’évidence aux allures chimériques, fantomatiques, que les ombres dansantes sur son corps accentuaient. Détourné de la compagnie de l’anglaise, Ultan était devenu un magnifique jeune homme, qui porterait bientôt la funeste Marque des Serviteurs du Lord Noir…

Mais brusquement, un crissement étranger, aigu et répétitif, retentit au-delà de l’épaisse porte du dortoir des garçons, s’annonçant avec une prévisible amplitude sonore croissante, régulière. Selon toutes vraisemblances, quelqu’un approchait de la chambre commune où vivait Ultan, isolée au fond du couloir et ne ménageait pas de discrétion les abords retentissants de sa venue. Peut-être n’était-ce que l’un des deux Préfets de Serpentard, achevant calmement sa ronde de nuit en regagnant son propre dortoir, ou bien probablement l’un de leurs nombreux camarades insomniaques, affamés vandales des cuisines anonymes ou elle ne savait qui encore, mais il pouvait tout aussi bien s’agir d’un Professeur ou d’un Préfet en chef, du concierge Cracmol ayant entendu les murmures de leur conversation et s’enquérant ainsi de confirmer ses doutes... Il ne lui fallait surtout pas commettre de graves imprudences en sous-estimant un danger éventuel car la Vert et Argent se savait pertinemment en infraction formelle au règlement de l’école et cet écart de conduite risquait très fortement de les disqualifier pour le remport de la Coupe des Quatre maisons, avec une pénalité aussi amère qu’habituelle d’une cinquantaine de points !

Alors prise de court par le temps et poussée par les instincts animaux de son Animae, Pénombre amorça aussitôt une brève impulsion en avant, propulsant rapidement son corps sur le garçon qu’elle entraina instantanément en arrière tandis que de ses longs doigts opales, elle s’assurait d’une ferme prise sur la couverture qui reposait négligemment près de sa propre cuisse, que l’anglaise tira ensuite par-dessus ses propres épaules .Le choc de leur chute fut étouffé par les draps du lit puis le tendre confort du matelas et en un instant, la Ténébreuse se retrouva totalement allongée sur Ultan, ses mains posées de chaque côté de sa tête lui assurant un modeste soutien tandis qu’une couette brodée aux nobles couleurs de Salazar Serpentard leur avait été passée, dans l’élan, par-dessus la tête. Le grotesque de la situation incité par la promptitude de ses réflexes irréfléchis menaçait déjà de déclencher un fou rire chez l’adolescente et elle dût user de toute l’étendue de sa volonté pour ne pas éclater en une franche hilarité. Elle laissa alors glisser son pâle visage sur l’épaule du Septième année dans l’espoir d’éviter son malicieux regard, qui effilochait gravement ses efforts de contrôle, tandis que sa sombre chevelure de jais coulait sur ses épaules, dévalant sur le torse de l’héritier des Bower…
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyMar 27 Jan - 11:54:12

Les rêves. Ultan n'avait jamais eu fois en une quelconque signification des songes dans lesquels le sommeil le plongeait. Et pourtant, devant cette incertitude qui habitait son amie, il se sentait presque désarçonné. Y avait-il réellement un signe prémonitoire dans cette vision revenant souvent, alors que Pénombre était livrée sans défense aux bras traîtres de Morphée ? Pourtant, il ne dit rien. Il n'avait jamais eu besoin de parole pour signifier sa confiance et sa foi en elle. S'ils avaient parlé, de longues heures, avant qu'elle ne s'éloigne de Poudlard et de lui, ce ne sont pas les mots qui avaient révélé aux deux adolescents ce lien inexplicable qui les unissait. Et il aurait coûté beaucoup trop au jeune homme de briser cette osmose.

Il se laissa faire lorsque son amie, de sa fine main, entama l'exploration de son cou, suivant le chemin tracé par une veine saillante et allant disparaître sous la peau de son torse. Ce contact réveillait en lui... un désir. Car si lui avait changé durant les deux années passées si loin l'un de l'autre, Pénombre était devenue une belle jeune femme, aux formes prononcées et délicates, et une séductrice affirmée, qu'elle en soit consciente ou non. Après quelques secondes de silence, qu'Ultan passa à simplement profiter de cet instant intime entre deux... "amis" de longue date, il répondit, d'une voix douce :


"Tu m'as manqué aussi..."

Oui ! Ô combien elle avait laissé un vide en quittant ainsi le château ! Pendant deux années, il n'avait pu suivre les changements chez l'héritière des Craft, qu'ils soient physiques ou psychologiques. Mais elle lui était revenue. Et à présent, elle était tout contre lui, contre sa peau nue, dans un contact qu'il avait tant espéré ressentir un jour... Alors que sa main gauche allait prendre appui sur la cuisse de Pénombre, un imprévu vint interrompre cet instant... Un bruit de pas presque étouffé se faisait entendre au-delà de la porte close de la chambre.

