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 Manoir des Craft (Pv Bella)
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  • Pénombre Craft
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    Pénombre Craft
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MessageSujet: Manoir des Craft (Pv Bella)   Manoir des Craft (Pv Bella) EmptyJeu 29 Jan - 15:43:08

L’imposante masse monumentale du Manoir familial des Craft surplombait de toute sa hauteur, les vastes jardins géométriques des lieux, se dissolvait insensiblement dans l’encre opulente des cieux, engloutis par l’appétit vorace de la nuit. Seuls émergeaient des ombres oppressantes, la partie inférieure de cette ancestrale demeure, arches et meneaux épais, que de puissantes torches externes coloraient de teintes chatoyantes, dansantes. Là ancrés dans les épaisses façades du Manoir, de légendaires sorciers avaient été savamment sculptés sur la paroi du porche et ses piliers, semblant indéfiniment mener une danse endiablée au-dessous de monstres effrayants et démons dégoûtants, dont Pénombre n’était jamais réellement parvenue à en éloigner le spectre sinistre. Ces dragons et griffons figés avaient toujours, en défi de toute logique, volonté et raison, fait naitre en elle une gène embarrassante de par sa naïveté, les affres d’un oppressant malaise, notamment induite par l’ours à tête de Serpent qui ornait la couronne d’une des colonnes de marbre ou encore cette trop convaincante représentation de Cerbère, le chien gardien des enfers à trois têtes, dont la sanguinolence des actes suintait désagréablement à travers une fresque toute entière. Ici, un sublime succube passait avec sensualité la rigidité d’un nœud coulant autour du cou d’un moldu affolé, là, un animal aux allures de renard trainait une femme aux multiples tâches de rousseur par les cheveux tandis qu’ailleurs, un aigle lacérait le torse d’un homme nu entre ses serres tranchantes, représentées dans la pierre sous forme de longs doigts crochus. Dehors la nuit semblait profondément calme et tranquille alors qu’il régnait la tension d’un silence étrange à l’intérieur, au creux béant de l’immense salle de réception dans laquelle l’héritière des Craft se tenait.

Démesurée dans ses folles dimensions et fièrement bâtie dans la roche la plus solide qui ait été découverte à l’époque où fut érigée l’imposante Citadelle, la décoration des lieux n’offrait pourtant qu’une sobriété spartiate, élégante dans son dénuement, sa simplicité raffinée mais aucune autre extravagance que sa taille, aucune originalité fantaisiste qui n’osait détourner le regard du chef d’œuvre qui en parachevait l’atmosphère, imprégnant de toute puissance l’aura propre qu’il s’en émanait. Car là, sur l’un des principaux murs porteurs de la pièce, directement face à la Ténébreuse, s’étirait un formidable tableau familial à travers lequel la brune aux yeux clairs pouvait observer son image anamorphosée de temps, tel que le lui aurait offert le reflet passé d’un miroir magique figé dans une enfance déniée. Une petite fille désabusée observait immobile, la jeune femme qu’elle était à présent devenue, et la clarté singulière de ses iris semblait curieusement se décupler par effets d’optiques sur la toile, comme si la pierre semi-précieuse égayant la métaphore, avait capté l’éclat bref d’une lumière étincelante, qui avait toutefois échappé à la vision du peintre ayant accompli l’ouvrage, et s’était réfléchie à deux endroits distincts en même temps. Pourtant, ornant également le visage diaphane d’une svelte femme de grande beauté qui lui frôlait l’épaule avec grâce, en signe coutumier d’appartenance, la couleur héréditaire enluminant d’une présence distinguée ses pâles iris, paraissait aussi sombrement dénuée d’humanité et de clémence qu’elle débordait d’une innocence mêlée de fraicheur au cœur enfantin et vivant de son unique progéniture. Même à travers la représentation imagée d’un tableau de grande envergure, la scission entre la mère et la fille était déjà indéniable.

