La Rouge et Or n'avait pas bien fait attention, sur le coup, quand elle s'était approchée du troupeau. Jamais elle n'aurait pensée que le survivant pouvait être si abordable ! Quand le balafré donna son seul prénom, ce fut comme un choc pour Evie. Elle se cogna mentalement la pomme de sa main contre son front devant sa bêtise. Comment avait-elle fait pour ne pas le reconnaître ?! En fait, disons qu'elle n'avait pas bien regarder autre chose que son menton et ses bas joues puisque elle était trop petite pour voir le reste . Malgré son audace habituelle, elle n'osa pas lui poser les horribles questions qu'on le posait sans cesse, et ce même si elle le traquait depuis le début de l'année pour l'interviewer sur les moldus. Vous savez, ces petits êtres contradictoires et tellement étrange là ! Ève se contenta de lui sourire et de suivre les conversations qui fusaient.

-Mais ...T'es rousse toi maintenant?

La rouge et Or pouffa à nouveau, ne pouvant s'empêcher de se tordre de rire devant la discution. Ce n'était pas vraiment drôle, à y réfléchir, mais Evie avait le rire facile surtout quand on sait où ce pari avait pris forme et pourquoi. D'ailleurs, le jeune Potter ne fit rien pour stopper le fou rire de notre vraie rousse... Il enchaina sur sa question et lançant à Dawster qu'elle était mieux en blonde! Et même si il était certains que la Serpentarde ne prête pas attention aux conseils d'un balafré ébourrifé, Gryffondor qui plus est, elle ne pouvait pas passer à côté du fait que ces couleurs ne la privilégiait pas [hj: je viens de me rencontre compte que mon début de post n'est pas très chronologique T_T.] S'en suivit de nouvelles arrivées en masse, dont celle du nouvelle rousse

- Prêts pour l'expédition ?

Bangkok venait de se joindre à la foule, qui se composait maintenant en grande partie de joueurs de Quidditch et de roux Si Trelawney avait été présente, elle n'en aurait prédit rien de bon. Mais Evie s'approcha de sa gardienne d'amûûûr, soulagée de voir une élève de sa maison qu'elle connaissait.

- Baaaang' . Dis, j'espère trop qu'on est dans l'même groupe parce-que j'ai préparé des trucs du tonnerre ! . Comme j'étais aussi motivée qu'un scrout qui va à l'abattoir, j'ai décidé de pimenter un peu l'truc. 'Fin, tu verras. Jte dis pas tout parce-que si on n'est pas dans l'même groupe... tu vois quoi ? Hum bref
Ah et t'as vu là-bas ? Dawster elle est rousse grâce à nous ! C'est trop fort j'adore cette sensation de domination

[HJ; court mais c'est pour pas perde le fil hin T_T]

*Pantalon de mes deux...grrmmbl...*

Comme tous les matins Billy se battait avec le sommeil et ses fringues pour s'habiller et arriver à temps pour prendre un petit déjeuner. Une fois ses deux jambes faufilées dans la bonne partie de son pantalon (il fallait s'assurer que la fermeture se trouvait bien devant) le courageux petit lionceau luttait corps et âme avec ses chaussettes pendant environ 5 minutes avant de les avoir mises de manière confortable. Venait ensuite l'épreuve de la chemise, bien plus délicate que les deux précédentes...Elle requiérait en effet bien plus de dextérité et enfiler le fragile tissu blanc sans le déchirer relevait, dans l'état de somnolence où se trouvait le première année, de l'exploit. Bien entendu il ne lui serait jamais venu à l'idée de défaire les boutons puis de les refaire une fois les manches remplis par ses bras. Non, non, cela lui aurait pris trop de temps et une concentration qu'il n'était pas prêt à fournir. Et alors là, il lui restait la dernière escarmouche pour gagner la guerre contre la nudité et l'habillement considéré comme incorrecte par ses professeurs. Tenant le long morceau de soie rouge et or dans ses mains, l'irlandais entreprit de nouer sa cravatte. C'était une expérience agréable quand on était réveillé. Elle lui procurait le sentiment d'être un grand, un sentiment d'appartenance aussi, de par le code couleur de sa maison, mais surtout il trouvait que les cravates donnaient la classe. Il avait vu les hommes de la famille vanter les mérites d'une bonne cravate comme ceux d'une bonne bière, et dans la famille une bonne bière se respectait. Par analogie une belle cravate se respectait et en continuant son raisonnement on respectait un homme avec une belle cravate au noeud bien fait. Aussi Billy s'appliquait-il chaque matin à obtenir un noeud parfait. Quel que soit son état à ce moment, quitte à recommencer plusieurs fois, il mettait autant de temps qu'il le fallait pour être irréprochable au niveau de la cravate.

Une fois satisfait de son apparence il entreprit sereinement le trajet jusqu'à la grande salle où bisarement il n'y avait pas grand monde. Son amie Revan n'était pas là ainsi que ses coéquipiers de quidditch. Il se demanda un instant s'il avait oublié qu'il y avait entraînement ce matin mais comme les autres tables semblaient aussi manquer de monde, il se dit qu'il devait s'agir d'autre chose... Une sortie à Pré-au-Lard? Non il ne se rappelait pas avoir parlé de cela avec ses camarades... Quoi qu'il en soit il se dépécha de manger son bol de porridge avec une tonne de sucre et de sirop d'érable avant d'être en retard pour la botani...

*TILT*

La sortie dans la forêt!!! Comment avait-il pu oublier? Bachelard leur avait demandé de s'inscrire ou non la semaine précédente et évidemment le jeune Faith avait sauté sur l'occasion de visiter ce qui depuis le début de l'année le turlupinait: la forêt interdite. Son sang de Gryffondor bouillonnait à l'idée de parcourir avec la bénédiction des profs un lieu en temps normal hors limite. Et tant pis s'il n'était pas spécialement bon en botanique, il pourrait bien se coltiner le vieux Sigmund une journée entière si cela impliquait de la passer dans des bois sombres et mystérieux dont on disait qu'ils étaient peuplés de créatures terrifiantes.
Il fantasmait déjà en s'imaginant perdu dans les bois, seul avec Revan, pour qui il fallait bien l'avouer il avait un faible, croisant soudain le chemin d'un loup-garou. Il la protégerait, bataillant adroitement avec l'ignoble bestiole assoifée de sang, l'envoyant se terrer au fond des bois et la petite lionne, dans un accès de passion incontrôlée, débordant de gratitude et d'admiration, lui prendrait la main. Coupant cours à ses délires avant que ça n'aille trop loin...
*Oh! irait-elle jusqu'à lui faire un bisou sur la joue? Non stop!*
Le pauvre petit gamin de 11 ans rougissait tout seul à table et des filles de Serdaigle le regardaient en pouffant de rire. Quittant la salle au plus vite il sortit au dehors avec empressement et rejoingit les élèves attroupés autour de quelques adultes. Il reconnut immédiatement son amie qui semblait un peu tendue se matin. Mettant cela sur le compte de l'appréhension quant à cette expédition qui pouvait être dangereuse, il la salua gaiment en se forçant à ne pas penser à une situation où il était obligé de lui prendre la main pour la guider vers un lieu sûr.

Salut Revan!

Elle ne sembla pas l'entendre.

Comment vas-tu? T'est prête à aller explorer la forêt interdite?

Il remarqua alors sur sa gauche une personne surplombant toutes les autres d'une bonne tête pour les adultes et les élèves les plus âgés et d'au moins deux et demi tous les première année. Le reconnaissant immédiatement. William se tourna vers la petite lionçonne qui ne réagissait toujours pas.

Il faut que je te présente quelqu'un. Tu vas l'adorer, il m'a sauvé la vie!

Entraînant Revan à sa suite il se dirigea vers le grand type, se planta devant lui et hurla presque de joie:

Bonjour Monsieur Ars'! Vous vous souvenez de moi? Vous m'avez sauvé quand j'ai failli m'étouffer aux Trois Balais. J'vous dois une fière chandelle! Vous nous accompagnez dans les bois?

Une pression soudaine sur son bras lui rappela qu'il était venu présenter Revan à son idole.

Au fait je vous présente Revan Austen, de ma maison, je lui ai beaucoup parlé de vous vous savez!

Souriant de toutes ses dents il attendit qu'Arsène Vawdrey daigne reconnaitre sa présence.

[Argh... Je suis obligée de répondre je veux suivre... lol le comble quand même... Bon j'espère n'oublier personne dans ma réponse...]

La journée commençait plutôt bien. Aucune anicroche n'était encore à déplorer avec un de ces atroces gamins et Sigmund semblait très motivé. Silencieusement, Arsène observait attentivement l'arrivée de chaque petit microbe, qu'il soit vert, rouge, bleu ou jaune, peut importe, il ne ratait pas une miette des petites conversations entre amis qui se voulaient discrètes. Quand est-ce que ces satanés gamins vont-ils comprendre que les professeurs ne sont pas sourds ?

Oui leurs champignons seront intéressants avait-il envie de répliquer à la mioche verte qui ressemblait étrangement à Mercedes. Et non vous n'allez pas vous faire manger par une grosse mouche avait-il envie de dire au petit jaune et roux qui tremblait comme une feuille. A tous les observer, il avait envie de les prendre un par un et de leur dire de la fermer parce que vraiment il y avait des énormités qui sortaient de leurs bouches. Mais comme à son habitude, notre médicomage préféré affichait un visage totalement indifférent à ce qui se passait autour de lui mais n'en pensait pas moins. Il remarqua que rien n'avait changé, les Gryffondor étaient toujours aussi courageux et prompts à aider leur prochain alors que les Serpentards se pavanaient continuellement en balançant des phrases qu'ils croyaient chocs et qui leur permettraient d'être admiré de tous, quelle illusion. Quelle image caricaturale me direz-vous, mais c'est bien malheureusement ce qui traversait la tête de notre Don Juan.