Qui pouvait-ce être ? Ultan savait que Pénombre avait dû être discrète pour parcourir le trajet séparant leurs deux lits... Etait-ce un Préfet désireux de montrer un peu de zèle ? A cette heure de la nuit, ça n'était pas vraiment le moment idéal. Et, à moins de s'introduire dans les dortoirs, rien ne pouvait être reproché à qui que ce soit. Mais apparemment, Pénombre prit différemment cette menace. Comme instinctivement, elle repoussa Ultan qui se trouva allongé sur le dos et s'étendit sur lui, tirant au-dessus d'eux le drap qui leur couvrit bientôt la tête, dérobant la totalité de leurs deux corps à une éventuelle présence dans l'obscurité.

La situation étant particulièrement cocasse, le brun détecta chez son amie comme une envie de se laisser aller à un fou rire. Lui-même affichait un léger sourire amusé. Malgré l'extrême faiblesse de l'éclairage, il voyait bien qu'elle évitait de croiser son regard, certainement de peur de ne pouvoir tenir plus longtemps. Elle colla son visage à l'épaule du Vert et Argent, afin d'être sûr que leurs yeux sombres n'entrent pas en contact visuel. Le jeune homme tendit l'oreille et constata que plus aucun son ne parvenait de l'extérieur de la pièce. Qui que cela eut été, l'inconnu n'avait été que de passage.


"Tu as de bons réflexes..." murmura-t-il malicieusement à Pénombre, et sans se départir de son sourire.

Une de ses mains glissa lentement sur le dos de la jeune fille et s'arrêta, tandis que l'autre lui prenait doucement le menton pour lui faire redresser la tête. Le délicat déplacement des cheveux de la Serpentard le firent frissonner. La position qu'ils tenaient tous deux n'avait rien d'inconfortable, en tout cas pour lui, et il s'interrogea un instant sur ce qu'elle pensait de cette situation... Maintenant que le "danger" était passé, demeurer ainsi sous la couette n'avait plus l'excuse d'une éventuelle découverte par l'importun passager... Mais avait-on besoin d’un prétexte ? La température montait lentement sous les couvertures, de par cet enfermement, bien sûr, mais aussi parce que la proximité de leurs deux corps chauds ne pouvait qu’être moindre…


"Oublie ce rêve. Il n’est pas temps de s’en préoccuper, je suis là, avec toi."

Que pouvait-il leur arriver, à cet instant présent, alors qu’ils n’avaient pas été aussi proches depuis longtemps ?

[HJ : désolé pour la longueur…]
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyDim 1 Fév - 0:03:39

[Pardon pour la longueur ^^".]

Pénombre percevait distinctement la tiédeur troublante du souffle régulier d’Ultan au creux de son propre cou pourtant recouvert de laine et sa puissante main, là, suivant avec douceur la courbe charnelle de son dos, lui semblait étrangement plus chaude qu’à ses habitudes. La frappante façon qu’il avait de darder sans artifices, l’acier de ses iris clairs au cœur des siennes l’échaudait légèrement. La Serpentarde sentait sa virilité tout contre sa cuisse, la solidité de ses muscles sous son propre corps dominant comme si ses sens eux-mêmes guettaient l’instant propice pour s’enflammer à leur tour. Une veine de pensées entremêlées, de ressentis confus et d’émotions agitées l’empêchait en conséquences, de comparer la saveur de ses excursions nocturnes d’antan, lorsqu’elle se rendait tout aussi illicitement dans la chambre d’Ultan, à l’expérience qui prenait actuellement forme dans une réalité curieuse, invraisemblable. Mais le descendant des Bower la tira avec douceur de ses pensées, saisissant son menton au creux d’une poigne délicate et, l’invitant à relever la tête vers lui, incita l’étrangeté d’un nostalgique sentiment d’appartenance à lui revenir en mémoire. Les souvenirs se régurgitèrent furieusement dans son esprit troublé et elle se revit dans la Grande Salle de bal, le soir de Noël. La Septième année connaissait déjà ce sentiment, cette sensation intense, dérangeante, cette intuition, car elle avait déjà goûté à lui, à ses lèvres, à ses baisers. Une seule fois auparavant…

Sa fine main pâle, aux traitresses allures fragiles, captura, presque brusquement la sienne, qui se maintenait toujours avec élégance sur son menton, avant que la sorcière ne la porte, tel un enchantement, jusqu’à la plénitude sanguine de ses lèvres. Pénombre prit grand soin d’en retarder l’instant, d’en savourer délibérément l’acte lorsqu’elle y déposa avec une langueur inhabituelle pour les deux Reptiles, le frôlement d’un léger baiser en sa paume.