Pénombre considérait avec une attention distraite, absente, les traits jeunes et soigneux de sa génitrice, la vénusté froide qui inondait délicatement son portrait fidèle, trop habituée à en entrevoir le perfide caractère machiavélique qui s’y dissimulait avec habilité pour se laisser naïvement piéger à une contemplation fascinée, envoutée, qui en avait charmé et dépossédé plus d’un de ses facultés mentales ou raisonnatives. Puis, doucement, ses obscures prunelles de jais se détournèrent de Destinée Craft pour glisser d’une lenteur inconsciente, sur l’effigie pétrifiée de son Père, décédé deux ans auparavant. Inquiétante ombre noire dans la lueur bondissante des flammes, qui jaillissaient avec voracité par l’abyssale gueule de la cheminée dépeinte, le colosse se tenait orgueilleusement à la droite de la fillette, côté symbolique de l’esprit, généreusement enveloppé dans la richesse opulente d’un manteau de fourrure fauve, pensif, son épaisse et puissante main harnachée sur la frêle épaule de sa femme dans l’assurance explicite d’un aveu possessif. De forte carrure et d’une large ossature, Sven Craft était un homme aux allures physiques plus que dissuasives et menaçantes, d’une stature massive et robuste qui avait toujours véritablement contredit la grâce féline de ses mouvements. Son apparence assez brutale, presque barbare et féroce, parvenait toutefois à suggérer un haut degré d’intelligence pour un œil assez exercé et aguerri, capable de passer bien outre la rudesse sauvage évidente qu’il émanait indiscutablement de lui. Mais plus que tout autre notable détail s’exposant à la vigilance variable des nombreux invités qui avaient déjà été confrontés à l’écrasante domination de la représentation du Maitre des lieux, les yeux de l’homme, tout comme ceux de son épouse, attiraient à eux une attention toute singulière sur l’oppressant portrait immobile, car même à travers la reproduction pétrifiée qu’il en avait été jadis faite, leur éclat maléfique paraissait dégager quelque chose de profondément glaçant, un certain reflet de froide détermination…

La Capitaine de Quidditch soupira doucement en quittant finalement la toile du regard, déambulant silencieusement dans les lieux comme s’ils s’étaient avérés être endroit sacré et sol déifié, laissant sa vision longer doucement une magnifique table de bois brut qui s’élançait sur une longueur incroyable à travers une large partie de la pièce et dont la personnalité racée témoignait joliment des millénaires de vie dont avait dû être témoin l’arbre qui avait servit à sa taille, dévoilait clairement la préciosité, la valeur inestimable d’un tel ouvrage en invitant l’imagination à se recréer son impressionnante altitude de culmination. Pénombre était majeure depuis quelques mois déjà et tout ceci lui appartiendrait bientôt, elle le savait pertinemment, mais loin de lui conférer la jubilation tant attendue et l’apaisement salutaire d’un avenir assuré, cette vigoureuse certitude provoquait en elle plus d’accablement que de réjouissance, plus de lourdeur que d’évanescence, car partout où que la jeune adulte déposait l’opaline de son regard, aveuglé de souvenirs, elle revoyait le spectre imposant de son Patriarche, absorbé dans ses pensées, lisant quelques parchemins jaunis d’une correspondance dont elle n’avait jamais eu connaissance, fumant cette étonnante pipe que la Serpentarde tenait lâchement entre la finesse de ses doigts diaphanes.

Enfin, la brune aux yeux clairs se laissa doucement choir sur l’un des larges et hauts fauteuils de la salle, une mine indécise, oscillant entre nostalgie et pardon, s’esquissant sur son visage d’albâtre.
Mais soudain, un rachitique petit elfe de maison, aux grands yeux d’un bleu profond et expressif, s’annonça timidement en un sinistre craquement sonore devant elle, s’inclinant plus bas que terre par une révérence soumise, sans jamais oser lever le regard sur la jeune sorcière qu’il servait pourtant depuis l’aube de sa naissance. Puis, sa maigre voix tremblante et étouffée s’éleva péniblement du sol lisse où cette dernière se perdait par effet d’encombrement spatial et il s’adressa poliment à Pénombre :