Pourtant, la pire remarque sortie de la bouche d'un minuscule petit vert et roux (à croire qu'il y avait une niché de roux dans la région) qui se plaignait de devoir aller cueillir des légumes dans la forêt. Heureusement sa collègue eu le bon goût de répondre avant lui et de faire de l'esprit. Finalement, il n'était visiblement pas le seul à les trouver soulant et à avoir envie de leur arracher la tête. Néanmoins, la jeune femme ne devait pas apprécier son humour décalé et sa réputation avait légèrement dû le précéder car il fut légèrement irrité de comprendre qu’il était le seul fauve dans le coin. Ses yeux de gentleman se posèrent sur la belle enseignante avec qui il n’avait encore jamais eu l’occasion de parler et découvrant son sourire, il se clama.

* Tiens, tiens. Tactique de drague de la miss frustrée de ne pas faire partie de mes petits papiers.

Je ne m’en plein pas Madame, je n’aime pas avoir de la concurrence…

Il avait glissé ces dernières paroles avec un sourire entendu et des yeux pétillants. La chasse était-elle ouverte ? Mais Sullivan arriva et comme s’il avait lut ses sombres pensées à l’égard des mioches du groupe, (encore qu’il espérait que l’essentiel ne soit pas lisible même par légilimencie) il mit maladroitement fin à son échange avec Mizore. Toutefois, un sourire illumina son visage angélique lorsqu’il entendit le médiocre botaniste lui dire :

"Faites vos jeux, combien en perd-t-on ?"

Légèrement prit au dépourvu face à une question glissée spécialement à son attention, le médicomage resta silencieux quelques instants, fixant le jeune étudiant d’un regard étonné avant de répondre d’un air malicieux qu’il se connaissait bien.

On fait de l’esprit Sullivan ? Puis, baissant la voix il ajouta du bout des lèvres : Aucun, j’espère qu’ils se perdront tout seul.


Alors que ses paroles se perdaient dans les oreilles de Livious, Kaelir Gammach, le préfet en chef (excusez du peu) s’approcha, l’air très enjoué. Décidément ces préfets !

"Bonjour, professeurs. Les conditions semblent favorables !"

Tout à fait jeune homme. N’est-ce pas Sullivan ?

Décidément, la journée ne commençait pas trop mal et la horde de chiens enragés qui les entouraient n’avait visiblement pas encore l’intention de les faire tourner en bourrique. Apparemment, la perspective de sortir dans la forêt interdite durant toute une journée les avait un peu refroidit. Cela ne pouvait que réjouir Arsène qui n’avait pas l’intention de leur courir après toute la journée.

Oui, propice pour l'aventure ! Un peu de brouillard pour perdre tout le monde, et une chasse à l'homme qui s'annonce, c'est parfait!

Vous lisez dans nos pensées Mizore. N’est-ce pas Sullivan ??

Mais non, détrompez-vous, Arsène n’avait pas de vils pensées à l’égard du jeune auror, mais il trouvait que celui-ci y allait un peu trop franco dans son jeu. Un peu de discrétion que diable et puis, il n’avait pas l’intention de se laisser piquer la vedette par un gamin tout juste sortie de l’adolescence qui se croit drôle. N’empêche que les deux gaillards risquaient de bien s’entendre, et ça c’était plutôt réjouissant car passer la journée avec Sigmund Bachelard et des mômes à l’affut risquaient de ne pas leur laisser la tache facile s’ils voulaient avoir un peu de tranquillité. Tranquillité qui visiblement n’était pas encore au rendez-vous entre les « bonjour professeurs » qui voulait tout simplement signifier « On vous a vu et ne comptez sur nous pour vous pourrir la journée ! », mais le pire, c’était les élèves qui se sentaient obligés de les observer et même carrément de les fixer. Alors que le très probable frère de Livious les rejoignait, Arsène croisa le regard d’une petite fille qui fini tout de même par détourner les yeux après de longues minutes d’insistances. Lorsque son regard se déposa sur elle, il s’attendrit et se sentit un peu bête d’avoir pensée tant de mal de tous ces gamins qui les entouraient qui et n’étaient visiblement pas tous des bêtes affamées. Il eu un sourire pour la demoiselle avant de détourner son regard vers Livious Sullivan qui venait de se faire griller par son frère. Tout sourire, il ajouta à la suite du gosse.

Tiens tiens Sullivan, vous ne m’aviez pas dis que vous vous étiez pris d’affection pour les cours de botanique… Puis, sur le ton de la confidence : ne me dites pas que c’est ce brave Sig’ qui vous a refiler le virus.

Bonjour Monsieur Ars'! Vous
vous souvenez de moi? Vous m'avez sauvé quand j'ai failli m'étouffer
aux Trois Balais. J'vous dois une fière chandelle! Vous nous
accompagnez dans les bois?

Son sourire s'effaça instantanément. Non. Non !! Mais pas lui !! Prenant une grand bouffée d'air, il retrouva son visage impassible et se retourna vers William Faith, son fan attitré !

William ! Biensûr que je me souviens de toi. Et je pense que la jolie verte aussi se souviens de toi, elle n'est pas là d'ailleurs, étrange. Hé oui ! Je suis des vôtres pour la journée...

Il se força à sourire de toutes ses dents au gamin qu'il avait effectivement sauvé d'une mort atroce à cause de Miranna et de son caractère à la con. Funeste souvenir que celui de sa dernière visite à Rosmerta.

Au fait je vous présente Revan Austen, de ma maison, je lui ai beaucoup parlé de vous vous savez!

Ses yeux se posèrent sur la jolie petite fillette qu'il avait aperçut toute à l'heure. Ainsi, c'était elle qui l'avait interviewé par hibou. Il n'aurait jamais pensé que la pertinence des questions auxquelles il avait répondu appartenait à la petite fille qui se tenait devant lui et qui semblait faite de porcelaine. Son visage s'attendrit une nouvelle fois et il ne pu que répondre.

Biensûr. Revan. J'ai vu que tu avais reçu pas mal de points avec mon interview. J'en suis content pour toi.

Il lui tendit la main.

La petite boutade que la fillette avait sortie au garçon de Poufsouffle, loin d'avoir l'effet escompté ne réussit qu'à remonter le moral du blaireau, rassuré qu'il ne soit pas le seul boulet de Poudlard, même si après réflexion il était probablement le spécimen le plus atteint de la citadelle, d'ailleurs la baffe qu'il donna quelques seconde plus tard à Potter ne fit que confirmer qu'il était un cas désespéré.. Mais pour le moment Ange avait d'autre chats à fouetter que les histoires de ce peureux. En réalité, si la journée aurait du être excellente, la petite blonde teinte en rousse allait vite déchanter. Elle commençait à avoir sa petite réputation et pour son plus grand damn sa nouvelle couleur de cheveux ne passa pas inaperçue. Déjà entre temps, beaucoup d'élèves de maisons diverses était arrivés, et bon nombre la dévisageait avec curiosité, mettent un peu de temps pour la reconnaître..

Le jeune Damien se retourna vers elle pour lui rendre son salut, mais de toute évidence il n'était pas au courant du pari stupide qu'elle avait fait, puisqu'il eut à peu près la même réaction que Ange le matin même en se voyant dans la glace T_T

« Salut An… Tu… Tu es… rousse? »

La "rousse" en question eut une expression dépité sur le visage. Oui elle était effectivement rousse pour son plus grand malheur, pas la peine de le dire à voix haute comment si c'était pas assez visible comme ça, cette horrible couleur. Avec un ton morne, elle répondit entre ses dents:

- Sans commentaire...

C'était déjà assez douleureux comme ça, c'était totalement inutile d'en rajouter, non ? Quand on dit que le monde est cruel.. Les gens sont sans pitié, ils peuvent pas l'ignorer pour une fois ? Juste une fois elle aimerait avoir la paix.. Enfin c'était normal que ces amis de Serpentards soient intrigués de la voir avec une couleur si affreusement Gryffondor, et qui jurait tant avec le vert et argent de son uniforme.. Mais malheureusement ce n'était que le début d'une longue série de commentaires T_T

Ange avait beau faire la sourde oreille des railleries des Gryffondors, elle ne pouvait pas ignorer toute les remarques qu'on lui faisait. Que Revan, Eve et Bangkok savourent autant qu'elles le souhaitent leur victoire, de toute façon ce n'était qu'un odieux coup de chance, un sale tour du roi des démons ! Cette bonne résolution ne fut que de courte durée, Calypso une des rares Serdaigles que la blondinette appréciait, lui fit gentiment la remarque qu'elle avait changé de coiffure.. Enfin au moins, de sa part, ce n'était pas une moquerie, elle avait sans doute juste voulu lui faire plaisir en montrant qu'elle y avait fait attention..

"Oh Ange, tu as changé de coiffure…"

La gamine répondit par un faible sourire un peu forcé, ne souhaitant pas vexé la vraie rouquine en disant qu'elle avait en horreur cette couleur.. Et puis sur la Serdaigle ce n'était pas si laid, seulement Ange ne se supportait avec des cheveux rouges orangés ! Essayant de se dire que tout allait bien, et qu'elle devrait rester comme ça que quelques jours, la jolie vipère essaya de garder son calme, mais il fallut que le survivant avec ses gros sabots vienne enfoncer le clou.. A tout les coups c'était un sale complot des Gryffondors pour lui rappeler qu'elle avait perdu ce stupide match truqué !