Puis, lentement, la Capitaine de l’équipe de Quidditch ajusta subtilement la position de ses genoux sur la literie tendre, s’accordant à plus de stabilité et de mesures que la précipitation ne le lui en avait accordée l’instant d’avant. La Ténébreuse impulsa ensuite une brève saccade de force à ses épaules qui la fit aussitôt se redresser à califourchon sur le solide corps allongé de son plus vieil ami de maison. Le délice d’un sourire absolument conspirateur affirma encore davantage, majoré par l’inclinaison descendante de sa tête en direction d’Ultan, l’espiègle domination, l’insolente supériorité qu’elle osait exercer sur l’héritier des Bower et bien que la Ténébreuse ne soit parfaitement consciente que cela déplaisait habituellement au Vert et Argent, elle savait également qu’esquissé de la sorte, dans le contexte illicite et complice qui les réunissaient jadis si souvent la nuit, ses gestes trahissaient bien plus de jeux et d’incitations que de réelles insultes ou outrages. Dans un faible murmure sifflant, l’épaisse couverture brodée aux fières couleurs des Serpentards coula avec fluidité sur le dos de l’Animagus alors qu’elle se redressait félinement de toute sa hauteur.

Dans une effronterie plus audacieuse, l’expression maligne de son visage s’infecta bientôt au reste de son attitude qui prit alors des allures d’actes mi-invitation, mi-intimidation lorsque s’arquèrent les minces bras de la Serpentarde en se croisant lentement sur son propre corps, au niveau de son bas ventre. Ses pâles doigts se refermaient d’une lenteur sensuelle sur la laine sombre de son pull avant que la ferme prise ne gagne de l’altitude sur son torse, sans toutefois que l’adolescente ne détache son limpide regard de l’acier du sorcier. Bientôt le tissu l’en déroba finalement et acheva son ascension dans un parabolique vol plané qui s’étouffa au pied du lit. De suaves courbes laiteuses s’étiraient longuement sur la ténébreuse toile vibrante de l’obscurité palpable, se devinaient pleinement lascives sous la soie liquoreuse de sa chemise de nuit négligemment boutonnée. Les sombres entrelacs de ses tatouages tribaux, aux obscures carnations mates de la nuit, se mouvaient aussi lascivement que capricieusement sous la neige opaque de son enveloppe charnelle tandis que la consistance relativement similaire à l’huile, pourtant mate et sans aucune jonction apparente de cette étrange particularité conférait un aspect profondément sinistre et inquiétant à sa silhouette partiellement dénudée lorsque celle-ci s’arracha de son épais pull de laine. Tourmentant sa pâle gorge en serpentant jusqu’aux liserais de son menton, de ses tempes dissimulées sous des mèches de ténèbres sauvages, la substance semblait curieusement autant de manifestations d’une présence étrangère qu’une ombre portée, effrayante vision encore davantage densifiée par les jeux d'ombres indécis de la pièce qui conféraient aux noirs lacis, le miroitant éclat d’écailles reptiliennes.

L’interminable chevelure de jais de la Serpentarde coulait, fluide, sur ses épaules dénudées, suivant distraitement l’esquisse tissulaire qui dessinait un V profond en mettant joliment en valeur son décolleté de jeune femme. Pénombre maintenait le pétillant d’un sourire provocant sur son visage et c’est d’un murmure mielleux qu’elle s’adressa à son confrère de maison :

« Ne serait-ce pas toi qui devrait plutôt te préoccuper d'être soumis par une faible femme de ma frêle carrure ? »
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyMar 3 Fév - 21:35:00

Sans aucune parole, Pénombre prolongea le geste de son ami, lui apportant une touche bien plus sensuelle encore, dans une attitude inhabituelle, en déposant au creux de sa paume un baiser, sans qu'aucun des deux regards ne cille. Un instant, et sans savoir qu'elle avait eu la même pensée, il revit en flash la soirée de Noël, lors du Bal... Suivant le rythme lent de la musique, lancés dans un duo dansant, les deux Septième Année s'étaient embrassés. Et Ultan ne regrettait en rien ce partage bien plus intime encore que ce qu'ils avaient pu vivre avant... Ce moment présent semblait les avoir poussés un peu plus loin, comme s'ils avaient franchi ensemble un nouveau pas. Le brun ténébreux demeura immobile alors que la jeune femme modifiait sa propre position.

Avec toute l'élégance qui était sienne, elle se redressa délicatement, ajustant son assise sur la ceinture abdominale du Serpentard, trouvant ainsi une situation de domination particulièrement évidente. Ultan remarqua, malgré l'obscurité, que les traits de Pénombre arboraient une expression de malice à se trouver ainsi "au-dessus" de lui, lui qui pourtant rechignait tellement à subir -à quelques exceptions près, bien entendu- la moindre insolence envers sa personne, le moindre signe de supériorité qui ombragerait sa désinvolte hauteur... Au contraire, il ne broncha pas, esquissant simplement un léger sourire devant cette prise de pouvoir de la représentante du sexe faible...

La température qui jusque là avait tendu vers l'augmentation lente, alors que le couple se trouvait à l'abri de l'extérieur, sous les draps aux couleurs de la Maison, retrouva soudainement un niveau ambiant alors que la couverture glissait négligemment des épaules de la jeune femme, atterrissant au bas de son dos, au niveau de la limite séparant l'enveloppe charnelle d'Ultan et le seul vêtement qu'il portait... La provocation que jusque là seul son visage exprimait s'étendit alors au reste du corps de jeune femme de Pénombre, dont les mains vinrent lascivement s'emparer de la base du pull qu'elle avait passé par-dessus sa chemise de nuit.