« Maitresse, je vous supplie de me pardonner troubler votre méditation mais une femme vient de franchir toutes les défenses magiques du jardin et s’est annoncée pour vous à l’entrée principale du Manoir… »

Sans néanmoins détourner son attention curieuse de l’antique pipe en nacre de son Père dont elle s’était saisie, L’héritière des Craft répondit toutefois d’un air désintéressé :

« Tu sais bien qu’il est strictement impossible de s’en approcher sans se faire repérer par les radars ensorcelés du sous-sol, Merthin, ce qu’il vous laisse largement plus d’une deux centaines de secondes pour réagir, alors ne me laisse pas croire que vous n’avez pas eu le temps d’enclencher les contres mesures, je te prie. »

Répondit-elle d’un ton las et agacé alors que la Sang Pur respirait intensément la douce odeur âcre qui se dégageait avec subtilité du tabac encore piégé dans le réceptacle du précieux objet, sans toutefois en dévier ses intérêts visuels aux profits de son interlocuteur. Un long silence s’écoula ainsi alors que la pauvre petite créature se démenait pitoyablement au cœur terrible de dilemmes impliquant la vérité, la pénitence et le sens du devoir inhérent aux êtres de sa race alors que ses troubles sentiments se retrouvaient liés ensemble par l’habituelle réflexion fondant le noyau irréductible des elfes de maison et qui concernait fatalement la relation de cause à effet. La créature se tordait ainsi douloureusement les doigts dans une tentative désespérée de vaincre de cruelles craintes fondées par l’expérience, dont il portait encore les cruels stigmates à même sa peau blafarde :

« Merthin sait bien qu’il ne s’agit pas d’une étrangère, Maitresse… Merthin a reconnut une… Une amie de votre Père… Le Maitre lui avait demandé de lui fournir toutes les indications nécessaires pour parvenir sans encombre jusqu’ici, Maitresse. »

Puis il se tut immédiatement comme si ses propres mots avaient revêtus, avec brusquerie, un caractère meurtrier insoutenable. Pénombre détourna violement la tête du familier objet qui avait fervemment attisé sa curiosité l’instant d’avant et ses prunelles de jais parurent davantage encore, accabler la malheureuse créature de culpabilité :

« Qui ? »

Lâcha-t-elle comme le claquement d’un fouet sur la chair nue.
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MessageSujet: Re: Manoir des Craft (Pv Bella)   Manoir des Craft (Pv Bella) EmptyDim 1 Mar - 8:43:31

Le voile obscur de la nuit s’était peu à peu étoffé, plongeant l’Angleterre dans un calme presque absolu où le silence régnait en maître, seulement évincé dans les grandes villes telles que Londres. Une atmosphère qui semblait paisible et sereine dans les campagnes où les habitants jouissaient d’une vie tranquille et sans déboires. Mais il n’en était pas de même pour tous les lieux isolés du pays. Ainsi, le Manoir des Craft, résidence de l’une des grandes familles de l’aristocratie, s’il pouvait paraître sombre et imposant de jour, revêtait des allures plus oppressantes et terrifiantes encore de nuit.