-Mais ...T'es rousse toi maintenant?

- Quel sens de l'observation T_T répondit la gamine d'un ton résigné et morose.. Mais comme si la remarque ne suffisait pas en elle même, il fallut qu'il achève la petite avec une autre réflexion:

-Tu sais quoi?...Je te préférais en blonde.

C'était le comble ! Comme si Ange aimait cette couleur qui lui sortait pas les yeux ! C'était trop là ! STOP ! La gamine jeta un regard à la fois noir et dépité au 6 ème année et fini par craquer.

- Bon ça va hein ! Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie ! Oui je suis rousse ! Oui j'ai fait un pari stupide ! Et oui Gryffondor à gagner ce *$%&# de match !! T'es content !

Et ben, on peut dire que ça soulageait de dire ce qu'on avait sur le coeur U_u Mais sérieusement, comment une telle humiliation était elle possible ? Perdre le match n'était donc pas suffisant, il fallait que les Gryffondors lui rappellent indéfiniment cette défaite ? Ceci cumuler au fait qu'elle était forcé de rester rousse à cause de ce pari ? Elle aurait mieux fait de parier sur les Gryffondors tient ! T_T
Au milieu d'une conversation, Ange entendit justement les fauves se vanter une nouvelle fois de leur victoire avec un "Dawster elle est rousse grâce à nous !" et se souvient qu'elle n'était tout de même pas la seule à avoir fait des paris stupides.. Souriant à ce souvenir qui rendait beaucoup plus supportable sa propre punition, la petite poupée se tourna vers les petites rouge et or et lança sarcastique:

- Tiens, salut les Gryffondors, vous avez remarqué mon éclatante couleur de cheveux ? Mais je me rassure en me disant que pour moi au moins, c'est pas définitif =D Enfin.. Toutes mes Félicitations pour le match..

La jolie vipère leur adressa un sourire hypocrite en les félicitants. Elle ne savait pas vraiment ce qui la poussait à agir ainsi, mais elle ne pouvait tout simplement pas les laisser crier victoire plus longtemps.. Oh que non..

Au fait, ça me penser.. Bangkok.. tu n'avais pas dit au milieu du match que tu écrirais une déclaration d'amour à ce bien aimé professeur Rogue si nous marquions ?
J'attends avec impatience de voir notre directeur avec cette lettre signée de ta main.. Tu me montreras le brouillon, hein ? En tout cas c'est gentil de nous aider à gagner la coupe..

Délaissant ces chers bouffons, la petite poupée se retourna vers Lou et Damien, satisfaite de cette petite intervention chez les rouges et or.. Mais malgré ses efforts pour garder la face aux lions, Ange restait profondément agacée et déprimée à l'idée de devoir rester rousse.. Posant sa tête sur l'épaule de son amie, elle se plaignit à ses camarades^^

- Looouuuuuuuuu.. j'en ai maaaarre.. je veux pas être rooouuuuuusseuh.. c'est horriiible ! Je veux pas ressembler à çaaaa !! ajouta la gamine en montrant les cheveux flamboyants de Ginny Weasley..

Elle ne parvenait pas à détacher l'image du superbe visage de devant ses yeux, et ce fut pour cette raison qu'elle ne vit pas Billy arriver. Ou plutôt, elle le vit, mais n'eut pas de réaction, les yeux toujours perdus vers la grande porte de Poudlard. Il semblait pourtant très content de la voir et particulièrement enthousiaste à l'idée de la sortie en Forêt. Elle ne répondit pas à son salut, mais fut bien forcée de tourner la ête vers lui lorsqu'il lui demanda si elle était prête à explorer la forêt interdite. Prête? Oh pour ça oui, elle était prête. Elle avait bien compris que l'angélique apparition allait les accompagner, alors évidemment, elle était prête ! Seulement, elle savait bien qu'elle n'oserait pas l'approcher. Elle ne savait même pas qui il était. Elle devrait se contenter de l'observer de loin tout le temps que durerait l'excursion... Quel dommage... Mais enfin, elle n'allait pas rester prostrée pendant deux jours non plus ! Il fallait qu'elle se ressaisisse ! Elle afficha donc un sourire (quelque peu lointain, certes) sur son visage et répondit à son camarade :

- Ben ouais, je suis toujours prête pour de nouvelles aventures...

Et puis, il y aurait Page, alors pas de raison de s'ennuyer. Il faudrait juste qu'elle fasse attention à ne pas rester scotchée bêtement dans une position de contemplation. Elle devrait parvenir à avoir l'air naturel... Seulement, le Rouge et Or avait d'autres projets pour elle. Présenter quelqu'un ? Depuis quand Billy connaissait des gens qu'elle-même ne connaissait pas ? Et c'était quoi, cette histoire de sauver la vie ? Sans lui donner plus d'explication, le gamin l'entraîna par le bras vers le groupe d'adultes. La pression sanguine de la brunette augmenta soudain, plus forte à chaque pas qui les rapprochait de...

- Bonjour Monsieur Ars'! beugla Billy en s'arrêtant à la hauteur de... Vous vous souvenez de moi? Vous m'avez sauvé quand j'ai failli m'étouffer aux Trois Balais. J'vous dois une fière chandelle! Vous nous accompagnez dans les bois?

Revan crispa brutalement sa main autour du bras de son ami. C'était pas possible ! Ars ? Arsène ? Le médicomage qui avait sauvé Bill d'une agonie certaine lors d'une sortie à Pré-au-Lard ? Celui dont le lionceau lui avait tant parlé ? Celui... qu'elle avait interviewé pour la Gazette et qui lui avait si gentiment répondu ???
* Dieu existe VRAIMENT ! *

- Bien sûr. Revan. J'ai vu que tu avais reçu pas mal de points avec mon interview. J'en suis content pour toi.

Même sa voix était belle. Son ton détaché, tranquille. Et il était gentil. Et il lui tendait la main. La fillette fut soudain terriblement heureuse que ni Arsène, ni Billy ne pouvaient entendre son rythme cardiaque. Il battait si vite qu'elle avait l'impression qu'il ne battait plus du tout. Etonnamment, elle ne se sentit pas rougir, bien qu'elle se sentit particulièrement honteuse de se mettre dans un tel état pour si peu. Au prix d'un effort intérieur terrible, elle détacha ses doigts du bras de son camarade, et tendit également sa main à Arsène, qui la prit. Elle disparut presque totalement dans la poignée ferme du trentenaire. Elle s'entendit répondre :

- Oui, je... Je vous remercie de m'avoir accordé cet entretien. C'était sympa... Monsieur Vawdrey.

Son ton était plus assuré qu'elle ne l'aurait craint. Elle avait éprouvé des picotements bizarres en prononçant son nom, et éprouva une sorte de tristesse lorsqu'elle dut lui lâcher la main.

Mizore gardait les yeux à l'affût du moindre pépin qui pourrait subvenir du côté des élèves... Mais non, pour l'instant tout ce passait pour le mieux. Les verts et les rouges s'incendiaient toujours autant, les bleus restaient un peu à l'écard de ces railleries continuelles, et les jaunes, nombreux tout de même, eux devaient se boucher les oreilles car lorsque les griffons et les serpends avaient finis de se taper dessus, ça se retournait contre les blaireaux. Cette atmosphère joyeuse fit sourire la jeune femme, tout était réuni pour qu'elle passe un bon moment. Les élèves avaient l'air pour la plupart joyeux d'entrer dans la forêt interdite, d'autres au contraire étaient terrorisés... L'un des blaireaux avaient d'ailleurs fondus en larmes avant de donner une baffe à son consolateur. La jeune femme, soupira, les jeunes gens étaient souvent si perturbés qu'ils ne savaient même pas ce qu'ils faisaient... Elle remarqua plus loin un petit groupe de vert et argent autour d'une tignasse rousse. C'était la pullulation, l'attaque des roux ou quoi? Mizore prit une main de ses cheveux bleux pour vérifier qu'elle n'était pas atteinte par cette maladie étrange... Après tout l'air de Poudlard était peut-être pollué de spore de champignon qui font devenir les gens roux...

Malgrè ça, les gens qui se trouvaient autour d'elle, calmaient la jeune femme. Pour l'instant, les élèves étaient trop occupés à savoir ce qui allait leur arriver pour penser à leur faire des crasses... Ce qui était plutôt une bonne nouvelle, puisque la jeune professeure n'avait aucune envie de partir en expédition pour trouver des charmantes têtes blondes qui auraient voulues faire les gros durs et qui se seraient perdus dans les limbes de la forêt interdite. Surtout qu'un Troll ou un scrout se serait sûrement occupé de ces élèves avant que les professeurs n'arrivent sur place. Après, ils auraient des problèmes avec les autorités et tout. Ils découvriraient qu'elle était mangemorte à cause de sa marque sur son bras et ils la mettraient sous les verrous à Azkaban... Bien qu'elle n'y restarait surement pas longtemps... De toute façon, elle ne se laisserait pas avoir si facilement, sa fierté de mangemort était en jeu. Et puis de toute manière, à quoi bon penser à cela, puisque tout s'annoncer pour se dérouler dans les meilleures conditions... Elle n'avait pas de raison à avoir des pensées aussi noires.