Le vêtement remonta lentement, attiré par cette sensuelle poigne, découvrant le fin linge qui était désormais dernier rempart entre l'air et sa peau, libérant le décolleté plongeant de cette tenue nocturne, avant d'être négligemment envoyé vers le pied du lit, touchant la douceur de l'étoffe dans un bruit étouffé. La silhouette de Pénombre se détachait nettement sur la toile entourant le lit, offrant une vision tentatrice au jeune Bower, dont le désir prit une ampleur différente... Il s'efforça de le contrôler, mais son corps s'y refusa et manifesta ce désir qu'il sentait encore croître en lui. Pourtant, il ne trahit pas cette soudaine naturelle réaction, que le drap, idéalement placé, masquait, et son visage demeura impassible, comme déconnecté des démonstrations extérieures de cette envie désormais plus que naissante.

Puis, pour parfaire ce tableau peint avec délice, la provocation s'acheva par des paroles prononcées avec délectation... Ultan demeura pendant quelques secondes impassible et immobile, puis ses mains s'élevèrent lentement pour saisir Pénombre par la taille. Tournant légèrement son bassin vers la droite, il imprima un mouvement courbé qui fit basculer son amie à ses côtés, lui-même se retrouvant sur son flanc droit. Ainsi, ils étaient tous deux l'un près de l'autre, au même niveau...


"La soumission... Le sens de ce mot m'échappe..." rétorqua-t-il malicieusement, sa tête reposant négligemment sur sa main.

Pas de prise pouvoir... Et pourtant : Ultan donna une pulsion à son corps, à l'aide de son bras, pour se retrouver assis, ses jambes pliées sous lui, puis il posa sa paume gauche sur l'épaule droite de l'héritière des Craft, de façon à la forcer à s'étendre sur le dos. Il l'enjamba ensuite, se trouvant à "quatre pattes" au-dessus d'elle, chacune de ses mains posées de part et d'autre de ce visage aux yeux sombres, que le regard nuageux du jeune homme ne quittait pas.

La distance séparant leurs deux pâles faces diminuait presque imperceptiblement alors qu'Ultan approchait irrémédiablement ses lèvres... Avant que le contact ne se fasse, que leurs deux bouches ne finissent pas ne faire plus qu'une, comme lors du bal, il murmura :


"Que désires-tu, au fond de toi ?"

L'instant durant lequel les lèvres se touchèrent fut bref, comme si l'incertitude s'était soudain immiscée, comme si le besoin d'une confirmation se faisait ressentir. L'espace demeura cependant minime, et le temps fut comme suspendu...

[hj : oh la la...]
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyDim 8 Fév - 17:27:22

Sa tête s’inclina brièvement sur son côté droit, en avant, tandis que ses sombres sourcils se fronçaient dans une réflexion soudaine qu’une indéniable surprise démunie taraudait cruellement. Ultan Bower n’était, à l’évidence, pas n’importe quel homme, et si l’héritière des Craft avait toujours su conserver l’aigue conscience de ce fait singulier, de cette distinction particulière, l’attitude présente du jeune sorcier à son égard, profondément calme et mesurée dans des circonstances aussi ardentes et incitatrices que celles qui impliquaient les deux Reptiles à l’instant, la laissait nettement désarmée et songeuse. Car si depuis longtemps la Capitaine de Quidditch avait forgé armes de chairs effilées et habiles manœuvres de séduction comme des outils affutés et tranchants, qu’une longue expérience avait rendu quasiment invincibles, elle n’avait plus guère l’habitude d’une si décourageante résistance, d’une indifférence aussi évocatrice. Son geste inconscient, trahissant l’analyse fouillée à laquelle se livrait entièrement son intellect pris au dépourvu, paraissait s’être suspendu dans le temps tandis que ses lumineux iris de jade fixaient avec une déraison insistante, le visage serein et paisible du fils des Bower. Cette fois encore, un vorace cortège de souvenirs passés s’empressa de rattraper les réfractions du présent et la Serpentarde se remémora aussitôt les profondes raisons oubliées pour lesquelles elle n’avait jamais auparavant, entreprit d’approches significativement plus physiques et charnelles envers son complice d’antan. Et effectivement, Ultan lui avait toujours semblé si désintéressé de ces choses là, intensément tendu en direction d’autres desseins bien plus importants à ses yeux et ce dernier avait ainsi toujours gravement gardé une incroyable contenance, en toutes circonstances. Comment avait-elle pu si grossièrement se méprendre ? Se tromper ainsi d’une honte insoutenable ? Deux longues années vécues loin de lui n’auraient jamais dû pouvoir corrompre son jugement d’erronées…