Une demeure d’une taille démesurée, qui donnait aux visiteurs la perpétuelle sensation d ‘être épiés, surveillés de haut, comme le ferait un joueur de sa pièce posé sur le plateau d’échec. Manipulation. C’était l’un des mots clés qui reflétait la « bonne » société à laquelle appartenaient les Craft. Fallait-il être inconscient et naïf pour espérer s’y rendre sans dommages ! Seul un esprit habitué aux vicissitudes de la nature humaine pouvait s’en sortir face aux non-dits, sous-entendus et autres procédés pas toujours très légaux ni très orthodoxes, employés par les membres de la haute société, pour parvenir à leurs fins.
Cette masse imposante enfin, qu’était le manoir, avait été travaillée avec une précision remarquable, les détails ciselés avec finesse, l’effet de profondeur jouant, donnant encore au visiteur à s’inquiéter. A la seule lueur de la lune, parfois masquée par de capricieux nuages, ces scènes murales plus sordides et sanglantes les unes que les autres, l’ombre de la nuit donnait des airs à la propriété d’un fantasque cauchemar dans lequel le visiteur se serait perdu. Une angoisse donnée par ces histoires où le sorcier était présenté comme un conquérant sans pitié pour ses inférieurs, ceux-ci englobant toute forme de vie, et plus particulièrement encore, les moldus. Torture et meurtre. Encore deux mots, ordinairement dissimulés avec soin sous d’autres motifs que ceux qui concernaient le véritable commanditaire du crime, qui était rarement envoyé à Azkaban, et qui n’avait - souvent – pas même pris la peine de se salir les mains, confiant la corvée à un autre. Il était beaucoup plus confortable de préserver ses allures respectables en reportant la faute sur un sous-fifre, qui admettrait avoir perpétré toutes les atrocités du monde, préférant affronter les détraqueurs que les représailles.

Une ombre s’avança dans l’allée principale, d’un pas posé et fier, avant d’évoluer parmi les piliers qui soutenaient la demeure de Pénombre Craft, de s’arrêter devant la porte d’entrée, donner un ordre sec à l’Elfe de Maison qui obstruait le passage et de le pousser sans ménagement pour pénétrer dans le manoir.

Bellatrix se sentait entièrement maîtresse de ces lieux, et pour cause ; elle en connaissait les moindres recoins, avait été initiée à chaque secret que contenait la maison, et connaissait le système de sécurité sur le bout des doigts.
De plus, elle avait eu l’immense privilège de disposer de la vie de son ancien propriétaire à sa guise, seulement le temps d’une soirée, certes, mais à laquelle il n’avait pas survécu.
Car si tout ici était présent pour affirmer des convictions pro-sanguines et revendiquer une origine sans tâche, uniforme et parfaite, la noblesse du sang ne pardonnait pas tous les péchés. L’adultère était possible, mais cette infidélité était punie. Personne ne trompe le Seigneur des Ténèbres sans être châtié. Sven Craft avait joué, et il avait perdu, semblable à Dom Juan, châtié pour l’insolence de ses défis envers le Ciel, qui reprenait en toute justice, la vie qu’il lui avait donné. Le Lord, s’il n’avait donné la vie aux Craft ne leur en avait pas moins donné la liberté de vivre. N’était-ce pas une bien piètre reconnaissance que de le remercier en tentant de se jouer de lui, d’abuser impunément de sa générosité ?
Par la main de la mangemort, le Seigneur des Ténèbres s’était dédommagé. En matant la révolte de Craft, IL s’était justement considéré comme totalement maître des biens du mort et des pouvoirs dont il avait bénéficié de son vivant. Le domaine devait donc être rallié à la cause des mangemorts comme il aurait du l’être depuis fort longtemps, et comme c’eût été le cas sans l’exil temporaire du Maître, et ses habitants devaient se soumettre à son autorité.

D’après la rumeur qui courait, la mission de Bella serait aisée : Pénombre, le rejetonne Craft, était réellement fière de ses origines, conformément aux apparences qui jusqu’ici avaient été fatalement trompeuses, et souhaitait de tout cœur suivre les traces de son père, qu’elle pensait avoir été fidèle à la cause, donnant jusqu’à sa vie pour la défendre. Mais le patriarche exemplaire ayant en réalité suivit un tout autre chemin, le Lord voulait s’assurer que les motivations de la jeune fille n’étaient pas seulement de « faire comme papa », une manière stupide d’entretenir sa mémoire, de tenter d’imaginer quels avaient été ses gestes lorsqu’il n’était pas là, de le retrouver, et, la grande crainte de l’orphelin étant d’oublier son parent décédé, de s’en rappeler parfaitement.
De plus, remettre en cause les convictions de l’étudiante permettrait de mieux la briser et d’en fait un instrument irréversiblement soumis au Seigneur des Ténèbres : Pénombre aurait la lourde tâche de purifier son nom, souillé par la traîtrise de son père, et pour espérer une certaine rémission, tout au moins une certaine clémence, il lui faudrait adopter un comportement exemplaire et se donner toute entière à la cause.