Alors qu'elle était plongé dans l'étude et l'écoute complète de discutions d'adolescents et d'adolescentes qui se croyaient discrets avec leurs voix haut perchées, la voix, plus masculine et plus mûre d'Arsène la sortit de sa contemplation.

Je ne m’en plein pas Madame, je n’aime pas avoir de la concurrence…

Mizore sourit, de la concurrence, parmis tout ses jeunes réunis, c'est sûr qu'il n'avait aucune chance. Et quand bien même Sullivan était présent, il n'en restait pas moins le seul adulte présent dans cette matinée dans l'entourage de la jeune femme. Son vieux sénile de père ne comptant pas.

Mademoiselle ... Monsieur!

La jeune femme rit doucement à sa propre proposition, elle leva ses deux mains, nues de bagues, ça non, elle n'était ni prise ni mariée, encore moins mariée. La seule personne à l'avoir déjà vu dévêtue était son père lors de sa naissance...

Je ne pense pas que le mariage entre père et fille soit autorisé. Et puis je n'ai pas l'intention d'avoir à ma charge quelqu'un atteind d'eizheimer.

Sa dernière phrase avait était dite sur le ton de la rigolade, plus basse que les autres, pour que seul Livious et Arsène puisse l'entendre. Puis, le jeune professeur de médicomagie commença à charier Livious. C'est vrai, il était une véritable catastrophe, pour les plantes bien sûr... Mizore avait vu l'état du pauvre "truc" que son père avait ramené chez eux un soir. Mizore n'avait que très rarement vu son père dans un état pareil, il pestait et n'arrêta pas, pendant toute la soirée, de mettre un tas de potion sur la malheureuse plantule, pour qu'elle survive. La jeune femme avait eu les explications quelques temps plus tard. Ce chlorophilien avait eu le malheur de passer entre les mains du jeune étudient ici présent, Livious Sullivan... Quand ce n'était pas Rose Alia Steward qui détruisait et faisait mourir des plantes, c'était Sullivan qui les martyrisait... Avec ça, pas étonnant que le vieux grand père avait pris dix ans en à peine une année de passé à l'UMA... Sans compter ces garnements de Poudlard... La jeune femme suspecta son père d'avoir enmener Sullivan ici comme punition pour sa plante chérie. Mais la jeune femme se demanda si c'était vraiment une punition pour sullivan... ou... pour les plantes de la forêt qu'ils allaient rencontrer...

Vous lisez dans nos pensées Mizore. N’est-ce pas Sullivan ??

Apparement, le trait d'humour noir avait été apprécié parmis les rangs. Mizore sourit, oui, après tout malgrè sa fatigue, elle ne serait pas contre un peu d'animation. Car après tout elle allait être accompagné d'une bande de môme surexcité dans cette forêt... Et pas un adulte avec qui discuter.

Je pense en effet que nous nous comprenons sur certains points.

Des sous-entendus? Oui, non? Oui, non? Peut-être, peut-être pas... La jeune femme sourit, elle continua d'observer tranquillement. Plusieures choses se succédèrent à la suite. Le jeune sullivan fut attaqué par son frère qui lui sauta dessus dans un cris digne d'un Sullivan. Tandis qu'Arsène fut accueillie lui par un rouge, accompagnée d'une autre plus jeune, en première année, que Mizore connaissait puisque faisant partit des élèves du cours de runes. Celle-ci regardait Arsène avec des yeux ronds comme des billes, comme si elle venait de voir un ange lui apparaître sous les yeux. Mais elle ne fut pas la seule, d'autres suivirent, notemment Séléna Taylor qui offrit un bonjour au jeune médicomage d'une façon que Mizore jugea un peu trop entreprenante. Mais qu'elles gardent leurs places d'élèves, qu'elles restent à se déchirer pour leurs préfets-en-chefs et qu'elles attendent d'être adultes pour avoir quelque chose de plus évolué... Mizore se renfrogna d'un coup, elle tourna les yeux, pour éviter la scène qui se déroulait, mais finallement, elle ne put se retenir, elle s'approcha de la petite rouge et or et lui dit doucement et gentimment, les yeux fixant Arsène.

Fait attention, ne te jette pas dans la gueule du loup avant d'être prête... Cette journée s'annonce intéressante finallement, tu ne crois pas?

Mizore se redressa pour faire face à l'homme, elle passa une main dans ses cheveux, enlevant une bête invisible, ceux-ci retombèrent en vagues douces et bleues sur ses hanches, elle sourit, et passa à côté d'Arsène pour aider finallement son père à ramasser ses papiers. Elle murmura en passant, un sourire au lèvre, un rire léger dans la gorge.

Vous voyez, vous n'avez aucune concurrence pour ces jeunes femelles, monsieur Vawdrey.

Sous-entendu? Peut-être? Elle continua son chemin, en souriant toutefois, ne pouvant s'empêcher de se retourner pour regarder le "dieu" de loin...

[Réponse rapide mais pas envie d'être perdu.]

Livious regarda les jeunes gens arriver les uns après les autres. il remarqua le regard intéressé des gamines envers ce cher Arsène, cela lui piqua un sourire moqueur sur le bout des lèvre. Oui, ce cher, car l'homme avait répondu à Livious et il s'instituait un drôle de jeu entre eux. Cela n'était pas pour lui déplaire. Livious ne savait pas qu'Arsène le voyait comme un concurrent, lui le voyait comme un probable ami. L'Aramis des trois mousquetaires, ce bonhomme, il suffisait de voir comment les femmes défaillait devant son chââârme. Les femmes, les gamines, oui. Il espérait qu'ils se perdons tout seul. Pas faux, ma foi. Ils en seraient bien capable. quoi que vu l'élevage de roux présent à Poudlard, difficile de perdre du Orange carotte dans une forêt sombre. Rah, mais ils avaient tout prévu, ces mioches.

"Bonjour, professeurs. Les conditions semblent favorables !
-Tout à fait jeune homme. N’est-ce pas Sullivan ?
-Absolument, professeur !
-Oui, propice pour l'aventure ! Un peu de brouillard pour perdre tout le monde, et une chasse à l'homme qui s'annonce, c'est parfait!
-Vous lisez dans nos pensées Mizore. N’est-ce pas Sullivan ??
-Elle est très forte, professeur."

Sourire.
Cette femme faisait partie de ce qu'Archimède n'aimait pas. Livious se méfiait donc un peu. L'Archimède en question était dans son chapeau haut de forme. Arsène lui demanda ce qu'il faisait là, il voulu lui répondre lorsqu'un hurlement familier se fit entendre. (...The Sullivan Show !) Et quelque chose lui sauta dessus, il fit un assez gros "Outchh" et essaya de garder son équilibre, il décoiffa l'arrivant.

"Yeah ! Nils !"

Archimède se dégagea de sous son chapeau haut de forme pour aller s'enrouler autour du coup du frère de Livious tandis qu'Arsène se faisait attaquer par une poignée de gnomes.
"Bah alors frérot, qu'est-ce que tu fais là ? Tu prends des cours de rattrapage ?
-Mais non ! Tu me connais, moi, dès qu'on me parle de salades, je ne peux qu'être séduit. Il lui glissa plus bas : J'ai bousillé un mimosa machin truc, je suis de corvée pour la protection du groupe 1. Dis moi tout, qui je dois perdre ?"

En ce moment précis, Lou ne savait pas ce qui l’agaçait le plus. Le fait d’avoir dû se lever aux aurores pour venir grelotter dans le froid comme une idiote, les gens qui arrivaient tranquillement comme des papes en prenant tout leur temps, ou les profs et les accompagnateurs qui restaient plantés comme là comme des lampes. Il ne se passait rien, et elle détestait ça.
Quitte à devoir se pointer devant les serres à sept heures du matin en plein hiver, autant faire quelque chose en attendant les autres limaces qui arrivaient à deux à l’heure, non ?

Mais non, au lieu de ça, tout le monde traînait là, et des « Bonjour », et « Comment ça va ? », et des sourires, des politesses, des gentillesses...ça la rendait folle ! Elle était donc la seule à remarquer qu’on se les pelait comme au Pôle Nord ? Pourquoi est-ce qu’ils ne partaient pas maintenant ? Les retardataires n’auraient qu’à se débrouiller pour les rejoindre, ça leur ferait les pieds.

Pourtant, quel que soit son degré d’impatience et de colère, il n’atteignait pas le niveau de la fureur d’Ange qui bouillonnait littéralement à ses côtés. Lou lui jeta un coup d’œil et se dépêcha de regarder ailleurs.

Peut-être à cause de sa nouvelle couleur, on aurait dit que de la fumée rouge lui sortait par les oreilles. Et l’expression qu’elle affichait n’aidait en rien. Mais Lou se retint bien d’éclater de rire. D’abord parce que c’était encore trop nouveau pour pouvoir déjà en plaisanter, ensuite parce qu’avec Miranna elles avaient fait serment de ne pas s’embêter entre elles, et surtout, surtout...est-ce que ce n’était pas un peu sa faute, si l’adorable ange blond s’était retrouvé transformé en poil de carotte ?
Après tout, si elle s’était un peu plus bougé le derrière pour attraper cette saleté de vif, ils auraient gagné, et c’est eux qui se seraient mis à parader partout en se moquant des Gryffondor.

Lou secoua légèrement la tête pour chasser ces sombres pensées de son esprit encore embrumé par le sommeil.
A la fin de ce match aussi éreintant physiquement que moralement, elle avait foncé dans les vestiaires pour laisser libre cours à sa rage et à sa frustration. Elle avait passé une nuit terrible, se ressassant encore et encore l’instant décisif où Faith l’avait dépassée de quelques centimètres pour se saisir de la petite balle dorée.