S’il y avait eu quelque chose d’ardemment illicite à se comporter de la sorte avec un jeune homme que Pénombre avait longtemps considéré comme le reflet sublimé de sa propre âme, comme l’étape supérieure parallèle d’une évolution enviable, son égal et complice, le limpide regard de l’adolescente n’en manifestait à présent plus rien, se troublait avec tristesse, dans une abime méritée. La montée d’adrénaline avait certes été forte, puissante, mais la redescente le fut diablement plus encore. Et tandis que l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Maisons s’apprêtait à se désengager de la position à califourchon qui l’accomplissait Dominante, à formuler l’expression floue, confuse et vague de ses excuses en se retirant de l’antre silencieuse du dortoir des garçons, sans autre préambule au ridicule, elle perçut la tendresse d’un geste inhabituel qui interrompit aussitôt ses intentions. Les solides mains du Vert et Argent, ainsi perdues sur sa fine taille, lui délivraient une étrange sensation apaisante de plaisir que l’Anglaise n’eût guère le temps d’apprécier car déjà, dans un fluide mouvement circulaire qui en accentua le caractère irrésistible, le corps de Pénombre fut déchu de sa position magistrale pour une égalité plus impartiale. Elle lui sourit légèrement alors que la paume tiède d’Ultan se posait doucement sur son épaule dénudée, bravade vibrante d’une volonté qui ne pouvait être contredite. Aussi, pertinemment consciente du déséquilibre de puissance qui la désavantageait face à la carrure robuste du jeune sorcier, l’Animagus concéda la faveur et s’allongea docilement sans émettre de résistance. Les effets de sa petite provocation s’étaient, par une ironie risible du sort, inversés et le pâle visage familier d’Ultan se retrouva penché au dessus d’elle. Si l'insolente brune avait passionnément envie de lui, de s'unir physiquement à son plus vieil ami, elle n'en dit rien de plus que ses obscures prunelles de jais...

Son oreiller sentait l’odeur de ses cheveux, celle de sa peau.

Rassemblant difficilement ses pensées, disciplinant tant bien que mal, ses doutes et incertitudes sur ce qui semblait se jouer dans cette étrange interrogation, la Rusée murmura doucement, le spectre d’un sérieux équivoque prolongeant le jeu d’ombres dansant, sur son diaphane visage :

« Je n’ai jamais douté que tu ne le saches déjà Ultan, tu as toujours su lire en moi comme sur un parchemin sous verre, en ces nuits où je venais rompre la quiétude de tes rêves. »

D’une lenteur presque indécente, Pénombre ramassa ses opales avants bras sous ses épaules découvertes et son buste en fut ainsi souplement redressé :

« Mais peut-être juste toi, Ultan. »


S’inclinant doucement en une diagonale ascendante, la courbe féminine de son menton offrait l’angle idéal pour s’infiltrer sous son nez et s’unir de nouveau à ses lèvres tandis que sous l’effort d’élévation, les deux longs muscles de maintien qui s’étiraient sur la gorge opale de l’adolescente, soulevèrent sa peau blême ? de saillance. Son translucide regard aux reflets de jade ne se dérobait pas, s’engouffrait paisiblement dans les prunelles sombres du garçon, d’une intensité lointaine, emplie d’une innocence et d’une naïveté qui ne lui seyait guère, son sourire s’étant effacé derrière une solennité sans précédent. Le souffle tiède de l’Animagus se saturait de l’odeur suave de la peau exposée du charmant brun, nue, percevant, au-delà de la fine couche d’air qui la tenait encore hors de contact du redoutable brun, le parfum de sa gorge.

La descendante des Craft ressentait une envie nouvelle, étrange, un désir attisé de l’embrasser. La plénitude sanguine de ses lèvres s’avança alors sur lui, effleurant sa bouche d’une douceur brûlante, puis, lentement, l’un de ses appuis se délia en longueur pour couler tendrement à la surface effleurée de son menton, de sa mâchoire, glissant avec une détermination conflictuelle jusque sous son oreille. Les longs doigts arachnéens de la fille des Craft se perdant lentement dans la noirceur de sa chevelure. Et alors que la caresse d’un baiser devint imminente, la chair pourpre se retroussa délicatement sur des incisives avides, lesquelles se plantèrent sans violence autour de la lèvre inférieure du garçon en un titillement taquin, l’incitant à en entrouvrir davantage sa bouche. D’une langueur étourdissante mais d’une sincérité indiscutable, Pénombre embrassa Ultan.
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyLun 9 Fév - 23:42:19

Prendre le dessus, dominer, avoir la plus forte position et la tenir. Et quels que soient les moyens pour y parvenir. Voilà comment fonctionnait Ultan, dans la vie de tout les jours. Bien sûr, il y avait des exceptions, comme souvent, ne serait-ce que vis-à-vis des sorciers plus âgés. Et il y avait aussi des situations particulières, des moments durant lesquelles cette envie de s'emparer de la place la plus haute faisait partie d'un jeu. Si la fierté toute masculine pouvait s'en trouver mise à l'épreuve, elle n'était qu'à peine égratignée puisque l'opposante n'avait pas la réelle volonté d'asseoir une supériorité... C'était exactement ce qui se déroulait sur ce matelas, protégé de rideaux aux couleurs de la noble maison de Salazar Serpentard. Pénombre était étendue sur le dos, et se tenant au-dessus d'elle, il y avait Ultan. Et leurs regards sombres ne se quittaient pas.