Telles étaient les pensées de notre criminelle en fuite, tandis qu’elle s’impatientait dans le hall d’entrée, souffrant mal de ne pas être introduit immédiatement auprès de la jeune fille. Un dernier regard à la décoration lui fit songer qu’il était dommage qu’elle n’ait été autre. Tous les épisodes délectables qu’elle narrait avaient nettement plus d’intérêt dans la réalité, c’était un art vivant, qu’elle pratiquait avec une passion acharnée. Malheureusement, la possession de telles représentations provoquait la méfiance et fragilisait trop aisément une bonne réputation. Le manoir Malefoy par exemple, ne présentait aucun signe ostentatoire de convictions pro-sanguines, et de cette façon, Narcissa et son incompétent de mari, avaient eu le moins d’ennuis possibles. Il s’était bien trouvé quelques personnes suffisamment soupçonneuses et convaincues pour obtenir l’autorisation, et effectuer une perquisition, mais tout était bien trop habilement dissimulé, enfoui sous les airs respectables qu’avait entretenus Lucius pendant des années au Ministère. Il était trop tard de toute façon.
Pénombre clamait fièrement être une sang-pur, et elle était désormais suffisamment âgée pour que l’on ne puisse placer son attitude sur le compte d’une fierté enfantine qui devenait un fait banal et sans importance en grandissant, comme de savoir lacer ses chaussures.

Décidée à ne pas attendre davantage, Bella suivit le chemin que l’Elfe avait emprunté une minute auparavant, et qui la conduisit tout droit à une immense salle de réception. A l’autre bout de la pièce aux murs tapissés de tableaux représentant les membres de la famille Craft grandeur nature, la petite voix aigüe de l’Elfe annonça la venue de Bellatrix. Dissimulée dans l’ombre, aussi silencieuse qu’une panthère guettant sa proie, celle-ci eut un sourire méprisant au ton paniqué de la créature lorsqu’elle déclara avoir été incapable de stopper l’arrivée de la nouvelle venue. Mais qui donc pouvait interrompre l’avancée inexorable d’un représentant du Maître ?
Un nouveau rictus étira les lèvres de la criminelle, lorsqu’elle constata la vivacité de la réaction de la gamine à l’évocation de son père. Aussi, lorsque Pénombre Craft réclama son identité d’un ton impérieux, la mangemort s’approcha-t-elle, sortant de sa cachette, toujours avec la même assurance. Il n’était aucun besoin de tergiverser durant des heures sur son identité : des avis de recherches à son nom étaient placardés dans tout le pays, sollicitant la vigilance des sorciers, et fait qui amusait beaucoup Bella, faisant également appel à celle des moldus.


- Moi, répondit-elle simplement.

Elle fit tomber la capuche qui recouvrait sa tête, révélant son visage à la jeune fille, un visage pâle, encadré d’une épaisse chevelure brune, et seulement éclairé par la lueur de fanatisme qui brillait au fond de ses yeux. Des yeux qui observaient tout ce qui se passait autours d’elle avec dédain, et au-dessus desquels des paupières tombantes accentuaient la suffisance qui se dégageait toute entière d’elle, ainsi que le danger qui émanait d’elle. Telle une écorchée vive, le moindre souffle de trop pouvait provoquer chez elle une explosion de violence inouïe, qui ravageait tout sur son passage. Bella ne faisait pas précisément parti des ces personnes avec les nerfs desquels on pouvait jouer. Impatiente, irritable et enthousiaste à l’excessif, ses traits de caractères enfantins qui la caractérisaient lorsqu’elle provoquait la souffrance et la mort, évoluaient de manière effrayante en une maturité sévère, dévoilant un esprit perspicace qui avait plus d’un tour dans son sac lorsqu’il s’agissait de négocier, ou d’agir en porte-parole. Elle passait en un instant de la petite fille capricieuse à la grande dame à laquelle on ne refusera rien.
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