Mais depuis, elle avait réussi à faire la paix avec elle-même. Il lui suffisait de se dire qu’en fait, s’ils avaient perdus, ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas eu le vif, mais plutôt parce que Faith l’avait attrapé avant elle. C’était sa faute à lui. Oui, c’était complètement tordu comme raisonnement, mais au moins elle ne se sentait plus coupable, et c’était tout ce qui comptait.

Enfin...elle jeta un nouveau coup d’œil à son amie...presque plus coupable. Quelle idée aussi d’aller faire un pari pareil !
Détournant à nouveau le regard, elle tomba sur Potter qui la fixait d’un drôle d’air. Lou rougit. Se pouvait-il que...il s’était enfin rendu compte qu’elle était la femme de sa vie, et allait lui déclarer sa flamme ?

*Eeeeuh comment te dire ça gentiment ? C’est surtout parce que tu dois toujours aller lui recopier ses cours à la gomme qu’il te regarde comme ça...*

Aaaaah oui, c’était vrai, elle avait complètement oublié cette histoire. Et en fait, elle aurait préféré qu’il l’oublie lui aussi. Mais en même temps, elle avait rendez-vous avec Harry Potter...si c’était pas trop cool ça !

Mais Ange la sortit brusquement de ses rêveries (qu’est-ce qu’elle allait porter ? est-ce qu’il fallait qu’elle se mette du rouge à lèvres ?) en posant la tête sur son épaule pour se plaindre.

Lou, qui n’était pas très douée pour consoler les gens, se sentit en plus envahie d’une nouvelle vague de culpabilité. Elle regarda Ginny Weasley à son tour et eut un reniflement méprisant.

-Mais non, lui répondit-elle d’un ton qu’elle essaya de rendre aussi rassurant que possible, déjà elle c’est une clodo, alors y a vraiment rien à comparer.

Elle lança un regard haineux à Spearzony qui pouffait de rire tout près d’eux.

-Et puis t'as peut-être les cheveux roux, mais toi au moins tu penses à les laver et à les peigner, lança-t-elle assez haut pour être entendue.

Elle se plaça ensuite juste devant sa copine, pour agiter sa petite main devant ses yeux.

- Pleurniche pas Nanange, lui chuchota-t-elle dans l’oreille, ils attendent que ça. C’est des larves, leur parle même pas.

Il s’était bien dégagé du chemin, s’étant ébouriffé lui-même les cheveux un peu plus encore qu’ils ne l’étaient déjà, en fait, d’une main rageuse. Il écoutait sans vraiment écouter les conversations qui fusaient dans son dos, les quelques altercations, aussi, entre les vert et les rouges qui semblaient décidément aller en augmentation depuis quelques instants. Était-ce à cause de ce qu’il venait de faire? Il aurait dû rester planté, comme il le faisait habituellement, et ne pas bouger, juste rester sage, comme une image. La dénommée Lou, attrapeuse de serpentard, réconforta Dawser à son tord, tant bien que mal. Le jeune garçon ce dit que la petite ex blondinette avait de la chance d’avoir une amie comme celle-ci. Lui n’en avait jamais connu et n’était, de toute évidence, pas prêt à rencontrer quelqu’un avec qui il arriverait à s’entendre parfaitement… Enfin… Il s’en fichait, n’est-ce pas? Il n’avait besoin de personne… n’est-ce pas? Il était très bien tout seul. Seul avec sa solitude… N’est-ce pas…? Non?

Tout le monde à besoin d’une épaule… Sauf qu’il s’était convaincu, au fil du temps, que ce n’était nécessaire que pour pleurer. Et pleurer sur son sort n’avançait à rien. C’était d’une futilité. Non, jamais… La seule fois, dernière fois, où il eut versé une larme, fut le jour de son abandon, même si ce souvenir était plutôt flou dans sa mémoire qui lui faisait défaut en ce qui concernait sa vie passée.

Le jeune garçon sursauta brusquement, entendant la voix acerbe d’une rouge et or qui s’amusait bien à insulté, d’après ce qu’il avait compris, la petite attrapeuse. Il se retourna, ayant soudainement retrouvé ce visage blanc qui lui était si habituel. Mais qu’est-ce qu’elle racontait, celle-là? Il jeta un coup d’œil à la vert et argent qui allait, dans un instant, exploser, sans aucun doute, c’était trop facile à prévoir. Non, non, il ne le fallait pas! Elle ferait perdre des points à Serpentard… Déjà qu’ils avaient du mal à essayer de rattraper ces rouquins, s’il fallait en plus aggraver la situation… Non, non, il ne fallait pas. Sans se questionner davantage, le garçon devança l’action de la fillette, passant entre elle et Ange, il bloqua tous actes violents de la part de la verte et argent. Il était déjà considérer comme étant un maniaque, un meurtrier sans identité. Ça ne serait pas plus mal s’il s’en prenait à la rouquine, ça ne lui ferai pas plus de réputation que ce qu’il avait déjà, en fait.

Lui qui d’ordinaire paraissait si inoffensif, si détaché de la réalité et de ce qui l’entourait s’avança d’un pas rapidement jusqu’à la rouge et or en question, ne se préoccupant guère davantage de la réaction qu’il pourrait entrainer. Il fixa son regard de cendre, brillant d’une lueur étrange, le plongeant dans celui de la rousse. Il était si près d’elle qu’il aurait pu sentir le souffle de sa respiration, s’il n’avait pas porté son foulard si haut sur son visage. On aurait dit qu’il était sur le point de la frapper, mais qu’il se retenait pour une raison inconnue. Ho certes, ce n’était pas l’envie qui manquait. Ça le démangeait, même, mais il ne tenait pas franchement à faire perdre des points à sa maison. Il détailla en profondeur la fillette aux cheveux de feu, sans dire un traitre mot, la fixant de ses yeux d’une intensité rare. On aurait presque pu dire qu’il lisait dans ses pensées, bien que ce n’était, évidemment, pas le cas.

Il daigna enfin bouger, redressant la tête, ne paraissant finalement ne trouver rien d’intéressant chez la gryffondor.

« Les horreurs dans ton genre ne devraient pas dire des choses idiotes, surtout lorsque les insultes qu’elles lancent lui correspondent à merveille… »

Et baffe, une dans la gueule, une! Lui qui ne parlait que très peu semblait bien se satisfaire de seulement insulter un peu, pour une fois. Lui d’ordinaire si violent ne semblait pas vouloir frapper une fille. Était-ce pour se donner une bonne conscience. Il avait dit cela sur un ton las, comme s’il n’en avait rien à faire d’elle. En effet, c’était plutôt le cas. Pourquoi avait-il donc réagit, surtout qu’elle ne s’adressait même pas à lui? Mine de rien, le garçon avait toujours eut un esprit fort protecteur avec autrui, ce qui lui valait bon nombre de claques, par moment.

[Bon, je fais au plus vite pour pas être trop trop en retard alors désolée si c'est moyen ^^]

[Sont principalement concernés : groupe de Ange and co ^^ , Arsène et ses admiratrices, le groupe des profs, et Qare ]

Que de remue-ménage dans les dortoirs de Serdaigle ce matin là. A croire que l'intégralité des filles la Maison allait à la sortie de botanique. Les réveils avaient sonné plusieurs fois, certains à 5 h pour les plus en avance, d'autres à 6 h, puis à 7 h pour les filles les plus retardataires. Ca n'avait pas arrêté de bouger durant plus de deux heures. La sortie n'était prévue qu'à 8 h 30... Ok, les élèves avaient été convoqué une heure plus tôt, mais c'était sans doute pour faire les présentations entre les encadrants et les ptits loups... Et pour faire un point rapide avant d'y aller... Et aussi bien sûr, en cas de retard des élèves les plus fainéants ! Quelle bonne idée !

C'était pour cela que Neoki avait jugé bon de traîner au chaud sous la couette au maximum. Après tout, elle avait déjà participé à une réunion de préparation afin de tout mettre en place, elle n'avait donc pas besoin d'arriver une heure en avance. Lorsque les derniers réveils sonnèrent à 7 h, la préfète-en-chef jugea qu'elle pouvait encore attendre une petite demie-heure au chaud. Ainsi, à 7 h 30, la jeune fille se leva, passa quelques minutes à la salle de bain, douche rapide, brossage de dents (elle au moins, n'aurait pas la fameuse haleine du matin dont parlent certains pouffys dans leurs posts, pour ne citer personne :sifle: ), coiffage, habillage... Puis elle descendit vers la grande salle piquer un croissant et saluer les élèves qui n'allaient pas à la sortie. Et enfin, bien encapuchonnée dans une cape chaude, le petit chaperon bleu se dirigea vers l'orée de la forêt interdite.

La première chose qu'elle vit était un amoncellement de gens... Puis en se rapprochant au fure et à mesure, Neoki se rendit compte que le groupe qui paraissait si compact de loin était en fait divisé en de nombreux petits groupes.

Passant tout prêt de jeunes Gryffondor et Serpentard (groupe d'Ange, Lou, Eve, Damien et autres si jamais j'en oublie ^^) en train de s'affronter verbalement, elle leur dit d'un ton sec et autoritaire :

"Ohhh, on se calme un peu par ici !"