Les paroles de la jeune femme résonnèrent délicatement aux oreilles de son ami de toujours, jusqu'à cette ultime phrase, celle qu'il avait inconsciemment attendue... "Mais peut-être juste toi, Ultan." Avant de prononcer ces ultimes mots, elle s'était lentement redressée, prenant appui sur ses avants-bras, réduisant la distance à peine étendue par le recul du jeune Bower. Puis, avec suavité, Pénombre entreprit de supprimer cet espace qui séparait encore leurs deux visages, pâles dans la faible clarté parvenant du feu, leurs deux visages si proches...

Ce parfum enivrant, de sa peau, sa belle crinière de cheveux d'ébène... L'envie d'assouvir enfin ce désir, de pousser plus loin était trop forte. Comme l'homme est faible parfois, comme il peut se montrer fragile face des forces insurmontables... comme ce désir... Les lèvres de l'héritière des Craft s'aventurèrent soudainement, après un bref contact avec celles d'Ultan, vers son menton, puis dévièrent, alors que sa blanche et douce main explorait la chevelure de jais du serpent...

Puis, elle reprit le cours normal, mordillant affectueusement, ou plutôt incitant par une caresse de sa dentition, la lèvre inférieure du jeune homme, qui libéra immédiatement le passage. Un langoureux et tendre, tellement bon, tellement sincère, fut alors échangé... Ultan, sans que leurs bouches ne se désunissent, repoussa sans violence Pénombre sur la douceur du matelas et, avec toute la délicatesse dont il était capable, il allongea sa position, s'étendant sur elle, sans plus aucune gêne quant à sa virilité, et sa main glissa sur la joue de Pénombre, avant que ses doigts n'aillent se noyer dans l'océan noir de ses cheveux.

L'autre main, la main droite, posée contre le flanc de la cuisse, remonta lentement, s'introduisant subrepticement sous la fine chemise de nuit qu'elle portait. A présent, il voulait se montrer audacieux. Peu lui importait ce qui pourrait se dérouler autour, ils étaient dans une espèce de cocon inviolable, leur univers, le monde où ils partageaient, où ils s'offraient l'un à l'autre... Etait-ce cette longue séparation, ces deux années, qui avaient imposé à leurs consciences ce fait pourtant inéluctable : les deux adolescents qu'ils avaient été s'étaient changés en deux jeunes gens avides de découvertes nouvelles, découvertes que leur âge les autorisait à faire à présent...

Les lèvres d'Ultan quittèrent celles de Pénombre pour changer de cap, d'abord la joue, puis descente jusque dans le cou, alors que sa main droite poursuivait son déplacement. La bouche du jeune homme atteignit l'oreille, alors que sa main gauche avait glissé sous la nuque de sa plus vieille amie et esquissait le mouvement inverse, caressant la peau de l'omoplate, puis coulait lentement...

Comment expliquer, après ces si nombreuses occasions, Pénombre s'étant trouvée là, sur ce même lit, face à Ultan, que jamais une telle forme de désir n'avait pu se manifester ? Plus de maturité, l'entrée dans l'âge adulte, l'irrépressible envie de goûter aux plaisirs charnels... Se séparer soudainement pour mieux se retrouver ? Voilà que ce couple appliquait le vieil adage de la plus sensuelle des façons qui soit...


[hj : j'trouve ça court -__-" désolé XD]
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyMer 11 Fév - 20:27:34

[ J'ai pas mal censuré ^^" mais âmes sensibles ... :sifle:.

Je te laisse boucler le topic, si cela ne te déranges pas Very Happy. Je t'en remercie par avance ^^.]

Entrainée dans un désir aussi incontrôlable qu’érotique, qu’attisait violemment le contact audacieux de la puissante paume d’Ultan suivant l’effilée laiteux de l’une de ses cuisses et dont la chaleur embrasée, se diffusait avec langueur à la fraicheur de sa peau, Pénombre redressa sensuellement la finesse de ses longues jambes opalines par-delà le dos masculin du redoutable sorcier, les harnachant ensuite, lascivement entremêlées, au creux de sa chute de reins, afin d’affirmer clairement ses prétentions de possession sur lui, de s’assurer de l’exiguë proximité de son corps au sien. L’espace suffocant d’un instant, la Ténébreuse fut pourtant prise d’un brutal vertige paniqué, devant l’importance de cet incroyable acte d’amour qu’elle s’apprêtait néanmoins à accomplir, avec le dernier homme de confiance qu’il lui restait, sous la piquante spontanéité d’aventures qui la caractérisait tant.