Mais peu après, la préfète-en-chef se mit à rire bêtement en reconnaissant Ange, la minipouce blonde qui était au bal avec Isaac. D'ailleurs, y'avait aussi sa p'tite copine, la même minipouce en version brune qui était là ! En tout cas, la couleur des cheveux d'Ange n'avait pas dû passer inaperçue.

"Bon, allez, j'vous laisse tranquille pour cette fois mais vous avez intérêt d'être plus calmes dans la forêt si j'vous ai dans mon groupe !"

les prévint Neoki d'un air amusé. Elle comprenait maintenant d'où venait cette altercation. A tous les coups, c'était non pas Ange mais bien ses cheveux qui étaient la cause de cette petite bataille. Et la Serdaigle n'avait pas eu envie d'en rajouter. En fait, elle pensait au fond d'elle qu'Ange avait fait une coloration "brune" pour ressembler à Lou, et la colo avait raté donc elle était devenue "rouge" au lieu de noire. N'est pas doué en magie qui veut... En attendant, il était inutile de remuer la baguette dans le sortilège XD ! La pauvre petite Ange devait être bien désespérée d'avoir raté sa couleur !

Neoki se dirigea ensuite vers les profs et vers Kael, alla les saluer brièvement en faisant un grand sourire à son papy Sig préféré (en même temps, des papy Sig, y'en a pas des tas :sifle:) et marcha ensuite vers Arsène et ses admiratrices ! Alors comme ça, il y'en avait de tout âge, des de son âge, des très jeunes de première année, des moyennes... Qu'est-ce que cela voulait donc dire ??? Même si Neoki avait déjà son p'tit copain, depuis la réunion de préparation à la sortie, la jeune fille n'avait plus d'yeux que pour cet Arsène, professeur à l'UMA et médicomage... *soupir*

"Bonjour !" dit-elle d'un ton presque amical et avec un petit sourire, les joues rosissantes. Puis vers Mizore, elle adressa en guise de salut un : "Mme Bachelard."

Cependant, elle ne resta pas ici bien longtemps. Déjà, elle était intimidée. En plus, elle ne savait déjà plus quoi dire, et enfin, elle avait aperçu Qare, tout seul au milieu de la foule en train de marmoner des choses comme s'il parlait tout seul.

"Hey Qare, ça va, t'as peur peut-être ?" Les deux élèves ne se connaissaient pas beaucoup mais s'étaient croisés plusieurs fois, que ce soit en salle commune, ou dans la Grande Salle... Ils avaient déjà échangé quelques mots par ci par là pendant les matchs de quidditch aussi, et pendant les entraînements lorsqu'ils jouaient encore dans l'équipe. Histoire de le rassurer, elle ajouta en chuchotant :
"T'en fais pas, je crois que je t'ai dans mon groupe, si mes souvenirs sont bons, je serais là pour te guider et pour te protéger en cas de problème."

Finalement, la jeune fille se mit à palir malgré elle, prenant conscience qu'elle irait en forêt interdite avec un groupe d'élèves qu'elle devrait réellement protéger en cas de souci. Maintenant, elle aurait souhaité simplement être restée dans son lit. Le trac commençait à l'envahir.

- Quoi ? Une sortie dans la forêt interdite avec le vieux ? Tu parles d’une aventure !
La nouvelle était tombée un peu plus tôt dans la matinée et, depuis, les esprits ne cessaient de s’enflammer. Une sortie encadrée dans la forêt interdite ! Quel étudiant n’avait jamais rêvé d’une telle expédition ? Les premières années, surtout, se laissaient dominer par une vive excitation. Ils se voyaient déjà rapporter le récit d’aventures fabuleuses, dignes de constituer la nouvelle épopée du siècle. Les yeux brillants, ils rêvaient de se mesurer à des dragons – qui, malgré leur férocité perdraient forcément face à eux -, de pactes magiques avec les centaures, de chasse aux trolls, de chambre au trésor gardée par un terrible cerbère, … Leur force, leur courage, leur bravoure et leur ruse avaient toujours raison de leurs adversaires. Ils contournaient chaque obstacle. Tantôt Ulysse, tantôt Hercule, tantôt Artur, ils étaient tous les héros à la fois, prêts à accomplir un destin fantasmé, à écrire une nouvelle légende, la leur ! Isaac les considéraient avec mépris. Il était revenu de cette douce époque où tout semblait possible. Il avait, comme presque tous les élèves, eu droit à son escapade dans la forêt interdite. Et, non seulement il avait très vite oublié ses qualités guerrières – Et après ses exploits aux jeux vidéos, il se sentait pourtant capable de surmonter les plus rudes épreuves ! – mais en plus, il avait hérité d’une fouine complètement folle, j’ai nommé, l’irremplaçable Raoul ! Quel glorieux trophée… Comme lui, ses camarades déchanteraient quand à la place de leur forger une épée on leur tresserait un joli panier pour aller cueillir des champignons en pleine ère glacière. Aussi critique que lui, Lou ne se faisait pas de grandes illusions.
- Ouais...on est en février, il fait - 1000 degrés, et il a rien d'autre à faire qu'aller courir dans les bois...et tous les autres sont contents en plus.
- Oui, ce sera la fine équipe ! Celle des trouillards qui ont peur de se faire disputer par les profs, des débiles qui « ont toujours rêvé de fabriquer un herbier magique youpiii »…
- Oui. Et des idiotes qui veulent draguer Arsène Veau-truc.
Soudain plus intéressé, Isaac quitta les sarcasmes.
- C’est qui celui là ? demanda-t-il d’un air détaché.
- Un vieux de la fac. J'sais pas c'qu'il va venir foutre là, mais toutes les filles ont craqué sur lui. Elles ont même fait un pari...
- Attend ça ne serait pas un truc stupide du genre poser à côté du professeur ?
- Carrément. Elles sont vraiment débiles...Genre elles vont se pointer et il va accepter de faire une photo comme ça...
- Complètement. Elles n’ont aucune chance !
- En plus il est vieux, il doit a...
- La première ce sera moi.
- De quoi ?
L’idée l’avait traversée, et il l’avait lancée sans réfléchir. Pour qui se prenaient ces filles après tout ? Dès qu’un professeur plutôt mignon arrivait, elles en perdaient toute dignité et fondaient sur lui comme une bande de nymphes hystériques. Mais que croyait-elle ? Qu’un adulte ne relèverait pas leur petit jeu grossier de séduction ? Leur poitrine avait poussé de deux centimètres dans la nuit et, elles évoquaient déjà l’arme secrète du décolleté. Quel homme après tout pourrait résister à un 85A rembourré ? Les collégiennes étaient aussi loin des réalités que les élèves de première année. Il les remettrait à leur place. Le beau Vautruc n’aurait même pas l’occasion de poster les yeux sur elles. Et s’il était si séduisant qu’on le prétendait la victoire n’en serait que plus satisfaisante.
- Oui… ça sera drôle de griller toutes ces petites prétentieuses non ? On tient le pari ?
- Des barres...Ok, mais après que tu te sois pris un gros vent dans la tronche, tu me donneras les belles photos que j'avais vues dans tes affaires l'autre fois...celles où t'es bébé t'sais ?
Son sourire se résorba. Il avait oublié cette honteuse histoire qui, une fois de plus, ne serait jamais arrivée sans sa cousine Marie-Charlotte. Après s’être bien moqué d’elle et de ses frasques, il avait voulu montrer à Lou une photo de sa charmante cousine le jour où il avait changé ses maquillages de boîte. Mais, au milieu des clichés compromettant se trouvait celle où il mordillait un biberon au volant d’une superbe voiture en plastique bleu ciel poussée par son grand-père. La honte !
- Eh je t’avais dit de ne plus jamais en par… Bon, c’est d’accord, de toute façon Vochose pourra jamais me résister… Et si je gagne, tu devras demander à ce que l’on prenne une photo de Faith et de toi. Je la mettrai sur le tableau d’affichage, dans un joli cadre en forme de cœur…
- Dans tes rêves, Deniel... oublie pas la photo où tu baves hein !
- Et j’oublierai encore moins ton cadre Brady !

Dans quelle histoire s’était-il encore embarqué ? La tête cachée sous les couvertures, il se maudissait. Le grand jour était arrivé, et il osait à peine sortir un doigt de pied de son lit. La sortie ne pouvait-elle pas avoir lieu au printemps ? Pourquoi en février ? C’était complètement absurde ! Oh oui ! Allons jouer à la fougère dans les bois ! Ils ne trouveraient que des stupides résineux, des stupides champignons, des stupides… De toute façon une plante était par définition stupide puisqu’elle ne pensait pas. Il soupira profondément et, au prix de maints efforts, se leva en essayant de se persuader que l’expédition ne serait pas un lamentable fiasco et que les grâces d’Arsène Vawdrey méritaient un tel sacrifice. Il ne pouvait tout de même pas manquer une occasion de passer la journée avec un homme que l’on disait si beau. Les beaux hommes voyez-vous étaient denrée rares dans l’univers fermé de Poudlard. Quelques semaines plus tôt, Isaac affirmait définitivement son homosexualité. Mais, force était de constater qu’il n’était pas plus attiré par les garçons de son âge que toutes ces filles qui s’extasiaient sur des posters détachés dans sorcière hebdo. Ce mois-ci par exemple, un hors série consacré au joueur de quidditch le plus sexy du moment – un batteur espagnol – avait provoqué de nombreux éclats dans les couloirs. Un tirage limité pensez-vous ! Et rempli de révélations inédites ! Le bellâtre répondait à tout sans aucun tabou ! Oui, il ne cachait rien à ses fans ! Ni son plat préféré, ni la taille de ses pieds qui étaient exceptionnellement grands, ce qui – comme il faut toujours charger les héros modernes d’un passé tragique – l’avait longtemps fait complexer dans sa jeunesse. Et alors ? me diriez-vous. Du remplissage juste bon aux inconditionnelles pré-pubères. Isaac avait trouvé ce contenu, pour lequel on se querellait tant, affligeant. C’était dire comme les esprits s’échauffaient vite dans cet univers fermé ! Cependant, il avait gardé la revue précieusement. Si la tête du joueur était aussi creuse que celle d’un cognard, son corps était une œuvre d’art antique à lui tout seul ! Et pour la double page où il posait torse nu, tout gay qui se respecte se devait de détenir ce magazine ! Arsène Vawdrey valait-il le détour ? Il se méfiait des jugements hâtif des jeunes filles qui se sentaient toujours obligée de trouver séduisant tout homme de moins de quarante ans qui s’aventurait dans l’enceinte de Poudlard. Certaines tremblaient même devant Rogue, c’était dire ! A croire qu’on les avait élevées dans un couvent. Quel serait le verdict cette fois ? La curiosité le piquait. Et, de toute façon, le pari était lancé. Il ne pouvait pas perdre la face. S’il tardait trop, ses rivales auraient tout le loisir de courtiser Son prix.