Mais ses bras d’albâtres s’étaient déjà élevés à son solide cou, l’attirant de nouveau vers la rougeur incarnates de ses lèvres à peine entrouvertes, lesquelles l’invitaient à plus encore de déraison et d’abandon tandis qu’une tourmente d’émotions longtemps rejetées, l’engloutissait toute entière dans un brasier incandescent. Leurs bouches se scellèrent de nouveau dans une saccade de respirations étouffées, effrénées, alors que les petits doigts de pieds de la Capitaine de Quidditch, légèrement moites d’une humidité induite par l’oppression soutenue d’un désir implacable, s’infiltrèrent, aériens papillons opalescents animés d’une légèreté désinvolte et souple, sous la sombrée de cet unique tissu élastique qui entravait encore désespérément la nudité d’Ultan, avant de s’en affranchir lentement, l’infléchissant en direction du reste des habits du Vert et Argent, ils repoussèrent le sous-vêtement avec fièvre, vers l’extrémité négligée de sa couche. L’esquisse des courbes voluptueuses de la jeune femme en jeux d’ombres calligraphiques derrière le lourd rideau opaque entourant le baldaquin de Reptile, l’attitude suggestive commune, confondue et désorganisée de leur corps enlacés, puis, enfin, le torride d’une danse avide, béate, pris aussi soudainement que violemment, naissance au cœur de ce cocon illicite, comme la déflagration sourde d’une combustion, ardents échos d’ondulations sensuelles aux flammes tressées, fusionnées, rougeoyantes dans l’âtre de la cheminée.

Elle lui fit furieusement l’amour cette première nuit là, en une gaucherie passionnée, dévorante et damnée, explorant ses propres sensations d’une curiosité possédée, frénétique, mais également le robuste corps du jeune homme avec la délectable surprise de cette incroyable nouveauté que la sorcière découvrait en elle-même, en Ultan. Car l’héritière des Craft ne l’avait encore jamais observé dans la plus entière des nudités, partagé volontairement son corps du sien, ni ne l’avait auparavant consumé dans cette offrande charnelle et réciproque où chacun d’eux s’abandonnait, puis s'emparait à son tour, de son délicieux partenaire. Et là, plus proche que jamais de son insaisissable âme, l’Anglaise entraperçu brièvement quelques bouleversements incroyables, fascinants et explosifs, qui l’emporta aussitôt dans un flot brûlant d‘une puissance somptueuse, gravement extasiée par un rythme de mouvements proprement inhumain. Pénombre en fut alors profondément confondue au sein de son intensité fulgurante, libérée, accomplie dans la jouissance céleste de corps mortels…

Mais si cette violente passion aussi charnelle qu’addictive, soudainement partagée avec son plus vieil ami de maison, la laissa profondément ébranlée, purgée et simultanément comblée, une langueur étrange de satisfaction qui réchauffait la peau pâle de la Serpentarde d’une tendresse invisible, l’éveillait également à un dangereux appétit jusque là, inconnu...

Profitant du même contrecoup de plaisir organique qui avait, d’une égalité admirable, envahi son confrère de maison à l'instant précis où il l'avait aussi élevée, l’insolence brune se déroba soudain de la prise relâche d’Ultan et reprit aussitôt, sur son orgueilleuse sangle abdominale, la fière position de dominance qui lui seyait davantage alors que la caresse duveteuse de son interminable chevelure de jais, de cette obscure affluence fluide, enlaçait tièdement son corps livré à sa nature la plus originelle, sur la partition invisible d’une muette mélodie palpitante, s’entremêlant aléatoirement en un délicieux chaos d’encre noire diffuse. Puis, parfaitement consciente de ce à quoi l'Animagus s’adonnait à présent, par mille caresses ciblées et baisers fougueux, mille irrésistibles délices qu’elle s’entêtait à lui procurer, la Ténébreuse l’entraina fatalement à réitérer leur chevauchée fantastique, encore et encore, l’incitant à renouveler l’ardeur de leurs ébats jusqu’à épuiser complètement le pauvre sorcier, jusqu’à le vider totalement de toute sa belle vitalité, se nourrir avec une gourmandise ininterrompue de sa force virile et enivrante. Ce fut comme si la Septième année le dévorait avec une avidité impérieuse, le rongeait de toute l’étendue insatiable de son désir frustré, enragé, comme s’il s’était davantage agi d’une bataille à remporter que de l’expression physique de sentiments intérieurs. Pénombre le voulait, le désirait plus que tout en cet instant et se saoulait démesurément de lui…

Et un très bref instant, la batteuse de Quidditch se demanda, non sans un profond amusement que trahi aussitôt l’espièglerie d’un sourire emporté, s’il lui était possible d’user le fils des Bower de la sorte, tant elle exigeait de son corps, du sien propre. Sa chair se cabra de nouveau dans les entraves de son compagnon et elle laissa lentement s’évader un nouveau gémissement de satisfaction profonde.

L’héritière des Craft était à présent négligemment étendue sur le solide torse d’Ultan, incendié par l’effort répété, dont elle percevait, au travers de la finesse d’une peau blême, la cadence vigoureuse de son cœur, battant à l’unisson dans la poitrine jointes des deux élus de Salazard Serpentard. Ses interminables cheveux noirs, défaits, cascadaient sur leur deux corps nus, comme un soleil volé, voilé, ondulant entre les longs doigts arachnéens de l’Anglaise tandis qu’elle en lissait les épaisses mèches entremêlées.

« Qu’est-ce que tout ceci change pour toi, Ultan ? »

Murmura-t-elle, brisant avec une douceur timide le silence retombé depuis plusieurs dizaines de minutes.
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MessageSujet: Re: Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé]   Ombres sur l'avenir (PV) [Terminé] EmptyDim 1 Mar - 16:52:30

Ultan, le mâle dominant par excellence, toujours galant, doux, parfois chambreur, mais sûr de lui vis-à-vis du sexe faible, savait très bien à quoi s'attendre de la part de sa plus ancienne amie... Très bien ? Ou presque... Mais il savait qu'elle n'était pas le genre de fille à opter pour une attitude passive. Elle était comme lui, désireuse d'avoir le dessus, que ce soit avec les femmes ou les hommes, elle était de nature supérieure... L'intensité de l'échange entre les deux Septième Année augmenta brutalement alors que Pénombre recherchait un nouveau baiser passionné, qui se prolongea, plus sauvage, seulement interrompu par les respirations imposées par l'étouffante envie qui les habitait.

Etendue sous Ultan, la jeune vipère l'avait enserré de ses fines jambes pâles, montrant déjà une volonté de diriger les opérations. Et lui, qui pourtant s'était placé sur elle, qui pourtant était dans son élément, au-dessus, comprit qu'il devait lâcher prise, décida de la laisser assouvir son désir, et il se joindrait à elle tant qu'il pourrait. Il sentit, alors que leurs bouches ne faisait plus qu'une, que l'ultime obstacle à sa nudité tombait, les pieds de Pénombre parcourant avec vigueur son fessier maintenant découvert. Et lui, pendant ce temps, n'avait pas interrompu la course de ses mains, et la chemise de nuit de l'héritière des Craft s'était inexorablement élevée le long de son corps, jusqu'à ce qu'il libère finalement toute la sensuelle nudité de son amie.

Sa virilité, plus ardente que jamais, au contact à présent direct de la douce peau féminine, enflammée, s'éveilla à ce désir qu'ils partageaient, et pour la première fois, les deux vierges adolescents firent l'amour. Plus rien n'existait pour eux que l'autre, au sein de ce cocon qu'ils s'étaient créés, plus rien n'importait que ce qu'ils s'offraient. Cette découverte de nouvelles sensations poussait à aller plus loin, à explorer plus avant leurs deux corps...

Et Pénombre, comme si l'acte avait été prémédité, renversa le couple enlacé et, dans une position de cavalière, relança les débats... Et l'effort qu'elle déployait en appelait de la part d'Ultan, donc la respiration saccadée s'accélérait, en appelait plus qu'elle n'en offrait, peut-être, elle il se sentit se vider de son énergie alors que le plaisir envahissait tout son être. C'était comme une ivresse, un moment qui ne devait jamais s'arrêter, mais ils étaient humains, et la vitalité qu'ils y mettaient devait finir par s'épuiser.

Les mains d'Ultan parcouraient sans relâche, avec douceur, les zones sensibles de la nudité de Pénombre qu'elles pouvaient atteindre... Puis ce fut l'explosion. Dans un ultime râle de jouissance, l'acte s'acheva. Les forces qui les avaient guidés s'étaient évanouies, et ils demeurèrent longtemps, très longtemps, étendus, les yeux fermés, reprenant leur souffle, sans prononcer un seul mot. La jeune femme était demeurée au-dessus et restait négligemment dans cette position supérieure.

Puis, le calme revenu, leurs corps au repos, nus, l'un contre l'autre, rien ne pouvait briser l'harmonie, le calme... après la tempête... Le silence disparut finalement alors que Pénombre demandait, timidement, dans un murmure, ce que cela changeait pour lui... Ce que cela changeait ? Tout. Rien. La réponse était évidente, et pourtant dure à trouver, à formuler. Ultan mit du temps avant que sa propre voix ne s'élève...


"Disons que... cela s'inscrit dans une logique que j'attendais... Cela n'aurait pu arriver qu'avec toi, comme j'aurais pu attendre..."

Comment le dire ?

"Tu es la personne qui compte le plus pour moi, indépendamment de ce que nous venons de partager."

Oui, il voulait qu'elle sache qu'il avait toujours tenu à elle, qu'elle lui avait manqué durant ces années d'absence, et son sentiment n'avait pas changé. Plus rien ne fut dit entre eux jusqu'au matin.


[hrp : Pénombre rejoint son dortoir avant le réveil de tout le monde, on va dire^^]
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