Emmitouflé dans une cape au revers fourré – un peu trop habillé peut-être mais il n’avait pas plus chaud et une sortie en forêt ne devait en aucun cas être un prétexte pour passer pour un plouc – le jeune Deniel affronta vaillamment la morsure du froid avec un retard considérable. Le choix des vêtements avait été difficile. Il n’avait rien de très pratique, rien qui ne méritât d’être abîmé non plus et, en même temps, pour approcher le professeur, il se devait d’avoir un minimum d’allure. Et en plein hiver, il était bien difficile de se trouver une tournure désirable. Pour ne pas arranger les choses, sa fouine avait décidé de protéger la valise et devenait folle à chaque fois qu’il retirait un vêtement. Elle le poursuivait encore lorsqu’il rejoignit le groupe agité des élèves. Ne lui avait-il pas claqué la porte du dortoir au museau ? Ces animaux étaient décidément bien fourbes. Le mustélidé argenté se ruait sur sa chaussure pendant qu’il marchait, se prenait un coup de pied, revenait, jusqu’à ce que, lassé, il s’arrête à quelques mètres du groupes pour l’attraper par la peau du cou.
- Raoul…, soupira-t-il.
Qu’allait-il bien faire de lui ? Le relâcher dans la forêt ? Il le regarda se débattre un instant, puis, le laissant pendre au bout de son bras, il se dirigea vers les élèves. Au centre de la cacophonie régnaient Ange la fausse-rousse, Lou et Neoki qui, bien sûr, n’avait pas manqué une occasion de se faire remarquer. Il formait déjà l’idée d’aller la remettre à son tour à sa place quand un homme habillé comme un paysan écossais détourna la jeune fille de la petite bande. Quel dommage… Et il fut frappé d’horreur lorsqu’il vit son visage de plus prêt. Ce devait être Vawdrey et, il fallait l’avouer, la rumeur ne s’y était pas trompée. Comment Noeki osait-elle se faire remarquer avant lui ? C’était le comble ! Il devait trouver une diversion et vite. Cependant, si tout se passait bien, il aurait toute la journée pour se rapprocher de sa proie.

- Alors, on se fait déjà gronder par la terrible Neoki ? demanda-t-il aux trois serpentard avec un sourire amusé.

Il posa un long regard sur la nouvelle teinture d’Ange et déclara pensif :

- On dirait que ta nouvelle coiffure fait sensation ! Tu sais, quand je te vois, je me dis que le roux n’est pas une si mauvaise couleur quand elle n’est pas naturelle, et que, par conséquent, tu n’hérite pas d’une chevelure qui ressemble à du foin et d’une sale tête. Ça te va pas mal… La prochaine fois tu devrais essayer plus cuivré peut être…

Il envoya un clin d'oeil complice à son ex cavalière. Ces hautes considérations faites, il tourna un regard malicieux vers Lou :

- Alors Lou, prête à prendre la pause ? Si tu veux on mettra nos clichés côté à côte histoire de faire la comparaison… Surtout que… Tu ne m’avais pas dit que notre homme était aussi canon…

Raoul s’agitait tant qu’il finit par le lâcher. Et là, ses crises de folies régulières lui inspirèrent quelques tours sur lui-même, une ronde autour d’Arsène, de Neoki et de quelques autres, puis une lancée vers la forêt. Isaac le suivit du regard, consterné, atterré, et, aussi, un peu désolé de le voir disparaître, à jamais peut-être, derrière la sombre rangée d’arbre.

- Complètement taré…, murmura-t-il comme pour s’excuser.

[HJ] Arf, j'ai plein de retard [/HJ]

Fred émargeait lentement du sommeil. Ses gestes et ses réactions étaient lentes. Ses pensées, très absentes. Bref, cela ressemblait à tout les matins. Et même si la tête de zombie du petit Morwind laissa penser le contraire, il était fou de joie. En effet, aujourd'hui ils allaient en forêt mais pas n'importe quelle forêt, c'était la forêt Interdite! Une des plus dangereuses du monde. Ça allait être sympa!

Il enfila sa robe de sorcier mais préféra ajouter une lourde veste. La Forêt serait surement glaciale et humide en plein hiver. Il alla manger rapidemment son petit déjeuner dans la Grande Salle. On pouvait déjà sentir l'exitation qu'il y avait parmis les élèves déjà attablés.

Mais quand vint le moment de partit, Fred s'apercut qu'il avait oublié sa baguette dans le dortoir. Malgré qu'il ne savait lancer que quelques sorts minables, elle pourrait être utile. Le rouge monta les marches quatres à quatres pour la prendre et quand il arriva en, Ô malheur, tout les élèves avaient désertés les couloirs.

Le rouge était déjà en retard! Avec les forces qu'il lui restait après l'asecnsion des sept étages, il piqua un sprint vers la lisière de la forêt. Il repéra un groupe de première année et alla se joindre à eux.

Hamph... Hamph.... Salut! Vous allez...

Mais le prof Bachelard commença à parler. Il leur expliqua comment allait se dérouler la journée.

Nous allons entrer dans une des forêts les plus dangereuses d’Ecosse, je ne tolérerais de votre part aucuns écarts

Ça c'est cool!

Ensuite, il comprit qu'il serait avec Mizore Bachelard... Bachelard! Fred n'avait jamais fait le raprochement entre les deux profs. Bizarrement, celui lui fit un choc!

Il partit rejoindre les autres de son groupe et lança un "Salut!" tonitruant.

Béni soit Albéric Grunnion ! Que des statues de marbre lui soient élevées dans tous les établissements magiques du monde entier ! Que son nom soit gravé partout à jamais, dans la pierre comme dans le cœur de tous les sorciers ! Que des chansons soient écrites pour louer sa grande sagesse, et scandées à sa mémoire ! Que...

Avant que vous ne me preniez pour une surchauffée du citron, laissez-moi donc vous conter la belle histoire de ce visionnaire du XIXè siècle qui a changé les vies de millions de sorciers à travers le monde. Au lieu d’essayer de s’adapter à la révolution industrielle, il a créé la sienne propre en inventant...la bombabouse (ouais il a pas inventé l’eau chaude, mais c’est déjà ça...).

Et plus d’un siècle après, cette fabuleuse découverte va sauver Lou d’une honte interstellaire, d’un infâme déshonneur ne pouvant la conduire qu’aux actes les plus désespérés ...D’où les cris de sauvage que j’ai poussés au début de ce post, vous comprenez maintenant ?

Mais reculons de quelques instants, voulez-vous ? (parce que j’écris n’importe quoi et que je m’y retrouve plus moi-même)

Nous revenons donc au moment où Lou fronce les sourcils et serre son petit poing en entendant la pique que lui lance la perfide Eve. Alors comme ça elle n’a pas de compétences sportives hein ? Et si elle lui tordait le cou, là, pour voir, elle en aurait des compétences ou pas ?
Pour vérifier cette hypothèse, et malgré l’intervention d’Ange et de Damien, Lou s’élance donc à la diagonale pour fondre en piqué sur son ennemie pétrifiée de terreur et bavant déjà de peur, une jambe pliée et l’autre tendue, dans une parfaite reproduction des scènes de combat des dessins animés japonais. Et alors là, mesdames et messieurs, c’est le grand spectacle de la souffrance.

*Gros nuage de poussière, bruits de coups et cris perçants*
Lou : Allez répète un peu pour voir ?
Eve : Nooooon pardooooon !!!!!
Lou : Et un bras en moins ! Pardon qui ?
Eve : Aaaaaarrrrggggh pardon Lou, je le referai plus promis juré craché roté, en plus t’es trop cool pour que je t’embête encore...
Lou :

Bon, évidemment, les seuls cris d’agonie qu’Eve poussait ne résonnaient que dans la petite tête de Lou, qui, au lieu de se jeter sur la Gryffondor pour lui faire bouffer son affreux sac à dos jaune par le nez comme elle en rêvait, dut se contenter de quelques paroles aimables :

- C’est quoi ton problème, Panzani ?, cracha-t-elle à voix basse et les yeux plissés, dès que Neoki se fut éloignée, c’est parce que tu vas retrouver ton habitat naturel que tu meugles comme ça ?

Prends ça dans la panse !

Mais les problèmes ne faisaient que commencer. A peine s’était-elle retournée vers Ange et Damien en marmonnant un « Grosse vache... » assourdi qu’Isaac les rejoignait, joyeux comme un pinson pour une raison qu’il ne tarda pas à lui rappeler avec un plaisir évident.

- Carrément !, rétorqua-t-elle en souriant, t’as déjà rassemblé tes photos de bébé ?

Mais si elle affichait des airs bravaches, dans sa tête, une cacophonie de lamentations et de « Nooooooooon » désespérés venait de retentir sur fond de cloches annonçant la fin du monde.

Le pari !
Elle avait oublié ce fichu pari !

Trop occupée à se préparer en quatrième vitesse sans s’endormir en cours de route, elle avait complètement perdu de vue l’enjeu le plus important de cette sortie.
Oui parce que c’était bien gentil d’aller gambader dans les bois pour s’extasier sur des cailloux et des plantes vertes en plein hiver, mais si elle avait finalement accepté de participer à l’excursion, c’était surtout pour exploser de rire en voyant les efforts désespérés d’Isaac pour se faire prendre en photo avec Arsène Vawdrey, l’accompagnateur dont l’annonce de la venue avait mis tant de filles en émoi...et des garçons aussi apparemment.

Elle se mordit la lèvre sans répondre aux sarcasmes de son ami, et suivit d’un regard absent son affreuse fouine qui venait de s’enfuir vers Ewora qui se tenait en compagnie d’un très beau monsieur. Et comme, à part l’étudiant de l’UMA qui les accompagnait aussi, le seul autre homme adulte présent dans les parages était le vieux pépé Bachelard, Lou n’eut aucun mal à déduire que le très beau monsieur n’était autre qu’Arsène Vawdrey.

Elle fit la moue. Oui, il était très beau, mais le problème n’était pas là. Au lieu de laisser Isaac se démener tout seul avec son pari, elle avait accepté, comme une grande, d’avoir un gage s’il réussissait. Et pas n’importe quel gage, nooon madame. Il aurait pu lui proposer de faire le tour de la salle commune à cloche-pied et en chantant Frère Jacques, ou de goûter le premier champignon bizarre qu’ils trouveraient dans la forêt, ou même de se teindre en rousse, comme Ange. Toutes ces épreuves n’étaient que des grosses blagues, comparées à ce qu’il lui avait imposé : se faire prendre en photo avec Faith. William Faith. Le gros cochon volant qui lui avait piqué le vif sous le nez.
Forcément, sur le coup, elle avait dit oui comme une débile, persuadée qu’Isaac se prendrait un gros vent bien comme il faut dès qu’il ouvrirait la bouche. A croire que la leçon d'Ange ne lui avait rien appris...Et maintenant...

Elle jeta un nouveau coup d’œil à Vawdrey. Et pourquoi il était venu, lui aussi ? Il pouvait pas se faire porter malade, comme tout le monde ? Comme ça Isaac l’aurait eu dans l’os !

- Ouais..., répondit-elle, il est beau. Mais il est vieeeeeux ! Il doit avoir au moins...vingt-cinq ans !

Elle haussa les épaules. Bon, il était là, et puis après ? Rien ne disait qu’il accepterait gentiment quand Isaac se pointerait devant lui la bouche en cœur ! Vous en connaissez beaucoup vous, des mecs qui acceptent de se faire prendre en photo avec des enfants qu’ils ne connaissent même pas ? Bon...à part les stars peut-être...mais si même Viktor Krum ne se gênait pas pour foutre de gros vents aux gens à la Coupe du Monde, elle ne voyait pas pourquoi Vawdrey accepterait.

- De toute façon c’est mort. Mais j’ai déjà fabriqué des cadres pour bébé Isaac hein...

C’est à ce moment-là que le pépé Bachelard intervint pour annoncer une nouvelle qui lui glaça le sang. Ils allaient être répartis en groupes.

D’un seul coup, elle se retrouva au temps du primaire, quand la maîtresse composait des groupes pour faire des exposés sur les livres barbants qu’ils avaient au programme. L’angoisse sourde qui lui étreignait le cœur dans l’attente de son nom, et surtout dans l’espoir de se retrouver dans le même groupe que le garçon le plus cool de la classe...

Sauf que là, l’angoisse, c’était de voir Isaac envoyé dans le groupe de Vawdrey. Et, pire encore, qu’elle soit, elle, avec un autre adulte. Parce que si elle restait avec Isaac, elle pourrait tout faire pour lui saboter son coup. Mais s’il y allait tout seul...

Elle se vit soudain demander à Faith de prendre une photo avec elle, et en eut des sueurs froides. Il fallait qu’elle fasse quelque chose. N’importe quoi. Avant que les groupes soient annoncés. Pour être sûre qu’Isaac irait droit au mur.

Mais quoi ?

Les méninges tournant à deux mille à l’heure, elle plongea les mains dans ses poches, jeta un coup d’œil furieux à Isaac, et là ce fut l’illumination.

Lou, c’est ta conscience. Il est temps de faire appel à ton sac à dos.

*Musique de Dora l’exploratrice*
Sac à dos, sac à dos ! Sac à dos, sac à dos ! Sac à dos, sac à dos ! Ouaaaaais !

*Voix du sac à dos*
Allez, aide Lou à retrouver ce dont elle a besoin. Est-ce la pelle à tarte ? *Long silence pour que les petits nenfants puissent répondre* Est-ce la canne à pêche ? * Nouveau silence encore plus long pour que les petits nenfants qui regardent encore puissent répondre* Est-ce le parapluie rose à pois oranges ? *Silence interminable, plus personne ne répond, tout le monde s’est endormi* Aaaaaah tu as trouvé ! C’est la bombabouse !

Comme les soldats qui ne partent jamais en guerre sans armes, Lou prenait toujours avec elle un arsenal digne de tout garnement qui se respecte avant d’aller en cours. Parce qu’on ne sait jamais...
Et ce matin, en fourrant toutes sortes de choses dans son sac, elle y avait aussi mis les petites bombes, plus par habitude qu’autre chose. Avec ça, Isaac n’avait aucune chance !
Donc, comme je le disais...Béni soit Albéric Grunnion !

- ‘Tain fait froid !, lança Lou en fouillant son sac, genre « Je cherche mon écharpe ».

Elle ne tarda pas à en trouver une, la cacha sous son écharpe roulée en boule dans sa main, et se tourna vers Isaac en repassant son sac à l’épaule.

- Tu pourras aussi mettre la photo où t’es tout nu dans ton bain ?, lui demanda-t-elle avec un grand sourire, pendant que, plus bas, sa main déployait des trésors de souplesse et d’adresse pour glisser la bombabouse dans la poche du manteau de son ami sans qu’il s’en rende compte.

Et elle réussit ! Qu’Eve vienne encore lui raconter qu’elle n’avait pas de compétences physiques après ça !

Avec un peu de chance, Isaac s’appuierait du mauvais côté quelque part, et là...il pouvait toujours se pointer, Vawdrey allait le sentir venir de très loin. Et plus de photo !

*Musique de Dora l’exploratrice*
We did it, we did it, we did it, yeah ! Yes we did it !

"Tout à fait jeune homme. N’est-ce pas Sullivan ?
"Absolument, professeur !"
"Oui, propice pour l'aventure ! Un peu de brouillard pour perdre tout le monde, et une chasse à l'homme qui s'annonce, c'est parfait !"
"Vous lisez dans nos pensées Mizore. N’est-ce pas Sullivan ??"
"Elle est très forte, professeur."
"Je pense en effet que nous nous comprenons sur certains points."
"Et bien la brume s’est levée mais j’ai peur que celle-ci ne revienne en fin de journée."

Arsène Vawdrey, Livious Sullivan (sollicité malgré lui par le premier cité), Mizore Bachelard et enfin Sigmund Bachelard s'étaient tour à tour attelés à répondre à notre cher Préfet-en-Chef. Celui-ci ne put que sourire devant l'enthousiasme de chacun, malgré la petite note sombre ajoutée par l'organisateur de cette sortie.

"Faut pas s'inquiéter, ça s'pass'ra bien. Y a pas d'raison qu'on rencontre des ennuis là-d'dans."

Le Celte désigna la Forêt avant de se rendre compte qu'il venait de dire une connerie aussi grosse que lui... La "Forêt Interdite", pas d'ennuis ? C'en était presque risible...

"Enfin, ptet que si en fait..." ajouta-t-il, à voix plus basse.

Bachelard senior commença alors son discours d'investiture d'ouverture de la sortie en abordant dans un premier temps la question des groupes.

"Ensuite le troisième groupe sera sous la tutelle de Kaelir Gammach Préfet-en-Chef et de votre professeur de runes favorite Mademoiselle Mizore Bachelard. Ce groupe sera composé des Première Année de Serpentard, Gryffondor et Poufsouffle."

Kael observa l'amas d'élèves en se demandant si le prof de botanique parviendrait à ses fins. Pourquoi ? Comment voulez-vous qu'on arrive à s'organiser avec autant de monde ?

"Allez ! Dans le calme et la discipline ! Plus vite vous serez répartis, plus vite on pourra aller à la rencontre de cette fière tentatrice : l'aventure !" s'exclama le Celte, dans l'espoir de faciliter la tâche du staff encadrant l'excursion.

Peut-être qu'employer les bons termes allait faire réaliser à tous qu'il valait mieux être en ordre dès le début. Sinon, la sortie n'était pas prête de débuter...